mardi 20 juin 2023
Par delà le mental (Beyond the mind, 1998)
La Genèse du Réel Bernard de Montréal
BERNARD DE MONTRÉAL
LA GENÈSE
DU RÉEL
MCMLXXXVIII
Éditions de la Science intégrale
AVANT-PROPOS
Les études supramentales ont vraiment commencé en 1969, alors que la lumière de l’intelligence cosmique est descendue sur terre pour instruire objectivement l’homme des lois de la vie et de l’univers. Fort de cette nouvelle énergie qui lui permit enfin de reconnaître son lien vital avec la conscience universelle, prospective et instructive, l’homme a pu comprendre le mensonge cosmique dont il était victime pendant des millénaires, en même temps qu’il dévoilait les mystères de l’inconnu en répondant de façon définitive aux questions de l’existence. Celles-ci ont nourri l’activité des religions, des philosophies et des mouvements ésotériques, et trouvent à la fin du XXème siècle des réponses à la mesure de l’angoisse qu’elles ont créée dans la pensée de l’homme.
La dynamique des études supramentales repose sur le mouvement de l’énergie à travers un esprit créatif. Voilà pourquoi ce livre, premier d’une série, ne présente pas une vision encyclopédique de la psyché humaine, mais plutôt une approche évolutive permettant l’intégration progressive des lois universelles de la vie et de la mort. Et voilà pourquoi la lecture de La Genèse du réel est ouverte, car chaque chapitre présente en lui-même la synthèse tout en étant qu’une partie de celle-ci. À un mode d’écriture différent, libre du connu des formes mêmes de la littérature de l’esprit, convient un mode de lecture libre des attitudes anciennes.
La perception du réel repose sur une double articulation fondamentale : l’involution, période d’ignorance de l’homme au cours de laquelle il a subi les lois de la vie sans en comprendre les mécanismes, et l’évolution, période d’intégration des lois de l’univers, où l’homme rejoint enfin sa nature, son essence, et en manifeste dans la matière la puissance créative.
La Genèse du réel marque le début d’une littérature cosmique, elle ne représente qu’une fraction de ce qui sera publié au cours de la prochaine génération. Car il devient de plus en plus nécessaire, selon le temps et l’heure, que l’homme sache et comprenne que nous vivons à la fin d’un cycle où le tout pour le tout sera joué contre l’homme, contre la liberté réelle de son esprit, sa seule force, sa seule lumière. Voilà pourquoi l’évolution future sera préparée par la diffusion d’œuvres qui, dans le sillage de celle-ci, serviront à lui faire reconnaître ce qui ne peut être pensé, et feront de lui un pionnier de l’impossible.
Bernard de Montréal
1. Le libre-arbitre
Le concept du libre-arbitre renchérit, chez l’homme, l’illusion de sa liberté psychologique et psychique, alors que rien n’est plus éloigné de la réalité. L’homme connaît sur terre une conscience expérimentale directement liée à un niveau ou à un autre de programmation de vie. L’homme vient de la mort et, tant qu’il doit retourner à la mort, il connaît une vie programmée, sur laquelle il n’exerce aucun contrôle absolu. Ceci fait partie des lois de l’involution et aucun homme inconscient ne peut nier dans le fond de lui-même avoir perçu, au cours de son existence, des forces suffisamment évidentes en lui qui le faisaient agir dans une direction ou une autre, selon un plan dans sa vie.
Même si le libre-arbitre constitue la qualité psychologique maîtresse de l’ego, il n’est pas à l’épreuve des forces qui œuvrent à l’intérieur de l’homme sous le couvert de ses émotions et de ses pensées subjectives. Voilà pourquoi, d’ailleurs, l’homme n’a jamais senti qu’il possédait la clef absolue donnant accès à son existence réelle. L’homme nouveau connaîtra une conscience à travers laquelle le libre-arbitre sera transformé dans une conscience libre. L’évolution fera de cet homme un être libre, capable de comprendre parfaitement sa vie. Il aura dépassé les influences karmiques de son lien avec le monde de la mort, et il pourra, dorénavant, se subtiliser aux influences des plans parallèles. Cette liberté réelle marquera la rupture totale du pouvoir des entités de l’astral sur le plan mental de l’homme. À partir de ce moment, l’intelligence créative sera la seule et unique force en lui, il en disposera pour vivre selon les lois de la vie, et non plus selon celles de la mort.
La psychologie de ces hommes sera une véritable science interne et infuse, libre de toute interférence et de toute ingérence. Ils reconnaîtront qu’être libre dépasse de beaucoup le simple libre-arbitre, qui marqua, pendant l’involution, le début de l’illusion de l’ego dans la matière. C’est à travers l’illusion du libre-arbitre que les forces de la mort ont le plus œuvré à la conquête de l’esprit de l’homme, surtout à travers ses pensées subjectives, qu’il croyait siennes lorsqu’en fait elles étaient colorées par différents plans d’influence. Pour qu’un homme soit libre dans le sens absolu du terme, il doit vivre ses pensées créativement et non réflectivement ; toute réflection produit dans la conscience à un effet-miroir qui ralentit la lumière et la colore de fait. L’homme doit être libre de façon absolue, dégagé de toute forme-pensée pouvant colorer sa conscience ; sinon, il vit l’illusion du libre-arbitre, mode astral subtil qui le maintient dans l’impuissance de son intelligence créative.
L’homme nouveau dépassera tellement le niveau psychologique de sa conscience mentale inférieure qu’il lui sera possible de voir la différence entre le libre-arbitre et le mental supérieur dans sa pleine liberté d’expression. Ceci lui donnera accès à un nouveau taux vibratoire de l’énergie de sa conscience, et c’est à partir de cette sensibilité qu’il prendra réellement conscience. Cette dernière se perfectionnera à un point tel que, un jour, l’homme pourra naturellement ajuster sa vibration mentale afin de commander la matière.
Le libre-arbitre tel que nous l’instituons aujourd’hui, nous force à subir les influences des mondes parallèles. Nous ne connaissons pas encore suffisamment les plans subtils d’intelligence évolutive pour saisir la nature de la réalité occulte présente derrière la conscience de l’ego. L’être humain supporte, à l’intérieur de sa conscience subjective, toute une mémoire qui le relie à des plans d’où il est descendu avant son incarnation dans la matière. Il vit et continue de vivre des pactes avec ces plans, pactes qui ont été enregistrés dans les annales de vies supérieures à sa conscience égoïque. Voilà pourquoi l’homme n’a pas souvenance de ses vies antérieures, et il en est ainsi tant qu’il n’a pas atteint un niveau de conscience suffisante, capable de supporter la mémoire qui découle de son rapport occulte avec l’âme. Ainsi lié, il est forcé de vivre une vie matérielle qui contient certaines faiblesses retenues de ses expériences passées. Il peut aussi vivre d’autres expériences qui le préparent à un modèle de vie future, à partir d’un matériel événementiel qui sera utilisé plus tard, après sa mort, dans la construction de véhicules plus avancés et destinés à l’évolution de l’âme.
C’est à l’intérieur de cette condition que le libre-arbitre entre en jeu. Il sert à développer, selon l’expérience, les conditions futures qui lui permettront, sur les plans de la mort, d’y perfectionner son évolution. Car l’homme ne vit pas d’expériences sur le plan matériel pour l’évolution de sa vie matérielle, mais bien pour l’évolution de sa vie en tant qu’entité sur les plans subtils. Comme cette condition de l’humanité inconsciente sera renversée au cours de la prochaine évolution, cela excite et trouble les sphères de la mort. Ces dernières commencent à percevoir leur impuissance face à la nouvelle conscience humaine, impuissance qui les forcera à prendre conscience qu’elles-mêmes devront connaître une grande perturbation. L’humanité vit aujourd’hui la lutte entre l’ancienne conscience et la conscience nouvelle, entre les forces de l’âme et les forces de l’esprit.
Le libre-arbitre sera reconsidéré sous une autre lumière au cours de l’évolution future de l’homme, car l’esprit se fera de plus en plus sentir en lui. L’homme vivra beaucoup plus de l’énergie de sa doublure éthérique que de celle de l’âme, qui certes le soutient astralement, mais ne peut lui ouvrir les plans d’énergie nécessaires à la reconnaissance de sa liberté réelle sur le plan matériel. Tant que l’homme est inconscient, sa vie est vécue par rapport à son lien avec le monde de l’âme. Dès qu’il se conscientise, il commence à vivre de plus en plus en dehors de ce monde astral ; alors il commence à découvrir la liberté réelle de sa conscience créative. L’évolution future de l’homme conscient transcendera les conditions psychologiques de l’ego coincé entre les forces de l’âme et les forces de l’esprit, car ce dernier est sa seule et unique lumière, sa seule et unique intelligence.
L’évolution de La conscience supramentale sur terre permettra enfin à l’homme conscient de réaliser jusqu’à quel point l’illusion du libre-arbitre fut, durant l’involution, le facteur mental qui a maintenu divisée sa conscience. Il prendra possession de son intelligence à partir du moment où il comprendra la nature multidimensionnelle de sa conscience, condition fondamentale à la compréhension du rapport entre le libre arbitre et la liberté réelle de l’ego conscientisé. La conscience supramentale, contrairement à la conscience mentale inférieure de l’involution, permettra à l’homme d’extraire de son mental supérieur les éléments nécessaires à la construction d’une vie libre, sans perte ni diminution de sa conscience vivante.
Il deviendra de plus en plus évident que le libre-arbitre et ses conséquences illusoires pour l’homme ne marqueront qu’une étape de l’involution, étape durant laquelle il fut nécessaire que l’homme enregistre dans son mental certaines impressions essentielles au développement de la structure psychique de son ego. Cette condition cessa en 1969. Une conscience supérieure entreprit alors sa descente sur terre, et l’homme put commencer à évoluer en conjonction avec des événements importants que la planète va connaître au cours de la prochaine évolution.
Le libre-arbitre fut antérieurement si nécessaire qu’il devint le seul point d’appui de la conscience expérimentale, alors que l’homme devait vivre sa vie dans un cadre de pensée assujettie à la condition existentielle de la planète. Mais avec l’évolution qui, déjà, a commencé sur terre, l’homme se libérera de l’illusion de son libre-arbitre et pourra, enfin, commencer à apprécier son intelligence réelle, fondée sur une toute autre longueur d’onde. L’homme nouveau croîtra dans cette nouvelle conscience comme l’homme ancien dut croître au cours de l’involution de la cinquième race-racine. Cependant, au cours du prochain cycle, cette croissance sera totalement en rapport avec sa conscience interne, et non plus conformément à une conscience collective extérieure à lui-même, dont le pouvoir de conditionnement, parfaitement utilisé par l’astral, fut la source de son ignorance.
La conscience libre ne portera aucun jugement sur la conscience conditionnée de l’involution, mais elle en sera extrêmement avisée. De sorte que l’homme ne pourra plus vivre ou subir quelconque forme de cette dépendance psychologique qui marqua profondément sa conscience involutive et fit de lui un être esclave. Cette condition de la nouvelle conscience sur terre apportera de grands changements dans les rapports humains. Au cours des siècles qui suivront la descente de la conscience supramentale, l’être humain deviendra de plus en plus libre : il apprendra à utiliser sa nouvelle énergie et sa vie sur terre sera à la hauteur de son intelligence créative. Cette révolution entraînera de grands mouvements de masse. À partir de ce moment, la terre prendra sa place dans l’ordre qui lui est assignée parmi les sphères supérieures de la vie, là où la destinée de tout ce qui est en évolution est sujette à une planification et une étude parfaites et à long terme.
Quand l’illusion du libre-arbitre aura été de plus en plus remplacée par la certitude de la conscience libre et créative, l’homme nouveau trouvera enfin sa place réelle sur terre. Il ne représentera plus la sorte de marginalité incomprise qu’il aura dû subir au cours des premières phases de cette prochaine époque. La vie sur terre deviendra de plus en plus normalisée par rapport à cette nouvelle conscience à travers laquelle les hommes connaîtront la paix. Mais de puissants mouvements de masse précéderont cette grande phase de l’évolution, car les forces de l’involution demeurent très puissantes aujourd’hui, et le pouvoir des forces occultes de l’homme siège encore dans les sphères. Le libre-arbitre doit être remplacé par une liberté réelle afin que l’homme puisse enfin comprendre jusqu’à quel point la vie peut être grande et créative. Le libre-arbitre ne sera plus, dans la conscience nouvelle, qu’une période ancienne de l’involution, avec laquelle il n’aura plus de liens. La brisure avec le passé sera tellement marquée que la prochaine époque sera reconnue comme celle qui n’a plus de mémoire. De fait, la mémoire de l’homme demeurera, mais elle n’aura plus sur lui de pouvoir, car la conscience nouvelle opérera sur une longueur d’onde qui ne fait pas partie de la conscience involutive. Le concept du libre-arbitre d’aujourd’hui sera totalement dépassé.
La crise philosophique de l’homme sera derrière lui et il pourra enfin rire de son passé, puisque sa conscience nouvelle lui expliquera le pourquoi des choses. Libre de l’illusion du libre-arbitre qui avait été pour lui son cheval de bataille, l’homme pourra concentrer ses énergies mentales vers la construction d’un monde nouveau, à l’intérieur duquel il sera un point cardinal. Finie cette période involutive où l’être humain vivait sous l’impression qu’il n’était qu’une faible créature, ignorant ses origines et le pourquoi de sa descente dans la matière. Tout sera clair pour lui et le libre-arbitre ne viendra plus diviser sa conscience par une impression subjective et ignorante de l’unité de toute conscience dans le cosmos sidéral et planétaire.
La crise du libre-arbitre fera partie de la conscientisation de l’homme nouveau ; ceci est inévitable car la conscience de l’involution doit se confronter à la réalité de l’homme. Cette nouvelle conscience ne sera pas une conscience philosophique ; par conséquent elle ne pourra perdre son temps à se complaire dans des jeux d’esprit qui ont entraîné la confusion. L’évolution de la conscience supramentale sur terre représentera, pour l’être humain, le défi et la conquête ultime de sa vie. Suite à ce défi et à cette conquête, il ne lui restera plus qu’à vivre, c’est-à-dire créer selon le niveau de sa conscience. Les plus évolués des hommes travailleront en étroite collaboration avec des intelligences qui viendront vers eux afin d’aider à l’évolution de la science. Ceci sera possible à cause de la nouvelle conscience supérieure de l’évolution, conscience dont le taux vibratoire permettra à l’homme de communiquer avec les plans parallèles et les mondes supérieurement évolués du cosmos local et universel.
Tant que l’illusion du libre-arbitre n’aura pas été dévoilée complètement par l’homme de la terre, par rapport à ses illusions fondamentales, il sera impossible à ce dernier de connaître une conscience intégrale qui puisse participer créativement et activement à la manifestation des grandes forces psychiques impliquant la conscience humaine. Comme la science a découvert que de grandes forces sont à la base de la matière organisée, ainsi nous découvrirons que l’homme possède en lui des forces qui peuvent commander à l’atome, car tout est énergie dans le cosmos, et tout est appelé à se perfectionner à des niveaux supérieurs d’évolution. Voilà pourquoi la compréhension de l’illusion du libre-arbitre fait partie de la grande découverte de l’homme nouveau. Le libre-arbitre perd sa raison d’être lorsque l’homme a commencé à voir et à comprendre comment fonctionnent les forces de vies sur les plans invisibles de l’univers. Ce concept devient tellement irrecevable qu’on peut dire que l’homme en est devenu à son tour déraisonnable et qu’il souffre pour rien, à cause du conditionnement de son ignorance. Le concept du libre-arbitre fait partie intégrante d’une façon de penser qui sera dépassé au cours de la prochaine époque, quand les hommes conscients se sépareront en esprit des hommes inconscients de la terre. Ces derniers continueront à subir leurs illusions jusqu’à la mort, car leur temps ne sera pas venu d’accéder à ce qui ne se comprend pas par l’intellect ou le mental inférieur involutif.
La conscience et la compréhension du libre-arbitre évolueront chez l’homme intégral. Il prendra conscience de la nature multidimensionnelle de son mental, et l’ego dépassera sa volonté subjective pour connaître sa volonté réelle. Cette dernière naîtra d’une intelligence de la vie fondée sur son rapport étroit avec l’énergie créative du double, et perçue à travers le plan mental supérieur. Le libre-arbitre répond au besoin de la conscience subjective humaine, mais dès que cette dernière a évolué au-delà des limites psychologiques de l’ego, la conscience subjective du libre-arbitre s’étend et va au-delà de la réalisation qu’en a l’homme involutif ; l’être comprend déjà son lien universel avec le double, source de son énergie créative. Le libre-arbitre de l’involution coïncide avec l’illusion égoïque de l’homme, alors que la liberté mentale de l’homme nouveau coïncidera avec la fusion de l’être et de sa lumière.
Autant l’involution donne à l’homme le libre-arbitre, autant l’évolution lui fera réaliser que la liberté de l’être doit être absolue, et basée sur le lien avec les aspects universels de sa conscience, afin de ne plus être régie par les lois de l’expérience de l’âme. Le libre-arbitre a créé chez l’homme l’impression d’être libre, due à l’apport de sa volonté subjective à la construction et au développement d’une vie qui ignore encore les lois de la conscience. À cause de cette impression subjective de sa réalité, l’homme de l’involution ne put jamais saisir la dimension réelle de sa vie. Son intelligence de la vie demeurait limitée à la survie psychologique de l’ego. Par contre, le mental supérieur de l’homme intégral n’obéira pas à la vie planétaire telle qu’imposée par le passé. Il corrigera constamment les facettes déséquilibrantes de sa vie, pour se donner le maximum d’opportunités dans sa définition de la vie, selon sa capacité d’en cerner et d’en faire éclater les limites psychologiques.
Le libre-arbitre ne peut être qu’une illusion pour l’être tant que ce dernier n’a pas réussi à dépasser les limites psychologiques de l’ego. Il ne suffit pas de vivre de la conscience de l’ego, il faut l’élever en intelligence pour reconnaître la nature réelle de la vie. Le libre-arbitre fait partie de l’inconscience involutive, dans la même mesure que la liberté fait partie de la conscience évolutive, et la différence entre les deux est absolue. L’homme nouveau verra très bien le jeu de la vie à travers son expérience subjective, et il comprendra l’illusion du libre-arbitre de l’involution : permettre à l’ego de développer un centre mental inférieur, et le maintenir prisonnier de l’espace et du temps. C’est l’impuissance de l’homme à déchirer les voiles de l’invisible qui fit de son libre-arbitre une mesure importante de sa conscience expérimentale. Au cours de la prochaine évolution, l’illusion sera vaincue et l’être conscient découvrira la relation étroite entre l’invisible et la vie planétaire, afin d’ajuster sa compréhension de la vie et de passer à un autre niveau du réel convenant parfaitement à sa nature cosmique.
Le libre-arbitre subjectif est une trappe cosmique, une forme de déception face à la réalité créative de l’homme. Cette trappe constitue un des aspects les plus élémentaires du mensonge cosmique qui caractérise l’involution ; il doit être éliminé de la conscience humaine, avant que l’être ne passe de l’involution à l’évolution de ses principes. Le mensonge cosmique fait partie de l’organisation interne de la conscience involutive, et le libre-arbitre, additionné de tous les aspects, en est directement le produit, bien qu’il soit, pour l’homme, une mesure importante de son développement égoïque. Que le libre-arbitre représente, pour l’involution, l’aspect ultime de la liberté personnelle, il ne représentera pour l’homme nouveau qu’une dimension inférieure de la conscience future ; il sera remplacé, au cours de l’évolution, par la liberté créative absolue de l’ego et par la dynamique créative du plan mental dont il est aujourd’hui, l’esclave émotivement, puisqu’il ne contrôle pas l’énergie astralisée le liant psychologiquement à la forme subjective de la vie. Les concepts spirituels et philosophiques de l’homme lui sont infusés selon son niveau d’évolution, et cette infusion est inconsciente. Lorsqu’il prendra conscience de cette réalité, son intelligence créative l’emportera sur son intelligence spéculative ; il déchirera les voiles de l’inconscience, qui veut lui faire croire au libre-arbitre planétaire. Il réalisera alors que le libre-arbitre est d’une très grande insuffisance en ce qui concerne la conscience supérieure de l’homme, issue de son pouvoir créatif naturel et cosmique.
L’illusion du libre-arbitre et de son dérivatif, l’intelligence égoïque planétaire, contrecarre grandement l’évolution totale et créative de la conscience. La conscience de l’homme est non seulement personnelle, mais aussi transpersonnelle. C’est à ce dernier niveau qu’il découvrira les secrets de la vie, ses lois fondamentales, les dimensions du réel qui demeurent inaccessibles durant l’involution, où il dut d’abord développer une conscience égoïque suffisamment stable avant de prendre conscience des couches plus subtiles de son être cosmique. L’homme devait vivre une conscience égoïque avant de passer à la conscience universelle, puisque cette dernière demande une élévation considérable du taux vibratoire des corps subtils. L’homme en est à ce point où, sur la courbe évolutive, le concept du libre-arbitre ne suffit plus à la conscience humaine, car l’homme éveillé à la réalité de la pensée objective réalisera que le lien universel en lui existe, et qu’il ne constitue que la pointe de l’iceberg de sa conscience totale et indivisible, tant personnelle que prépersonnelle. Le libre-arbitre constitue une barrière considérable à l’évolution psychologique de la conscience, car il garde l’homme sous l’impression d’être libre, lorsqu’en fait ce dernier ne l’est pas encore. Il lui suffirait de voir comment et jusqu’à quel point il peut vivre sa vie tel qu’il l’entend, pour réaliser qu’il est constamment projeté dans des conditions d’expériences à travers lesquelles il est forcé de vivre pour évoluer sur le plan de l’âme. Son libre-arbitre ne représente qu’un aspect indéfini de sa conscience en évolution. Par contre, l’homme intégral vivra sa vie à la mesure de son pouvoir créatif, en fonction de sa capacité de dépasser les illusions de l’ego expérientiel. Cette liberté réelle lui permettra de réaliser que la vie va au-delà de l’existence, et qu’elle est multidimensionnelle.
Le libre-arbitre ne s’apparente à la liberté réelle que dans la mesure où l’homme ne connaît pas d’obstacles à sa volonté ; mais dès que les obstacles surgissent, il s’aperçoit que le libre-arbitre n’a rien de la liberté créative du mental supérieur, et qu’il ne peut servir de mesure de la réalité de la conscience humaine en évolution. La conscience de l’homme nouveau réagira absolument à toute forme d’obstacle dans la vie ; elle se perfectionnera à un tel point que l’être de lumière connaîtra une vie en parfaite harmonie avec sa volonté créative. Cet homme aura dépassé l’illusion du libre-arbitre et reconnu son insuffisance. Il réalisera que la liberté réelle doit être créative à tous les niveaux de la conscience, et non simplement sur le plan psychosocial, où l’homme et la société se fondent dans une sorte d’interdépendance. La conscience de l’homme intégral sera libre dans un sens nouveau : être libre signifiera croître de plus en plus en permanence dans la conscience en évolution.
Libéré de l’illusion subtile du libre-arbitre, l’homme-esprit agrandira son potentiel de vie ; il défrichera la terre de sa propre involution pour voir de plus en plus clair à travers la forêt touffue de ses illusions, autrefois rattachées au concept et à la perception du libre-arbitre. Il verra qu’être libre veut dire être maître de sa vie, dans tous ses aspects, et comprendra que les anciens n’avaient aucune idée de ce que signifie, pour l’être intégral la liberté. L’illusion du libre-arbitre ne sera réalisée que par perception extra-sensorielle, au niveau du mental supérieur, car seule la communication télépathique avec le double peut permettre à l’homme de comprendre le pouvoir de l’astral sur son intelligence involutive. Le libre-arbitre et ses conditions voilées font partie du mensonge cosmique ; l’homme ne pourra en relever les voiles que lorsqu’il aura appris à communiquer intérieurement au-delà du plan astral. Jamais l’astral ne révélera cette illusion, car à travers elle se fait la manipulation psychologique de l’ego.
Sans la conscience illusoire du libre-arbitre, l’homme ne pourrait développer sa personnalité et progresser égoïquement. Mais à partir du moment où l’être nouveau aura conquis les plans du mental supérieur, il dépassera même cette condition involutive nécessaire, pour en arriver à joindre en lui-même ses aspects cosmiques et planétaires. La jonction de ces aspects élèvera son niveau de compréhension des lois de la vie et du réel. Cela lui permettra de participer activement à l’énergie créative des plans qui descendent vers l’homme, au cours de cette spiritualisation de la matière par l’élévation du pouvoir mental de l’homme sur cette dernière. L’homme nouveau découvrira sa multidimensionnalité ; il recréera, dans son mental, les conditions de vie intérieure qui existaient avant la rupture du lien universel entre la terre et les autres sphères. Mais il vivra son lien avec les sphères différemment, au cours de l’âge nouveau, car sa conscience aura grandi dans la compréhension des lois universelles. Au lieu de vivre ces dernières spirituellement, il les vivra créativement, participant lui-même à toute forme de correction nécessaire au perfectionnement de son propre lien avec l’universel. Le libre-arbitre involutif aura été remplacé par la liberté créative, la nouvelle qualité de sa conscience.
L’illusion du libre-arbitre a fait de l’homme un être terrestre, dans le sens le plus étroit du terme, alors que l’élimination de cette illusion cosmique fera de lui un être de lumière régi par les lois de l’esprit, et non plus par les lois de l’âme et de la mort. Tant qu’il n’aura pas dépassé le stade purement humain de sa conscience, il ne pourra réaliser jusqu’à quel point sa vie involutive est une erreur monumentale que lui seul peut corriger, dans la mesure où il est prêt à se fondre à sa réalité, source de son être. Le prix à payer sera grand, car le libre-arbitre veut que l’homme nie son insuffisance, alors que la liberté lui fera réaliser cette insuffisance. Ainsi, il grandira jusqu’à la pleine maturité de sa conscience universelle. La vie mentale de l’homme doit rejoindre sa réalité universelle, sinon il ne peut vivre qu’en fonction des forces relatives à l’involution planétaire, et cette condition sépare les hommes en tribus, en nations, en régions xénophobes. Conscient d’une liberté créative issue d’une conscience universelle, l’homme ne se laissera plus diviser contre lui-même ; son intelligence créative verra à travers le jeu astral de cette division, qui mène toujours à une forme quelconque de domination.
L’évolution de la conscience supramentale fera de l’homme nouveau un être libre, dans un sens qui ne peut être compris que par un être libre réellement. La liberté interne de l’homme intégral ne sera jamais comprise par les êtres étrangers à cette unité universelle de la conscience. Au-delà des régimes de pensées, des idéologies spirituelles ou autres, l’homme nouveau vivra pour lui-même sa liberté grandissante. Elle ne servira plus à le protéger contre la vie, mais plutôt contre la mort. Ayant compris les aspects psychiques de la mort, il transposera la vie à un autre niveau ; il vivra une vie mentale reliée à l’infinité du double et, dans un même mouvement, ce dernier descendra vers la matière, dans une fusion de plus en plus avancée. L’énergie créative et la matière s’uniront pour faire de l’homme nouveau un surêtre, un être dont les composantes psychiques et psychologiques auront été unifiées dans le but de mettre un terme à la finalité de la conscience humaine.
Élevé en conscience au-delà des limites psychologiques de la mort, l’être conscient ne connaîtra plus la limitation de l’espace-temps. La vie s’étendra devant lui, d’où il pourra voir de sa vision éthérique les différents plans en évolution, à partir d’une conscience qui ne séchera plus devant la destruction éventuelle du corps matériel. Toute destruction du corps matériel sera élevée à un stade supérieur et transformationnel de la matière psychique de la conscience cellulaire. La conscience des cellules sera tellement élevée que le corps matériel de l’homme intégral passera du stade de bioénergie au stade de biosynthèse, où la résolution vibratoire exigera un état mental sans faille.
L’illusion du libre-arbitre découle de l’absence de compréhension des lois universelles qui agissent à travers l’homme involutif. Lorsque l’être sera passé du stade involutif au stade évolutif de sa conscience, il réalisera que le libre-arbitre fait partie de la dimension humaine de la conscience. Lors du passage à la dimension supérieure de la conscience, la liberté réelle de l’ego demandera que l’être se prête à la réceptivité intérieure de sa conscience universelle, afin de faciliter la communication directe avec le double, qui en représente l’aspect universel, cosmique et parfait, sur les plans invisibles de la réalité. Cette multidimensionnalité de la nouvelle conscience permettra à l’être de comprendre pourquoi le libre-arbitre demeurait illusoire, puisque l’homme ne pouvait reconnaître la communication intérieure avant la levée du voile de la pensée subjective.
La prochaine évolution donnera naissance à une race d’êtres dont la conscience du libre-arbitre aura été remplacée par la conscience du libre-échange entre le plan psychologique de l’ego et le plan supramental de cet homme invisible, le double. La qualité mentale de l’homme intégral lui permettra d’inférer que le libre-arbitre n’a plus de valeur pour lui, dans la mesure où sa conscience ne cherchera plus à retarder le processus évolutif, à cause du très grand lien qu’il découvrira entre l’énergie de la conscience supérieure et la volonté créative de l’homme, unifiée avec la source de sa propre vie. Tant que la fusion n’aura pas été suffisamment réalisée, le libre-arbitre risquera de demeurer présent dans les recoins de sa conscience. Avec le temps, il disparaîtra et sera remplacé par la conscience libre de l’être-lumière, chez qui matière et esprit ne feront qu’une seule réalité.
2. L’intelligence de l’homme et le monde de la mort
Le monde de la mort est une sphère fascinante, non pas en elle-même, mais en ce qu’elle révélera à la conscience mentale supérieure de l’homme nouveau. Elle lui ouvrira les portes à une dimension du réel qui a beaucoup influencé sa conscience pendant l’involution. Les hommes ont toujours dit : «Que savons-nous de la mort, personne n’en est jamais revenu pour nous l’expliquer ?» L’ignorance de l’homme ancien face à la mort et à ses influences subliminales prendra fin au cours de la prochaine évolution. L’homme pourra interpeller, par la parole, les plans les plus occultes de la mort et faire intervenir les entités qui, de ces plans, polluent la conscience humaine. Celle-ci ignore le pouvoir occulte de la parole issue d’une conscience supérieure, libérée du mensonge cosmique imposé par ces sphères.
Le monde de la mort et sa hiérarchie, que l’on appelle maintenant le monde de l’astral, ne pourront plus rien voilé à l’homme conscient, car sa lumière interviendra dans le processus de la formulation de toute forme-pensée créée par son mental évolué, pour la compréhension des mystères. La lumière de l’homme conscient s’élèvera au-dessus du monde de la mort, et l’état de fusion de sa nouvelle conscience l’invitera à dépasser les conditions psychologiques de la connaissance. Son savoir relèvera de sa capacité créative, et non plus de sa faculté réflective. Les entités astrales reconnaîtront la pensée humaine conscientisée par l’amplitude de sa lumière, et lorsque l’être conscient vibrera dans son mental supérieur, au lieu d’être influencé par les plans de la mort, il les fera évoluer. La descente de la conscience supramentale sur terre marquera, dans les sphères, la plus grande révolution depuis l’avènement de l’homme. La lutte sera intense, car les forces de la mort, même les plus évoluées, ne rendront à l’homme le pouvoir que lorsque ce dernier aura complètement intégré son énergie créative, lorsqu’il aura parfaitement compris les lois de sa conscience, ainsi que les lois absolues de l’intelligence humaine.
Les entités qui influencent le mental de l’homme y sont rattachées pour des raisons de conscience conditionnée par la mémoire de l’involution. L’homme comprendra ce que signifie occultement la mémoire. Il verra qu’elle le retient de façon subtile dans une attitude mentale et émotive par rapport aux différentes facettes de la vie psychique. Il réalisera que la mémoire doit le servir et que, si elle le dessert, elle doit être rendue créative, car son fonctionnement ne doit pas faire obstacle à l’évolution de son intelligence pure. Voilà pourquoi l’homme nouveau percevra une diminution de sa mémoire subjective au cours de la transformation de son corps mental. Cette diminution ne marquera que le mouvement naturel et créatif de l’énergie de sa conscience supérieure dans son mental renouvelé et développé. L’ego trouvera difficile ce nouvel ajustement au début de la transformation ; ce ne sera, cependant, qu’une période temporaire, suivie d’un nouvel équilibre dans la fonction créative de la mémoire.
Le monde de la mort, le plan le plus près de la conscience mentale inférieure de l’homme, sera éloigné de la conscience humaine selon la capacité qu’aura l’homme nouveau de traiter avec son énergie mentale ou ses pensées, selon une mémoire de plus en plus créative, capable de ne pas interférer avec le processus puissant de sa conscience créative. L’homme ne réalise pas encore jusqu’à quel point il est prisonnier de sa mémoire et combien elle contient de matière morte. Cette condition de l’involution lui nuit énormément, en interférant avec le processus créatif de son énergie. Le savoir humain est au-delà de la mémoire subjective de l’ego. Il est une résultante de la descente, dans le mental de l’homme, d’une force créative qui ne peut être conditionnée par une mémoire involutive, fruit de l’insécurité de l’ego, qui correspond à l’infinité de sa propre lumière. Tant que l’homme inconscient n’aura pas compris et intégré les lois de l’intelligence créative, il sera empoisonné par les forces de la mort à travers un mental ignorant, qui préfère être supporté par l’illusion de la connaissance plutôt que par la réalité de son savoir. L’homme est fasciné par la connaissance, car cette dernière lui donne l’impression de savoir, alors qu’elle est totalement illusoire. C’est cette illusion qui le pousse à chercher, car la recherche intérieure fait partie de l’illusion et du pouvoir de la mémoire subjective.
Comme l’homme nouveau aura compris la nature du mental supérieur, il réalisera que l’intelligence créative contient tout et qu’elle représente une mémoire infinie qui s’étend au-delà de la mort. Il verra enfin que seule cette intelligence a le pouvoir de neutraliser la mémoire subjective afin d’élever, chez l’homme, son pouvoir de compréhension des mystères. Ces facettes de la réalité qui ne se pensent pas subjectivement et ne se comprennent qu’à partir d’une conscience fondée sur le principe créatif de la pensée créative. Il verra les entités, dans le monde de la mort, qui n’ont aucun pouvoir contre cette force mentale et infinie qui constitue la totalité de la conscience de l’homme. Le monde de la mort n’est pas insensible à cette énergie nouvelle ; l’homme de la terre, unifié à sa conscience nouvelle, servira de pont, au cours de la prochaine évolution, entre la mort et les sphères supérieures de vie qui s’étendent à l’infini au- delà d’elle. Ceci permettra aux entités de poursuivre leur évolution sur leur plan et de s’unir, un jour, à la matière, en fusion avec la lumière de l’homme.
L’homme conscientisé découvrira le monde de la mort par une parole élevée en vibration. La nouvelle parole de la conscience supramentale effectuera une percée absolue à travers l’astral humain. Le monde de la mort et ses entités seront à la portée de l’homme comme jamais au cours de toute l’involution. L’homme conscient jouera le rôle de contrôleur et d’évaluateur de l’information transmise par le biais de sa conscience éveillée. Ceci créera une révolution dans les sphères et le psychisme humain sera élevé à un niveau de conscience et de savoir tellement subtil que l’homme, enfin, bénéficiera d’une connaissance libre infinie, non colorée par l’ego et non teintée par les influences subtiles venant des sphères. La communication entre l’homme conscient et les entités ne sera plus un danger occulte pour lui. Il ne sera plus indisposé par ses communications avec l’invisible, et le danger, qui a toujours menacé ceux qui s’aventuraient dans l’inconnu, sera écarté de la conscience humaine supérieure lorsque sera contrôlée l’information communiquée à partir des plans de la mort. L’homme jouira d’une parfaite compréhension de son passé et de certaines actions qui lui avaient été imposées au-delà de sa maîtrise et de sa compréhension ; il verra alors, selon son propre niveau d’évolution, que sa conscience avait bel et bien été vampirisée par des entités qui jouissaient de ses affinités vibratoires.
Il existe une relation directe entre le mental inférieur humain et la communication télépathique inconsciente. Cette relation est à la base même de la façon de penser qui caractérise l’involution. La nouvelle époque verra naître sur terre une conscience qui fera de l’homme un être libre sur le plan mental ; cette liberté ne lui sera pas facilement acquise, étant donné que la nature du mental inférieur, fortement fixée sur l’habitude de la pensée subjective, rend difficile à l’homme cette conception que la totalité de sa conscience repose sur sa capacité de vivre au-delà de la fonction purement psychologique de son moi. L’homme apprendra à ouvrir les portes de son propre devenir ; il vivra intensément par rapport à sa réalité, sans le support psychologique de sa pensée subjective. Il pourra alors commencer à tester la fidélité de sa conscience créative et le grand rapport qu’elle établit avec la vie en général. Celui dont la conscience se sera élevée au-delà de la mécanicité psychologique du moi existentiel commencera à percevoir des possibilités de vie qui, autrefois, lui étaient inaccessibles. La terre deviendra pour lui un lieu grandiose en possibilités d’expression. L’ennui de l’ego n’existera plus ; les pensées négatives créées par les entités dans le monde de la mort ne pourront plus s’imprimer dans son mental, car le taux vibratoire de ce dernier aura été élevé par les forces créatives de la nouvelle conscience supramentale.
L’homme nouveau réalisera que les pensées négatives, qui avaient congestionné son mental à cause de l’énergie de ses émotions subjectives, ne feront plus partie de sa conscience quotidienne. La vie future de l’homme sera toujours une vie de créativité permanente et de mouvement vital perpétuel. Il comprendra tellement le jeu et la nature de la pensée négative, qui émane des plans subtils pour le vampiriser et lui rendre la vie difficile, qu’il se révoltera, et cette révolte intérieure sera le signe avant-coureur de sa liberté psychologique, psychique et réelle. Dès lors, il connaîtra la paix sur le plan matériel ; sa vie ne lui sera plus dictée par une forme de pouvoir ou de domination. Il verra à travers toute forme de manipulation, extérieure ou intérieure à lui-même. Ce sera le début d’une ère nouvelle pour un homme nouveau, doté d’une conscience qui ne pourra plus jamais être conditionnée par des forces dont il ne pourrait pas contrôler la nature. La pensée négative fut tellement utilisée par les forces occultes de l’homme que ce dernier, au cours de l’involution, a développé une très grande capacité à se sentir inférieur à sa réalité. Cet immense travail fut exécuté par des intelligences perdues et solitaires, sur des plans qui devenaient vivants à travers l’inconscience humaine. Au cours de l’involution, l’homme est devenu la poubelle de l’astral ! Il devint, à cause de son ignorance, le catalyseur de ce qui est bas en vibration dans le monde de la mort et, depuis des millénaires, la vie sur terre n’a représenté que de la souffrance.
La nature de la pensée négative sera profondément étudiée afin que l’homme réalise jusqu’à quel point l’involution fut une expérience subjective pour l’homme de la terre, et une exploitation systématique par les entités du monde de la mort. Mais nous ne comprenons pas encore ce que signifie le monde de la mort. Pour l’homme matériel, la mort est une finalité, alors qu’elle est en fait une aberration des lois cosmiques qui manœuvrent à travers la conscience humaine involutive. La mort est une dévolution systémique de l’énergie, causée par le manque de lumière dans le corps mental de l’homme ou des espèces inférieures à lui. La mort n’est pas un phénomène naturel.
La pensée subjective de l’homme inconscient le pousse à accepter la mort comme un phénomène naturel : voilà une mesure extraordinaire et exacte de la puissance intégrale de sa pensée planétaire. De même pour la pensée dite positive et spirituelle : nous croyons qu’elle nous sert alors qu’elle nous permet simplement de penser d’une façon qui nous prépare bien à la mort. L’homme nouveau connaîtra une pensée créative, une pensée non colorée par les hautes sphères spirituelles mais issue des mondes de lumière, source même de la vie de l’homme sur tous les plans de sa réalité.
La pensée négative fut à l’origine des guerres autant que la pensée positive et spirituelle, car cette dernière donna naissance aux guerres de religion. La pensée créative ne peut créer la guerre, cette activité venue du monde de la mort à travers le mental humain ignorant. L’englobement du mental de l’homme va au-delà de ce qu’il peut s’imaginer, car même l’imagination de l’homme est sous le contrôle des sphères. L’imagination sert à fixer dans le mental humain le mensonge cosmique, l’outil le plus puissant de l’involution.
Que veut dire «monde de la mort» ? Toute conception de la réalité doit inclure la mort et ses conséquences sur la conscience de l’homme ignorant les lois de l’invisible. Il est inutile à l’homme d’essayer de comprendre sa vie mentale s’il ne comprend pas les conséquences voilées de ses pensées subjectives, pensées qui prennent leur origine sur des plans inférieurs à sa réalité intégrale. Ce n’est pas parce que l’homme vit l’illusion d’un libre-arbitre qu’il n’est pas soumis à la domination des forces occultes en lui. Il est là, d’ailleurs, le grand jeu de la vie. Ce jeu n’a jamais été compris.
La mort représente beaucoup plus de danger pour l’homme inconscient qu’il ne peut le réaliser, étant donné que son lien karmique avec ce plan se manifeste jusque dans ses pensées les plus secrètes. L’étude de la mort marquera la coupure la plus absolue entre l’homme et son passé expérientiel. Les hommes conscients de l’avenir ne connaîtront plus de pensées trahissant le moindre lien avec des plans inférieurs à sa conscience solaire. Viendra l’époque où la conscience humaine s’ouvrira sur des plans de vie dont la connaissance rendra l’homme libre de son contact involutif avec le monde des âmes, des mémoires, des manipulations astrales.
Si l’intelligence de l’homme inconscient est liée à la mort au-delà de sa conscience, c’est que son mental n’a pas encore été éveillé au pouvoir de l’intelligence libre et créative. Mais cet éveil dépend d’une nouvelle fondation ; cette dernière permettra à l’homme d’étudier sa relation personnelle avec un plan d’intelligence, qui tend à mettre à défi sa propre intelligence créative dans le but de retarder son évolution et le développement d’une liberté de conscience à toute épreuve.
Les hommes ont toujours perçu la mort d’un point de vue matériel. Ceux qui ont vu dans la mort une autre dimension d’expérience, capable d’influencer l’homme inconsciemment, ont supporté cette connaissance de façon marginale, sous le fardeau de la solitude psychologique. Même là, ils furent obligés de subir leurs propres illusions, à cause de connaissances occultes liées à un passé dont le mémoriel n’avait pas encore été épuré par une science parfaite du mental évolué. L’homme nouveau ne fait que commencer, aujourd’hui, à gratter la surface de ce monde très vaste dont les lois exigent que l’homme soit dominé dans son ignorance, afin que le pouvoir occulte des sphères serve à la consolidation du pouvoir de la mort sur la vie matérielle. Que l’homme entretienne une communication télépathique consciente avec l’astral ou le monde des âmes, et on lui fera reconnaître que la mort, telle que nous la concevons, n’existe pas. Si elle n’existe pas telle que nous la concevons subjectivement, elle ne peut exister que telle que nous pouvons la décrire à partir d’un mental libéré de ses mensonges. Lorsque cette étude aura été suffisamment avancée, l’homme découvrira que la vie consciente sur terre représente le plus grand défi que ce monde immatériel ait jamais connu de la part de l’homme.
Nous avons de la difficulté à admettre ce qui ne se pense pas ; nous croyons que c’est par la pensée rationnelle, spiritualisée, ou ésotérique que nous obtiendrons les réponses tant attendues depuis des millénaires. C’est une très grande illusion. Le mental humain doit être dépouillé de sa mémoire subjective et de ses mécanismes psychologiques avant de pouvoir défier ce qui a toujours représenté pour lui un grand mystère. Les mystères n’existent pas. Tout ceci n’est que fantaisie subjective. Tout est su, tout est connu, tout est connaissable.
L’intelligence de l’homme est en voie d’évolution ; elle n’a pas encore atteint le niveau de maturité mentale nécessaire à son affranchissement des forces de vies inférieures, qui le manipulent depuis sa descente dans la matière. L’homme continue de poursuivre son évolution dans le cadre d’une conscience expérimentale, qui se perfectionnera pour devenir parfaitement autonome. L’autonomie chez l’homme nouveau signifiera une condition de vie mentale lui permettant de tracer sa destinée à sa volonté, au lieu de la subir selon les lois de l’âme. Mais pour le développement d’une intelligence supérieure à celle de l’involution, l’homme devra reconnaître l’activité des forces de sa conscience inférieure, en somme reconnaître qu’il n’est pas seul en lui-même, et que d’autres niveaux de vie exercent sur lui une domination. Cette reconnaissance difficile fera de l’homme en évolution de conscience un être supérieurement intelligent, qui aura compris les lois occultes de la vie, et qui ne se laissera plus cerner dans son mental par les forces de la mort travaillant à l’encontre de sa liberté dans l’intelligence.
La mort est un espace-temps où se retire l’âme après l’expérience du corps matériel. Tant qu’une âme n’a pas terminé son évolution, l’expérience dans la matière lui permet de se perfectionner. Mais l’homme croit que les morts sont morts, alors qu’ils deviennent des entités et continuent d’œuvrer, sur terre, à travers le mental inférieur de l’homme inconscient en lui soufflant des pensées qui ne sont pas toujours à son avantage. L’homme devra avoir compris ceci avant de pouvoir communiquer objectivement avec son double, car la communication télépathique ne peut être améliorée qu’en fonction du perfectionnement de l’intelligence humaine. Tant que l’être n’aura pas élevé son niveau d’intelligence au-delà des pièges intentés contre lui par l’astral, il ne pourra comprendre la vie, car elle est pleine de ces pièges. Voilà pourquoi l’homme involutif connaît une conscience expérimentale et non créative. L’homme perçoit au cours de sa vie, un grand nombre de pensées auxquelles il ne peut s’identifier, car elles ne viennent pas nécessairement de sa source. Les pensées destructives, négatives, ne viennent pas de la lumière de l’homme. Elles viennent de l’astral et l’homme les croit siennes et agit selon elles. Il n’est pas surprenant que des êtres se sentent diminués dans leur personne par des pensées souvent créées par des âmes qui ont avantage, à leur propre niveau, à les faire souffrir. Les âmes se nourrissent de l’émotivité et des pensées subjectives de l’homme. Un jour ceci fera partie du savoir de l’homme nouveau.
Au cours du nouveau cycle d’évolution, l’homme découvrira le principe de l’intelligence créative. Sa nouvelle vie mentale sera supérieure et totalement différente de ce qu’il aura connu pendant des millénaires d’involution ; le développement de cette intelligence créative représentera, pour lui un ajustement profond de son être, comme les anciens qui durent s’adapter à un nouveau mode de perception à la fin du cycle dernier, il y a approximativement douze mille années. L’évolution de la conscience supramentale sur terre mettra un terme à la pensée purement réflective de l’homme. Le taux vibratoire de son mental supérieur sera trop élevé pour entretenir des pensées colorées et subjectives, ne pouvant se greffer à un mental transformé par une énergie créative nouvelle. C’est au cours de cette transformation que l’homme commencera à étudier et à comprendre la réalité du plan mental, qui lui fut voilée durant l’involution. Ce qu’il saura, il ne pourra le nier, car ce savoir fera partie de lui-même. C’est alors qu’il ouvrira grandes les porte du mental supérieur, psychologie et science de la psychologie à la fois, dans le sens le plus réel du terme. Cette science du mental sera tellement évidente que l’homme nouveau ne pourra faire autrement que d’évoluer, car elle lui fera découvrir sans le moindre doute la structure psychique de son moi. Invité à regarder la vie mentale de front, sa vie en sera transformée, car il ne pourra plus continuer à vivre sous l’influence de ces forces en lui, dont il ne peut plus reconnaître l’importance à cause de son évolution régressive.
L’homme n’a pas à mourir pour connaître les secrets de la mort. il n’a qu’à être attentif et à communiquer avec les entités qui le manipulent depuis son incarnation dans la matière. Il entendra ce qu’il doit entendre. Il découvrira que la mort est très active après la vie matérielle, et que l’homme en est le bouc émissaire. Sachant ceci, son contact conscient avec le double se rétablira graduellement, et l’homme retournera à sa source dans un processus de fusion éventuelle. Enfin en unité de conscience avec la partie universelle de lui-même, il aura accès au savoir que l’involution a toujours cru utopique, ou possible simplement après la mort. L’homme n’a pas besoin de mourir pour savoir, car la lumière du double est plus grande que tout ce qui est connu dans le monde de la mort.
L’involution a permis à l’être de développer un haut niveau de pensées personnelles. Mais toutes ses pensées ne sont pas créatives, toutes ne viennent pas de sa source, de sorte que la vie involutive fut une arène de confusion, surtout lors des expériences difficiles et contradictoires. L’évolution permettra à l’homme nouveau de connaître un niveau de pensées créatives et réelles, parfaitement libre de l’astral et des influences sur lui. Il sera, au-delà de l’involution, un être indomptable et sans subjectivité mentale. L’épuration de son mental aura fait de lui un être réel dans le sens le plus profond du terme.
L’univers est trop vaste pour que l’homme continu indéfiniment à vivre de l’illusion d’un libre-arbitre, dont la fonction est de remplacer temporairement sa liberté inexistante. Cette liberté de l’esprit viendra avec sa conscience nouvelle, et le prix pour l’obtenir sera grand, car les forces psychiques en lui ne veulent pas perdre le contrôle sur l’évolution de son expérience. Il comprendra que la vie est multidimensionnelle, et que sa grandeur est à la mesure de sa conscience. Il n’aura point de limites dans le savoir, s’il vit en fonction de sa réalité, car sa réalité sait tout.
Au début, la science du mental supérieur et de la vie sera occulte pour l’homme. Il fera face à des idées nouvelles et étrangères à sa conscience involutive. Avec le temps, la nouveauté disparaîtra, il intégrera sa nouvelle conscience, ainsi que le fit l’homme du cycle précédent. Ce sera une seconde nature. Il est absolument révoltant que l’être humain, aujourd’hui, ne soit pas en mesure de connaître parfaitement sa vie, sa conscience, son état d’esprit, les lois de son esprit et de son intelligence. Mais il est aussi imaginable de penser que l’homme nouveau, demain, découvrira que les mystères de la vie n’existent plus, lorsque sa source pourra les lui expliquer de façon claire et nette. Il devra d’abord prendre conscience de la limitation de ses pensées subjectives, intellectualisées. L’activité des âmes après la mort devra faire partie intégrante de sa connaissance, avant que ne s’ouvre en lui les portes de sa conscience universelle, sans limites psychologiques. Ceci implique donc qu’il prenne conscience des forces en lui le limitant psychologiquement à travers l’ego. Il devra reconnaître que tout concept d’une autorité, dans le domaine de la connaissance intérieure, est une illusion en soi, surtout lorsqu’elle spécule sur l’invisible. L’homme seul de par sa conscience universelle, pourra traiter autoritairement et pour lui-même seulement, des choses de l’invisible. Il ne pourra plus croire naïvement qui que ce soit. Il ne pourra que confirmer ce qu’il sait, et ce que d’autres, tels que lui, savent, à partir de leur propre source universelle.
Mais tant que l’intelligence humaine sera conditionnée par la mort, l’être demeurera inférieur à lui et ne pourra vivre totalement sa conscience, car une partie de lui-même sera possédée par des pensées astralisées. Les anciens communiquaient avec le monde de la mort, mais ne pouvaient reconnaître que ce dernier était un monde de mensonges, car leur conscience mentale n’était pas suffisamment développée pour comprendre la nature réelle de ce plan, et ses conséquences sur l’involution. Ils croyaient ce qui leur était dicté, car ce plan représentait pour eux le point ultime de délivrance et de liberté, alors qu’en fait le plan de la mort est un plan transitoire jusqu’à ce que l’homme fusionne avec le double pour passer du plan astral de la mort au plan éthérique de la vie immortelle.
L’homme nouveau, dans sa conscience supérieure, se confrontera à la mort par la parole parfaite, et cette dernière se pliera devant lui et son savoir. La mort sera, pour la première fois depuis l’involution, forcée d’admettre ce que l’homme nouveau saura par sa fusion, et ceci marquera la fin du pouvoir absolu de l’astral sur terre. L’évolution du mental supérieur scellera la première victoire de l’homme contre l’astral, et l’inconscience qui en découle. La conscience et l’évolution de la psychologie supramentale dévoileront la nature du moi humain ; ceci marquera la première étape de l’évolution de la science de l’homme, qui renversera l’impression de sa personnalité.
Le monde de la mort est une dimension active de vie intelligente à travers le mental humain inconscient. L’homme ne vit pas parfaitement de sa lumière, et la preuve en est flagrante puisque sa civilisation toute entière est en voie de désintégration. Mais le point de vue coloré de la conscience humaine est tellement puissant et effectif sur la personnalité de l’homme que ce dernier n’a plus de vision claire et nette de sa vie en particulier et de la vie en général. La conscience de son moi a été altérée, contrefaçonnée à un tel point qu’il n’est plus capable d’identité réelle. Sa vie n’est que le produit constant d’influences et un échec total face à sa réalité. Il n’est pas surprenant qu’il se replie sur l’autorité extérieure pour prendre un peu de l’équilibre profond qui lui manque ; ce faisant il perd encore plus contact avec sa réalité.
La science future du mental supérieur mettra à nu toutes les facettes de la vie inconsciente ; l’homme doit tout savoir pour tout comprendre. La vie nouvelle sera bâtie sur une fondation mentale irréversible. Le nouveau cycle de vie sur cette planète ne s’apparentera plus à ce que les hommes auront connu par le passé, car la fondation du savoir humain renversera la polarité de sa connaissance. Il ne s’agira plus pour l’homme nouveau de croire, car la mort utilise la croyance inconsciente de son moi ignorant. Il devra savoir. Une fois ce principe intégré, sa conscience se transformera naturellement, car ce qui est né du savoir ne l’est pas de l’intellect, ou du mental inférieur, mais de la fusion de l’homme avec son double, sa lumière, sa source. Les lois cosmiques de l’évolution dépassent l’imagination primitive de l’homme moderne et ancien. Il y a plus de science dans l’invisible que l’homme ne pourra jamais connaître dans la matière, car tout vient de l’invisible. L’invisible est la fondation du monde, et non simplement une sujétion spirituelle que le mort-vivant découvrira peu après une mort certaine.
L’homme nouveau réalisera et comprendra que la mort est depuis toujours un niveau de vie actif à travers les hommes. Les médiums l’ont prouvé par le passé, mais ne l’ont pas compris dans son essence. La mort sera démystifiée par la conscience supramentale, et l’homme en sera libre. Mais tant qu’elle fera partie de son inconscient, il en sera prisonnier, car sa puissance sur terre est plus grande que celle de la vie. Ce n’est qu’au cours de l’évolution que cette condition changera, que la vie prendra sa place dans l’expérience de l’homme et que ce dernier sera émerveillé par sa nature cosmique et universelle.
L’homme nouveau comprendra la mort et le lien entre le plan mental inférieur et l’astral, ce lieu où sont conservées les mémoires du vécu enregistrées dans une dimension du temps appelée la mort. La mort n’est pas en réalité une dimension vide de vie ; au contraire, elle est un monde plein de vie, à un niveau qui dépasse beaucoup l’entendement de l’homme involutif, car l’appareil perceptif de ce dernier est limité à ses sens subtils. Comme monde de vie et de mémoire, la mort continue à exercer, chez l’être inconscient, une grande influence ; elle est responsable de la qualité de vie chez l’homme involutif, en maintenant un lien vivant et inconscient avec elle. La conscience supramentale rompra le lien inconscient entre la mort et la vie, et l’homme nouveau, pour en arriver à cet état final de l’involution, devra comprendre les lois de l’esprit au-delà de la mort et du plan inférieur de l’ego inconscient.
L’esprit de l’homme habite la matière et l’immatériel. Mais sa conscience, sur le plan matériel, diffère de sa conscience sur le plan astral. En effet, sur le plan de la mort, l’esprit est régi par des lois que l’homme ne comprend pas, mais auxquelles il obéit absolument, dans la même mesure où l’homme, sur le plan matériel est régi par des lois de gravité, des lois de biologie et de génétique, auxquelles il obéit absolument. Les morts, pour des raisons de pouvoir, ne veulent pas révéler à l’homme inconscient les lois de leur monde. Les entités savent que l’homme, une fois conscientisé, devient indépendant de leur manipulation, de sorte qu’elles perdent leur pouvoir sur lui. Ceci génère chez les morts une très grande insécurité, semblable à celle que connaîtrait l’homme s’il perdait le contrôle sur le monde animal ou planétaire, d’où il tire la nourriture nécessaire à sa propre survie.
L’univers est organisé de telle façon que les plans supérieurs dominent les plans inférieurs, tant et aussi longtemps que ces derniers n’ont pas atteint un niveau de conscience suffisant pour se libérer de la domination des forces supérieures. Ainsi évolue l’univers, à tous les niveaux. La hiérarchisation de l’énergie et du pouvoir fait partie de l’expérience des sphères inférieures de l’évolution et du pouvoir supérieur de celles qui les dominent. Voilà pourquoi l’homme ne passera jamais de l’involution à l’évolution, quel que soit son niveau de conscience spirituelle, tant qu’il n’aura pas compris le pouvoir subtil du monde de la mort sur son mental involutif. Ceci est absolument réel et va au-delà de toute convention de la pensée humaine involutive et réflective.
Le monde astral traverse le plan mental de l’homme par le biais de sa pensée colorée, selon son état émotionnel, de sorte que ce monde vit à travers la pensée inconsciente communiquée à l’homme de l’involution. Sur le plan matériel, il croit que sa pensée et son libre-arbitre font une seule et même pièce, alors que la pensée humaine inconsciente dérive du mouvement subtil de certaines énergies émanant du plan astral, sous l’influence de certaines entités dont le lien avec l’homme est totalement inconnu. Les médiums ont la faculté de faire ressortir cet aspect de la réalité transcendante de la personnalité humaine, mais ne comprennent pas, non plus, que la conscience humaine doit être libre de voir à travers la désinformation subtile dirigée vers l’être inconscient des lois occultes de la pensée ; ils ne comprennent pas que toutes les informations venant de l’astral servent à le relier au matériel par le mécanisme de l’exploitation subjective. Incomplet à cause de son mental involutif, l’homme inconscient et les médiums jouent le jeu des entités jusqu’à ce que l’être le réalise et s’en affranchisse, ce qui le mènera naturellement dans une nouvelle phase d’évolution supérieure.
À l’époque actuelle, une recrudescence de l’occultisme et des sciences paranormales provoque, sur le plan matériel, un agrandissement du pouvoir de l’astral sur terre, à cause de la grande affinité qu’ont de plus en plus de personnes sensibles pour ces sciences de l’au-delà. Un danger demeure tout de même, car non seulement l’homme doit-il prendre conscience de ces plans, mais aussi doit-il en devenir absolument libre afin de pouvoir jouir de sa propre réalité. L’avènement du cinéma a grandement popularisé la science occulte ou les thèmes qui s’y rattachent ; dans une même mesure, de plus en plus d’êtres sensibles se font englober par ces formes d’énergie nouvelle, qui suscitent auprès du subconscient involutif un attrait irrésistible. C’est ici que le danger devient de plus en plus évident pour ceux-là qui n’ont pas encore réalisé le pouvoir subtil de l’astral sur leur personnalité.
L’univers, dans sa totalité, n’est pas un monde à la mesure de la compréhension involutive de l’homme, car le mental inférieur utilise les sens matériels pour juger de l’organisation et de l’ordre des forces en évolution. Chez les êtres spirituels ou avancés dans l’étude des sciences occultes, le même problème se pose à une autre échelle. Ces êtres évolués, sensibles, ce font englober par la croyance en tout ce qui leur est divulgué à partir des plans subtils de l’âme. L’homme intégral, ayant transmuté parfaitement son mental, reconnaîtra sa propre lumière, et fera éclater la forme de toute pensée subtilement utilisée contre lui. Il corrigera de sa propre lumière la désinformation venant de l’astral, et ainsi fera pénétrer de la lumière dans ces mondes qui souffrent de ne pas être humains et immortalisés dans la forme éthérique de leur esprit.
Les entités de l’astral sont des formes vivantes de l’homme, de ces êtres qui ont vécu sur le plan matériel ; ces êtres procèdent de leur esprit, mais ne sont pas la lumière de leur esprit : ils ne représentent que la mémoire de leur esprit. L’esprit est énergie créative, et non mémoire. L’homme, sur le plan matériel, est plus près de son esprit que les entités dans le monde de la mort, mais il ne connaît pas les lois de la mort et ses influences, de sorte qu’il lui est impossible de participer consciemment à l’énergie créative de son esprit. Au contraire, il ne fait que répondre à la mémoire de l’âme, à cette partie de lui-même qui est morte et qui ne baigne pas dans sa propre lumière. Voilà pourquoi l’homme sur terre, ressent toujours une sorte de tension psychique l’empêchant d’être parfaitement heureux. C’est le lien avec le plan de la mort qui crée cette tension à travers la manipulation subtile de ses pensées non intégrées à la lumière de son double, cet esprit libre de la mort.
Comprendre le monde des entités, c’est comprendre la mort et vivre au lieu d’exister. Mais la mort n’expliquera jamais à l’homme la vie, ou, si elle le fait, elle le fera de façon à créer encore d’autres illusions plus subtiles afin qu’il s’enlise dans une forme de mensonge subtil qu’il prendra pour la vérité. Voilà son jeu ! Rien n’est plus dangereux que la vérité, car elle représente le mensonge qu’impose la mort à la conscience humaine naïve et ignorante des lois universelles. C’est pourquoi l’homme nouveau sera au-delà de la vérité et du mensonge. Il ne s’intéressera qu’à ce qu’il sait de lui-même, dans sa fusion universelle non colorée par l’astral.
La naïveté spirituelle ou matérielle de l’homme est son plus grand péril, car il ne peut prendre le contrôle de sa destinée tant qu’il n’a pas intégré l’énergie de la connaissance. La connaissance doit être épurée dans son mental supérieur, sinon elle devient facilement une source subtile de mensonge que l’ego ne peut discerner à cause de l’absence de lumière dans le mental. Aujourd’hui, le mental de l’homme, quel que soit son niveau d’évolution, est une fenêtre ouverte à travers laquelle les entités de l’astral pénètrent sans restriction aucune. La destinée du genre humain est dans leurs mains. Cette condition involutive tire à sa fin cependant, car de nouvelles forces descendent vers la terre pour libérer l’homme de cette forme subtile de domination.
Rien ne peut forcer l’homme à comprendre les dessous de la vie. Tout dépend de son niveau d’évolution et de son désir personnel de compréhension profonde. Une grande sensibilité intérieure est à la base d’une telle aventure vers l’intérieur humain. Admettre ce qui ne fut jamais admis n’est pas chose facile puisque l’être a tendance à fonder ses opinions sur celles des autres pour se sentir en plus grande sécurité, même si une telle sécurité est faussée par l’ignorance foncière de l’humanité. Comme l’homme intégral comprendra les lacunes du mental involutif, il voudra aplanir les différences d’entendement qui séparent les hommes et plongent l’être dans une quête sans fin apparente pour la compréhension intégrale de sa vie. La science nouvelle de l’homme ne pourra venir que de lui, et non plus de l’extérieur de lui. Seule sa conscience libérée lui donnera accès à ce qu’il sait et a toujours refusé de voir, pour une multitude de raisons ne faisant pas partie de l’intelligence pure et créative de son mental supérieur, mais de son ignorance élevée à un statut de connaissance.
L’homme nouveau ne considérera pas le monde de la mort comme une dimension étrangère à sa réalité. Au contraire, sa conscience nouvelle le mettra constamment en garde contre les influences subtiles de ce plan, qui ne s’arrête en rien dans la création d’illusions puisque l’illusion fait partie de sa fonction et de sa nature. L’astral et ses entités dominent l’homme depuis l’avènement de la conscience astrale sur terre, depuis que l’homme utilise ses sens matériels pour percevoir et comprendre le monde du phénomène. Plus il densifia sa conscience, plus l’astral devint une puissance intérieure servant à contrebalancer la densification de son être. Au cours des millénaires d’involution, l’astral se raréfia, et devint de plus en plus subtil, de sorte que la conscience de l’invisible perdit peu à peu sa réalité objective et cosmique, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui : un monde d’illusions et de rêves.
L’homme en réalité, ne meurt pas ; il fait simplement laisser derrière lui son enveloppe charnelle. Mais dès qu’il est en dehors de son corps matériel, il est régi par des lois anti-homme, anti-lumière ; de là vient l’ignorance perpétuée dans la conscience de l’humanité. Dès que l’homme devient une entité astrale, ses liens avec le monde matériel sont coupés de façon radicale, de sorte que ce n’est plus l’homme matériel et l’humanité qui deviennent important pour lui, mais plutôt l’astral, la coque, cet aspect de l’entité invisible, sans émotion et sans mentalité créative, ne répondant qu’aux lois occultes de la mort. La mort est régie par les forces dites sataniques qui ont pour fonction la perpétuation de la domination des forces cosmiques sur les consciences en évolution, dont l’homme ne représente qu’un des types.
Pour avoir de la mentalité et de l’émotion, une conscience doit être plus ou moins libre, c’est-à-dire capable de vibrer à certaines énergies émanant de l’expérience. Dans le monde de la mort, l’expérience n’existe pas en tant que telle, les entités ne répondant qu’à des forces psychiques ou astrales dont elles sont totalement esclaves. La liberté n’existe pas dans le monde de la mort. Tout est régi à partir des plans supérieurs dont les morts sont absolument dépendants. Si la vie sur terre était vécue telle qu’elle l’est dans la mort, il serait absolument impossible pour la conscience de naître, car l’expérience et le perfectionnement ne pourraient exister.
La psychologie supramentale créera un pont dans la connaissance de l’homme ; celle-ci deviendra tellement complète qu’il ne cherchera plus à comprendre la mécanique de l’ego par d’autres moyens anciens. Tout deviendra évident, car l’intelligence supramentale est absolue en elle-même, ne dérivant aucunement de la pensée subjective astralisée de l’homme. La nouvelle psychologie créera les outils nécessaires permettant à l’homme nouveau de communiquer intérieurement, sans risquer d’être influencé par les entités astrales toujours à l’affût d’êtres voulant communiquer avec elles. La puissance de la psychologie supramentale dérivera de la puissance créative de l’esprit de l’homme intégral. Fort de cette science, il pourra sans crainte, affronter les entités et leur faire reconnaître que le pouvoir astral sur lui achève, dans la mesure où l’homme passe de l’involution à l’évolution de sa conscience.
Les entités créent chez l’être humain une fausse personnalité, en lui inspirant des pensées sans puissance créative, des pensées qui ne font que réfléchir en lui des impressions négatives face à sa réalité. L’homme involutif est constamment perturbé dans sa conscience par des idées qui n’ont en elles-mêmes aucun sens créatif pour lui. Prisonnier de ces idées, incapable d’en réaliser l’origine ténébreuse, il les subit et voit sa vie se désintégrer graduellement à la suite de décisions qui l’ont progressivement appauvri sans qu’il n’ait pu y opposer une volonté créative. Cette condition existentielle est très lourde de conséquences, car l’homme devient graduellement esclave de ces idées plus ou moins mortes, qui ne le servent pas mais servent le plan de ces forces astrales en lui. Lorsque ces forces réussissent à détruire la fabrique déjà délicate de l’ego inconscient, elles poussent facilement l’être vers la dépression, le suicide, la mort. Et la vie de l’autre côté recommence.
Avec l’avènement de la science et de la psychologie, l’homme involutif n’est plus ce qu’il était. Il veut comprendre, savoir. Viendra le jour où la science et la psychologie feront une grande percée dans le domaine occulte de la vie, et les hommes pourront enfin commencer à voir clair et à comprendre la vie à travers la science de l’esprit. La science a accusé la religion de superstition, et la religion a jugé la science matérialiste. Et pourtant, les deux sœurs de la connaissance auront à découvrir leurs propres limites. L’une admettra que la réalité va au-delà de ce que démontrent les outils de la matière, et l’autre découvrira que la spiritualité va au-delà des mystères dominateurs. L’esprit de l’homme est au-delà de la science et de la religion. Il est force créative, et les deux sœurs de la connaissance involutive seront, au cours de l’évolution, amenées à une transformation intégrale de leur doctrine.
Pour que l’homme passe de l’involution à l’évolution, pour que l’ego et l’esprit se fondent en une réalité cosmique et planétaire de vie créative, la lutte finale devra se faire sur le plan astral de la conscience. C’est sur ce plan que la connaissance est colorée et que l’homme perd conscience de l’intégralité de son identité. La conscience supramentale effectuera de grands et profonds changements dans la vie de l’homme, car l’ego involutif ne pourra astraliser cette science issue de la lumière de l’homme et de sa fusion avec son double. Les entités de l’astral voient l’avenir de l’humanité. Certaines en sont gratifiées, car elles sont suffisamment évoluées pour réaliser que, sur leur plan, la mort est sous le contrôle des gouvernements sataniques ; d’autres, trop inférieures sur la courbe de leur involution astrale, travaillent encore contre l’homme, et le feront jusqu’à la fin de l’évolution humaine sur terre. À cette époque, l’homme aura tellement progressé qu’il n’aura plus besoin de son véhicule matériel pour évoluer sur les plans éthérico-matériels de la terre et de ceux de l’univers.
