lundi 29 mai 2023

Les mères se ruinent: série communication 011a

Lien audio: https://www.youtube.com/watch?v=FzIzGBIxXl8

Les mères se ruinent non pas parce qu'elles cherchent à se ruiner mais parce qu'elles ne comprennent pas les limites de leur responsabilité, les limites de leurs devoirs envers leurs enfants.

Les mères se ruinent parce qu'elles ont peur de faire des erreurs, parce qu'elles ont peur de ne pas donner assez, parce qu'elles ont peur de ne pas réussir ce qu'elles ont entrepris.

Elles se ruinent parce qu'elles doutent de leur jugement, d'un jugement qui pourrait leur apparaitre comme étant issu d'une erreur.

Comment une mère peut elle si elle se ruine, effectuer dans son milieu, dans sa famille, un travail équilibré, un travail d'amour réel, un travail sain, à la fois pour elle même et pour ses enfants.

Combien de fois faut-il répéter que l'être humain est tellement conditionné par des forces, par des opinions, extérieures à lui-même, qu'il n'a plus la capacité d'agir selon des principes qui lui sont personnels, qui lui sont vitaux, et qui reflètent ce qu'il doit faire, ce qu'il doit manifester dans son entretien avec les autres.

Les mères, la femme : l'être émotif de la société se reproche facilement tout ce qu'elle fait, parce qu'elle n'est pas capable de voir avec précision la perfection ou l'imperfection de ce qu'elle fait, parce qu'elle a justement perdu toute forme de centricité, elle a perdu la pointe aiguisée de l'intuition qui dirige l'action, elle a perdu foi dans son jugement personnel. C'est une situation grave, c'est une situation maladive, c'est une situation épuisante, pour des milliers, des milliers et des milliers.... de mères.les mères ont perdu foi dans leur jugement car elles n'ont plus le pouvoir de réaliser par elles mêmes si elles doivent dans un cas ou dans un autre appliquer la fermeté, la douceur ou la doléance.

Comment peut- on élever un ou des enfants différents des autres enfants dans un cadre de régimentation* pédagogique universalisé à l'échelle des Nations ou d'une civilisation! (*règlement en vigueur)

Chaque être est différent et une mère est l'être le plus proche de ses enfants, et c'est d'elle, d'elle- même que doit surgir l'intelligence créative et dirigeante de son activité. C'est d'elle même et non des autres! Mais elle a été insécurisée dans son jugement par les opinions extérieures, de sorte qu'aujourd'hui à cause des reproches extérieurs elle n'a plus sur elle même le contrôle de son jugement et perdant petit à petit au cours des années cette faculté sensible, on la retrouve plus tard à cheval sur des principes qui ne sont plus issus du "je" intérieur vital entre son intelligence et son intuition, mais plutôt fondé sur des mécanismes dépersonnalisés extérieurs à elle -même qui n'ont pas la puissance et le pouvoir d'engendrer dans sa famille , les liens nécessaires à développer entre elle et ses enfants l'harmonie et l'équilibre dont ils ont tous besoin afin de grandir ensemble dans la vie à différentes échelles de maturité.

Les mères se voient constamment repoussées, endolories par des opinions extérieures, de sorte qu'avec les années, la fondation de leur jugement s'écroule, et ces êtres deviennent proie d'une

anxiété de plus en plus grandissante, de sorte que, lorsque les enfants sont arrivés à un certain âge, les mères se sentent enfin soulagées, parce qu'elles ont passé quinze ans, seize ans, dix sept ans, à souffrir des conditions dont elles avaient perdu le contrôle.

Mais à qui la faute? A la société? Non. A ceux qui opinent envers et contre elles? Non. La faute repose sur les épaules de ces mères qui aiment, qui désirent ardemment aider à l'évolution vers la maturité de leurs enfants, mais qui n'ont plus le pouvoir de réaliser que la faute est en elles.