3. L’épuration du mental humain
Le mental humain de l’involution correspond à une charge inversée d’énergie créative. L’intelligence de l’homme conscient n’évalue pas la vie et ses différents aspects selon les lois de l’intelligence créative, mais selon les lois renversées de l’énergie qui la manifeste à sa source. L’être humain inconscient ne participe pas à la force créative ascensionnelle de l’univers ; il s’y oppose à un tel point que la vie sur terre est devenue, au cours des âges, une série d’expériences pour l’homme et l’humanité en général. Un tel niveau d’inconscience est incomparable au reste de l’univers en évolution. Par contre, à travers son expérience, l’homme a englobé tellement de possibilités que sa vie sur terre est devenue un champ de probabilités lui permettant, à longue échéance, d’intégrer un nouveau rayon d’énergie qui conduira l’homme nouveau, l’homme libre de l’avenir, à distinguer entre l’éther et l’astral lorsqu’il sera dégagé de son corps matériel. Pour l’évolution future de la prochaine race-racine, les forces de vie nouvelles que l’être conscient connaîtra devront être parfaitement à son service s’il ne veut pas vivre un autre cycle de domination plus puissant que celui qu’il avait connu pendant l’involution.
À cause de cette nouvelle situation évolutive de l’homme de demain, il deviendra essentiel que son mental soit parfaitement épuré de toute coloration astrale, c’est-à-dire de toute impression que l’astral pourrait imprimer dans la conscience nouvelle. Nous devons regarder de près l’influence des sphères spirituelles sur sa conscience planétaire, encore trop jeune pour saisir l’importance de ne pas vibrer aux impressions psychiques créées par l’astral sur son mental sensible et perceptif. Il est évident que l’homme ne pourra réaliser ceci qu’au fur et à mesure qu’il se rendra compte que le but des forces occultes en lui est de l’assimiler par sa sensibilité, et qu’une telle assimilation le détourne naturellement de son évolution mentale supérieure. L’épuration du mental humain continuera tant que l’homme n’aura pas senti la subtile émotion qui accompagne tout acte psychique de sa part. L’acte psychique implique toute perception extra-sensorielle qui donne à l’homme l’impression d’être en état de perception plus avancée dans l’évolution que ses homonymes planétaires. L’homme sensible réalisera, au cours de son évolution et de son épuration, que toute fonction psychique réfléchie égoïquement n’a de valeur que sur les plans inférieurs de la réalité, mais qu’il est impuissant devant les changements qui doivent être apportés à la conscience planétaire en général, surtout dans le domaine extrêmement important de la science nouvelle.
L’épuration du mental humain représentera la plus grande partie du travail qui se fera sur terre, chez les individus prêts évolutivement à entrer en contact avec le monde parallèle de l’éther. Celui-ci n’est pas un plan psychique mais bien un plan matériel subtil. L’homme nouveau y sera invité, accepté par les forces nouvelles de vie qui auront, au préalable, fusionné avec la matière. L’épuration du mental humain repose non seulement sur l’évolution de la conscience humaine relativement aux impressions spirituelles créées dans la conscience égoïque, mais aussi sur la capacité psychique de l’émotion de ne pas servir les forces astrales du mental inférieur de l’homme. Au fur et à mesure que la conscience nouvelle prendra racine sur le plan matériel, les hommes nouveaux seront mis en contact les uns avec les autres, malgré eux, et ils découvriront jusqu’à quel point ils possèdent une conscience mentale épurée, car ces contacts soulèveront les poussières astralisées de l’ego et l’homme sera forcé de réaliser qu’il n’est pas aussi épuré dans le mental que pourrait lui laisser croire son attitude personnelle. À ce moment se créeront des liens réels entre les hommes et se déferont les liens temporaires.
Le temps n’existe pas dans l’évolution de la race-racine de la prochaine évolution. Les forces de vie qui travaillent à sa formation sur terre ne sont aucunement impliquées dans une forme chronologique ou quantitative du temps, ce qui permettra d’ailleurs au travail d’être parfaitement exécuté. L’épuration du mental de l’homme nouveau est une condition absolue de passage à l’éther. Cette condition est tellement fondamentale au travail des forces de vie que sa simple réalisation suffira pour rendre l’homme conscient des changements profonds qui doivent s’opérer en lui, avant qu’une ère nouvelle ne transforme la conscience de la terre et ses composantes. L’homme spirituel doit apprendre à éviter l’impression subjective de sa grandeur d’être ; une telle prise de conscience servira à donner une nouvelle orientation à l’énergie de l’homme, de sorte que l’ouverture vers un plan parallèle se fera selon la prédestination de ceux qui sont déjà sensibilisés à leur réalité et à la réalité nouvelle de la conscience de la planète. Rien ne peut remplacer l’épuration du mental humain, car ce travail coïncide avec le renversement des énergies astralisées de la planète terre.
L’épuration du mental humain est certes une des plus remarquables opérations occultes qu’enregistrera la conscience humaine nouvelle. Le degré d’épuration ira de pair avec la conscience de l’homme nouveau au cours de la prochaine évolution, car l’homme ne comprend pas encore la différence entre la conscience spirituelle et la conscience pure. Et cette compréhension doit être intégrée dans la conscience de l’homme nouveau, puisque ce dernier ne peut passer, après la mort, d’un plan psychique à un plan éthérique que s’il a conservé sa mémoire intacte. Il s’agit de cette mémoire qui reflète sa conscience supérieure, et non de cette mémoire qui ne représente que l’exécution psychologique de son moi avant la mort. À cause de cette condition de l’évolution future, il sera essentiel que l’homme nouveau soit appelé télépathiquement à rencontrer les forces de vie, afin de faciliter sa compréhension des différents problèmes évolutifs avec lesquels l’homme de la prochaine époque transigera, et cela complétera l’épuration totale de son mental nouveau.
Pendant la période involutive et spirituelle, l’homme ne possédait pas de mesure dans son développement. L’évolution spirituelle n’était pas une prise de conscience absolue, mais plutôt relative à l’impression astrale de sa conscience animique, cette partie de lui qui n’avait pas encore été libérée de la mémoire expérientielle. L’homme nouveau, par contre, sera obligé de vivre selon un ordre de vie établi par les nouvelles forces de vie sur la terre, en relation avec l’éther de cette même planète.
Donc, l’homme de la prochaine évolution n’aura pas d’autre choix que de comprendre sa relation vibratoire avec cette nouvelle dimension de la réalité de l’homme et de la terre, car le point de rencontre entre les forces de vie et l’homme sera perçu par ce dernier dans le cadre de son expérience matérielle ; ceci l’invitera à comprendre instantanément la différence entre l’évolution spirituelle de l’homme de la cinquième race-racine et l’évolution mentale de l’homme de la sixième.
Il est difficile pour l’homme spirituel de saisir l’aspect éthérique de la prochaine évolution, bien qu’il soit facilement impressionné dans le mental par l’information ésotérique ou occulte de cette prochaine forme d’expérience humaine sur terre. L’homme spirituel n’a pas encore appris à faire la différence entre la nature de l’énergie des plans et la qualité psychologique de l’ego en relation avec cette énergie. Nous ne vivons pas dans un monde suffisamment libre des sens spirituels pour comprendre la qualité absolue des lois éthérico-matérielles. L’involution a permis à l’homme d’évoluer spirituellement, mais l’évolution permettra à l’homme d’évoluer mentalement, en fonction des lois de l’énergie non astralisées par sa conscience spirituelle, mais pratiquées par une conscience mentale ajustée à son double. L’évolution du mental humain sera directement proportionnelle à l’épuration de tout matériel spirituel qui constitue un attrait pour l’ego, puisque cet aspect de lui-même n’était pas suffisamment en fusion avec le double. Ce dernier est déjà dans l’éther de la matière, sur un axe de temps qui permet l’unité dans la conscience, tout en conservant l’individualité de la forme humaine.
L’homme spirituel ne comprendra la signification de l’expression «épuration du mental humain» que lorsqu’il aura saisi l’illusion spirituelle de sa conscience inférieure, et qu’il sera préparé à un nouveau stade d’expérience avec des forces qui ne font pas partie de l’astral. Autrement dit, l’homme nouveau apprendra à reconnaître non seulement la présence de sa vibration astrale, mais aussi la qualité intelligente de cette vibration. Lorsqu’il aura vu dans l’illusion de cette forme d’intelligence personnalisée, il découvrira la clef de sa propre déformation psychologique cachée sous la science intérieure. Alors, il se libérera de l’orgueil et du désir astral d’évoluer, afin de pouvoir se reconnaître comme étant ou faisant partie de ceux qui auront accès à une qualité de vie supérieure et cosmique.
L’épuration du mental humain correspond au renversement de la conscience spirituelle de l’homme ; situation difficile à accepter, car pour accepter il faut savoir. Ces réalités ne peuvent être comprises qu’en fonction de soi-même, et non en fonction d’une instruction quelconque. Tant que l’être spirituel n’aura pas cessé d’exister, de vibrer, l’homme nouveau sera en transformation initiatique et solaire, il lui sera impossible psychiquement et psychologiquement de savoir réellement ce qu’il est. Savoir ce que l’on est ne fait pas partie d’une prérogative humaine de l’involution, mais du pouvoir de la conscience humaine nouvelle sur les formes-pensées astralisées de l’involution.
L’évolution du mental humain ne peut se faire sur cette planète sans l’épuration des formes-pensées et des habitudes de vie reliées à ces pensées, si élevées en substances spirituelles ces pensées puissent-elles être. Car la pensée de l’homme de l’involution n’est pas sienne, elle est le produit de l’actualisation des forces spirituelles occultes en lui, qui colorent ses pensées à cause de leurs présences dans son mental inférieur. Un mental spiritualisé n’est pas un mental créatif, mais un mental réceptif. L’homme nouveau doit avoir accès à un mental créatif, mental au-dessus de la forme astrale. L’homme nouveau ne pourra sentir dans son mental aucune notion qu’il ne comprend pas parfaitement. Il lui faudra alors avoir un mental épuré, capable de faire éclater une forme qui ne fait pas partie de sa créativité mais à laquelle il adhère pour des raisons de satisfaction spirituelle. Il ne s’agit pas pour l’homme nouveau de répéter le mode de vie de l’involution ; processus impossible, car la relation entre la lumière et le mental élevé de la prochaine phase sera une relation d’esprit, et non une relation d’impression animique et intuitive. L’intuition fut nécessaire durant l’involution, mais elle sera nettement limitative pendant le nouveau cycle. Celui-ci forcera l’homme nouveau à vivre en fonction de la force créative de son mental, et non en fonction de l’impression psychologique d’une forme quelconque de connaissance acquise par des voies spirituelles.
L’involution a inversé l’énergie de la conscience humaine, de sorte que l’homme de la terre est nettement inférieur en intelligence créative aux hommes d’autres systèmes. Cette inversion a tellement marqué l’être humain que, jusqu’à notre époque, il ne possède aucun contrôle sur son évolution, et ceci est remarquablement évident dans le phénomène de la mort qu’il croit être un phénomène naturel. L’épuration du mental humain est une transmutation de sa façon de penser et de voir les choses, jusque dans les moindres replis de sa conscience égoïque. À partir de cette conscience inversée se crée sur le plan matériel ce qu’il appelle le mal, l’expression d’une énergie destructive. Le mal que connaît l’homme sous ses moindres formes n’est que l’expression d’une conscience créée dans le monde de la mort par la manipulation de son mental inférieur.
L’involution se distingue de l’évolution. Ces deux périodes de la vie de l’homme sont diamétralement opposées en nature et en fonction : l’involution fut à l’activité des principes inconscients de l’homme ce que l’évolution sera à la conscience de ces mêmes principes. Ces derniers seront élevés en vibration par la relation étroite entre le mental supérieur et la lumière ou l’intelligence créative finalement libérée des obstacles psychologiques de l’involution. Pour que l’homme connaisse les rapports étroits entre son énergie créative et lui-même, il lui faudra prendre conscience de sa doublure psychique ; cette partie parfaite de lui-même évolue sur des plans qui font partie des mondes de la lumière, qui lui ont donné naissance dans la forme à travers tous les plans de sa réalité.
L’homme vient de la lumière mais fut dans le passé obligé d’en être séparé, à cause de l’insuffisance d’expérience de sa nature temporairement imparfaite. Au cours de l’involution, cette nature reprit graduellement contact avec lui au fur et à mesure qu’elle constata que la nature humaine, une fois liée à la matière, possédait une vie propre qui, au cours des âges, se réfléchit dans la conscience de l’ego. Tout ceci faisait partie des lois complexes de l’énergie en évolution, et le tout ne pouvait être compris avant que l’homme ne prenne conscience. La lumière put s’exprimer en relation avec le développement de la conscience humaine. Avec le temps, l’homme sentit qu’il était plus grand qu’il ne paraissait en surface. Cette conscience n’était pas suffisante pour qu’il sache. Et ce n’est qu’avec l’avènement sur terre de la conscience supramentale qu’il pourra commencer à déchiffrer son propre mystère, sa relation étroite avec une énergie créative impersonnelle dont la qualité d’intelligence lui donnait l’impression d’être personnalisable. Cette illusion fait encore partie de l’homme nouveau, et elle durera jusqu’à ce qu’il passe à un autre plan de sa réalité, en fonction d’un pouvoir créatif nouveau sur la matérialité de son corps planétaire.
Tant que le mental humain n’aura pas été épuré des vestiges de la conscience humaine de l’involution, l’homme ne sera pas capable de se voir de front. Il sera impuissant devant la mort, donc lié aux lois de la matière.
L’homme sait tout. Mais, pour supporter se savoir, il doit être suffisamment libéré de ses formes-pensées mécanisées, car le poids du savoir détruirait la conscience fragile de son ego mémoriel. Savoir n’est pas une impression : c’est le pouvoir de la lumière de l’homme-esprit à travers l’homme-matière. Il n’y a aucune différence entre l’homme-esprit et l’homme-matière sur le plan éthérique. C’est seulement sur le plan de la matière que cette différence semble insurmontable, et ceci tient au fait que l’homme matériel n’a pas encore, en général, rencontré sa doublure. Donc, il est psychologiquement divisé en deux : une partie inférieure qui ne sait rien mais peut tout, et une partie supérieure qui sait tout mais ne peut rien.
Les hommes évolués de la terre doivent commencer à étudier la nature de la réalité à partir de ce qu’ils savent, et non plus à partir de ce qui leur a été enseigné. L’enseignement spirituel n’est plus suffisant pour l’homme de la prochaine époque, car la nature de son nouveau mental requiert une explication parfaite des mystères de la vie, sinon la vie n’a aucun sens réel. L’homme nouveau n’aura plus besoin de la vérité ; il aura besoin de savoir, et dans le savoir, la vérité ou le mensonge n’existent pas. N’existe que la capacité de l’homme à supporter un niveau d’intelligence qui n’est aucunement relié à son mémoriel personnel ou à celui de l’humanité involutive. Le savoir est l’énergie, l’intelligence créative est l’énergie. Seul l’homme inconscient et mentalement inférieur croit que le savoir est une connaissance. Pour qu’il y ait connaissance, il faut de la mémoire réflective. Pour qu’il y ait du savoir, il faut une absence de mémoire subjective. L’épuration du mental se fera en relation avec ces aspects de la nouvelle réalité psychologique et psychique de l’homme.
Le mental humain involutif a progressé selon les lois de l’ignorance et à l’aveuglette. Au cours des âges, l’homme bénéficia d’un peu plus de lumière, mais très peu, car son intellect, ou mental inférieur, n’avait aucun lien conscient avec le double. De sorte que le mental humain à la fin du XXème siècle, est un mental sophistiqué, mais sans conscience universelle. L’involution fut basée sur l’expérience acquise, et non sur la puissance créative de sa source. La prochaine époque donnera naissance à un nouveau modèle humain, dont l’intelligence sera la manifestation du double lumière à travers le mental supérieur. L’homme nouveau deviendra un canal de plus en plus parfait pour cette énergie, et sa conscience sera nettement supérieure en intelligence créative à celle de l’involution.
Une période sera nécessaire à l’épuration du mental inférieur de l’homme, afin d’éliminer les mécanismes d’habitudes qui avaient formé sa personnalité au cours de l’involution, et ceci le rapprochera de la réalité de sa personne. Le passage de la personnalité à la personne, ne peut se faire qu’en relation étroite avec le double, la source créative de l’homme. Le double est l’essence de l’homme et lui donne sa noblesse. C’est avec lui qu’il atteindra les hautes sphères de l’évolution à travers une fusion où l’homme ne souffrira plus dans sa personnalité, car il aura connu le lien universel et en vivra de façon grandissante.
L’épuration du mental humain fera partie de la transformation de la personnalité par la lumière de l’homme ; mais cette lumière n’est pas sans réalité intelligente et communicative. L’homme nouveau apprendra à communiquer mentalement avec cette dimension de lui-même, et comprendra que la nature de l’intelligence ne peut être perçue qu’à partir du jour où il entamera une communication ouverte avec les plans universels. En transformant la personnalité de l’être, la communication entre l’homme et son double le mettra face à sa propre réalité. Ainsi, le mental humain évolutif connaîtra une épuration de la mémoire, jusqu’à ce que cette dernière n’interfère plus avec le principe créatif au-delà du mortel. À partir de cette époque, il commencera à reconnaître en lui-même de nouvelles facultés nées de sa liaison avec le plan d’intelligence universelle. Ce lien avec l’homme marquera l’aspect essentiel de l’évolution future de l’homme individualisé.
L’homme nouveau sera élevé en conscience mentale par ses propres forces intérieures. Il ne pourra rien pour accélérer ce processus, car la lumière mesure le développement de celui à travers lequel elle commence à se manifester. Lorsque l’homme involutif aura commencé à comprendre sa relation avec le double, ceci marquera la fin de son involution, et l’avenir deviendra de plus en plus un havre de sécurité pour lui. Sa vie ne sera plus assujettie aux lois planétaires de l’involution et de la mort. Mais avant que l’être ne s’élève au-dessus des lois mécaniques de l’involution, il lui faudra développer une volonté créative et une intelligence parallèle afin d’en arriver, un jour, à déjouer l’astral. Sa nouvelle maturité le rendra conscient de façon permanente, et il entrera dans une phase de créativité parfaitement libre.
L’épuration du mental involutif se perfectionnera selon la capacité qu’aura l’homme de vivre en harmonie réelle avec lui-même. Celle-ci se manifestera lorsqu’il saura reconnaître l’astral en lui. Le plan astral, en faisant partie de sa conscience, est devenu la fondation de sa psychologie de vie. Seule la lumière de l’homme peut le transformer intégralement, et aucune force ou influence extérieure à lui-même ne peut lui faire réaliser son essence. L’épuration du mental humain veut dire transformation profonde et permanente de sa façon de voir les choses de la vie ; pour qu’une transformation se fasse à cette échelle, l’homme devra être parfaitement à l’écoute de lui-même. Le fait de communiquer intérieurement ne sera pas, au début, une entière sécurité, car l’astral se servira de ses centres psychique pour lui faire croire qu’il est en communication avec le double, sa lumière, alors qu’il le sera avec des entités du plan astral intéressées à le maintenir dans l’illusion de la connaissance. L’épuration du mental inférieur sera, par le fait même, la plus grande expérience intérieure du mortel. Au cours de cette expérience, l’homme apprendra à voir à travers les voiles de sa conscience planétaire et spiritualisée, pour élever son intelligence à un niveau que l’humanité n’a jamais connu.
L’évolution demandera que l’homme prenne conscience de sa réalité. Mais son inconscience est telle que la psychologie de son moi est totalement astralisée. L’homme n’a donc aucune idée de la réalité de sa conscience. Pour la transformation de cette condition de façon permanente, il vivra une grande rébellion intérieure face à la réalité de sa conscience planétaire. Cette révolte sera la force lui permettant de surgir de l’astral pour se projeter dans sa propre lumière, sa propre énergie. L’épuration de son mental servira à lui faire reconnaître la valeur absolue de sa vie individualisée en tant qu’homme.
La fusion de l’ego avec la lumière créera une nouvelle race sur terre. Au cours des siècles, cette race mentale se séparera des races involutives, car le pouvoir de l’énergie l’élèvera en conscience, jusqu’à ce qu’elle ait le contrôle sur la matière. Ce sera la fin du cycle plutonien sur terre, responsable de la domination de l’homme par les forces astrales au cours de l’expérience involutive. La mort a joué un rôle clef durant l’involution. Elle entretint la relation entre le mental inférieur de l’homme et le développement de sa personnalité primitive.
La fusion de l’homme mettra un terme au pouvoir de la mort sur lui, et l’épuration de son mental sera le prix à payer pour cette liberté créative et universelle. Il sera éveillé à une réalité ne faisant pas partie de la vie planétaire d’aujourd’hui ; le contact avec des intelligences éthériques remplira sa vie, à un point tel que la mort n’existera plus dans sa signification involutive. Son mental aura été épuré, et il sera capable de vivre psychologiquement des expériences n’ayant jamais fait partie de celles de l’homme ancien. Ce nouveau niveau de vie nécessitera une conscience suffisamment éveillée à la réalité de l’éther pour que le mental puisse supporter la lourde charge d’énergie qui accompagne toute pénétration derrière le voile de l’espace-temps. Les nouveaux initiés de l’humanité souffriront de grandes souffrances avant le passage de l’autre côté du temps et de l’espace, car l’énergie mentale nécessaire à un tel passage devra être parfaitement équilibrée, afin que l’homme ne connaisse aucune crainte face à l’invisible matérialisé.
L’épuration du mental de l’homme nouveau est prérequise à l’ouverture parfaite de son centre psychique mental, car le mental inférieur ne peut supporter la présence du double, sa lumière, sans une transformation de la pensée subjective. Les pensées subjectives font partie d’un niveau de vie inférieur à celui que connaîtra l’homme de la prochaine évolution. Ce niveau est trop bas en vibration pour recevoir le choc de la lumière essentielle à la connaissance des secrets de la vie. L’épuration du mental n’a rien à voir avec une forme quelconque de spiritualité, au contraire, il devra même être épuré des voiles de la spiritualité qui bloquent son intelligence universelle et lui ferment l’accès à la compréhension parfaite de la vie, sans faille et sans retour.
L’épuration du mental humain l’amènera au-delà de la vérité. C’est alors qu’il reconnaîtra le réel, car son savoir sera sans frontières. Il est impossible à l’homme de penser le savoir. Le savoir ne fait pas partie de la connaissance égoïque, mais de la conscience en fusion. Afin de passer du mental inférieur lourd et subjectif au mental supérieur léger et objectif, l’intellect sera assoupli pour ne plus bloquer cette nouvelle énergie créative venant des sphères en fusion avec lui.
Autant l’homme eut de l’intérêt pour la connaissance pendant l’involution, autant il ne vivra que de savoir au cours de la prochaine époque. Son savoir sera à la mesure de son évolution, mais il demeurera universel quel que soit ce niveau d’évolution. Le mental de l’homme nouveau connaîtra une épuration à la mesure du support que l’ego pourra lui donner. Connaître le vide plein dans le mental sera une expérience nouvelle. Par le passé, le mental était rempli et nourri par la mémoire ; demain, il sera vide de la mémoire subjective et parfaitement en fusion avec la lumière du double, sa réalité parfaite. L’homme connaîtra alors son identité, et ne vivra que par rapport à elle. La personnalité subjective de l’involution s’effacera graduellement, et la personne réelle de l’homme jaillira comme un nouveau soleil.
L’homme est un être conditionné par sa culture et sa race. Il vit très peu au niveau de lui-même. Sa conscience du réel est tellement faible qu’il lui est impossible de savoir où il en est, et de comprendre la vie en général. Sa vie personnelle est une constante recherche vers un équilibre qui semble lui glisser constamment entre les doigts. Cette condition de vie, partie intégrante de l’involution, changera avec le nouveau cycle. Mais l’homme apprendra à reconnaître ces forces qui lui nuisent, afin de se rendre libre d’elles de façon permanente. À partir de cette nouvelle condition, son mental devra nécessairement être épuré, pour vivre d’une vision claire de la vie et de ses actions. Tant que l’homme ne pourra vivre sans aucun contrôle sur sa vie, il sera à la recherche d’un équilibre. Il devra, un jour, vivre cette épuration mentale afin d’être à la mesure de ses possibilités créatives et universelles.
La mémoire humaine n’est pas créative à cause du degré de pollution émotive atteint par une longue relation avec un passé incompris ; cet état est tellement avancé que l’homme involutif vit toute sa vie prisonnier de cette mémoire qui l’éloigne de sa source. La plus grande faille de la conscience humaine tient à l’inhabilité qu’a l’homme de vivre au-delà de sa mémoire subjective, pour bénéficier d’une mémoire universelle. Seule l’épuration du mental inférieur lui permettra de refaire contact avec une mémoire objective, sa source, son moi réel, sur un plan de la réalité qui, un jour, sera parfaitement unifié à la conscience de la terre.
Le mental est un champ d’énergie rempli de formes-pensées cristallisées par la conscience inférieure du moi subjectif. Cette condition invite l’homme actuel à vivre une vie mentale déconnectée de sa réalité objective et universelle, alors que l’homme intégral grandira dans une conscience de plus en plus épurée de la subjectivité des formes-pensées. L’épuration permettra de réaliser que la valeur de toute pensée est conforme à l’expérience psychosociale d’un ego conditionné par un environnement mental assujetti aux forces involutives de la vie. Un tel ego prendra graduellement conscience que la pensée doit être à la mesure de la liberté de son esprit. L’homme ne peut vivre de sa lumière tant et aussi longtemps que son mental la colore et qu’il obstrue le passage à cause de la pollution psychique et psychologique de son moi. L’involution l’a imbriqué dans une forteresse psychologique de plus en plus matérialiste ou spirituelle. Dans un cas comme dans l’autre, la lumière de l’ego perd de son intensité et l’homme en est réduit à vivre une vie mentale en dehors de l’ordre de l’intelligence objective et créative. De là les problèmes de la vie et leurs conséquences néfastes pour l’être. L’épuration du mental humain se fera sur différentes échelles mais, ultimement, elle mènera l’homme à la fusion avec le double. Cette expérience avec son lien universel éveillera l’ego à sa conscience réelle et lui fera bénéficier d’une intelligence à toute épreuve, réelle, consciente de la vie et de ses manifestations matérielles ou occultées.
L’épuration du mental humain amènera l’être à vivre sa vie mentale en fonction de nouveaux principes de conscience issus de la descente du savoir sur le globe. Cette nouvelle dimension de la vie cosmique éveillera chez lui des aspects du mental supérieur lui permettant de s’enligner sur une nouvelle voie d’évolution non conditionnée par la société inconsciente, à laquelle il appartient par programmation involutive. L’évolution du mental supérieur dépendra d’une science nouvelle ; elle sera transférée à l’homme par voie de fusion, afin d’éliminer les possibilités d’interférences causées par l’astralisation de l’intelligence logique ou spirituelle chez l’ego, puisque ce dernier est impuissant à supporter de façon absolue et sans condition la lumière de son propre esprit. L’homme s’éveillera à une réalité psychique diamétralement opposée à celle de l’involution, à cause de la radicalité de la conscience universelle. Un petit nombre de gens pourront en bénéficier dans un premier temps, car l’évolution de l’homme vers l’intégration de son moi ne se fera qu’au cours des longues périodes d’adaptation que l’être vivra durant des siècles à venir. Il se créera sur le globe plus tard, lors de l’évolution de la sixième race-racine, une dernière forme de magie noire, séquelle de ce que l’Atlantide connut à la fin de son cycle. Dans ces temps avancés de l’histoire future de l’homme, une lutte sans merci se fera pour le dépouillement final de la planète de tout centre de magie involutive directement relié à la réincarnation d’âmes Atlantes ayant participé à la destruction de la quatrième race-racine. Le mental de l’homme sera totalement épuré et la septième et finale manifestation de l’esprit dans la chair se fera, pour donner à l’humain la résonance cosmique de l’évolution jupitérienne.
Le mental supérieur de l’homme établira un rapport étroit entre la vie psychique et la vie cosmique. L’homme pourra communiquer avec les plans universels et il découvrira à travers cette activité télépathique d’un ordre nouveau que la science de la vie et de la matière est à la pointe de son esprit. Il découvrira que la relation entre les plans et le sien est toute particulière, et que cette particularité tient à l’éveil de la conscience à des dimensions du réel nécessitant l’épuration de la mémoire subjective de l’ego. La mémoire étouffe l’intelligence réelle de l’homme. L’histoire de la terre est fondée sur le rapport entre le mental inférieur et la matière, alors que l’avenir de l’homme marquera le lien entre les forces créatives des plans parallèles et le mental humain, ce dernier servant de point de convergence de l’infinité et de la matière. Pour que l’homme ait accès à l’intelligence des plans parallèles, il faudra que le mental inférieur, souillé par l’expérience de la conscience involutive, s’éveille à une nouvelle grille d’énergie dont la nature fera partie de la fusion du double et de l’ego. La fusion renversera la polarité du mental et créera dans la conscience une nouvelle échelle de réceptivité ; la vie mentale d’alors exercera chez l’être une puissante force créative, laquelle engendrera dans le monde une vague de créativité qui ne s’éteindra plus et ne sera plus conditionnée par le type de matérialisme propre à l’involution. L’épuration du mental exigera une grande patience, car le mental inférieur est complètement étranger aux lois de la lumière. La lumière deviendra de plus en plus exacte, puisqu’elle n’est pas colorable ; elle ne peut être commandée, forcée ou astralisée. À ce moment, l’homme nouveau découvrira que la lumière et son esprit sont des aspects cosmiques du réel, divisés depuis des millénaires, et que leur raccordement demande une totale et absolue fusion. La lumière ne pourra se manifester sur terre tant que l’homme n’aura pas réussi à la supporter parfaitement dans sa clarté sans forme.
La fusion du mental humain avec les plans de la lumière créera une nouvelle dimension du savoir, qui instruira l’homme et lui communiquera ce qui ne peut être pensé. Ce savoir permettra à l’être conscient de se libérer du connu et d’entreprendre une nouvelle évaluation du réel derrière la forme. Il puisera à sa source, dans l’infinité de l’énergie créative et le néant de la forme. À partir de ce point dans le mouvement de l’énergie mentale créative, l’homme ouvrira les portes derrières lesquelles les mystères furent de tout temps cachés. Les mystères ne feront plus partie de la conscience ; l’homme poursuivra sa route vers l’infinité à travers la fusion de l’énergie du double et de l’ego conscientisé. L’élimination des mystères de la vie mentale involutive créera une permanence de la conscience, une stabilité fondée sur le roc de l’être. Doué d’une telle conscience, l’homme traversera le désert de la vie et entrera dans l’oasis de la conscience, centre même de la vie mentale supérieure de l’esprit en fusion. La conscience du double se concrétisera à mesure que l’ego vibrera à un taux libre de l’expérience de l’âme. Épuré de sa conscience planétaire et subjective, l’homme grandira de plus en plus dans l’énergie du mental cosmique. De là se concrétisera la vie nouvelle, l’expérience des plans et des mondes qu’il pourra fréquenter psychiquement à l’aide de son véhicule éthérique, libéré de la matière par l’énergie de sa propre lumière.
Le mental inférieur est régi par des lois de communications universelles non conscientisées chez l’être involutif. Cette grande portion de mental demeure inutilisée à cause de la fermeture de l’ego sur lui-même. Ainsi le niveau de l’intelligence humaine est-il inférieur en qualité à ce qu’il devrait être en réalité. L’évolution de la conscience permettra à l’être d’ajouter à sa conscience mentale une dimension psychique qui comblera absolument le vide du mental intellectualisé. L’ouverture sur de nouveaux plans de conscience forcera l’élimination des paramètres psychologiques de l’ego, qui bloquent l’énergie supérieure et menacent l’homme d’asphyxie mentale. Le mental supérieur est une dimension créative de l’intelligence ; cette dernière s’ouvrira à l’homme lorsqu’il aura dépassé la programmation astrologique de sa conscience planétaire pour s’associer à l’énergie pure de sa conscience universelle. À travers l’épuration du mental inférieur, il aura accès au mental créatif, qui aura la propriété de lui donner une entière liberté sur la vie. Pour qu’il bénéficie des énormes énergies faisant partie de sa conscience cosmique, il devra comprendre et détruire les blocages de ces énergies et leurs diversions au cours de sa vie. Tant qu’il n’aura pas fait le point avec lui-même de façon absolue, il ne pourra bénéficier de lui-même cosmiquement parlant, car sa partie supérieure ne peut être assujettie à des principes de vie rattachés à l’expérience égocentrique de l’être involutif et inconscient. L’homme nouveau réalisera sa relation énergétique avec l’être lumière en lui ; cet être est le siège de son énergie créative, et sa descente, véritable poussée vers le bas, ne peut venir ou dépendre que de sa force intérieure. Les forces cosmiques de l’homme doivent descendre dans la matière. Le miracle n’existe pas. L’homme doit participer créativement à cette descente ; c’est dans le processus d’épuration du mental que ceci s’actualisera.
L’homme intégral signalera la fin de l’involution personnelle ; il servira de modèle aux futures générations nées d’une conscience fondée sur des principes de vie rattachés à la fusion de l’ego et de la lumière. L’épuration du mental sera la pierre angulaire de la nouvelle race-racine ; elle comprendra des choses qui ne peuvent être comprises par une race axée sur le pouvoir de la mémoire expérientielle. La conscience supramentale sera épurée de ses rapports archaïques avec la forme-pensée involutive. Le mental sera vivant, créatif, libre des assises émotives et subjectives de l’ego planétaire. Le mental est le siège de forces d’une telle puissance créative que l’ego n’y aura accès que dans la mesure où il dépassera l’espace mental inférieur du fossile de l’involution, période au cours de laquelle toute valeur faisait partie de la domination psychologique et psychique de l’homme. Être intégral en potentiel, l’homme vit en marge de lui-même, au centre de son aliénation. Cette aliénation comporte des aspects positifs et négatifs pour la société et l’être lui-même, mais aucun aspect purement et cosmiquement créatif pour l’homme, l’être sans frontières et sans illusions. Pour cet être d’un autre temps, les valeurs involutives feront partie de la conscience d’un temps révolu. Lui seul, face à sa propre infinité, créera une science à la mesure de ses besoins réels et universels. Ainsi, servira-t-il la vie en se servant lui-même à sa table, mais il ne récoltera plus les miettes de la vie comme ce fut le cas pour l’homme de l’involution, psychiquement primitif.
La vie réelle de l’homme sera un processus d’intégration de l’énergie, jusqu’à ce que l’être se retrouve parfaitement à l’intérieur de la vaste et subtile programmation humaine. Seul le mental épuré de toute forme de manipulation interne pourra y arriver, car la vie ne sert pas l’homme tant que lui-même ne s’est pas libéré de ses voiles. L’homme engendrera des forces qui, au cours de l’involution avaient été bloquées et étaient devenues prisonnières d’un mental torturé par sa propre impuissance. Il est abominable que l’homme, sur le globe, soit impuissant dans la vie. Même les grands stratèges du pouvoir sentent cette impuissance. La vie retire le faux pouvoir à tous les êtres. Seule la puissance de la conscience universalisée ne peut être retirée à l’homme, car elle fait partie d’un autre temps où l’homme matériel est supplanté par l’homme éthérique, la contrepartie énergétique de l’être matériel. L’épuration du mental permettra à l’homme d’entrevoir, au début, jusqu’à quel point il a vécu sur terre en fonction de forces en lui sur lesquelles il n’avait aucun contrôle. Ces forces faisaient partie des pulsions de l’âme dont il fut victime au cours de la vie et dont il ne sut se libérer, car il avait trop fait de la vie une partenaire sourde à ses besoins réels. Les besoins réels de l’homme intégral ne seront plus de l’ordre du désir inconscient, mais de celui de la volonté créative menant à bien les fonctions psychiques mentales de sa conscience.
L’évolution de l’homme tiendra compte de sa capacité de dépasser le niveau subjectif du mental planétaire, niveau devenu inadéquat avec l’évolution de l’énergie allouée à l’être pour le perfectionnement de sa conscience. L’épuration du mental coïncidera avec le développement d’une nouvelle psychologie, créée par l’homme intégral pour le développement d’une science psychique libre des concepts psychologiques et spirituels qui enferment le moi dans une prison d’où il ne peut s’extirper qu’à l’aide des moyens dépassant le pouvoir subjectif du mental conditionné. Le plan mental involutif est assujetti à la domination d’idées préconçues, fondées sur l’expérience psychologique de l’humanité involutive. L’homme nouveau naîtra de la contestation vibratoire de la forme mentale, et sa conscience sera nourrie par le lien universel. Il dépassera sa condition psychologique dans la mesure où il pourra supporter le fait que la pensée, au-delà des conventions planétaires, fait partie d’un réseau de communication subtil et non conscientisé entre l’ego endormi et le double, ou entre l’ego et des entités sur le plan astral qui le gardent dans l’ignorance afin de perpétuer leur pouvoir sur terre. Au cours de l’évolution, il apprendra à construire de nouveaux ponts entre lui-même et le double. Ces liens lui permettront enfin d’entrer dans son identité universelle et de cesser de vivre en fonction de la psychologie des masses assujetties à l’astral des sphères. L’aspect occulte de la conscience deviendra un fait acquis ; l’ego sera de plus en plus transparent et les voiles involutifs disparaîtront de la conscience pour laisser filtrer la lumière de son esprit.
L’épuration du mental requerra une réévaluation des connaissances acquises sur la vie et la mort. La fusion forcera l’homme, graduellement, à vivre d’une énergie de plus en plus équilibrée et ses principes se développeront, sa conscience grandira, de façon à ce qu’il devienne de plus en plus intégré, de plus en plus unifié. Le développement d’une psychologie supramentale l’invitera à regarder l’aspect mental de l’être de façon absolue, ce qui lui permettra finalement de tester l’alliance occulte entre lui-même et le double. Cette alliance deviendra le signe de la réouverture des plans chez l’homme, plans fermés à sa conscience durant l’involution, alors que les forces involutives assumèrent le contrôle de l’évolution psycho-matérielle de l’être pour que se développe, sur terre, une conscience égoïque. L’homme ne pourra reconnaître son lien avec le mental universel tant qu’il n’aura pas dépassé ses illusions égoïques, car le lien universel est régi par des intelligences dont le rapport avec l’homme doit devenir absolu. L’homme découvrira que l’esprit représente dans l’univers un règne d’intelligence libre du corps matériel, règne n’ayant jamais connu l’expérience de la matière. Il reconnaîtra le besoin d’isoler le contact astral relié à des intelligences qui ont fait partie de l’expérience humaine incarnationnelle. Ces êtres perdront, éventuellement, leur lien involutif avec l’homme, afin que ce dernier puisse bénéficier de son contact universel avec le double. Le double est l’aspect ultime de sa conscience, et sa fonction est de convertir l’énergie en pensée créative, pure et non conditionnée.
La conscience supramentale sera une forme de vie mentale nouvelle à travers laquelle tous les aspects de la vie, tant matériels que psychiques, seront fixés dans une perspective universelle et créative. Né d’une telle conscience, le mental s’épurera de plus en plus, car la vibration de l’énergie du double pénétrera au-delà du conditionnement psychologique de l’ego ; l’homme apprendra à concrétiser sa conscience, afin de la libérer du fardeau philosophique ou psychologique qu’elle dut supporter pendant la période d’intense recherche de l’ego planétaire sans identité. La croissance de l’identité invitera l’homme à reconnaître la différence profonde entre une conscience de plus en plus supramentale et sa conscience ancienne. Cette dernière, graduellement, fera place à la nouvelle énergie dans le mental et la conscience supramentale deviendra de plus en plus un point de référence absolue de sa vie. Une fois sa vie intérieure libérée des obstacles de l’involution, le mental continuera à s’épurer jusqu’à ce que l’énergie passe chez l’homme de façon parfaite. Il aura alors les pouvoirs sur la matière et sa conscience sera en croissance de puissance. L’homme ne souffrira plus de la finalité qu’il attribuait auparavant à sa conscience terrestre. Quand l’homme correspondra sur une longueur d’onde mentale avancée, le double et lui se rencontreront alors sur un plan mental éthérique d’une conscience unifiée. Cet événement marquera la nouvelle programmation cosmique de l’homme ; il sera alors en mesure d’apprécier son intelligence et de la vivre créativement, en fonction de ses nouveaux pouvoirs sur terre et sur le plan mental de l’éther.
Le mental conscientisé permettra à l’être de remettre en question toutes formes-pensées qui, durant l’involution, servirent à le rendre égoïquement impuissant à dépasser les limites de la raison. Il percera les mystères de la vie et, dans un même temps, en comprendra les aspects égoïques qui empoisonnent l’esprit et forcent l’homme à vivre par rapport à une conscience sans vie. La vie humaine a une valeur absolue dans la mesure où l’homme lui-même lui reconnaît cette valeur. Mais pour la réaliser, il lui faudra remplacer les valeurs octroyées à la vie par des sociétés en involution, afin de se libérer des jugements venant de l’extérieur. Il devra reprendre contact avec lui-même sur des plans du mental non conditionnés par la mémoire ou l’expérience de l’humanité. L’épuration créera dans le nouvel homme une dimension psychique d’un ordre différent, établi par la liaison progressive entre l’invisible et la matière. Cette liaison le séparera de l’ancienne conscience, lui permettant de devenir de plus en plus lui-même, au-delà de la conscience des hommes appartenant à l’ancienne vie de la terre. L’homme découvrira la clef de la vie mentale, celle qui lui ouvrira les portes de l’avenir. Celles-ci s’ouvriront dans la mesure où il engendrera dans son mental une nouvelle vibration qui équilibrera son intelligence humaine et son intelligence cosmique. Une fois épuré, le mental humain ne sera plus englobable par la pensée-forme. Elle ne servira qu’à canaliser de l’énergie à travers ce plan, pour amener l’homme à son pouvoir vibratoire sur la matière. Il ne sera plus intéressé à la connaissance subjective ; il aura découvert qu’elle fait partie du lien entre l’homme et la mémoire de l’humanité, alors que l’homme intégral investira son énergie mentale supérieure dans l’enlignement de l’action et de l’esprit. Ce dernier constituera le plus haut niveau d’intelligence auquel il aura accès en tant qu’être matériel.
L’épuration du mental sera une condition absolue de l’évolution. Elle équivaudra à un retranchement de la conscience sur les assises de sa propre lumière. La lumière n’est pas simplement un symbole, mais bien une réalité supérieure qui transcende la subjectivité de l’être matériel pour lui faire prendre conscience du double. Les plans invisibles font partie de différents ordres de vie dans le cosmos ; ces ordres jouissent d’une réalité objective et absolue. L’homme découvrira ces ordres de vie et comprendra le mystère de l’organisation des sphères qui sous-tendent la matière et la vie sur le globe. Tant que l’ego sera coincé par la raison subjective, il ne pourra développer la raison objective. La vie demeurera pour lui une expérience partielle, divisée entre la vie matérielle inconsciente et la mort, cette vie astrale de l’âme.
La vie va beaucoup plus loin que la matière et la mort. Elle continue dans des univers parallèles auxquels l’homme aura accès lorsque son mental aura été complètement épuré des mémoires subjectives et colorées de l’ego involutif, que ce dernier soit spirituel ou matérialiste. La vie future ne se limitera plus à l’expérience psychologique ; elle dépassera les frontières matérielles des sens pour s’élever dans les sphères du psychisme universel, dimension du réel faisant partie à la fois de l’homme et de la vie cosmique. Les plans de vie dans l’univers sont interdépendants ; cette interdépendance ne peut être réalisée objectivement que dans la mesure où l’homme a suffisamment d’intelligence pour dépasser la conscience subjective d’un mental fondé sur ses connaissances archaïques. La vie mentale est plus vaste que l’expérience psychologique de l’ego, que l’intellect ne fait que ramener vers des aspects de l’intelligence astrale qui doivent être expérimentés par l’homme. Si l’homme réalisait jusqu’à quel point l’astral vit à travers ses actions, sa révolte contre les ordres imposés de l’involution serait absolue. Ceci viendra avec l’évolution de la conscience.
L’homme cosmique dort à l’intérieur de l’homme matériel et planétaire. Lorsque ce géant s’éveillera, sa conscience fera trembler l’homme humain et les sociétés ; le pouvoir de la lumière transformera le monde dans lequel l’homme a vécu pendant des siècles. L’histoire de l’humanité n’est pas à la gloire de l’homme, mais l’évolution future sera à la mesure du pouvoir de sa lumière. La conscience humaine ne sera jamais plus la même ; l’homme mettra fin à l’abus de pouvoir astral sur sa conscience planétaire.
L’homme ne manque pas d’intelligence mais il se laisse manipuler dans l’intelligence ; il découvrira au cours de l’épuration de son mental que les forces astrales en lui utiliseront toutes les formes possibles d’englobement afin de retarder l’échéance cosmique de sa liberté individualisée. Rien ne peut empêcher ceci, car tout fait partie de l’évolution de la terre et de l’homme. Ce dernier ne demandera jamais plus à l’homme son opinion sur le vrai ou le faux ; il aura découvert que le mental est à la fois juge et exécutant. Il ne perdra plus d’énergie à rechercher la vérité, car le réel est plus grand que la vérité, et toute forme de polarité ne fait que retarder l’éclatement de la fusion dans la conscience de l’homme en évolution. L’homme tournera son dos à l’histoire et écrira l’histoire nouvelle d’une race née de la lumière ; la fusion avec cette lumière signalera la fin d’une ère humaine.
L’épuration du mental humain sera la plus longue et la plus ardue des transformations intérieures de l’homme nouveau. Elle représentera son ultime capacité de ne pas perdre le contrôle de l’énergie de ses centres, par les contradictions d’ordre vibratoire qui proviennent de la conscience ambiante. Sa force intérieure sera fondée sur l’unique pouvoir qu’aura l’être en évolution de fusion de ne plus transférer sur le plan émotif les humeurs inférieures de sa conscience subjective. Ce tour de force fera de lui un être intouchable, mentalement puissant, libre de naviguer à travers les différents plans de son énergie et en récupérer le plus grand potentiel créatif. Par sa nature forcément sociale, l’humain entrave, sans s’en rendre compte, l’esprit de la race. Il annule le pouvoir créatif de celle-ci en faisant surgir dans sa conscience des forces liées à sa mémoire raciale au lieu de ne faire surgir de son être que des courants d’énergie harmonisés à la puissance créative de la race.
La conscience supramentale ne naîtra pas du contact entre l’homme et les plans, mais du pouvoir de l’homme sur les plans. La communication intérieure entre lui et les plans ne sert qu’à créer dans sa conscience une division de son êtreté. Sa conscience sera intégrée dans la mesure où il se sera réconcilié avec lui-même. L’homme deviendra la mesure de sa lumière et non la lumière la mesure de l’homme. Cette perspective révolutionnaire face à l’actualisation sur terre d’un âge nouveau prendra beaucoup d’êtres par surprise, ceux-là surtout qui auront cru en une intervention de la lumière dans l’homme, alors que cette intervention ne se sera actualisée qu’à une échelle extrêmement restreinte chez les initiés. Ceux-ci auront à réaliser que la lumière doit être intégrée par l’homme suite à l’épuration de son principe mental. La descente de la conscience supramentale ne marquera que le début de l’actualisation de l’homme à travers cette grande énergie cosmique de la conscience nouvelle. L’homme deviendra le maître de sa conscience à laquelle la lumière ne servira que d’appui.
L’épuration du mental humain demandera à l’homme une grande force pour supporter les subtilités du mouvement de l’énergie nouvelle pénétrant à travers la conscience et la forçant à se perfectionner. L’équilibre entre le mental nouveau et le mental ancien sera complètement bouleversé et l’homme devra continuer à supporter la conscience de son mental en évolution jusqu’à ce qu’il soit parvenu à un contrôle total de son émotivité face aux contradictions de la conscience ambiante, en évolution ou en attente d’évolution. L’intégration se fera à partir du plan humain et non à partir du plan cosmique. L’homme mettra de l’ordre dans sa vie nouvelle en intégrant les forces nouvelles en lui. La conquête des forces permettra que la fusion devienne un aspect créatif de l’être nouveau, et non simplement une nouvelle condition occulte du mental partiellement évolué.
Le mental supérieur de l’homme nouveau atteindra des niveaux de cognition indépendants de l’intelligence rationnelle ; l’intelligence supramentale de l’avenir ne correspondra plus à la faculté qui jadis fit de l’humanité une race réfléchissante. La race nouvelle percevra simplement la vibration de la pensée et ne la réfléchira plus égoïquement, et l’homme étendra alors son champ d’action créative au-delà des possibilités offertes par la réflection. L’évolution de la race sera extrêmement rapide et permettra à l’humanité future d’entrer en contact mental télépathique avec les univers parallèles. Elle ne sera plus isolée de l’évolution galactique et l’homme avancera à un rythme dicté par une nouvelle intelligence des lois de la vie et de l’énergie. L’épuration du mental forcera l’être conscient à se dépouiller graduellement de ses attitudes subjectives et à agir créativement. Il entreprendra une nouvelle évolution psychologique, où le moi planétaire cessera progressivement d’interférer avec les lois cosmiques de l’énergie de sa conscience. Élevé en conscience de plus en plus réelle, il fera naître sur le globe une puissance occulte du mental, équivalente à ses besoins civilisateurs. La liberté créative du mental ajusté au pouvoir de la volonté l’instruira de ses possibilités en tant qu’architecte de la nouvelle époque.
L’épuration du mental demandera une grande ouverture d’esprit face aux mécanismes égoïques de la conscience planétaire. L’homme devra prendre conscience de sa mécanicité, afin de restreindre les mouvements astraux de sa conscience. Une grande vigilance sera nécessaire jusqu’à ce qu’il développe un parfait contrôle sur lui-même. Tant qu’il ne pourra parfaitement maîtriser les mouvements de sa conscience astrale, il ne pourra créer le champ de force nécessaire à l’harmonisation de sa volonté et des forces éthériques de sa conscience universelle. Il prendra possession de ses pouvoirs lorsque le centre mental inférieur sera fermé sur lui-même, c’est-à-dire lorsque la réflection ne sera plus nécessaire à la continuité de sa conscience. L’involution a créé l’ouverture du mental inférieur. Voilà ce qui permet à l’homme de réfléchir, alors que l’évolution fera le contraire. Celle-ci neutralisera cette faculté, car elle ne sera plus nécessaire à la vie mentale, qui aura dépassé les limites psychologiques de l’ego. L’épuration du mental sera terminée et l’homme pourra, à volonté, agir sur la matière. Les forces de vie convergeront en lui et feront de lui un maître de la lumière sur le globe. La science sera complètement transformée et son pouvoir sera à la mesure de ce que l’homme voudra conquérir dans le but d’harmoniser les champs de forces qui sous-tendent la matière et ses formes de vie organisées.
Les forces psychiques de la conscience humaine seront de moins en moins personnalisées occultement, car la conscience perdra de sa télépathie intérieure pour intégrer de plus en plus le mental en fusion. Au début, l’homme prendra conscience de la télépathie entre le double et l’ego ; mais cette forme de communication ne servira qu’à la stabilisation du mental inférieur et du mental supérieur. Ce dernier demandera de moins en moins de personnification pour satisfaire les principes planétaires de la conscience mortelle. Tant que l’homme n’aura pas complètement réagi à la personnification de sa télépathie intérieure, il lui faudra continuer à en supporter les exigences, et cela signifiera que son initiation n’est pas parfaitement terminée. Tant que l’ego ne sera pas centré dans le mental de la lumière, une division persistera dans la conscience humaine et l’homme ne pourra sentir la vie parfaitement sous son contrôle. Il aura l’impression d’être sous la gouverne de forces en lui et cette impression créera dans sa vie une souffrance existentielle.
La communication intérieure, source d’inspiration pour l’homme spirituel de l’involution, sera transformée intégralement. Celui-ci découvrira que le processus de communication intérieure doit changer selon les besoins de l’homme et non selon les mouvements de plus en plus accentués des forces qui spiritualisent son mental réceptif.
L’homme apprendra à scruter son mental comme il scrute le ciel et ses étoiles et à ne laisser aucune trace de spiritualité dans son esprit, signe d’un état mental non perfectionné, qui le gardera dans une forme d’illusion psychique. Ces traces deviendront de plus en plus subtiles jusqu’à ce qu’elles aient perdu de leur qualité spirituelle et l’homme découvrira, plus loin dans le temps, qu’elles colorent encore le fond de son mental. C’est ainsi qu’il parviendra à se libérer de la valeur psychique et psychologique de toute forme de communication intérieure. L’astral n’aura plus alors de pouvoir sur sa conscience et il entrera dans un temps nouveau, où son principe mental éveillé aux dimensions de sa réalité coïncidera avec les plans les plus élevés de sa conscience cosmique, unifiée au double. Celui-ci aura perdu la valeur spirituelle que l’ego en évolution lui aura donnée au début du contact avec l’occulte de la réalité mentale. Le double se fondra avec l’homme et le mortel sera égal à sa contrepartie cosmique.
L’implantation sur terre d’une conscience libérée du passé, prête à œuvrer sur les plans de la lumière, permettra à l’être en fusion de reconnaître enfin qu’il est absolument mortel et immortel à la fois, c’est-à-dire que ses principes obéissent à des lois liées parfaitement à sa volonté, dans la mesure où son mental est unifié à l’énergie de la conscience et non plus à la forme que cette conscience projette égoïquement. L’épuration du mental permettra de réaliser que les systèmes spirituels de l’involution n’étaient pas finals, et que cette phase de l’évolution spirituelle de l’âme ne coïncidait qu’avec les besoins émotifs de la race humaine, liée karmiquement à la faillibilité de la race des lémuriens qui précédèrent les atlantes dans la formation du lien entre l’espace galactique et l’humanité. Les Orientaux ont redonné à l’humanité, à travers leurs systèmes hautement spiritualisés, une forme de conscience que l’homme nouveau dépassera lors de l’épuration de son principe mental inférieur. Sa conscience convertira l’énergie de la pensée involutive en une force de pénétration équivalente à sa capacité de se dissocier psychologiquement de la valeur de ce qu’il a cru être réel ou valable. Le mental supérieur fera éclater l’espace psychique qui sert de limite à la conscience égoïque en la forçant à évoluer selon la mémoire de la race. L’homme nouveau dépassera la mémoire raciale et entrera dans la grande mémoire cosmique et systémique de l’évolution universelle.
Les mystères de la vie seront révélés par l’homme nouveau lui-même, sans aucun support des plans astraux qui lui ont toujours voilé les dimensions réelles de la lumière, afin de le maintenir dans une certaine naïveté spirituelle pour plus facilement astraliser sa conscience. L’homme nouveau ne partagera plus les vues que l’homme involutif entretenait à propos de la réalité universelle. Il découvrira par lui-même les chemins qui mènent à l’espace mental à partir duquel toute forme de conscience est créée. Avec cette nouvelle liberté, sa conscience deviendra infinie, et l’homme cessera de rationnaliser le réel car il en fera une partie de lui-même.
L’épuration du mental deviendra la plus importante activité intérieure de la conscience évolutive. À cause du rapport étroit entre la mémoire et la structure psychologique de l’ego, l’homme s’instruira d’une forme de connaissance issue de la lumière et opposée en essence à la connaissance involutive. L’opposition ne sera pas catégorique mais de l’ordre de la progression infinie du mental en développement. Les questions de cause et d’effet seront remplacées par un principe de pénétration instantanée de la lumière vers les plans inférieurs. L’homme découvrira jusqu’à quel point les plans de vie sont interreliés et interdépendants avec la conscience humaine en évolution. Conscient des forces pénétrantes de la lumière, il apprendra à les vivre sans réaction émotive, de sorte que son mental deviendra progressivement habile à réconcilier l’énergie de la conscience aux actions de l’ego. La transparence évidente naîtra de la conscience nouvelle. Le symbolisme inerte de l’involution sera remplacé par des clés vibratoires dont la puissance créative sera une manifestation de la magie du mental supérieur et de son pouvoir sur les forces occultes de la vie. Tant et aussi longtemps que l’homme n’aura pas réalisé l’envoûtement des forces astrales sur sa conscience, il n’aura pas compris la nécessité de l’épuration et de son processus.
Le mental de la prochaine race-racine imposera sa volonté créative sur les royaumes, et l’homme ne sentira plus sa vie dominée par des forces au-delà de son contrôle. Comme son mental aura la capacité de voir à travers les voiles de la pensée subjective, toute forme de communication intérieure sera égale à la vision globale de sa conscience cosmique. L’épuration de la conscience humaine facilitera tellement la vie de l’homme qu’il lui sera possible de réaliser enfin pourquoi l’involution fut d’une telle durée et jusqu’à quel point l’humanité fut dominée, dans son inconscience, par les forces de plans jusqu’alors incompris.
4. La pensée humaine et la vérité
L’involution fut bâtie sur la recherche de la vérité. Dans un même temps, l’imposition de la vérité dominait la conscience sociale et personnelle de l’homme. La conscience de l’involution avait besoin de vérité car l’homme, jusqu’à nos jours, ne connaissait pas la conscience mentale créative, capable de découvrir par elle-même la réalité. L’histoire démontre très clairement que l’involution fut une période au cours de laquelle l’être humain fut prisonnier d’une vérité imposée par diverses formes d’autorité. Elle nous rend à l’évidence que la défense d’une vérité fut à la base même des conflits humains, car la nature de cette notion était trop éloignée du réel. Le problème de la vérité découle de ce qu’elle fut toujours construite à partir d’éléments émotifs chers à l’homme inconscient, éléments qui la subjectivisent et rendent l’homme, inévitablement, son esclave.
L’évolution de la conscience supramentale éliminera de la conscience humaine le besoin émotif de vérité. L’homme nouveau ne vivra qu’en fonction de son intelligence créative, libre, selon le degré d’évolution de sa conscience. Il bénéficiera d’une conscience mentale épurée, capable de supporter le choc du savoir, qui défie toute allégeance à une forme de vérité non certifiée par sa conscience mentale parfaitement individualisée. Libéré de ce besoin émotif, l’homme pourra prendre conscience de la réalité de l’invisible, selon l’activité puissante de sa conscience créative. Il se libérera du fardeau émotif de sa psychologie existentielle et primitive, ainsi que du pouvoir psychologique que tente de lui imposer la société inconsciente.
L’homme nouveau connaîtra une intelligence créative dépassant les limites psychologiques fixées par les vérités historiques de sa civilisation. Il ne supportera pas d’être englobé, car sa conscience sera absolue. Cette nouvelle condition le prédisposera à l’ouverture de son centre mental supérieur, et il lui sera alors facile d’accéder à des dimensions du savoir qui empêchent le besoin émotif d’ajouter toujours l’approbation sociale ou le sceau de la vérité à ce qu’il sait en lui-même.
La conscience supramentale étant une conscience libre et créative, l’homme nouveau la vivra en conformité avec les lois de la pensée créative, et non par rapport à des principes de la pensée subjective morte, qui ne représentent en rien le produit de sa conscience totale. La nouvelle conscience vibrera à un niveau tel que la moindre coloration de l’ego la rendra souffrante, et c’est ainsi que l’homme se verra obligé d’épurer son mental afin de vivre réellement, sans lien émotif avec la vérité subjective. Il est difficile à l’homme inconscient de comprendre combien il est nécessaire d’être libre de l’émotion rattachée à la vérité colorée, car l’involution a paralysé sa force créative. Au cours des millénaires, il fut obligé de subir une vérité afin de protéger sa société ou sa conscience personnelle contre l’annihilation. Ce fut essentiel pendant l’involution, mais ce ne le sera plus pour l’homme nouveau. Ce dernier aura compris que sa conscience mentale supérieure est universelle et se situe au-delà des limites psychologiques de l’ego involutif. L’homme évolué vivra sa conscience mentale selon ce qu’il saura, en rapport avec ce qu’il découvrira par lui-même, universellement parlant. À partir de cette nouvelle condition de la vie mentale future, la vérité et ses besoins émotifs seront relégués à des niveaux inférieurs de la conscience humaine, jusqu’à ce que l’humanité, au cours des siècles qui précéderont l’avènement de la septième et la dernière race humaine, ait universalisé sa conscience partout sur terre.
Non seulement la vérité elle fait partie de l’involution, mais elle n’existe dans sa forme actuelle qu’à cause de l’attitude subjective de l’homme. De même que l’on ne dit pas que la gravité est vraie, mais qu’elle est réelle, de même nous ne dirons plus que telle ou telle condition de pensée est vraie mais qu’elle est réelle. Lorsque le besoin de vérité aura été remplacé par le savoir pur et sans condition, l’être humain se transformera psychiquement. L’énergie émotive nécessaire au support de toute forme de vérité aura été transformée en énergie mentale. L’homme de l’involution perd constamment de l’énergie mentale car son état émotif le force à subir une condition psychologique qui n’est pas réelle, mais purement relative au temps ou à la période de l’expérience.
Rien n’est absolu ou permanent dans la vérité, car elle représente toujours un état inférieur. Voilà pourquoi elle est si forte et si puissante au sein du mental inférieur de l’homme. Il en a besoin afin de se sécuriser psychologiquement dans la vie, et il ne comprend celle-ci qu’à travers une chaîne de vérités diverses, qui font partie des différents niveaux de mensonge dont se nourrit l’homme, jusqu’à ce qu’il soit libre en conscience. La vérité ne peut satisfaire que l’inconscience humaine, car seule cette forme de mensonge peut donner à l’homme l’impression naïve d’une quelconque sécurité. Il existe une relation étroite entre la recherche de la vérité et l’insécurité de l’ego ; ce n’est qu’au cours de la prochaine évolution que l’homme nouveau aura réussi à dépasser cette condition psychologique du moi involutif. Il aura compris que le phénomène de la vérité est relié au phénomène de la croyance, et que ces deux aspects de la vie mentale inférieure de l’homme sont responsables, absolument, de son ignorance et de l’absence d’identité réelle de sa conscience.
Une des plus grandes servitudes qu’a subie et que subit encore l’humanité est due à l’attitude subjective des hommes par rapport à la vérité. Ceux qui connaîtront la conscience du mental supérieur souffriront, au cours de la transformation de leur conscience, du déchirement de la mémoire de la vérité sous le choc vibratoire de la conscience nouvelle. Ils découvriront que la conscience mentale supérieure est au-delà de la valeur psychologique de toute vérité rattachée à l’involution de la conscience. Si l’évolution de la science, à tous les niveaux, a été si longue, ce n’est pas parce que l’homme manquait d’intelligence, mais parce que les anciennes vérités faisaient obstacle à son mouvement créatif. Nous n’avons qu’à regarder de près la retenue abusive de l’Inquisition contre les grands esprits du temps pour réaliser que la vérité n’est qu’une forme ignorante de perception, jusqu’à ce que la connaissance subjective soit remplacée par un savoir solide et immuable, issu d’une conscience cosmique et universelle.
Il ne faut pas que l’homme inconscient perde ses vérités avant qu’il ne puisse par lui-même s’en libérer, surtout de celles qui appartiennent aux hautes sphères de la pensée religieuse ou spirituelle. Il a encore besoin d’un support, d’un placebo, pour continuer à vivre et à supporter une vie dont il ne comprend pas les lois subtiles et occultes. Par contre, l’homme conscient nouveau ne se laissera pas berner par des vérités qui n’ont plus, pour lui, de valeur réelle, car il aura déjà dépassé le point de jonction de la conscience involutive et évolutive.
L’homme nouveau se libérera totalement du besoin émotif de vérité, car il aura compris que la puissance créative de son mental a le pouvoir d’individualiser universellement le savoir. Le contact intérieur avec son énergie créative lui fera comprendre tout ce qu’il doit comprendre, selon ses besoins réels. Ayant été libéré du besoin émotif de vérité, il saura reconnaître le vrai du faux par vibration. Son mental n’aura plus à lutter pour la vérité dans le but de se créer psychologiquement une fausse sécurité. L’illusion qui se cache derrière toute vérité deviendra nette et claire ; l’absence d’émotivité dans son mental lui permettra de faire la synthèse de toutes formes-pensées imprimées dans sa conscience. Libéré de la dualité de la vérité, il progressera rapidement dans la définition de ce qui est réel, et les bases nouvelles de son savoir sans limites s’étendront au-delà de sa mémoire psychologique. Sa conscience sera parfaite, sans faille.
L’homme nouveau simplifiera sa conscience mentale à un tel point que toute forme de vérité lui paraîtra douteuse. Sa conscience supérieure l’invitera à toujours questionner cette forme pour le protéger contre l’englobement psychologique qu’elle crée chez l’homme assujetti à la croyance. Il deviendra très difficile à l’homme conscient de croire, car la vérité n’aura plus chez lui de base émotive. Ayant accès à un palier supérieur d’information à cause de l’ouverture de plus en plus grande de son centre mental supérieur, il pourra facilement vérifier toutes formes de vérités et de mensonges auxquels il sera soumis au cours de son expérience. Sa sécurité intérieure sera totale et l’on ne pourra plus lui mentir. Libre du mensonge sous tous ses aspects, même les plus spirituels, il pourra enfin s’occuper de ce qu’il sait et de ce que d’autres tels que lui savent en raison de leur conscience libre et créative. Ainsi, l’homme nouveau en arrivera à ne vouloir communiquer créativement qu’avec les êtres qui auront, comme lui, le pouvoir de savoir objectivement. De ces communications réelles, les hommes de la nouvelle époque bénéficieront et grandiront en savoir vérifiable individuellement.
Autant la vérité fut l’envers du mensonge pendant l’involution, autant le réel surplombera cette dualité pendant l’évolution. La conscience nouvelle de l’homme ne traitera que d’une façon synthétique les différentes formes de connaissances. Ceci permettra à l’homme d’évoluer au-delà de l’impact que créera la valeur de la forme sur sa conscience psychologique. La vérité n’aura de valeur pour l’homme nouveau qu’en fonction de sa réduction à un élément de base fixé par sa conscience, et dont les autres aspects seront mis à part, attendant une confirmation fondée sur l’acquisition irrévocable d’un savoir certain. Il perdra le moins d’énergie mentale possible face à la vérité ou à sa recherche. Graduellement, il vivra au-delà de la vérité et, naturellement, au-delà de toute forme de mensonge nuisible à l’équilibre des forces d’une conscience sensible à la lumière de son esprit.
La pensée créative de l’homme nouveau aura remplacé la pensée subjective de l’involution. L’homme conscient de l’intelligence créative en lui, située au-delà de son intelligence personnelle et illusoire, réalisera que la différence fondamentale entre la vérité de l’involution et le réel de l’évolution ne peut être évaluée que par lui-même. Il comprendra que la déformation de la vérité vient du fait que l’homme inconscient, malgré son désir, est incapable de savoir par lui-même, et qu’il se soumet à des courants de pensées qui n’émanent pas de l’intelligence créative de la conscience humaine en fusion, mais de l’homme divisé dans sa conscience. Cette division entraîne son manque d’objectivité face au réel, et son besoin de se sécuriser dans une forme de pensée dont la qualité pour lui représente une vérité.
La vérité fut utilisée, au cours de l’involution, pour maintenir l’homme dans la soumission de son mental. Toutes les formes de domination possibles s’en servirent pour le lier à une quelconque mémoire subjective, miroir ultimement retardataire face à l’évolution de son intelligence. L’homme a toujours cru à une vérité et a manifesté le grand désir de la connaître et de la vivre. Pour lui, la vérité masquait son impuissance face à la solitude d’un savoir non fondé sur une conscience collective ; ceci colore la vérité pour le soutien de ses institutions séculaires ou spirituelles. Autant la vérité fut nécessaire à l’homme de l’involution, autant elle fut utilisée pour le maintenir inconsciemment dans le mensonge face à la plus grande nature du réel. Avec le temps, ce dernier démasquera la vérité pour la remplacer par une vision de la réalité à la mesure d’une psychologie et d’un mental supérieur, libres de la dualité du vrai et du faux.
Quelle que fut la vérité recherchée par l’homme involutif, elle a toujours été liée à des abus ; car, avec la progression de la conscience de la masse, l’homme s’est vu obligé de faire surgir de nouveaux concepts, afin de transgresser une ancienne vérité qui ne pouvait plus satisfaire sa conscience. L’homme ne put jamais se dompter de la recherche de la vérité, car cette recherche faisait partie de la définition psychologique de son moi face à une réalité qu’il essayait en vain de connaître. Ce n’est qu’à la fin du XXème siècle que la recherche de la vérité commencera à diminuer chez certains êtres avancés en conscience, et que l’homme réalisera peu à peu que tout, à l’extérieur de la conscience lumière, sous une forme séculaire, spirituelle ou autre, est coloré. Mais cette science ne se fera pas à l’échelle du globe. Elle a pris forme quelque part dans le monde, à l’insu des grands mouvements, et elle demeurera nécessairement, pendant une certaine période, préparatoire et embryonnaire.
L’homme a toujours recherché la vérité, parce qu’il n’a jamais réalisé que cette quête fait partie de l’illusion de l’ego, et qu’elle converge vers la réalisation de son moi réel, par opposition à son moi conditionné collectivement.
L’homme nouveau ne cherchera plus la vérité, car il verra le mensonge sous toutes ses formes et sera aussi libre de la vérité qui le couvait. De cette nouvelle conscience surgira une nouvelle force dans le mental, distinguant l’homme ancien de l’homme nouveau. La différence sera évidente, et l’homme sera étonné de la nature de la nouvelle psychologie de l’être, à la fois à cause de son absence totale du besoin psychologique de rechercher la vérité, et de l’accès facile qu’elle permettra au savoir universel.
L’homme involutif a perdu sa liberté de savoir, en vendant son esprit aux dispensateurs de vérité. Au cours des siècles, il a perdu contact avec lui-même et, sans identité réelle, il est devenu esclave de la vérité. Rien n’est réel chez lui, ni son moi à la recherche de la vérité, ni son moi à la recherche de l’identité. Il a perdu conscience du réel, qu’il ne découvrira qu’au cours de la prochaine époque ; il fera face alors, seul, à la dépolarisation de son mental, ce qui lui ouvrira les portes d’un savoir universel.
La particularité de toute vérité est son manque d’universalité. À partir du moment où une vérité n’est pas universelle, c’est-à-dire fondée sur le savoir universel de la conscience humaine, elle cesse d’être réelle et, dans un même temps, risque d’être utilisée contre l’homme pour le bénéfice d’un pouvoir quelconque. Ceci contribua pendant l’involution au maintien du pouvoir spirituel et temporel sur l’homme. L’évolution de la conscience supramentale mettra fin à la recherche de la vérité ; l’homme conscient vivra d’un savoir capable de déchirer, par vibration, les voiles de la vérité. De sa fusion avec le double, il s’élèvera au-delà de la recherche de la vérité, et prendra conscience d’un savoir universel et sans fin, faisant partie de la conscience intégrale.
La recherche de la vérité a fait de l’homme un être divisé contre lui-même et les siens, car la vérité ne peut être commune à tous les hommes, chacune étant issue d’une configuration psycho-historique particulière aux nécessités évolutives des races et des nations. Ce plan cosmique et voilé de l’expérience de la conscience planétaire couve l’avènement, à long terme, d’une conscience universelle sur le globe. Cette conscience sera fondée non pas sur la recherche de la vérité, mais sur la capacité de l’être conscient d’en transcender le besoin psychologique, à partir du moment où il aura compris qu’elle fait partie de la conspiration astrale contre lui et l’humanité en général.
L’homme a recherché la vérité pour se définir égoïquement. Son ignorance et son inhabilité à savoir conditionnèrent cette recherche. Lorsqu’il découvrira que le savoir est universel, et que tous les hommes y ont accès à partir du moment où ils sont libres du conditionnement imposé par les myriades de vérités spéculées au cours de l’involution, il sera libre et capable d’accéder au réel. La vérité n’aura plus pour lui la valeur psychologique qu’elle eut par le passé. Elle ne représentera plus qu’un miroir illusoire de lui-même, face à la réalité qui transcende le besoin psychologique d’une race en évolution. Le pouvoir a toujours utilisé la vérité pour ses propres besoins et l’homme en a payé le prix. Au nom de la vérité, des hommes marchèrent vers la mort, sombrèrent dans la folie, glorifièrent la guerre et ses horreurs.
L’homme nouveau découvrira que la cessation de la recherche de la vérité est le début de la paix de l’esprit, car toute vérité est polarisée ; elle ne peut jamais être absolue puisque l’absolu se situe au-delà de cette polarité. C’est seulement en l’absence de toute polarité face à la vérité qu’il connaîtra l’absolu, à travers son lien avec le double universel, ce dernier évoluant au-delà de la vérité, et faisant partie de la réalité d’où est issu le savoir. Tout savoir est au-delà de la vérité, car il ne vient pas de l’homme mais de sa fusion avec le double, relation non conditionnée par l’émotivité humaine. Puisque le double est la dimension universelle de l’homme, ce dernier sera libre du besoin de la polarité de la vérité pour savoir, car sa science lui sera dictée directement à partir des plans d’une conscience non colorée par les lois de l’expérience planétaire. La supraconscience de l’homme nouveau fera jaillir en lui le savoir pour la poursuite de son évolution, et fera descendre, sur le plan matériel, une plus haute vibration dans le mental supérieur évolutif.
L’homme nouveau ne sera plus divisé dans sa conscience à cause de la vérité. Sa conscience universelle sera libre du besoin égoïque de se conformer ou de voir à ce que les autres se conforment. À partir de cette nouvelle vision de la vie individualisée, l’harmonie et l’intelligence humaniseront les relations entre les hommes, et ceci s’étendra à la surface de la terre. L’homme qui ne peut savoir par lui-même n’a aucune universalité de conscience. Il est prisonnier d’une vérité quelconque, émanant de la conscience collective. Il ne possède aucune individualité dans le sens universel du terme, et se doit de continuer à évoluer pour en arriver, au cours de cette vie ou dans une autre, à la confrontation entre la vérité et le réel.
Savoir fait partie de la liaison créative entre le double et l’homme. La vérité fait partie de l’assujettissement de l’homme à une forme de pensée collective.
L’universalité de la science est fondée sur le fait que ses observations relèvent d’une objectivité rigoureuse et non de la vérité. En science, il est dit que tel principe relève de l’observation de tel fait ; il est dit alors que la science est réelle dans son observation, et non qu’elle possède la vérité. Il en sera de même au cours de la prochaine époque face aux valeurs intérieures et occultes de la vie. Le besoin égoïque de posséder la vérité est une faille intérieure de l’homme. À partir de cette faille s’est institué contre l’homme l’empire du mensonge ou de la vérité colorée, origine de son ignorance depuis des millénaires. Dans le domaine de la science intelligente et utile, l’homme s’est libéré du besoin de la vérité pour épouser le fait objectivé par l’observation. Demain, il connaîtra la même objectivité face à l’invisible, supporté par son observation mentale supérieure. La vérité ne fera plus partie de la recherche humaine, et l’humanité entrera dans l’investigation rigoureuse et universelle de la vie.
À partir de cette nouvelle étape de l’évolution, les religions disparaîtront de la surface de la terre, et les idéologies n’auront plus de place, ni dans le temporel, ni dans le spirituel de la vie de l’homme, car l’universalité de sa conscience se suffira à elle-même, et l’être conscientisé aura finalement pris possession de sa conscience. Tant que l’homme recherchera la vérité, il ne pourra atteindre sa pleine maturité sur le plan mental supérieur. Autant cette recherche fut à la base de l’involution et de ses systèmes de désinformation, autant l’évolution sera libre de cette expérience, car l’homme vivra en fonction d’une créativité mentale issue de sa lumière. Ceci marquera la fin des conflits psychologiques chez l’homme nouveau, et le début d’une nouvelle conscience supramentale.
Toute recherche intérieure signifie un état quelconque d’ignorance a priori. Toute capacité de vivre au-delà de cette recherche implique un lien universel entre l’homme et les plans supérieurs de la conscience évoluée. La vérité est à la conscience collective ce que le réel est à sa conscience parfaitement individualisée.
Au cours de l’évolution, l’homme découvrira le lourd fardeau que crée la possession d’une vérité sur sa conscience, car il doit la défendre, et cette défense épuise son énergie créative. Celle-ci devrait être utilisée pour déchirer les voiles de la vérité, qui étouffent sa conscience et la rendent prisonnière des mystères. L’homme involutif est trop affaibli dans sa conscience pour s’aventurer seul dans le savoir ; il ne vit pas suffisamment la fusion de sa conscience avec son double. Il s’appuie sur la vérité d’une conscience collective pour se donner une sécurité psychologique suffisante. Tant qu’il cherchera la vérité, il ne pourra être libre, car on ne peut être libre à travers les hommes. On ne peut être libre qu’à travers soi-même.
L’homme nouveau sera réel et sa réalité éliminera chez lui le besoin de s’allier à une vérité quelconque. Cette transmutation de la conscience humaine naîtra d’une grande force intérieure, car la vérité a toujours été pour l’homme involutif un support moral et une arme contre toute forme d’opposition à son sentiment du vrai. La réalité de la conscience supramentale se suffira à elle-même, car elle ne dépendra que de la relation entre l’homme matériel et l’être cosmique en lui. L’évolution mettra à jour une nouvelle dimension psychologique du moi et témoignera de l’existence dans l’homme de forces dont l’intelligence dépend du niveau évolutif de l’être lui-même. Plus grande sera leur évolution, plus les hommes de l’avenir marqueront l’évolution de la terre par leur intelligence créative ; cette intelligence ne dépendra plus de la relation entre l’intellect et la mémoire, mais de la conscience universelle humaine et des forces de la lumière. Ces hommes seront remarquables tant par leur intelligence que par l’équilibre et l’harmonie de leur personne. La personnalité aura fait place à la personne réelle et inaltérable.
Le problème majeur de la recherche de la vérité se situe sur le plan de la preuve intérieure dont tout homme inconscient et sans intelligence créative a besoin pour se sentir sécurisé dans l’intention mentale de ce qu’il recherche. Voilà une condition pénible à supporter pour l’être, car derrière sa vérité il doit toujours vivre le doute. La supraconscience future sera libre du doute, car l’ego, le moi, ne cherchera plus à vivre en fonction de la vérité mais plutôt en fonction du savoir non réfléchi, non intellectualisé et libre de l’émotivité subjective caractéristique de l’involution. L’homme inconscient doit toujours supporté l’émotion de sa vérité, car c’est l’émotivité qui lui donne la puissance. L’homme nouveau, par contre, aura dépassé le niveau psychologique de la vérité pour ne vivre que du niveau mental supérieur du savoir universel, où l’émotivité n’entre pas en jeu pour donner à l’être quelque support que ce soit face au réel. Le réel est une vie en soi ; il est autonome et sans besoin de support émotif.
L’évolution dictera à la conscience humaine une voie de vie et d’intelligence ne pouvant être partagée collectivement, car toute collectivité dans l’intelligence engage le doute sur le plan personnel, lorsque l’homme doit faire face à sa propre réalité. La conscience individualisée ne peut s’allier à la conscience de la collectivité, car cette dernière fait partie de l’expérience de l’humanité au sens large, alors que la conscience individualisée ne connaît plus l’expérience dans le sens planétaire et karmique de l’involution. À partir du moment, au cours de l’évolution, où l’homme nouveau aura intégré l’énergie de l’intelligence et de la volonté créative, il connaîtra l’amour, dans le sens universel du terme, amour libre de la partie inférieure de son mental, et la trinité de la conscience sera réalisée. L’homme nouveau aura désormais accès aux clefs de la vie enfouies dans sa conscience nouvelle. L’être conscient ne connaîtra plus de spiritualité fantomatique ou mystique, car son intelligence créative sera la source de sa conscience, lui permettant ainsi de relever le défi incessant de la lutte entre la vérité et le savoir universel. L’involution fut nécessaire au développement de l’homme, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de la maturité mentale supérieure, et ait accès à son propre pouvoir. Ceci marquera la fin de la domination de l’astral sur l’homme, et des conflits entre les hommes de la nouvelle vague de vie.
Pendant l’involution, la vérité fut utilisée par les forces astrales pour polluer l’esprit humain et le maintenir dans l’esclavage. Sans volonté créative, l’homme n’eut pas accès à l’intelligence créative, et l’amour réel fut impossible, cet amour annoncé par un des plus grands êtres connus de l’histoire : le Nazaréen. Ce n’est qu’au cours de l’évolution que l’homme comprendra parfaitement ce principe universel de vie, à partir du moment où il aura été libéré du besoin psychologique de posséder la vérité. Le réel surplombe tout, car il est né de tout, alors que la vérité englobe tous les hommes puisqu’elle est toujours à la mesure de ce qu’ils ont besoin d’entendre selon leur culture, leur race, leur civilisation. L’homme nouveau participera à tout ceci, mais il en sera libre, car ce ne sont que les lois du corps qui feront de lui un être appartenant a telle ou telle nation ou race, alors que les lois de l’esprit le libéreront de tout ce qui n’est pas issu de sa réalité universelle et indivisible.
5. Le psychisme humain
Le psychisme humain se manifeste selon une transmission instantanée d’énergie à partir d’un plan dans le cosmos invisible, qui n’a aucune relation avec la matière, sous quelque forme que ce soit. À partir de ce point, le mouvement de l’énergie se densifie, l’énergie ralentit dans son parcours et commence à former, infiniment, un tracé de possibilités selon lequel elle développe, à une rapidité sans pareille, une capacité de perfectionner son mouvement antérieur, et ainsi de suite. C’est ainsi qu’au cours de ces mouvements infinis de la lumière, nous découvrons des plans plus ou moins évolués à travers lesquels cette même énergie entre en contact. De ces plans commencent à se perfectionner les différents aspects créatifs de son mouvement, de sorte que l’homme, tel qu’il se perçoit, ne représente que le plan le plus bas, mais non sans importance.
À notre stade d’évolution, l’homme n’a pas encore perfectionné son mental. Il en est au point, cependant, où l’énergie en lui doit retourner à sa source. Il doit en prendre le contrôle mental, afin qu’éventuellement cette même énergie le serve, qu’elle passe avec lui à un autre niveau de perfectionnement ou d’évolution. Ce nouveau stade d’évolution dans la vie de l’homme se nomme «fusion». Ce principe permettra aux forces inférieures de sa conscience involutive d’être reléguées à un autre plan d’évolution, alors que lui-même pourra progresser selon les lois de la lumière en lui. Cette dernière sera finalement libre d’accentuer son rapport direct avec lui-même, évitant que ce rapport ne soit intercepté par les forces occultes de sa conscience inférieure qui, par le passé, n’était pas suffisamment développée pour absorber le choc vibratoire de cette lumière. La lumière est cette puissance en lui qui lui donna naissance sur des plans plus élevés que celui de la mort, d’où il vint avant son incarnation dans la matière.
Le psychisme humain est en voie d’évolution, et cette évolution représente pour l’homme une percée à travers les voiles de la vie qui furent imposés sur la conscience expérimentale de la planète. Il est ironique que l’homme soit un être supérieur aux royaumes de vies qui l’entourent et que, dans un même temps, il souffre plus que les créatures de ces royaumes. L’homme a toujours recherché le repos dans la mort, alors que cette dernière ne représente qu’une période temporaire sur un plan parallèle, avant le retour éventuel dans la matière, pour le perfectionnement de la conscience par la voie de l’expérience. Au cours de cette expérience inconsciente de l’homme, le psychisme s’est développé, mais l’homme a continué de souffrir, sa souffrance prenant toujours un nouveau visage selon l’époque et la densité de l’illusion de cette même époque. Maintenant que la conscience supramentale prend racine dans la conscience humaine, le jour se lève pour l’homme nouveau et une nouvelle époque verra son psychisme prendre une nouvelle expansion, qui lui permettra de retourner à sa lumière. Pour qu’il connaisse ce psychisme renouvelé, il lui faudra prendre le contrôle de ses pensées rendues très chargées d’émotions par l’accumulation des expériences passées et inconscientes des lois de la vie. Il lui faudra réaliser pleinement que la lumière en lui ne peut être que la seule source de savoir réel et que tout ce qui vient de l’extérieur ne fait pas partie de sa réalité, mais bien plutôt de l’irréalité de la conscience planétaire et expérimentale d’une race avec laquelle il n’a plus de lien réel, même s’il entretient encore des liens d’ordre social avec elle.
Le psychisme de l’homme nouveau s’ajustera au monde de la pensée intérieure à mesure qu’il aura compris qu’une pensée est une forme d’énergie qui doit coïncider vibratoirement avec sa lumière, et non pas avec son mental inférieur. Il découvrira que la pensée peut être facilement astralisable, tant qu’il n’est pas dans un état de fusion suffisamment avancée pour ne pas être sujet à aucune forme de mensonge quelconque glissé subtilement à travers la pensée communiquée. Un temps nécessaire sera requis, car la transformation du mental ne peut se faire que graduellement, l’homme possédant plus qu’il ne réalise d’importants liens émotifs avec la forme-pensée qui traverse son cerveau.
Tant que l’homme nouveau démontrera le moindre intérêt psychologique pour l’occulte de la réalité, il sera susceptible d’être englobé par sa pensée intérieure. Le psychisme humain est en voie de connaître une grande transformation, et celle-ci forcera l’être conscient à voir l’occulte de la pensée d’une façon totalement objective, sans lien avec le plan émotif de sa conscience planétaire.
Nous croyons occultement que les plans parallèles sont des plans d’intelligence, lorsqu’en fait ils ne représentent que des plans d’expérience de l’intelligence. Le mot "intelligence" désigne toujours pour l’homme une forme ou une autre de manifestation créative. Cette conception interne de l’intelligence est le produit de l’attachement que nous développons à l’égard de ce que cette intelligence nous apporte égoïquement. Le danger est là. La conscience supramentale est une conscience libre de la forme que prend l’intelligence, de sorte que cette dernière devient objective dans son mouvement créatif. L’être supramental n’est plus affecté psychiquement ou psychologiquement par le besoin de vérité ou la crainte d’être dans le faux. Pour la libération du psychisme de l’homme nouveau, une science très avancée du mental supérieur sera divulguée à la terre, et ceux qui auront la vibration seront en contact avec cette science, qui ne comportera aucune affiliation ou école de pensée.
L’évolution future de l’homme permettra à son psychisme de se diviser en deux : une partie servant à son confort matériel, et l’autre à la stabilité de sa vie mentale intérieure. Cette division commencera lorsque l’homme aura perdu une grande part de ses illusions spirituelles. Il lui sera alors possible de comprendre pourquoi son psychisme, dans le passé, était englobé par l’astral de sa conscience, et pourquoi il lui fut impossible de vivre sa vie en fonction de son intelligence créative et libre. Le psychisme de l’homme nouveau sera, même pour lui, une révélation. Il sera émerveillé de la simplicité de son fonctionnement et de la rapidité de ses prises de décisions matérielles, alors que par le passé, de telles décisions auraient été, sinon impossibles, du moins difficiles. Le psychisme conscientisé permettra à l’homme de vivre sur le plan matériel en fonction d’une intelligence qui lui apportera tout ce qu’il ne pouvait, antérieurement, créer sans subir. La souffrance de l’homme inconscient naît de son incapacité de vivre sans subir la vie. Voilà pourquoi le psychisme humain doit être transformé et ajusté à une vibration supérieure d’intelligence ; l’homme pourra enfin savoir ce que veut dire être intelligent réellement, au lieu d’en avoir simplement une illusion qui le fera souffrir à cause de ses erreurs répétées, qui font de lui un être qui regarde en arrière et ne voit que les pots cassés de son expérience inconsciente.
Le psychisme humain est une création instantanée de l’énergie. Chez l’être inconscient, par contre, il est devenu un musée de pensées subjectives colorées par une gamme d’émotions qui éloignent l’homme de toute joie de vivre réelle. La vie, ce n’est pas un tombeau, mais une route ouverte à l’activité créative et intelligente du psychisme. Psychisme veut dire force qui rend la lumière et la situe dans une forme réelle, et non une forme subjective. À partir du psychisme renouvelé et conscientisé, l’homme aura le plaisir de son intelligence créative, car cette dernière lui permettra de vivre conformément à sa réalité, au lieu de vivre simplement en fonction de ses illusions psychologiques. C’est de prime importance pour l’homme, puisque la vie doit être vécue selon les lois de ce qui lui donne naissance sur les plans d’origine. Le psychisme humain évolué pourra transposer facilement l’énergie créative de la vie en réalisation concrète sur le plan matériel, de sorte que l’homme nouveau ne sentira pas que sa vie est une expérience inutile qui ne bénéficie qu’à ceux qui semblent, en surface seulement, en tirer profit. Le psychisme de l’homme nouveau ne vibrera plus au même diapason que celui de l’homme inconscient. Où ce dernier avait perçu la vie en fonction des forces extérieures, l’autre ne vivra qu’à l’instar d’une intelligence dont l’expression psychique sera, d’une façon très marquée, puissante dans sa détermination à ne pas subir l’englobement existentiel de l’involution. À mesure que l’homme apprendra à supporter l’intensité vibratoire de sa conscience nouvelle, il entrera dans une phase plus grandissante de son pouvoir sur la matière. Celle-ci, éventuellement, répondra à sa volonté, car l’homme conscient canalisera la puissante vibration de la lumière, dont la suprématie sur les royaumes inférieurs fait partie intégrante de la réalité occulte des sphères en évolution.
Les pouvoirs occultes de l’homme nouveau ne lui seront octroyés que lorsqu’il aura été impressionné dans le mental par les nouvelles forces de vie qui viendront vers la terre à la fin du cycle. Toute forme occulte de pouvoir intérimaire ne fera partie que des aspects psychiques inférieurs de la conscience humaine en évolution. Ceux qui ont vu, su et connu l’expression des forces occultes de la nouvelle évolution se sont tus, car l’homme nouveau ne pourra défaire ce que l’homme ancien a fait que lorsque l’énergie de la conscience de la terre aura subi son inversion. Toute préparation de la race nouvelle et toute transformation de la conscience de l’homme nouveau se feront selon un plan de vie parfaitement organisé dans l’invisible éthérique de la terre, de sorte que l’homme conscient de l’avenir n’appartiendra plus à la race humaine d’aujourd’hui. D’ailleurs, de grands et importants changements dans la vie planétaire auront pris place avant que ces temps n’arrivent.
La descente de la conscience supramentale sur terre témoignera d’un changement tellement profond dans la nature humaine que le nouveau psychisme humain ne sera aucunement reconnaissable selon ses modes d’expression actuels. Tant que la conscience humaine devra subir la vie, le psychisme humain demeurera incomplet dans sa dynamique créative et occulte, car les forces de vie de la terre ne peuvent en aucune façon intervenir dans l’évolution de la terre, avant l’implantation d’une profonde racine de conscience et de lumière.
L’involution n’a rien apporté à l’homme. Par contre, l’évolution pourra tout pour lui, car c’est l’homme lui-même qui prendra en main la destinée de sa planète. Mais pour que ces temps arrivent, il faut que l’homme nouveau souffre et détruise toutes les illusions de l’homme ancien, et qu’ainsi le karma de la race humaine soit allégé pour quelques siècles, pendant que se fera le grand remaniement de la conscience des peuples et des nations. Tant que le psychisme humain n’aura pas été élevé en vibration à une fréquence suffisante pour que l’homme nouveau reconnaisse sa station occulte dans la vie de la conscience de la terre, d’autres transformations de sa conscience devront être effectuées pour que naisse sur terre une conscience supramentale suffisamment perfectionnée dans son unité. Cette dernière sera alors reconnue dans tous les coins du globe où vivent ceux qui, demain, prendront en main l’évolution de la terre à partir des points telluriques de la planète les plus aptes à permettre un passage facile à l’éther.
L’homme nouveau découvrira qu’il y a une relation étroite entre la descente de la conscience supramentale et l’évolution du psychisme. Il réalisera que la constitution de son mental changera en raison des besoins internes d’expression de son psychisme évolué, de plus en plus apte à travailler avec les nouvelles forces de vie canalisées à travers sa nouvelle conscience. Il sera impossible à l’homme nouveau de prendre contrôle de ses énergies psychiques avant la fusion totale de l’énergie avec la matière à la fin du cycle présent. Ceci deviendra de plus en plus évident lorsqu’il aura accès au plan d’évolution cosmique de la terre. La patience nécessaire à cette réalisation aplanira les derniers obstacles égoïques à la canalisation de l’énergie nouvelle. À partir du moment, au cours de la prochaine génération, où les forces de la conscience supramentale auront été reconnues dans le monde, la civilisation, telle que nous la connaissons, commencera à se transformer radicalement et l’homme nouveau prendra sa place dans le mouvement occulte de la planète.
Le psychisme de l’homme nouveau pourra supporter une grande force intérieure, car l’espace mental occupé dans le passé par les forces de l’involution aura été remplacé par le vide mental. Celui-ci est constitué par cette absence de pensées subjectives qui réduisaient, auparavant, le champ de force de l’homme, à cause des impuretés créées dans sa conscience par les voiles psychologiques de l’ego involutif. La nouvelle évolution de l’homme lui permettra d’accéder à son moi, c’est-à-dire à son pouvoir sur la mort. Lorsque l’homme aura accès à son pouvoir sur la mémoire, il pourra alors créer à partir d’une dimension intérieure de lui-même qui ne peut lui être ouverte que lorsqu’il aura finalisé sa transformation mentale. Puisque le psychisme humain est directement relié à des forces en évolution dans le cosmos qui n’appartiennent pas à notre système solaire, le contact entre la terre et ces intelligences n’aura pas lieu officiellement sur terre tant et aussi longtemps que l’homme n’aura pas lui-même connu l’éther, cette dimension de son psychisme relié au champ de force universel dont l’homme fait inconsciemment partie.
En ce qui concerne le psychisme humain, très peu de choses sont connues, car la science de l’homme n’a pas encore atteint un niveau de développement créatif. Cependant, lorsque la science de la conscience supramentale aura suffisamment levé de voiles sur la nature occulte de l’homme, cette science se répandra dans le monde. Ceux qui auront à l’utiliser pour donner de l’expansion à la connaissance psychologique de l’homme le feront dans le cadre d’une science fondée sur la réalité de la conscience humaine et de ses principes subtils, parfaitement reconnaissables.
Le psychisme humain intercepte l’énergie cosmique d’une réalité plus vaste que la sienne. Mais l’homme n’a aucune conscience de cette réalité, et ne peut la manifester à un niveau coïncidant avec ses besoins réels. L’homme est en voie d’évolution ; son cycle évolutif n’est pas à la mesure de son imagination, mais à celle de son lien éventuel avec une source d’énergie dont la fonction première est d’élever le taux vibratoire de la conscience du globe. Les hommes apprendront, au cours de la prochaine époque, à vivre de leur esprit plutôt que de leur intellect. Cet apprentissage sera pénible, car l’homme est doté d’une mémoire qu’il croit être la plus fidèle mesure de lui-même. Cette fidélité à la mémoire, bien qu’elle fasse partie naturelle de son involution, fera place à une conscience objective de la réalité, qui lui permettra de supporter psychologiquement les grands événements de la terre, qui bouleverseront la conscience humaine avant de la lancer sur une courbe nouvelle de l’évolution.
L’homme nouveau vivra la transformation de son psychisme selon son propre niveau d’évolution. Il sera élevé en conscience par sa propre énergie. L’évolution de la race humaine ne sera plus sous la commande d’une conscience humaine simplement affairée aux choses matérielles ; elle s’imprimera dans la vie de la nouvelle civilisation à un point où l’être nouveau ne se sentira plus uni à l’ancienne vie de la terre, car sa conscience sera maintenue au-dessus de celle de la matière. Le psychisme de l’homme est une part de sa réalité au-delà du contrôle égoïque, une partie intelligente de lui-même, que l’on nomme l’esprit ; mais ce dernier n’a rien de spirituel en lui, puisqu’il est pure intelligence.
Le psychisme humain de l’avenir intégrera tous les aspects de la matière et de l’esprit. L’involution a séparé l’esprit de la matière. Ce fut une illusion, car la matière est aussi esprit, même si son esprit doit devenir, un jour, sous le contrôle mental de l’homme, afin que la matière soit spiritualisée, élevée en vibration, pour qu’il puisse se fondre avec elle dans le sens le plus profond du terme. L’homme est esclave de la matière ; elle ne lui obéit pas. De sorte qu’il est forcé de travailler à la sueur de son front pour en retirer quelques bénéfices. Au cours de l’évolution, elle lui obéira, il en fera sa demeure, et lui imposera sa volonté créative. Elle lui rendra ce qu’il aura besoin pour que l’esprit et le matériel s’unissent de façon parfaite. On dira alors que l’homme n’est plus le fils de la terre, mais fils de la lumière. Le psychisme éveillé de l’homme nouveau rendra ceci possible, pour que l’humanité passe graduellement d’un stade d’évolution primaire à un stade d’évolution supérieure.
L’esprit est une force chez l’homme ; il ne représente pas simplement le côté intelligence, mais aussi le côté volonté de l’homme. L’homme nouveau ne prendra conscience de cette force que lorsque son état mental aura été transformé et que son psychisme sera à la mesure de l’harmonie de son intelligence et de sa volonté créative. Ces deux principes doivent êtres actifs chez l’homme de façon créative, afin que son psychisme représente, sur le plan matériel, une mesure réelle de la capacité évolutive de l’être humain.
L’homme nouveau découvrira que la vie involutive fut une nécessité pour le développement de ses principes inférieurs, en même temps qu’une conspiration contre lui de la part des forces spirituelles en attente dans les sphères de la mort. Conspiration, ici, signifie abandon total de l’homme à son expérience. Par son expérience passée l’homme a progressé, mais ce n’est pas par l’expérience qu’il saura. Le savoir marquera la finalité de l’expérience, et celle-ci s’allégera dans la mesure où sa conscience grandira. Les entités de l’astral ont travaillé contre l’homme, alors qu’elles œuvraient pour lui en apparence, le maintenant de fait dans son ignorance. L’homme devait apprendre par expérience, mais il ne savait pas que vivre ainsi était une insulte à son intelligence universelle. La fonction de l’expérience dans le cosmos est essentiellement expérimentale. Tant que l’homme n’aura pas développé un psychisme à l’épreuve de l’astral, il sera forcé de souffrir d’une façon ou d’une autre. Mais ceci n’est pas la vie, car dans la vie, il n’y a pas de souffrance. Tant que l’homme souffrira, il n’aura pas compris les lois de la vie, son psychisme demeurera primaire. De là l’importance de la transformation psychique de l’homme, aspect de lui-même devant être parfaitement libre. Le psychisme prisonnier de l’involution ne peut créer, chez l’homme, que de la souffrance, pour toutes les raisons comprises et incomprises.
L’homme nouveau découvrira que la vie est d’une part humaine, et d’une autre, universelle. Ces deux parties doivent se rejoindre pour que la vie des fils de la lumière soit créative et cosmique. Le plan astral a déjoué l’humain, et ce dernier ne sait plus ce qu’est le réel. Voilà un grand obstacle à surmonter, mais l’homme triomphera puisqu’il n’est pas simplement matière, mais aussi lumière. Le psychisme humain de l’involution fut tellement diminué dans ses capacités intégrales, qu’il fut impossible à l’homme d’évoluer créativement sur le globe. Tout lui sembla lutte et combat sans fin. Il devra transformer sa vie, et comprendre les principes, car personne ne le fera pour lui.
Lors de l’éveil du psychisme humain, l’institutionnalisation de la connaissance disparaîtra de la conscience. L’homme commencera à vivre de ses propres énergies, non souillées par la mémoire collective. Autant le psychisme humain fut ouvert à l’expérience sensorielle, autant il s’ouvrira, au cours de l’évolution, à l’expérience de l’éther des plans. Cette ouverture créera une fenêtre dans la conscience de l’homme, à travers laquelle il regardera pour y découvrir une autre dimension de la réalité. Ce nouveau modèle d’évolution sera fondé sur la relation intime entre le double et l’ego, la lumière et le mortel. Sa mutation créera de grands changements dans la conscience, et la science en sera bénéficiaire, car l’homme jouira de la connaissance infuse. Le pouvoir de la connaissance fera alors partie de sa conscience supranaturelle. Son psychisme sera altéré en fonction d’un nouveau modèle de vie mentale, et les conséquences pour l’humanité seront, sans conteste, très vastes et permanents. Le psychisme de l’homme sera transformé en une véritable dynamo d’énergie nouvelle ; sa conscience ne reflétera plus la nature humaine de l’involution, et la science infuse, née du lien universel, fera de ce nouveau psychisme humain une véritable source de pouvoir créatif sur terre.
L’évolution de la supraconscience sur terre transformera la qualité de vie de l’homme. Son psychisme puisera à la source et il s’instruira lui-même des mesures à prendre pour vivre une vie à la mesure de l’être complet et intégral. Non seulement le psychisme humain sera-t-il soulagé des voiles de l’abîme, mais aussi rempli d’une énergie de lumière : l’essence de toute vie. Lorsque l’homme nouveau se saura essentiel et complet, sa vie ne sera plus ternie par l’inquiétude ou toute forme d’anxiété sous-tendant l’existence de l’être en lutte contre des forces de vie illusoires. Le psychisme humain éveillé donnera à l’homme la ferme certitude d’un niveau de perfection mentale, certitude faisant de lui un être comblé et sans soucis existentiels.
Les grandes forces psychiques de l’homme sont latentes. Elles transparaîtront chez lui lorsqu’il sera éveillé à sa réalité, lors de sa fusion avec le double. À cause de la nature des lois de l’évolution, l’homme atteindra un haut niveau de développement mental et bénéficiera d’un psychisme actif et puissant. Le développement de son psychisme au-delà des limites de l’involution, s’intégrera à la nouvelle stratégie évolutive de l’avenir.
L’esprit est tout chez l’être humain, et ce tout sera récupéré par l’être conscient. Au cours de l’évolution, cette récupération permettra à l’homme de s’allier aux intelligences interplanétaires. La race humaine a été créée par ces intelligences de hauts niveaux évolutifs, et son rendement sera à la mesure de la fusion de l’homme avec la source d’où il a toujours puisé, inconsciemment, sa vitalité, à tous les niveaux de son expression. Le psychisme humain est un pouvoir en lui-même, un pouvoir libre, à condition que l’homme reconnaisse sa réelle identité. Mais la personne humaine n’en est encore qu’au début de son affranchissement, et l’humanité, en général, au tout début d’un nouveau cycle de vie sur terre.
La vie tend à se perfectionner indéfiniment. Par contre, l’homme tend, au cours des âges, à se développer tout en perdant sa conscience réelle. Le renversement de cette condition le forcera à prendre conscience de la petitesse de son esprit inconscient. Le choc sera grand, puisque les temps futurs viendront vers lui comme des vagues de chocs successifs, à la mesure des outils qui auront manifesté son inconscience.
Pendant l’involution, le psychisme humain était sous le contrôle occulte d’entités sur le plan de la mort. Cette période a duré des milliers d’années, et l’homme dut vivre un lien aveugle avec ces âmes. Cette situation sera totalement renversée au cours de l’évolution, et l’homme nouveau vivra seul dans son mental, avec le poids de son savoir. Ce poids créera, au début, une souffrance dans son mental, lors de la pénétration de l’énergie nouvelle. Cette pénétration fera un choc psychique nécessaire à la transformation de son état émotif, utilisé par le passé au maintien de l’anxiété existentielle conditionnant l’homme à un système de vie programmée à partir de l’astral. Le choc psychique que connaîtra l’homme nouveau ressemblera à une avalanche d’impressions intérieures que l’ego apprendra à supporter sans que ne se crée en lui une dissolution de son identité. L’affranchissement psychique exigera que l’homme soit libéré des formes mentales anciennes, qui ont fixé en lui un système d’attitudes dont la fonction fut d’équilibrer l’ego à l’intérieur d’un carcan psychologique, maintenu plus ou moins stable par les forces de la conscience collective.
Le choc psychique sera sévère chez l’homme nouveau, car la structure psychique et psychologique de son moi sera renversée, afin que son état émotif primaire soit élevé au-dessus des aspects éphémères des attitudes mécaniques de sa conscience expérimentale involutive. Il supportera ce choc et se fondra graduellement dans un champ de conscience nouveau, surgissant des plans de sa conscience lumière. Ce qui est d’ordre psychique, chez l’être inconscient, est conditionné par les forces psychiques collectives. Lorsque ce support est éliminé par le choc vibratoire de la lumière, du moi réel ou du double universel, l’être vit une désintégration graduelle de ses mécanismes psychologiques illusoires. Il découvre ainsi la force interne de son moi, son être réel, force qui demain sera la facette dominante de son psychisme renouvelé.
Le mental involutif est constitué de formes-pensées qui le maintiennent dans le cercle vicieux d’une conscience impuissante, et dont la sécurité, empoisonnée par une forme de mensonge ou une autre, fait de lui un mental inconscient. Pour que le psychisme s’éveille à un nouvel état de cognition, il lui faudra faire un saut en hauteur, un saut dans le vide de cette vaste conscience universelle, afin de bénéficier du pouvoir correctif de cette conscience sur le plan de vie planétaire. La correction qu’apportera cette lumière déterminera le cours futur de l’évolution, tel que connu des forces créatives et cosmiques intégrées à la conscience parfaite et intégrale. Le psychisme renouvelé marquera l’intégration du moi et de la lumière, au lieu de n’être qu’une manifestation purement psychologique et illusoire de l’ego. Le moi de l’ego est irréel et sans référence absolue face au caractère essentiellement universel de l’homme nouveau.
6. Du doute et de la croyance
L’ego de l’homme est une construction psychique formée d’une myriade de concepts forgés au cours de l’involution et implantés dans la conscience humaine selon la relativité des cultures et des mémoires raciales. Tant que l’homme ne se sera pas libéré des mécanismes psychologiques qui polarisent ces concepts, il demeurera prisonnier d’un mode de pensée qui n’est pas le sien, et qui fut laborieusement transformé au cours de l’involution. De plus, il ne réussira jamais à se débarrasser totalement de ces mécanismes, car leurs traces émotives demeurent en lui et continuent à agir sur le plan inconscient de son être.
Le doute et la croyance sont les deux mécanismes qui permirent à l’homme de survivre psychologiquement pendant l’involution, et qui le retiennent de vivre sa réalité ; à cause d’eux, il est absolument impossible à l’homme inconscient de se connaître tant qu’il possède la moindre capacité de douter de lui-même ou de croire à ce qui ne vient pas de lui réellement. La polarisation de son mental inférieur créée par ces deux forces doit être neutralisée par une conscience créative qui, seule, peut faire la synthèse de son savoir créatif.
Pendant l’involution, l’homme n’avait pas le choix de croire ou de douter, car il vivait sa vie mentale en fonction de l’ignorance imposée par les forces de la mort sur sa conscience. Cet état se manifestait selon le pouvoir psychosocial des forces de sa culture, de sa civilisation, ou de sa race. À travers la croyance et le doute, les forces occultes pouvaient à son insu travailler à travers les systèmes de pensée faisant partie de sa conscience collective ; la puissance de ces forces, l’autorité sociale et religieuse qu’elles institutionnalisaient, pouvaient totalement englober l’homme de l’involution. Elle pouvait même en exclure les plus brillants jusqu’à l’aube de la science moderne où, finalement, l’individualité créative des penseurs "libres" put commencer à faire éclater le pouvoir subtil de ces forces sur l’homme. Mais ceci ne représentait que le début d’une forme de libéralisation de la pensée humaine. Aujourd’hui alors que l’homme jouit d’une plus grande liberté de la pensée, il n’est pas pour autant libre, car il ne connaît pas encore les subtils mécanismes utilisés par les forces occultes contre une conscience encore impuissante à relever le défi de leurs influences.
Non seulement le doute et la croyance sont-ils les plus grands outils utilisés par les forces occultes contre l’homme, mais ils représentent, en plus, l’inévitable pouvoir sur lui à cause de la polarité qu’ils créent dans son mental inférieur. À travers ces mécanismes, il lui est donc impossible de pouvoir générer sa propre pensée individualisée et universelle. Cette condition est très grave, car elle force l’homme d’aujourd’hui à subir de façon encore plus voilée des formes de domination que la mort lui impose par des pensées apparemment plus modernes, plus libres. L’homme commence à souffrir de sa liberté parce qu’elle est fausse, piégée par ces mêmes forces qui, en d’autres temps, ont opéré par des formes plus spirituelles et plus primitives.
L’évolution future de l’homme se fera sur une base totalement individualisée. Le doute et la croyance disparaîtront de la conscience humaine en fonction de l’évolution de la conscience individuelle, et non en fonction d’un revirement psychologique de la conscience collective. L’involution a donné à l’homme une fausse sécurité intérieure. Voilà pourquoi, aujourd’hui, même l’abondance et le développement de la vie moderne ne lui suffisent plus, car son déchirement intérieur se fait toujours en fonction de sa conscience et non en fonction de la matière. L’évolution, par contre, lui permettra de renverser ses forces intérieures et de les faire travailler pour lui. Ceci demandera de sa part une très grande puissance mentale, car la lutte interne sera une lutte à finir. Le pouvoir occulte de la mort utilisera tout contre lui, jusqu’à ce que sa victoire personnelle soit totale et absolue. À partir de ce temps dans la vie de l’homme, sa conscience ne sera jamais plus la même et il commencera le long retour à sa source. Au cours des âges, la conscience de la terre changera et l’homme ne sera plus identifiable à ce qu’il avait été durant l’involution ; de même, l’homme qui a marqué l’évolution du mental inférieur fut différent de l’homme qui connut les hauts et les bas de la conscience involutive astrale de la nature animale.
Tant et aussi longtemps que le doute et la croyance feront partie de la conscience de l’homme, ce dernier sera l’esclave de ses émotions ; cette condition le fera souffrir, car la lutte pour le contrôle de l’esprit deviendra de plus en plus aiguë lorsque la fin du cycle se fera sentir. L’homme moderne n’a aucune idée de la réalité qui sous-tend son inconscience. Le doute et la croyance sont deux éléments fondamentaux du pouvoir de cette réalité sur son comportement psychologique et psychique. L’être humain est multidimensionnel dans sa réalité, et cette multidimensionnalité devra un jour être réalisée et intégrée, afin que le pouvoir envoûtant contre l’homme cesse sur terre. La mort n’est pas une dimension de l’esprit, elle est une dimension de l’âme, c’est-à-dire d’entités vouées au contrôle de l’humanité à travers la manipulation des cordes les plus vibrantes de la conscience humaine.
Les dernières années ont vu renaître, dans certains points du monde, un grand éventail de sectes plus ou moins occultes. Un grand nombre de leurs adeptes perdront leur identité à travers ces sectes qui, sans s’en rendre compte, représentent des centres actifs de manipulation psychique contre l’homme, sur les plans les plus subtils et les plus voilés. Très peu de ces gens pourront reconnaître que ces plans font partie des forces de la mort contre l’homme. Le danger est réel et à la grandeur de la planète. Il deviendra donc nécessaire que l’être humain sensible et spirituel, mais aussi naïf, reconnaisse que la croyance et le doute sont deux aspects d’une même lame qui sera utilisée contre lui s’il ne parvient pas à se dégager dans le mental de toute forme d’influence.
Si l’homme doute, ou s’il croit, c’est qu’il ne sait pas. Donc il est à la merci de ceux qui croient et lui imposent leurs croyances ; savoir n’est pas encore une condition universelle de l’humanité, car l’évolution ne fait que commencer. Celui qui sait aujourd’hui ne peut savoir que pour et par lui-même, et ceci requiert une grande force intérieure. L’homme n’est qu’au tout début de cette nouvelle évolution de sa conscience qui lui donnera cette force intérieure pour absorber le choc du savoir. L’homme nouveau comprendra par son expérience interne, au cours de sa lutte psychique avec le monde de la mort et ses influences, que le prix pour ne pas pouvoir douter et ne pas avoir besoin de croire est le plus grand prix à payer pour se libérer réellement. Sa liberté sera proportionnelle à sa capacité de vivre la grande solitude de ce qu’il sait, avec en plus le plaisir d’échanger avec ces êtres qui, comme lui, auront compris ce que veut dire conscience libre et créative.
Le doute et la croyance sont une forme de chaîne psychologique créée par des pensées qui n’appartiennent pas à l’homme conscient, qui ne viennent pas de lui, mais passent par lui à son insu. Pour l’homme conscient, ces deux forces de l’involution sont sources de souffrances dans son mental évolué, car il sent alors qu’il manque de contrôle sur sa vie mentale et émotive. Ces chaînes se créent par l’émotivité et sont maintenues pendant de longues périodes de sa vie personnelle, souvent jusqu’à la mort, alors qu’il perçoit clairement le jeu dont il a été victime toute sa vie durant.
Un être conscient ne peut vivre de l’autorité de qui que ce soit, car toute forme d’autorité inconsciente est un abus de pouvoir contre son intelligence créative. Ce type d’autorité viole le droit de l’homme de savoir par lui-même. Aucune force au monde ne peut empêcher l’homme de savoir par lui-même, universellement. Et tant que l’homme n’aura pas réalisé ceci, il fera partie de l’involution et vivra une vie assujettie aux lois du mental inférieur.
La croyance et le doute sont les deux aspects les plus redoutables de l’influence perpétrée contre l’homme à cause de son manque d’intégration mentale. Ces deux forces sur terre sont responsables de la division entre les hommes et les nations. Au nom de la croyance, des milliers d’hommes peuvent retourner à la mort ou faire souffrir les autres. À cause du doute, l’homme peut vivre toute une vie dans l’absence de sa propre intelligence libre. Non seulement ces deux forces l’englobent-elles, elles le font aussi souffrir ; et la vie sur terre ne doit pas être une vie de souffrance mais de créativité continue, d’intégration totale des forces occultes de l’homme. L’homme nouveau devra payer cher le prix de cette réalisation, car les forces de la mort sont présentes en lui à travers le doute et la croyance. Elles utilisent ces chaînes pour intercepter son énergie créative et le rendre impuissant, sans pouvoir créatif, sans individualité pure et absolue.
Les forces occultes de l’homme se cachent derrière la façade du symbolisme religieux, spirituel ou ésotérique ; ces forces travaillent selon l’aspect le plus faible de la conscience humaine, ou selon le plus développé. L’homme ne connaît aucune sécurité devant ces forces, car elles font partie de lui ; son lien avec elles est basé sur les mémoires antérieures de vies imparfaites, vécues sur le plan matériel au cours de l’involution. La seule sécurité réelle et absolue de l’homme demeure l’intégration de ces forces jusqu’au contrôle total de leur fonction psychologique sur l’ego. L’homme nouveau devra conséquemment livrer une lutte intérieure de longue haleine sur le plan personnel, afin de comprendre jusqu’à quel point la totalité des influences sur terre est sous la direction d’entités qui n’ont d’intelligence qu’à la mesure de l’ignorance de l’homme. Les entités savent qu’il est un sous-produit de leurs activités, et qu’il se comporte selon cette programmation inconsciente à travers ses émotions et ses pensées subjectives. Par ailleurs, elles savent aussi leur impuissance vis-à-vis de l’homme qui a compris les lois internes du mensonge cosmique sur la terre et les plans parallèles.
Non seulement le doute et la croyance doivent-ils être éliminés de la conscience humaine, mais ces deux mécanismes d’inversion doivent en plus être annihilés en lui, afin que les entités elles-mêmes soient un jour libérées. Tout ceci se vérifie occultement. Ce sera à l’homme nouveau, au cours de la prochaine évolution, de les rendre libres, car lui seul sera capable de voir à travers la manipulation dont elles sont elles-mêmes victimes, puisqu’elles n’ont aucun lien émotif avec l’homme. Le lien émotif avec la mort permet à l’homme de se perdre, et cette même absence de lien avec l’homme rend ce dernier invulnérable.
Ceux qui seront les plus susceptibles d’être victimes du doute et de la croyance seront ceux qui auront progressé plus loin sur le chemin de la spiritualité occulte. Ces êtres auront déjà établi un contact avancé avec les entités des mondes parallèles, malgré eux-mêmes. Il est inévitable que toute forme de spiritualisation du mental humain, surtout lorsqu’elle est d’ordre occulte et avancée, lie karmiquement l’homme à des entités qui ont facilement accès à son taux vibratoire ; ceci leur permet d’entrer en communication intérieure avec lui à son insu. Ces êtres sensibles risqueront d’être plus affectés par la grande vague de mensonge cosmique qui frappera la terre d’ici quelques années, alors que ces forces occultes auront à livrer leur dernière lutte contre l’esprit de l’homme. Tout sera alors utilisé dans l’arsenal symbolique. Les plus hautes formes du sacré seront employées contre lui, et l’homme croira que ces formes sont et demeureront sa sécurité. Illusion triomphale ! Déjà, journaux et annales psychiatriques confirment que beaucoup d’actes meurtriers sont perpétrés au nom de certaines figures sacrées du monde chrétien, tels le Christ, la Vierge ou d’autres dénominations. De tels phénomènes sont des indices du pouvoir de la croyance, utilisé par les forces occultes contre l’homme afin de semer la confusion sur le plan matériel.
La folie deviendra de plus en plus courante et répandue dans le monde, à cause du stress subi par l’homme moderne. Sa forme s’apparentera de plus en plus avec la division de la personnalité, stade avancé de possession astrale. Le passage de ces forces vers l’homme sera ouvert par la confusion qui régnera de plus en plus sur le plan matériel. L’homme nouveau sera amené à voir à travers toutes les formes de croyance. Il vivra le doute jusqu’à l’épuration totale de son mental, et c’est ainsi qu’il deviendra libre de ces forces agissantes.
Nous vivons dans une des plus importantes périodes de l’évolution de l’humanité. Ceux qui comprennent et voient aujourd’hui ne peuvent encore s’imaginer jusqu’à quel point elle est définitive pour l’homme, et combien grand est l’enjeu à travers tout ce que l’homme croit faire selon les lois de son libre-arbitre illusoire.
Le doute est une faiblesse de l’intelligence face à l’infinité du mental créatif. Il représente le pouvoir de la mémoire contre l’intelligence créative, et engendre l’impuissance créative du mental. Le doute est une des plus grandes failles de l’intelligence créative de l’homme. Non seulement paralyse-t-il l’esprit, mais il rend ce dernier esclave de la mémoire collective ; ainsi l’être se voit obligé de demeurer impuissant devant les forces involutives qui veulent l’englober par le mécanisme de l’opinion collective, elle-même sanctionnée par l’histoire et l’autorité temporelle ou spirituelle. Le doute a enlevé à l’homme la capacité de démontrer par la pensée créative la grande dimension du réel, bien au-delà de celle que lui imposa le pouvoir involutif sur terre.
Tous les hommes ont des croyances ; ces croyances sont utilisées par les forces involutives pour le protéger contre le doute de sa propre intelligence impuissante et non créative. Dans un même temps, ces croyances l’empêchent de voir et de comprendre l’ignorance involutive. La croyance est au mental inférieur ce que le bandeau est à la vision. Elle garde l’être renfermé à l’intérieur d’une doctrine où l’habitude des siècles le garde dans la noirceur. L’homme involutif eut besoin de croyances avant l’évolution, mais ce besoin disparaîtra de la conscience évolutive. Cette dernière ne se nourrira que de ce qu’elle sait, car le mental aura été élevé en vibration, de sorte que les formes-pensées millénaires ne pourront plus la satisfaire, elles seront impuissantes à lui donner les réponses que seul un mental éveillé et libre pourra faire naître de l’infinité de la conscience universelle.
Le doute et la croyance ont été les mécanismes privilégiés du pouvoir sur l’homme. Si le pouvoir le reconnaît, il ne peut s’en défaire, car il y va de la permanence et du maintien de sa structure. Il reconnaît que le doute et la croyance sont les ultimes formes utilisées pour protéger l’homme contre son ignorance psychologique, face à la noirceur et au désespoir. Le pouvoir ne fait rien pour changer la condition psychologique humaine, car le doute et la croyance lui assurent l’hégémonie. La supraconscience créera un choc à la conscience planétaire. De l’être conscient naîtra une science de la vie, dont la force et le feu ébranleront les esprits les plus contraints par le pouvoir à demeurer silencieux, prisonniers de l’illusion de ces deux forces façonnées par des millénaires d’ignorance et de soumission psychologique et psychique.
Le pouvoir peut répondre aux grandes questions de la vie. Seule la conscience éveillée et libre en intelligence peut s’élever au-dessus des opinions fossilisées du passé involutif. Ce sera le nouveau pouvoir, et il sera partie intégrante de la conscience supramentale, conscience libérée de la mémoire collective. L’évolution mettra à jour les mystères, et donnera à la vie un sens réel né d’un mental puissant et créatif. Croire veut dire vivre de l’opinion des autres et de l’histoire, vivre des miettes de pain lancées aux affamés de la vérité pour les maintenir en laisse. L’être nouveau ne croira pas, il saura.
Savoir signifie canaliser parfaitement la puissance créative de l’esprit, au-delà des conventions psycho-spirituelles d’une humanité empoisonnée par la division des connaissances. L’homme découvrira le réel et ne voudra plus rien connaître du vrai, car le vrai n’est que l’envers du faux. Il vivra du réel, la synthèse du vrai et du faux. Il aura la paix de l’esprit ; son mental sera en communication directe avec la lumière, source de vie et d’intelligence. Ceux qui ont fait progresser l’humanité furent rejetés par le pouvoir, car celui-ci meurt et s’affaiblit devant l’assaut de l’esprit éveillé, là où l’homme a une vie plus réelle. Le pouvoir ne recherche pas l’esprit, mais la lettre. C’est par la lettre que l’homme est amené à croire, alors que par l’esprit il est poussé à évoluer. La puissance de l’esprit, c’est le mouvement de la lumière dans le cosmos, et le pouvoir n’aime pas la lumière, car il cherche la permanence. Mais le pouvoir ne peut demeurer intact indéfiniment ; le jour vient où l’esprit dominera le pouvoir afin de renverser ce que l’histoire a créé. Ce sera le temps de l’apocalypse, période de révélation où l’homme apprendra et comprendra ce qui se trame dans les sphères, au-delà de la matière, annonçant l’évolution future de l’humanité par-delà la croyance et le doute.
Le pouvoir tremblera durant cette période, car toutes les réponses jailliront de la bouche de l’homme nouveau. Ceci marquera le feu de la nouvelle alliance entre l’esprit, le double, la lumière et l’homme. Ce sera la fusion entre l’invisible et le matériel, la fin de la civilisation telle que nous l’avons connue. Le doute ne peut s’éterniser dans la conscience. L’homme n’est pas sur terre pour douter, mais pour découvrir qu’il sait. La croyance ne peut emprisonner l’homme indéfiniment ; déjà la puissance de son propre esprit se manifeste à travers une conscience créative, pour délier ce qui fut, par le passé, lié. L’homme doit être libre, et la prochaine époque marquera le développement de cette liberté réelle, sans croyance et sans doute, remplie du savoir de l’homme nouveau. Ce sera le début de l’individualisation de l’être et le retour de l’homme à sa source universelle. Le pouvoir du doute et de la croyance sera impuissant contre lui ; il sera sa propre lumière.
Le pouvoir temporel et spirituel ayant perdu les outils de sa puissance contre l’homme, une pensée nouvelle jaillira partout dans le monde, qui jamais plus ne sera réservée à une élite quelconque, car la conscience est universelle. La grossière et primitive spiritualité sera remplacée par la puissante lumière de l’homme. Elle déchirera les mystères du passé, utilisés par le pouvoir pour emprisonner l’être dans son impuissance à créer. L’universalité de la lumière témoignera de l’universalité de l’homme et de son lien universel avec les sphères. Ainsi débutera la fin de la conscience collective spiritualisée de l’humanité, nécessaire pendant l’involution à cause des voiles de la conscience mentale inférieure. Cette dernière sera remplacée par un nouvel état mental issu des forces créatives nouvelles, engendrées par l’éveil. Les collectivités spirituelles sentiront glisser entre leurs doigts le pouvoir qu’elles avaient exercé sur et contre l’homme, depuis le début de la formation de la conscience sociale involutive.
Les grandes questions philosophiques et morales qui divisent et angoissent l’humanité seront tranchées par l’homme, sur une base totalement personnelle, avec comme seul éclairage l’intelligence créative. L’homme nouveau regardera sans crainte et avec grande clarté d’esprit ce que l’élite spirituelle ou temporelle avait craint de regarder, pour des raisons d’opinions publiques et de souveraineté de leur pouvoir fossilisé, vide de créativité évolutive et de lumière réelle. L’esprit de l’homme ne craindra pas le réel, car ce dernier ne fait pas partie de la mort.
Quand l’institutionnalisation de la vérité aura disparu en tant que besoin psychologique chez l’homme nouveau, une ère de liberté et de créativité mentale naîtra et de nouvelles œuvres apparaîtront, qui disperseront les mystères et feront de la vérité un support illusoire et dépassé. Le savoir, issu du réel, définira la réalité clairement ; l’homme verra que le mensonge et la vérité sont les parties de la même interface. L’évolution du savoir sera proportionnelle à l’évolution de la conscience supérieure ; la croyance et le doute feront partie des anciennes superstitions de l’être. Ayant atteint un niveau de conscience universelle, l’homme grandira dans le savoir ; le jour viendra où le savoir remplacera la connaissance, et l’humanité sera enfin unie dans son universalité.
Le doute fut, de tout temps, une épine dans l’esprit de l’homme, car les grandes questions fondamentales de la vie ne pouvaient trouver de réponses finales. L’âge de l’intelligence n’avait pas encore été atteint. Seule la raison, aidée d’une intuition vacillante, pouvait lui fournir une maigre réponse à une réalité que seul le double pouvait lui faire reconnaître sans l’aliéner. Alors que le doute affaiblissait l’homme, la croyance le poussait à conserver ses anciennes formes de pensées, colorées par l’histoire et enjolivées par la naïveté spirituelle et religieuse des siècles où il ne pouvait encore reconnaître son lien universel avec l’intelligence créative. Seule cette dernière pouvait lui faire comprendre les mystères et mettre fin à son anxiété existentielle.
La conscience supramentale transformera l’homme ; son esprit sera illuminé de l’intérieur par sa contrepartie universelle et cosmique. Jamais plus il ne sera seul devant la vie, jamais plus il ne sentira en lui le doute ou ne devra se nourrir de la croyance pour ne pas sombrer dans la noirceur de sa civilisation. Cette époque apportera la lumière à la terre, et les hommes grandiront dans le savoir. La conscience du double remplacera l’autorité factice de sa culture et de sa civilisation. L’être sera au-delà de la connaissance involutive. Il reconnaîtra sa propre autorité universelle, et la vie mentale de l’homme passera à un autre niveau de la réalité psychologique et psychique du moi planétaire et expérientiel. La fusion de l’homme sera une marque gravée dans le front. D’elle naîtra le surhomme, le fils de la lumière, celui qui n’a aucun lien avec le passé.
7. Communication avec les plans
L’occulte du mental sera une science incontestablement révolutionnaire. L’évolution du mental supérieur ouvrira à l’homme des domaines tellement inusités de perception mentale qu’il lui faudra prendre toutes les précautions nécessaires afin de se protéger psychologiquement et psychiquement. Les dangers qui menacent tout être initiant sa conscience à la réalité occulte des mondes parallèles, seront considérables ; l’homme n’est pas encore suffisamment préparé à la lutte qu’il devra mener longuement avant de pouvoir contrôler l’information, sous toutes ses formes, provenant de ces mondes suprasensibles et psychiquement envoûtants.
L’homme nouveau devra reconnaître que la nature de la réalité ne se prête pas facilement à la nature involutive humaine. L’homme spirituel est naturellement naïf ; sa naïveté est partie intégrante de son ignorance des lois occultes et de l’énergie. Il lui est facile de succomber à une forme de manipulation proportionnelle à sa sensibilité. L’homme nouveau devra comprendre que sa conscience égoïque est une limitation à sa conscience universelle, et que cette limitation reflète le degré de son manque d’intégration.
Le mensonge cosmique n’est nullement une condition humaine de vie, mais une condition cosmique concernant la hiérarchisation du pouvoir créatif de l’énergie. Cette hiérarchie est imposée aux êtres en évolution, selon la programmation planétaire établie pour toute forme de conscience n’ayant pas atteint un développement suffisant de sa maturité mentale pour supporter les conséquences cosmiques de ses actions créatives. Si le mensonge cosmique existe, ce n’est pas pour empêcher l’homme d’évoluer, mais pour l’empêcher de se détruire ou de détruire sa race. Les abus du pouvoir occulte sur l’homme, que nous retrouvons dans les annales historiques de l’humanité, démontrent cette faille dans la conscience humaine, où l’on découvre une incapacité profonde de travailler avec les forces de la conscience dans un cadre parfait de compréhension et d’équilibre.
L’homme conscient d’aujourd’hui, après des millénaires de contacts plus ou moins intégrés avec l’invisible, ne fait que commencer à comprendre le jeu des forces qui impliquent l’organisation mentale de sa conscience. En un sens ceci était inévitable, puisque l’homme devait parfaire son développement avant de pouvoir commencer à comprendre les mystères de la réalité.
Les forces occultes dans l’homme, au cours de la prochaine évolution, lui permettront de prendre contrôle de son évolution sur terre. Comme le développement de ces forces est infini, l’évolution de l’homme représente un des plus grands défis auxquels font face, aujourd’hui, les forces intelligentes qui constituent la réalité invisible de sa conscience planétaire et cosmique. Cependant, pour des raisons d’impuissance, l’homme cherche la vérité à tout prix et cette recherche le rend vulnérable, car la vérité n’est qu’une dimension subjective de sa conscience. Elle n’a rien à voir avec le réalité, et il le réalisera par lui-même, sans aucune aide. Ce sera le test de sa maturité. Il ne comprend pas encore que le pouvoir qu’il se donnera graduellement sur terre sera systématiquement prélevé aux intelligences qui évoluent dans les mondes parallèles. Il vivra au cours de son évolution, une lutte serrée contre ces forces qui, demain, devront se soumettre à sa volonté afin qu’une conscience nouvelle et supérieure s’établisse sur terre.
La communication avec l’invisible constitue un très grand déploiement dans cette direction à partir du moment, dans l’histoire de l’homme, où se fixe sur la planète une conscience supramentale. Il sera de plus en plus nécessaire qu’une étude profonde et suivie de la communication intérieure soit faite, afin que ceux qui s’achemineront, dans l’avenir, sur des sentiers nouvellement ouverts à l’exploration créative de la conscience humaine, soient parfaitement protégés contre le mensonge cosmique, seule barrière à dépasser pour que naissent la liberté et la conscience pure. L’invisible n’est pas tel que nous voulons le croire émotivement, c’est-à-dire un monde à consonance humaine. L’invisible est au-delà des désirs émotifs et spirituels de l’homme. Il ne les utilise que pour l’agrandissement de son pouvoir sur lui et le contrôle de sa conscience expérimentale. Toute entité sur un plan quelconque, quel que soit son niveau d’évolution, est inférieur en conscience à l’homme lorsque ce dernier vit dans son énergie créative mentale, conscientisée.
La communication intérieure servira l’invisible tant que l’homme spirituel n’aura pas parfaitement intégré son énergie. Lorsqu’il aura terminé cette intégration, l’homme aura parfaitement intégré celle-ci, la communication avec les plans ne sera pas colorée ; il pourra lui-même se déplacer en esprit sur les plans et actualiser sa propre manifestation. Cette nouvelle condition de vie sur terre fera de l’homme un être supérieur en intelligence, et créatif en pouvoir. L’homme nouveau, nouvellement conscient de sa propre source, apprendra à reconnaître tous les pièges de l’involution, qui ne lui créeront que de la souffrance s’il ne parvient pas à saisir la subtilité de toute forme de connaissance née des sphères et de l’homme qui doit les dominer. Au-delà de la somptuosité des voiles de la vérité, la pensée conscientisée est un monde nouveau pour l’homme qui en vit la compréhension et la polarité. Le mental humain est toujours polarisé, même lorsque la logique semble lui donner une sorte d’équilibre ; la logique peut être utilisée par les sphères contre l’homme, car elle ne représente qu’une forme supérieurement organisée de l’énergie mentale.
La conscience humaine doit être créative, capable de supporter indéfiniment le mouvement subtil de l’énergie à travers le processus mental de sa conscience. Viendra le jour où l’homme développera la capacité de voir à travers le mental supérieur, sans l’aide de la pensée concrétisée, sans avoir à vivre de la pensée concrète référentielle. Cette nouvelle conscience mentale demandera une transformation profonde du moi, au cours de laquelle il réalisera que la vie est un processus infiniment créatif. La vie ne peut être accouplée à la conscience de l’ego-lumière que lorsque les voiles de l’inconscience spiritualisée ont laissé place à une conscience perfectionnée, une conscience intégrale, libre de toute déformation psychologique née d’une expérience planétaire spirituelle incomplète.
Les mondes parallèles inférieurs sont des mondes à composition mémorielle, selon l’impuissance de la conscience humaine. L’homme nouveau ne devra pas perdre de vue cet aspect de la réalité. Lorsqu’il aura parfaitement saisi ceci, il aura découvert la grande faille cosmique de toute forme de conscience ascendante, dans l’univers occulte de la vie invisible des plans et des sphères. Il pourra aussi, au cours de l’évolution des futurs systèmes de vie, faciliter l’expérience des nouvelles vagues de vie qui viendront vers la terre, avec l’intention de s’adapter à la conscience de la planète terre renouvelée. L’évolution future de la terre sera alors assurée, malgré les dangers subtils auxquels l’humanité future sera exposée à cause du très grand déploiement de forces créatives et génératives qui accompagneront la conscience supramentale sur terre.
La pensée humaine n’a pas encore été comprise par l’homme dans toute son objectivité et sa puissance. Il la vie d’une manière totalement subjective et colorée. Il ne sait pas encore, profondément, que toute forme-pensée est une forme de communication subtile entre les plans invisibles de la vie et lui. À mesure que la conscience supramentale prendra racine sur terre, l’homme découvrira les subtilités de ces formes de communication qu’il nomme "pensées" et qui, en fait, représentent toujours un lien avec un plan de la réalité invisible. L’essentiel sera de reconnaître qu’il a la capacité de s’instruire des voiles qui constituent une forme de pouvoir contre lui, mais non malgré lui à long terme. Seule une conscience éveillée à la nouvelle psychologie supramentale pourra mettre l’homme spirituel à l’abri des forces occultes, qui cherchent toujours à maintenir leur pouvoir par la communication, tant qu’il ne sera pas conscient des lois de son mental. La communication avec l’homme spirituel allège la souffrante solitude et le grand désespoir des âmes, prisonnières dans un monde ténébreux où elles ont été plongées par leur ignorance antérieure. Le cercle de la vie occulte est parfaitement bouclé.
Toute communication avec les plans de vie hors de la matière sera sujette à l’intelligence de l’homme. Il ne pourra croire gratuitement ; il aura le devoir personnel de s’assurer que l’essence de toute communication correspond à la réalité de son intelligence et non à une vérité communiquée, à laquelle il ne pourra plus se rattacher pour des raisons émotives pleines de croyances naïves comme force de motivation. La conscience supramentale sur terre sera la première barrière jamais élevée par l’homme contre la domination des sphères, contre le subterfuge et la manigance subtile de la spiritualité dans le mental humain. La mise en place de cette première barrière créera une lutte intense entre les forces dites de la lumière et les forces anti-vie. Cette lutte, l’homme nouveau la mènera à bonne fin dans sa propre vie personnelle ; mais il ne pourra rien pour ceux qui, comme lui, la mènent, mais sans la force mentale suffisante pour résister à la domination de leur mental astralisé par l’illumination spirituelle. L’expérience de l’homme nouveau est une expérience totalement individuelle, à l’intérieur de laquelle nul ne peut s’immiscer, car il doit être en contrôle de sa propre évolution. Il doit savoir parfaitement ce qu’il doit savoir, et personne ne peut rien pour lui. Les lois de l’évolution de la conscience, telles que manifestées par l’homme conscient, sont à la mesure de sa lumière, et non à la mesure d’une forme d’imposition spirituelle émanant des sphères sous la guise d’une quelconque vérité. L’homme nouveau aura parfaitement compris qu’il est la source de son propre savoir, et que toute forme de connaissance venant d’ailleurs doit être filtrée par lui seul.
La réalité des plans de vie qui séparent la vie du corps de celle de l’esprit ne fait pas partie de la conscience moderne rationaliste. Cette réalité, cependant, nourrira et éclairera la conscience évolutive ; les centres psychiques de l’homme s’ouvriront, et il prendra conscience de la réalité psychique de son moi, qui alimente son subconscient. Le développement d’une conscience supérieure et de l’intelligence créative permettra à l’être de la nouvelle époque de dépasser les superstitions imposées à sa conscience aveugle de l’involution. Il verra à travers les voiles et les illusions du subconscient, qui représente la dimension astrale du mental inférieur. Les lois de celui-ci demeurent encore inconnues, à cause des craintes psychologiques que l’homme s’est créé, par crainte de s’aventurer seul au-delà du connu et pour mieux se sécuriser sur le plan matériel. La science du mental grandira par le lien universel entre l’homme et les plans subtils de la vie, au-delà de la matière et de ses sens. Les sphères ne pourront mentir à l’homme de la nouvelle époque, car il fera la lumière sur les mystères passés de l’involution et du développement de la conscience humaine, à partir des grandes expériences cosmiques dont il fut le bouc émissaire. Il dut payer ce prix faute de contact universel avec sa source, contact rompu lors de la descente originale des âmes qui voulaient prendre possession des corps humains, à des fins d’expériences dont elles ne connaissaient ni la finalité ni l’involution.