Et lorsqu’un être ne peut plus réaliser que la faute est en lui, il cherchera par tous les moyens fautifs d'égaliser la tache entre lui-même et ce envers telle elle est dédiée de sorte que des mères blâmeront des enfants, des mères écorcheront des enfants, des mères pleureront sur elles - mêmes, des mères seront troublées, des mères souffriront parce qu'elles n'auront pas réalisé que la faute originale du problème de l'éducation est avec elles .non pas parce qu'elles n'aimaient pas les enfants, mais parce qu'elles les aimaient mal. Non pas parce qu'elles n'étaient pas bonnes pour les enfants, mais parce qu'elles étaient trop bonnes. Non pas parce qu'elles ne voulaient pas donner de discipline aux enfants, mais parce qu'elles ne savaient pas ce que comporte la vraie discipline.

Il est essentiel dans l'éducation des enfants que les mères prédominent dans leur jugement, que les mères opinent en fonction de ce qu'elles sentent, et que leur liberté d'opinion soit respectée, à l'intérieur d'un cadre dont elles connaissent les limites.

Les mères doivent connaitre, reconnaitre et savoir ce qu'elles sentent. Etre sûres de ce qu'elles sentent ! Et ne pas laisser exposer leur sensibilité aux éléments extérieurs qui créent en elles le doute, changent leur esprit, altèrent leur motivation et leur enlève le pouvoir d'agir créativement dans le champ essentiel de l'éducation, les mères doivent connaitre leurs enfants au moins autant qu'elles se connaissent elles mêmes, mais si elles ne se connaissent pas, si elles ne savent pas et si elles craignent les opinions des autres, comment voulez vous que ces mères aimantes dévouées , souvent nostalgiques grandissent avec leurs enfants et s'épanouissent, en même temps que leurs enfants , c'est presqu' une tâche impossible.

Le problème de l'émotivité de la femme, de la femme mère, est un problème très grand très vaste, et très répandu dans la société d'aujourd'hui, quand la mère d'aujourd'hui doit non seulement se fier, à ce qu'elle ressent, mais elle doit aussi faire face à une forme très variée d'études pédagogiques, philosophiques qui ont été faites sur les enfants , pour le bénéfice des enfants . Et souvent ces formes ne s'appliquent pas à leurs enfants, car leurs enfants sont dans leur opinion, différents! Ils ne sont pas comme les autres et elles le savent très bien, mais elles sont forcées de réunir en elles mêmes des conditions d'expériences provenant de l'extérieur, et souvent vont les comparer avec leurs propres résultats, qui ne sont toujours ce qu'elles auraient voulu.

Les mères se ruinent, car elles n'ont pas suffisamment de discernement ! Pour s'instruire d’elles- mêmes de leur comportement vis-à-vis de leurs enfants, elles n'ont pas suffisamment de centricité pour éduquer leurs enfants selon l'intelligence vibratoire en elles, leur support psychologique est fondé sur les règles plus ou moins établies par la culture à laquelle elles appartiennent selon que ces règles sont bien appliquées , elles sentent ou elles ont l'impression d'avoir fait leur devoir.

Elles ne reconnaissent pas que tous les enfants sont des individus, et que les règles générales ne peuvent s'appliquer à des cas individuels, leurs efforts pour l'éducation de leurs enfants, s'enveloppent de sentiments sociaux moralistes qui ne déterminent en aucune façon les lois de rapport entre un parent et un enfant.

Un enfant ne doit pas étouffer la mère, car la mère aussi a droit de vie, mais si la mère ne réalise pas qu'elle a aussi le droit de vivre, elle permettra que l'enfant l'étouffe, et son sens de responsabilité envers l'enfant deviendra de plus en plus empreint d'une impression qu'elle n'en fait jamais assez pour l'enfant, ou qu'elle a tout fait pour l'enfant et que ce dernier n'est pas à la hauteur de la situation. La faute n'est pas avec l'enfant, mais avec la mère qui se culpabilisera probablement d'avoir failli dans sa tâche d'éducatrice, et pourtant ce n'est pas qu'elle a failli mais qu'elle n'a pas su comment s'y prendre , elle n'a pas su quand retirer son épingle du jeu, et l'enfant en a pris l'avantage, sans qu'elle ne rende compte avant qu'il n'en soit trop tard.

L'ego est vampirique de nature, il prend tout ce qu'il peut, et un enfant peut très bien vider sa mère, l'épuiser totalement si elle n'a pas le discernement entre ses sentiments légitimes et ses faux sentiments.