Lorsque l’homme aura perdu sa crainte face à l’invisible, il pourra questionner objectivement les entités évoluant sur les plans de la mort, et découvrira le dilemme de ces âmes et la raison pour laquelle elles furent forcées, pendant des millénaires, de le garder dans la noirceur ; ainsi le voulaient les lois du monde de la mort, maintenues en vigueur par les forces responsables de l’involution et de l’esclavage de l’homme. Les âmes sont régies par les lois de leur monde ; il en est de même pour l’homme matériel, qui vit sous le régime de ses propres lois, et les âmes sont aussi impuissantes face à lui. C’est du ressort de l’homme de prendre le contrôle de sa vie mentale, pour que ces âmes soient, un jour, libérées elles aussi des forces qui les condamnent à de grandes souffrances parallèles à celles de l’homme, bien que différentes à cause de la nature de leur univers fermé. Lorsque l’homme aura appris à communiquer avec ces entités, et à leur faire reconnaître qu’il est dans sa propre lumière, elles se rebelleront contre les forces obscures qui les dominent, et la liberté de l’esprit de l’homme lui sera rendue en retour, car ces mêmes âmes seront amenées à évoluer sur des plans plus développés de l’astral. Celles qui descendront dans la matière y retourneront dans des conditions d’évolution plus favorables, et la fusion leur sera alors possible. L’homme nouveau découvrira que leur plus grand désir est de pouvoir, un jour, connaître la lumière, ce qui, pour l’homme conscient de la terre, équivaut à la fusion avec son double.
L’homme nouveau sera très conscient du mensonge cosmique qui intervient dans toute communication naïve avec les sphères ; de cette prise de conscience, il cessera de se faire englober par ces âmes qui n’ont pour lui aucun sentiment imaginable sur le plan matériel.
Les lois de la mort sont des lois strictes, ainsi que le sont les lois matérielles. Pour voir au-delà de ces lois, il faudra à ces âmes beaucoup de lumière, que seul l’homme conscient pourra leur accorder lorsque la conscience supramentale sera fermement établie sur terre. Lorsque le savoir se répandra dans la conscience de l’homme éveillé, les âmes commenceront à se libérer des chaînes qui les retiennent, et la vie de l’homme sur terre s’élèvera en conscience, car ses pensées ne seront plus colorées par l’astral.
La communication avec les plans sera dangereuse tant que l’être n’aura pas pris conscience, à travers sa propre expérience, du mensonge cosmique et de sa fonction limitative face à l’information sur les univers parallèles. Tant qu’il n’aura pas réalisé ceci, il lui vaudra mieux de ne pas tenter l’expérience ; son manque de maturité mentale face aux communications occultes risquerait de faire de lui un pantin. Mais dès qu’il aura développé la maturité nécessaire à la compréhension que les plans invisibles sont soumis à des lois différentes de celles qui régissent l’ego spirituel humain, il aura le plaisir de communiquer avec ces plans dont l’expérience de la vie après la mort défie toute imagination humaine. Ainsi, l’homme conscient grandira-t-il dans le savoir. Il sera protégé par sa propre lumière, qui lui aura fait reconnaître le besoin absolu de ne jamais rien croire, puisque la voyance est l’outil par excellence utilisé par les sphères pour garder l’homme prisonnier de leurs affabulations intelligentes.
L’évolution permettra à l’homme de discerner entre le vrai et le faux. Son niveau de maturité mentale lui fera reconnaître, à travers sa lumière, la relation exacte entre la lettre et l’esprit de la lettre, entre la forme et la vibration derrière la forme. La communication avec les plans deviendra alors un appui réel pour sa vie matérielle et sa vie future, sur des plans d’évolution plus avancés, qu’il atteindra au cours de son développement. Tant qu’il n’aura pas compris les lois de l’évolution de son esprit, il lui sera impossible de discerner entre la nature apparente des plans et leur réalité véritable. Cette différence ne sera reconnue que dans la mesure où la naïveté de l’homme aura été remplacée par une intelligence froide, capable de ne pas succomber à la fascination que crée toute communication avec les plans sur l’esprit de l’homme non averti. L’évolution du mental humain démystifiera graduellement la nature de la communication pour l’amener, un jour, à un autre niveau de réalisation coïncidant avec le niveau de la grande intelligence créative de l’être. Il est évident que les mystères de la vie sont trop grands et trop complexes pour que l’homme puisse les comprendre par le biais de l’intellect ; il sera nécessaire qu’il traverse les différents paliers de la vie mentale, afin de mettre un terme final à son esclavage psychologique et psychique.
Le fait que l’homme soit un être capable de dépasser la limitation psychologique de son moi actuel pour communiquer mentalement avec des plans de vie au-delà de la matière sera la première réalisation de l’homme nouveau. De là, il franchira des étapes de plus en plus subtiles pour parvenir à l’origine de sa propre lumière, origine faisant partie du mystère de sa conscience et de sa vie. Les plans de vie invisibles à l’homme, aujourd’hui, ou colorés chez l’homme encore primitif dans sa conscience, se transformeront en plans de vie consciente et manifeste, dont il reconnaîtra à la fois la réalité et l’expérience parfaite. L’homme pourra, sur le plan matériel, s’instruire des autres plans ; il s’instruira de l’astral et de l’éther, il pourra percevoir la vie des autres plans, comme il perçoit aujourd’hui la vie matérielle. Les plans n’auront plus, pour lui, la même valeur, car son mental aura été transformé. Sa conscience ne sera plus assujettie à des lois universelles qui, aujourd’hui, contrôlent l’accès à ces plans et le feront tant que la lumière ne sera pas descendue sur le plan matériel, dans un but de transformation profonde de la vie planétaire.
Toute communication avec les plans de vie au-delà des frontières du connu doit être vécue sans illusion de la part de l’homme, sinon l’expérience devient initiatique pour lui, et cesse d’être créative. Aujourd’hui, les sens dictent à l’esprit de l’homme la condition de son entendement, alors que demain, son transport sur d’autres plans de la réalité influera sur son comportement psychologique et psychique ; l’homme nouveau n’aura plus à attendre la mort pour regagner ce qu’il croit être la liberté de l’esprit ; il connaîtra la vie réelle, dans un sens faisant partie de l’évolution de la conscience supramentale sur terre.
L’histoire de l’esprit deviendra l’histoire de l’homme, lorsque ce dernier aura finalement franchi les barrières du temps astral créées par des forces spirituelles qui évoluent sous la commande des forces intelligentes de l’involution. Le fait que la communication avec les plans représente une forme de condescendance des forces de vie face à l’homme deviendra de plus en plus évident, dans la mesure où celui-ci comprendra les lois de l’éther. Le fait que ces communications fassent partie de la descente de l’esprit dans la matière deviendra réel lorsque l’homme deviendra conscient de son savoir universel.
Toute communication avec les plans de vie invisibles à l’homme représente un aspect de la réalité plus ou moins ajustée à la conscience humaine. Même si cette communication fait partie du phénomène de la pensée subjective ou de la pensée créative, la conscience humaine est toujours une conscience en voie d’évolution, et cette évolution ne peut être retardée. La vie de l’homme commence sur les plans subtils de sa conscience pour descendre jusque sur les plans les plus denses de son corps matériel. L’évolution donnera à l’homme les clefs nécessaires afin qu’il puisse reconnaître la nature du réel ; mais ces clefs ne lui seront données que lorsqu’il aura pris conscience de la réalité fondamentale cachée derrière le phénomène de sa pensée. Tant que l’ego s’opposera, pour quelque raison que ce soit, à la découverte de son infrastructure psychique, il ne pourra atteindre un niveau supérieur de conscience, car son système psychologique interviendra dans le mouvement naturel de sa conscience et de son énergie créative.
8. L’atome et la conscience nouvelle
La nouvelle conscience dominera la conscience de l’atome, et ceci fera naître une nouvelle technologie de la matière. La prochaine époque introduira une technologie basée sur la réduction des forces mécaniques au profit des forces éthériques des sous-plans de la matière ; la science future ressemblera de plus en plus à une science à caractère extraplanétaire. Elle évoluera selon une conscience humaine décorporalisée, la mettant ainsi à l’abri des abus des forces planétaires encore présentes au cours de la prochaine époque.
L’homme nouveau découvrira l’atome à partir de sa conscience mentale libérée du fardeau du corps matériel. Cette nouvelle expérience face à la constitution de la matière l’amènera, enfin, à résoudre les problèmes de friction à la base de toute déchéance de la matière et de l’organisation matérielle. Le pouvoir de l’atome réfléchira la nouvelle conscience de l’homme, et non seulement le pouvoir des forces élémentales mécaniquement libérées. On découvrira que la nature profonde de l’atome est voilée et ne peut être mise à jour que sur un plan de sa réalité autre que le plan matériel.
La science cosmique et universelle des mondes parallèles est fondée sur cette condition. Ainsi, l’homme nouveau participera aux confédérations systémiques qui composent avec l’atome, de façon créative et non destructive. L’atome représente le plus bas niveau de conscience dans l’univers. Ce niveau de conscience est à l’origine de la création des immensités planétaires et sidérales ; cependant, ces mondes ne représentent pas l’infinité ultime de la création puisque les mondes invisibles qui sous-tendent le plan de l’énergie atomique constituent le niveau de la réalité créative dans le cosmos. Aussi, l’atome, sur ces plans, est parfaitement intégré et sous le contrôle de leurs intelligences. L’homme de la prochaine évolution participera créativement à ces mondes, car l’équilibre entre le mental subjectif et l’émotif astralisé lui donnera le pouvoir éthérique sur la conscience de l’atome.
La conscience nouvelle s’instruira de tout ce qui est dans son vaste champ d’expérience. Elle ne vivra plus la vie des plans de façon réflective. Son mouvement dans l’expérience totale sera proportionnel à son développement créatif et à sa fusion avec la source de son énergie. Ainsi, l’atome apportera à l’homme de la prochaine époque de grandes solutions à ses problèmes de vie matérielle ; non seulement il sera considéré comme faisant partie de la matière, mais aussi de la conscience de ses sous-plans. Cette nouvelle époque donnera naissance à une science cosmique, et l’homme découvrira le loisir de vivre, essentiel au perfectionnement du pouvoir de sa conscience nouvelle.
Où l’involution aura traité de la vie de façon réflective et subjective, l’homme nouveau, de lui-même, renversera cette conscience et traitera créativement de la vie sous toutes ses formes, sans l’apport aveuglant de sa conscience inférieure et planétaire. Aux sens physiques de l’homme seront ajoutées des facultés psychiques nouvelles ; ainsi, la conscience de la nouvelle race-racine ne s’apparentera plus à l’ancienne. L’homme de la prochaine évolution se verra obligé de vivre en étroite relation avec des êtres évolués analogues ; ensemble ils pourront s’introduire dans des lieux delà terre occultement protégés, selon des méthodes fondées sur une science nouvelle de l’énergie.
L’homme nouveau fera de la conscience de l’atome une partie intime de sa science ; cette couche de conscience fondamentale à l’organisation matérielle sera, elle aussi, élevée à un nouveau niveau d’évolution à l’instar de la nouvelle conscience créative. Non seulement l’homme connaîtra-t-il l’atome dans ses caractéristiques matérielles, mais aussi dans ses sous-plans universels, habités par des forces de vie dont la puissance est scientifiquement attestée aujourd’hui. Ces forces de vie exécuteront, pour l’homme conscient des lois de l’énergie, des transformations de la matière atomique qui permettront à l’humanité de bénéficier de nouveaux matériaux, dont la consistance élèvera le rendement de la matière selon les besoins de l’homme.
Avant que l’humanité ne connaisse ces grands changements, elle devra subir de profondes transformations. Les chocs permettront que la vie sur terre change. L’homme pourra alors commencer une nouvelle période d’évolution et de progrès. La compréhension des lois cosmiques de l’atome créera un tel retentissement dans les mondes parallèles que l’être humain sera finalement considéré suffisamment évolué pour participer aux décisions des gouvernements invisibles, qui s’occupent de l’évolution de la terre depuis l’origine de la conscience humaine sur cette planète. La nouvelle conscience de l’atome que l’homme décèlera le forcera à considérer la nature comme un tableau derrière lequel une gamme infinie de mondes intelligemment organisés, œuvrent, selon des lois et des principes qui sous-tendent les aspects matériels de l’énergie. Il verra que le psychisme est en lui-même un monde, et qu’à partir de ce monde la totalité des formes de vie et de conscience sur le plan matériel peut être unifiée de façon parfaite.
La conscience nouvelle de l’atome engendrera dans l’homme le grand et puissant sentiment de l’universalité de l’intelligence et de l’énergie. Il comprendra que le mythe connu de l’intelligence représente la totalité de son ignorance. Il vivra l’émerveillement devant le pouvoir de l’énergie de se transformer selon sa volonté créative. Il ne connaîtra plus simplement l’émerveillement astralisé de sa conscience égoïque. La transformation de sa conscience fera de lui un être totalement scientifique, unifié aux lois de la vie. Le mysticisme et le matérialisme disparaîtront de sa conscience et les qualités spirituelles et subjectives de son être auront été remplacées par la qualité d’une intelligence purement créative. La nouvelle intelligence de la conscience atomique permettra enfin à l’homme de se libérer de sa conscience matérielle, qui le lie à la matière comme un prisonnier.
L’évolution introduira sur terre une conscience capable de se dissocier du phénomène de matérialité, afin d’investiguer les propriétés abstraites de la conscience matérielle au-delà de ce que peuvent imaginer aujourd’hui les plus grands fantaisistes de la science-fiction. La relativité spatio-temporelle de la conscience matérielle sera remplacée par l’universalité des temps et des espaces psychiques ; le passage d’un plan à un autre se fera dans une même continuité de conscience que le passage d’un pays à un autre. C’est alors que le mouvement de l’homme se fera à travers la galaxie, et qu’il rencontrera d’autres êtres qui, eux aussi, bénéficient d’une conscience réelle et en évolution. Les barrières tomberont devant l’homme à mesure qu’il progressera dans l’étude des mondes invisibles. Le support nécessaire à la progression vertigineuse de sa conscience nouvelle lui sera donné selon ses besoins réels. Il ne souffrira plus de la mort, elle fera partie de ses liens psychiques avec le fossé de l’involution.
La conscience supramentale coïncidera avec le contrôle de la conscience de l’atome. Ce contrôle déterminera la capacité de l’être humain de prendre en main sa destinée. Contrôler l’atome signifie bien d’avantage que la possibilité d’en extraire une quantité illimitée d’énergie ; cela représente aussi une façon de traiter avec les forces primaires qui ont donné à l’esprit le pouvoir d’évoluer sur des plans inférieurs et infinis. L’être humain élèvera le taux vibratoire de l’atome afin d’y puiser les forces créatives assujetties à son contrôle mental supérieur, qui menace, par ignorance, sa survie. Plus la conscience humaine pénétrera les secrets de la matière, plus l’homme devra élever sa conscience pour en contrôler les grandes forces, qui n’attendent que le moment opportun pour servir sous sa gouverne. La conscience de l’atome fera de l’homme un être évolué à part égale avec les civilisations de la galaxie. Cette participation universelle au développement de l’harmonie par la variété des mondes fermera la boucle du premier stade de l’évolution galactique, et l’homme sera ensuite libre d’explorer l’univers selon le degré d’évolution de sa science conscientisée.
Viendra le temps où la science de l’atome et la conscience humaine seront unifiées. L’homme s’instruira en s’appuyant sur une technologie supramatérielle, dont l’utilité et la fonction parfaite lui permettront de vaquer à d’autres occupations et de progresser dans la compréhension des mystères des infinités qui séparent les plans subtils de l’univers. Il découvrira l’univers et le comprendra, selon les lois fondamentales de sa création. Il deviendra alors évident que la nature de la création ne réfléchit pas le dessein matérialiste qu’il s’était créé depuis l’avènement de la science. La conscience de l’atome est intimement liée à la compréhension des espaces-temps ou des infinités, à l’intérieur desquels se conjuguent les différents plans de la création. Plus l’homme évoluera, plus il vivra d’une conscience pouvant se libérer des sens matériels ; ceux-ci limitent sa compréhension et son pouvoir de transmettre à l’atome la clef vibratoire nécessaire pour qu’elle réponde à la volonté intelligente d’un ordre plus évolué que le sien.
La science moderne a permis que l’homme vérifie la validité de certains concepts, en relation avec la nature matérielle des plans. Cependant, cette science fait partie de l’involution ; elle est soumise aux lois du mental inférieur, qui rapprochent l’homme de la matière et de ses fondements, mais l’éloignent des plans subtils de la vie qui sont à la base de son organisation. La nouvelle conscience s’élèvera au-dessus des lois de la matière, et l’homme en découvrira les secrets ; il ne fait qu’étudier les lois mécaniques du feu matériel sans pouvoir en contrôler créativement la puissance. Situation à redouter ; il ne s’agit pas pour l’homme de subir le feu de la matière, mais de le dominer. Le feu est trop puissant, et plus l’homme l’extrait de la matière sans pouvoir le contrôler parfaitement, plus il s’assujettit aux lois planétaires qui sèment la destruction lorsque sa conscience outrepasse sa suprématie.
La conscience de l’atome et la conscience de l’homme doivent un jour se joindre afin de réduire le risque de contamination radioactive sur terre. Ce principe sera essentiel lorsque la science matérialiste aura découvert les lois de l’énergie magnétique et de l’énergie primaire. On retrouve ces lois à l’intérieur de toute formation nucléaire libérée des forces magnétiques particulières à l’équilibre et à la stabilité des forces de feu qui alimentent l’atome, et lui donnent sa puissance d’explosion lorsqu’il vient en contact avec une forme ou une autre de radiation étrangère. L’homme nouveau découvrira non seulement que l’atome s’alimente du magnétisme qui l’unit dans son mouvement avec la conscience élémentale, mais aussi qu’il parcourt une étape extrêmement rapide durant laquelle la nature de l’atome change de polarité, afin de maintenir stable son lien entre les sous-plans de la matière et la matérialité elle-même. Voilà pourquoi, d’ailleurs, il est si difficile à la science actuelle de comprendre et d’appliquer les remèdes nécessaires permettant l’extraction continue de l’énergie atomique. Elle devra comprendre cet aspect de la nature des forces atomiques pour en résoudre le problème. Pourtant, dès que le problème sera résolu, d’autres feront surface ; et c’est alors que l’intervention d’une science plus avancée sera nécessaire, afin de limiter les dégâts qu’une science trop matérielle pourrait causer sur terre.
L’évolution de la conscience humaine déterminera la qualité future de vie sur la planète. Il est évident que le processus évolutif de l’humanité sera lent, comme tous les cycles cosmiques de transformation. Cependant, de grandes forces agiront pour aider l’homme à stabiliser le processus évolutif accéléré de la prochaine époque ; la conscience de l’homme nouveau et la science de l’atome, élevées à un autre niveau de compréhension, altéreront le mode de vie sur terre. Mais l’homme n’en sera pas moins obligé d’affronter de nouveaux facteurs de déstabilisation, afin de perfectionner sa conscience et élever celle de la terre.
L’évolution de la conscience sera parallèle à l’évolution d’une science nouvelle. La science matérialiste sera alimentée par une nouvelle science émergeant de l’alliance entre l’homme et la lumière. Le choc que créera cette alliance fera reconnaître à la communauté scientifique mondiale que la nature de la science dépasse les méthodologies purement rationalistes, qui mettent de jour en jour les peuples de la terre face à un danger grandissant. Le but de la science n’est pas simplement de subordonner la matière aux désirs subjectifs de l’homme. Elle doit aussi lui faire reconnaître la relation étroite entre les forces de vie naturelles et les forces de vie scientifiquement libérées par une science qui ne comprend pas les lois de la conséquence, liée à la désharmonie entre la conscience scientifique et la nature.
L’humanité aura tellement souffert de la pollution créée par une science aveugle et aveuglante, une science princière, orgueilleuse et sans vision, que la nouvelle science créative ressemblera à la lutte entre David et Goliath. Le géant d’aujourd’hui sera frappé au front, et la communauté scientifique en sera étonnée. L’évolution du mental humain élèvera les perceptions du réel, et fera de la vie mentale une nouvelle expérience pour l’homme, dont la dimension effective dépassera la plus vive imagination du mental involutif. L’esprit est une dimension dont la source repose sur la relation étroite entre l’infinité de la lumière et les différents plans sur lesquels elle agit, jusqu’à se fondre éventuellement avec eux. La science nouvelle reconnaîtra la nature de l’esprit, et les secrets de l’atome seront mis à jour, car il est esprit. Mais tant que l’homme n’aura pas harmonisé sa conscience avec cette énergie puissante, l’atome demeurera une force dangereuse, car l’esprit de l’homme n’est pas sous le contrôle de la lumière mais sous celui des forces qui lui sont opposées. Ces dernières sont très puissantes, car l’homme, dans son inconscience, les supporte et leur donne libre cours sur le plan matériel.
La science de l’atome sera équilibrée et sous le contrôle de l’homme lorsque ce dernier aura pris conscience de la réalité perceptible derrière la mise en mouvement des particules ; ces dernières constituent la première frontière de cette conscience, de cet esprit fondamental à la structure de la matière. Derrière le voile de la science moderne de l’atome, d’autres aspects font partie du mystère de l’énergie, et ces aspects seront reconnus de la communauté scientifique avant que l’atome ne devienne, pour les peuples de la terre, un élément sauf. Les lois universelles de l’énergie ne peuvent être comprises parfaitement qu’à partir d’une vision complète du cycle naturel des forces de vie qui nourrissent l’atome et lui donnent son caractère de stabilité fondamentale. Dès que l’homme, par le biais d’une science inconsciente, laisse pénétrer une lumière astrale dans ce monde sans fin, la nature de cette conscience se déchaîne ; il en paiera le prix, car la stabilité de l’atome n’est maintenue que par la conscience de ceux qui le manipulent. Dès que cette conscience sera dégradée au-delà d’un certain seuil, l’atome se sera plus une source sûre et sécurisante d’énergie.
Au cours de l’évolution, la conscience créera un regain d’équilibre dans l’énergie de l’atome ; ceci ne prendra place que lorsque l’homme aura pénétré en conscience le plan éthérique de la matière, où toute forme d’énergie sera sous son contrôle créatif. Aujourd’hui, la conscience humaine est voilée, elle n’est pas suffisamment mentale pour voir au-delà de la matière. L’énergie étant une force dont les fondements sont au-delà du plan matériel, la conscience nouvelle s’élèvera au-delà des sens pour que les consciences de l’atome et de l’homme soient harmonisées, afin que les forces inhérentes à cette conscience puissent lui être parfaitement utiles. Aucune nation, aujourd’hui, n’est à l’abri des dangers de l’atome, même si la science a fait de grands progrès dans le maintien périphérique de sa puissance. L’atome n’obéit aux lois de l’homme que dans la mesure où ce dernier obéit aux lois de la vie. La science future de l’atome dépassera le stade plutôt mécanique d’aujourd’hui.
L’atome est une force organisée représentant, sur les plans subtils de l’éther, une couche fondamentale pour le mouvement de certains esprits-forces, dont la fonction est de maintenir son énergie stable. Mais ces esprits-forces ne peuvent être indéfiniment troublés dans leur équilibre, car leur rayonnement diminue de plus en plus. Lorsque ce rayonnement atteint une limite inférieure à sa limite naturelle, l’énergie de l’atome est renversée dans sa polarité tellurique ; des problèmes sérieux peuvent alors être soulevés dans le monde de la technique matérielle. La nouvelle science, à cause du pouvoir de la vision éthérique de l’homme nouveau, pourra contrer ces problèmes et la science future sera assurée pour l’homme et sa planète. Ce jour n’est pas encore arrivé, car le pouvoir de la lumière n’est pas encore manifestée sur le globe.
La conscience nouvelle apportera une compréhension neuve du monde de l’atome, non pas par les chiffres, mais par l’actualisation de l’énergie sous la commande de la volonté. L’étude de l’atome, à travers les chiffres, ne fait qu’engendrer de plus en plus de confusion dans les sphères, alors qu’elle crée pour l’esprit rationnel, sur le plan matériel, une porte d’entrée dans le monde microcosmique. Les chiffres sont des formes de pensées élevées des sphères mentales, ils correspondent entre eux par la relation entre l’esprit de l’homme et la matière, mais non entre l’esprit universel de l’homme et l’éther. D’un point de vue éthérique, l’atome ne représente pas une particule d’énergie ou une onde radiante, mais bien un rayonnement d’esprit-force dont la longévité dépend de la conscience de ceux qui l’utilisent. En considérant l’atome sous cet angle, il est certain que les nations qui utilisent l’atome, dans le monde actuel, devront le faire pour des raisons intelligentes, dans l’intérêt de la terre et de l’humanité. Sinon, le rayonnement de l’esprit-force diminuera tellement que les centrales nucléaires ne représenteront plus de sécurité pour ces nations, quels que soient les mécanismes de protection développés pour contrer une conflagration de ces forces souterraines.
L’homme prendra conscience que l’atome fait non seulement partie de la matière, mais aussi des forces universelles qui sous-tendent le mouvement de l’énergie dans le cosmos local et universel. La nouvelle science sera consciente du rôle de l’atome dans la planification de la future civilisation. Cette conscience ne reposera pas sur l’utilité mécanique de l’énergie atomique, mais sur son utilité tellurique. L’homme nouveau, au lieu de faire éclater l’atome, lui donnera un taux vibratoire nouveau, plus élevé, en harmonie avec son mental et sa volonté.
Le bombardement de l’atome, réussi par la science moderne, est un succès primitif de l’homme vers la solution de ses problèmes énergétiques. Tant que l’atome sera bombardé, brisé dans son ordre intérieur, la radioactivité demeurera le plus grand danger qui menace l’humanité ; l’atome, tel que nous le concevons aujourd’hui, n’est pas la solution aux problèmes d’énergie de la planète. Il est un micro-miroir de l’organisation des plans invisibles sur le plan matériel. Il représente, selon chaque élément, l’ordre hiérarchique des forces dans l’univers, qui contrôlent l’évolution des systèmes et des mondes de vie supérieurement organisée. Autant l’atome, sur le plan matériel, est une forme d’énergie extraordinaire pour l’être humain, autant il représente, sur les autres plans, une facette inférieure de l’énergie cosmique.
Avec le temps, les peuples auront confiance en l’atome, car certains événements créeront beaucoup d’émoi par la détérioration des contrôles de la science sur cette énergie pourtant puissante malgré le primitivisme de son mode d’utilisation actuelle. La science de l’atome n’est pas une science véritable d’énergie ; elle n’est qu’une science dont la fonction inconsciente est d’épuiser graduellement les avenues théoriques développées par le mental inférieur. À cause du lien entre l’homme et certains plans inférieurs de vie, qui veulent à tout prix qu’il souffre à travers sa science, l’humanité demeure encore plus longtemps sous le contrôle involutif de ces sphères.
L’univers est un monde multidimensionnel dont les plans diffèrent en intelligence, selon qu’ils soient plus ou moins éloignés du plan matériel. Plus les plans sont éloignés de la matière, plus ils sont puissants, à long terme. Plus ils sont rapprochés de la matière, plus ils sont actifs, à court terme. C’est par l’entremise de l’homme que s’actualisent ces plans de façon expérimentale. Les erreurs techniques de l’homme relèvent de l’activité de ces plans. Même si une centrale était totalement sous le contrôle d’une science robotique, les plans pourraient toujours interférer dans le processus mécanique de la science. Les forces de vie sont actives à travers tous les systèmes de gestion des forces de vie. Le jour où le nouvel initié prédira l’actualisation des forces obscures sur les événements de la civilisation, de façon catégorique et absolue, il mettra ainsi fin au cycle ; une science nouvelle, dont l’horizon sera sans fin, totalement en harmonie avec les nouvelles forces de vie de la terre, prendra naissance sur le globe.
La supraconscience mettra un terme définitif aux expériences scientifiques touchant l’atome ; cette science ne pourra plus, à un certain moment de son évolution, solutionner les problèmes d’énergie de l’humanité grandissante, car les forces engendrées dans le monde, en relation avec elle, deviendront trop dangereuses. Nous pouvons d’ailleurs commencer aujourd’hui à le constater dans l’industrie chimique, où les déchets libérés dans la nature augmentent dans des proportions dépassant ce qui peut être fait pour en réparer les dommages.
La conscience des dangers imminents de la science matérielle se fera lorsque les gouvernements et les nations industrialisées admettront l’irréversibilité de l’exploitation négative des forces de la nature, à l’échelle mondiale. C’est à partir de ce moment, dans l’histoire moderne, que la nouvelle science apparaîtra pour neutraliser ce processus de décadence des forces vitales de la terre. Son apparition forcera l’homme à prendre conscience de l’insuffisance de son intellect pour sécuriser l’évolution de son espèce. Cette prise de conscience deviendra de plus en plus nécessaire, dans la mesure où l’humanité sombrera dans les temps extrêmement bouleversants de son involution finale.
L’atome est une énergie dont la source ne peut être troublée par le choc que crée en elle la science mécaniste. Il est une puissance de feu dont la résonance dépasse les bornes de l’espace-temps matériel de l’homme. Il est directement relié à des sous-plans de la réalité, où l’harmonie même des systèmes de vie évoluée est troublée par le manque de connaissance quant à la nature de cette énergie. Le contact de l’homme avec l’éther lui fera réaliser que l’énergie n’est pas un problème, tant que ses forces internes ne troublent pas les éthers des plans supérieurs de vie. Mais dès que la désharmonie s’installera dans le cosmos, ou sur une simple planète comme la terre, elle sera ressentie à travers tout l’univers ; les forces en évolution se verront alors forcées d’intervenir dans la mise à feu de la conscience de l’atome, par des techniques nous apparaissant avancées mais qui, dans le fond, ne représentent que le début de la science cosmique.
Le problème fondamental de la science moderne réside dans cette impression intellectuelle répandue dans la communauté scientifique, que la relation entre la cause et l’effet est une relation universelle, alors que cette relation n’est évidente que sur le plan matériel de la vie. Dès que l’homme regardera la vie à partir de ses sous-plans, il découvrira que la loi de cause à effet n’a rien de linéaire en réalité. Il réalisera qu’elle représente une dualité constructive face au principe créatif qui engendre, dans l’univers, un ordre dont la nature fondamentale est fondée sur l’équilibre des polarités, au lieu de la synthèse des fonctions qui n’est que du domaine de la lumière.
Le plan matériel est géré par des lois de vie et d’intelligence intégrale de forces en évolution, selon un principe qui ne peut être mis à exécution à partir des données mécanistes et scientifiques d’une science sans conscience. L’homme ne réalise pas encore que la vie est multidimensionnelle et que différents espace-temps séparent des plans de vie en évolution, comportant chacun des degrés différents de science, dans la mesure où le plus primitif, le nôtre, dans la condition actuelle de la vie mentale de l’homme, ne peut offrir à l’humanité une sécurité totale face à l’énergie de l’atome. La prochaine époque forcera la communauté scientifique mondiale à réaliser que le niveau de science pratiqué sur notre globe va à l’encontre des lois de la vie universelle des sphères, et que cette science sera, un jour, remplacée par une nouvelle science, plus élevée en intelligence créative.
L’évolution de la conscience de l’homme sera nécessaire pour que cette science puisse rejoindre l’homme, parce que la manipulation des forces nouvelles, sans conscience humaine évoluée, inviterait à un plus grand danger pour l’humanité que ce que nous avons connu jusqu’à aujourd’hui. L’évolution de la conscience de l’homme doit se faire en parallèle avec celle de la science, car les nouvelles énergies transformeront complètement le mode de vie terrestre. La conquête de l’énergie ouvrira la porte à l’exploitation avancée des forces telluriques de la terre, et l’homme utilisera ces forces avec une conscience libre des déformations profondes qu’elle aura connues au cours de l’involution.
L’apparition de la nouvelle science coïncidera avec l’élévation de la conscience, à la fin de la période apocalyptique, période qui réunira tout ce qui est grand et terrible sur le globe. Après la crise de l’humanité, les hommes seront prêts à vivre dans une harmonie relativement saine, et la nouvelle science descendra vers l’homme pour le soulager de ses maux. L’espace-temps n’est qu’une dimension psychologique de l’ego, qui sera transcendée par certains hommes. Cette science nouvelle, partagée avec l’humanité mondiale, ne viendra pas de la terre, mais d’un lieu dans la terre, lieu caché et voilé pour des raisons de sécurité mondiale. Ce lieu sera accessible à des êtres ayant atteint un haut niveau de conscience, en harmonie vibratoire avec les forces créatives qui travaillent dans ce lieu à la fondation d’une nouvelle civilisation sur le globe.
9. L’univers de la pensée
Le phénomène de la pensée naît, dans le monde mental, d’un groupe immensément vaste de planètes immatérielles dont le mouvement et l’activité universelle coïncident avec le mouvement de la pensée à tous les niveaux de sa manifestation. La nouvelle psychologie de la conscience future sera fondée sur des principes de mentation qui n’ont aucune relation avec le monde conceptuel auquel appartient l’homme de l’involution ; la longueur d’onde de la conscience humaine aura été élevée et la pensée de l’homme en subira une transformation profonde.
Pour tout être conscient, la dimensionnalité de sa conscience est proportionnelle à la capacité mentale d’en supporter l’absence d’égoïcité, cette absence de réflection psychologique centrée sur la conscience de l’ego ou du moi subjectif. Avec cette conscience nouvelle, l’homme pourra commencer à décrire la phénoménologie de la pensée à partir d’un savoir mental déconnecté des données psychologiques appartenant à la mémoire expérientielle du moi. Une telle conscience peut facilement englober l’énergie de ses composantes, et la concrétiser dans un même mouvement, afin d’en extraire une forme bénéfique à l’homme et au savoir en général.
L’involution a voulu faire croire à l’homme qu’il était lui-même la source de son mental ou de sa mentation ; en fait cette dernière ne représente que le point terminal d’un mouvement d’énergie dans sa conscience, qui tire son origine de la vie mentale universelle située hors des frontières psychologiques de l’ego. Durant l’involution, l’homme dut subir ses pensées par réflection, afin de prendre conscience de la couleur de son ego, ce qui lui permit de développer une personnalité subjective nécessaire à l’expression de ses besoins au cours de sa vie matérielle. Mais cette condition de l’involution, toute essentielle qu’elle fût, a coûté à l’homme un prix très élevé : celui de ne pas pouvoir comprendre la nature réelle de sa conscience.
La souffrance égoïque de l’homme et sa recherche à travers différents systèmes de pensée ont eu pour fonction occulte de le nidifier dans une ignorance temporaire, jusqu’à ce qu’il développe lui-même les mécanismes de sa libération. Non seulement l’ignorance lui était-elle nécessaire pendant l’involution, compte tenu de la qualité de son mental inférieur, mais elle était inévitable, car l’énergie mentale que l’homme connaîtra au cours de la prochaine évolution n’était pas encore disponible sur terre.
En 1969 cette énergie commença à descendre et à se faire sentir sur le plan matériel. Depuis lors, les hommes les plus avancés dans l’évolution de leur conscience personnelle ont commencé à sentir qu’il se passait quelque chose d’étrange en eux, dont ils ne pouvaient pas clairement identifier la cause. Et c’est au cours des quinze dernières années qu’un certain niveau d’énergie de cette conscience nouvelle s’est fixé quelque part dans notre monde terrestre dans le but de déchirer les voiles de la conscience de l’involution, et de prendre racine dans une forme graduellement plus concrète de savoir.
Les êtres spirituels devront comprendre que la nature de leurs pensées inférieures doit être ajustée à une nouvelle vibration mentale, avant de pouvoir passer de l’involution à l’évolution de la conscience. Leur spiritualité involutive ne pourra plus leur offrir aucune certitude, car les pensées spirituelles font partie d’un monde mental dont la fonction n’est pas d’élever la conscience de l’homme, mais de lui donner une dynamique astrale pour maintenir sur terre un pouvoir involutif.
La réalité ne peut être perçue avec exactitude que dans la confrontation mentale avec les intelligences subtiles qui œuvrent à travers son mental endormi, par le biais de formes-pensées subjectives, plaisantes à l’ego spiritualisé. Le mensonge cosmique fait partie du magnétisme psychique imposé sur toute forme-pensée non imprégnée de la lumière de l’homme. Au cours de l’évolution, la science du mental supérieur créera de grands chocs dans la conscience spiritualisée de la cinquième race-racine. Chocs inévitables, car le taux vibratoire de la conscience supramentale n’a aucun équivalent dans le monde mental involutif de la terre ; depuis très longtemps, ce monde a été en charge des destinées de l’humanité pour des raisons de conscience expérimentale.
La conscience supramentale a mis à jour et rendu publique l’existence d’une force cosmique dans l’homme, à laquelle le nom de mensonge cosmique fut attribué, afin d’alerter la conscience de l’involution. Cette nouvelle conscience, libre du monde mental inférieur et de ses relations avec la mémoire karmique de l’humanité, put établir, sans aucune opposition occulte de la part de ces mondes, que la nature mentale de l’homme nouveau faisait partie de l’activité créative d’un autre soleil invisible, situé à l’extérieur de notre propre système solaire. L’émanation de ce centre d’énergie a permis à ceux qui ont suffisamment vécu l’expérience de la conscience involutive de passer à un autre stade ; celui-ci élèvera la conscience humaine individualisée au-delà du magnétisme mental que créaient en lui les formes-pensées de l’involution, alors qu’elles prenaient leurs origines dans les plans de la mort, là où l’activité mentale était créée par ces êtres qui, déjà, entretenaient des liens de vie antérieure avec le mortel.
L’univers de la pensée est sans équivoque un univers aussi réel que l’univers matériel dans lequel nous vivons ; cependant, le taux vibratoire de son énergie s’apparente à l’invisibilité pour l’homme inconscient. À partir du moment où la conscience de l’homme s’élève vibratoirement au-dessus des conditions involutives de sa conscience expérimentale, il commence à percevoir et enfin à pénétrer ces mondes d’une extraordinaire beauté ; ceux-ci détiennent l’évidence finale et absolue que sa conscience fut expérientielle durant l’involution de sa conscience planétaire. Voilà pourquoi l’homme nouveau découvrira les pièges du mensonge cosmique à travers sa pensée subjective, spiritualisée par les forces de l’involution. Ainsi se créera une nouvelle conscience capable de transposer la réalité des sens matériels dans la réalité des sens psychiques, dont la fonction lumineuse et créative fait partie de la nature réelle de l’homme.
La grande difficulté que connaîtra l’homme futur sera liée à son besoin émotif de s’identifier à une pensée colorée, subjective. La pensée subjective n’est pas vérifiable instantanément par l’ego ; elle le force à s’assujettir à une forme ou une autre d’expérience, au lieu de lui permettre de vivre créativement, en permanence, ce qui le libérerait de l’expérience souffrante de la vie inconsciente. La conscience nouvelle lui fera reconnaître en lui un certain niveau d’autorité face à ce qu’il sait, selon son niveau d’évolution et son niveau de sensibilité à cette vibration dans le mental que toute forme-pensée dégage lorsqu’elle s’imprime dans sa conscience. Parce que l’homme de l’involution n’avait pas réalisé la qualité occulte de la pensée et son origine, dans les mondes qui ne font pas partie de l’organisation psychologique de sa réalité, il lui fut impossible de remplacer sa science inférieure par une science supérieure de l’invisible. Ce phénomène entraîna le développement de la pensée spirituelle sur terre ; en elle-même, cette pensée est bonne, mais à long terme elle devient retardataire, car elle ne naît pas de l’homme mais de forces occultes qui ont accès à son mental alors qu’il en est lui-même privé.
Comprendre le monde de la pensée humaine équivaut à comprendre le mouvement des forces de vie à travers l’homme. Ce dernier ne peut aisément équilibrer ses pensées ; il trouve difficile de les vivre en fonction de leur mouvement énergétique à travers le plan mental. Pour cette raison, il vit constamment une sorte d’insatisfaction dans son rythme de vie. Il faudra que l’homme nouveau reconnaisse le déséquilibre de ses pensées pour parvenir à les vivre selon l’équilibre intérieur essentiel à son bien-être vital. Il reconnaîtra que l’émotivité est responsable d’un certain degré de manipulation à l’intérieur de son pan mental.
De cette prise de conscience grandira le pouvoir mental de l’homme. Mais tant qu’il n’aura pas conquis l’émotivité de sa pensée subjective, il sera forcé de la vivre d’une manière qui ne convient pas à sa liberté réelle. Toute pensée déséquilibrée doit être ajustée par l’homme, selon son niveau de compétence psychologique. La nouvelle psychologie, fondée sur le principe de la liberté dans le mental, libérera l’homme du pouvoir des forces occultes sur lui.
Autant le monde astral est occulte ou voilé pour l’homme d’aujourd’hui, autant ce même monde sera clair et évident pour l’homme conscient. Sa relation avec le plan mental ne sera plus une relation de dépendance, mais plutôt une relation d’énergie créative dont le point de force sera dans le centre même de sa volonté, au-dessus et au-delà de sa conscience psychologique et personnalisée. Pour bien comprendre le pouvoir du plan mental inconscient sur l’humain, nous n’avons qu’à considérer jusqu’à quel point nous avons de la difficulté à ne pas penser ce que nous ne voulons pas penser. Le simple fait que l’homme soit esclave de ses pensées subjectives fait de lui un être ordinaire au lieu d’un être extraordinaire, libre dans le sens absolu du terme.
Tant et aussi longtemps que l’homme n’aura pas compris les lois occultes du mental inférieur, il ne pourra pas vivre psychologiquement en paix, car son mental demeurera un plan d’énergie qui ne sera pas sous son contrôle mais sous celui des forces occultes en lui. La conscience de l’homme nouveau sera différente, elle ne sera plus assujettissante au plan mental. Le phénomène de la pensée passera d’un plan subjectif et expérientiel à un plan créatif et libre. Alors seulement, l’homme verra que l’être humain conscientisé est réellement libre dans tous les aspects de son intégralité.
L’univers invisible du plan mental répond au besoin évolutif de l’homme à partir du moment où celui-ci est suffisamment conscient pour en contrôler la relation. L’être conscient ne peut vivre une vie en marge de lui-même, car son intelligence est trop développée occultement, il sait trop de choses concernant la réalité inférieure de son mental expérientiel et mémoriel. Il y va de la conscience de l’homme nouveau de mettre un terme à l’abus de pouvoir dont il a souffert depuis des millénaires. Mais il y va aussi de lui de pouvoir supporter ce qu’il constatera au cours de son évolution. Jamais ne viendra le jour où tout s’arrangera pour lui, c’est une illusion dont il doit se détacher dès maintenant. C’est lui, au contraire, qui devra tout arranger afin que ce jour arrive, et le plus tôt possible, selon sa volonté de ne plus souffrir de l’expérience.
Si la science du mental de l’homme est expliquée à la fin du cycle que nous connaissons, il va de soi d’en découvrir l’avantage. Cette découverte ne peut être qu’à la mesure de la sensibilité de chacun. Il y a des lois intérieures de la conscience qui ne se discutent pas à partir du moment où elles sont découvertes par l’homme conscient lui-même. Le plus grand ami de l’homme c’est lui-même, lorsque ce dernier a enfin pu transmuté sa conscience mentale inférieure ; au-delà de cette conscience, les voiles de l’ego n’existent plus et le pouvoir de la conscience supramentale devient actif sur terre. C’est sur le plan de la pensée que l’homme de l’involution devra concentrer ses efforts pour passer d’un cycle à un autre ; la pensée détermine non seulement la conscience de l’homme, mais aussi l’équilibre ou le déséquilibre de ses forces intérieures. L’homme nouveau sera parfaitement bien dans sa peau. Il aura compris que l’équilibre de ses forces mentales est relié à ses énergies émotives ; à cause de ce nouvel équilibre de la conscience humaine, la distance entre le comportement de l’homme nouveau et celui de l’homme ancien grandira sur terre. Deux modes de vie seront possibles : celui de la vie évolutive, et celui de l’involution.
L’univers de la pensée représentera pour l’homme conscient non seulement une expérience psychologique, mais bien une expérience extrasensorielle lorsque son centre mental supérieur aura été parfaitement développé. À partir de ce nouveau centre de conscience, il découvrira les mystères de l’espace-temps. Le voyage astral de l’ancienne conscience avait coloré ces mystères à un tel point que l’être humain se retrouvait dans des plans de vie inférieurs à sa propre conscience mentale. Cette dernière a le pouvoir de se lier étroitement à son véhicule éthérique, dont la vitesse de déplacement dans les univers parallèles correspond parfaitement à la vitesse de déplacement de son esprit. L’homme comprendra ce que veut dire intelligence dans le sens occulte du terme, il verra qu’elle ne possède aucune relation psychologique avec la définition connue au cours de l’involution. Cette nouvelle conscience mentale lui fera voir, selon l’évolution de ses corps subtils, que le caractère primitif de la présente définition de l’intelligence est le résultat de l’affabulation qu’a créé le concept du libre-arbitre ; ce dernier a permis que la race évolue non à partir d’une conscience créative, mais selon sa conscience réflective basée sur le principe de l’expérience de l’ego ou le pouvoir mécanique de la mémoire cérébrale.
L’homme nouveau découvrira que le monde mental, un monde en lui-même, devient une partie universelle de la conscience organisée des univers parallèles. Pour ce faire, il deviendra capable de vivre en fonction des lois d’énergie du mental supérieur, et non en fonction des principes psychologiques d’une conscience déjà morte à la réalité des sphères qui sous-tendent l’organisation inférieure de la matière solide ou psychique. La nouvelle évolution incitera l’homme conscient à affronter la réalité, avec des dimensions d’expériences psychiques élémentaires à l’organisation de l’univers entier. Les limites physiques des sens matériels ne peuvent lui ouvrir le vaste et infini territoire du réel. Ce sont les facultés ultérieures de sa conscience qui le propulseront, et il verra alors l’étendue de son ignorance antérieure. Si l’homme n’est pas prêt psychologiquement et psychiquement à comprendre des principes de vie mentale qui s’étendent au-delà de ses conceptions matérialistes, il est évident que le temps de cette intégration n’est pas venu pour lui, et son rythme doit être respecté.
Ce que l’homme nouveau découvrira de la réalité de son moi représentera un choc pour l’ego ou sa conscience intellectualisée. La nature du mental inférieur est déjà sous le contrôle des forces psychiques en lui, dont il ne s’est pas encore libéré. Les hommes qui auront suffisamment de sensibilité intérieure pour aller au-delà des limites psychologiques imposées par ces forces découvriront une nouvelle vie mentale qui dormait en eux, prête à être éveillée par les nouvelles forces de vie intelligentes. Celles-ci viennent vers l’homme, à partir de mondes encore inconnus de lui et auxquels il n’aura accès que lorsqu’il aura rompu son lien avec le monde de la mort.
La coloration de la pensée est responsable de la division qui existe entre la réalité de l’homme et son moi. Cette coloration empêche l’homme d’être présent en esprit dans ces mondes qui, déjà, sont prêts à le recevoir pour qu’il puisse participer créativement à l’évolution. La coloration du mental humain invite l’homme à vivre ce sentiment de division intérieure au lieu de connaître l’élan psychique extraordinaire de la conscience réelle, sans fin et sans frontière. Si l’homme de l’involution subit sa pensée subjective et colorée, c’est qu’il n’était pas prêt à supporter une vie mentale supérieure soutenue pas une pensée évolutive insuffisante. Aujourd’hui par contre, il est prêt à passer à une autre étape, depuis que la nature scientifique de son mental a solidifié sa recherche de la loi de cause et d’effet.
Le mental supérieur de l’homme nouveau pourra facilement comprendre les liens subtils de cause et d’effet à l’égard de la réalité évolutive des différents plans de vie. Il lui sera de plus en plus facile de passer d’un plan vibratoire à un autre, jusqu’à ce qu’il ait complété le mouvement ascensionnel de son énergie mentale ; ceci l’amènera à vivre un autre niveau d’expérience et finalisera son lien avec l’invisible. Il pourra alors participer aux différents secteurs de l’organisation invisible des mondes en évolution. Tant qu’il n’aura pas compris la nécessité de vivre sa conscience mentale à un niveau supérieur, non plus conditionnée par la mémoire subjective, il ne pourra bénéficier de sa conscience créative, et encore moins de son lien éthérique avec les mondes parallèles. Voilà pourquoi la nature interne de la conscience dite supramentale ne se dévoilera à l’homme qu’à mesure qu’il en supportera l’intelligence. Sa conscience supérieure sera un fait de vie inaliénable sur terre. Elle n’affichera pas l’attitude philosophique du mental inférieur à la recherche de quoi que ce soit.
Le monde de la pensée sera de plus en plus reconnu comme un monde similaire à celui de la matière. Sur le plan matériel, l’homme a découvert des relations étroites entre sa conscience inférieure et la matière. Il en sera de même pour l’homme nouveau, avec cette différence : le monde mental supérieur lui permettra de voir une relation étroite entre la cause et l’effet de l’invisible, alors même qu’il est toujours dans la matière. À partir de ce nouveau point de départ, il connaîtra les pouvoirs occultes de sa conscience lumière, non colorés par l’ego, comme ils le furent pendant l’involution, alors que l’astral étendait sa domination sur l’homme jusqu’à une totale possession. Ceci donna naissance à la magie noire et à la magie blanche, deux branches parallèles du pouvoir de l’astral sur terre.
L’évolution de la conscience future de l’homme étendra l’empire de la cause et de l’effet au-delà de la perception purement mécaniste de la conscience involutive. L’homme nouveau pourra engendrer des chaînes d’événements créatifs sur le plan matériel, directement proportionnelles à sa conscience créative, dont le siège se situera sur le plan mental et éthérique de sa nouvelle conscience systémique. Il apparaîtra alors que la conscience de la terre subit un changement profond de direction, relié à des forces ou à l’agissement de forces dont la conscience humaine involutive ne pourra comprendre ni l’origine ni le destin. La nature nouvelle de la conscience évolutive à l’égard de la cause et de l’effet se réfléchira dans la conscience aiguë et psychique des forces créatives de l’éther et l’événementiel matériel. Pour la première fois depuis l’involution, la loi de l’invisibilité sera suspendue dans la conscience de l’homme nouveau. Ce dernier pourra enfin reconnaître la relation entre les différents événements de la vie matérielle et les forces de vie agissant à travers l’actualisation de son mental supérieur et parfaitement éveillé. La conscience supérieure changera tellement le comportement humain que l’homme futur se sentira totalement différent. La doctrine de la vie humaine, telle que nous l’avons développée par le passé, sera tout à fait renversée par une nouvelle compréhension des forces actives en l’homme.
À cause de cette nouvelle conscience, la vie future pourra facilement être ajustée en vibration, afin que le corps matériel ne limite plus la conscience humaine. La vie réelle dépasse dans sa finalité ce que l’homme matériel peut concevoir. Ses sens psychiques éveillés ont le pouvoir et la destinée de le faire participer à un autre palier d’existence, depuis l’invisible jusque dans la matière. À partir de l’invisible de la matière, l’homme pourra devenir un scientifique réel et puissamment créatif. Nous vivons dans un univers habité par d’autres plans vibratoires, où des intelligences de haute évolution attendent de rencontrer l’homme. La science de l’intelligence et l’évolution des possibilités investigatrices de l’homme nouveau lui feront réaliser le processus très complexe de sa descente dans la matière, et le pourquoi de cette descente. L’homme de la prochaine évolution sera parfaitement conscient des forces cosmiques qui ont mis en branle son plan d’évolution et celui de la terre.
Avant que l’homme ne puisse jouir de cette science et comprendre scientifiquement l’histoire de la création des systèmes, il lui faudra comprendre d’abord que la recherche de la vérité sur le plan matériel doit être remplacée par la descente, dans son mental, d’une énergie dont le pouvoir générateur de savoir remplira la fonction créative révélatrice de sa conscience supérieure. La descente de cette énergie ne peut être retardée que par ses liens émotifs avec la mémoire subjective de l’ego, enracinée dans une façon de penser et de voir les choses de la vie selon les lois de la mort.
Le monde de la pensée est un univers en lui-même, et les frontières des mondes invisibles en sont les limites. La pensée n’est pas une forme inerte, intelligente, mais bien la manifestation, à partir d’un plan quelconque, d’une communication télépathique dont le taux vibratoire, chez l’être involutif, est suffisamment bas pour apparaître ou sembler être le produit de sa propre création individuelle. La pensée fait partie des champs de force utilisés dans l’invisible pour permettre à des intelligences de différents niveaux de s’actualiser à travers le cerveau matériel, et ainsi améliorer ou retarder, selon le cas, l’évolution de la conscience humaine.
L’évolution de la conscience jettera de la lumière sur la pensée ; ceci permettra à l’homme de la prochaine époque de comprendre selon son degré d’évolution sa relation étroite avec différents plans universels. Autant la pensée, au cours de l’involution, fut perçue comme le produit du cerveau humain, autant on reconnaîtra au cours de l’évolution que le cerveau n’est simplement qu’un outil très perfectionné et en voie d’évolution, servant à la réception d’ondes et de pensées de plus en plus universelles, de plus en plus cosmiques, qui lient l’esprit de l’homme à des plans d’évolution coïncidant à son propre niveau de conscience. Le mythe psychologique de la pensée individuelle et sans autre source que le cerveau équivaut au mythe de la radio qui fournirait l’onde qui donne naissance à la voix.
Non seulement la pensée est-elle la manifestation d’une communication à partir des différents plans de la réalité invisible, mais elle est aussi une façon, pour la conscience d’évoluer par le biais d’une pensée de plus en plus créative, dans la mesure où l’homme prendra conscience des lois de l’énergie mentale et de l’intelligence. La personnification égoïque de la pensée est à l’origine de l’inconscience humaine, et la prochaine époque fera éclater ce mythe ; l’être, dans son individualité réelle, prendra conscience de son lien universel dans la mesure où il pourra en supporter la réalité. L’univers invisible sous-tend l’univers matériel, et c’est de l’invisible que se nourrit l’homme sur les plans psychologique et psychique. Mais l’invisible est une dimension inexplorée et inconnue. L’homme nouveau explorera cette dimension du réel, de la même façon qu’il a su explorer la dimension matérielle de son plan. La clef d’évolution sera directement reliée à la compréhension encore trop fragmentaire du monde mental, d’où naît la pensée créative avant de se détériorer et de se contaminer à travers les mémoires astralisées. L’homme est un être de lumière, et non simplement un être matériel. L’évolution du mental humain fera naître cette lumière sur le plan matériel de vie, et l’on découvrira alors le pouvoir de la pensée créative sur la matière.
La pensée et l’univers sont un, et son énergie y retourne constamment. Selon son plan d’origine, la pensée sert à la manifestation, dans le temps et l’espace, de différentes formes d’énergie perçues par l’homme, sur le plan mental, lorsqu’il prend conscience de sa réalité. Mais la pensée involutive subjective n’est pas suffisamment épurée pour que l’homme bénéficie d’une intelligence créative, en harmonie avec les sphères de lumière. Il est donc forcé de vivre des pensées colorées par la mémoire de l’humanité, au lieu de vivre des pensées issues de la conscience universelle de son être réel, son double.
Le lien universel entre l’homme et le double lui permettra de dépasser les conditions actuelles de vie planétaire et d’explorer les domaines invisibles de la vie. Cette vie nouvelle rendra possible l’élévation de sa conscience au-delà des limites du réel connu, pour explorer ces zones inconnues dont l’infinité fait partie des grandes époques de la création. La pensée créative est issue du monde mental supérieur, alors que la pensée subjective prend sa source dans la mémoire de l’humanité, enregistrée sur les plans astraux où la conscience n’est que mémoire sans identité. Lorsque l’homme meurt et que son esprit n’a pas atteint un niveau d’évolution suffisant pour se libérer de ces plans, la totalité de sa mémoire expérientielle devient une entité astrale ; ce sont ces entités astrales qui brouillent les ondes de la pensée créative de l’être, et le forcent à subir une conscience nettement inférieure à celle qu’il devrait connaître. Les entités astrales déforment la réalité de l’homme pour le garder dans l’ignorance, car elles se nourrissent de l’ignorance humaine.
L’univers et ses plans constituent une partie infime de la réalité, puisque cette dernière n’a pas encore été totalement élevée à un niveau de conscience suffisant pour que l’esprit puisse l’habiter dans sa totalité. L’évolution future demandera que l’homme vive la fusion de son être avec son double pour créer d’autres systèmes de vie où la pensée, très différente de sa manifestation terrestre contemporaine servira à créer plutôt qu’à construire. Le processus de la création est fondé sur le pouvoir vibratoire de l’énergie de la pensée ; mais sur les plans élevés de la conscience universelle, la pensée ne ressemble plus à ce que l’homme connaît sur terre, car la vitesse de la lumière est trop grande pour que la forme-pensée actuelle puisse être communiquée de façon linéaire, tel qu’elle l’est sur le plan matériel.
L’évolution permettra de réaliser que la pensée subjective n’est autre chose qu’une façon, à la conscience, de prendre mesure d’elle-même, tant et aussi longtemps qu’elle n’aura pas connu la fusion qui la supportera sur tous les plans de la réalité ; ceci la libérera du besoin de penser subjectivement, dans le but éventuel de créer à partir du mouvement instantané de la volonté de l’homme-lumière. L’être inconscient, au stade où il en est rendu, ne peut exercer sa volonté sans le support de la pensée subjective car elle n’est pas encore unie à la lumière de son double ; il doit encore vivre d’une volonté subjective et planétaire pour perfectionner son esprit et le rendre libre, plus tard, de la mémoire de ses vies antérieures auxquelles il est lié par le processus de l’incarnation.
L’univers de la pensée est aussi vaste que la pensée elle-même. Pour cette raison, la pensée créative de l’homme nouveau sera sans fin, capable de comprendre l’infinité de la même façon qu’elle peut, aujourd’hui, saisir la finitude des choses. Quand on affirme que tout est relatif, ou veut dire que la limite psychologique de l’ego est proportionnelle à la limite de sa pensée subjective. La fusion permettra que la pensée devienne de plus en plus créative, de plus en plus vaste en potentiel créatif et en moyen d’étude profonde. C’est en effet par l’étude créative de l’univers invisible que l’homme découvrira les lois de l’énergie et qu’il pourra enfin utiliser ces nouvelles notions en fonction des besoins nouveaux de la nouvelle terre.
L’univers n’a aucun modèle référentiel d’expérience, car il est né d’une pensée cosmique sans début et sans fin. La pensée elle-même est sans début et sans fin, puisqu’elle ne représente qu’une forme d’énergie servant à donner à celui qui la canalise une science qui est le miroir de l’évolution universelle. C’est dans ce sens que la pensée de l’homme nouveau ne sera plus utilisée comme elle fut, par le passé, pour le développement de la connaissance personnalisée, mais pour le développement de la conscience personnelle. La différence est fondamentale, puisque la conscience précède toujours la connaissance lorsqu’elle est réelle, évolutive, en fusion. Tant que ce stade d’évolution n’aura pas été atteint, la conscience aura besoin de la connaissance pour sentir son appartenance à un certain ordre de vie. Dès l’instant où l’homme connaîtra la fusion, sa conscience se libérera du besoin psychologique de l’ego pour s’attaquer aux problèmes de l’évolution, au-delà de ses limites psychologiques. L’ego sera alors un canal parfait pour le mouvement de l’énergie de la pensée, et cette dernière deviendra de plus en plus créative. Un jour elle commandera à la matière, lorsque l’être aura suffisamment épuré le mental inférieur de sa conscience planétaire. Il puisera alors à volonté dans l’énergie créative de l’universel, pour en faire surgir les données nécessaires à l’évolution de son être sur un plan quelconque de la réalité universelle.
L’involution a limité la pensée humaine, car les forces créatives du mental ne s’étaient pas encore manifestées à travers le mental de l’homme. Cette limitation a causé l’ignorance de l’homme, et a donné naissance au pouvoir sur la conscience humaine millénaire. Ce pouvoir lié aux lois de l’involution, qui ne permettaient pas à l’homme de comprendre la plénitude de sa conscience. Avec la progression des idées dans le monde, le pouvoir s’est modifié et à la fin du XXème siècle il semble montrer des aspects plus humanistes ; mais cette condition n’existe pas dans toutes les collectivités humaines. Et même là où le pouvoir affiche une allure plus humaine, il est toujours prêt à lutter contre une forme de liberté individuelle dont il ne pourrait s’accommoder. Voilà pourquoi l’évolution de la conscience future se fera sur le plan individuel et intérieur de la conscience. C’est la pensée intérieure, créative et conscientisée, qui transgressera les limites imposées par le pouvoir séculaire ou spirituel. Le pouvoir ne sera contesté que dans la conscience, et le niveau de l’intelligence reconnaissable ne le sera que par cette nouvelle conscience individualisée évolutive.
Tout être conscient de la pensée universelle connaît les lois de la vie ; il ne peut s’offrir en sacrifice à une conscience collective non responsable de l’ignorance des masses, puisqu’elle-même est le produit de cette ignorance. L’homme nouveau ne luttera pas contre les hommes, mais contre les forces dans l’homme qui l’ont rendu prisonnier du mensonge cosmique.
La réalisation de l’universalité de la pensée fera des hommes nouveaux une race inconnue et inconnaissable. Les voiles de l’espace et du temps seront déchirés, et ces êtres de lumière appartiendront à une autre dimension de la terre, qui travaillera directement à l’évolution. L’univers de la pensée et le monde du plan mental se réuniront pour donner à la terre une attention toute particulière qu’il est impossible de décrire. Ces temps nouveaux ne feront plus partie de l’histoire ancienne de l’humanité.
10. La mort et la vie mentale inférieure de l’homme
L’homme nouveau découvrira que la mort représente beaucoup plus que la fin de la vie matérielle. Il comprendra qu’elle est un lieu, un espace-temps, où se poursuit la vie immatérielle des entités communément appelées "âmes" ; celles-ci n’ont pas finalisé leur cycle d’évolution et devront, dans un autre temps, retourner sur une planète matérielle pour parfaire leur union ultime avec l’énergie créative de l’esprit.
L’homme admettra que le monde de la mort est un plan qui se nourrit de son ignorance dans le but de perpétuer le cycle de la mort sur terre. Cette découverte créera un grand retentissement dans les sphères où cet aspect de la réalité fut caché à l’homme, lorsque le contact avec l’esprit a été interrompu au début de l’involution. L’esprit dut alors reconnaître que les forces de l’âme ou de la mémoire étaient plus fortes sur terre que les forces de la lumière dans la conscience originaire des premiers hommes de la planète.
La compréhension mentale supérieure du phénomène de la mort et de ses conséquences pour l’évolution mettra un terme, chez l’homme conscient, à la domination occulte et voilée de la conscience. Ce renversement dans l’énergie de la conscience humaine ouvrira le chemin pour l’évolution de la race humaine entière au cours des siècles qui suivront la fin du présent cycle. L’homme prendra conscience du pouvoir des forces occultes sur son mental, et le mystère de la pensée subjective sera éclairci à jamais. Les hommes pourront dès lors commencer à percer les mystères de la vie, qui leur furent cachés pendant l’involution jusqu’à la descente de la pensée supramentale sur terre. Cette nouvelle époque créera une division dans les sphères ; le pouvoir occulte sur l’homme sera neutralisé, et l’homme poursuivra son évolution librement et sous la direction de sa lumière intérieure, son intelligence pure.
L’homme nouveau ne sera pas étranger à la compréhension de la mort, à cause du pouvoir de sa conscience créative qui lui servira d’outil dans l’investigation mentale supérieure de cette sphère de vie immatérielle. La communication télépathique avec cette sphère lui fera voir les effets du monde de la mort sur sa conscience, et le mystère qui a toujours entouré ce phénomène sera levé. Dans les communications supramentales et parfaitement conscientes que l’homme nouveau établira avec le monde de la mort, celui-ci livrera ses secrets et l’homme ne sera plus jamais prisonnier de ses affabulations. La mort deviendra un livre ouvert pour l’homme nouveau, car son mental supérieur n’aura plus de limite psychologique émotive. Une grande et profonde connaissance occulte se répandra sur la terre pour élever la connaissance de l’homme et son esprit. À travers la compréhension des lois de la mort, il découvrira le principe de leur application sur terre et pourra s’élever de plus en plus en conscience, jusqu’à ce que la mort ne le touche plus. Ce sera alors le passage à l’éther, passage où il comprendra et réalisera finalement que la vie est plus grande et plus longue qu’il ne l’avait cru.
Très importante pour l’homme de la prochaine évolution, la compréhension psychologique du monde de la mort lui permettra de réaliser jusqu’à quel point l’involution fut responsable de deux créations imparfaites : celle d’une civilisation inversée, et celle d’une conscience programmée sur des modes de vies antérieures dont les archives, dans le monde de la mort, font partie des études reliées à l’évolution du pouvoir des sphères.
L’homme contemporain vit encore trop selon sa mémoire réflective et sa pensée subjective pour réaliser que, à la fin du cycle, la vie terrestre sera renversée. Ce renversement ne se fera pas à l’échelle de la planète entière dans un même temps, mais quand même avec une telle puissance que toute cette dernière en sera affectée.
Le concept de l’évolution de la race humaine et des différentes formes de consciences sur terre est très primitif, malgré l’avancement de la science matérielle. L’homme pense par rapport aux besoins de sa conscience inférieure et non par rapport aux besoins cosmiques de son double éthérique ; ce qui transcende sa réalité psychologique le laisse conséquemment un peu perplexe devant l’immensité du plan de vie de la terre et des hommes qui l’habitent.
L’homme dut évoluer mentalement au cours des âges pour en arriver à pouvoir comprendre sa relation interne avec les différentes infinités qui créent la séparation matério-psychique des mondes parallèles.
La compréhension du monde de la mort et de ses conséquences sur la conscience humaine ébauche la première étude de l’homme nouveau sur les infinités ; cette étude, par le biais du mental supérieur, pourra le dégager de l’astral et du pouvoir de ce dernier sur son corps éthérique. Au terme de cette étude, la transformation de l’homme sera suffisamment avancée pour qu’il puisse quitter son corps matériel et entrer dans cette dimension de vie qui fait partie des mondes de lumière. L’étude que fera la conscience supramentale de l’homme l’aidera à corriger la vibration de sa conscience éthérique ; ainsi, il sentira graduellement naître en lui une nouvelle intelligence libre de toute forme subjective. Il créera alors des liens de plus en plus puissants avec les forces de vie éthériques. Lorsqu’il sera prêt à entrer en contact avec elles, ces forces apparaîtront à l’homme et lui feront voir ce lieu, sur terre, où l’attend une technologie immatérielle servant à la descente dans la matière de nouvelles formes. Celles-ci aideront l’homme à s’unir créativement à d’autres intelligences humaines dans le cosmos, qui attendent son retour à la confédération universelle des mondes supramatériels.
Tant que l’homme n’aura pas dépassé son ignorance du monde de la mort, il lui sera psychologiquement impossible de comprendre les infinités de la vie. L’univers est très vaste et la variété de ses mondes ne pourra être englobée par l’homme que lorsque celui-ci se sera finalement libéré du pouvoir de la mort sur sa pensée subjective. Le monde de la mort représente une barrière inestimable autour du mental inférieur, qui ne vibre qu’en fonction de la mémoire subjective.
La mort doit davantage être considérée partie intégrante de la psychologie inconsciente de l’homme de l’involution. Elle est plus qu’un simple phénomène matériel relié à la finalité du corps physique. C’est au cours de l’évolution du mental supérieur de la nouvelle race-racine que la mort sera parfaitement comprise ; cette nouvelle compréhension des aspects occultes de la conscience humaine permettra la manifestation d’autres attributs de cette conscience, et l’homme se libérera des conditions existentielles de sa vie planétaire et inconsciente.
Non seulement la mort doit-elle être comprise dans le cadre de la psychologie supramentale de la prochaine évolution, mais elle doit également être intégrée sur le pan psychique de l’homme nouveau, afin que les forces de vie en lui soient libérées et puissent lui profiter au cours de la prochaine époque. L’homme a toujours cru que la mort était un phénomène de dissociation finale avec la conscience humaine. Grave illusion, car non seulement les liens après la mort peuvent-ils être entretenus inconsciemment entre le mortel et les sphères, mais ils peuvent aussi constituer, à l’insu de l’homme, une servitude de sa psychologie subjective. C’est ici qu’entre en jeu le concept du subconscient. Ce dernier représente l’activité du monde de la mort à travers la mémoire humaine, alors que cette mémoire, dans son ensemble, n’est aucunement créative ; elle cause l’assujettissement de l’homme et sert les forces qui ont besoin de son expérience pour la création de modèles futurs d’évolution sur leurs propres plans.
Le subconscient de l’homme doit être transmuté. La mort doit être conquise, afin que son mental devienne créatif et libre de toute interférence. La psychologie moderne n’a pas encore identifié la mort au subconscient. Pour celle-là, la mort est la finalité d’une expérience, tandis que le subconscient est une dimension encore inconnue de la psyché humaine. Éventuellement, une plus grande clarté sera possible sur la jonction absolue de ces deux aspects de la vie ; la psychologie fera alors un foudroyant progrès dans l’évaluation des mécanismes intérieurs inconsistants de l’homme, et de la réalité objective de l’ego. Pour progresser, l’homme ne devra s’arrêter devant rien et faire éclater le mur qui sépare ses consciences subjective et objective. Par l’abolition de cette barrière, il pourra facilement converser avec la mort et en extraire les notions nécessaires à la compréhension de ses rôles psychologique et psychique pendant les millénaires de l’involution.
La science de l’homme ne peut se limiter à la matière. Elle doit émerger dans le domaine du psychisme, dimension beaucoup plus importante puisqu’elle comporte et détermine les aspects présents et futurs de l’évolution humaine. La science matérielle ne représente pas le plus grand danger ; ce dernier réside plutôt dans la fausse conception que l’homme a de la vie, inspirée par un mental manipulé à son insu par des forces qui traitent avec la vie de la terre selon les lois de leur propre monde, la mort.
La psychologie humaine a un grand besoin de relever le défi de son impuissance à comprendre les couches ténébreuses de l’inconscient collectif ou individuel. Une nouvelle évolution de la psychologie ne pourra s’engendrer qu’en fonction de l’évolution intérieure de ceux qui travaillent dans le domaine extrêmement important de la science de l’homme. Tant que les psychologues ne perdront pas leur propre crainte d’aller plus loin dans le domaine de l’inconnu, et qu’ils se protégeront derrière les protocoles d’une science institutionnalisée et déjà fossilisée, cette nouvelle science du psychisme humain ne bénéficiera qu’à ceux qui seront libres des connaissances limitatives de la civilisation moderne.
Le défi de la psychologie sera à la mesure du pouvoir créatif des hommes de science. Une scission se créera inévitablement entre ceux qui voudront se complaire dans une psychologie incomplète et sans puissance créative, et ceux qui renverseront la façon de concevoir la réalité psychologique humaine, afin que naissent une liberté totale dans le mental et une compréhension aisée des mystères de la vie psychique.
La réalité de la mort sera perçue au-delà de son aspect matériel, et comprise par rapport aux liens qui existent entre les entités et les sphères. Cette barrière sera rompue, car la conscience humaine conquerra d’autres dimensions du réel, où l’homme profitera de son psychisme et des forces enfouies en lui, à la mesure de son universalité.
La conscience inférieure de l’homme involutif sera liée au monde de la mort tant qu’il n’aura pas pris conscience de la réalité mentale qui dépasse l’intellect et les mécanismes subliminaux de la mémoire. La mort est une dimension de vie de l’esprit emprisonné dans la mémoire de l’expérience matérielle. Elle l’englobe et l’empêche de prendre conscience de la réalité au-delà des plans astraux, qui fait partie de l’organisation interne de la mémoire et de l’expérience qui y sont rattachées. L’involution a fait de la mort une expérience séparée de la vie, sur le plan matériel, mais la science mentale de l’évolution établira nettement le lien entre la mort et la vie mentale inconsciente de l’homme involutif.
Le subconscient fait partie des archives du monde de la mort, canalisées à travers la conscience humaine pour équilibrer les forces psychiques qui n’ont pas été intégrées. La mort travaille jour et nuit sur l’homme, elle le pénètre à travers une myriade infinie de formes-pensées colorées par l’émotivité. Sur le plan mental supérieur, la mort est sans effet sur l’homme, parce qu’impuissante à influencer sa conscience. La mort est un monde vivant, un monde dont la profonde influence sur terre demeure l’énigme de l’humanité. La conscience évoluée découvrira que le mental humain n’est pas intégral, mais constamment coloré par le plan astral, et que de cette situation découle une condition humaine qui ne fut jamais comprise, car la philosophie et le mysticisme ne représentent que des formes inférieures d’intelligence, bien que leur niveau psychologique semble être l’ultime perception, l’ultime défi de l’homme contre l’ignorance. Ce n’est pas la noblesse de la philosophie ou du mysticisme qui sera mise en cause au cours de l’évolution, mais leur absence de réalité intégrale. Tout est science dans l’univers. Rien n’est spéculatif.
La spéculation du mental inférieur constitue un effort remarquable pour sortir d’un niveau d’ignorance, et entrer dans un autre. La supraconscience mettra en pièces la spéculation intellectuelle ou mystique, et fera naître une science de la vie et des sphères.
Le monde de la mort n’a jamais été compris de l’homme, psychologiquement et psychiquement, car la mort est demeurée une expérience séparée de sa conscience. Il ne pouvait pas la comprendre puisque la clef d’accès au mental supérieur n’a jamais été connue durant l’involution ; l’homme fut donc victime, à une échelle ou à une autre, de l’effet que produit cette dimension de l’astral sur le mental inférieur. La compréhension des influences de la mort sur la pensée humaine est fondamentale pour toute évolution vers une conscience cosmique et universelle. Sans cette compréhension, les voiles et les illusions de la vie sont trop denses pour l’être, et aucune forme de philosophie ou de spiritualité, même mystique, ne peut le libérer, car ces expériences sont, elles aussi, colorées par le monde astral, la mort, la mémoire de l’âme et des âmes en évolution dans l’invisible.
Le mental inférieur est imparfait ; il manque de lumière. L’évolution élèvera le taux vibratoire de ce centre d’énergie, et la conscience se perfectionnera. L’astral de la mort n’aura plus d’influence sur l’être, à partir du moment où ce dernier aura reconnu le lien entre son mental et l’intelligence créative née de sa fusion avec la lumière, l’esprit, le double. Non seulement la mort doit-elle être comprise par rapport aux influences qu’elle exerce sur le mental, mais aussi par rapport au haut degré de pénétration de son énergie dans le mental de l’homme. La conscience nouvelle établira que la mort fait partie du mental inférieur, par le lien qu’elle maintient auprès de ses pensées astralisées. Tant que le processus de la pensée ne sera pas parfaitement épuré, il sera impossible de comprendre le sens de la vie et de bénéficier des forces créatives émanant d’un mental libéré du passé involutif.
Pour comprendre la mort, il faudra en reconnaître l’influence sur le mental inférieur. Tant et aussi longtemps que l’homme ne possédera pas un mental clair et éveillé face à la vie, tant qu’il ne la comprendra pas parfaitement dans son mouvement à travers sa conscience, il subira des liens avec le monde de la mort par l’infusion dans son mental de pensées partiellement conditionnées. La conscience astrale produit chez l’homme un effet imaginaire, alors que la conscience mentale supérieure en est libre. L’homme conscient dans le mental ne sent pas d’effet sur son mental, il ne perçoit que le mouvement créatif d’une énergie avec laquelle il peut facilement s’identifier sans aucune condition, aucune contrainte, aucune pression émanant de couches de conscience intérieures et astrales. Il est parfaitement libre dans le mouvement de l’énergie, et cette liberté coïncide parfaitement avec l’équilibre psychologique et psychique de son être.
Par contre, les pensées colorées par l’astral servent à faire vivre à l’homme une expérience quelconque, valable et nécessaire pour lui tant qu’il n’aura pas complété l’épuration de son mental. Pour l’être involutif, la mort est un phénomène, alors que pour l’être conscient, elle représentera un aspect de contrôle psychique sur son mental. Tant que l’homme sentira ce contrôle psychique, il ne sera pas libre et sera forcé de supporter une condition de vie qui semblera naître d’une conscience libre, alors qu’en fait elle viendra d’une conscience conditionnée. L’esprit veut se libérer de la mort, et cette libération se fait à travers l’expérience. Mais l’homme n’est pas simplement esprit, il est aussi personne, et sa matière ne doit pas souffrir du besoin de l’esprit que dans la mesure où il en est conscient. À partir du moment où il deviendra conscient de son esprit, il prendra en charge sa propre destinée, afin de mettre fin à son expérience planétaire.
L’inconscience est une forme d’intelligence conditionnée par l’involution ; elle devra, un jour, vibrer à la lumière d’un esprit libre de l’involution et de la mort. Ceci sera possible lorsque l’être aura compris que la lumière de l’esprit est proportionnelle à sa capacité de l’intégrer, de la faire descendre sur le plan de vie matériel, pour qu’elle lui serve d’intelligence créative. C’est en ce sens que la mort crée chez l’homme de la souffrance, car elle cherche de toutes les façons à empêcher la libération de son esprit, retardant ainsi l’équilibre entre ses forces de vie et son énergie psychique. Les forces de vie sont l’énergie de l’esprit non intégrée par l’homme, sur le plan matériel. L’énergie psychique, par contre, est une force mentale qui doit, avec le temps, être élevée en vibration pour que les forces puissantes de l’esprit puissent servir l’homme au lieu de le faire souffrir. À travers la compréhension des lois de la mort, l’homme évoluera vers la conscience créative et intégrée de sa personne réelle. Les forces de vie de l’esprit n’ont jamais été utilisées parfaitement par l’homme ; elles furent utiles à l’esprit, pour l’évolution de l’être et de ses principes. Mais l’homme est une masse d’énergie qui ne peut être indéfiniment conditionnée par l’esprit, car ce dernier doit être intégré pour que l’homme, lui-même, devienne libre. Cette liberté de l’homme ne sera jamais en rapport avec la liberté de l’esprit ; elle sera en rapport avec sa propre liberté, et les lois menant à cette liberté seront pour l’être une forme ou une autre d’initiation. C’est un peu comme si l’homme était fait de deux esprits en un : le premier appartenant au monde de la mort, et l’autre appartenant au monde de la lumière. Comme l’homme n’a jamais compris cette condition, cette dernière le rend si vulnérable qu’il a de la difficulté à identifier de quel esprit il vit. Si l’homme connaît la souffrance dans sa vie, il vit d’un esprit rattaché au monde de la mort, et est influencé par elle. S’il ne connaît pas la souffrance, il vit d’un esprit dans la lumière, et ce dernier fait partie de sa personne réelle, tandis que l’esprit dans la mort fait partie de sa mémoire et de sa personnalité.
La compréhension des lois de la mort sera tellement importante pour l’évolution qu’elle seule permettra à l’être de se libérer des forces de la vie planétaire sur sa conscience. Elle l’amènera à vivre selon le mouvement de l’esprit, dynamique totalement inconnue de l’homme involutif. Il y a tellement de mort dans son mental qu’il a de la difficulté à voir et à comprendre la vie telle qu’elle doit l’être, selon l’équilibre parfait de ses propres principes. Ceux-ci sont constamment déséquilibrés, ce qui entraîne une perte plus grande de ses forces créatives, de sorte qu’il ne peut plus contrôler sa vie. L’esprit est une énergie, une lumière qui doit être intégrée à l’être. Ceci est fondamental pour la compréhension de la réalité évolutive de l’homme sur terre et dans le cosmos en général. Pour que la mort soit dépassée dans la matière, elle devra l’être dans le mental humain.
La mort n’est pas un état d’esprit, elle est un plan de l’esprit où la mémoire est utilisée pour le garder prisonnier de lui-même. Tant que l’homme n’aura pas compris ceci, son mental demeurera fermé à la lumière dont l’esprit à besoin pour le faire vibrer dans une harmonie parfaite, en fonction de l’intégralité de son principe. L’homme nouveau découvrira que l’esprit est présent sur tous les plans de sa réalité ; ceci créera le pouvoir sur la matière et la vie des royaumes inférieurs. Le concept de l’esprit sera démystifié au cours de l’évolution, et l’homme prendra sa place dans l’évolution systémique. La mort, durant l’involution, a pris tellement de place dans le mental humain que l’être a été gardé à l’extérieur de sa propre réalité. Au cours de l’évolution, le mortel prendra conscience de sa relation avec l’esprit, dans un ordre qui ne renversera plus le rôle évolutif de l’homme, finalement libéré des forces internes qui le manipulèrent pour le garder dans l’ignorance de sa personne réelle. Il deviendra un être de lumière, et non simplement un véhicule pour l’esprit en évolution à travers les sphères de la mort.
La compréhension de l’influence de la mort sur le mental sera pénible, car la mémoire humaine constitue la fondation mentale de l’ego. L’énergie émotive et mentale nécessaire au maintien de la mémoire est polarisée à un point tel que l’être vivra une transformation profonde de son moi avant de pouvoir reconnaître les lois de la mort à travers le mental involutif. Ceux qui pourront supporter le nouveau savoir passeront d’un plan d’énergie à un autre, et comprendront la vie dans son entièreté. Leurs circuits universels seront ouverts, et l’ignorance s’éteindra en eux. L’être réel s’appuiera sur sa lumière pour pénétrer dans le monde occulte de la vie et de la mort. Ayant dépassé les limites psychologiques de l’ego, il connaîtra une supraconscience sans limites.
Le mental inférieur de l’homme, l’intellect, se nourrit de pensées conditionnées par le lien entre l’expérience et la mémoire. Ce mécanisme fait partie des lois de la survie de la mort à travers la conscience humaine. Lorsque l’être meurt et retourne sur les plans de l’astral, la mémoire devient le mécanisme de progression sur ces plans. Sans l’expérience humaine, il n’y a aucun avancement dans la mort. Pour cette raison, d’ailleurs, le nouveau cycle de l’évolution de la conscience en fusion créera dans la mort beaucoup d’émois, les âmes reconnaîtront qu’un grand changement est en voie de se créer sur les plans qui leur sont supérieurs et sur terre. Ce changement les inquiète, car leur survie dans la mort dépend du contrôle qu’ils ont sur la vie de l’homme inconscient.
11. Les entités et l’intelligence humaine
L’intelligence humaine involutive est colorée par l’actualisation, à travers les centres de la conscience de l’homme, d’une forme-pensée dont l’énergie créative est interceptée par les forces occultes, ces dernières opèrent sur les plans subtils de sa conscience, sur lesquels l’homme n’a ni pouvoir, ni réalisation. L’être humain ne bénéficie pas intégralement de son intelligence créative. Une trop grande part de cette énergie est avilie par la domination de forces psychiques internes avec lesquelles il entretient une relation inconsciente depuis sa descente dans la matière, sans jamais avoir pu en réaliser l’existence ni le pouvoir qu’elles exercent sur sa conscience. Cette condition d’inconscience, chez l’homme, intervient directement dans l’organisation psychique de son moi et ainsi, celui-ci, à son insu, subit constamment une perte d’énergie mentale. Cette diminution d’énergie créative force l’homme à vivre des expériences sur lesquelles il n’a aucun pouvoir ; ce processus ne pourra prendre fin tant qu’il n’aura pas compris les lois de la conscience réelle de l’homme, nouveau modèle d’évolution sur terre.
Cet homme nouveau se distinguera de l’homme ancien par sa capacité à supporter que sa nature égoïque rejoigne un jour sa réalité fondamentale, et que cette réalité soit beaucoup plus vaste qu’il pouvait le penser à première vue, car il était tenu à l’étroit dans la conception primaire de la nature de son ego. Le monde de l’intelligence est un monde occulte, un monde qui reste à être exploré à fond par l’homme. Ce monde intervient subtilement dans le phénomène humain, et l’homme évolué devra en comprendre la réalité ; sinon il risque de vivre en relation étroite et inconsciente avec les forces qui l’engoberaient subtilement dans un monde mental illusoire.
Il n’est pas surprenant que la psychologie moderne soit autant fascinée par le concept du subconscient, puisqu’il renforce le fait que l’homme n’a pas le contrôle de sa vie. Par ailleurs, saisir ce fait occultement est une toute autre chose, surtout lorsqu’il est possible de le vivre en fonction d’une réalisation fondée sur la jonction entre la conscience occulte et la conscience psychologique. Ceci sera dévoilé par la conscience supramentale de la prochaine époque. Il deviendra évident à ceux qui dépasseront les frontières de l’imaginaire, que l’intelligence actuelle de l’homme n’est qu’un aperçu médiocre de ce qu’elle peut être et sera, au cours de la prochaine évolution. Si le mental inconscient représente une déformation de l’intelligence créative, le tout est dû à l’impuissance du mental humain involutif face à la réalité psychologique du moi. L’homme inconscient a peur de sa réalité, il a peur d’être confronté à la réalité des plans et de leurs manœuvres, à travers son psychisme endormi. Il préfère demeurer ignorant plutôt que d’être confronté à ce qui le limite et l’empoisonne depuis des millénaires.
Évidemment, il n’est ni plaisant ni facile d’accepter la réalité occulte de la conscience humaine. Mais tout ceci fait partie de l’évolution de l’homme, qui n’en est qu’à ses débuts. Ce que l’homme nouveau découvrira au cours de l’évolution dépasse tellement le cadre psychologique de sa conscience personnelle d’aujourd’hui, qu’il doit être préparé graduellement, afin d’être en évidence avec sa réalité grandissante et de plus en plus extraordinaire. Que le mental de l’homme soit une sphère d’influence active à partir de l’invisible, par le biais de ses pensées subjectives, voilà une dimension de sa réalité qui devient évidente aux yeux d’une conscience supérieure. Ceux qui œuvrent dans le domaine des sciences occultes devront un jour réaliser que de subtils voiles spiritualisent leur intelligence, pour faire d’eux des porteurs de forces occultes qui les englobent tous, en leur promettant le ciel et plus. L’homme inconscient subit dans son ignorance matérialiste les forces infiltrées en lui, alors que l’être spirituel supporte ces mêmes forces en les nourrissant de sa grande naïveté. Dans les deux cas, elles emprisonnent ces êtres dans une forme ou une autre d’illusion, qu’ils devront un jour dépasser afin de se rendre totalement libres en intelligence et en volonté créative.
L’homme nouveau doit surplomber l’occulte du mental. Ceci veut dire qu’il doit, au cours de son évolution, pouvoir transposer son énergie mentale dans une forme-pensée complètement contrôlé par son moi volontaire et intelligent. Le mental de l’être conscient doit être épuré de toutes pensées subjectives qui l’emprisonnent d’une façon ou d’une autre, et qui le rendent impuissant à vivre sa vie en fonction de ce qu’il veut vivre. Une telle épuration permet de reconnaître que le mental inférieur est subtilement conditionné par des intelligences évoluant dans des mondes parallèles et ayant accès à la conscience de l’homme, grâce à la réceptivité de ce dernier, plus ou moins ajustée à sa réalité intérieure et universelle. La conscience nouvelle et créative doit être universelle ; elle doit être composée par l’homme, sans aucune interférence à partir des plans subtils de sa conscience occulte. L’occulte de la conscience ne doit représenter que l’accès à ces domaines de la connaissance, avec lesquels ne s’entretient aucun lien émotif qui pourrait faire de l’homme un être impuissant. Les êtres spirituels qui s’adonnent éperdument à des rites d’expériences ésotériques ou occultes font d’eux des impuissants. Ils sont rattachés au cordon ombilical de certaines sectes souvent parrainées par des sommités spirituelles qui, à leur tour, sont parrainées par d’autres sommités spirituelles, et ainsi jusqu’aux sphères spirituelles les plus élevées dans le monde de la mort.
Si le mental de l’homme est habité par des intelligences dont il ne comprend pas parfaitement la nature, il doit indubitablement s’éveiller un jour, afin de goûter enfin à sa propre intelligence et devenir libre de toute forme d’influence. Ce phénomène inévitable est lié à l’évolution de l’homme et de la conscience planétaire. Les rêves nous indiquent de façon claire que le monde de la pensée est beaucoup plus vaste que nous le croyons à prime abord. Mais même le rêve demeure, pour la plupart des hommes, un plan d’expériences sur lequel il n’a aucun contrôle, exception faite de ceux qui ont maîtrisé l’art de vivre consciemment sur les plans subtils de leur conscience astrale. Et là encore, même eux finissent par découvrir que les plans de l’astral ne sont qu’illusion, à moins d’avoir été envoutés au-delà d’une volonté de s’en libérer.
Pour que l’homme découvre la nature de son mental inconscient, il lui faudra regarder le monde de sa pensée de façon objective, sans émotivité. Alors, il constatera que ses pensées sont loin d’être réelles et que leurs formes sont colorées à un tel point qu’elles lui donnent l’impression d’être issues de lui-même, alors qu’en fait elle sont créées de toutes pièces à partir d’un plan supérieur de l’ego, qui constitue l’envers de la conscience réelle. L’homme nouveau apprendra à reconnaître la nature de sa pensée, ce qui lui donnera accès à une pensée de plus en plus créative, de plus en plus libérée de la coloration spirituelle et émotive qui a caractérisée la conscience humaine spirituelle de l’involution. Cette conscience nouvelle ne sera jamais plus spirituelle pour l’homme conscient de la terre. Elle reflétera une grandissante et puissante capacité de savoir, au-delà de la connaissance acquise, et ce savoir servira l’homme de façon parfaite.
Étant donné la condition occulte de toute évolution future sur terre, il est évident que la nature de la nouvelle conscience ne pourra satisfaire que les besoins réels de l’homme. Ainsi, les habitudes de vie qui avaient précédé la transmutation du mental humain disparaîtront de l’expérience. Au début, cette situation créera une sorte de vide dans la vie de l’homme conscientisé, et ce vide servira à perfectionner encore plus son mental, jusqu’à ce qu’il ait un contrôle parfait de sa vie intérieure et matérielle. Tant que l’homme n’aura pas réalisé la multidimensionnalité de sa conscience mentale, il lui sera impossible de comprendre à quel point il est victime de forces en lui, qui le déchirent et le divisent. Tant qu’il n’aura pas tout pris en considération, tant qu’il n’aura pas regardé ce qui le fait souffrir subjectivement en lui-même, il ne pourra voir la nature de l’intelligence créative et la nature du mental supérieur.
Le monde mental de l’homme n’exprime qu’une partie infime de son savoir. L’homme inconscient ne réalise même pas combien profond est son savoir, au-delà des limites psychologiques de son intelligence. Le mental humain est vaste, il représente le siège de l’esprit ou de l’énergie créative de l’homme ; mais son intelligence immature lui donne l’impression égoïque de la connaissance, et cette même impression paralyse son pouvoir sur la connaissance et le savoir. Tant que le monde mental de l’homme n’aura pas été libéré des différentes entités, qui l’épuisent et s’en nourrissent à la fois, l’être humain ne pourra goûter de lui-même et bénéficier de sa conscience, de sa vie, de sa réalité invisible mais concrète, au-delà de la matière.
Le plan mental de l’homme est le monde des esprits immatériels. Il ne peut le réaliser concrètement que par l’étude de la relation entre ses pensées subjectives et ses pensées objectives. En déjouant la mécanicité de cette relation et en allant au-delà de l’habitude subjective de son mode de pensée personnalisé, l’homme découvrira la clef nécessaire à la compréhension de sa conscience personnelle. À l’aide de cette nouvelle perspective, il comprendra que le monde mental est un monde habité par des intelligences en évolution, tout comme lui, avec cette différence que lui évolue sur le plan matériel et que ces intelligences sont sur des plans différents de la matière. Seul l’homme conscient réalisera que le savoir ne peut être réalisé que sur le plan de la matière, à partir du moment où l’homme a enfin commencé à vivre son union avec la source de son énergie, sa réalité ultime, son esprit, son double sa lumière. Les entités habitant le monde mental de l’homme n’ont aucun pouvoir sur lui, tant que leurs liens avec lui ne sont pas maintenus à travers l’ignorance de sa conscience astralisée. Cette conscience est le résultat de son lien mémoriel avec le monde de la mort, d’où il est descendu pour s’incarner dans la matière.
L’homme nouveau comprendra que le monde de la mort et le monde de la pensée inconsciente sont une seule et même chose. Cette réalisation fera de lui un être nouveau en conscience, car la perception qu’il aura alors de lui-même le forcera à ajuster son mental, afin de se libérer des forces occultes en lui. La conscience de l’homme en sera changée. Son émotivité égoïque sera remplacée par une prise de conscience mentale différente de ce qu’il avait connu durant cette période difficile que fut l’involution. Cette dernière précédait le nouvel alignement de ses corps subtils, en fonction du mouvement de l’énergie mentale nouvelle, dont la puissance vibratoire servira à l’harmonisation des centres d’énergie. Ayant réalisé que le monde mental inconscient et le monde de la mort sont unifiés à travers la pensée subjective, l’homme nouveau ne tardera pas à reconsidérer toute forme-pensée plus ou moins apte à lui faire vivre une condition inférieure de conscience. Le monde mental est en réalité un espace psychique dont l’extraordinaire fonction est de donner à l’homme l’impression d’être intelligent, afin que sa fausse expérience, qui est aussi une expérience faussée, puisse servir à des modèles de vie futurs sur les autres plans. Tant que l’homme n’a pas extériorisé son moi à l’aide d’une conscience nouvelle, il est obligé de subir la vie, afin que les autres plans perfectionnent leur pouvoir de domination. Ce pouvoir sert en retour à l’évolution éventuelle de la conscience humaine, au fur et à mesure que l’homme apprend à corriger ce qui n’est pas réel en lui, c’est-à-dire ce qui ne vient pas de lui mais des plans dont il est originairement l’expression planétaire, à travers le jeu mécanique de sa mémoire subjective.
Le monde mental étant un plan de vie pour les intelligences en dehors du plan matériel, ce plan devient alors, pour l’homme inconscient, non pas le siège réel de son intelligence, mais plutôt le quartier général des opérations activées à distance par des forces qui font partie des mondes inférieurs à la lumière de l’homme, même si ces mondes apparaissent à sa conscience spirituelle évoluée comme des mondes à haute perfection hiérarchique. L’illusion est totale et maintenue dans la conscience de l’homme, jusqu’à ce que l’homme nouveau soit assez fort en esprit pour renverser, sur les plans, le pouvoir hiérarchique qui contrôle et a toujours contrôlé l’involution. Un des grands problèmes auquel fera face l’homme nouveau sera celui de la culpabilité spirituelle, vis-à-vis des intelligences qui représentent pour lui, inconsciemment, une haute forme d’évolution. L’être humain a tellement été fasciné par l’action tenace de sa mémoire subjective, que la fin de la cinquième race-racine est totalement liée au pouvoir de la mémoire sur l’ego. Ce pouvoir fait partie de l’échange que vit l’homme avec la mort, car la mémoire est justement la mort. Si nous disons que la mémoire est la mort, c’est pour faire commencer à faire comprendre à l’homme nouveau que la relation entre la mort astrale et la vie matérielle est une relation de mémoire ; en d’autres termes, elle est relation de causalité absolue, dont il saisira le pouvoir dès que le déchirement des voiles aura finalement été achevé sur le plan matériel, avec la venue sur terre de la nouvelle conscience éthérico-matérielle, qui remplacera le pouvoir ancien de la mort sur l’homme.
Le phénomène des entités habitant la conscience de l’homme ne prend une dimension prospective que lorsque l’homme est fortement débalancé dans ses corps subtils, devenant ainsi divisé dans sa personnalité. Ce phénomène de schizophrénie est facilement reconnaissable et on peut alors, selon les théories courantes, traiter avec un aspect conclusif de dépersonnalisation. Cependant, lorsque l’homme ne semble pas démontrer d’affinité trop avancée par l’actualisation des forces occultes à travers sa personnalité, en apparence harmonieuse, nous perdons de vue le contact entre l’homme et les plans subtils de sa conscience. D’ailleurs, c’est pourquoi nous avons de la difficulté à reconnaître le mensonge caché derrière une personnalité qui semble bien portante. Pourtant, le mensonge sous toutes ses formes existe chez l’homme inconscient, et rend justement difficile sa recherche spirituelle, ou l’effort sincère de se réaliser.
Il devient clair et évident à l’homme nouveau que la relation entre son ego et son énergie créative est proportionnelle à sa capacité de vivre en dehors du champ d’action des entités spirituelles, qui cohabitent avec lui sur le plan mental de sa conscience, non encore éveillée à la subtilité de l’organisation psychique de son moi cultivé. Il découvrira que, non seulement il lui est impossible de vivre une pensée créative pure sans le support vibratoire de son énergie, mais qu’en plus une telle pensée ne peut se manifester dans son mental que lorsqu’il a appris à renoncer à toute responsabilité psychologique qui pourrait colorer sa finalité sociale, par le choc qu’elle crée lorsqu’elle pénètre dans le mental d’un homme non initié à la qualité universelle de la vibration. C’est d’ailleurs ici que le test se fera pour lui, car les entités, opérant sur le plan mental encore faible de sa conscience, feront tout en leur pouvoir pour lui faire regretter son geste ; à travers la culpabilité, elles peuvent retarder l’évolution de l’homme, puisque la culpabilité confronte l’homme à ce qu’il fait dans le cadre d’une réflection intérieure, à la mesure de sa mémoire psycho-socialement conditionnée par son expérience planétaire et le choix qu’il a fait avant sa descente dans la matière.
Le fait de penser ne libère pas de la réalité fondamentale du phénomène lui-même à l’égard des plans subtils de sa conscience. Ce n’est pas parce que l’homme vit sa conscience dans le cadre d’un libre-arbitre qu’elle est libre de façon absolue. La psychologie de la pensée humaine est axée sur la disproportion entre la réalité du moi et le vaste abîme séparant sa réalité des formes inconscientes de ce moi. Bien que la psychologie ait développée ses théories en fonction d’une structure psychique appelée à fonctionner selon les aspects du conditionnement social, la réalité du moi humain n’en a pas pour autant été dévoilée ; une science beaucoup plus ouverte à l’occulte du mental sera nécessaire pour qu’elle parvienne à jeter de la lumière sur la nature du moi.
L’évolution de la science de l’esprit révélera que la nature inconsciente de l’intelligence humaine n’est pas une nature réelle parce que le moi inconscient ne peux transmettre parfaitement l’intelligence créative. Le moi humain n’est pas réel, il est fondé sur des influences astrales qui le colorent ; l’être se sent ainsi supporté par une idée suffisamment intelligente de lui-même, pour ne pas sombrer dans la grande solitude de l’identité réelle que l’ego non préparé ne peut supporter. L’homme vit une conscience collective ; il n’a pas encore réalisé que l’intelligence intégrale est absolument non collective, parfaitement individualisée et universelle.
La psychologie de masse est impuissante à accepter le concept des mondes parallèles pour expliquer le phénomène de la pensée, car son pouvoir est fondé sur sa science aveugle et partiale. Pour que la psychologie maintienne son pouvoir sur le plan matériel, il lui faut ne pas reconnaître ce qui est au-dessus ou au-delà de ses conceptions du moi psychologique. Ce dilemme nous le retrouvons dans l’entêtement intellectuel de la psychologie à mettre de côté des concepts qui affaiblissent son cadre théorique, pour le rapprocher d’une vision paranormale ne faisant pas encore partie de la formation mentale du scientifique du XXème siècle.
L’idée que l’être involutif soit partiellement ou grandement influencé à partir des plans qui, aujourd’hui, pour la plupart des hommes civilisés, demeurent invisibles, est absolument obscurantiste. Mais l’évolution du mental humain ne peut être retardée par la psychologie. Au contraire, cette évolution fera évoluer la psychologie, car cette dernière ne peut plus extrapoler sur la nature de la pensée ou de la structure psychique du moi, à cause de la limitation créative des concepts utilisés dans la classification des idées nécessaires à la formation d’une science créative du mental et de sa réalité.
Qu’il existe une relation étroite entre l’invisible et le matériel n’est pas une notion philosophique, mais une réalité de l’homme. À partir du moment où cette réalité sera intégrée par la conscience humaine, la nature même de la psychologie de l’être sera altérée et une nouvelle façon de voir le problème de l’ego et du moi fera surface. Ceci préparera l’homme de la prochaine époque à vivre mentalement en contact direct avec des dimensions de l’énergie et de l’intelligence. Lorsque la notion de l’intelligence perdra le sens qu’elle possède aujourd’hui, la science du mental s’épanouira et l’homme prendra conscience d’une nouvelle dimension de l’intelligence, non rattachée à la systémique de ses pensées subjectives, conditionnées par l’histoire et la mécanicité de la mémoire involutive.
L’évolution de l’homme voudra que ce dernier reconsidère totalement la nature de son mental, pour y découvrir des éléments étrangers à sa propre réalité. C’est ainsi que l’homme pourra, un jour, au cours de l’évolution, en arriver à ne plus subir son état mental inférieur et inconscient, et vivre plutôt en fonction d’une réalité créative absolue, fondée sur la fusion de l’esprit et de l’ego. Tant que ce stade d’évolution ne se sera pas manifesté chez l’être, l’humanité sera forcée de vivre en fonction des forces historiques conditionnant l’homme à des pensées astralisées ne faisant pas partie de sa réalité intégrale.
L’intelligence humaine cessera d’être expérimentale lorsque l’être aura découvert que son intelligence n’est pas parfaitement sous son contrôle, et qu’une grande partie de sa vie est subordonnée à des influences voilées et occultes faisant partie de l’organisation interne du monde mental. La psychologie se refuse toujours à étudier cette organisation, par crainte de perdre son statut de science objective. Même si l’idéologie spirituelle des religions a confondu la réalité des sphères, et qu’elle n’a pas reconnu l’activité retardataire des sphères sur la conscience humaine involutive, une grande part de l’information colorée touchant à l’existence et à l’activité subliminal de ces sphères sera remise en question par la science mentale de l’évolution.
Le monde de la mort est un plan dont les activités touchent de près la conscience de l’homme, ainsi que l’ont démontré les médiums. Par contre, il ne suffit pas simplement d’auditionner de telles séances, mais de pouvoir relever le défi qu’elles offrent à l’homme conscient de la manipulation que ces plans exercent à l’échelle mondiale. L’humanité est une vaste réserve d’expériences utilisées par les forces occultes de la vie invisible contre l’homme. Les conséquences de ce processus apparaissent dans l’organisation psychologique de toutes les formes de pensées idéologisées, spirituelles ou temporelles, qui forment le moi inconscient. La conscience supramentale jettera une grande lumière sur le plan cosmique de la conscience en évolution.
L’évolution future de la conscience humaine, sur terre, sera libre du conditionnement psychologique de l’ego et affranchira ce dernier des forces qui, à travers l’inconscience de l’homme, retardent l’évolution de la science de la vie sur terre. Cette évolution se fera sur un plan individuel. L’homme nouveau n’entretiendra aucune mémoire subjective de sa conscience collective. Il aura réalisé que l’univers contient à la fois un monde invisible, et un monde matériel, et que les deux plans sont intimement liés dans la vie et dans la mort.
Au cours de l’involution, l’humanité a vécu sous le règne de l’ignorance face à l’occulte des plans invisibles. Les religions ont perpétué cette ignorance, et la conscience moderne ne fait que commencer à percer les voiles de ces plans. Mais l’avenir de la race humaine tiendra de sa compréhension profonde des lois de l’invisible, car l’homme nouveau se développera une seconde vue, une vision éthérique lui donnant accès à ces plans. Il sera alors évident à l’homme que l’intelligence involutive fut colorée par des pensées émanant de sphères dont il subit l’influence quasi totale et inconsciente, depuis des siècles. Il n’est pas surprenant que l’être, en tant qu’individu, n’ait jamais pu atteindre un niveau intégral de conscience réelle, tant sur le plan de la matière que sur le plan des forces qui sous-tendent le plan matériel.
La conscience supramentale démontrera que l’homme inconscient est soumis, dans sa volonté, à certaines forces qui colorent son intelligence de façon alarmante au profit d’un pouvoir dont il n’est que le bouc émissaire sur le plan matériel. Par cette science, l’homme reconnaîtra la conspiration cosmique et astrale montée contre lui ; cette découverte le rendra libre, il reprendra le pouvoir de sa propre lumière, qui lui fut retranchée à la fin du cycle adamique, lors de la rupture des circuits universels.
Par le passé, les pouvoirs temporels et spirituels voyaient d’un mauvais œil toute forme d’individualisme. De même, la science du mental de l’avenir démontrera que le pouvoir astral fait tout pour empêcher que l’homme ne sache le secret des secrets. Celui-ci, pendant des millénaires d’évolution régressive, a fourni aux pouvoirs temporels et spirituels les voiles nécessaires à l’englobement de l’homme dans une ignorance parfaite, malgré l’existence de ses sciences dites objectives et de ses religions fondées sur les dogmes de la vérité.
Le monde invisible ne sera jamais soumis à l’observation objective de la science matérielle. C’est sur le plan mental éveillé que se fera cette observation et que se livrera la lutte. Celle-ci élèvera une conscience nouvelle menant l’homme vers l’évolution, et confirmant la suprématie de la conscience supramentale contre l’astral. L’impuissance créative de l’homme involutif est due à son incapacité de connaître le fond de sa pensée ; l’immersion totale de son moi le noie dans une marée incontrôlable de pensées qui ne sont pas siennes parfaitement, parce que colorées par des influences inconscientes d’un plan de vie qui se joue de la vie de l’homme. L’évolution demandera que l’homme nouveau s’ouvre totalement à des notions de vie mentale qui dépasseront la pensée humaine subjective inconsciente. Ceci demandera que l’être conscient découvre petit à petit que la notion involutive du moi est fondamentale ; l’homme ne peut s’identifier à une plus haute réalité que sa subjectivité matérialiste et aveugle.
L’homme vit sa conscience à la surface de son intelligence, sans en comprendre les mécanismes profonds. Pour cette raison, l’homme inconscient ne perçoit pas l’irréalité de sa conscience, le fictif de son moi ; celui-ci n’est pas fondé sur une réalité objective et cosmique, mais sur la manipulation de son intelligence à partir de sphères dont la nature ou l’existence lui échappent, tant pour des raisons de crainte que pour des raisons d’ignorance. Les hommes ont toujours préféré nier le réel que de le regarder en face. Ceci fait aussi partie de la manipulation de leur mental.
L’évolution est déjà commencée sur le globe, et de nouvelles conceptions de la réalité ébranleront la mémoire humaine involutive. Ce ne sera plus la conquête des nations qui sera l’enjeu, mais la conquête des plans invisibles qui, depuis toujours, ont constitué la plus grande menace contre la liberté de l’homme et celle de son esprit. L’homme trouvera difficile de s’entretenir avec des intelligences sur d’autres plans, même lorsqu’il aura la clef donnant accès à la définition de leurs influences sur sa conscience égoïque. Ceci lui créera un choc psychologique, il réalisera l’ampleur de la manipulation de son mental inférieur. Ce choc sera fondamental, car il permettra que s’ouvre en lui un nouveau centre d’intelligence inimaginable par l’homme involutif ; ce dernier a toujours cru en l’intégralité de sa personnalité, alors qu’il ne possédait aucune identité réelle face à lui-même.
Le moi de l’homme est le produit de sa mémoire, dont la somme totale ne définit pas sa réalité. L’involution a perpétué le mythe de la réalité psychologique du moi en décevant l’homme par le biais de la très vaste mémoire psychosociale qui saborda son propre affranchissement. La conscience collective ne permettra jamais à l’homme de s’affranchir de sa mémoire, car cette dernière la nourrit et la maintient. Elle a besoin de la mémoire, puisqu’elle se nourrit d’elle, ainsi que le font les entités sur les plans parallèles, qui utilisent la mémoire contre l’homme afin de le maintenir prisonnier de son ignorance.
Le plus grand choc que la psychologie humaine recevra de la conscience supramentale sera celui où, pour la première fois, l’homme comprendra son lien avec l’astral ; il verra qu’il est un être irréel vivant des états d’esprits constamment en confrontation inconsciente avec une plus grande et plus profonde réalité. Cette dernière est difficilement perceptible, à cause des empêchements psychologiques créés par ses pensées subjectives implantées dans le cerveau humain. Elles l’ont été par des intelligences que la mort a libérées de la matière, et qui continuent à exercer, sur terre, une très grande influence. Celle-ci sera reconnue comme étant l’involution, période où l’homme inconscient devait subir le joug d’une conscience expérimentale. L’involution prendra fin le jour où, conscient des lois de l’esprit, l’homme pourra enfin se libérer de ces forces obscures inconscientes qui ont terni sa conscience et empêché qu’il ne reconnaisse son identité réelle, fondée sur une fusion avec sa lumière.
Sur le plan individuel, les conséquences de cette réalisation transformeront la conscience humaine et l’élèveront en intelligence à un niveau qu’il aurait cru, par le passé, pure fiction. Ceci marquera la fin de l’involution pour l’être éveillé, et l’évolution vers une conscience supramentale et universelle, sans contrainte et sans obstacle. Le prix à payer sera cher car l’homme conscient ne pourra, à la fois, être irréel et réel. Quelque part, au cours de son évolution, il sera forcé de voir la vie telle qu’elle est, en fonction d’une plus grande fusion avec le double. Celui-ci est sa permanence contre l’abrutissement et la souffrance causés par son lien involutif avec l’astral, le monde de la mort et ses entités.
Toute conscience intelligente retourne à un plan d’évolution dans l’invisible, après la déchéance du corps matériel. Ceci est une loi universelle et cosmique. Le phénomène de la conscience n’est pas physique, mais psychique, et d’un niveau supérieur à la matière. Une des qualités universelles de la conscience intelligente est sa capacité de communiquer. Tout ce qui communique dans l’univers est conscience et appartient psychiquement à un plan subtil au-delà de la matière. La mort de l’homme entraîne sa conscience sur un plan d’évolution systémique astral qui demeure toujours en communication latente avec le plan matériel, que l’homme en soit conscient ou non, car il fait partie de la mémoire collective de l’humanité. Ce lien astral, en retour, permet à l’homme de vivre sur terre un niveau de conscience expérimentale jusqu’au jour où il connaîtra une conscience supérieure, libre des influences de cette conscience astralisée qui le condamne à l’oubli total de ses origines dans les mondes de la lumière.
L’homme s’incarne sur le plan matériel pour l’évolution de l’âme, cette mémoire qui représente la totalité de sa personnalité. Ce n’est qu’au cours de l’évolution qu’il se libérera d’elle pour prendre conscience du lien universel entre lui et les mondes supérieurs, dont il est la création originale. Mais il ne comprendra pas le phénomène de la personnalité tant qu’il n’aura pas perçu le lien entre la pensée humaine et les plans subversifs de l’astral involutif. Dès que l’homme descend dans la matière, la perte de sa mémoire cosmique devient un énorme désavantage, car il perd conscience dans un même temps, des lois de la vie mentale supérieure. Si l’homme s’incarnait sur le plan matériel avec la pleine mémoire de son passé, de ses nombreux passages de la mort à la vie, il aurait une grande compréhension des lois de la vie et son évolution serait très rapide, son intelligence serait vivante. Mais ce n’est pas le cas, car il perd conscience de ses origines lorsqu’il vient au monde. Il ne réussit jamais à comprendre le phénomène de la vie parfaitement. Il vit toute une vie dans l’illusion de son intellect, et de cette illusion se crée une vie difficile et sans compréhension profonde.
L’évolution changera cette condition, L’ignorance, qui fut par le passé le talon d’Achille de l’homme, sera éliminée de sa conscience par une science de la vie, dont la profondeur et l’étendue élèveront son intelligence. Il pourra enfin reconnaître les lois de la vie mentale intérieure, qui conditionnent son existence et en font une expérience sans liberté réelle. Personne d’autre ne peut changer l’homme, que l’homme lui-même. Un être peut donner à l’homme une connaissance profonde et réelle, mais lui seul possède la volonté personnelle et créative pour ce donner ce qui lui revient de droit : une pleine liberté de conscience sur un globe en évolution.
L’homme nouveau réalisera que la nature de l’intelligence est un mystère bien gardé de l’involution. On reconnaît le phénomène de l’intelligence, mais on ne le comprend pas. Ceci place l’homme dans une condition de vie et de conscience expérimentale où il ne peut prendre mesure de son intelligence auprès de la réalité psychique de son être intégral. Il ne fait que vivre de façon animalisée, sans fondation profonde et réelle. Son intelligence inférieure ne le sert pas réellement, elle ne sert que les forces occultes de sa conscience expérimentale. Voilà pourquoi l’homme inconscient ne sent jamais la liberté réelle dans sa vie, car elle n’est pas fondée sur la base du lien universel avec sa propre réalité. Sa vie mentale n’est que mémoire et opinions. Cette forme d’intelligence sert les forces involutives de sa conscience, et l’homme demeure prisonnier de lui-même.
L’homme involutif ne peut encore reconnaître les lois de l’intelligence, et ceci fait partie de son involution. Qu’il ne reconnaisse pas que son mental n’est pas libre, mais qu’il est impressionné inconsciemment par d’autres intelligences sur d’autres plans de vie, est contigu à son ignorance des lois de la vie et de l’organisation invisible de l’univers. L’homme nouveau, par contre, ne pourra passer outre cette reconnaissance, car sa conscience sera suffisamment grande et sensible à la présence de l’invisible en lui. Il détectera facilement l’astral dans son mental et vivra du mental supérieur de ses pensées. Il lui sera alors facile de comprendre le lien entre ses actes depuis la naissance. Il comprendra facilement les événements marquants de sa vie, ce qui rendra son passé intelligible et l’en affranchira ; il ne souffrira plus de son passé, et commencera à se libérer psychologiquement de sa mémoire. Alors il entrera dans la grande mémoire de sa conscience créative, qui mettra fin à son esclavage expérientiel.
L’homme nouveau découvrira la beauté de l’intelligence, au lieu d’être prisonnier de sa valeur psychologique et performante. L’intelligence est une énergie créative embryonnaire chez l’homme. La psychologie existentielle de l’ego freine cette énergie. L’ignorance du conditionnement astral le plonge constamment dans la course à la vie, qui lui enlève le souffle de vie. L’évolution de la conscience supérieure permettra à l’homme de réaliser que la vie ne repose pas simplement sur le succès psychologique de l’ego, mais sur la liberté de son mental. Lorsque le succès ne découle pas de cet état supérieur de conscience, il est totalement fictif, et nuit à l’évolution mentale. Le succès est l’apport psychologique de la vie à la conscience de l’homme ; comme celle-ci n’est pas éveillée, il devient esclave de son succès.
Les entités de l’astral contrôlent la vie mentale inférieure de l’homme à un point tel que la connaissance profonde et réelle de ceci créera chez l’être nouveau une inversion profonde et totale de sa conscience. La croissance mentale commencera à partir de cette inversion. Il n’y aura plus de retour après cette prise de conscience, car le moi recevra de plus en plus de lumière, et l’homme s’éloignera graduellement de son ancienne vie morte et sans lumière. Il réalisera que la vie est occulte, voilée dans ses mécanismes, et que la compréhension de ses mécanismes est la seule issue possible pour l’être en évolution, de quelque race, de quelque religion, de quelque souche qu’il soit. Les lois de la vie sont universelles et l’intelligence humaine s’universalisera.
L’homme involutif connaît la vie matérielle et spirituelle. Dans les deux cas, il est demeuré ignorant de la réalité. Comme la vie est intrinsèquement liée à l’évolution du mental humain, elle doit être parfaitement comprise dans tous ses aspects occultes pour que l’homme puisse en bénéficier sur tous les plans de son mouvement vital et créatif. La conscience matérialiste de la vie et sa conscience spirituelle ne représentent que des polarités de la vie mentale. Mais toute polarisation de la réalité demeure existentielle. Voilà le piège de l’involution. La vie est unitaire, indivisible sur tous les plans de sa manifestation, et l’ego ne doit pas la diviser en lui-même.
La compréhension de l’influence astrale sur le mental humain marquera la prochaine grande découverte de la psychologie. Elle représentera une totale révolution dans le mode de penser face aux réalités psychologiques et psychiques, et l’ego sera restitué. La complaisance de l’homme face à son intellect sera remise en question, et l’être nouveau s’éloignera graduellement des formes-pensées qui le nourrirent durant l’involution et le rapprochèrent de plus en plus de l’aliénation finale.
L’homme reconnaîtra que le mental humain est une dimension de la conscience influencée par les entités des mondes parallèles. Cette révélation fera partie de l’évolution de l’homme vers une conscience mentale libre de toute influence à partir des plans de vie invisibles et psychiques. L’évolution du mental humain ne sera plus régie par les lois psychologiques de l’ego inconscient. L’homme nouveau fera face à la réalité et ne se cachera plus derrière ses voiles, car sa science du mental sera intégrale et sera libre des opinions de la personnalité inconsciente involutive. L’homme de la terre, au cours de l’évolution des sixième et septième races-racines, races mentales et de plus en plus en fusion d’énergie avec la source créative de l’intelligence universelle, parviendra à une totale et parfaite liberté dans l’esprit. L’évolution séparera les hommes nouveaux des hommes anciens de façon de plus en plus rigoureuse, car le passé involutif ne servira plus à l’expérience de ces êtres qui auront commencé à percer le mystère de l’homme et de sa conscience en évolution intelligente.
Non seulement la compréhension du phénomène des entités influençant le mental humain est-elle fondamentale à l’évolution de la conscience humaine, mais elle l’est aussi à la science psychologique mécaniste moderne, qui demeure toujours impuissante devant la dégradation de plus en plus évidente de la conscience involutive planétaire. La psychologie sera éventuellement forcée de s’ouvrir à de nouvelles méthodes, encore occultées aujourd’hui, pour bien comprendre le phénomène du mental humain. De plus, l’enfant bâtard de la psychologie, la parapsychologie, remplira éventuellement le vide qui la sépare de la psychologie classique, mais elle aussi sera remplacée par une nouvelle science du mental et de l’énergie. Pour que la science devienne universelle, il lui faudra cesser d’être idéologique, et développer la capacité d’affronter de nouvelles frontières. Il est évident que de nouveaux psychologues frustrés par leurs catégories théoriques chercheront ailleurs une voie capable d’expliquer ce que la psychologie et la parapsychologie se refusent de voir pour des raisons de statut scientifique. La science, ce n’est pas la gloire, mais le mouvement inexorable de l’esprit à travers les obstacles à sa vision claire et nette des choses, que ce soit du domaine de la matière ou de l’esprit. La matière se mesure selon les lois de la matière, et l’esprit selon les lois de l’esprit. Alors, mettrons-nous à jour une science universelle où les hommes de science se respecteront entre eux, au lieu de vivre des guerres intestines qui ne reflètent que leur manque de maturité et d’évolution mentale ?
Seul l’orgueil de la pensée subjective empêche la science d’aller au-delà de ses limites et de percer dans des zones où l’esprit fut, de tout temps, exclu. Cet orgueil convient à des attitudes mentales ignorantes de la grandeur et de l’étendue de la subversion psychologique que l’homme subit de la part de l’organisation psychique et immatérielle d’un univers qui dépasse en étendue et en histoire la plus grande imagination de l’homme. L’être humain est terrestre, mais son esprit ne l’est pas ; son esprit participe à une réalité dont il n’est que l’expression inconsciente et aveugle. Cet aveuglement durera tant et aussi longtemps que l’homme refusera d’affronter la réalité objective du monde immatériel. L’univers non matériel est si vaste en organisation intelligente et subversive que l’homme inconscient serait frapper de folie s’il venait à en réaliser la dimension réelle, sans préparation au préalable, car son esprit esclave ne saurait que faire d’une réalité qui transcende la fiction.
Au cours de l’évolution l’homme découvrira le fil d’Ariane le conduisant au Minotaure. Il verra que le Minotaure n’est pas une simple légende, mais bien une réalité qui, jusqu’à aujourd’hui, a défié les plus grandes religions et les plus subtiles philosophies, sans parler de la science qui en est complètement ignorante, sinon incapable de l’incorporer dans sa systématique, car la réalité du Minotaure ne fait pas partie des conventions humaines, mais de la réalité de l’esprit. Celui-ci a été réduit à l’impuissance par des forces psychiques et cosmiques en lui, qui font partie de la domination historique de l’homme par un monde dont l’intelligence organisationnelle et subversive représente la totale condition humaine décrite depuis des millénaires, en toutes sortes de termes, mais jamais réalisée parfaitement, et jamais parfaitement comprise par l’homme lui-même. La nouvelle évolution donnera à l’homme un aperçu de la grandeur de son psychisme. Il verra clairement la confrontation entre les forces qui le maîtrisent et celles qui ont besoin d’être libérées, afin qu’il devienne un agent créatif libre et sans lien avec la mort et ses plans dominateurs. Le mensonge fait partie de la vie de l’homme et de son lien avec la mort. Le mensonge, dans tous ses aspects occultifiés et voilés par des plans d’intelligence, représente la condamnation de l’homme à demeurer un être où l’expérience équivaut à l’ensevelissement de son pouvoir créatif. Ce processus profite à une hiérarchie qui utilisera tout ce qui est de plus sacré pour le maintenir dans la crainte de l’absolu, afin qu’il puisse être absolument dominé.
Ce n’est pas l’homme qui crée le concept d’un dieu absolu, mais l’astral en lui qui a voulu, à travers les âges, lui faire reconnaître son autorité sur lui. Naïf dans sa spiritualité, il s’est vu étendre l’absolu à l’extérieur de lui-même. L’homme ne réalisera pas les conséquences de cette forme-pensée tant qu’il n’aura pas mis le feu dans la mémoire de tout ce qu’il a voulu croire, afin d’être protégé moralement contre lui-même. La compréhension de la relation entre le mental inférieur humain et les intelligences des mondes parallèles représentera la plus grande révélation du mystère humain, depuis le début de l’involution. Avec cette conscience nouvelle, l’homme découvrira les lois et les principes de l’intelligence, et se libérera de façon absolue de toute forme de domination idéologique sur son mental. Cette victoire de l’évolution sur l’involution lui permettra de transgresser les lois de la mort et d’entrer en communion mentale avec les plans les plus évolués de l’univers immatériel, qui lui donneront accès à sa propre lumière, son pouvoir naturel.
L’homme nouveau réalisera jusqu’à quel point il fut agressé durant l’involution, au cours de son expérience planétaire, et combien cette expérience fut vécue selon une programmation établie avant sa descente dans la matière. L’agression contre la vie humaine inconsciente fut et est encore d’un tel ordre qu’il n’est pas possible, pour l’être involutif, d’en mesurer la profondeur.
12. Les adeptes de l’astral
La fin du cycle involutif coïncidera avec une manifestation de très grande puissance manipulative contre l’homme, d’ordre psychologique et psychique. Dans un même temps, la descente d’une nouvelle conscience mettra fin au règne de l’astral sur le globe. Cette époque sera parmi les plus difficiles dans les annales de l’histoire, puisque l’humanité se verra totalement dépouillée de moyens pour vaincre ce pouvoir qui s’attaque à elle sous toutes les formes imaginables d’influences. Celui-ci utilise autant les forces cérémoniales de la magie noire que les forces rituelles de la psychose et la névrose, jusqu’au point ultime où l’homme perdra contact avec sa personnalité.
Derrière cette massive confrontation de l’homme avec lui-même se cache la dernière tentative de récupération, par les plans de la mort, d’une plus grande portion possible de l’humanité, dans le but de s’assurer une continuité d’évolution sur les plans où ces forces sont actives. L’homme inconscient ne se rendra pas compte du processus en cours. Son ignorance des lois occultes de la vie le privera de cette connaissance interne que seule sa propre lumière pourrait lui fournir. L’époque qui suivra la fin du cycle marquera aussi la fin de cette intimidation à l’échelle mondiale. Mais la période qui mettra fin au cycle présent sera virtuellement une manifestation agressive de l’astral, et l’homme pourra s’attendre à toute éventualité, même à ce qui pourrait blesser le plus sa sensibilité. Rien ne sera épargné qui lui soit pénible, et ce sera de cette massive astralisation de la conscience planétaire que naîtra l’homme nouveau.
Il existe présentement sur terre des hommes qui, sans s’en rendre compte, alors que d’autres en sont pleinement conscients, sont des adeptes de l’astral sur le plan matériel. Ce sont des êtres pour qui la domination, sous tous ses aspects, excluent la bonne volonté, ou la possibilité d’en reconnaître une. Ces êtres sont des adeptes de l’astral et représentent des forces involutives de grande puissance, que seul l’homme nouveau pourra combattre. Les adeptes de l’astral témoigneront d’une intelligence supérieure, au centre froid et sans chaleur humaine. Ils seront identifiables par l’homme nouveau, mais difficilement identifiables par des êtres naïfs et inconscients. À la fin du cycle, ils seront utilisés pour créer, à différents niveaux de la réalité sociale, le chaos que l’humanité devra vivre avant que ne descende, sur le plan matériel, les forces de la Régence planétaire, suivies des civilisations d’outre-espace. Les adeptes de l’astral rempliront un rôle qu’ils ne comprendront pas, à l’exception de ceux qui démontreront une conscience occulte avancée de leur lien avec l’astral ; il en sera ainsi pour les adeptes voués à la magie noire ou à des formes parallèles de machinations et de pouvoirs contre l’homme.
Les adeptes de l’astral nourriront des appétits de plus en plus opposés aux grands principes civilisateurs de l’involution ; ils verront dans leurs actions une mesure de leurs droits et de leurs pouvoirs. Les gouvernements deviendront impuissants devant le renouvellement de ces puissances destructives, car celles-ci utiliseront les lois que les gouvernements faibles, par le passé, auront créées pour leur protection. Ceux qui gouvernent ne pourront sévir contre ces êtres, car déjà la protection de leurs actes aura été sanctionnée par la dilution de plus en plus grande de l’autorité légale et de l’intelligence législative. Sur la scène internationale les plus importants seront facilement reconnaissables par leurs perversions psychologiques et psychiques. Néanmoins, d’autres leur seront fidèles jusqu’à la mort, ne voyant en eux que des héros. Les adeptes de l’astral feront trembler les gouvernements qui auront à leur tête des chefs impuissants et peu doués d’esprit, sans force dans l’intelligence.
Il deviendra de plus en plus évident à l’homme inconscient que quelque chose ne tourne pas rond. Mais, l’homme nouveau verra, dans ces activités anti-homme et anti-vie, la main de forces astrales, et il comprendra que la fin du cycle est arrivée. Ainsi, le mouvement nazi de la deuxième grande guerre ne fut compris, dans son ampleur occulte, que par un nombre très restreint d’hommes de haute évolution ; de la même manière, les hommes de la fin du cycle ne verront, dans ces adeptes, que des conséquences naturelles des tensions inhérentes à la civilisation. La civilisation changera alors à un rythme accéléré et une grande anxiété descendra dans la conscience humaine. L’homme perdra confiance dans sa nature, et de grandes souffrances viendront achever le cycle involutif.
Les adeptes de l’astral défieront toute forme d’ordre et de bienséance, utilisant le chaos pour faire prévaloir leurs droits. La vie moderne deviendra un cauchemar à l’échelle mondiale, et aucune nation n’évitera la souffrance causée par le démembrement de ses institutions. Cette période marquera la fin de l’histoire de l’involution, et l’homme inconscient parviendra, tant bien que mal, à survivre à travers la multiplicité de ses erreurs. Les nations industrielles ou en voie d’industrialisation feront tout pour déstabiliser la roue de la vie économique mondiale, contrairement à l’ordre des choses, car le pouvoir de l’argent et le nationalisme économique auront remplacé l’intelligence dans la gestion. Les grandes puissances financières du monde perdront de plus en plus leur pouvoir de dicter leurs conditions à la communauté internationale, car la passion des réserves aura dépassé la saine gestion des économies dormantes.
Les adeptes de l’astral utiliseront l’argent, non pas pour le pouvoir de l’argent, mais pour le pouvoir de l’impression qu’elle crée dans le monde de la fantaisie psychologique des riches et des puissants. Autant l’argent est une forme de pouvoir, autant il deviendra une forme d’impression utilisée par ceux qui manipulent des sommes si vastes que leur dépersonnalisation servira à leur destruction. Ce sera le coup de grâce donné à la finance internationale dans son rôle historique. L’homme nouveau verra tout ceci se présenter à lui sous une forme de connaissance profonde concrétisée dans le temps, et il saura que de grands événements transformeront l’humanité.
Les adeptes de l’astral trafiqueront dans tous les domaines de l’activité humaine, autant matérielle que psychique. La suractivité de ces êtres supportés par la technologie moderne créera une atmosphère de plus en plus électrique, et l’homme sentira que la vie devient chaque jour de plus en plus irréelle. Face à cette condition d’involution rapide et déstabilisante, les plus sensibles souffriront intensément, et beaucoup ne pourront supporter plus longuement cette condition. Ceci entraînera une vague de suicides de plus en plus marquée, qui alertera les autorités. Personne ne pourra mettre fin à ce fléau, malgré la bonne volonté de ceux-là qui œuvrent au nom de la bienséance humaine.
La fin du cycle se fera seulement sentir lorsque les hommes auront compris que les forces sociales sont menacées par les forces antisociales. C’est alors qu’ils se tourneront vers de nouvelles formes de connaissances qui, auparavant, n’auraient pu retenir leur intérêt. La crainte intérieure motivera l’homme à aller plus loin dans la recherche d’une solution à sa vie. Alors peut-être rencontrera-t-il sur sa route l’homme nouveau, qui l’aidera à traverser cette période pénible de la vie. Il est dit, sur les plans universels, que le plan d’évolution de l’homme nouveau est d’une telle perfection qu’il est impossible à un être humain qui cherche à se rallier à sa source, de quelque manière que ce soit, de ne pas y parvenir, même si son approche est hautement astralisée. Une seule condition : il doit reconnaître quelque part au cours de son évolution, son lien avec l’astral. Un tel homme ne pourra mourir, car les vaisseaux étrangers l’auront identifié, lors du choc final que connaîtra la terre avant la fin du XXIème siècle.
L’homme inconscient ne peut éviter l’époque qui se termine, car les forces de vie astrales en lui ont déjà le contrôle vibratoire de sa personnalité. Ce contrôle dépasse la compréhension de l’homme involutif, et c’est à travers lui que s’exerce le pouvoir de l’astral sur terre. La nouvelle conscience grandira dans la vision de l’homme et la compréhension des différents modes de contrôles astraux. Les plus puissants d’entre eux seront manifestés à travers certaines personnalités publiques. Il deviendra possible pour l’être éclairé, de voir la possession puissante de l’astral sur ces adeptes, surtout dans les pays où les peuples sont soumis à des dictatures déraisonnables. Que la dictature soit celle de l’état, ou celle d’un seul homme, ou celle d’une oligarchie, elle représente, sur le plan matériel, l’activité possessive des forces astrales sur terre. Toutes ces formes de possession seront détruites avec la descente de la Régence planétaire, à la fin du cycle. Rien ne pourra s’opposer à la force créative et puissante du gouvernement invisible ; ceci marquera le début d’une ère nouvelle, où le contrôle de l’évolution politique de la terre ne sera plus entre les mains de l’astral, mais entre les mains de l’homme-lumière.
Rien ne peut être fait pour accélérer les événements, et rien ne peut être fait pour les empêcher. Le cycle de la possession des gouvernements anti-homme tire à sa fin, et le XXIème siècle connaîtra un changement radical dans l’évolution politique de la planète, à tous les niveaux de son organisation sociale. Les forces de l’ordre nouveau ne transigeront plus avec l’astral, car elles seront absolues en puissance. L’homme n’a jamais connu le pouvoir de la lumière sur la terre. Cette expérience nouvelle de l’humanité mettra fin à toute la mémoire collective d’une civilisation dont l’activité fut soumise à des rebours. Ceux-ci viennent de l’infatuation de l’homme inconscient, fasciné par un pouvoir qui n’était pas réel, basé sur le contrôle de l’astral à travers son inconscience. La Régence planétaire ne craindra rien et fera éclater tout ce qui nuira au bon partage de la terre. Pour la première fois depuis la descente de l’homme dans la matière, un gouvernement humain, matériel, en fusion de conscience éthérique, aura été établi sur cette planète colonie.
L’homme du XXème siècle peut encore se permettre de douter de la réalité de l’invisible, celui-ci ne s’étant pas encore manifesté. Mais le XXIème siècle sera celui où les dieux et les hommes se rencontreront pour l’édification d’une civilisation à la hauteur de l’homme et à la grandeur des dieux. Le phénomène psi sera reconnu scientifiquement à l’échelle de la planète, et les hommes de science s’intéresseront à toute recherche susceptible d’éclairer cette dimension encore nébuleuse de la vie matérielle. Les adeptes de l’astral seront les premiers foudroyés par l’énergie de la Régence, où qu’ils soient dans le monde. Ils seront les cibles privilégiées de ces forces nouvelles qui n’agiront plus sous la couverture du judéo-christianisme, ou sous celles d’autres systèmes de valeurs planétaires, mais sous le principe efficace d’une science bien supérieure à ce que l’homme a jamais connu, ou osé connaître par crainte de perdre la raison.
À l’avenir, il sera impossible à un homme de prendre le pouvoir dans une nation, et de l’ériger en dictature, car les forces astrales en lui seront neutralisées jusqu’à en perdre la raison dans sa folie inconsciente. Alors ces hommes verront ou prendront conscience que leurs peuples sont nés pour la liberté, et qu’ils ne peuvent en faire ce qu’ils veulent à leur gré, en utilisant des forces qui détruisent la fabrique d’une société et empêchent l’homme de grandir, et de se perfectionner. Les adeptes de l’astral seront localisés éthériquement à travers le monde, et invités à prendre conscience de leur déchéance. Ceux qui s’opposeront à une vision intelligente de leur vie connaîtront la mort. Ainsi, la planète sera dépolluée de cette masse d’êtres qui la gênent dans son évolution, en rendant insupportable la vie de multitudes de personnes ignorantes et impuissantes.
L’être humain inconscient est dépassé par l’occulte de l’invisible, car sa psychologie ne peut être élevée au-dessus de celle d’une inconscience planétaire et expérimentale. Ainsi, l’avenir de l’humanité, à partir du nouveau cycle, ne peut représenter pour lui qu’une forme quelconque de fantaisie. C’est pourquoi ce livre, et d’autres qui suivront, apporteront la mesure de ce que l’homme évolué de la terre peut reconnaître du réel à travers sa propre conscience. Ceux qui liront entre les lignes verront que l’avenir de la race humaine est assuré par des forces qui ne se forment pas sur la terre, mais viennent vers elle. La déspiritualisation de la pensée ésotérique et occulte mettra en relief mental les différentes conditions qui créeront un âge nouveau sur le globe. L’homme inconscient n’arrive pas à croire qu’il peut, seul, donner à sa planète l’envergure évolutive qui lui est due ; il devra, un jour ou l’autre, reconnaître les forces de vie intelligentes et créatives opérant au-delà de sa réalité spatio-temporelle, qui viendront vers lui lorsqu’il sera prêt à les recevoir. Voilà où se situent l’importance de la conscience supramentale sur terre, et la coïncidence de sa manifestation avec cette période nouvelle pour la terre et l’univers local.
Le plan astral dirige ses forces psychiques vers l’homme par le biais des mécanismes de sa conscience subjective. Le pouvoir de l’astral, sur le plan matériel, tient de l’absence d’une conscience mentale évoluée chez l’homme ; en effet sa conscience planétaire est démunie de la compréhension des forces et des influences qui agissent à travers lui pour le contrôle de sa vie, à partir des plans subtils. Ces derniers, qui font partie de la réalité, ne sont pas intégrés à la science de l’homme, car le mental de celui-ci est trop intellectualisé. Les adeptes de l’astral font partie des forces psycho-historique de la terre et de ses civilisations. Ils n’ont pas conscience, en général, d’être à la merci de ces forces, même s’ils bénéficient d’une intuition, certes mal dirigée, de leur rôle dans le monde. Différents degrés d’aliénation servent les forces astrales mais, dans tous les cas, ses adeptes profitent toujours de la croyance fidèle de ceux qui les suivent et les servent aveuglément, à travers la vision plus ou moins fanatisée qu’ils ont de leur rôle historique. Le cas de l’Allemagne nazie a marqué l’histoire en ce sens ; d’autres cas parallèles invitent encore l’homme inconscient à perdre son identité devant des êtres qui les mesmérise et les empoisonne par le pouvoir astral de leur personnage.
L’astral est une puissance très active dans le monde. L’homme qui prend conscience de l’importance de cette activité ne peut faire autrement que de vivre une transformation profonde de son être et de sa vie. L’astral, qui déforme d’une façon plus ou moins apparente la personnalité de l’homme, perd cependant son pouvoir chez lui qui, ayant découvert son identité, a franchi le seuil de la personnalité et manifesté sa personne intégrale. Celui-ci n’est plus influençable, car la lumière de son mental éveillé éclaire sa vie. L’être qui a découvert son identité, c’est-à-dire sa personne, reconnaît parfaitement la nature de ses actes et peut en comprendre les aspects les plus subtils. Ainsi sera la conscience supérieure de l’homme nouveau, nourrie par la lumière même de sa vie mentale supérieure.
Les souffrances de l’humanité ont toujours été accentuées par l’action mal dirigée des adeptes de l’astral, car la force historique de ces personnages entraîne l’humanité qui ne possède aucune identité réelle. Les hommes ainsi emportés dans le torrent de ces actes astralisés assument un rôle secondaire dans la vie. Ils le remplissent en fonction d’un besoin interne d’être régi par une autorité plus haute que la leur, qui leur donne l’impression de jouer un rôle capital dans le mouvement des forces astralisées de la civilisation. Le danger de l’astral réside dans le fait qu’une lutte pour le pouvoir a lieu sur terre, très perceptible à travers la confrontation de différentes idéologies qui servent à allumer le feu de la guerre et de la division, Les nations pacifiques de nature se voient souvent entraînées dans un conflit malgré elles, à cause de la conscience de certains chefs, manipulée par un astral puissant.
Il existe des sphères de grandes influences avec lesquelles l’astral déjoue l’homme inconscient, incompétent psychologiquement à en identifier les mécanismes internes. L’homme nouveau reconnaîtra ces aspects subtils de l’astral à travers les idéologies utilisées par les sphères d’influences. Il ne reconnaîtra aucune autorité psychologique au-dessus de sa propre conscience, et vivra en harmonie avec les formes d’autorité sanctionnées par l’histoire, dans la mesure où elles n’interféreront pas avec la liberté universelle de toute conscience humaine.