Les mères tant qu'elles n'ont pas développé suffisamment de forces intérieures ont beaucoup de difficultés à séparer l'action de l'éducation, des sentiments de l'éducation, et c'est ici qu'elles entreprennent des tâches qui les mènent souvent à la limite de leurs forces physiques et morales.

Tant qu'elles n'ont pas réussi à voir leurs actions éducatives dans un cadre de responsabilité justement appuyé sur un discernement à l'épreuve de toute sentimentalité, plus ou moins relié à un émotif et une mentalité égocentrique, elles n'ont rien compris de l'éducation.

La tâche d'éducation qui incombe à une mère ne doit pas la priver de vivre une vie en fonction de sa personnalité, si tel en est le cas, et le cas se chiffre par millions, la mère n'est plus un être centrique mais un être dénudé de centricité, un tel être subit la vie pendant de longues périodes de temps, et se retrouve un jour vidée , souffrant de n'avoir pas vécu pendant toute la durée de l'éducation, et se retrouvant maintenant vieillie et affaiblie par l'âge, obligée de se nourrir de temps à autre des petits plaisirs que les grands enfants veulent bien leur offrir, dont le plus obvie* de la garde des petits enfants.

*

La vie de la mère, la vie créative de la mère, dégénère de plus en plus, et un jour elle ne se voit que dans le rôle de la grand-mère, rôle subalterne et abusif, dont elle doit se complaire car elle n'a plus rien d’autre à faire dans sa vie, ayant déjà tout épuisé son potentiel, à l'éducation sentimentale et emprisonnante , et à la garde des bébés des enfants, qui eux ont le plaisir de vivre à sa place.

Tant que les mères n'apprendront pas à vivre le rôle des mères, et de femmes et d'êtres humains à la fois, elles demeureront des images fixées au mur de la vie. Leur visage se ternira et elles vieilliront plus et plus tôt qu'elles n'auraient du, car elles n'auront pas compris que l'être humain est sur la terre pour vivre, et non pour subir les instances de la vie.

La centricité est très importante pour la mère, car c'est le seul point de référence qu'elle peut se donner, afin de vivre une vie hors d'atteinte des fausses conceptions qui abondent sur le plan de l'éducation familiale et de la responsabilité familiale de la mère.

La mère n'est pas une bête de somme, remplie d'amour, la mère est un être intégral qui manque de discernement parce qu'il s'agit pour elle de vivre sa vie parce que son éducation a empoisonné son esprit et que le rôle social qu'on veut bien lui donner, ou qu'elle veut bien se donner, est en conformité avec son insécurité en tant qu'être humain.

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Sens obvie : sens d’un mot, d’une expression, qui est celui que l’esprit lui donne sans réflexion et

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abstraction faite du contexte; Qui est évident, dont le sens vient naturellement à l’esprit

Voilà pourquoi les femmes se révoltent de plus en plus, ne comprenant pas que ce n'est pas le foyer qui est la source de leur angoisse, mais leur ignorance des lois de l'esprit en elle, qui doivent dicter à l'homme la juste mesure des choses.

Les mères se ruinent car elles ne savent pas, elles se ruinent a elles ont peur de ne pas être à la hauteur des évènements dans la vie de leurs enfants. Elles se ruinent car elles ne réalisent pas que leurs enfants ont aussi leur vie et leur expérience à vivre et que rien ne se perds et rien ne se crée dans la vie. l'angoisse de la mère lui enlève le calme intérieur dont elle a besoin ,pour bien se voir dans le miroir de sa propre expression, tant que la tâche de l'éducation et de la garde des enfants ne sera pas bien comprise de l'intérieur, cette angoisse grandira au fur et à mesure que les problèmes grandiront, et elle ne saura jamais s'en débarrasser car ses émotions auront tissé une toile, si épaisse devant ses yeux maternels, qu'elle devra demeurer la Madre dolorosa, alors que le mari poursuivra dans le monde ses plaisirs, qu'il saura lui, absolument justifier.