L’activité de l’astral sur terre fait partie d’une manœuvre cosmique contre l’homme et sa civilisation. Son travail est d’une telle envergure que la connaissance occultée de ce monde parallèle demandera une grande et profonde force psychique chez l’être nouveau, fondée sur la fusion de son être avec la lumière de sa conscience, sa source. L’étude des mondes parallèles et de leurs aspects psychiques livrera à l’homme nouveau les secrets de la vie planétaire, qui lui furent cachés depuis des millénaires pour le maintenir dans l’obscurité. La vie d’une planète est une vaste expérience cosmique ; les forces en action dépassent, dans leur manifestation, la plus vive imagination humaine. Voilà pourquoi les motifs profonds des adeptes de l’astral, dans leur mouvement mondial, défient toujours l’entendement psychologique normal de l’homme moyen. Rares sont ceux qui aujourd’hui ont parfaitement compris le mouvement nazi, au-delà des spéculations psychologiques et primaires d’une conscience sociale incapable de faire face à l’impossible dans l’histoire ; le mouvement nazi a été soutenu par un être possédé par des forces plus grandes que lui, dont il ne pouvait parfaitement comprendre l’enjeu cosmique et planétaire. Ce fut toujours la naïveté de l’homme face à l’invisible qui le rendit esclave de ce dernier.
Sur le plan social, l’homme nouveau prendra conscience des adeptes de l’astral avant qu’ils ne développent trop de pouvoir sur la conscience collective. Ceci est difficile pour la masse, car elle n’est pas douée de conscience suffisamment personnalisée. Elle est influençable. L’homme nouveau, par sa conscience créative et sa grande compréhension du jeu des forces astrales, saura rapidement découvrir leurs jeux à travers ses adeptes inconscients, possédés à un niveau quelconque de leur rapport à ces forces. Sa vision claire des choses lui fera prendre des chemins différents de ceux de l’humanité. Il ne participera à la vie de la conscience collective que dans la mesure où cette vie sera suffisamment harmonisée pour qu’il veuille la reconnaître dans son expression.
Le pouvoir de l’astral sur terre se retrouve intégralement dans la régimentation des systèmes politiques anti-homme, anti-vie, anti-intelligence, anti-liberté. L’être humain, dans sa grande et profonde naïveté, est indirectement responsable de l’aboutissement de ces régimes au pouvoir ; et c’est de ces régimes qu’il a mis en place qu’il souffre éventuellement, car ils font partie de son expérience planétaire. Les forces astrales s’immiscent profondément dans la désharmonisation de la vie, à travers les forces psycho-politiques que génèrent le patrimoine humain, et influent sur la vie individuelle. L’homme n’a pas encore suffisamment pénétré dans la science de l’invisible pour comprendre le rapport étroit entre l’organisation psychique de la vie planétaire, et les forces astrales émanant de plans dont la fonction est de maintenir à tout prix l’homme dans l’ignorance.
Avec l’évolution de la psychologie des peuples, qui fait suite au développement de la télécommunication sous toutes ses formes, les adeptes de l’astral ont acquis un nouveau et puissant moyen d’influencer la mentalité de l’homme. À travers la télécommunication, elles influent sur la conscience humaine et la traversent, pour la maintenir dans une forme de sommeil. L’homme nouveau sera très conscient de l’influence astrale à travers la télécommunication. Il se protégera contre des opinions colorées et sujettes à la diminution de l’intelligence libre et créative. Les adeptes de l’astral complotent constamment contre la liberté de l’homme, dans tous ses aspects, car son absence leur donne le pouvoir sur lui. L’évolution de la conscience de l’homme mettra fin au pouvoir d’influence de ces êtres sur sa conscience, car il en comprendra la nature et développera la force intérieure nécessaire pour le contrer.
La perte d’identité chez l’homme est à la base du pouvoir de l’astral et de ses adeptes dans le monde, et cette condition durera tant qu’il n’aura pas repris le contrôle de son savoir. L’homme nouveau ne vivra pas en fonction des influences extérieures à sa conscience, car sa vie mentale supérieure sera plus puissante que la vie psychologique de l’inconscience planétaire. Il aura réussi à élever son mental à un point tel qu’il aura la capacité de se désengager psychologiquement de toute forme d’influence susceptible de réduire sa vie psychologique à une vie secondaire. Tant qu’il n’aura pas récupéré sa propre identité, sa vie mentale sera secondaire. Il ne sentira pas en lui-même la réalité psychique de son moi réel. Il souffrira donc d’une forme d’aliénation capable de le maintenir dans la suspension psychologique et la division de son être. Les adeptes de l’astral feront toujours interférence à la vie mentale réelle de l’homme, car leur conscience, non dictée par une conscience universelle, est une conscience subjective axée sur le pouvoir et le contrôle des forces psychosociales.
L’évolution future de l’homme sera en étroite relation avec son pouvoir de se soustraire d’une conscience sociale susceptible d’entrer en conflit avec sa conscience interne. Ce pouvoir intérieur naîtra de la transformation profonde de sa conscience en regard des idées qui jalonnent le monde dans lequel il vit. C’est à travers la transformation de son moi face au pouvoir de ces idées qu’il réussira à se libérer des forces psychiques cachées derrière l’activité réactionnaire des adeptes de l’astral. Tout homme qui, par sa force d’influence, réussit à donner à un être humain une forme quelconque d’identité factice ou de conscience sociale, lui enlève un peu de sa propre détermination et le condamne à une force d’esclavage. Ce phénomène est très évident aujourd’hui, dans le monde extrêmement astralisé de la musique et de la drogue, qui fait de la jeunesse un corps psychique mondial sans identité, sans réalité, et soumis complètement à des forces dont l’homme ne peut mesurer la puissance retardataire et aliénante.
Les adeptes de l’astral ont recours au pouvoir de l’argent pour établir leur régence sur l’humanité. En effet, l’argent mal utilisé est une énergie puissante dont le mouvement dans le monde sert l’astral, bien au-delà des considérations psychiques de la conscience. L’argent sert non seulement les forces psychiques inconscientes de l’homme, mais aussi leurs ambassadeurs sur le plan matériel, les adeptes. Sans argent, les adeptes sont impuissants, car il leur donne accès aux moyens nécessaires à la contamination de la conscience. L’homme nouveau transformera son lien avec la conscience sociale en comprenant parfaitement les rôles créatifs et destructifs de l’argent dans le monde. Il comprendra que l’argent ne représente pas seulement le pouvoir, mais aussi un moyen pour l’astral d’ouvrir à ses adeptes les portes nécessaires au maintien de son pouvoir sur le plan matériel. Ce n’est pas l’argent en lui-même qui est un danger pour l’homme, mais la façon dont il est utilisé pour le contrôle de la conscience sociale en évolution. Par l’argent, l’astral s’introduit dans le monde de la politique, de la musique, de la guerre etc., et est une force puissante utilisée contre la terre, où le bien-être de la conscience en évolution est assujetti à une forme quelconque de désir de domination par l’influence. Les adeptes de l’astral n’ont pas toujours conscience négative de leurs actes et de leurs conséquences. Voilà pourquoi l’argent est important dans leur vie, car c’est à travers lui que leur conscience est maintenue et poussée dans une direction qui confirme, à long terme, le pouvoir de l’astral sur le plan matériel. Un être conscient ne peut passer outre cette conscience des forces occultes et psychiques de sa civilisation. C’est pour cette raison qu’il est capable de bénéficier de sa civilisation, et dans un même temps en être psychiquement libre lorsqu’elle interfère avec l’évolution de sa conscience et l’équilibre de ses corps subtils.
Les adeptes de l’astral sont des êtres qui n’ont de regard que pour le succès de leur mission dans la vie, sans considération aucune pour les masses humaines qu’ils influencent par le pouvoir de l’argent qu’ils manipulent. Ces êtres sont puissants psychologiquement, car leur mentalité n’est pas restreinte par les hauts critères historiques et évolutifs de la civilisation. Ils semblent toujours apporter à l’homme quelque chose de grand et de neuf, qui lui assurera un quelconque bien-être. Ce n’est qu’au cours de l’évolution que l’homme réalisera l’illusion de leurs actes et de leur démagogie, et qu’il verra à quel point il avait été englobé par une force dont il n’avait pas su comprendre l’envergure et la puissance. Tant que l’homme ne sera pas dans son identité, il sera soumis à la déformation psychique de son moi, alors que l’homme nouveau pourra instantanément comprendre les illusions de ces maîtres-chanteurs. Ce n’est que par la force de sa conscience unifiée qu’il pourra neutraliser leur influence dans sa vie. Dans son mouvement créatif, cette conscience nouvelle sera forcément en opposition mentale à toute forme d’ingérence. L’homme connaîtra alors le bien-être qui ne pourra venir que de sa propre puissance mentale, née de la fusion de sa conscience avec son lien universel.
Les adeptes de l’astral exercent leur machination avec les éléments subjectifs et intuitifs de leur conscience, qui leur accordent le pouvoir jusqu’à ce que leur travail soit terminé. D’autres, ensuite, poursuivent dans un mouvement parallèle, et ainsi les forces de l’astral maintiennent leur pouvoir sur la conscience humaine. Le pouvoir des adeptes de l’astral est tellement subtil qu’eux-mêmes n’en voient pas les conséquences. Ce n’est qu’au cours de l’histoire que nous pourrons retracer les signes avant-coureurs d’une forme quelconque de destruction ou de décadence des plus hautes valeurs de la civilisation. Les forces psychiques de l’homme nouveau seront sous le contrôle de son esprit. L’être humain possédera la lumière de son mental, et l’astral ne pourra rien contre lui. Mais le niveau de conscience nécessaire à cette réalisation demandera une grande lucidité dans l’intelligence, capable de dépasser les contours subjectifs de toute influence qui s’opposerait à l’équilibre de sa vie.
Les forces astrales ne travaillent pas seulement au niveau du mal évident dans le monde, mais aussi au niveau d’un bien spirituel qui continue à englober l’homme dans sa forme d’inconscience encore plus subtile et difficile à percevoir. Si le mal est évident à l’homme, le faux bien peut aussi être extrêmement retardataire, car les voiles qu’il utilise sont trop denses pour que l’homme en général le détecte. À mesure que la civilisation se dirigera vers la décadence, l’homme sera témoin de phénomènes paranormaux dans le monde, sous des formes spirituelles qui magnétisent son imagination. Ces phénomènes marqueront la fin du cycle, et seront le dernier assaut de l’astral contre l’homme avant que n’apparaissent sur le globe les forces de la lumière. Beaucoup seront impressionnés par les miracles, car même la science témoignera de la réalité objective de ces manifestations des forces psychiques de l’astral. Ni la science, ni les hommes de grande foi ne verront que, derrière ces miracles, se cachent la plus haute forme de manipulation contre l’humanité, manifestation fondée sur les aspects les plus sensibles de la spiritualité humaine. L’Église demeurera sur ses gardes, mais beaucoup de gens ne comprendront pas la phénoménologie astrale de ces pouvoirs. L’homme nouveau verra que l’astral peut se servir des mémoires les plus chères de l’humanité pour étendre son dominion sur la terre. La Vierge sera utilisée dans cette lutte finale pour le pouvoir sur terre. De grands miracles marqueront la fin du cycle, et ceux qui auront la force de voir à travers ces manifestations, accablantes pour l’homme et sa naïveté millénaire, seront prêts à connaître la fusion de leur conscience avec les plans les plus élevés de leur réalité.
13. L’homme intégral
L’évolution donnera naissance à une conscience humaine intégrale, qui servira de canal à l’expression de la conscience éthérique sur terre. Celle-ci sera la parfaite doublure de l’homme matériel, élevé à un niveau de conscience dont l’énergie rayonnera jusque sur le plan de la structure moléculaire du corps physique. La conscience intégrale reflétera le pouvoir de l’intelligence et de l’invisibilité de la personne humaine. L’homme intégral mettra fin, d’un point de vue cosmique, au pouvoir de l’astral sur le globe. Très peu d’êtres humains percevront ce mouvement au début de l’évolution, car cette dimension occulte de la vie de la planète ne fera pas partie de la connaissance de l’homme involutif.
La conscience intégrale mettra un terme au pouvoir ascendant de l’astral, même si son pouvoir descendant continuera à se manifester jusqu’à la fin de la sixième race-racine. À partir du moment où il y aura sur terre une conscience intégrale, l’astral sera bloqué dans sa recherche de moyens plus subtils pour entraver l’évolution de l’homme. Le pouvoir ascendant de l’astral cessera graduellement, et avec lui prendront fin les communications à travers des formes de connaissances destinées à l’astralisation de l’homme spirituel en voie d’évolution. La conscience intégrale forcera l’astral à mettre un terme à l’exploitation occulte de l’homme, et les sciences occultes qui existent déjà sur le globe seront les dernières à maintenir la division de la conscience humaine.
La conscience intégrale agira comme barrière cosmique sur le globe. Cette barrière sera absolue, car l’astral est régi par des conditions de passage, sous le contrôle cosmique des hiérarchies ascendantes, dont les forces de la lumière représentent, à la fin du cycle, le point culminant dans la réorganisation systémique des puissances gouvernantes. La compréhension de la relation entre la conscience intégrale et l’astral est très importante pour l’évolution de l’homme, car l’intégralité de sa conscience, sur le plan matériel, signifie cosmiquement qu’il a le pouvoir, par sa fusion avec le double, de prendre le contrôle des forces d’entrée et de sortie de la connaissance sur les plans astraux. L’homme dans sa conscience intégrale, deviendra l’évaluateur de la désinformation systémique créée par l’astral pour l’empoisonner de notions qui nourrissent ce plan en lui, par le relais de son inconscience et son ignorance.
L’astral est un monde dont la réalité dépend de l’irréalité de l’homme. Ceci n’est pas peu dire, et l’homme découvrira par lui-même ces connaissances qui ne peuvent venir que de sa propre intelligence libre. Le monde invisible peut très bien être étudié par l’être humain conscient, mais il doit être étudié à travers le double, car lui seul peut le protéger, puisque sa station sur les plans est en dehors du monde de la mort. Mais l’homme a de la difficulté à communiquer avec son double, l’astral en lui faisant constamment interférence. Ce plan sème le doute dans son mental, ou y insinue une fausse certitude. Dans les deux cas, il apprendra à reconnaître les lois de l’énergie de son mental supérieur pour devenir un récepteur parfait de sa propre lumière, sa seule et unique sécurité face à l’invisible et ses activités à travers l’ego inconscient ou en voie d’évolution.
L’intégralité de la conscience deviendra une arme absolue contre l’astral, mais son développement obligera l’homme à étudier de très près les mécanismes astraux en lui, de façon objective et absolue. Il ne pourra mettre en doute ce qu’il sait, et devra s’habituer à savoir qu’il sait, et être certain, à la fois, de ce qu’il sait dans le sens réel du savoir. L’homme ne pourra plus s’adonner à des erreurs de jugement face à sa condition mentale et à son comportement humain. Sinon, l’astral en lui, utilisera tout à sa disposition pour compromettre ses mouvements d’activité personnelle, sachant combien prêt il est de savoir ou de comprendre le jeu de la vie par lui-même. L’évolution de l’homme vers une vie intégrale ne se fera que lentement. Il devra apprendre jusqu’à ce qu’il n’ait plus rien à apprendre, et son mode de vie en sera la seule mesure. La conscience intégrale va de l’avant et ne s’accroche plus à la mémoire de la race, car cette mémoire est responsable de son lien occulte et inconscient avec l’astral, siège de son impuissance.
La conscience supramentale est une conscience en évolution. Jamais elle ne sera une conscience figée dans l’expérience. Jamais elle n’achèvera son mouvement vers une plus haute vibration. Jamais elle ne cessera d’aller au-delà de la limite de ce qu’elle fut hier. De ce mouvement incessant de l’énergie créative chez l’homme nouveau naîtra une conscience capable, par elle-même, de connaître la réalité et de la vivre selon son énergie. Elle impliquera l’homme dans des mouvements de conscience, produits directs de sa créativité, et son ego se verra obligé de supporter cette vibration, car l’ego en fusion ne pourra l’empêcher de se manifester et de faire son chemin dans le monde.
Tant que la conscience de l’homme demeurera une porte ouverte sur la conscience de la vie en général, il ne connaîtra pas la conscience intégrale, car elle fait déjà partie de l’éthérisation de la conscience humaine, à partir de laquelle il universalisera sa conscience créative. L’ajustement devra être fait avant l’intégration de l’énergie, car l’homme ne pourra plus par la suite vivre sa vie comme il l’aurait fait auparavant. Elle l’aura déjà forcé à prendre des décisions de vie intelligentes et irréversibles, par son passage de l’astral à la lumière du mental supérieur. L’homme intégral apportera de nouvelles connaissances, dont la fonction sera d’élever son taux vibratoire pour le préparer à passer, un jour, à un autre niveau de vie consciente et universelle. Ce jour viendra lorsque les forces qui aujourd’hui gouvernent l’astral auront cédé leur place, sur terre et dans les plans, aux nouvelles forces de la Régence planétaire qui viennent transformer la conscience de la terre et celle de l’homme.
La conscience intégrale consistera à donner à l’homme une vue d’ensemble sur ce qui est encore aujourd’hui considéré psychiquement territoire des forces involutives. Mais ce territoire, dont l’homme ne perçoit que l’activité psychique à travers ses centres inférieurs, sera un jour sous sa gouverne, et non plus sous celle des forces cosmiques opposées aux forces de la lumière. L’homme utilisera le monde de la mort pour l’évolution de certains systèmes de vie extrêmement perfectionnés, et le fera en permettant la descente, sur le plan matériel, de certaines entités qui ne pourront suffisamment évoluer d’elles-mêmes pour retourner à la lumière par le biais d’une dernière incarnation. Ceci donnera naissance à des clones, qui serviront l’évolution des nouveaux systèmes de vie que l’homme créera sur terre.
La conscience intégrale provoquera chez l’homme un réenlignement de ses corps subtils, afin qu’ils ne répondent plus à la vibration astrale de l’invisible à travers ses centres psychiques. Il saura alors qu’il n’est plus influençable et qu’il aura parfaitement intégré son énergie. L’intégralité de l’homme sera la qualité universelle de sa conscience. Il saura reconnaître un être intégral par l’équilibre psychique des forces en lui.
L’homme intégral sera le nouveau type d’homme sur terre, le nouveau modèle d’évolution. Son intégralité de conscience l’amènera à vivre une vie totalement à la mesure de ce qu’il pourra créer. Il ne dépendra plus psychologiquement du système de valeurs de sa société, même s’il pourra vivre en harmonie avec elle tant que les valeurs sociales lui conviendront. Il ne sera plus assujettissable à la conscience sociale de l’involution, son taux vibratoire étant devenu supérieur à toute conscience qui n’aura pas encore complété sa fusion. La présence de la conscience intégrale sur la planète créera un noyau d’énergie suffisamment puissant pour que de nouvelles connaissances continuent à se diffuser dans le monde, et que l’homme en général puisse prendre conscience de ses principes universels. Ceux-ci l’amèneront à comprendre intégralement sa conscience, afin de bénéficier de son identité réelle et indivisible.
Cette conscience nouvelle créera un centre d’énergie qui officialisera la descente de forces interplanétaires sur terre, pour échanger avec les gouvernements dans un monde d’équilibre parfait. Ce centre d’énergie permettra que cet équilibre ne soit pas rompu et que les hommes parviennent finalement à communiquer avec d’autres dimensions, sans tomber dans le piège de la soumission face à ces groupes de visiteurs. Cette puissante conscience perfectionnera celle de l’humanité, elle propulsera l’humain dans une nouvelle direction, qui développera ses liens cosmiques avec d’autres civilisations. Mais cette conscience n’apparaîtra sur le globe que lorsque l’homme sera totalement dépouillé de sa mémoire subjective, car elle le conditionne à des comportements psychologiques qui excluent sa réalité. Tant que l’ajustement de cette mémoire n’aura pas été assuré, la terre ne connaîtra que l’homme plus ou moins conscient, certes en évolution de conscience, mais non intégral.
La conscience intégrale participera à la créativité de l’esprit à l’égard de sa vie matérielle. Il vivra par rapport à une réalité intégralement intelligente en lui. La qualité de sa conscience sera fondue en une unité de conscience parfaite, de sorte que l’homme ne sentira plus le vide de sa conscience. Il en vivra toujours le plein, car l’ego aura été ajusté à la lumière grandissante de son double. L’orgueil humain, malgré la grande intelligence de l’homme intégral, n’existera plus, puisque les voiles astraux auront été déchirés par sa lumière au cours de la transmutation de ses principes.
Conscience intégrale signifiera conscience pure, totalement dégagée du pouvoir de l’astral. Son développement apprendra à l’homme à composer avec sa réalité, mais elle ne pourra se fondre avec lui que lorsqu’il sera prêt lui-même à se fondre avec elle. L’évolution de la conscience humaine sera un processus invitant toujours l’homme à dépasser la qualité psychologique de sa conscience astralisée.
C’est à travers cette qualité psychologique de conscience qu’il perd de vue sa force intérieure et qu’il laisse encore à l’astral la possibilité d’interférer avec son développement intégral. La qualité psychologique de la conscience involutive est fondée sur un rapport de valeur entre l’homme et l’astral, rapport de valeur qu’il croit être sa propre échelle lorsqu’en fait ces valeurs ne viennent pas de lui mais de l’astral en lui. Elles sont appliquées à travers lui, et il croit qu’elles viennent de lui. La conscience intégrale sera la fermeture de la porte de l’astral chez l’homme. Elle représentera la plus décisive victoire de l’homme contre tous les courants d’énergie susceptibles d’interférer avec l’évolution de son intelligence créative et libre.
L’astral est tellement puissant que le développement de la conscience intégrale forcera l’homme nouveau à vivre sur les plus hauts plans de son intelligence, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement sécurisé. Sa sécurité sera à la mesure de son pouvoir intérieur à supporter une forme de vie qui dépendra de moins en moins des artifices psychologiques de la personnalité. Ceux-ci forcent l’homme à se vendre constamment à des mouvements inférieurs de conscience. L’homme intégral percevra de plus en plus une lueur dans sa conscience, qui grandira avec son évolution jusqu’au jour où il s’en remettra à lui-même, totalement et parfaitement. La conscience intégrale est un déploiement de toutes ses facultés intérieures, il la connaîtra lorsqu’il aura pris conscience de son troisième aspect : son esprit, son double.
L’intelligence de l’homme intégral sera ressentie dans la partie frontale, non pas de façon cérébrale, mais de façon psychique. Le centre psychique du mental humain supérieur se formera dans la partie frontale de l’homme, derrière la toile qui sépare le cerveau matériel du cerveau éthérique. C’est dans cette région de la tête que l’homme connaîtra la première lueur de sa conscience intégrale, et qu’il commencera à la sentir physiquement, au lieu de simplement la percevoir mentalement. Pour qu’il sente son intelligence, il lui faudra prendre conscience de la proximité de son énergie mentalisée. Cette expérience requerra une très grande sensibilité de sa conscience et de sa réalité, au-delà des apparences de sa personnalité. L’homme intégral ne sera plus adapté à la vie psychologique de l’ego, car il s’adaptera à la réalité de sa lumière. Ceci fera de lui un être intégré et intégral.
L’homme nouveau réunira en lui-même toutes les capacités psychiques dont doit être douée une conscience en évolution pour parvenir à un statut universel. Ce dernier lui donnera accès à un niveau de conscience dont le pouvoir ne pourra lui être refusé, car l’homme pourra altérer à volonté les courants de forces inférieures actives sur le plan cosmique de la terre. Il sera un scientiste de l’énergie, il composera avec elle à partir de son mental, et n’aura plus à passer par la technologie matérielle pour faire vibrer les niveaux inférieurs de la conscience atomique. Son statut universel lui permettra de faire contact avec les plans les plus denses de la matière, pour se donner une civilisation à la mesure de ses besoins. L’intégralité de sa conscience sera manifestement l’expression de la lumière sur la terre, et les forces involutives ne pourront rien contre elle. Le nouveau cycle fera partie de la réorganisation psychique de l’univers à l’égard des besoins essentiellement nouveaux d’une race supérieurement développée dans le mental supraconscient. C’est au cours de l’évolution de cette race nouvelle que l’humanité découvrira les secrets de la science de l’énergie, et que l’homme poursuivra une nouvelle trajectoire scientifique qui renversera le rôle traditionnel de la science sur la planète.
L’homme intégral est un nouveau modèle de l’évolution. Il n’appartiendra nullement au passé. Sa conscience sera renouvelée et le pouvoir des forces occultes se manifestera à travers lui. L’évolution de la vie mentale sur terre apportera une nouvelle dimension. Le rapport étroit entre l’homme et les forces de la lumière changera la face de la terre et créera un nouveau noyau de civilisation, parallèle à celle qui existe aujourd’hui. La coexistence de deux niveaux de conscience sur le globe à la fin du cycle permettra au niveau inférieur de s’ajuster et d’évoluer. Mais les forces de vie nouvelles émanant du centre occulte de la nouvelle sphère de vie ne participeront pas ouvertement à l’évolution de la civilisation involutive. Cependant, elles aideront cette civilisation à demeurer en surface afin de permettre que les sous-racines anciennes achèvent leur cycle et mènent à bien leur destinée.
L’apparition de la conscience intégrale dans le monde renversera la polarité de la pensée humaine, et permettra qu’une vision plus vaste et plus globale de la vie soit embrassée par les peuples involutifs. Les nouvelles connaissances apportées par l’homme intégral raffermiront la fabrique de la vie et permettront enfin à l’humanité de se libérer de ses maux fondamentaux, comme la maladie et l’ignorance. Ceux-ci retardent l’évolution des peuples en les soumettant à une forme de vie insuffisante au développement d’une énergie mentale supérieure et à l’élévation de la conscience involutive.
La présence de la conscience intégrale affermira les liens entre les hommes et détruira les citadelles du pouvoir clandestin, qui fut depuis toujours le point fort de la domination et le point faible de l’involution. L’homme intégral épousera une vie sans limite psychique. À partir des plans subtils de sa conscience universelle, il travaillera à l’équilibre des forces dans le monde, et sa présence sera perçue et reconnue là où elle devra l’être. À ce moment de l’histoire de l’humanité, les hommes se tourneront vers eux-mêmes, et commenceront à comprendre que la vie vaut son pesant d’or et que nulle force ne peut en entraver l’émancipation. Les forces de la lumière seront réactivées sur la planète, et l’homme nouveau fera partie intégrante de leur mouvement subtil dans le monde.
Il deviendra évident aux êtres les plus évolués que la vie est essentiellement la manifestation de plusieurs principes pouvant être actualisés à travers lui-même. Il sera clair qu’il porte en lui la clef de la vie, et que nulle force au-dessus de lui n’existe de façon absolue. Cette illusion involutive sera détruite à jamais et l’homme commencera à se débarrasser de ses vieilles et antiques illusions. Ceci préparera l’évolution des races futures et permettra que l’humanité se transforme au-delà de ce que l’homme peut aujourd’hui imaginer. L’humanité, malgré ses avancements techniques, est encore au stade où le sacré fait partie de la vie, alors que la science, dans un même temps, est en voie d’évolution rapide bien que mécaniste. Cette polarité est responsable de la confrontation entre les plans inférieurs du mental humain et les plans plus évolués. Le nivellement de cette différence sera apporté par l’homme nouveau lorsque la certitude sera établie qu’il possède le pouvoir sur la matière et que les royaumes de la terre lui obéissent. Cette nouvelle phase mettra un terme à la spiritualité ignorante mais nécessaire de l’involution, et permettra aux êtres les plus évolués de rencontrer, selon les conditions nécessaires, ces nouveaux hommes dont la terre ne cessera de parler.
L’homme intégral disposera d’une vaste science pour répondre aux besoins de l’humanité ; cette science sera à la disposition des peuples, mais soumise aux lois de l’intelligence créative. Contrairement à la science involutive, qui est devenue une science commerciale, la nouvelle science ne pourra être achetée ou vendue. Elle appartiendra à l’humanité entière, et sa valeur inestimable demeurera sous le contrôle étroit des nouvelles forces évolutives de la planète. Les nations ou les hommes qui utiliseront cette science pour des fins retardataires seront mis en opposition avec des forces si grandes et si puissantes que la terre en sera bouleversée. La prochaine évolution ne fera plus partie des lois involutives, elle sera sous le contrôle d’une Régence planétaire agissant à travers l’homme, dans la clarté cosmique des lois de l’invisible qui ont de tout temps soutenu la vie sur le globe.
La prochaine époque fera trembler le monde entier. Sa date et son heure font partie de l’événementiel cosmique, et sont bien gardées dans un avenir qui viendra à la suite d’événements séquentiels et parfaitement orchestrés. Rien ne prend place sur le plan matériel qui ne soit connu sur les plans parallèles de la vie. Lorsque l’homme nouveau fera son apparition dans le monde, il possédera les outils nécessaires pour entraîner l’humanité dans une voie d’évolution en accord avec les principes supérieurs de la vie évolutive dans l’univers. Autant l’homme involutif moderne vit en fonction d’une conscience décadente, autant l’homme nouveau vivra d’une conscience prospective. Le choc de ces deux consciences équivaudra au choc des Titans, mais les forces de la lumière commanderont, car le temps de leur intervention sera venu.
La prochaine époque ne surgira pas vers l’homme tel qu’il peut se l’imaginer spirituellement, car son imagination fait partie de sa conscience astralisée. Elle viendra selon les lois du secret imposé à toute conscience incapable d’en supporter la totale compréhension. Cette protection de l’homme par les voiles du secret fait partie des lois évolutives. L’homme intégral comprendra la nouvelle époque car il fera partie d’elle, mais l’homme involutif devra la subir de façon spirituelle, car son mental ne sera pas suffisamment épuré pour faire face à l’impossible. Les hommes de la terre pensent en fonction de ce qu’ils peuvent imaginer, mais ne peuvent penser en fonction de ce qu’ils savent, car ce qu’ils savent leur fait peur, et ils le rejettent. L’intégration du savoir humain et de la conscience marquera le début d’une nouvelle évolution sur le globe, dont l’homme intégral sera le modèle universel futur. Celui-ci représentera une nouvelle souche de conscience et de science, dont la fonction créative sera rattachée à l’invisible de la lumière agissant à travers l’homme finalement libéré du connu.
L’homme involutif vit tellement du passé que sa conscience devient de plus en plus impuissante à supporter le présent d’une vie mentale universelle et cosmique. Il n’est plus surprenant que les êtres les plus évolués de la terre cherchent, par toutes sortes de moyens, à se plonger dans une expérience ou une autre où ils peuvent vivre temporairement l’illusion d’une plénitude quelconque. L’homme sait intérieurement que la plénitude existe, mais il ignore comment éliminer les obstacles qui la rendent impossible. Par sa nouvelle conscience, l’homme intégral saura cerner les forces qui le dominent et lui enlèvent cette plénitude qui fait partie du lien universel entre lui-même et sa réalité. Sa conscience sera tellement intégrée qu’il ne pourra plus vivre ailleurs qu’à l’intérieur d’une sphère de vie à l’échelle de son pouvoir intérieur. Ce pouvoir sera la manifestation de son énergie libérée sur les plans subtils de sa conscience renouvelée. La puissance de celle-ci dépendra totalement de sa capacité à réaliser que la vie, telle que vécue durant l’involution, ne fut que l’expression première d’une phase à travers laquelle il devait passer pour en arriver à ne plus confondre le réel et l’illusoire.
L’homme intégral représentera le plus haut niveau d’évolution humaine que la terre aura connu jusqu’ici. Cependant, cette conscience de l’homme-psi évoluera graduellement en fonction des forces nouvelles, qui descendront sur le globe pour le rapatriement des âmes incarnées. Les âmes qui s’incarneront sur terre au cours du prochain cycle bénéficieront d’une nouvelle expérience, car le karma mondial aura été brûlé par la lutte des forces involutives pour le pouvoir sur l’homme. Cette confrontation entre l’astral et le mental supérieur mettra un terme au pouvoir occulte de l’astral sur l’homme, et ce dernier aura finalement accès à une grande science de la vie, qui le remplira et lui permettra d’évoluer rapidement au cours des prochains siècles. La conscience de l’homme nouveau aidera les nouvelles âmes à s’orienter quant à leur réalité interne, de sorte que la fusion de l’homme avec la lumière deviendra peu à peu un aspect régulier de l’évolution future. Ce processus prendra nécessairement un certain temps, mais l’évolution de l’humanité sera ainsi assurée.
À la fin du cycle, l’humanité découvrira la relation entre le temps et l’espace, et l’homme prendra connaissance du phénomène d’ubiquité chez certains êtres. Ce phénomène sera objectivement reconnu et identifié par la science moderne, et servira à promouvoir dans le monde la perception d’une nouvelle dimension de la conscience humaine. C’est à partir de ce nouveau mode d’expression de la conscience de l’homme, à la vue générale des peuples et des nations, que se greffera à la conscience mondiale un sentiment de vitalité nouvelle face à la nature plutôt obscure de la vie terrestre. À la suite de cette expérience, les hommes commenceront à comprendre que la vie évolutive de la planète est en branle et que quelque chose de très grand existe à l’intérieur de l’homme. Ce sentiment s’intégrera à la conscience de l’être, conscience qui sera alors le produit de la transformation totale du moi psychologique.
L’homme nouveau manifestera sa conscience à des niveaux jusqu’ici inconnus. Il permettra à l’humanité de s’affranchir de l’espoir lié à ses mythologies et, dans un même temps, à libérer la science du doute méthodique. La supraconscience de l’homme évolutif créera un choc dans le monde de la science, car celle-ci sera dotée d’une mémoire nouvelle parfaitement créative, de sorte que son savoir sera à l’étendue du potentiel humain. L’involution fut impuissante à créer chez l’homme une conscience supérieure, puisque le lien entre les plans universels de l’homme n’avait pas été construit. Par contre, l’évolution lui donnera accès au savoir universel qui unit les royaumes et transforme la connaissance en une prise de conscience instantanée. Aucun effort de la part de l’homme nouveau ne sera requis pour la manifestation de son intelligence, car elle sera créative et régie par les lois supérieures de l’énergie en fusion avec lui.
L’intégralité de la conscience humaine de la prochaine époque rivalisera avec tous les états de conscience connus à partir du berceau de la civilisation involutive. La supraconscience sera un appel ferme à une autre réalité, et les hommes de la terre verront se produire, devant leurs yeux éblouis, l’homme-psi, cet être qui commande et n’est plus commandé. Ce sera une nouvelle page dans l’histoire humaine, et la terre en sera transformée. Les hommes attendent depuis longtemps, dans les coins les plus reculés de leur conscience, une preuve irrévocable de la science parfaite et infuse de l’homme, en harmonie avec les forces de vie. Les hommes de l’involution ont rêvé, alors que l’homme nouveau créera le rêve lui-même à partir des puissances présentes en lui, qu’il aura intégrées à travers la très grande souffrance de l’initiation solaire. Seuls les êtres les plus évolués de la terre pourront connaître et supporter jusqu’au bout cette souffrance, pour se libérer complètement du connu. Ainsi ils seront liés à la lumière qui existe secrètement en eux depuis la fondation du monde, lumière qui les suit et dont ils seront les fils à part entière.
Le développement de la conscience intégrale marquera l’âge de la grande maturité mentale, au cours de laquelle les hommes apprendront à se libérer du fardeau involutif de la conscience expérimentale, sur laquelle ils n’avaient aucun pouvoir. Autant l’homme involutif fut cerné dans la vie, autant l’homme nouveau aura pour destinée de vivre en étroite relation avec les forces qui furent auparavant utilisées contre lui afin de le faire progresser sur le chemin de l’expérience. Il sera inconcevable pour un homme-psi de souffrir inconsciemment de la vie, car elle aura pour lui une valeur qu’il comprendra parfaitement. Il ne vivra plus en fonction des forces en lui, mais à travers elles, de sorte que sa conscience ne sera plus troublée ou troublable, car il aura payé cher le prix de son affranchissement du karma planétaire. Lorsqu’il sera libre de ce dernier, les puissances qui le dominèrent seront dominées, et les forces qui le guidèrent deviendront sa lumière à travers l’histoire future d’une humanité ascendante.
L’homme nouveau conscientisera la terre au cours des âges à venir, et son nom franchira les frontières du monde, car il ouvrira les portes de l’inconnu. Sa vie sera exemplaire dans un sens renouvelé, et sa conscience sans faille. L’intégralité de sa nature exercera sur les masses en évolution une force dont le dynamisme s’étendra au-delà des frontières nationales. De tous les coins du globe apparaîtront des hommes dont la conscience épanouie s’universalisera avec celle d’autres hommes de race et d’origine différente. Les peuples perdront leurs enfants, et les races commenceront lentement à s’éteindre, car l’époque nouvelle de l’évolution ne sera plus fondée sur la rivalité des races ou des nations, mais sur l’harmonie entre les hommes de conscience supérieure. La conscience intégrale pénétrera les moindres recoins du monde civilisé. Elle percera les murailles et les forteresses du pouvoir contre l’humanité.
14. L’astral de la pensée
La pensée humaine conscientisée, même élevée à un niveau supérieur de perception, ne sera pas nécessairement libre de l’astral. La conscience de l’involution est extrêmement naïve face à la réalité des sphères de la vie. L’homme nouveau, prenant connaissance d’une nouvelle réalité en lui, verra que la réalité de la conscience est directement liée au pouvoir de l’homme sur terre, et ce pouvoir sera proportionnel à sa capacité de se libérer des moindres liens avec l’astral. Celui-ci est très puissant sur terre et l’homme devra s’en libérer pour ouvrir le plan éthérique à sa nouvelle conscience. L’évolution de la nouvelle conscience supramentale sur terre sera essentiellement un travail d’annihilation de l’astral dans la conscience humaine, selon le plan qui la colore.
L’astral de la pensée humaine est une condition de vie antérieure qui doit être transmutée pour que se crée, dans la conscience de l’homme, un nouveau plan de vie, éthérique, parfaitement libre du mensonge cosmique utilisé par les forces de l’âme pour l’évolution de l’ego planétaire. Ainsi l’homme nouveau prendra conscience des aspects de sa pensée, et créera de là les conditions futures de son passage à l’éther, où les forces de la mort seront absentes. La pensée humaine créative se perfectionnera, et l’homme verra à travers les plus subtils voiles de l’astral. Il créera ainsi son plan de vie future, où la mort n’existera plus puisque l’âme ne sera plus la force motrice de sa conscience. L’esprit de l’homme sera sa seule et unique source de conscience. Comme la mémoire involutive aura été éliminée de la conscience nouvelle, il lui sera alors facile de pénétrer dans un plan où seul l’esprit, son double, témoignera de sa réalité.
L’homme nouveau découvrira que l’astral est une forme de manipulation mentale sophistiquée faisant partie de l’organisation de la vie sur les plans expérimentaux de la vie cosmique. Ces formes de vie n’ont aucune relation avec les espaces infinis de la lumière utilisée par l’esprit de l’homme pour la compréhension et l’évolution des systèmes universels. Cette forme de manipulation est suffisamment occulte et voilée pour donner à l’homme l’impression d’être intelligent, alors qu’il ne vit que d’une intelligence relative à sa mémoire involutive. L’intelligence que connaît l’homme de l’involution n’est pas une intelligence réelle, mais bien une intelligence synthétisée par des forces psychiques. Le but est de créer, sur le plan matériel, une expérience d’ordre scientifique dont l’homme est le produit évolutif mais inconscient. L’évolution future fera naître en lui une nouvelle science mentale, supérieure à celle qu’il aura subie par le passé ; elle lui permettra de voir à travers la forme-pensée involutive, et le libérera du pouvoir de ces forces intelligentes qui contrôlent les sous-plans de l’énergie, dont la mort représente la manifestation la plus évidente.
Le terme «astral», appliqué à la nature de l’intelligence de l’involution, est important. L’homme nouveau en percevra une forme quelconque d’intelligence, au-delà de laquelle un niveau supérieur existe, qui deviendra demain le plan d’énergie créative de l’homme libéré de la mort et de ses fonctions involutives. Ayant commencé à comprendre l’implication et la signification du terme «astral» dans ses rapports avec la conscience humaine, il commencera à se libérer des forces occultes en lui, qui ne font pas partie de sa réalité mais ont le pouvoir de lui donner l’impression d’être réel. Au-delà de cette impression, l’homme nouveau devra accéder à sa réalité, et la seule mesure qu’il aura de l’être sera sa capacité de contrôler tous les aspects de sa vie, utilisés par les forces astrales en lui dans le but de retarder son mouvement vers l’éther de sa nouvelle vie. Les forces astrales travaillent contre l’homme, parce qu’elles ne font pas partie de sa réalité, celle de l’éther ; elles font partie de la mort, où elles veulent qu’il retourne pour perpétuer leur pouvoir sur terre. Elles perdront ce pouvoir et savent leurs jours comptés.
Contrôler et mettre à mort l’astral de la pensée involutive seront les grands défis de la nouvelle époque. Les hommes nouveaux se confronteront aux projections matérialisées et puissantes de la magie de l’astral, qui émerveilleront beaucoup d’hommes, surtout ceux qui vivront d’une grande spiritualité naïve de la réalité. Non seulement la pensée de l’homme doit-elle être libérée, mais l’homme nouveau devra être capable de savoir ce qui est astral en lui, avant d’en avoir été victime, car les aspects de ce plan deviendront tellement subtils que l’homme nouveau se fera facilement prendre au piège. Il croira que sa vie manque de couleur, et ce sera un signe que l’astral est prêt à le tenter, à colorer sa vie afin de retarder son mouvement vers l’éther et la fusion.
Il sera très facile à l’homme d’avoir l’impression que sa vie manque de couleur, car la coloration de sa vie pendant l’involution fut d’origine astrale. Sa mémoire est directement liée à cette coloration, et lorsque l’énergie de la conscience supramentale se fera sentir, le manque de coloration créera chez l’homme nouveau l’impression que sa vie est morne. Ce sera alors le grand test entre la conscience réelle de l’homme et sa conscience inférieure. Très peu de gens réussiront ce test, car les hommes de la nouvelle époque, même conscients d’une nouvelle science, ne pourront pas tous supporter une nouvelle conscience dont les rapports avec l’astral auront été coupés. La pensée colorée de l’homme fait partie du pouvoir de l’astral sur le plan matériel, et ce pouvoir est au-dessus des forces normales de l’homme inconscient. Voilà pourquoi l’homme nouveau devra reconnaître les principes de l’intelligence et de la volonté, reliés à celui de l’amour réel, s’il veut se suffire de cette nouvelle conscience qui renversera la polarité astrale en lui.
L’astral veut dire «la mort», plan où l’homme demeure prisonnier dans la réalité de son esprit, tant qu’il n’est pas suffisamment avancé dans le processus de sa fusion pour être libre de l’emprise de ces forces. La mort n’est pas un monde loin de l’homme, c’est un monde qui fait partie de l’homme et qui s’exécute à travers ses pensées et ses émotions. Au-delà de ce monde, l’homme est libre en esprit, donc libre de ne pas connaître la mort telle qu’il l’a subie jusqu’à maintenant.
La race nouvelle découvrira que les pensées sont synthétisées à partir de l’astral, selon les désirs humains. Elle réalisera que ces désirs font partie d’une programmation minutieuse, et que toutes les conditions imaginables peuvent être créées pour que ces désirs se réalisent, dans la mesure où ils peuvent servir à retarder l’évolution de l’homme vers l’éther. L’astral sait que l’éther représente le nouvel empire de la vie cosmique, et que cet empire sera plus puissant que tout ce qui fut manifesté par le passé, au cours des grandes époques de la création des mondes. L’astral sait que la vie consciente, après la dématérialisation du corps physique, représente le plus grand affront que les forces de la lumière puissent faire contre les forces de l’involution. Le cosmos n’est pas un monde imaginaire, mais bien un monde réel, dans le même sens que le monde matériel. Mais sa réalité dépasse l’imagination de l’homme, et ce dernier ne possède pas encore les corps subtils pour en supporter la réalité.
L’astral de la pensée coïncide avec la programmation psychique de l’âme. Cette programmation fut établie dans le monde de la mort avant que l’homme ne vienne dans la matière. Une telle programmation organise tout ce que l’homme doit vivre afin d’évoluer. Cependant, l’évolution ne peut se parfaire tant que l’homme n’a pas pris conscience de cette programmation établie avant sa naissance, et dont les conditions sont parfaitement ajustées selon ses qualités de conscience planétaire. L’homme verra combien occulte est la vie, malgré son apparence purement matérielle et fortuite. Cette conscience nouvelle lui permettra d’enregistrer un nouveau taux vibratoire, qui coïncidera avec sa nouvelle intelligence. Pourtant celle-ci ne pourra lui être rendue que lorsqu’il aura compris que le prix à payer pour la vie illusoire sur le plan matériel est équivalent au prix qu’il devra payer pour s’en libérer. Au cours de son évolution sur le plan matériel, l’homme se rapprochera de sa lumière, et ce rapprochement sera en proportion de la lutte serrée qu’il devra mener face aux aspects de l’astral en lui, ces liens vivants avec la mort.
La pensée humaine n’est pas encore stabilisée sur terre. L’homme n’est pas encore parfaitement équilibré dans ses énergies, et ses corps subtils remplissent encore une fonction inférieure à son extraordinaire vitalité. Tant que le problème de la pensée humaine n’aura pas été cerné par l’homme lui-même, celui-ci ne possédera pas les forces nécessaires pour transposer sa réalité matérielle sur le pan subtil de l’éther. Voilà pourquoi l’homme de la terre a toujours eu l’impression de n’être qu’un passager éphémère sur la planète, lorsqu’en fait, il en est le seigneur. Sa conscience actuelle ne suffit pas à lui donner le droit de possession à la conscience de la terre. Pour que l’homme possède la terre, il lui faudra éveiller en lui-même une vibration issue de la source même de son énergie créative, source au-delà de sa conscience mortelle et astrale.
La pensée de l’homme nouveau s’épanouira selon sa volonté de mettre fin au jeu de l’astral à travers sa conscience personnalisée. Il devra réaliser que la conscience, telle qu’il l’a connue, n’a aucun lien avec celle que connaîtra l’homme de l’évolution. Cette prise de conscience devra être fondée sur une maîtrise de l’énergie astralisée de sa conscience planétaire ; sinon l’homme ne possédera qu’une subtile attitude philosophique face à la connaissance occulte, et cela constituera l’ultime illusion de la pensée astralisée. L’astral est un monde d’illusions alors que le mental supérieur est un monde de lumière. Le cosmos invisible ne parviendra à l’homme, dans toute sa splendeur, que lorsque ce dernier aura franchi la mort. L’astral représente, sur le plan de la pensée humaine, une déformation de la réalité qui va jusqu’à l’effondrement de l’intelligence humaine. L’homme conscient sera lucide, il verra que la limite de l’astral n’est que le début de la conscience universelle et sans fin.
La pensée humaine involutive est teintée d’énergie inférieure, ce qui empêche sa substance originale de parvenir jusqu’à l’homme. Son état mental et émotif réduit la compatibilité de la pensée universelle avec la conscience psychologique de l’homme. Pour que l’être humain bénéficie d’une pensée épurée, sans restriction psychologique, il lui faudra reconnaître les facteurs égoïques qui la conditionnent et en diminuent la clarté et la profondeur. Une pensée sans profondeur est une pensée sans vitalité. L’homme est troublé par toute pensée qui prend sa source dans les profondeurs infinies du moi universel, car celle-ci dérange le statu quo du mental civilisé.
Les forces psychiques sont puissantes en l’homme. L’être inconscient manifeste, sur le plan psychologique, une forte tendance au mode astral qui fait partie du conditionnement inconscient établi à partir des plans subtils mais non intégrés de sa conscience. Il croit que la pensée vient de son cerveau matériel, lorsqu’en fait elle est issue de plans supérieurs, et filtrée à travers son organe de réception, le cerveau. La science n’a pas encore identifié le cerveau comme un organe de réception de la pensée. Cette illusion mécaniste fait partie de l’astral de la pensée, et elle ne sera dépassée que lorsque l’homme aura compris la nature de la pensée selon un mental évolutif déconditionné des mécanismes astraux de sa définition.
La prochaine époque révolutionnera la connaissance humaine, et donnera naissance à la genèse d’une pensée créative plutôt que réflective. Il n’est pas suffisant pour l’homme de savoir qu’il pense par réflection, il doit connaître les lois et les mécanismes de sa réflection, située au-delà de ses référents psychologiques et qui lui permettent de spéculer philosophiquement sur un domaine qui est à la source même de l’organisation psychique de son être. Autant la psychologie humaine est conditionnée par l’astral de la conscience involutive, autant la science du mental supérieur est supportée par un savoir né de la liaison entre la lumière du plan mental et le cerveau, qui la capte et la rend intelligible. La conscience intégrale de l’homme nouveau sera progressivement dotée d’une pensée capable d’étudier les diverses étapes de sa formation, à travers les couches diverses et individuelles de la conscience en évolution. Ainsi l’homme nouveau prendra de plus en plus conscience de l’origine universelle de la pensée et, dans un même temps, de la liaison entre le mode de la pensée subjective et ses attributs psychologiques qui ne servent qu’à le maintenir sous le contrôle des forces astrales. Ces forces utilisent la pensée subjective pour véhiculer, à travers l’homme et à son insu, un pouvoir d’influence d’une telle subtilité qu’il est absolument impuissant à voir la totalité de son individualité. Celle-ci est divisée entre le réel de la pensée cosmique et l’irréalité de la pensée subjective, astralement colorée selon les failles de sa personnalité planétaire.
L’astral de la pensée humaine est un ordre d’intelligence particulier à l’expérience de l’homme involutif. Cet ordre sera altéré au cours de l’évolution, car l’homme doit retourner à la source de sa conscience et de son intelligence afin que les pouvoirs de la lumière descendent sur le plan matériel, pour la transformation de la conscience globale de cette planète. L’intelligence involutive est l’intelligence inférieure de l’homme. Elle ne représente pas son potentiel vivant, mais plutôt la mesure de son expérience passée. L’être humain ne fait pas seulement partie du passé, il fait aussi partie d’un présent multidimensionnel dont il n’a pas encore conscience. La pensée est un mode infini d’expression de la lumière. Elle ne peut demeurer indéfiniment un mécanisme inférieur de la conscience humaine fondé sur le mémoriel et l’expérience psychologique de l’ego. Elle est une force créative réelle, et la mesure de son pouvoir est proportionnelle à celle de la conscience de son origine et de l’épuration du mental qui la reçoit.
Tant que le mental humain n’aura pas épuré l’astral en lui, la pensée n’aura pas de pouvoir. Elle demeurera simplement constructive et expérimentale. Lorsque l’astral aura été vaincu par la conscience humaine, la pensée deviendra de plus en plus vibrante, elle coïncidera avec sa volonté et permettra à l’homme de commander à la matière. Pour que la pensée de l’homme nouveau soit unifiée à sa volonté, il lui faudra comprendre les lois du mental, aller au-delà de ce qu’il croit connaître selon sa conscience subjective, dans le but d’en explorer les autres aspects occultes et voilés. L’astral sera en puissance chez l’être, tant qu’il n’aura pas compris que la nature de l’ego inconscient est astralisée, et qu’il en a pas le contrôle mental. Le monde de la pensée doit être élevé en vibration afin que l’homme reconnaisse les aspects subjectifs de son moi, qui doivent être dépassés pour qu’il devienne sans limitation mentale.
Le cerveau ne connaît pas la limite matérielle à la connaissance, mais l’état subjectif de l’homme peut lui en créer, à cause des liens entre la nature de la pensée et l’électrification des cellules, leur mise à feu. Les cellules du cerveau représentent les aspects matériels d’une énergie supérieure qui s’harmonisera avec elles, lorsque, au cours de l’évolution psychique de l’homme, son émotivité n’empêchera plus le contact parfait entre le plan matériel du cerveau et les plans immatériaux de la vie mentale supérieure qui le soutiennent et le nourrissent.
La compréhension des lois de l’astral et des conséquences sur la conscience humaine donnera naissance à une conscience qui aura pour effet de renverser les opinions de la connaissance involutive à l’égard de la réalité supramentale de l’homme. Tant que ces lois ne seront pas assimilées par l’homme, il sera impossible à ce dernier d’acquérir une compréhension parfaite de son moi ou de bénéficier d’une conscience intégrale. L’astral est une dimension psychique de l’ego, et son influence fait partie de ce que la psychologie appelle le subconscient, ou l’inconscient collectif. Cette dimension intérieure de l’homme doit être expliquée avec une grande clarté, afin que les forces souterraines n’aient plus de pouvoir sur lui et que sa conscience soit en parfait équilibre de façon permanente.
L’astral est un monde en lui-même, doté de ses propres lois. Il fait partie de ce que les hommes appellent la mort. Celle-ci n’est pas inerte, elle est au contraire très active chez l’homme, car il est le seul être avec lequel elle peut exercer et continuer d’exercer son pouvoir. C’est à travers une forme de médiumnité éclairée que l’homme nouveau reconnaîtra ceci. Mais tant que la médiumnité sera sous le contrôle des forces psychiques en lui, il ne pourra défaire ce que la mort fait sur le plan matériel, car elle demeurera plus puissante que lui tant qu’il ne sera pas dans sa lumière. Seule la lumière, lien universel de l’homme, lui permettra de renverser les pouvoirs des lois de la mort sur le mental humain. Ce n’est qu’à travers une nouvelle compréhension de liens subtiles entre la mort et le mental endormi qu’il s’éveillera à une réalité qui, au début, transfigurera sa compréhension et lui fera reconnaître que la vie est vaste et infinie.
Le psychisme humain est une forêt vierge qui reste encore inexplorée au XXème siècle. Le siècle prochain invitera l’homme à pénétrer dans ce monde terriblement subtil, occulté, menaçant pour sa liberté réelle. Le psychisme humain est soutenu par des forces en lui qui ont le pouvoir de l’influencer au-delà de son imagination. Tout être humain réalise jusqu’à quel point il est vulnérable sur le plan du désir. C’est justement à ce niveau que le plan astral contrôle l’homme, afin de lui faire vivre des expériences qui créent sur le plan matériel, une grande échelle de souffrances. Le désir humain n’est pas réel, il n’est que le produit d’une machination subtile contre l’homme, qui utilise ses appétits pour renverser et bloquer sa lumière. Le subconscient de l’homme et l’inconscient collectif de l’humanité font partie d’une réalité unique, car l’homme est directement relié à tous les niveaux imaginables de la mémoire. Ces mémoires le retardent et lui font vivre une vie qui, loin d’être le produit de sa réalité, est celui de la réalité astrale en lui. Voilà la condition humaine.
La pensée est astralisée à partir du moment où l’homme perd la clarté de son mental et vit une polarité quelconque dans la vie. Toute polarisation de son énergie est un mouvement de l’astral de sa conscience ; elle voile la pensée et brouille la clarté du mental. Sans clarté parfaite de l’intelligence, l’être ne peut sentir que sa vie est sous son contrôle. Il est alors assujettissable. Mais le problème fondamental de l’homme face à l’astral demeure la domination psychologique du moi, que ce plan maintient à cause de l’imperfection du mental humain. L’être vie sa vie mentale par rapport à une intériorité qui n’est pas suffisamment libre des influences pour qu’il ait le sentiment profond que sa vie est sous son contrôle.
L’astral empêche l’homme de posséder une conscience intégrale sans laquelle il ne peut connaître sa conscience. La conscience involutive est possédée à un certain niveau de la vie mentale, et cette possession fait partie du lien entre l’homme et le monde de la mort. La conscience évolutive prendra conscience du monde de la mort et se libérera du fardeau de ce lien. L’homme nouveau entrera alors dans une nouvelle phase de vie mentale, qui renforcera son lien universel. La lucidité de son intelligence deviendra évidente lorsqu’il aura le pouvoir total sur sa vie matérielle et mentale. Mais tant qu’il n’aura pas ce contrôle parfait, il ne pourra posséder toute sa conscience et bénéficier d’un savoir construit à partir du lien entre la partie cosmique de son être et sa contrepartie mortelle.
L’homme involutif n’a aucune conscience de son double. Phénomène inadmissible à long terme, car sa conscience doit lui revenir totalement. Ceci sera possible seulement si l’homme a la force de la reprendre, ce qui exige qu’il comprenne les lois mentales de l’intelligence, afin que le lien universel entre lui et l’esprit transforme sa conscience expérimentale en une conscience créative, sans finalité et sans karma évolutionnaire.
Puisque la terre est une planète en quarantaine, l’homme est forcé d’y vivre jusqu’à la mort, dans des conditions qui sont équivalentes, cosmiquement parlant, à une prison. Ces murs ne seront abattus que par l'homme lui-même. Voilà le test de sa réalité transcendante. L’homme a tendance à voir la vie de son point de vue, au lieu de la voir du point de vue du double, qui la connaît parfaitement et qui seul peut lui la faire comprendre sans aucun voile, sans aucune illusion, puisqu’il est la lumière de l’homme. Mais ce dernier a tellement été restreint dans sa façon de voir la vie, qu’il ne possède plus de moyen suffisant pour dépasser les frontières qu’elle lui a créées au cours de l’involution. Les connaissances involutives de l’homme sont parfaitement à la mesure de son ignorance. Il demeurera ainsi tant qu’il n’aura pas rompu avec le connu, car le connu fait partie du passé et la lumière fait partie du présent sans fin de sa conscience universelle.
La science du mental remplacera la science involutive psychologique, telle que nous la connaissons aujourd’hui. La psychologie est fondée sur des observations du comportement social humain, alors que la science du mental sera fondée sur la compréhension des rapports étroits entre le plan mental et l’activité d’autres plans subtils de sa réalité multidimensionnelle. Quand l’homme aura intégré cette compréhension, la réalité de l’astral sera aisément perceptible pour lui, et il la comprendra en fonction d’une nouvelle coordination dans l’exercice de ses facultés mentales. La compréhension des mécanismes astraux élèvera la science de la psychologie à une science absolue du mental. Ceci représentera une grande révolution dans le domaine de la pensée et de la science de l’être, car l’involution est fondée sur le pouvoir de l’astral chez l’homme, alors que l’évolution représente la libération de l’homme de ces forces psychiques en lui, dont il ignorait les lois, la nature et la réalité.
La pensée humaine involutive prend sa source sur un plan de la réalité qui ne coïncide pas avec sa réalité transcendante. La vie, telle que la conçoit l’être involutif, est un passage de la mort à la matière, passage temporaire après lequel il retourne à la mort. Cette conception de la vie n’existe que parce que l’homme n’a pas encore pris conscience des autres niveaux de vie télépathiquement raccordables à sa conscience planétaire. C’est ce lien universel que l’homme nouveau découvrira et qui donnera à sa vie matérielle un sens profond et réel. Sans la conscience de ce lien, la conscience ne peut atteindre son objectif évolutif, celui de le rendre parfaitement libre sur le plan matériel. Il ne s’agira plus pour l’homme nouveau d’être libéré par la mort, mais d’être libre de la mort en tant que telle, dans le but de connaître d’autres niveaux d’expérience après son passage sur le plan matériel. Ce qui bloque cette expérience dans la vie c’est l’astral de sa pensée. Ce plan subtil interfère avec son intelligence pure et objective de la réalité universelle des mondes parallèles.
Bien que l’astral soit une dimension planétaire de la conscience humaine, il ne représente pas une dimension universelle de sa conscience, car il est fondé sur la mémoire. Cette mémoire est utilisée constamment par ce plan contre l’homme, car il vit en fonction de la mémoire pour stabiliser son émotivité et sa mentalité. La mémoire de l’homme est une mesure de la valeur de sa conscience, et il a l’impression de perdre son identité s’il perd la conscience de sa mémoire subjective. C’est une illusion profonde que l’homme nouveau ne connaîtra plus, car la fusion de plus en plus grande de son moi avec la source de son énergie créative le rendra indépendant psychiquement de la mémoire. Plus cette indépendance sera marquée, plus il connaîtra la science infuse qui naît du rapport étroit entre lui et son double. Ce n’est que l’illusion astrale de la mémoire subjective qui donne à l’homme l’impression erronée d’être le centre de lui-même, alors que ce centre se situe sur un plan subtil de sa réalité mentale supérieure.
La science infuse semble être un mythe pour l’homme involutif, mais l’évolution lui fera reconnaître que le lien universel entre l’homme et ses autres dimensions ne peut faire autrement que de lui donner la science infuse, puisque toute barrière entre lui et sa source sera abattue par la nouvelle conscience supérieure de l’ego éveillé à sa réalité transcendante.
15. La pensée subjective
La pensée subjective est une intériorisation du mental humain. Sa réalité ne tient qu’au contenu personnalisé de l’information communiquée à travers le mental. La personnalisation du contenu est la clef de voûte de la conscience subjective de l’homme ; sans elle, l’homme n’aurait pu développer une conscience personnelle égoïque, et la nature de sa personnalité n’aurait jamais pu évoluer jusqu’à ce qu’il puisse s’observer et prendre conscience de sa réalité.
La descente de la conscience supramentale sur terre changera radicalement cette condition intérieure de l’homme. Graduellement, celui-ci prendra une conscience objective de ses pensées. Cette nouvelle condition produira de nouveaux fruits, et l’homme pourra enfin comprendre sa relation étroite avec l’invisible. L’évolution de la conscience supramentale introduira sur terre une nouvelle dimension dans la psyché de l’homme. Ce dernier aura accès à une nouvelle échelle de connaissance, qui altérera sa conscience et facilitera sa vie jusqu’au jour où il pourra la contrôler parfaitement.
La pensée subjective n’est qu’une première phase, bien que très importante, de l’évolution de la conscience humaine. En effet, elle n’est pas la dernière, car déjà la conscience supramentale est en évolution progressive sur le globe. Elle marquera la qualité de la nouvelle intelligence de l’homme pour les 2500 prochaines années. Au-delà de la conscience subjective, l’homme nouveau découvrira une conscience capable de canaliser parfaitement son énergie mentale. Ainsi, il pourra percevoir les voiles de sa conscience planétaire et en comprendre les modalités. La pensée subjective crée dans l’homme des formes d’énergie qui figent sa conscience personnelle et limitent sa capacité de comprendre la vie, ce mouvement d’énergie créative qui constitue la manifestation réelle des forces psychiques en lui. Un jour, il les contrôlera pour régner sur les plans qui lui sont inférieurs.
Un des grands mécanismes de la pensée subjective naît de l’impression que crée une pensée non réalisée dans le mental humain ; lorsque l’homme pense subjectivement, il ne sait pas qu’il est manipulé par un plan de vie qui l’alimente selon la qualité de sa conscience expérimentale. Cette condition le prédispose à vivre une vie par rapport à des forces qui sous-tendent son organisation psychique, mais qu’il ne peut contrôler à sa juste mesure puisqu’il ne possède pas une volonté créative au-dessus de ces forces. Voilà pourquoi l’homme inconscient trouve si difficile de consolider sa vie et de la vivre à sa mesure, sans jamais connaître de revers. S’il connaît des revers dans sa vie, ses pensées subjectives en sont responsables, et elles n’ont pour lui qu’une valeur d’impression. Tant qu’elles ne représenteront qu’une valeur subjective, elles ne lui offriront aucune valeur réelle ; il lui sera donc impossible d’imposer la volonté de son mental supérieur sur le processus mécanique et inconscient de sa subjectivité.
L’homme nouveau découvrira, lorsque s’ajustera son mental à la nouvelle vibration de la pensée créative, que la vie mentale de l’homme conscient s’ordonne selon sa capacité d’englober la pensée, au lieu d’être englobé par elle. La pensée inconsciente est trop dense et trop personnelle pour que l’homme puisse la vivre telle qu’elle est réellement et créativement sur son plan d’origine, dans l’invisible de sa nature cosmique. Non seulement la pensée inconsciente est-elle trop dense, mais l’homme inconscient est lui-même impuissant à en déceler les reflets et les conditions. Il trouve difficile de vivre ces dernières de façon consistante et conséquente avec sa volonté. L’énergie de la pensée subjective est toujours colorée par la personnalité de l’homme, elle l’influence dans son comportement face à la vie. Il lui est donc impossible d’imposer sa volonté dans le monde de la vie, car la subjectivité de sa conscience expérimentale a plus de pouvoir sur lui que l’énergie mentale supérieure de sa volonté intelligente non réalisée.
Toute pensée subjective empêche l’homme de briser son lien avec la mort, lien qui s’instruit de sa mémoire. La pensée supramentale est différente de la pensée subjective, elle ne vide pas l’homme de son énergie supérieure. Au contraire, elle le ressource constamment, car elle ne dépend pas d’une attitude quelconque de l’ego, mais d’une vision sans cesse renouvelée de ce dernier. La pensée subjective détourne l’homme de la lumière de son esprit, car elle utilise les reflets de la mémoire pour lui donner l’impression d’une conscience intelligente, alors qu’elle ne représente qu’une période transitoire vers une conscience supérieure où l’homme, délaissant l’expérience subjective, vit de créativité objective. Si la subjectivité est si forte chez l’homme, c’est qu’elle n’a pas été remplacée par une pensée réelle, qui n’invite pas à la réflection mais à l’inflexion de la volonté intelligente et créative.
Alors que la pensée subjective a recours à l’analyse pour éclairer l’homme, la pensée créative supramentale ne s’appuie que sur la clarté, qui devient de plus en plus évidente lorsque l’homme progresse en conscience et en intelligence. Mais l’être involutif craint l’absence d’analyse dans l’étude de ses actions, car il ne possède pas suffisamment de pouvoir mental et de clarté pour instantanément saisir et comprendre la vibration d’une forme pensée. La pensée objective et supramentale, par contre, lui permettra de saisir l’intelligence à travers la vibration ou l’énergie de la pensée, sans avoir recours à l’analyse, qui s’appuie toujours sur la forme conditionnée par la mémoire réflective de l’ego inconscient.
La subjectivité interrompt le courant créatif chez l’homme, et lui fait vivre une conscience qui ne peut traiter de façon réelle. L’homme a grand besoin d’une conscience réelle qui dépend d’elle-même, sur les plans psychologiques et psychiques. Sinon, l’être humain sera voué à une expérience dont il ne pourra contrôler ni le mouvement, ni l’intention à long terme.
La pensée doit être, pour l’homme, une énergie créative lui permettant de développer le contrôle sur la vie. Si la pensée subjective ne lui permet pas une intégration de ses forces intérieures et ne le pousse pas à vivre une diffusion de ces mêmes forces, il est évident qu’elle le limite dans l’expression créative de son expérience sur le plan matériel. La conscience supramentale mettra fin à tout jamais à cette condition ; elle objectivera la pensée, et l’homme découvrira que la vie peut être sous son contrôle intelligent et créatif. Tant que la conscience ne sera pas transmutée, l’homme demeurera prisonnier de la subjectivité émotive de sa conscience involutive. L’émotion subjective fait partie de l’organisation interne de la pensée humaine, et ce n’est qu’au cours de l’évolution de la conscience supérieure qu’il en découvrira les aspects subtils. Ceux-ci nuisent à la clarté de sa conscience, et fabriquent chez lui des retenues, des réels blocages qui l’emprisonnent et l’assujettissent à une gamme infinie de conditions planétaires dont il ne peut contrôler l’influence sur sa personne pensante.
Le monde de la pensée est un monde occulte, voilé à l’homme de l’involution. Cette condition disparaîtra avec la nouvelle conscience humaine. Mais l’homme nouveau ne pourra réaliser jusqu’à quel point sa pensée subjective fut alimentée par des forces qui, secrètement, tentaient de désharmoniser son mental dans le but de le maintenir dans l’ignorance. Il apprendra à reconnaître le jeu de la vie mentale, et s’en sortira. Une race en évolution, qui n’a connu que la pensée subjective, ne peut, du jour au lendemain, prendre conscience objective et créative d’elle-même. Il a fallu que cette nouvelle condition s’établisse dans le temps, en fait à partir de 1969, époque où cette nouvelle condition de l’évolution fut fixée. L’homme connaîtra enfin les mystères de la pensée. Il corrigera les attitudes anciennes de sa conscience expérimentale, et réagira à la nouvelle science ; celle-ci le forcera à admettre que sa conscience mentale antérieure était parfaitement colorée par des plans d’énergie ou des niveaux d’intelligence qui le gardaient dans une forme d’ignorance de plus en plus raffinée et totalement indéchiffrable.
La réaction favorable de l’homme à la nouvelle conscience de la terre, ainsi qu’à la formulation de la réalité psychologique et psychique de la nouvelle conscience, marquera le début de la liberté entière et indivisible de l’homme. Elle ne lui parviendra que lorsqu’il aura connu la subjectivité de ses pensées, et compris pourquoi elles étaient subjectives et non créatives. Conscient de la nouvelle tournure de son esprit, qu’une nouvelle science aura fait surgir en lui, il pourra alors mesurer la différence entre sa subjectivité et son objectivité. Il verra que la subjectivité crée toujours des voiles, alors que l’objectivité le force à pousser plus loin la manifestation de sa vie. il déclarera la guerre à l’empoisonnement qu’il aura subi pendant des millénaires, et cette guerre sera le produit de l’activité, à travers son mental éveillé, d’une intelligence plus puissante que celle qu’il avait connue auparavant, totalement différente en qualité et en esprit. L’esprit de l’homme doit transparaître à travers son intelligence. Sinon, il n’est pas parfaitement intelligent et n’est que mémoire. Celle-ci limite la conscience, et est liée aux activités restrictives du monde de la mort à travers le mental ignorant des lois de la lumière et de l’intelligence pure et sans limite.