La mère est un être dont la nature est de donner, mais donner a aussi ses limites et les mères ne connaissent pas les limites du don de soi, c'est pourquoi elles souffrent le plus dans les conflits familiaux. Leur psychologie est tellement rattachée au sens de la responsabilité qu'elles ont de la difficulté à comprendre qu'elles ont droit elles aussi de vivre comme leur mari, elles ont le droit de participer à la vie, d'une façon créative et plaisante, hors de toute atteinte à leur joie de vivre, mais le sentiment est si fort chez elles, qu'elles ont de la peine à se nourrir d'elles mêmes, devant toujours se nourrir de leurs enfants ou des rapports qu'elles ont avec leurs enfants. Evidemment il est bon que les mères entretiennent des rapports étroits avec leurs enfants, la nature les a dotées de facultés leur permettant de remplir cette tâche délicate et ardue.

Mais la nature ne les a pas empêchées de vivre, et ne les a pas incarcérées dans une vie de sentimentalité éducative ou familiale. Cet esclavage ce sont les mères qui le maintiennent et ce sont elles qui souvent se refusent de regarder les choses telles qu'elles sont.

Tant que les mères ne suivront pas de très près leur volonté intérieure, qui leur dicte souvent le chemin entreprendre pour vivre une vie plus plaisante et plus rémunératrice, elles se verront obligées de ramasser les miettes de vie qui tombent de la table, dépersonnalisante de leur activité éducative. Ce ne sont pas toujours les maris qui sont dans leur tort, bien que les maris n'aident pas toujours les mères à vivre, tel qu'elles auraient vécu si les enfants n'étaient pas apparus sur la scène familiale, mais ce sont les mères qui poursuivent sans relâche des rêves cachés et profonds dont elles ne comprennent même pas la signification, si un enfant ne réponds pas à l'effort sincère d'une mère, ce dernier doit être traité comme un non répondant et la mère doit prendre une position nouvelle et dégageante envers cet enfant. De là, à permettre à cet enfant de lui enlever les dernières forces qui lui restent, c'est une abomination puisque l'enfant est égoïste et encore en état de développement qui doit un jour aboutir sur son propre champ d'expérience.

La mère ne doit pas toujours convenir qu'elle est responsable de l'enfant, puisque l'enfant aussi, à un certain âge, doit manifester un peu de responsabilité envers sa mère et ses parents en général, un enfant qui ne se manifeste pas ainsi à un certain âge manque de maturité et son caractère ne doit plus influer sur la vie des parents qui se sont dévoués sincèrement pendant de longues années. Là où il y a sincérité, il doit y avoir du respect et un amour en retour, sinon la relation mère enfant, père enfant, est simplement une relation de travail éducatif, et là où il n'y a que du travail on ne doit pas trop s'attendre à trop de rémunération.

Le retour qu'elle doit vivre de la part de ses enfants, doit se manifester dans l'affection de ses enfants pour elle, et si cette affection est absente, il est évident que la mère doit de réorienter et trouver dans une autre voie personnelle sa rémunération.

Trop de gens s'imaginent que la mère est vouée à ses enfants, jusqu'à l'âge fixé par la société. Ceci est vrai sur le plan social, mais ce n'est pas nécessairement vrai sur le plan des rapports intimes entre la mère et l'enfant. Personne ne peut dicter à la mère la nature de son rapport avec l'enfant, seule elle doit être capable de le bien voir, de le bien comprendre, de le bien mesurer afin que sa vie soit bien vécue, et que la vie de l'enfant concorde avec la sienne.

La vie d’une mère est une vie presque fermée tant qu'elle n'a pas compris les lois de son propre esprit, c'est une vie de dévouement car elle n'a pas réalisé que même dans le dévouement il peut y avoir une faiblesse de l'esprit emprisonné par une mauvaise compréhension de ce qu'est le dévouement.

Le dévouement de la mère doit chercher à imprégner chez l'enfant une marque d'affection et d'amour sans pour autant lui arracher ce dont elle a le plus besoin pour vivre sa vie, c'est-à-dire sa vraie personnalité.

Mais il est facile à une mère de perdre sa personnalité, car son amour aveugle et trop souvent sentimental lui ferment les yeux sur le droit qu'elle a de mettre un terme à ce qui peut lui nuire sur ce plan.