La subjectivité de la pensée humaine et la qualité de l’intelligence font partie d’une même mesure de conscience en évolution. Tant que l’homme aura l’illusion que ses pensées prennent origine à la limite de son moi psychologique, il ne pourra découvrir la source de ses pensées, ni la qualité supérieure d’une pensée parfaitement objective et libre de l’inconscience égoïque. La pensée supramentale, que la prochaine évolution fera éclore sur terre, mettra un terme à la personnalisation de l’intelligence. De ceci naîtra le grand cycle de l’individualisation intégrale, grâce à laquelle l’homme nouveau prendra en main les outils supérieurs d’une conscience alimentée par des forces créatives.
Si nous parlons de conscience supérieure, nous parlons d’intelligence différente, donc de perception plus développée de la réalité et du lien entre la conscience de l’homme et la vie, au-delà des sens matériels. La pensée subjective ne permit pas à l’homme de découvrir la dimension réelle de sa personne, car elle s’appuyait totalement sur les imperfections de la personnalité. Ainsi, l’homme se trouva impuissant à supporter la moindre réalité objective de lui-même, car sa subjectivité interférait dans le processus créatif de sa conscience réelle. L’homme nouveau prendra mesure de sa réelle conscience lorsqu’il aura compris que la disproportion entre sa conscience réelle et sa conscience subjective est à la mesure du degré de souffrance nécessaire à la perception d’un nouvel état inférieur, qui marquera la finalité du développement de sa conscience planétaire. L’homme conscient devra contrôler parfaitement sa vie, et la clef de ce contrôle demeurera cachée au-delà de la condition subjective de ses pensées inconscientes.
La pensée subjective de l’homme involutif est formée d’impressions réunies dans un ensemble psychique convenant à la personnalité de l’être. Ces pensées sont colorées par l’expérience, et retenues par la mémoire. Tant que la mémoire sera utilisée par l’homme pour stabiliser sa conscience personnelle, il ne découvrira pas la pensée créative, car cette dernière est fluide et sans lien personnel, avec la mémoire subjective humaine. Elle naît des couches mentales supérieures, et se traduit en conscience universelle. L’être humain possède un lien inaliénable avec les plans supérieurs de la vie, mais ce lien est voilé par la subjectivité de l’ego.
L’évolution de la conscience supramentale élèvera le niveau de la vie mentale, elle fera connaître une réalité objective de la pensée supérieurement organisée, selon les lois de la lumière qui n’ont aucun lien avec le mémoriel involutif et subjectif de l’ego. Pour que l’homme puisse connaître la pensée créative, il lui faudra prendre conscience que le mental inférieur ne représente pas une dimension réelle de son moi. Le moi réel n’appartiens pas à la réflection de la conscience, mais au mouvement de l’énergie de la lumière à travers le canal psychique, créé par elle lors de sa descente dans la matière.
La vie mentale supérieure de l’homme nouveau traitera la pensée de façon différente et même contraire au mental de l’involution. L’homme conscient aura la force intérieure pour ne pas souffrir des associations psychologiques reliées à la formation de la pensée subjective. La transformation de son mental lui fera voir à travers l’illusion de la pensée subjective, et élèvera son savoir. Mais il ne traitera pas de la vie mentale tel que le fit l’homme involutif, car la résonance de sa conscience sera en fonction du support psychique que lui apportera la lumière de son double. Conscient de la réalité cosmique du double derrière l’expression de son être, il connaîtra une pensée épurée, qui lui donnera une liberté d’expression impossible par le passé, car l’ego n’était pas suffisamment protégé contre l’émotivité d’un mental rattaché à la mémoire.
La pensée subjective est une dimension inférieure de la conscience humaine, dimension du mental qui compose avec les éléments inférieurs d’une vie trop reliée aux influences extérieures pour que l’homme puisse bénéficier de l’individualité réelle de sa conscience intégrale. Le double ne peut faire passer une pensée pure à travers le mental tant que l’homme n’a pas pris conscience de son lien avec lui, car ce n’est qu’à travers ce lien que l’homme peut manifester une pensée libre du connu. La conscience créative de l’homme nouveau est une conscience libre, capable de faire avancer la connaissance de la vie. La pensée subjective a servi la conscience involutive, alors que la pensée créative servira la conscience universelle de l’homme en évolution.
L’évolution de la conscience transformera la pensée subjective en une énergie mentale capable de faire éclater les formes qui l’ont retenue et maintenue prisonnière du mental planétaire et involutif. C’est le passé, lié à la mémoire du plan astral, qui subjectivise la pensée humaine et la divise dans sa réalité. La pensée subjective est à la source de l’inconscience humaine. Elle éteint dans l’homme la lumière de son mental, et le réduit à une êtreté inférieure en conscience et en faculté de compréhension. L’être humain évoluera et transformera le monde dans lequel il vit, car sa pensée nouvelle l’instruira, alors que la pensée subjective le maintient dans son statu quo perpétuel. L’évolution de la pensée humaine fait partie de l’évolution de la vie. Toute transformation profonde de l’homme invitera ce dernier à reconstruire la trame de sa vie, pour se libérer enfin du pouvoir occulte des forces psychiques sur sa conscience planétaire.
L’être humain ne peut être libre, sur terre, tant qu’il est forcé de vivre une pensée qui ne possède pas en elle-même les clefs de la vie.
La pensée subjective ne peut être dissociée des forces occultes et astrales qui la conditionnent. Voilà un principe fondamental de la nouvelle psychologie de la conscience intégrée. L’homme ne vit pas seul dans son mental inférieur. Ce dernier est un monde habité par des intelligences dont la fonction, selon son niveau d’évolution, est de le guider vers une conscience supérieure ou le garder dans les bas-fonds de l’inconscience planétaire. L’homme doit découvrir ces forces et les reconnaître objectivement avant de commencer à voir les dimensions psychiques de son mental supérieur. Le mental inférieur, ou l’intellect, invite gratuitement ces forces, car l’intellect fonde sa réalité sur le phénomène de la mémoire subjective, alors que la réalité de la conscience supérieure ne peut transparaître dans le mental qu’au contact graduel de sa propre lumière déspiritualisée. Ce processus conduit à l’intelligence pure, c’est-à-dire une manifestation du lien universel entre l’ego planétaire et l’ego cosmique.
La science de la communication n’est pas suffisamment avancée sur le globe pour que l’homme comprenne que la pensée, loin d’être simple phénomène psychologique, constitue un phénomène psychique à plusieurs niveaux. Le niveau le plus près de lui, celui qui en fait est responsable de l’illusion subjective, est astral. La conscience intégrale mettra à jour le jeu subtil de l’astral et fera éclater, par transparence, le concept du «je» de la pensée involutive. Il deviendra évident à l’être intégral que le «je» ne fait pas partie de la pensée objective et cosmique mais de la qualité psychologique de la pensée subjective planétaire. Cette reconnaissance choquera la psychologie de l’ego et obligera ce dernier à poursuivre plus loin son mouvement créatif vers la découverte du mystère de la pensée. En lui-même, «je» n’a de valeur que dans la mesure où il permet à l’ego de s’identifier avec la partie planétaire de lui-même. Mais c’est ici qu’il commet l’erreur fondamental de l’involution, car le «je» le rapporte à lui-même, alors que c’est une entité d’un certain niveau qui l’utilise pour le garder dans l’ignorance de sa conscience, loin de son lien universel. Dans les cas de folie ou d’aliénation mentale, on peut remarquer la transparence du «je», et son remplacement par le mot «tu», lorsque l’aliéné se fait commander des actes anti-humains qui contreviennent à la conscience humaine naturelle. L’aliéné dira alors qu’il a entendu une voix lui commander ces actes et la psychologie classique considérera cette voix comme une simple hallucination, mot infect qui masque l’ignorance profonde des lois de l’esprit et du mental humain affligé par des forces astrales que seuls les initiés pourront reconnaître.
Le mystère du «je» choquera l’être lors de sa prise de conscience de ces forces actives et subliminales. C’est alors que la transparence du «je» éclairera la conscience et que l’être nouveau découvrira pour la première fois son lien inaliénable avec l’universel ; le voile de l’astral de la pensée sera déchiré afin qu’explose la conscience planétaire, expérimentale et sans identité propre. La psychologie supramentale naîtra du déchirement de ce voile astral et explorera le domaine infini du mental supérieur et de sa conscience créative. Ceci mettra fin à la philosophie de la pensée.
L’état psychologique de l’homme est conditionné par la qualité de sa pensée. De ce fait, la compréhension du phénomène lui-même est essentielle à la création de l’équilibre parfait du plan mental. Cependant, le phénomène de la pensée ne peut être élucidé par une pensée déjà soumise aux lois involutives du mental. Ainsi, l’homme nouveau découvrira son identité par le biais d’une nouvelle psychologie du mental créatif, avant de pouvoir s’instruire d’une conscience intégrale. L’évolution de la science du mental se fera graduellement au cours de la prochaine époque ; elle sera transmise par des êtres conscients dont la manifestation ne se fera que dans la mesure où l’évolution se fera une niche parmi les races. La science du mental supérieur favorisera l’exploration supramentale de la conscience et offrira à l’homme nouveau les clefs nécessaires à la transformation totale et intégrale de sa vie. La nouvelle psychologie fera prendre conscience à l’être que son savoir est présent, dans la mesure où il peut débloquer l’énergie qui le paralyse et le maintient prisonnier des sphères astrales au-delà de la conscience planétaire. L’état psychologique de l’homme nouveau lui permettra de participer pleinement à la vie, à tous les niveaux de son expérience créative. Il interviendra résolument dans le conflit des polarités et instruira les races anciennes dans la formulation créative de leur programmation retardataire.
La pensée crée dans les éthers de vie des courants d’énergie qui gardent l’homme sous le parapluie des forces occultes et astrales. Tant que les lois de la pensée subjective ne seront pas dévoilées, il ne pourra bénéficier d’une pensée nette et pure, car son mental ne lui appartiendra pas parfaitement, à cause de la coloration apportée par les impressions mentales émanant de plans dont il n’a aucune conscience. Dans le cas où par le biais d’un certain cheminement ésotérique, il constatera sa liaison avec les plans subtils, le besoin de s’en méfier deviendra encore plus évident, car il lui sera plus facile que chez l’homme totalement inconscient de prêter l’oreille à des formes-pensées qu’il considérera intelligentes simplement parce qu’elles émanent de plans au-delà de sa conscience égoïque. L’homme nouveau découvrira que le contact avec les plans doit être décoloré pour que lui-même bénéficie de la pleine lumière de son intelligence. L’homme inconscient des lois occultes du mental ne peut être libre et protégé, qu’il soit ou non en contact avec des plans subtils de la conscience, car ses pensées non intégrées demeurent sous l’empire du mensonge cosmique, dont la fonction est d’utiliser son ignorance pour le faire progresser vers une intelligence de plus en plus perfectionnée. Mais toutes les forces astrales, à quelque niveau qu’elles soient, s’opposent à l’évolution et à l’intégration de l’intelligence humaine, car elles se servent de la souffrance humaine dans la poursuite de leur propre évolution.
L’évolution de la conscience dépendra de la confrontation de l’homme avec le côté sombre de son être, qui représente son alliance inconsciente avec les forces astrales en lui. Ces forces dépassent l’entendement imaginaire et le plongent dans le plus grand effacement de lui-même. L’homme est un être de lumière, mais sa lumière ne peut le protéger contre lui-même que dans la mesure où elle peut être perçue par lui. À travers la subjectivité de sa conscience, il perd contact avec elle et se croit libre, alors que la liberté ne peut exister que dans la fusion de l’ego avec le double. L’évolution de la conscience va de pair avec l’évolution de la science du mental ; cette science ne fait pas partie de la relation entre l’ego et l’astral, mais plutôt de la relation entre l’ego et la lumière.
Les aspects occultes de la science mentale sembleront suprarationnels lorsque l’homme s’en approchera pour la première fois. Cette science ne peut être fondée que sur le rapport étroit entre l’intelligence humaine et les plans occultes du savoir. Celui-ci fait partie de la formation psychique de son moi, libre de la mémoire qui entrave l’énergie pure et la colore pour maintenir l’homme sous une certaine forme de domination. La pensée subjective est nettement inférieure à la conscience réelle de l’être, quels que soient les aspects intelligents que le sens moderne donne aujourd’hui à cette expression.
La pensée humaine n’est pas, en essence, un processus personnel tel que l’homme veut bien le croire, mais plutôt un processus cosmique de liaison avec sa source et d’autres plans qui l’interceptent, afin de lui créer ses illusions involutives. L’astral fait partie de l’ordre cosmique des choses ; il doit être neutralisé pour que l’homme en arrive à reconnaître sa réalité. La pensée subjective fait partie de la force descendante de la conscience vers la matière. Si elle était trop élevée en vibration et si l’homme n’en était pas conscient, l’ego perdrait l’équilibre. Cet équilibre doit être maintenu à tout prix pour que l’homme avance graduellement dans la conscience cosmique, sans s’écrouler sous le poids d’une conscience lui donnant accès à de la connaissance, insupportable émotivement à cause de son lien avec la mort. La vie est fondée sur des principes qui se découvriront dans la conscience du lien universel. Tant que l’homme n’aura pas suffisante conscience, il ne pourra saisir par lui-même l’aspect cosmique de son mental ; il ne pourra se dégager des forces retardataires qui constituent son lien passé avec l’astral ou la mort. Il n’a pas encore suffisamment de connaissance de la mort pour comprendre jusqu’à quel point elle l’affecte sur une base journalière. Seuls les médiums ou les sensitifs ont une perception du pouvoir occulte de l’au-delà, même s’ils ne sont pas encore en mesure de mettre à défi la désinformation qui leur est canalisée par le truchement de leur spiritualité naïve. Certains hommes cherchent sérieusement à comprendre la vie ; la science supramentale leur sera fournie dans la mesure où ils seront suffisamment libres de l’orgueil spirituel pour s’en servir. Cette science est dans le monde et elle y demeurera. Elle ne sera jamais cachée derrière la façade d’une école ou d’une religion. Pour y avoir accès, l’homme nouveau devra s’ouvrir à lui-même, car lui seul peut transformer sa vie.
La conscience humaine est expérimentale. Lorsque l’homme aura découvert les lois d’énergie qui dirigent l’évolution du mental, il découvrira l’inconnaissable. Il aura accès à des dimensions du savoir inaccessibles à partir de la réflection subjective de l’ego intelligent. La pensée est lumière, et son taux vibratoire varie selon le niveau de la conscience. De même la conscience se transforme lorsque ce niveau est changé par un choc accidentel ou un choc créé à partir d’autres plans de vie, comme le vivent certains initiés. Au cours de la prochaine époque, le taux vibratoire de la pensée sera altéré. L’homme nouveau évoluera à partir de l’intérieur de lui-même et non plus à partir de l’extérieur. Les forces historiques n’auront plus sur lui d’emprise ; les forces intérieures le feront évoluer et la pensée future différera absolument de la pensée contemporaine. N’étant plus réflective, elle deviendra créative et pourra, avec grande facilité, évaluer les aspects inconnus du réel. L’homme entrera en contact avec d’autres dimensions et tous les phénomènes dits paranormaux aujourd’hui, ainsi que d’autres encore inconnus, feront partie de la vie courante de l’homme nouveau. La réflection de la pensée garde l’homme prisonnier de la mémoire de l’humanité. Prisonnier de cet aspect, il ne peut avoir accès à ce qu’il sait ou peut savoir, selon son niveau de conscience. La pensée nouvelle sera d’une telle puissance que la pensée réflective et logique sera démunie devant elle ; elle dépassera la logique intellectuelle, développée au profit de l’étroitesse d’esprit. Face à une lecture précise de sa vie dans les moindres détails, l’être rationnel sera forcé d’admettre qu’il existe chez l’homme conscient des facultés liées à sa lumière, sa force, sa vie en fusion avec son corps matériel.
Les mystères n’existeront plus ; l’ignorance et ses voiles auront été remplacés par la lumière de l’homme, une pensée d’un ordre nouveau qui ne fera pas partie de l’involution de la conscience. Les systèmes de vie seront ouverts à son regard le plus pénétrant ; seule sa force intérieure en établira la limite de pénétration. Plus l’homme sera en fusion de conscience avec le double, plus sa force sera grande, et plus son intelligence sera lucide. Viendra l’époque où la vision double lui sera accordée, car son intelligence aura besoin de dépasser la sensorialité matérielle pour épouser l’extrasensorialité du double éthérique. Il se servira de ce corps subtil pour être en contact constant avec les forces de l’invisible qui, de tout temps, exercèrent sur lui une grande influence, incomprise et non intégrée. L’homme n’aura plus besoin d’être guidé dans la vie, il se dirigera lui-même en pleine confiance et la vie sera sous son contrôle. Avec cette conscience nouvelle, il prendra le contrôle de l’évolution de la terre et les forces involutives n’auront plus le pouvoir sur elle.
La pensée est le véhicule de l’esprit mais l’homme ne s’en sert pas ainsi. Il l’utilise comme véhicule pour l’ego, et l’esprit est ainsi impuissant à se manifester. L’homme nouveau réalisera le grand phénomène de la pensée. C’est à ce stade de l’évolution qu’il connaîtra d’autres espaces-temps. L’homme saura que la conscience est une force et non simplement un état, et que cette force fait partie d’un ensemble universel unifié au cours de l’évolution. L’être humain vivra sa conscience de façon unifiée lorsque, ayant perdu la notion psychologique de son moi, il découvrira sa nature cosmique et universelle. La pensée sera alors créative dans le sens cosmique du terme, et la partie mentale et créative de l’esprit se manifestera à travers le véhicule du double éthérique humain. Les dimensions du réel ne seront alors plus astralisées par la mort ou la mémoire. L’homme sortira de son corps et visitera l’univers à partir du véhicule de son esprit, libéré du lourd fardeau de sa conscience psychologique.
L’homme découvrira que la pensée est un véhicule par lequel l’esprit utilise son énergie pour lui faire reconnaître l’universalité des plans de vie. Mais tant que l’être n’aura pas rompu avec l’attitude subjective de l’ego face à sa pensée, l’esprit en lui ne pourra se servir de la pensée et la transformer en un véhicule de transport universel. Le transport universel sera le produit de la transformation de la pensée humaine à un niveau de changement très avancé dans la définition de l’ego, où la nature même de la conscience involutive sera remise en question. Dans la mesure où l’homme pourra engendrer sur terre une telle pensée, sa nature sera fixée dans un autre axe du temps, et sa conscience égoïque deviendra instantanément libre du connu et capable de supporter l’expérience de l’inconnu infini. L’homme apprendra que la prochaine époque sera une période de reconstruction mentale au cours de laquelle s’éteindra la réflection égoïque, responsable du phénomène de la mort sur terre. Une fois ce travail accompli, la mort n’existera plus, car l’esprit ne sera plus emprisonné par la pensée. Se servant d’elle comme véhicule, l’homme atteindra alors le stade évolutif de l’immortalité, son mental deviendra infini. Tant que l’homme vivra sa pensée subjectivement ou égoïquement, il lui imposera une limite, et sa vie en sera proportionnellement affectée.
L’homme découvrira que son cerveau est utilisé à des fins d’expériences évolutives à partir de plans ou de mondes si avancés en science que l’humanité n’en est, par comparaison, qu’à ses débuts. La création de l’homme n’est pas l’œuvre d’un certain Dieu, auquel les hommes ont cru pendant des siècles, mais une création génétique à partir de ressources scientifiques de races parties de cette planète depuis longtemps déjà, vers leurs points d’origine dans le temps et l’espace. Le contact initial entre l’homme et ces races créatrices fut rompu pour des fins d’expérience involutive, et ce même contact sera rétabli. Au cours des générations futures, l’humanité rencontrera ces êtres et l’homme, enfin, redécouvrira le secret de ses origines. Il verra qu’elles ne sont ni évolutionnistes, ni bibliques dans le sens religieux du terme, mais scientifiques dans un sens révélateur. La terre est un laboratoire cosmique et, en tant que tel, l’homme est en étude à long terme. Tout sera dévoilé dans la mesure où l’être se libérera du connu et vivra d’une pensée créative, dégagée de la mémoire subjective supportée par son environnement social. Il aura accès à tout ce qu’il veut savoir concernant la création et l’évolution de son système de vie. Les forces cosmiques sont des intelligences dont l’apparence peut se fixer dans une forme qui sera accessible au plan psychologique humain. Au XXème siècle, l’homme commencera sérieusement à différer des arguments classiques concernant la nature de la vie et de la pensée. Des événements le forceront à regarder d’un autre angle la réalité cosmique cachée derrière l’expérience planétaire. C’est à ce moment décisif de l’évolution que le partage de la connaissance se fera. Un grand nombre d’êtres iront dans une direction nouvelle tandis qu’une autre partie de l’humanité continuera à demeurer asservie aux anciennes idées. L’homme doit retourner à sa source, car il fut créé dans le but de s’unifier avec elle, afin que naisse dans le cosmos un nouvel archétype humain. L’intégration de tous les plans d’énergie de cet archétype constituera le dernier et le plus complet cycle de la création d’hominidés dans l’univers local.
La logique mécaniste moderne est nettement insuffisante pour la compréhension des mystères de la création. Elle fera place à un nouveau type d’intelligence, et l’homme découvrira que la nature du réel n’est pas éloignée de la fiction ésotérique, dont la forme précognitive de choses encore incompréhensibles aujourd’hui fait partie d’un autre niveau de la psychologie créative, mais inconsciente, de l’homme. L’homme comprendra que le cerveau humain est une radio qui enregistre de l’information sous forme de pensées. Aujourd’hui il veut croire que c’est lui qui pense alors que la pensée involutive est une forme primitive de communication dans sa forme actuelle, car elle ne prend pas en considération les paramètres psychiques et extrasensoriels qui constituent la fondation même de son organisation supralogique et intelligente. Les plus grandes inventions des hommes ont été le produit d’accidents ou d’intuitions vives reliées à une forme quelconque d’expérience intérieure. Ici se cache l’intervention d’autres forces dans la vie mentale de l’homme. Ainsi, commet-il l’erreur fondamentale de croire que c’est lui qui est intelligent, alors que son mental enregistre des longueurs d’ondes ne faisant pas partie des constantes psychologiques de son moi pensant.
L’ésotérisme n’est pas apprécié dans les milieux rigoureux de la science contemporaine, car il risque de remettre en question des principes mis de côté pour des raisons de limitations expérimentales de la méthode scientifique. Mais c’est à travers un ésotérisme renouvelé et déspiritualisé que l’homme avancera dans le domaine de l’inconnu, même si la pensée ésotérique est, elle aussi, vouée à l’extinction à cause de son absence de puissance créative. Un peu comme la science antique, elle veut s’implanter et être reconnue, alors que la science du mental renversera toutes ses fondations.
La pensée sera créative lorsqu’elle cessera d’être une forme de programmation. Elle libérera l’homme du joug de l’involution, qui affecta autant les grands que les petits de la terre, autant les rois que les pauvres. L’homme fera face à la réalité universelle des plans en évolution ; ceux qui auront la note mentale poursuivront leur évolution individuelle dans des conditions totalement nouvelles et libres. La race prochaine sera plus grande et plus perfectionnée que les races cosmiques qui donnèrent naissance à l’humanité. Les sept plans de vie seront unifiés chez l’homme intégral, et celui-ci représentera la plus haut niveau de perfectionnement des races hominidés dans l’univers local. Les pères de la race ne pourront plus dominer les fils et ces derniers seront plus perfectionnés que ceux qui les auront précédés dans des mondes encore inaccessibles aux hommes de la terre qui ne se connaissent pas. Tant qu’il ne se connaîtra pas, l’homme ne pourra rencontrer ses pères et ces derniers demeureront pour lui des dieux, des forces ou des dominations.
L’évolution de la pensée est essentielle à la survie sur le globe, car les forces involutives augmentent en pouvoir dans la mesure où l’homme s’éloigne de sa source, sa lumière. L’avènement de l’homme est le produit d’une œuvre cosmique qui doit garantir la survie de la race. Mais il n’est pas suffisamment conscient pour voir l’essence de cette dimension. Voilà pourquoi l’avènement de la science mentale sur terre fait partie de sa liaison cosmique avec l’univers local. Plus il prendra conscience de sa nature, plus il sauvegardera sa liberté, et plus il atteindra l’identité de sa conscience et l’unité de sa science. Tant et aussi longtemps que l’être maintiendra le statu quo de ses dimensions psychiques intérieures, la survie de la race sera en péril. Car lui seul, dans son individualité intégrale, peut servir de barrière aux puissantes forces astrales du système local. La pensée doit être élevée en vibration afin que la conscience perde ses voiles et donne à l’homme la lumière nécessaire pour éloigner de son expérience les influences néfastes. Celles-ci constituent pour lui un danger grandissant face à la liberté créative de son action, sur une planète de plus en plus compromise.
16. La pensée humaine
La pensée humaine n’a pas son origine dans le cerveau matériel de l’homme, tel que le croit le penseur moderne. Elle est issue d’un monde en lui-même, nettement à part et au-delà de la matérialité humaine, répondant de ses propre lois et habité par ses mondes d’intelligences que la prochaine évolution dévoilera lors de la descente de la conscience supramentale sur terre. L’homme nouveau découvrira le monde de la pensée, il le pénétrera pour la première fois depuis son origine sur terre, de la même façon qu’il a déjà pénétré le monde de la matière.
L’origine de la pensée se situe dans une zone d’énergie qui s’apparente à une suractivité de conscience et d’intelligence, à un tel niveau de la réalité que sa nature même n’en sera intelligible que lorsque l’homme aura atteint une conscience suffisante, qui lui permettra de laisser derrière lui son corps matériel, afin de connaître les propriétés de ces plans où la jonction avec son cerveau matériel constitue le point de convergence entre différents univers parallèles. Le monde de la pensée est à la mesure de l’image même de la réalité que l’homme connaît ou perçoit, selon son niveau d’évolution ; la réalité du mental est proportionnelle à sa capacité d’en supporter psychiquement le taux vibratoire.
La prochaine évolution investira l’homme d’une nouvelle puissance créative selon laquelle il pourra enfin connaître la communication directe et objective avec le monde mental, à la mesure de ce qu’il pourra supporter de la conscience du réel, au cours de ses déplacements extracorporels dans des espaces physiques non conformes aux configurations psychosensorielles de son expérience planétaire actuelle. Cette nouvelle dimension de l’expérience lui ouvrira les portes de l’infinité où il actualisera, enfin, sur le plan matériel, la science très vaste des plans qui doivent se manifester pour l’évolution accélérée de la terre et de ses chaînes de conscience. Non seulement le monde de la pensée est-il une dimension psychique, mais aussi une dimension spatio-temporelle dont l’évolution définit l’actualisation de l’homme lui-même. La conscience de l’homme est le sous-produit de l’activité créative de ce monde ou de ces plans de vies intelligentes et avancées dans la science de l’univers visible et invisible. L’homme nouveau découvrira une technologie nouvelle, basée sur des principes révolutionnaires qui transposeront la pensée, d’un plan simplement expérientiel intérieur à une pensée concrète. L’évolution psychologique de l’homme sera étroitement reliée à son évolution psychique ; sa façon de penser sera renversée pour lui permettre de comprendre les lois de la vie et de l’univers. Pour que l’homme évolue et apporte à son expérience une nouvelle dimension, il devra apprendre et comprendre la nature de son mental, selon une science nouvellement acquise et reçue au cours de son évolution. Doté de cette science, il complétera son cycle d’évolution planétaire et commencera son évolution cosmique, universelle. L’intérêt de l’homme nouveau pour la nouvelle science du mental deviendra permanent après sa compréhension de la relation étroite entre son mental et certains plans d’intelligence évoluant dans l’invisible de la réalité. Mais son passé subjectif devra être éliminé de sa conscience inférieure pour que prenne place une nouvelle énergie créative, dont la puissance grandira selon sa capacité de la supporter et de la vivre objectivement.
La pensée humaine de l’involution a trahi la réalité de l’homme ; elle n’a pu définir sa réalité objective à cause de son impuissance à prendre conscience de cette réalité, avant le temps de la manifestation de l’intelligence supramentale sur terre. L’homme nouveau découvrira que le mental est directement relié à l’activité créative d’intelligences qui évoluent sur des plans supérieurs au sien en lumière, mais auxquels il appartient déjà au-delà de son inconscience planétaire. Cette découverte s’effectuera en premier lieu par l’entremise d’une forme d’instruction disséminée graduellement à travers le monde. Son pouvoir vibrant ouvrira la conscience de l’homme à certaines perceptions mentales, à partir desquelles il réalisera qu’effectivement son illusion psychologique est à la base même de son ignorance planétaire. Après cette étape première, il évoluera facilement par lui-même. Sa conscience se renforcera et le préparera à la réceptivité télépathique consciente, condition essentielle de la vie mentale du prochain cycle.
L’homme connaîtra la réalité et ses fondements invisibles. Sa conscience nouvelle ne cessera plus de se perfectionner lorsque, au cours de sa vie créative, la perception d’une nouvelle réalité mentale aura fixé sa conscience sur un palier supérieur d’entendement. Les forces évolutives du cycle prochain tenteront de démontrer à l’homme que la division de sa conscience est due à son incapacité de prendre la réalité pour ce qu’elle est : supérieure et plus vaste que son imagination. Cette démonstration des forces créatives créera, dans la conscience humaine, une rupture avec la mémoire subjective de l’homme. Ce sera le début de l’affranchissement de l’ignorance de l’involution. Ayant compris que le mental est la source de sa réalité invisible, l’homme ne craindra plus l’inconnu. La relation étroite entre ces plans et son mental mettra fin à la division de sa personnalité, responsable des voiles de sa conscience expérimentale. Le monde mental est un univers rigoureusement organisé, à partir des lignes de forces qui convergent instantanément à travers la conscience humaine selon son niveau d’évolution. L’univers mental représente non seulement un monde à part, doté de ses propres lois, mais aussi un plan dont la fonction est d’établir une relation intelligente et de plus en plus créative avec l’homme de la terre.
Sur la courbe de l’évolution, l’homme moderne représente le plus haut niveau de développement possible, dans le cadre des lois du libre-arbitre universel. Cependant, ces lois sont nettement insuffisantes à la libération finale de l’homme involutif. L’homme nouveau comprendra l’illusion universelle du libre-arbitre et deviendra libre dans la totalité de sa conscience lorsqu’il pourra se libérer du pouvoir de sa mémoire subjective sur ses comportements psychologiques et psychiques. Quand il aura pris conscience du pouvoir retardataire de sa mémoire, il vivra et connaîtra, par sa propre intelligence créative et sa propre réalité, le vaste domaine du savoir faisant partie intégrante de tout ce qui est en évolution. Le mystère n’existera plus pour lui ; la barrière psychologique et psychique de son moi expérimental aura été remplacée par la lumière de sa propre et indivisible intelligence universelle.
L’homme bénéficiera du lien étroit et cosmique avec les mondes supérieurs de l’intelligence et les plans inférieurs de la matière. Ce lien élèvera son taux vibratoire, et l’homme pourra, éventuellement, partager sa vie avec ces intelligences qui, de tout temps, ont veillé à son évolution sur terre afin que, dans un futur à peine réalisable, fusionnent dans une unité parfaite ses consciences supérieure et inférieure. Ceci marquera le début d’un âge nouveau sur terre, et la conscience même de la planète en sera marquée.
L’univers de la pensée créative ne pourra se fondre avec l’homme que lorsque celui-ci aura saisi la relation entre l’invisible et sa conscience planétaire. La découverte que la pensée représente une forme subtile de télécommunication non perçue mentalement créera un énorme changement dans sa vie ; il verra que la vie réelle dépasse l’impression de la vie inconsciente, et que le début de son évolution naîtra de cette nouvelle compréhension des lois de la vie.
Compte tenu du degré d’inconscience de l’homme involutif, il est inévitable que la descente de la conscience supramentale dans l’homme soit accompagnée d’une transmutation profonde de son moi. Ce dernier, pour s’élever en conscience, devra reconnaître que ses pensées ne s’articulent pas dans une discontinuité psychologique et psychique, tel qu’il l’avait cru pendant l’involution. Ce nouvel entendement ne sera pas accepté sans peine, car l’homme est encore aujourd’hui lié à un mémoriel dont l’amplitude défie la conscience la plus aiguë de la réalité. Le phénomène de la mémoire subjective rendra difficile le passage de l’homme à un autre niveau de conscience, puisqu’il représente, pour l’ego, la totalité de ce qu’il croit savoir et comprendre. La mémoire subjective assure actuellement sa sécurité psychologique, spirituelle ou temporelle.
La nouvelle conscience naîtra d’une énergie mentale tellement puissante et créative que la mémoire subjective de l’involution ne pourra y résister. Lorsque l’homme aura reconnu que la science du mental est la clef de l’évolution de la conscience humaine, et qu’elle détient le pouvoir de transformer l’homme sans le support de sa mémoire, il constatera que son passé a été le produit d’une déformation profonde de son principe cosmique. La conscience du lien intime entre la pensée personnelle et la conscience pré-personnelle, conscience supérieure des sphères au-delà de la mort, témoignera de la finalité de la connaissance subjective. Ceci marquera le début du savoir, seul outil réel qu’utilisera l’homme de la prochaine race-racine. Le savoir nouveau transposera dans la réalité mentale de l’homme une science du mental invisible qui ne pourra être déduite par la raison de sa conscience expérimentale. Il ne pourra contester cette science que dans la mesure où il la connaîtra par lui-même. Elle le rendra libre de toute attitude philosophique car, ayant lui- même découvert les clefs du savoir, il voudra échanger avec d’autres qui, tels que lui, pourront exprimer créativement leur propre lumière.
Quand l’homme nouveau pourra scruter à l’infini le monde mental, il prendra conscience et mesure de son savoir universel. Il verra combien l’ego inconscient de l’involution avait été bel et bien prisonnier d’une illusion puissante face à la pensée, et que la réalité ne pouvait être définie par la conscience subjective de l’homme. Il découvrira que le monde mental ne trafique aucunement avec la mémoire de l’involution, et que l’ego, pour suivre le mouvement créatif de son esprit, doit être totalement disponible à sa lumière s’il veut comprendre ce qui ne découle pas d’une faculté déductive. L’homme nouveau percevra que le lien entre sa conscience personnelle et sa conscience totale est dû à une activité supérieure en lui, et non à l’activité inférieure d’un mental subjectif et impuissant. Il deviendra évident que toute recherche de la connaissance fait partie intégrante de l’involution, et que seule la recherche des lois de la matière s’applique à l’activité intelligente du mental subjectif. Toute autre recherche, qui traite de la réalité des plans invisibles de l’homme et de l’univers, doit lui être communiquée par l’activité créative de sa conscience universelle, liée en esprit aux plans du monde mental supérieur. L’homme comprendra que le monde mental est un vaste laboratoire où la pensée est utilisée pour l’amener à reconnaître sa réelle nature évolutive. L’homme ne pensera plus subjectivement ; la qualité de sa parole aura tellement transformé sa personne que sa vie mentale ne pourra plus désormais refléter ce qu’il avait déjà perçu sous l’autorité du voile de la vérité.
La pensée humaine, sa source, ses lois, demeurent un grand mystère pour l’humanité. L’évolution de la conscience et de la pensée vont de pair et l’homme découvrira que la pensée subjective ne tire pas son origine de lui ; elle procède d’un phénomène universel de communication qui englobe la totalité de l’être, bien au-delà de sa conscience psychologique, où le moi a l’impression d’être libre dans le mental alors qu’il vit une vie mentale très programmée, plus ou moins infectée par les forces psychiques astrales qu’il ignore. Pour comprendre la pensée, il devra y arriver par les voies psychiques, occultes et mentales. La psychologie moderne est un à-côté de la science de la pensée. Elle est incapable d’en comprendre la source, la science ou la puissance. L’homme découvrira que la pensée est un facteur de vie qui dépasse les activités purement physico-chimiques du cerveau matériel, et qu’elle est directement reliée à des activités intelligentes qui émanent d’autres plans de la réalité multidimensionnelle, dont la parapsychologie commence à faire état sans en comprendre les aspects les plus profonds et les plus occultes.
La pensée n’est pas le produit de l’activité cérébrale ; elle passe par le cerveau et donne à l’être l’impression du libre-arbitre. Mais ce dernier ne fait que correspondre aux lois mentales de la pensée collective, de sorte qu’il ne représente en lui-même aucune liberté réelle chez l’homme involutif. L’homme deviendra libre dans le mental lorsqu’il aura éliminé de sa conscience subjective les éléments astraux de sa pensée, secrètement actifs derrière le voile égoïque du mental inférieur. Ainsi, il aura accès à un mental libre et supérieur, jamais plus prisonnier des forces mentales involutives caractéristiques de sa conscience subjective et programmée. La pensée de l’homme ancien ne fait pas partie de la conscience réelle de l’homme mais de sa conscience planétaire et expérimentale. L’être dépassera ce stade de l’évolution lorsqu’il aura compris les lois de l’esprit, cette énergie mentale présente derrière la forme-pensée utilisée pour le faire évoluer.
La pensée humaine sera étudiée à partir de nouvelles données qui mettront à jour les secrets de la conscience. Tant qu’il sera fermé à ces secrets, l’homme demeurera absolument ignorant de la nature de sa conscience et sa vie continuera à être vide, sans fondement réel. L’évolution de la conscience supramentale ouvrira une nouvelle avenue vers la compréhension des mécanismes psychiques, elle permettra enfin de reconnaître que la pensée est un phénomène universel coloré par les forces psychiques inférieures dont l’être n’est nullement conscient. Cette compréhension renouvellera complètement la psychologie, qui cherche aujourd’hui à comprendre le phénomène de la pensée sans y avoir accès, à cause des limitations psychologiques de l’ego face à la réalité supérieure du plan mental de l’homme. Les mécanismes de fond de la pensée humaine seront découverts et l’aliénation mentale disparaîtra sur terre. C’est par l’incompréhension de la pensée que la maladie mentale s’empare de l’homme. L’esprit de l’homme ne devient jamais malade ; son mental infirme est l’objet d’attaques incessantes de l’astral, à travers la mémoire et les fantasmes soutenus par celle-ci. La psychologie doit découvrir les lois de l’abîme avant de pouvoir prétendre à la science du mental. Le cerveau humain est un appareil radio qui fonctionne de façon identique à sa contrepartie matérielle, avec cette différence que l’homme n’est pas conscient de la source de la pensée. Il croit encore, par ignorance, que la radio produit elle-même ses propres ondes.
L’évolution de la conscience supramentale établira la mesure de la pensée et définira ses paramètres obscurs. La pensée sera dévoilée dans ses moindres secrets, car le mental nouveau de l’homme pourra aller au-delà du mémoriel, afin de faire surgir du monde mental involutif les éléments cachés à l’humanité depuis le début de la philosophie de l’être. L’inconscience fait de la pensée une forme de conscience, alors que ce sont la pensée et sa qualité qui déterminent la nature de la conscience. Sans une qualité supérieure, c’est-à-dire sans une objectivité totale, la pensée ne peut servir l’homme, car elle est le produit d’une programmation subtile émanant des éthers de la conscience planétaire que nous nommons, pour fin d’identification, l’astral. L’astral est très puissant dans le monde. La totalité de la pensée de l’humanité est sous le contrôle de ces forces astrales, elles dominent réellement la conscience de l’homme, qui en serait effrayé s’il en était le moindrement conscient. Voilà pourquoi, d’ailleurs, le mensonge cosmique fera partie de la programmation de la pensée humaine tant et aussi longtemps que l’être humain n’aura pas pris conscience de son double, c’est-à-dire de la lumière dont il est fait à partir des éthers de la vie au-delà de la mort. Tant que l’homme ne comprendra pas la mort et qu’il n’aura pas réussi à converser avec les entités de ce plan, il lui sera impossible de comprendre le phénomène de la pensée subjective, car sa coloration est directement le produit de l’intervention de ces entités à travers les mécanises astraux de sa mémoire involutive, rattachée à celle de la race.
La pensée humaine termine son cycle de vie à partir du moment où elle pénètre les plans astraux de la conscience, car elle commence alors à mourir et à perdre de sa lumière. Le moindre choc la sépare de sa source, le double, et elle procède selon les lois mécaniques de la conscience vers la matérialisation de sa forme. C’est à ce point qu’elle devient planétaire et risque à long terme d’entraîner l’humanité dans des conflits dont nous ignorons l’étendue et les conséquences. L’homme a grand besoin de comprendre la nature de la pensée, car les temps viendront où la pensée de l’homme sera utilisée contre lui par des forces qu’il aura refusé de reconnaître. La vie est une vague contre laquelle aucune force n’a de pouvoir, ni homme, ni nation, à moins d’en comprendre les mécanismes occultes. La pensée involutive ne pourra plus servir l’humanité encore très longtemps malgré le perfectionnement de sa fonction intellectuelle, car les forces de vies inférieures travaillent contre l’homme en même temps qu’elles veulent bien lui donner l’impression qu’elles font partie de sa vie. La vie de l’homme reste à conquérir et celle de l’humanité à bâtir. Les forces de la pensée humaine se mettront à l’œuvre pour démontrer le pouvoir de cette force sur la matière, dont l’homme n’a encore qu’un faible souvenir. Lorsque ce temps sera venu, d’autres forces intégrées à la conscience de l’homme surgiront de l’abîme et viendront affronter la science. Ce sera le début d’un âge nouveau où l’homme intégral prendra sa juste place dans la vie de la terre.
La science découvrira que la pensée fait partie d’un mode de communication universelle intercepté sur une fréquence suffisamment basse pour donner à l’être l’impression d’une vie mentale indépendante des plans de vie au-delà de la matière et du temps. Cette découverte représentera pour l’homme le plus haut niveau de savoir psychologique jamais atteint sur cette planète, car la pensée, une fois libérée de son fardeau mémoriel, deviendra un grand pouvoir d’introspection et d’explication du phénomène de la vie, qui fera de la pensée créative une nouvelle force sur terre. Le temps des anciens sera relégué au musée de l’histoire et l’homme commencera à comprendre l’infinité. Une fois sa pensée libérée, l’homme prendra conscience de pouvoirs en lui qui, par le passé, furent sous l’emprise des forces lunaires et le conduisirent à l’abandon de lui-même. La révolution qu’entraînera la naissance de la pensée supramentale n’aura d’égale, dans les annales de l’humanité, que ce qui actuellement existe sur d’autres planètes non déchues, c’est-à-dire non affectées par la rupture du lien universel, occasionnée par la chute de la pensée libre et créative. Les éthers de vie se sont séparés et l’homme n’a pu conserver l’hégémonie de son héritage naturel, celui de commander à la matière et aux royaumes qui sous-tendent sa propre évolution.
L’évolution de la conscience humaine établira un ordre progressif d’interdépendance des royaumes invisibles avec le plan matériel et ses royaumes planétaires. Mais ce temps ne viendra que lorsque la Régence planétaire sera établie cosmiquement sur le globe, c’est-à-dire lorsque l’homme intégral aura accès librement et à volonté à l’éther de la terre. C’est à partir de l’éther de la terre que le pouvoir de la nouvelle lumière sera exercé sur le globe, et que l’homme nouveau remettra de l’ordre dans le désordre créé par les forces involutives qui ont façonné l’homme ancien afin de le garder prisonnier de la souffrance existentielle. La nouvelle conscience de l’homme l’initiera aux mystères profonds de l’âme. Il connaîtra l’âme comme il a connu la matière, et les forces de l’esprit traverseront son mental dans un mouvement instantané. Ainsi la nouvelle conscience de l’homme ne pourra plus reculer devant le destin de l’être intégral. La fatalité de l’inconscience involutive sera remplacée par la lucidité et la volonté de dominer les forces de vie, ces forces psychiques de la conscience qui ne se sont jamais révélées sous le contrôle absolu de l’homme. La pensée humaine de la prochaine époque convertira l’homme en un surhomme, un être surdoué, pouvant à volonté sortir de son enveloppe charnelle et se manifester à distance. C’est à partir de ce temps que les hommes entendront parler de choses hors de l’expérience involutive, qui transformeront la conscience des nations et constitueront, dans un même temps, la preuve irréfutable que le temps de l’homme nouveau est arrivé. Parfaitement conscientisé, l’être de la lumière fondra sa destinée avec celle de ces êtres qui seront, tels que lui, parvenus à la seconde vision, celle qui donnera à l’homme de la nouvelle époque le pouvoir sur les forces inférieures des royaumes invisibles. L’élévation du taux vibratoire du mental humain va non seulement libérer l’homme des forces involutives, mais aussi lui assurer un passage dans une autre dimension de temps et d’espace. Cet accès mettra fin à l’absurdité de la mort astrale, retour cyclique à ces plans de vie qui ont constitué pour l’humanité ancienne la suprême valeur de la vie après la mort. L’homme nouveau fera partie d’une nouvelle conscience et d’une nouvelle volonté sur terre. Les forces de l’involution seront forcées de lui obéir, car la lumière viendra par le corps mental de l’homme nouveau. La pensée dépasse l’entendement de l’être involutif, et elle doit être soumise à la volonté de l’homme pour que ce dernier un jour comprenne la différence entre l’éther de la vie et l’astral de la mort. L’homme sur terre est un être vivant qui ne dispose d’aucune faculté réelle, il est absolument conditionné par des formes-pensées qui naissent dans son mental à l’insu de son intelligence créative. Il n’est pas surprenant que la conscience humaine soit pour l’homme un mystère et qu’il soit forcé de s’y résigner, car la résignation caractérise bien la vie inconsciente et planétaire.
La prochaine époque éveillera l’homme au mystère de sa pensée. Elle créera en lui une prise de conscience que l’involution fut incapable de faire à cause du pouvoir de la pensée spiritualisée sur le mental humain. La pensée intellectuelle fera place à une pensée créative et l’homme verra que le monde mental se manifestera à travers sa pensée, selon ses propres illusions. La forme-pensée est une énergie qui galvanise l’intelligence. Cette énergie est libre ou non libre, selon la liberté ou la non liberté du mental. L’involution a conditionné l’homme à penser d’après les formes de sa civilisation, alors que l’évolution la préparera à devenir maître de lui-même à tous les niveaux de son existence, autant mental que physique. L’homme découvrira qu’il est esclave de sa pensée et que son mental est affecté de cette condition jusque sur le plan de la conscience égoïque, cette conscience qui n’a aucune science d’elle-même. Autant l’homme peut apparaître intelligent, autant il peut devenir stupide sans le voir, car la stupidité, pour être vue, doit être avouée, alors que pour l’avouer, on doit la lui faire voir d’abord. Mais l’homme ancien ne veut pas voir ce que peut lui montrer l’homme ancien, car les deux font partie de la même stupidité ; donc, il sera forcé de subir le choc vibratoire de la parole de l’homme nouveau pour s’éveiller à sa réalité. C’est alors que l’homme commencera à reconnaître que ses pensées ne sont pas créatives, mais dégénératives à long terme, et que sa seule voie vers la liberté de l’être restera fermée tant qu’il n’aura pas vécu le choc de la science créative créée par la parole de l’homme conscientisé.
La pensée humaine conditionne l’être alors qu’elle devrait le libérer. Mais elle est impuissante, car l’être n’a pas encore résolu de se rendre libre malgré tous les obstacles astraux de sa vie planétaire. C’est dans ce sens que beaucoup seront appelés, mais qu’un faible nombre réussira à faire descendre les forces de vie sur terre, afin de les mater une fois pour toutes. Les autres demeureront des pauvres, car la pauvreté en esprit sert les forces de la domination. Et tant que ces pauvres n’auront pas suffisamment souffert de leur stupidité, les hommes demeureront des hommes, des esclaves de l’homme inconscient et des forces qui l’habitent. L’avenir de l’homme ne fait pas partie de l’avenir de l’humanité, car l’humanité ne représente que la race humaine, alors que l’homme réel fait partie de la lumière et que son rayon d’action sur le plan matériel dépasse la dimension purement physique de sa sphère planétaire. La pensée involutive sert les forces de l’astral sans que l’homme ne s’en rende compte ; ni la science ni la spiritualité ne le protégeront de ces forces, car elles dominent toutes les sphères de la vie mentale inconsciente. C’est par le pouvoir de dépasser les éléments émotifs qui le lient à de telles pensées que l’homme réussira à mettre un frein à son empoisonnement. Mais ce travail ne pourra se faire que sur une base personnelle, car la conscience de l’homme ne fait pas encore partie de la conscience de la race. Elle fait partie de la descente de l’esprit dans la matière, du feu cosmique, de l’intelligence pure et intégrale.
L’homme nouveau ne vivra aucunement des opinions de sa civilisation ; ce qu’il saura, il le saura pour lui-même et par lui-même, et les forces mentales de sa culture seront impuissantes contre lui. Si le respect des opinions sera ferme, l’intérêt dans ces opinions sera nul, car son mental le prédisposera à un niveau de perception extrasensorielle directement relié à l’activité créative de son cerveau éthérique, relié à sa charnière occulte, cette dimension du mental humain qui fut de tout temps bloquée par les fores astrales de l’involution. Ce n’est pas la pensée réflective qui fera mouvoir l’homme nouveau, mais la pensée créative, qui n’a rien à voir avec le concept de créativité mécanisée que connaît l’homme moderne. La créativité de la pensée supramentale sera directement reliée à la destinée de l’homme lui-même et de sa pensée. Il pourra reconnaître et connaître son avenir ou celui de l’humanité en général. Les forces de vie seront de son côté, enlignées avec lui afin que le phénomène humain fasse partie enfin du phénomène cosmique de l’homme, phénomène qui représente la finalité de l’évolution terrestre. Tout le reste ne constitue que le lent mouvement de cette destinée de l’homme avec lui-même et les forces de lumière qui lui correspondent sur les plans invisibles de la vie galactique.
Inutile de croire que l’homme, en réalité et en essence, est un simple penseur. Il est en fait un créateur de formes-pensées dans la mesure où sa pensée a perdu sa subjectivité pour donner place à la raison objective, cette force intégrale du mental libre de toute mémoire servant à diminuer sa puissance d’être réel. On a fait de l’homme un être évolutionniste alors que son évolution n’est même pas encore commencée. Ses principes inférieurs ont suivi la courbe évolutionniste, mais son principe moteur universel ne s’installera en lui qu’avec la fusion de l’être mortel et de l’être lumière, son double. On reconnaîtra dans la prochaine époque que le double est essentiellement la dépersonnalisation psychique de l’énergie de la pensée, et qu’il représente sur les plans subtils l’homme cosmique, l’être sans forme matérielle et sans mémoire planétaire. Lorsque cette reconnaissance sera faite, la science de l’homme deviendra évidente et le pouvoir de ce dernier s’en suivra ; la lumière, une fois dépersonnalisée psychiquement, rendra l’homme libre dans la pensée et capable de la commander afin qu’elle serve les forces universelles en lui, qui font partie de lui et émanent de sa conscience unifiée.
L’homme inconscient est un robot dans la vie, car celle-ci l’englobe à tous les niveaux. Il ne s’arrête pour prendre mesure d’elle que lorsqu’elle le frappe. L’homme nouveau, par contre, fera plier la vie à sa volonté, car l’existence est hors de la vie et doit être amenée sous son contrôle. Alors il pourra vivre et comprendre les grandes forces qui travaillent à fusionner avec son être mortel afin d’élever sa conscience, en vie et en permanence. L’homme est un Christ, un seigneur, un créateur, et non une créature, un croyant, un esclave. Mais sa pensée est sans puissance aucune, car il a donné aux autres le pouvoir sur son mental ; il a donné aux autres la clef de sa propre destinée ; il a permis aux autres de lui définir en termes obscurantistes ce qu’est la vie, alors que la vie n’existe pas encore sur terre dans sa forme réelle, habitable par l’esprit libéré de l’homme planétaire. L’homme est esprit, mais l’âme a fait de lui un pion au service des légions qui dominent les sphères obscures et lunaires de l’astral. Les sciences occultes ont abordé ceci, mais sans comprendre la nature du mensonge cosmique qui sous-tend toute intervention de l’homme dans le secret des secrets. Voilà pourquoi elles sont devenues, ces sciences, une nouvelle source d’esclavage pour l’homme, et que les derniers pas de l’homme involutif vers la conscience supérieure devront se faire dans cette direction, avant que ses yeux ne s’ouvrent et ne reconnaissent que même les maîtres spirituels de la terre ont été emprisonnés dans leur mysticisme aveugle et aveuglant. La nouvelle terre déchirera les mystères, et l’homme intégral se fera grand-prêtre devant les dominations.
L’assaut astral contre la pensée humaine sera la première chose que reconnaîtra l’homme nouveau et, même lorsqu’il s’en croira libre, l’activité de ce plan continuera de façon plus subtile contre lui. Sa sécurité ne sera jamais dans l’impression d’être libre, maître de lui-même. Sa sécurité absolue ne se manifestera que sur le pouvoir éthérique de sa conscience nouvelle sur les royaumes de la terre. L’esprit de l’homme n’est pas une âme : il est un feu. L’esprit de l’homme n’est pas mémoire : il est créateur de formes nouvelles et vivantes. L’esprit de l’homme, c’est le pouvoir de la lumière sur le plan matériel, afin que l’homme se libère de l’emprise des forces involutives et ne retourne jamais plus à la mort astrale. Ceci est su sur les plans parce que l’homme le sait. Ceci est reconnu sur les plans parce que l’homme intégral l’établit. Ceci fait partie des nouveaux principes de vie mentale de l’homme nouveau sur terre, et rien ne peut éteindre ou effacer ce qui est né de la fusion du mental et de la lumière.
La mort ne peut rien contre l’homme intégral, car l’intégralité de sa conscience fait partie du lien universel. Les sphères astrales reconnaissent ceci, et voient que le temps vient où l’homme de la nouvelle époque maîtrisera la mort. Mais l’accès à l’intégralité ne viendra que dans la mesure ou l’homme réalisera le mensonge cosmique caché derrière les voiles de sa pensée subjective ou de ses communications avec les plans qu’il n’a pas encore amenés sous son contrôle. L’homme ne peut contrôler les plans qu’à partir de son mental supérieur, aspect équivalent à la dimension psychique de sa conscience nouvelle. Ce plan représente la conscience ascendante de l’homme, donc le point d’énergie mentale nécessaire à la libération de son esprit du monde de la mort ou de ses influences. L’esprit de l’homme est lumière, mais il est retardé dans sa fusion par la mémoire subjective de l’ego ; celle-ci met en cause l’évolution du mental supérieur et force l’homme à vivre une pensée qui l’assujettit à la vie et ses forces, au lieu de l’en affranchir et lui donner le pouvoir sur elles. L’homme découvrira le pouvoir créatif de la pensée libre lorsque sa conscience inférieure aura été allégée de formes-pensées qui, par le passé, avaient sécurisé son ego dans le cadre de sa culture, ou en relation avec la mémoire de sa race. Tant qu’il ne sera pas libéré du connu, il ne pourra voir le vrai visage du mental, et sa vie continuera en une suite d’expériences hors de son contrôle. Les lois de la vie coïncident avec les lois de la pensée. L’homme vit sa vie en fonction de la nature de sa pensée.
La pensée humaine ne correspond pas à la nature réelle de l’homme, mais à celle de l’être dont la conscience varie constamment entre l’astral et la terre. C’est une pensée constamment déformée ou déformable, qui n’a de substance que dans la forme et non dans la force. Elle est dominée et dominable, sans fonction créative véritable puisque la loi de la conséquence ne fait pas partie de sa constitution interne ou de son intelligence intérieure. Les lois de probabilités l’invitent constamment à la déformation, alors que la destinée des nations et des hommes la confronte sans fin à un cyclisme qui remet en cause la fondation même de sa réalité. Voilà ce que nous appelons le progrès. Dans le fond, le progrès indique que la pensée n’a aucune puissance et aucune permanence. Elle ne fait que reconnaître les hauts niveaux de sa manifestation ancienne, que nous déclarons intellectuellement valides. Mais l’intellect fait partie de l’élément inférieur de la pensée ou du mental. Ce n’est pas l’intellect qui gouverne les forces de vie, mais la pensée pure, l’intelligence créative. Tant que cette intelligence ne fusionnera pas avec l’homme, ce dernier n’aura aucun pouvoir sur ses royaumes, sur sa vie ou sur celle des nations.
17. L’involution versus l’évolution
L’involution est la longue histoire de l’humanité au cours de laquelle l’homme fut impuissant devant l’action concertée des forces astrales sur sa conscience ignorante. Au cours de cette période, l’humanité ne connut que des souffrances et l’homme fut obligé de vivre sur un plan de vie inférieur, sans le support d’une intelligence universelle pour le guider. L’expérience de l’homme fut réduite pendant des millénaires à la conquête de ses bas instincts, alors que la lumière de son propre esprit était cachée sous les voiles épais de sa conscience astralisée. L’involution a marqué de son cynisme, jusqu’à la fin du présent cycle, la sinistre période de la vie humaine sur terre, radicalement anti-homme et anti-lumière. Cette période fut quand même importante, car elle permit que l’humanité transforme sa nature inférieure et l’élève à un niveau suffisamment noble pour que perce en lui une conscience capable de percevoir les nuances mensongères de son histoire et de sa race.
L’homme connaîtra deux phases distinctes au cours de son expérience planétaire, à cause des lois de l’évolution cosmique, dont il ne comprendra la nature obscure que lorsqu’il passera du stade de la conscience de l’âme à celui de la conscience de l’esprit, ou de l’intelligence pure. L’involution fut une période où la mémoire de l’homme colorait toutes les fonctions psychiques de son moi ignorant. L’homme fut projeté dans une expérience planétaire, démuni d’intelligence réelle, outillé simplement de la mémoire expérientielle de l’humanité qui l’avait précédé. Cette condition forcera l’homme nouveau, par la souffrance, à perfectionner son mental et à développer son intelligence intérieure jusqu’à ce qu’il bénéficie d’une intelligence pure, qui le libérera de l’expérience ardue d’une conscience sans lumière. La lumière de l’astral fut le seul recours de l’être humain, et ce recours fut la marque terrible de son involution, sa descente aux enfers de l’expérience.
L’évolution imposera un changement radical à cette condition, car l’homme nouveau retrouvera sa lumière, et les clefs d’évolution nécessaires pour reprendre contact avec sa source. Ces clefs d’évolution ne seront pas faciles à intégrer, car l’homme est lié au monde de la mort depuis des millénaires, et son intelligence est endormie à un tel point que seuls de grands chocs peuvent l’éveiller réellement. Pendant l’involution, il croyait que la connaissance devait venir de l’extérieur à lui-même. Évaluation normale puisque ses circuits universels étaient fermés. Il ne possédait aucun autre recours à la connaissance que l’ensemble des spéculations accumulées par l’humanité avant lui. Selon la race ou la culture à laquelle il appartenait, il pouvait ajouter à son passé pour perfectionner sa conscience. Mais dans le cas de l’évolution, l’homme nouveau découvrira que les circuits universels font partie des modes de transfert de l’énergie de l’intelligence, et que ces circuits ont la même équivalence qu’une immense ressource d’information à laquelle il a droit et accès selon son niveau d’évolution. Il se servira de ces circuits d’énergie pour transférer, sur le plan matériel, ou les autres plans de sa réalité, les forces créatives de sa conscience nouvelle.
L’involution fut pénible pour l’être humain, car il ne disposait pas d’autorité personnelle dans la vie, sa conscience mentale inférieure étant étroitement liée à celle de sa société. Le destin de l’homme allait selon le destin planétaire de sa société. Cette situation fit de l’être humain un cobaye social, et les forces astrales de l’involution devinrent de plus en plus puissantes ; l’homme inconscient retournait au monde de la mort, où il était instantanément incorporer dans une très vaste manœuvre astrale à laquelle il appartenait malgré lui-même, à cause de cette absence de lumière en lui, qui l’empêchait de reconnaître l’éther lorsqu’il passait de la matière à l’invisible. Ainsi compromis, il se voyait obligé de poursuivre son évolution sur ce plan, avant de revenir dans la matière pour continuer son cycle d’évolution progressive et inconsciente.
L’évolution mettra un terme à cette comédie astrale. Par sa fusion, l’homme sera parfaitement éclairé dans sa conscience lorsqu’il passera le mur de la mort matérielle ; il saura reconnaître les illusions de l’astral, car déjà la vie consciente, au cours de laquelle il aura évolué sur terre, lui permettra de passer directement à l’éther de sa conscience, ce plan de vie où la continuité de conscience est inévitable et parfaitement dans l’ordre des lois de l’évolution de la conscience universelle en fusion. L’être humain fut tellement longtemps astralisé que sa conscience de la réalité ne lui viendra que graduellement, lorsqu’il récupérera la lumière qui lui fut soustraite au tout début de l’involution. L’évolution, et toutes ses données expliquées dans le cadre d’une intelligence supramentale, créeront un choc chez l’homme; celui-ci devra affronter un retour sur lui-même, face à tout ce qu’il avait appris au cours de son expérience involutive personnelle. Ainsi, il sera forcé, un jour, d’admettre que la vie telle qu’il l’avait vécue, n’était pas réelle et qu’elle devra être totalement transformée. Afin qu’il jouisse réellement de la vie sur tous les plans de son esprit, le double lumineux de l’homme travaillera à la perfection de sa conscience.
L’involution fut une période où la conscience de l’homme fut persécutée par les forces astrales. Cette persécution durera jusqu’à la fin de l’involution de la conscience humaine personnalisée. L’astral ne représente pas simplement le mal ou le bien, mais aussi la dualité de ces deux aspects de la conscience, qui doit être unifiée par l’action créative de l’intelligence pure de l’homme. Il y a des hommes pour qui le mal est bien, et d’autres pour qui le bien est mal ; l’inversion est totale à cause des voiles de l’astral. Sans intelligence créative, sans lumière pure, l’homme fait difficilement la part des choses et peut se convaincre de l’une ou de l’autre. Ceci fut la cause des grands abus de l’homme contre l’homme, au cours de l’involution, et ne prendra fin qu’avec la descente d’une conscience supramentale non influençable par le monde de la mort.
Il n’est pas encore évident à l’homme que sa nature involutive fut partagée entre deux forces obscures en lui : l’une fait partie de la mémoire astralisée de l’âme, et l’autre du feu de clarté dans l’intelligence. Que nous parlions des forces inconscientes des religions assoiffées de pouvoir spirituel, ou des nations assoiffées de pouvoir temporel, le problème demeure toujours un problème d’inconscience humaine, dont le prix fut payé, au cours des âges, par l’humanité ignorante des lois cosmiques de la conscience universelle. Ce que l’involution fut à la conscience collective, l’évolution le sera à la conscience individualisée. Ayant atteint la conscience individualisée, l’homme se libérera des forces de l’involution, et progressera vers une conscience cosmique parfaitement libre.
L’évolution permettra à l’être humain de reprendre sa place naturelle dans l’ordre des choses, et sa vie sur terre ou sur d’autres plans sera totalement équilibrée. C’est pourquoi l’homme ne connaîtra plus la tyrannie des forces astrales qui détiennent le pouvoir sur lui depuis si longtemps. Mais sa conscience sera éprouvée jusque dans le moindre repli de ses mémoires, afin que la lumière jaillisse du plus profond de lui-même. L’homme nouveau ne réalise pas encore ce que veut dire «évolution». Il ne comprend pas, dans tout son sens, que l’évolution est un mode de vie supérieure à celui de l’involution, et qu’il n’est pas dicté par les forces astrales de la vie inconsciente, mais par la lumière de l’homme, forces qui ne font que commencer à descendre sur le plan matériel. Autant l’involution a freiné la vie, autant l’évolution lui donnera du souffle. La vie future de l’homme conscient sera semblable, dans sa liberté intégrale, à celle que connaît l’homme sur les plans de sa conscience endormie, lorsqu’il pénètre les plans du rêve où tout s’organise parfaitement.
Il est impossible à l’homme conscient d’aujourd’hui de saisir la réalité de l’évolution, car son corps mental n’est pas suffisamment ajusté à la nouvelle vibration de cette conscience nouvelle. Ayant perfectionné et élevé celle-ci, il comprendra ce que veut dire «évolution». Cette nouvelle époque ne représentera plus pour lui un mirage futur, car elle fera partie de sa conscience personnalisée. Libre de toute attache avec l’astral, sa vie lui semblera un rêve concrétisé. Autant l’involution fut un cauchemar, autant l’évolution marquera une époque révolue que l’homme ne voudra plus contempler, car elle fera partie d’un passé parfaitement compris dans sa fonction involutive. Il y a, dans tout être humain inconscient, un peu de lumière ; l’homme n’est jamais totalement sans lumière, et le peu de lumière que certains hommes ont leur a fait voir que la vie doit être autre que ce qu’elle est maintenant. Leur intelligence intérieure témoigne d’une réalité qui dépasse leur condition présente d’existence. Mais cette perception intérieure est trop faible pour l’homme inconscient, de sorte qu’il renoue constamment avec l’astral et se fait prendre à son jeu. Voilà pour l’involution.
Au cours de l’évolution de la conscience humaine, l’homme intégrera son énergie sur tous les plans de sa réalité. Le manque d’intégration de sa lumière l’a réduit à l’esclavage depuis toujours. Il apprendra à intégrer son énergie, et se libérera de l’astral avant de reprendre proportionnellement ses pouvoirs naturels. L’astral se manifeste toujours selon des lignes de forces qui coïncident avec la plus grande résistance de l’homme à son intelligence pure ; l’être humain, bon gré, mal gré, vit sa vie par rapport à sa conscience inférieure, malgré sa meilleure volonté. Les forces de la lumière n’obéissent pas aux lois astrales. Pour cette raison, l’homme conscient ne peut vivre sa vie selon son passé, il doit la vivre dans un présent créatif et conscient.
L’évolution ouvrira les portes à la perception extrasensorielle, non colorée par l’astral. L’homme deviendra de plus en plus extrasensoriel, et ses facultés psychiques permettront une grande ouverture de sa conscience sur le plan de son esprit. Cette ouverture s’universalisera et l’homme nouveau percevra que ses facultés nouvelles font partie naturelle de sa conscience et du pouvoir de cette conscience sur le plan matériel. Tant que l’astral pourra colorer ses facultés, il les vivra de façon expérientielle et en sera l’esclave, car tout est assujettissable à l’astral. Ce plan se servira de tout aspect de l’homme qui lui permet de l’englober. Les facultés extrasensorielles de l’homme nouveau feront partie de son intelligence créative, et non plus de son psychisme médiumnique.
L’involution a permis à l’homme de composer avec la matière, et l’évolution lui permettra de composer avec l’éther de la matière. Sa science sera très avancée, très puissante. Mais l’homme ne pourra vivre de sa nouvelle science qu’en fonction des besoins créatifs de l’évolution. Il la vivra selon les besoins futurs directement liés à l’application de l’équilibre des forces sur les différents plans de la vie planétaire.
L’involution a développé les outils de la conscience matérielle, qui évolua graduellement par rapport à cette conscience vers un référent matériel de plus en plus sensorialisé. Celui-ci donna naissance à la science qui s’est développée jusqu’à aujourd’hui, et permit à l’homme d’améliorer sa vie sur le plan physique de la terre. Pourtant, cette amélioration ne fut pas exécutée par rapport à la science interne des choses, de sorte que la vie des sociétés fut construite sur les bases chancelantes des civilisations mécaniques. L’évolution, par contre, se fera par rapport à des outils d’un ordre nouveau, convenant parfaitement à la conscience évolutive de l’homme. Ces outils lui permettront d’évaluer l’univers à partir d’un autre plan de vie, dont la nature équivaudra à celle d’un nouveau véhicule d’expression et de perception : le corps éthérique.
L’évolution ouvrira, à propos de l’univers en général, un nouveau dossier de vie, et créera une vague d’expériences créatives. L’humain est multidimensionnel, mais ne connaît que le plan le plus bas de sa conscience, le plan matériel. Les sciences ésotériques et occultes, sans mentionner les religions ou certaines philosophies, ont voulu que l’être croit à l’existence d’autres plans ; mais cette croyance ne pouvait atteindre que le plan psychologique dans son ensemble, ou le plan astral dans des cas plus avancés où des êtres évolués étaient à la recherche de certaines voies occultes ou mystiques, qui visaient la satisfaction d’une recherche intérieure. Ces voies, cependant, demeuraient assujetties à un ensemble de doctrines secrètes, ésotériques ou religieuses, qui relevaient de façon inquiétante de l’œuvre d’autorités spirituelles soumises aux mondes ou aux plans élevés des sphères de la mort. L’évolution éveillera la conscience créative de l’homme, et le rendra libre de l’astral rayonnant de constructions subtiles et limitatives. L’homme intégral possédera une vision si claire des choses que son lien avec l’astral sera à tout jamais rompu ; il ne connaîtra plus la mort, comme l’a vécue l’homme involutif. La totalité de sa conscience sera supportée par sa lumière, il sera solaire dans le terme le plus universel.
L’évolution se distinguera par le lien absolu qui s’établira entre l’ego conscient et son double, lien qui servira de pont entre l’éther et le plan matériel. Ce pont permettra à l’homme nouveau de se désengager parfaitement de l’énergie astrale de l’âme et de la mémoire qu’elle représente. Libérée du pouvoir de l’âme sur l’être, la personnalité se transformera et la personne créative indivisible prendra naissance, dotée des pouvoirs de la lumière qui lui reviennent de droit.