Il est plus facile au père de maintenir sa personnalité, face à l'enfant, car il est, lui, conditionné à ne pas subir une trop forte atteinte à sa personnalité, le travail extérieur lui apprend lui, sans qu'il s'en rende compte qu'il vaut mieux pour lui très souvent être éloigné de la maison afin de ne pas être étouffé par ce qui se passe à l'intérieur.

Mais regardons la situation de la mère, n'a-t-elle pas le droit elle aussi de vivre sa personnalité, n'a- t-elle pas le droit aussi de dire non aux exigences un peu trop égoïstes des enfants qui souffrent de cet état d'esprit, mais que fait-elle si on la confronte avec cette question? Elle se camouffle derrière le paravent du sentiment maternel, elle se cache derrière le dernier des alibis, celui qui lui vient à la bouche le premier "mais qui s'occupera des enfants? »

Et bien madame demandez-le à votre mari, ou bien demandez-le à la bonne, ou bien ou demandez- le à la gardienne, ou demandez le à la belle mère, demandez-le une fois pour toutes et vous aurez une réponse ! Alors vous commencerez à comprendre quelque chose, et de là vous pourrez aller chez Eaton vous acheter une petite robe dont vous rêvez depuis si longtemps, votre mari alors vous verra dans une peau neuve, et la prochaine fois c'est peut être lui qui, s'il est un vrai mari qui vous invitera chez Eaton.

Les mères sont bêtes de bonté, et elles se plaignent en plus... Que voulez vous y faire...il n'y a rien à faire, tant qu'elles n'auront pas compris que si elles sont esclaves c'est qu'elles n'ont pas de discernement et de volonté qui vient avec le discernement.

La fonction de la mère dans la famille doit être équilibrée avec celle du père, c'est-à-dire qu'elle doit participer de façon égale à la joie de vivre de la famille, si elle ne réussit pas à participer de façon égale à cette joie de vivre c'est qu'il y a quelque part un déséquilibre et comme nous parlons ici de la mère, il s'agit dans son cas , de regarder les faits saillants de sa vie, e t de bien vérifier si son débit d'activité est supérieur à son crédit, si tel en est le cas , il est important que la mère se resitue

en relation avec elle même et qu'elle apprenne à vivre en regardant de façon froide ce qui l'a amené à vivre une vie à vide et sans plaisir réel. Une mère ne doit jamais s'imaginer que la famille ne peut rien sans elle, un père peut très bien faire la cuisine de temps à autre, et un enfant peut très bien être mis à la garde sans que sa vie entière en soit affectée, mais il y a des mères qui sont plus poules que mères, et qui passent leur vie à picoter sur la tête de leurs enfants, croyants ainsi leur faire une faveur, ces sortes de mères sont souvent indomptables, et ce n'est que la vie qui puisse leur donner une leçon suffisamment salée pour qu'elles se détachent de certaines habitudes, une mère qui ne sait pas se donner des limites dans son action éducative et familiale devient très rapidement une source de plainte dans la famille , non pas qu'elle n'a pas raison mais sa raison découle d'un nombre incroyable d'actions posées par le passé qui ont fait d'elles un être incapable de se motiver au-delà des frontières de la maison. Or une telle situation fait d'elle une femme sans expérience, qui devient facilement fade aux yeux de son mari et de ceux qui l'entourent.

Les hommes ne sont pas des dieux, ils ne voient pas les choses avec la sagesse des dieux, souvent il faut les aider, et les mères n'aident pas toujours leurs maris car elles sont toujours et constamment infirmées par des sentiments qui les empêchent de vivre une vie qui pourrait les rapprocher de leurs maris.

Lorsqu'un homme revient du travail il aime bien que sa femme soit présente, mais il y a des mères qui ne sont jamais présentes en esprit, autrement dit il y a des mères constipées, tellement constipées que seule une diarrhée de sentiments mal placés peuvent sauver leur peau et rajeunir leur esprit.

La mère de famille doit se réaliser et ceci veut dire se voir dans le miroir de la vie et non dans le miroir de son imagination.

Le discernement est une faculté dont tous les êtres humains ont besoin, et la mère en a besoin par surcroit, car c'est elle qui est le plus susceptible d'en être défaillante vue sa position socio-familiale et le rôle qu'on a bien voulu lui imposer, et qu'elle a accepté sans trop savoir et comprendre.

La femme d'aujourd'hui s'éveille, mais elle s'éveille sur le mauvais côté du lit, ce n'est pas en s'imaginant que le monde extérieur lui manque qu'elle découvrira ce qui lui manque à l'intérieur, c'est en se prenant en main qu'elle verra les points marquants qui l'ont amenée à l'esclavage, qu'elle prenne quelques pieds de recul, et qu'elle s’admette ses mauvaises habitudes avec la vision claire et nette et la volonté de leur mettre un terme , sinon elle sera vouée à l'échec intérieur, et un tel échec ne pardonne pas, car il dépolit l'œil et rend le regard de la femme terne comme nous nous en trouvons dans les vieux pays.

Il y a dans chaque femme un être qui cherche l'universalité, et cet être caché, enfoui, doit un jour montrer la tête et c'est ce jour qui sera pénible, pour la femme qui aura voulu nier son existence.

On dit souvent qu'on ne manque pas de ce que l'on ne connait pas, et bien, si ce dicton est si juste pourquoi tant de femmes envient-elles celles qui ont réussi à vivre un peu leur vie. la réponse est très claire et nette, aucune mère ne désire son rôle d'esclave mais nombreuses sont celles qui n'ont pas le courage de ce qu'elles sentent en dedans d'elles-mêmes, nombreuses sont celles qui n'ont pas la volonté d'exercer ce qu'elles savent qui doit être exercé, autrement dit, les femmes dans les mères sont pour elles les sorcières qui ne doivent pas sortir de leur trou noir, car si elles sortaient les mères craindraient tellement cette vision étrange d'elles mêmes qu'elles ont oubliée depuis leur tendre jeunesse, que la seule pensée les en effraie et ce qui est le plus surprenant c'est que les maris

seraient les premiers à réaliser que leurs femmes enfin sont sorties du tombeau de la maternité malade imaginaire.

La sorcière, la femme doit sortir du ventre de la mère, afin que cette dernière revive et repense sa vie, à l'intérieur d'une nouvelle vision d’elle-même dont elle ne se croyait pas capable.

Remarquez que je parle ici des mères qui souffrent de leur condition, et non des mères qui ont compris que la femme doit être femme, et que la mère doit être mère et que les deux doivent être réunis.ces mères sont rares mais leur nombre grandira car la femme de demain ouvrira largement son esprit, afin d'y faire pénétrer une fraicheur et de cette fraicheur les enfants bénéficieront car ils grandiront non pas étouffés par la chaude couche de la maternelle.

Lorsque les mères auront vécus en dehors de leurs illusions provenant d'un manque de discernement, elles pourront alléger leurs esprits, et prendre part à la vie qui leur aura coulée sous les yeux, elles verront alors que les sentiments profonds et puissants qu'elles nourrissaient auparavant provenaient de leur incapacité émotionnelle et de leur manque de discernement et de jugement personnel. Elles verront qu'elles doivent juger par elles-mêmes, d'elles mêmes la vie et non se la faire imposer par d'autres, c'est à partir de ce moment là que les mères comprendront bien leur rôle de mère, et que ce rôle sera une fonction bien régie par les lois de leur esprit avec lequel elles vivront en harmonie totale. On dira alors que la mère est grande, car elle sait ce qu'elle fait et comprend ce qu'elle a entrepris, ce sera alors que nous pourrons parler de la sagesse de la mère comme nous parlons aujourd'hui de l'entreprise du père. C'est ainsi que se terminera le drame séculaire de la mère qui souffre pour ses enfants car elle a entrepris de vivre une vie dont elle ne connait pas les lois, car son esprit est mort, son esprit n'a plus la vitalité dont il a besoin pour conquérir les formes énormes de la sentimentalité, qui s'entasse dans le cœur meurtri d'une Madre dolorosa.

La mère doit se rajeunir, elle doit reprendre ce qu'elle a perdu par sa faute, et nulle autre qu'elle- même ne peut revenir à la vie dont elle a tant de besoin, si elle désire vivre comme un être digne à ses propres yeux et comblée dans la vision véritable et juste de son mari si c'en est le cas.


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