L’évolution ne sera pas facile ; les obstacles égoïques seront formidables. Les êtres les plus forts réussiront à percer le mur dense de l’astral pour se retrouver de l’autre côté de la réalité planétaire. Les temps seront nouveaux, et la vie ne sera jamais plus la même. Les forces de l’esprit sont solaires et ne peuvent cohabiter avec l’astral. Cependant, tous les hommes ne pourront passer ensemble du stade lunaire au stade solaire de la prochaine époque ; la majorité mourra de la mort noire, et perdra son identité de l’autre côté de la vie. Mais le passage de la conscience à l’éther, révélera que la vie n’occupe pas simplement l’espace matériel, mais aussi l’espace psychique faisant partie de l’ensemble des facultés dont l’homme doit devenir le maître absolu. Nouvellement instruit par le dévoilement du mensonge cosmique, l’humanité en sera immensément affectée, car l’homme solaire aura le pouvoir à lui seul de changer le cours de la civilisation, à cause de ses liens avec des plans de vie non assujettis au monde de la mort. Celle-ci ne pourra plus perturber la conscience, car l’homme intégral ne vivra plus dans la lumière astrale du passé. Autant l’invisible fut un mystère, autant il deviendra une dimension en lui-même, et la conscience égoïque jouira d’une infinité créative à l’intérieur de laquelle l’objectivité intégrale remplacera la subjectivité intégrale.
L’homme comprendra pourquoi la vie ne peut être comprise philosophiquement ou spirituellement. Il réalisera que la vie intérieure est une dimension objective du réel, et qu’elle doit être amenée sous le regard des sens matériels. La division entre l’invisible et le visible cessera ; la liaison entre l’esprit et l’ego sera totale et parfaite. L’involution a divisé la conscience pour que se développent les sens matériels. Ceci est accompli. L’homme doit maintenant passer à un stade où seul il pourra connaître la différence entre la vie et la mort, entre le visible et l’invisible, pour reprendre le contrôle des forces qui sous-tendent l’ordre universel. Les forces nocturnes veillent au maintien d’un certain désordre sur terre ; elles sont sous le contrôle des forces lunaires. Un changement de polarité sur terre sera essentiel et inévitable, après la fusion de l’homme avec son énergie vitale. À partir de cette époque, l’homme découvrira sa fonction créative sur le globe, et comprendra pourquoi il est sur terre, en matière et en esprit.
L’évolution progressera à mesure que l’être découvrira que sa vie est totalement entre ses mains. Auparavant, il vivra en fonction des autres et de la conscience collective, et sa vie demeurera une suite interminable d’illusions sanctionnées par la conscience involutive divisée contre elle-même. Le tort qu’une civilisation mécanique peut créer à l’esprit faible est incommensurable ; voilà pourquoi l’évolution ne sera pas la voie de tous les êtres dans un même temps, car elle ne pourra être vécue qu’en fonction du développement de la personne réelle, et non pas de la personnalité fictive et inconsciente. Le passage de la personnalité à la personne intégrale sera des plus difficiles car l’homme ne pourra déjouer le réel et les forces de son esprit lorsque la science de l’esprit aura été parfaitement transmise. Autant l’involution fut sous l’emprise de l’astral autant l’évolution sera la synthèse de la lumière et de la matière. Les principes psychologiques de la civilisation seront dépassés, et l’homme sera libre de l’inconscience de sa race. L’involution a influencé le comportement humain par la manipulation de la pensée, mais l’homme intégral sera libre de toutes influences cherchant à le faire dévier du réel cosmique de sa personne universelle. Ceci mettra fin à la recherche subjective du bonheur fictif, et permettra la découverte de la paix réelle de l’être, soutenue par sa lumière, son intelligence et sa volonté intégrale.
L’homme n’a jamais su contester la valeur subjective de son moi, car il n’en connaissait que les aspects lunaires et astraux. Le savoir, c’est-à dire la connaissance profonde de cette dimension de lui-même, demeurait figé dans la lumière et sa fusion avec l’homme ne pouvait se concrétiser dans le temps qu’à partir d’un nouveau cycle d’évolution coïncidant avec l’ouverture des circuits universels en lui. Ainsi, la conscience humaine devint au cours des âges, de plus en plus torturée par la vie, et les forces de vie ne pouvaient s’équilibrer dans un médium non développé. L’involution servit de tremplin à l’homme ; l’évolution lui servira de sphère infinie, et le portera à l’exploration psychique de la vie, à tous les niveaux de sa réalité cosmique et universelle. L’homme fera contact avec des sphères d’intelligences et de forces dont la nature universelle demeura, de tout temps, un mystère pour sa conscience. Enfin libre de ces mystères, la science transfigurera la terre, elle donnera à l’humanité une voie d’accès aux grands espaces au-delà du système à l’intérieur duquel elle fut liée à la finitude de la matière. Éveillé à l’existence de l’éther, l’homme ne connaîtra plus la mort ; sa conscience le suivra dans l’espace et le temps. Il découvrira d’autres temps et d’autres espaces dont la nature fait partie de l’organisation cosmique de l’univers. La vie l’éblouira pour la première fois depuis sa descente dans la matière dense où, avec ses sens mal ajustés, il ne peut avoir une juste mesure du réel et de l’infinité dont il fait partie intégrante.
De l’évolution de l’homme jaillira une conscience renouvelée, élevée à un niveau inconnu dans les annales de l’humanité involutive. Elle coïncidera avec la descente de forces issues d’autres plans de temps et d’espace. La révolution mondiale s’effectuera à une échelle cosmique venant de dimensions psycho-matérielles que l’homme a toujours, dans son ignorance, considérées au-delà du spirituel, alors qu’elles coïncident avec des facettes du réel inconnues sur terre. Les forces dites cosmiques sont intelligentes et créatives ; elles sont dotées de pouvoirs qui dépassent l’imaginaire involutif humain, et sont reliées à la réalité intégrale de la conscience supérieure des races avancées qui surveillent depuis longtemps l’homme dans son évolution. Le contact entre l’homme et ces plans de vie apportera à la terre une nouvelle science, dont le but et les conséquences seront l’arrêt à l’échelle mondiale de toute forme de décadence scientifique causée par des hommes qui ne voient dans la science que profit et gloire personnelle. La science ne saura être mise au rancart par les ordres praticiens de la science moderne mécaniste, car elle donnera à l’homme le pouvoir sur la matière. Les institutions qui ont, par le passé, renié ou cherché à nier la multidimensionnalité de la conscience, seront les premières à connaître le grand bouleversement des forces psychiques de la conscience de l’homme intégral. La terre ne peut être indéfiniment soumise aux lois de l’involution, ces lois de la faillite. La prochaine époque rétablira l’équilibre rompu par les forces inconscientes de l’involution, à partir du moment où l’être aura librement accès à ses forces psychiques.
L’involution a attesté l’ignorance, et l’évolution attestera la supériorité créative de l’homme solaire, son indépendance d’esprit, et sa capacité à se libérer de la prison de l’histoire, dont la mémoire a converti l’intelligence en une fausse septique remplie de rebus et incapable de se vider elle-même. La pollution de la conscience humaine atteindra un tel niveau que la confusion figera le mental planétaire, état qui poussera l’homme affaibli par les forces psychiques de l’involution vers la détresse et l’immobilité. L’être sensible souffrira le plus de cette situation ; il sera toujours plus vulnérable que l’être hautement mécanisé et abruti dans son aveuglement. L’homme intégral réalisera que la vie inconsciente de la terre est fixée par une programmation qui émane des plans subtils de sa conscience et sert d’expérience à l’humanité entière. Cette expérience remet constamment en question l’intelligence humaine, elle la réduit à un simple réflexe sociologique où l’être vit selon le mouvement de myriades de forces nocturnes qui envahissent sa conscience humaine, et font de lui l’esclave de son siècle au lieu du maître de sa destinée.
L’avenir de l’humanité sera de toute pièce créé de confrontations. Les plans seront renversés, et la vie invisible se matérialisera sur le globe. Le secret des sphères sera révélé à l’homme, et jamais plus l’être conscient ne vivra dans l’ignorance. L’évolution de la conscience sera, en fait, une révolution dans la perception qu’il aura de ses racines dans la matière et les éthers de vie d’où elle est originaire. Ces éthers de vie susciteront dans la conscience supérieure de l’homme de nouvelles dimensions d’expérience, dont certaines devront être neutralisées par sa conscience éveillée. Sa psychologie sera tellement avancée que celle d’aujourd’hui paraîtra totalement inadéquate pour la compréhension des plans psychiques qui sous-tendent la structure de l’ego et du moi. L’homme a toujours pensé par rapport à la mort, alors qu’il existe d’autres niveaux de vie où la mort n’existe pas. L’immortalité de la conscience fait partie du fait cosmique de l’homme, et ceux qui, sur le plan matériel, sont suffisamment évolués pour le sentir intuitivement, reconnaîtront réellement l’être de la nouvelle époque, lors de la fusion des forces cosmiques de la lumière avec l’homme.
L’évolution et l’involution de la conscience forment un cycle complet de vie sur terre. Les âmes en évolution de conscience devront revenir sur le plan matériel ou continuer leur évolution sur d’autres planètes. Mais l’évolution de la terre ne sera plus retardée, car les forces psychiques de l’humanité seront augmentées pour l’amener à comprendre la vie dans son ensemble cosmique et universel. La vie involutive fut une expérience de longue durée pour l’humanité. Son histoire fut vécue à travers beaucoup d’illusions qui empêchèrent l’homme de reconnaître les origines occultes de sa conscience. Cette condition sera écartée au cours de l’évolution de la conscience supramentale, et l’homme vivra d’une conscience intégrale, totalement affranchie de l’ignorance basée sur les sens purement matériels de la vie planétaire.
La prochaine époque verra tellement de formes se briser, lors de la confrontation de l’ancien et du nouveau régime de vie, que l’être sera le premier à en bénéficier dans la mesure où il aura la force mentale d’en supporter le choc. Le test de la nouvelle conscience portera sur le plan émotif de la conscience involutive. Par le biais de son émotivité subjective, l’homme découvrira la faiblesse de son esprit, et c’est dans le mental inférieur qu’il réalisera le pouvoir de la mémoire planétaire sur sa conscience ultimement universelle. L’initiation solaire dérangera l’homme jusque dans le centre de son être, et rien qui fut établit par le passé ne pourra le sécuriser, car le passé fait partie de la mémoire de la race, alors que le présent de la conscience créative se manifeste dans l’instant de l’intelligence, en fusion d’énergie et de force avec l’ego. La nouvelle époque sera toute aussi révolutionnaire que fut celle qui donna naissance aux races indo-européennes. Elle marquera le début de la science de l’énergie sur terre et affranchira l’homme des conditions difficiles de la fin du cycle actuel.
L’involution donna naissance à l’homme matériel, et de l’évolution naîtra l’homme-esprit, être, en fusion de conscience avec l’aspect intégral de sa réalité. Les plans les plus élevés de la vie feront un avec les plans les plus bas, et la nouvelle race universalisée ne risquera plus la destruction de son héritage, car les forces psychiques de l’homme objectiveront la puissance de l’éther, puissance créative des aspects cosmiques de l’homme. L’être mécanique perdra le contrôle de sa civilisation. La science des espaces-temps sera révélée, et les hommes de lumière inventeront de nouvelles technologies pour faciliter le passage de l’homme vers d’autres planètes et d’autres soleils. La science matérielle sera remplacée intégralement par une science psycho-matérielle, née de l’expérience de différents temps dans la conscience de l’homme intégral. Les forces cosmiques, inconnues jusqu’ici, feront naître sur terre une paix que l’humanité n’a jamais connue : la paix de la hiérarchie. Cette dernière veillera à l’évolution des races anciennes jusqu’à ce que l’humanité passe à son stade final d’évolution, où l’homme n’aura plus besoin du corps matériel pour parfaire son évolution. Ceci marquera la plus grande époque de la terre, et les races seront finalement anéanties. Leur division aura servi à l’expérience de l’âme. Lorsque l’homme sera prêt, les races n’auront plus de fonction ; les êtres seront parfaitement individualisés, parfaitement intégrals et unis dans leur conscience cosmique. La mort n’existera plus, et la conscience de l’homme sera permanente, comme elle doit l’être selon les lois de la vie.
La prochaine époque verra la naissance de l’homme réel, l’être intégral, celui qui aura dépassé la recherche spirituelle de l’involution. Cet homme fera partie de l’évolution d’un système de vie jamais connu sur terre depuis la descente de l’être dans la matière. Doté d’une conscience supérieure fondée sur la présence de la conscience universelle, il instituera une réforme à l’échelle de la vie planétaire. Son influence sera grande et marquante, et sa vision de la vie dépassera celle de l’homme ancien. Sa science sera remarquable et ses faits gratuits. Marqué par la lumière qui formera une unité avec lui, il se rapprochera finalement du modèle humain conçu sur les plans supérieurs et attendu depuis longtemps dans les sphères. L’homme évolutif représentera tout ce qui est grand chez l’être humain, et sa vie sera plus réelle que ne peut l’imaginer l’involution de son esprit. La réalité de sa vie sera l’expression de la fusion de l’énergie avec ses principes inférieurs.
L’involution a préparé l’homme sur le plan de l’expérience de l’âme, mais elle l’a coupé de sa source à cause de son ignorance profonde de la nature de la vie. La conscience humaine est un fait acquis sur terre, mais ce processus s’éveillera avec les siècles à une dimension nouvelle de la vie. La conscience réelle dans le cadre de cet ouvrage fait référence à la liaison consciente ou sciente entre l’ego et le double. Elle ne fait pas simplement référence à un état mental de l’homme endormi. Lors de l’éveil de la conscience évolutive, l’être réalisera que sa soi-disant conscience antérieure n’était qu’une forme de sommeil de l’esprit à travers l’activité mentale inférieure de son ego. L’évolution et la conscience humaine seront unifiées, alors que l’involution donna à l’homme sa conscience planétaire, fondée sur le lien astral entre le monde de la mort et la matière. Au cours de l’évolution, les clefs de la conscience humaine évolutive et réelle seront données à l’être, car elles font partie de l’évolution et ne pouvaient lui être transmises pendant la période involutive de sa race. L’évolution lui permettra de revenir à la source en dépassant la désinformation systématique de l’astral, plan responsable par le passé d’une perte constante d’énergie qui ultimement le mena à la mort. L’homme réalisera alors que la dimension cosmique est réelle et transcende la simple expérience de sa conscience involutive. L’involution de la race humaine fut liée à des facteurs qui divisèrent son être ; ainsi toute élévation au-delà de sa réalité subjective devint, cosmiquement parlant, un fait irréalisable. L’homme nouveau ne pourra échapper à l’intégration de la dimension cosmique de sa nature, car le niveau mental auquel il fut habitué auparavant lui sera retiré ; il prendra ainsi conscience d’autres niveaux d’intelligence en communion avec lui sur le plan mental supérieur de sa conscience transformée.
L’involution fut une période au cours de laquelle l’être humain fut coupé de sa source à cause des lois cosmiques régissant l’évolution des races et de leur civilisation. Cette rupture avec l’invisible était inévitable car l’homme avait développé tous ces principes. Doté d’une conscience astrale en force et d’une conscience mentale réflective, il lui aurait été impossible de comprendre les relations subtiles du double et de l’ego, car il était incapable de répondre à une communication supérieure avec le double. Toute communication avec le double implique en effet une union entre l’intelligence universelle et l’intelligence planétaire, en d’autres mots une fusion. Au cours de l’évolution, l’homme sera adapté psychiquement à une plus haute fréquence d’énergie mentale, lui permettant alors de répondre parfaitement à cette énergie nouvelle. Ainsi s’uniront pour la première fois l’ego et le double, et l’homme naîtra à sa réelle splendeur, à la totalité de ce qu’il est cosmiquement et planétairement. Avant la venue de cette époque, une grande force créative pénétrera la conscience de la terre, afin que les individus puissent briser le lien psychologique entre la conscience de la race et celle de l’homme. Pour que l’être évolue, il lui faudra comprendre sa relation avec la race ou la nation qui lui a donné lieu d’expérience ; sinon, il ne pourra mesurer équitablement sa sensibilité, puisque celle-ci est naturellement conditionnée par la mémoire de la race. L’homme sera libre de la mémoire sociale, car l’involution, pour lui, sera un fait passé de l’expérience, et aucune force ou influence sociopsychologique ne pourra affecter son lien avec l’universel. L’homme devra briser les chaînes qui le lient à la race ou la nation pour devenir intégralement unique dans sa conscience, au sens universel du terme.
L’évolution est une constante universelle qui ne pourra prendre forme que lorsque l’homme et les forces cosmiques se rencontreront. Ces forces font partie de lui à des niveaux de conscience qui sous-tendent sa conscience psychologique et, pour cette raison, il ne pourra évoluer universellement que lorsque son temps sera venu. Les forces en lui l’éveilleront et le rendront conscient d’elles. Ces forces psychiques pénétreront sa conscience, il changera de taux vibratoire et sa conscience passera d’un niveau de perception à un autre. Alors l’homme réalisera que la dimension psychique de son moi est beaucoup plus vaste que l’aspect psychologique de l’ego fossilisé dans la forme que lui offrit la race à sa naissance. L’involution est une partie seulement de la progression humaine, et l’évolution l’autre partie. Pour que l’homme devienne total, il devra passer de l’involution à l’évolution, de cette période dans la vie où il vécut selon la conscience de la race à cette autre période au cours de l’avenir où il vivra en fonction de sa conscience pure, en fonction de son lien universel avec le double. Cette condition est absolue et irrévocable, car elle fait partie des lois de l’énergie en évolution. Tant et aussi longtemps que l’homme sera régi par des lois inférieurs de vie, sa conscience répondra à ce type de vie. Lorsqu’il passera à un autre niveau d’évolution, sa vie changera en fonction du rapport entre lui et les forces nouvelles qui descendront sur la terre.
La conscience de la race fut le seul point de référence de l’homme ancien concernant la vie et l’univers. L’homme devait se fier à la conscience de la race ou perdre le privilège d’appartenance qui lui était offert. Il n’avait pas suffisamment de moyens personnels à sa disposition pour vivre en dehors de la sphère d’influence de la race, car son équilibre psychologique et psychique en dépendait. Ces temps ne sont pas encore révolus, mais déjà l’homme commence à se rendre compte de la relativité des valeurs dans le monde, surtout depuis la diffusion accélérée de l’information par la presse, la radio et les autres moyens de communication. Par contre, il n’est pas capable de vivre seul dans le mental de sa conscience, car la race a encore sur lui un grand pouvoir d’influence à travers les concepts et les valeurs qu’elle lui impose dans sa symbiose avec lui. Au cours de l’évolution, lorsque le contact avec le double sera établi ou que les principes de base à la libération de sa conscience seront connus de l’individu, la rupture finale avec la conscience de la race deviendra inévitable et l’homme ne pourra plus retourner en arrière. Sa vie involutive prendra fin et il commencera une nouvelle évolution vers des étapes de plus en plus occultes de son univers intérieur. Le temps psychologique et les temps psychiques entreront en conflit et l’homme se verra de plus en plus en voie d’évolution rapide, vers une dimension de la conscience qui ne se fera sentir que dans la mesure où il aura été préparé à la vivre intégralement.
Le mot «évolution» veut dire réaction contre le pouvoir de l’astral sur l’homme. Ce terme fait référence à l’englobement de l’homme par des forces psychiques dont il ne connaissait ni la nature, ni les lois, ni les intentions. À cause de cette ignorance, il n’a jamais pu saisir ce que veut dire le mot «homme». Pour le comprendre, il lui faudra atteindre un niveau de liberté de vie qui dépasse ce que l’involution lui a offert au cours de son expérience d’âme.
Afin de connaître la liberté universelle, l’homme devra dépasser le seuil de l’initiation astrale et pénétrer dans le corridor de l’initiation solaire ; celle-ci lui fera réaliser la différence entre la connaissance et le savoir, entre l’existence et la vie, entre la mort et l’immortalité, entre l’âme et l’esprit. L’homme doit avoir accès à tout, sinon sa vie n’a aucune valeur réelle, elle n’a qu’une valeur d’expérience qui ne fait pas partie de sa totalité. Tant qu’il demeurera divisible, il sera violable. Sa vie ne sera pas entre ses mains, mais entre celles de la destinée psychique des forces de l’âme qui le contrôlent à volonté, afin que son expérience serve à développer d’autres modèles de vie futurs. Ceci constitue une insulte à l’intelligence universelle de l’homme, mais aussi une condition de l’involution à laquelle il ne peut échapper tant qu’il n’aura pas supporté par lui-même l’énergie pure de son mental supérieur.
L’involution signifie le pouvoir des sphères sur l’homme alors que l’évolution voudra dire la fusion des sphères avec lui. Jamais plus il ne sera en rapport avec des forces de vie dont il ne comprendra pas la nature. Alors qu’au cours de l’involution il était réceptif à la pensée de l’intelligence, son mental sera réceptif à l’énergie de l’intelligence. Cette différence sera fondamentale et absolue chez l’homme intégral. Elle lui permettra de se manifester librement à l’intérieur de ces forces psychiques, car celles-ci font partie de lui. Cette période coïncidera avec le descente dans la matière de forces n’ayant aucun lien avec le monde de la mort. La relation étroite entre l’homme et ces forces fera naître sur le globe une super-race, une superpuissance dont les alliés seront rattachés à d’autres dimensions de l’univers local. Les Atlantes avaient bénéficié de ces contacts sans pouvoir les contrôler, alors que l’homme nouveau pourra commander à toute forme d’intelligence n’appartenant pas à la terre, car le réseau psychique universel sera établi sur le globe.
La vie future deviendra de plus en plus une vie en puissance, qui permettra à l’homme de travailler avec les forces psychiques de son être. Ce travail le mettra en contrôle des forces élémentales de la terre, et ceci fera de lui un magicien dans le sens le plus correct du terme, il connaîtra parfaitement, jusqu’à la maîtrise, les lois de la matière.
Ainsi outillé, l’homme mettra un terme à la nature de la civilisation telle que nous la connaissions, et une ère nouvelle prendra place. Les guerres cesseront, les hommes établiront de nouvelles bases de compréhension, en relation avec la puissance d’une race dont les actions feront partie d’une dimension de la vie non réalisable par l’homme involutif. Autant le corps matériel avait été le véhicule primordial, autant le corps éthérique deviendra le véhicule primaire. Cette nouvelle forme de vie créera des changements radicaux dans le comportement des nations. Fixé à cette nouvelle réalité, l’homme déterminera la courbe future de la civilisation et les prophéties connaîtront leur aboutissement. De nouveaux corridors s’ouvriront dans le temps, et la conscience humaine dépassera celle des plus grandes civilisations de la galaxie. Le mystère de l’homme et de la vie sera révélé et la terre deviendra le centre galactique des civilisations avancées. Lorsqu’il aura enfin pris sa place parmi les intelligences en évolution, l’homme passera à un niveau d’évolution où son corps matériel sera totalement atomisable, et l’évolution de la terre tirera à sa fin. L’exploration éthérique de la galaxie deviendra pour l’humanité le nouveau mode d’expérience consciente et les hommes cesseront de s’incarner. Les forces astrales, enfin libérées, procéderont à la conquête d’autres mondes. L’âme ne sera plus le principal noyau de la conscience, car la fusion aura remplacé la mémoire par la puissance créative brute.
Pour comprendre l’évolution et son rapport étroit avec l’involution, l’homme devra passer d’un niveau mental subjectif, conditionné, à un niveau mental perfectionné et objectif, né de la fusion du double avec l’ego. Ce développement permettra à l’homme de se libérer dans le mental, afin que ce plan de la conscience coïncide avec l’énergie de l’intelligence. À ce stade de l’évolution, de nouveaux principes seront découverts, qui permettront à l’être conscient de faire le lien entre l’invisible et la matière. Ce lien sera important, car la nature de l’intelligence ne peut être enregistrée dans le mental inférieur, puisque l’intelligence mécanique ne peut absorber des concepts de temps et d’espace perceptibles seulement par la conscience des cellules ou le mental éthérique.
L’éther des cellules est un espace psychique renfermant la totalité des possibilités créatives de l’énergie. Une cellule n’est pas simplement une partie matérielle du cerveau physique, mais aussi un aspect subtil de l’énergie éthérique qui doit passer par le cerveau matériel pour lui donner une fonction rationnelle et réflective. Mais l’homme intégral ne réfléchira plus : il créera. La partie éthérique de son cerveau manifestera, selon le besoin créatif de l’énergie, la science nécessaire à l’homme. La conscience des cellules lui permettra de se libérer du lourd fardeau de la pensée subjective, qui limite sa vision des choses et le force à vivre mentalement dans une prison conceptuelle à l’intérieur du désordre organisé du mental inférieur. L’homme ne peut créer ni ordre universel à partir de la pensée subjective, ni science parfaite à partir de la logique, car les forces psychiques inférieures de son être sont en réalité responsables de la coloration de ses pensées, phénomène totalement incompris de l’homme. L’avenir verra naître l’homme mental, capable de comprendre sans avoir à subir la réflection de la compréhension, qui brouille les ondes supérieures du mental et force ce dernier à servir de réflecteur à l’ego, au lieu de l’instruire dans la science de la vie à tous les niveaux.
L’homme dominera les frontières du mental lorsqu’il aura compris que la liaison entre ses pensées et la réalité n’est pas continue. Le passage de la lumière par les centres psychiques de l’être est sujet à d’énormes interférences de la part des forces psychiques astrales. Celles-ci utilisent les formes-pensées pour donner à l’homme l’impression d’être intelligent, lorsqu’en fait l’intelligence ne peut être réelle que lorsque l’ego à compris son lien indissoluble avec le double. Ceci est la base de la conscience mentale de l’homme, il en sera un jour instruit pour vivre sur le plan matériel une vie en harmonie avec la réalité, au lieu de vivre une vie en dissonance avec elle. L’évolution protégera l’homme contre les perfidies de la vie astrale inférieure. Elle lui permettra de grandir en envergure et d’établir une fondation solide pour le développement de ses capacités créatives et psychiques. L’homme comprendra que l’invisible œuvrera à travers sa conscience tant qu’il n’aura pas pris le contrôle des forces actives en lui. La vie mentale est un système de communication universel mais polarisé, car l’être n’a pas encore conscience des lois du mental. Il vit sa mentation comme il mange, au lieu de la vivre comme l’expression de forces en lui qui doivent être intégrées totalement afin que sa vie soit parfaite. Les connaissances de l’involution sont nettement insuffisantes à l’évolution de la conscience sur terre. L’homme devra passer à un autre stade de la vie mentale, et regarder profondément dans l’invisible de sa conscience mentale pour y découvrir les principes de la seconde fondation, celle qui donnera le pouvoir sur la matière et l’accès au savoir.
L’évolution de la conscience supramentale exercera un pouvoir progressif chez l’être humain. Cette conscience nouvelle ne pourra pas être indéfiniment à l’écart des grandes masses humaines, car son pouvoir pénétrera graduellement le monde mental de l’homme. Une conscience aussi perfectionnée fera miroiter forcément des principes de vie active et créative que l’homme involutif saura reconnaître dans le temps. Sa conscience inférieure changera et il commencera à vivre selon un mode d’expression vibratoire concordant avec les forces internes de son psychisme. L’ego deviendra un canal de plus en plus perfectionné et l’évolution sera lancée. L’homme admettra que le rapport entre le double et l’ego consiste en une fusion d’énergie comparable à l’unification de deux extrêmes limites de la conscience humaine. Il percevra que la vie de l’évolution est nettement supérieure à celle de l’involution, et que ses conséquences sont favorables au développement parfait de l’homme de la terre. L’univers est une multiplicité de plans et de mondes interreliés, dont les facettes multiples se raccordent ou se désaccordent dans la conscience de l’être planétaire. L’évolution de la conscience supramentale corrigera cette situation qui fit de l’homme involutif un être esclave de la vie, et dont les exploits furent la souffrance de l’humanité.
Le cerveau matériel est parfaitement développé. C’est au niveau de son contenu psychique que l’homme à de grands progrès à faire, et ce contenu ne peut évoluer que dans la mesure où l’être sera prêt à dépasser les limites psychologiques de l’ego, reliées à son appartenance à la conscience involutive de la race. L’homme est un être sans identité réelle et permanente, qui ne peut diminuer les influences astrales sur son mental sans le support de sa propre lumière. Sa lumière dépasse en intelligence ce que l’homme peut imaginer. La fondation psychique est en avance dans le temps sur la fondation psychologique, car l’esprit ne traite pas de mémoire mais de lumière. Lorsqu’il pénétrera dans le monde mental supérieur de sa conscience, son contenu psychique évoluera à un rythme croissant ; alors le temps modifiera sa conscience et ouvrira de nouveaux corridors de vie, qu’il pourra enfin pénétrer consciemment afin de passer d’un niveau de vie planétaire à des niveaux de vie et de conscience cosmiques. La valeur de ces nouvelles expériences sera sans limite, car l’extériorisation psychique de l’homme, ou de tout être avancé est l’ultime liberté de l’esprit dans les mondes parallèles. À partir de cette vie nouvelle, l’homme cessera d’être humain et deviendra surhumain, égal aux forces qui dominèrent son expérience intérieure pendant l’involution.
L’évolution marquera le début du déplacement de l’homme dans les éthers supérieurs de vie. Au cours de cette époque, il découvrira les mystères, et ses connaissances anciennes s’évanouiront. Comme il aura intégré les dimensions réelles de son psychisme, il se fraiera un chemin dans la vie mentale et sa conscience s’immortalisera. Les conditions planétaires d’existence cesseront pour lui, et la rencontre de l’homme avec des intelligences extratemporelles donnera à la terre un statut galactique. Le globe cessera d’être une station expérimentale de vie et deviendra un centre d’énergie nouvelle nécessaire à l’évolution supérieure de la vie universelle. L’évolution de la vie mentale de l’homme intégral coïncidera avec la présence sur terre d’un noyau d’énergie créative, qui aura des conséquences majeures pour l’évolution. Le temps nécessaire à l’évolution de l’humanité ira de pair avec les travaux effectués sur le globe par des êtres conscients et intégrés à l’énergie des plans. Cette époque ouvrira un nouveau monde à l’homme, d’où émergeront de grandes possibilités servant à l’évolution des races retardataires, de plus en plus désaffectées par le cycle involutif. L’évolution vers l’individualité intégrale fera partie de la nouvelle époque ; de grands centres de connaissances naîtront au service de l’homme. Le contact entre la terre et les races supérieures annoncera la fin du cycle involutif, et l’humanité sera protégée d’une trop grande détérioration de sa conscience planétaire. Mais aucune aide extérieure ne lui viendra avant qu’elle n’ait fait l’expérience de ses faiblesses profondes.
L’évolution de la terre correspondra à l’ouverture de ses centres éthériques, points névralgiques de la vie parallèle, dont les corridors seront ouverts dans la mesure où l’homme aura accès à un niveau de conscience vibratoire supérieure. Son entrée dans ces domaines de la vie éthérique sera la preuve finale que la vie de la terre est directement reliée à la vie cosmique des sphères. Depuis longtemps déjà, les corridors éthériques de la planète sont liés à des vagues de vies, et répartis vers d’autres points de la galaxie. Ces centres équivalents à des phases de vie laissées derrière par des civilisations qui, voilà très longtemps, ont survécus à des désastres de grandes envergures sur le globe. Ces races sont réparties pour évoluer sur d’autres planètes alors que l’homme lui-même, fils de ces races, dut évoluer à travers les ténèbres de sa propre conscience involutive, jusqu’au jour où le contact sera rétabli sur les plans occultes de la conscience éthérique de la planète. L’homme intégral réouvrira ces centres d’énergie cosmiques, et la domination de la matière se fera selon sa volonté. L’entrée de l’homme dans les cavernes éthérisées de la terre coïncidera avec les bouleversements considérables que devra subir l’humanité. Ces derniers entraîneront de grandes pertes inévitables, car tous les hommes ne peuvent dans un même temps croître en conscience réelle et universelle.
L’involution a abruti l’homme, car ses centres d’énergie étaient insuffisamment développés pour lui donner accès à la lumière. Il dut vivre sur terre en fonction d’une mémoire subjective et subconsciente, colorée par les faces astrales de son psyché planétaire. Il développa ses principes inférieurs, mais ce développement fut insuffisant pour l’acheminer vers le centre de lui-même, car ce centre ne fait pas partie de ses principes planétaires mais de ses principes cosmiques. Or, les principes cosmiques de l’homme ne pouvaient lui être transmis qu’à la fin du cycle présent. L’involution prépara l’homme à un mode de vie qui coïncidait avec les probabilités d’une programmation imposée sur son psychisme animique, force à travers laquelle il put, bon gré mal gré, progresser sans pour autant se conscientiser. La conscientisation de l’homme involutif ne devait arriver qu’avec l’ère du Verseau, car les forces cosmiques évoluant au-delà des voiles de sa science égoïque devaient transformer son mental inférieur, hautement mécanisé et conditionné, afin de le faire évoluer vers un mental supérieur libéré du connu.
18. L’occulte de la pensée créative
L’objectivité de la pensée supramentale sera essentiellement occulte. Cette pensée sera informative, et non simplement descriptive comme la pensée subjective de l’involution. Créative et informative à la fois, elle aura un pouvoir d’information qui dépassera les conditions psychologiques de l’ego, jusqu’à ce que ce dernier épouse une vie parfaitement intelligente.
Cette faculté d’informer que véhiculera la pensée supramentale permettra à l’homme conscient d’entreprendre de profondes études des réalités tangible et intangible de la vie humaine consciente. Elle l’assistera dans une prise de conscience, sur plusieurs plans de la réalité et selon leur grande importance, qui lui apportera une nouvelle dimension dans son mental et un nouveau pouvoir de vie sur la matière. La pensée créative, par l’introspection qu’elle permet dans la vie invisible des plans, éclairera parfaitement l’homme sur la qualité de sa vie. Ainsi la nouvelle évolution se forgera dans la recherche de la qualité de vie, au-delà de la simple réussite dans la vie que l’involution avait si hautement louangée. L’homme nouveau, au lieu de se voir compressé dans une forme imposée, prendra en main toutes les conditions de sa vie planétaire et les façonnera dans le moule de sa volonté intelligente.
L’occulte de la pensée consciente n’imposera à l’homme aucune limite, quand celui-ci aura réalisé que le pouvoir infusé par cette pensée créative occulte ne pourra être utilisé créativement que lorsqu’il sera complètement libéré de sa subjectivité. La pensée subjective est une barrière qui bloque l’accès à l’occulte de l’esprit caché derrière la forme. La pensée objective, par contre, manifestera de plus en plus le pouvoir grandissant de l’esprit à travers elle, au détriment du pouvoir de la mémoire sur cette même forme. Cette nouvelle condition de vie mentale fera comprendre à l’homme tous les aspects de sa conscience, afin que vienne le jour où il aura une mesure très exacte de lui-même. Une telle mesure lui suffira parfaitement pour vivre selon les lois vibratoires de sa conscience renouvelée. Ce sera le début de la liberté réelle, et l’homme ne pourra plus vivre selon des prétextes de toutes sortes, auxquels il avait consenti auparavant par crainte de perdre des aspects de sa subjectivité. L’occulte de la pensée créative imposera à l’homme une vision de sa conscience, qu’il ne pourra supporter que s’il est suffisamment intégral pour bâtir sa vie sur ce qu’il sait réellement, au lieu de l’édifier fragilement sur ce qu’il préfère penser subjectivement. Armé d’une conscience occulte de sa réalité, il aura alors le privilège d’agir dans la vie selon son savoir profond, ne prenant en considération que la réalité de sa vibration, et non le protocole subjectif de ses sentiments illusoires.
La pensée nouvelle naîtra d’un lien étroit entre l’homme et l’esprit, au-delà de la matière. La relation entre lui et sa réalité se fera de plus en plus rigoureuse, dans la mesure où il pourra supporter la pure intelligence de cette conscience supérieure en lui, qui cherche à se superposer à sa conscience planétaire pour qu’il évolue vers le réel, égal à lui-même à tous les niveaux de sa manifestation. La qualité foncière de la conscience nouvelle sera nettement supérieure à celle de l’involution puisque l’homme pourra, de lui-même, juger de la nature de son moi, dans la mesure où il pourra supporter sa propre lumière, canalisée à travers une conscience mentale éveillée à une nouvelle dimension d’intelligence. La conscience de l’homme nouveau ne pourra épouser aucune forme de mensonge personnel ou d’illusion psychologique de la part de l’ego, car sa puissance sera trop grande pour la faiblesse personnalisée de sa pensée subjective.
L’homme intégral réalisera l’occulte de sa pensée lorsqu’il aura compris que sa pensée doit d’abord le servir. S’il ne développe pas cette compréhension, sa pensée continuera à le desservir, à cause d’un trop plein de subjectivité qui fait partie de sa coloration. Il découvrira que la coloration de sa pensée naît des voiles psychologiques qui font obstacle à sa conscience totale et à sa liberté réelle. La pensée de l’homme nouveau ne pourra pas être autrement qu’occulte, puisque sa pénétration dans les plans subtils de la vie lui permettra de comprendre ce qui est au-delà du rationnel. Ce type d’investigation rendra plus occulte sa pensée, plus subtile et parfaitement vibratoire, et en même temps insaisissable par le biais de la pensée subjective et rationnelle. La vie de l’homme ressemblera de plus en plus à une forme de mouvement créatif sans fin dans son mental. Alors il comprendra qu’il lui est impossible de vivre réellement sa vie si, d’abord, il ne s’est pas débarrassé de ces pensées qui ne lui appartiennent pas absolument.
Dire de la pensée créative qu’elle est occulte signifie qu’elle n’est pas assujettie aux lois de la mort, mais aux lois de la lumière dans l’homme. L’homme nouveau devra se garder de croire que l’occulte de la pensée créative est psycho-astral, sinon il risquera de vivre une chaîne d’illusions encore plus subtiles que celles qu’il avait connues durant l’involution de la conscience personnalisée. L’occulte de la pensée créative et supramentale ne pourra être associé qu’à une qualité supérieure de pensée, non intégrable dans le processus mémoriel subjectif de l’ego inconscient. Si elle déborde des limites psychologiques de l’ego, de toute évidence sa nature transcendera les caractéristiques biens connues de la pensée subjective et mémorielle. C’est à cause de sa qualité occulte que la pensée créative permettra à l’homme de construire un pont entre sa conscience personnelle et sa conscience universelle. Celui-ci lui permettra de définir la totalité de sa conscience, en fonction d’éléments fournis par cette nouvelle pensée, dont la source même sera la jonction de son mental inférieur et de son mental supérieur.
Le mental supérieur de l’homme conscient, selon son évolution, se perfectionnera en proportion de l’instruction que la pensée créative pourra lui infuser, sans le support extérieur de la conscience sociale ambiante. Ceci marquera le début de l’individualisation sur terre, à partir de laquelle les hommes de la nouvelle époque reconnaîtront qu’ils ne font plus partie de la conscience involutive. À cause de la qualité occulte de la nouvelle conscience, l’homme nouveau sera forcé de rompre ses liens psychologiques avec l’ancien continent de la cinquième race-racine. À mesure qu’il intégrera sa conscience occulte, soumise aux lois vibratoires d’un mental supérieurement organisé et développé, il ne pourra plus servir les forces de l’involution à l’intérieur d’une conscience subjective, inversée dans son principe d’énergie. L’occulte de la pensée créative deviendra tellement évident à la nouvelle conscience humaine que les rapports entre les hommes anciens et les hommes nouveaux se feront graduellement de plus en plus faibles ; l’homme conscient devra, à un certain moment au cours de son évolution, entamer un dialogue suivi avec des êtres plus rapprochés de lui sur le plan vibratoire de la conscience en évolution. Cette prise de conscience fera partie de la vie nouvelle de l’homme sur terre, et les années confirmeront que l’homme nouveau n’est pas un phénomène passager, mais permanent.
La pensée créative sera occulte, car l’homme en percevra la vibration et l’ego sera impuissant à en colorer la réalité, donc l’action. L’occulte de la nouvelle conscience lui permettra de renforcer constamment sa conscience personnelle, puisque son intelligence ne sera plus influençable par les aspects inférieurs d’une conscience fondée sur la crainte, ou sur une forme quelconque de subjectivité résultant de l’astralisation de sa conscience. L’occulte de la pensée et l’occulte de la conscience humaine seront une même réalité ; l’homme nouveau ne pourra dissocier sa conscience de son savoir, puisque ce dernier sera basé sur sa capacité d’être réel et d’enregistrer les vibrations de l’énergie, au lieu simplement de subir des formes-pensées colorées par l’insécurité de son ego. Dans tous les domaines de la conscience de l’homme, de nouvelles perceptions s’établiront, qui lui permettront de réaliser que sa vie consciente ne peut être vécue selon les lois psychologiques de l’ego, mais selon les lois vibratoires de l’énergie créative qui passe par l’ego et lui donne la clarté d’esprit. De là naîtront une volonté et une intelligence supérieures à celles de l’involution.
Que la pensée créative et supramentale soit occulte c’est une chose ; mais qu’elle soit réelle en est une autre. Occulte ne veut pas dire simplement voilée, pour ceux-là qui ne la connaîtront pas, mais aussi vibratoire, dans sa totale réalité, pour ceux qui la connaîtront. Pendant l’involution, l’homme ne pouvait voir l’occulte de sa pensée, car la vibration nécessaire à sa manifestation n’était pas encore présente sur le plan matériel. L’homme inconscient vivait sa pensée en fonction d’attitudes faisant partie de la coloration de sa personnalité. Au cours de l’évolution, les attitudes psychologiques de l’ego feront face à une créativité mentale d’un ordre nouveau, fondée non pas sur une prédisposition de l’ego, mais sur la force de sa volonté et de son intelligence. La conscience vibratoire sera une mesure de sa réalité créative et de sa conscience. Il verra que le mouvement de la conscience créative n’a pas de parallèle au mouvement de la conscience de l’involution, et que sa vitalité dépasse les normes psychologiques de l’ego. Celui-ci est affaibli dans sa conscience par une myriade de mécanismes reliés aux forces de l’âme, qui seront transmutés au cours de l’évolution.
L’homme ne connaîtra pas la conscience supramentale à partir du mental inférieur ; son mouvement vibratoire sera la mesure de son évolution, et non la mesure d’une perception philosophique. Aucune attitude ne peut remplacer la qualité de la conscience pure, réelle et indivisible. La nouvelle conscience, par ses pensées créatives, invitera l’homme nouveau à vivre selon l’harmonie vibratoire de ses corps subtils. Lorsque cette harmonie sera rompue, pour quelque raison que ce soit, il en connaîtra la raison à travers son développement, afin que se perfectionne sa sensibilité vibratoire au-delà de la conscience égoïque. L’occulte de la conscience supramentale ira au-delà de la conscience philosophique de l’occulte ; cette dernière sera, pour l’homme sensible, une autre trappe subtile de l’astral à travers sa conscience, éveillée mais non réelle.
La pensée universelle transformera le rapport entre l’homme et les forces de vie qui l’ont accompagné depuis le début de l’involution jusqu’à l’ère moderne. Issue de la fusion de la lumière avec l’ego, elle apportera une nouvelle dimension aux sciences de l’homme et de la matière. Ce nouvel apport confrontera le passé à l’avenir, et abattra les dernières barrières retardataires de l’involution.
La pensée créative ne se manifestera qu’à la suite d’une profonde déchirure des voiles égoïques ; elle naîtra de la transformation de la pensée involutive, de la mémoire ancienne de l’homme et des mécanismes qui y sont rattachés. La notion de créativité que connaît l’homme involutif n’a rien à voir avec la pensée créative de l’avenir ; cette dernière viendra de la fusion du plan matériel avec le plan éthérique de la vie. La créativité de la nouvelle conscience jouira d’un étroit rapport avec un plan de vie supérieur né de la fusion de l’homme avec son entité cosmique. Comme celle-ci ne peut partager son énergie, la créativité involutive, reliée à l’expérience de l’âme sur le plan matériel, ne peut rejoindre la créativité évolutive issue de la fusion de la lumière avec l’homme, au-delà des conditions karmiques du monde de la mort.
L’occulte de la pensée créative témoignera de l’universalité de la nouvelle conscience humaine et du lien entre l’invisible et le pouvoir de la lumière sur terre. L’involution a retenu l’homme dans son accès à l’éther, et l’évolution lui redonnera la double vision, sa capacité de pénétrer cette dimension du réel inaccessible depuis l’assaut du pouvoir de l’âme sur son véhicule planétaire. Ce pouvoir de l’âme força l’ego à se retrancher derrière l’illusion presque absolue de l’espace-temps matériel, au détriment de sa conscience et de sa science supérieure. La conscience supramentale déchirera la toile de fond séparant l’homme de son expérience fondamentale, celle qui le lie à l’invisible et lui permet de connaître les aspects ultimes réels de cette dimension cosmique de l’univers, où tout se fond en une unité créative que l’homme a trop longtemps ignorée.
La conscience créative naîtra du mouvement de l’énergie créative du double universel chez l’homme, et sa qualité nouvelle engendrera des courants différents de pensée, qui justifieront le pouvoir créatif de la conscience de l’homme intégral. Encore prisonnière d’une grande astralité, la pensée humaine actuelle est d’une telle lourdeur que l’évolution ne peut être retardée plus longuement. L’humanité a un grand besoin d’une nouvelle pensée susceptible de lui enfoncer les portes que la pensée involutive fut impuissante à ouvrir.
La manifestation de la pensée créative conviendra à la qualité de l’esprit de l’homme nouveau. Elle ne servira pas à rendre occulte la conscience de l’homme, mais à lui ouvrir les portes de la conscience. Le même phénomène se fera sentir dans la science future. Le pouvoir de la lumière et du son seront voilés à la conscience de l’être involutif ; ces conséquences, cependant, lui seront particulièrement favorables. Autant la pensée mécanique de l’involution engloba la conscience humaine, autant sa contrepartie évolutive libérera l’être de tous les aspects astralisés de la pensée antérieure involutive, peu importent son développement et sa notoriété. Toute pensée née de la lumière correspond à un niveau de vie mentale qui peut être localisé par le dédoublement du corps matériel. L’avenir réserve à l’homme nouveau une vie mentale dont l’ordre d’extra-sensorialité sera proportionnel à la qualité universelle de sa pensée. Plus il sera intégral, dans son mental, plus les portes de l’invisible s’ouvriront à lui sans aucun effort.
La nouvelle pensée comporte des dimensions extérieures à l’expérience psychologique de l’ego, de sorte que ce dernier devra, avec l’évolution de son corps mental, prendre possession de son pouvoir naturel d’émissions vibratoires, au-delà de la fréquence usuellement manifestée par ses pensées astralisées et involutives. L’occulte de la pensée coïncidera avec l’explosion, sur le plan matériel, d’une nouvelle forme de vie mentale, dont les conséquences pour l’humanité élèveront la conscience jusqu’à permettre que le contact entre le temps de la terre et le temps de l’espace soit établi. Chaque temps n’existe qu’en fonction du niveau de la pensée qui le crée ; ainsi, la pensée de l’homme intégral forgera l’entrée de la conscience de la terre dans un temps nouveau, ce qui deviendra apparent dans la mesure où l’homme pourra expliquer les mystères de la vie. Ce sera le signe d’un temps nouveau, et les hommes prendront contact avec d’autres intelligences en évolution, dans d’autres temps et d’autres espaces aujourd’hui inconnus de lui.
Autant l’homme fut manipulé à travers sa pensée subjective, autant l’homme futur et conscient sera le maître de sa pensée. Elle le servira dans la mesure où il aura une conscience parfaite d’elle, et pourra en supporter la puissante pulsion créative. Libre de toute réflection, cette pensée sera occulte, issue des sphères mentales supérieures au monde de la mort. Aucune intuition ne colorera la pensée nouvelle, car l’intuition est une forme astralisable de l’intelligence, qui sert et dessert l’homme à la fois, tant qu’il n’est pas encore suffisamment lucide pour en comprendre tous les aspects. La vie mentale de l’homme nouveau sera tellement libre de toute influence astrale qu’il lui sera difficile de croire que sa pensée créative correspond à une faculté quelconque de lui-même. Elle fera simplement partie intégrante de sa conscience en expansion. Il ne pourra plus la définir ; elle se définira d’elle-même, selon son propre rythme évolutif. Il en sera libre, et elle sera libre en lui. Elle apparaîtra sans effort, il ne fera que servir de canal à sa manifestation. Le lien cosmique entre l’homme et le double aura été établi sur terre, à jamais.
La pensée sera occulte et fera vibrer le corps mental de l’homme. Son pouvoir transformationnel sera sans égal et sans précédent depuis le début de l’expérience planétaire. Non seulement sa qualité occulte sera perçue à travers l’expérience et la transmutation de l’esprit inférieur et de la matière, mais aussi elle fera partie de la descente de la fusion entre l’esprit et la matière. L’esprit se retirera de la forme et ne laissera couler à travers elle que l’essence de lui-même : la vibration, l’énergie dont il est issu en tant que lumière féconde. L’homme comprendra ce que veut dire le mot «esprit». Il se détachera de l’impression spirituelle qui le soutint par le passé, alors que la pensée n’était qu’une forme d’énergie servant les dimensions inférieures de sa réalité : la mort, et l’âme en évolution.
Le nouvel âge procédera par induction vibratoire et non par choc. La matière aussi progressera dans son évolution par induction, au lieu de la simple transformation mécanique. Ceci fera naître une nouvelle civilisation dont la fondation demeurera inconnue de l’humanité involutive. Cette civilisation, éventuellement, sortira de la terre pour se répandre à sa surface, suite aux grands changements qui perturberont le globe entier à la fin de la domination de l’âme sur l’homme. Ce sera le début du règne des fils de la lumière, et la terre sera transfigurée.
Plus la pensée deviendra occulte, plus son pouvoir vibratoire permettra à l’homme de connaître les secrets de l’avenir. Mais nul homme ne pourra lui arracher indûment de tels secrets, sous peine de sombrer dans l’affabulation, ce qui sera vite démasqué par l’inévitabilité des événements qui coïncideront avec la descente de l’esprit dans la matière.
Le développement de la conscience supramentale sera la phase primaire de l’occulte de la pensée créative. À travers le développement de cette conscience, l’homme apprendra à vivre dans la permanence de sa conscience. Il s’habituera à la nouvelle qualité de vie mentale qui deviendra, demain, le domaine mental de son exercice journalier sur le plan matériel. L’occulte de la pensée fera ressortir des ténèbres de la conscience la lumière de son esprit. L’homme exercera, pour la première fois depuis l’involution, le pouvoir de sa pensée dans le monde, qui correspondra cette fois aux lois de la vie, et non à celles de la mort, comme ce fut le cas avec la magie noire des temps sombres de l’histoire du monde. Les chaînes de l’homme seront rompues, et la conscience créative ne répondra plus aux forces involutives.
La pensée créative produira dans le monde une nouvelle vague de connaissances, née de la fusion des hommes avec l’énergie de leur double. Cela imprimera dans la conscience de l’humanité une vaste connaissance qui en élèvera le niveau. La conscience des cellules et le pouvoir créatif de la pensée s’uniront pour donner enfin une nouvelle dimension à l’intelligence humaine. Tant que la fusion demeurait impossible sur le globe, l’homme était voué à demeurer ignorant du pouvoir créatif de son mental. La fusion permettra à l’être conscient de reprendre son statut universel.
L’occulte de la pensée fait partie de la dimension cosmique de l’homme. Jamais l’être humain fut si près de vivre son lien inaliénable avec les plans de lumière, dont il est essentiellement le produit créatif. L’homme réalisera que d’autres dimensions de vie existent au-delà de la matière, et que les temps sont des espaces mentaux où l’homme prendra contact avec des mondes d’intelligence et de pouvoir créatif. L’évolution de la conscience dépendra de l’évolution de la pensée créative et occulte de l’homme nouveau. Autant l’homme fut assujetti dans sa pensée, autant il connaîtra l’occulte de sa pensée et en sera bénéficiaire, car l’occulte de la pensée fait de l’homme un être libre, au-dessus des lois de la mort.
Les hommes de la terre comprendront la dimension cosmique de la pensée lorsque le contact entre eux et d’autres civilisations sera établi sur le globe. À partir de cette époque il cessera de douter de la réalité occulte de sa pensée créative, et il engendrera des forces dont la portée s’étendra au cours des siècles à venir. La compréhension des lois de la pensée est fondamentale pour la manifestation du pouvoir de l’homme sur la forme. Tant qu’il n’aura pas saisi l’occulte de sa pensée, il ne pourra avoir une idée objective de la grandeur de la vie et de l’étendue du réel. Il demeurera renfermé dans ses conceptions limitées, et sa vie en souffrira. Les temps qui viennent seront de plus en plus difficiles pour l’humanité, toutes les ressources créatives de l’homme lui seront nécessaires pour passer à travers la période la plus difficile de son histoire.
Lorsque le voile de l’espace et du temps aura été déchiré, les hommes entreront dans une nouvelle phase de la civilisation terrestre, qui les entraînera dans la plus grande époque de l’histoire humaine. L’occulte de la pensée se développera sur terre, et la conscience des nations changera. Des choses seront dites, qui ne pouvaient l’être par le passé, et l’on parlera de merveilles. Le savoir né de la pensée occulte nouvelle fera réfléchir l’homme involutif et lui permettra de faire progresser sa conscience involutive.
L’occulte de la pensée sera différent de la pensée occulte du passé. Cette dernière était astralisée et sans fondement universel, alors que l’occulte de la pensée renversera toute forme de pensée connue de l’homme involutif, rationnel, spirituel ou ésotérique. L’être découvrira que la pensé créative a le pouvoir de transformer toute forme mentale quelle qu’elle soit. L’homme intégral aura accès à une telle puissance, alors que la forme elle-même ne servira qu’à canaliser l’énergie. Ainsi, le mental nouveau sera de plus en plus vide de la forme, et la mémoire sera remplacée par une présence absolue du double à travers le plan mental, qui constitue une fenêtre sur l’invisible. L’homme ne vivra plus sa pensée comme auparavant ; elle ne représentera pour lui qu’une forme de communication intérieure fondée sur le rapport étroit entre le double et l’ego conscientisé.
La pensée occulte fascine l’homme, alors que l’occulte de la pensée le libère de toute fascination, car elle ne peut être colorée par l’astral de l’involution. Toute fascination de la pensée indique une polarisation de l’être spirituel, et non l’unité de sa lumière mentale. L’astral lie l’homme par le biais de la dépendance psychologique, alors que l’occulte de la pensée le libère de toute dépendance, puisque le mental conscientisé est ultimement l’expression de son lien universel, de son affinité vibratoire avec les plus hauts plans du réel, auxquels il est relié par-delà la mort. Celle-ci devra être parfaitement comprise, afin que l’homme se libère de la pensée occulte et pénètre dans l’occulte de la pensée. Les aspects du monde de la mort doivent être perçus jusque dans l’activité mentale inférieure de l’ego involutif.
La pensée créative engendrera une conscience dont le pouvoir fera vibrer les sphères inférieures. Les forces invisibles des sous-plans de la matière obéiront à l’homme, comme le font les royaumes du plan matériel. Il prendra conscience du lien étroit entre l’invisible et la matière, et sa vie intégrale sera celle d’une nouvelle race. Sa conscience dominera l’évolution au cours des prochaines époques, jusqu’à ce que l’humanité passe à l’étape finale de son évolution. La pensée créative bouleversera le monde invisible, et l’homme nouveau deviendra égal en conscience et en science à ces êtres venant d’autres parties de la galaxie, êtres qui depuis longtemps ont compris que l’univers est multidimensionnel et régi par des lois universelles. Le contact entre l’homme et ces étrangers créera une division sur terre entre les hommes anciens et les hommes nouveaux. La division sera nécessaire pour protéger l’homme ancien d’une science et d’une expérience qu’il ne pourrait parfaitement comprendre, à ce stade-ci de son évolution. Au cours des siècles à venir, l’humanité se perfectionnera, et l’homme ancien disparaîtra graduellement pour faire place à l’universalité de l’homme, jusqu’à ce que la planète entière soit renouvelée dans sa conscience.
Alors débutera le dernier chapitre de l’humanité. Une nouvelle race-racine naîtra sur le globe, et la terre sera méconnaissable, car les forces occultes de la dernière vague de vie auront transformé la vie planétaire. Les sciences seront d’un nouvel ordre, qui invitera l’esprit de l’homme à remplir son rôle final dans l’évolution des royaumes inférieurs.
19. Le mystère de l’homme et l’astral
Le pouvoir de l’astral sur la conscience humaine est tellement considérable que l’homme de l’involution a la certitude profonde de son impuissance face à la mort. À cause de la prédominance des forces astrales sur la conscience de l’homme, celui-ci vivra jusqu’à la fin de l’involution dans l’inversion de son énergie créative. Très peu d’hommes connaîtront au cours de la première vague de vie, la transmutation totale de leur conscience planétaire. Mais le principe demeurera universel pour tous les êtres de la terre, jusqu’à la fusion totale et individuelle de chacun au cours de l’évolution des deux dernières races-racines. Ce principe sera reconnu à travers l’expérience de l’homme individualisé, au cours de laquelle l’être très éveillé découvrira que la relation étroite entre son esprit et les forces de l’âme est une relation d’opposition intégrale. Celle-ci créera un épuisement au bout duquel l’homme reprendra la maîtrise de son énergie. Il s’apercevra du rapport strict entre l’esprit et l’âme, le premier étant pure intelligence, et la seconde représentant différents aspects d’une intelligence inférieure. Cette dernière devra être ajustée, afin que le mental humain ne soit plus conditionné par les forces de la mort ou de la souffrance, à quelque niveau de l’expérience que ce soit. Au cours de cet d’apprentissage, l’homme comprendra que la souffrance vécue au cours de son initiation solaire n’est pas due seulement à l’ignorance sous une forme ou une autre, mais aussi à un besoin absolu de l’esprit de s’intégrer en lui de façon parfaite ; ainsi l’apport de sa grande puissance, à travers la conscience mortelle, libérera l’homme de l’énergie astrale enregistrée dans les annales de la mort. L’être humain, à cause de sa conscience spirituelle, ne réalise pas encore l’influence du monde de la mort à travers sa conscience planétaire. L’homme croit que, parce qu’il vit sur le plan matériel, qu’il est en dehors de la mort ; en fait, il est paralysé par elle à travers l’énergie de l’âme, qui lui donne accès aux forces occultes et voilées de sa conscience. Ces forces sont responsables de la subjectivité non créative de ses pensées, utilisées pour le garder dans l’ignorance la plus absolue de la réalité de sa personne humaine et universelle.
Le mystère de l’homme est un mythe créé par le plan astral pour le démunir psychologiquement face à la mort, puisque ce n’est que dans la mort que l’homme croit pouvoir comprendre son mystère. Cette illusion est totale car, même dans la mort, l’homme demeure ignorant de sa réalité. La conscience supramentale percera les voiles de cette illusion, et l’homme comprendra la nature de sa vie matérielle et psychique. Le mystère de sa vie ayant été éclairci par une connaissance libérée de la subjectivité et de l’astralité de ses pensées, il démolira ce que la mort avait construit en lui pendant si longtemps : le mur de l’incompréhension de ce que l’involution lui avait fait vivre. Fort de sa pensée créative et réelle, il ouvrira les voiles de l’astral et connaîtra enfin ce qui se trame contre lui au-delà de la vie matérielle. Dès lors sa conscience nouvelle grandira, pour l’amener graduellement à supporter la vision de sa réalité. Lié à cette conscience nouvelle, il ne pourra plus retourner à la mort, car déjà il aura subi la dernière vie dans son cycle expérimental, et il sera mort à l’ego inconscient. La mort n’aura plus d’emprise sur lui, car c’est à travers l’ignorance humaine des lois astrales qu’elle œuvre et a toujours œuvré durant l’involution.
L’homme prendra conscience de son mystère. Ceci changera en lui la polarité des forces psychiques, et il se sentira différent en tant qu’homme. Avec le temps, il verra qu’il ne fait plus partie de l’humanité de l’involution. La conscience de cette séparation transformera sa vision intérieure, et sa vie sera altérée afin qu’il puisse prendre contrôle des forces psychiques en lui qui, plus tard, lui donneront la maîtrise de la matière. Il vivra en relation de plus en plus étroite avec les dimensions psychiques de son être, d’abord à travers certains rêves intenses ou cauchemars, qui ne représenteront qu’un aspect puissant de la descente de ses nouvelles forces intervenant dans la réorganisation interne de son moi. Ces expériences profondes lui feront découvrir son secret, caché depuis le début de l’involution et derrière lequel la nature de l’homme fut réduite à un regard primitif pour empêcher que l’être humain obstrue la grande expérience de vie en quarantaine, et qu’il ne se suicide devant la grandeur trop vaste de sa réalité prépersonnelle. Ainsi il comprendra le besoin de se rapprocher de la vie matérielle, afin de ne pas trop souffrir de la descente continue des nouvelles forces en lui, à travers son psychisme encore trop peu habitué au choc du savoir permanent.
Plus il avancera dans la conscience, plus son mystère fera place à la réalité grandiose de cet inconnu qu’il découvrira en lui-même, parfaitement intelligent de sa réalité cosmique à travers l’action créative de son double transpersonnel. Quand l’homme aura réalisé de plus en plus concrètement l’existence de son double immatériel, qui lui sert de source d’énergie et de support de vie sur le plan matériel, il sera convaincu de la nature indivisible de son essence, à laquelle il aura recours en tant qu’être évolué et fusionné. Lorsque l’homme se sera fait une idée précise de sa réalité, le mystère fera place à la science infuse de sa réalité. Il ne connaîtra plus de limite à son savoir, car déjà il aura traversé le monde de la mort, limite de sa connaissance réelle. Libérée du mystère, sa conscience ne se nourrira plus de la connaissance mémorielle, et l’homme avancera inexorablement vers les sphères très élevées de sa conscience universelle, où il lui sera alors possible, même dans la matière, de s’entretenir avec les intelligences de sa planète d’origine.
Ayant psychiquement retrouvé sa planète d’origine, l’homme nouveau ne pourra plus supporter la vibration de l’ignorance, ou toute forme d’interférence l’empêchant de pénétrer les domaines les plus occultes de la vie planétaire, systémique et universelle. Avec le temps, il utilisera ses nouvelles connaissances à l’évolution de la terre, son corps mental ne sera plus astralisé et il supportera parfaitement ce savoir. En reconnaissant que le mystère de l’homme n’existe qu’en fonction de sa propre inhabilité à en neutraliser l’illusion astrale, il s’instruira parfaitement de ce qu’il sait à mesure qu’il pourra l’utiliser créativement dans le monde. Il n’aura pas accès à la science s’il ne peut la manifester publiquement, car le savoir n’existe pas pour l’homme lui-même, mais pour ceux qui doivent en bénéficier, afin qu’ils en arrivent un jour à leur propre identité, leur réelle individualité.
L’homme nouveau comprendra que l’être humain descend d’une souche supérieure de l’évolution systémique, mise en quarantaine afin de mesurer et de tester la supériorité d’une micro-conscience nouvellement développée sur certaines planètes, pour l’évolution d’un nouveau type d’humanité. Il découvrira que la seule raison pour laquelle il est sur la planète terre est due à une décision majeure prise il y a très longtemps ; la conscience de l’homme devait pouvoir supporter sa séparation d’avec les circuits universels, afin de déterminer, au cours de l’évolution future de la race, si cette dernière pouvait résister à l’isolation la plus totale avant de reprendre le contrôle de son évolution, plus tard , sur un plan qui lui serait assigné une fois l’expérience terminée. Ceci est un des aspects du mystère de l’homme, et lorsque l’être conscient aura par lui-même pris conscience de cet aspect, déjà il aura commencé à reprendre le contrôle de son évolution.
La mort, telle que l’homme l’a connue, faisait partie du besoin de conserver les mémoires de l’humanité expérimentale, afin qu’elle puisse consolider son expérience sans le support de son contact instantané avec les circuits universels. Quand l’homme nouveau aura compris ceci, il vivra sur une autre échelle vibratoire et sa vie mortelle, déjà, se séparera des conditions de l’involution infligées à l’humanité pour l’évolution de sa race. Il verra alors pourquoi il fut impossible pour l’homme involutif de comprendre son propre mystère. Il saura nettement que, pour comprendre son mystère, il doit être une fois de plus en contact avec les circuits universels, et que seule la fusion de son énergie avec l’ego lui fera vivre cette expérience nouvelle, inconnue des races en évolution dans la galaxie locale ou les mondes plus éloignés. Si l’être humain a pu continuer à évoluer sans être en contact avec ces circuits, c’est grâce à l’incarnation dans la matière, au cours des âges, de certaines intelligences qui eurent pour mission de donner à l’homme la lumière essentielle à sa survie planétaire, selon le degré d’évolution de ses cultures et de ses races.
Ayant supporté l’ardeur de ses propres ténèbres, l’homme nouveau supportera l’ardeur de sa propre lumière et, selon la densité de ces ténèbres, il s’élèvera en conscience au-delà de la mort, c’est à dire au-delà de la rupture entre sa conscience matérielle et sa conscience cosmique ou universelle. Ceux qui dépasseront l’inconscience involutive et ce qu’elle comporte n’auront d’autres chefs-lieux, pour la mise en évolution de leur énergie puissante, que leur propre conscience élevée à un niveau de centricité que seul l’homme conscient peut connaître et supporter. Ceux-là y arriveront après les longues années de souffrances que leur apporteront la lumière et la vie réelle sur une planète en quarantaine ; cette vie réelle est loin encore de sa liberté et de son retour à l’universalité des gouvernements invisibles et des sciences attenantes, selon leur degré d’évolution remarquable.
L’homme nouveau découvrira le mystère de sa nature, selon le degré de conscience qu’il pourra supporter au cours de son évolution. Sa conscience deviendra de plus en plus un état d’énergie vibratoire, et de moins en moins un état psychologique, et son intelligence se libérera des fonctions astrales de l’intelligence involutive. L’homme pourra alors reconnaître que la nature de sa conscience change au fur et à mesure que s’altère le lien entre sa mémoire subjective, conditionnée, et sa conscience pure. Ce que l’involution a perçu de la nature de la conscience n’a aucune relation avec ce que l’évolution lui apprendra, car l’intelligence égoïque aura été altérée par la descente dans l’homme d’une énergie nouvelle, qui ne s’apparente aucunement avec celle de l’involution. L’homme découvrira alors son mystère, sa liaison étroite avec les plans subtils de la vie, qui ne peuvent être en contact avec lui que lorsqu’il a suffisamment développé son individualité réelle.
Le monde astral s’inquiète de voir l’homme découvrir sa nature réelle, car ce plan se nourrit de ses émotions et de ses pensées subjectives, ignorantes de la réalité. Pour cette raison, l’homme nouveau devra constamment lutter contre ces aspects de lui-même qui freinent sa liberté réelle ; sans cette lutte, la conscience ne peut se développer, car son développement dépend de la capacité d’élever à un niveau supérieur les énergies de la conscience conditionnée. Les entités du monde astral s’opposent volontairement, ou involontairement selon leur niveau d’évolution, à ce que l’homme se libère, car il constitue pour elles un important support de vie. Lorsqu’il sera suffisamment évolué et intelligent, l’homme servira de tremplin pour l’évolution de ces intelligences, prisonnières de leur propre espace, le temps de la mort. La rencontre entre l’homme et ces intelligences mettra un terme à toute forme d’ignorance. Mais ces temps ne sont pas encore arrivés, et l’homme doit se protéger contre toute déformation de la réalité, afin de comprendre le grand plan d’évolution de la terre lorsque se feront ces rencontres importantes de l’évolution des sphères.
Sur le plan astral de la conscience humaine, l’esprit est en conflit avec la mémoire astralisée, de sorte que l’être est réduit à une conscience expérimentale. L’homme souffre de ce plan et de ses influences depuis le début de l’involution, lors de la rupture de son lien universel qui l’affranchissait de toute douleur existentielle. La réalité de l’astral est le secret le mieux gardé depuis lors. À cause de ce secret, la vie terrestre fut, de tout temps, liée à la souffrance existentielle qui a servi à la construction de modèles d’évolution astraux enregistrés dans les archives de la mort, selon le mode d’expériences vécues sur le globe.
La réalité est plus grande que la fiction. L’humanité en général, sauf une poignée d’initiés, ne fut jamais mise au courant de l’inversion psychique de la conscience humaine, que l’homme aurait pu rétablir au cours de l’évolution s’il avait eu accès à la science profonde de ce plan qui constitue, à lui seul, la totale domination de l’âme incarnée dans la chair. Les aspects ésotériques des religions et des philosophies spirituelles furent utilisées astralement contre l’homme, dans le but de l’éloigner de ce secret. Les forces astrales sont plus réelles que ne peut se l’imaginer l’être inconscient, et leur densité psychique équivaut, toutes proportions gardées, à la densité du corps matériel humain. Le rêve ne représente qu’une partie de ce plan, et c’est sur ce plan seul que l’homme inconscient de la terre peut miser pour en apercevoir un petit peu le reflet. Dans le sommeil profond de l’être, l’astral apparaît plus réellement sur son écran mental. C’est aussi dans le sommeil, cette fois conscient, que l’homme nouveau déchirera les voiles de l’astral, pour faire descendre sur le plan matériel les pouvoirs de son propre esprit, qui font partie de la vie naturelle de la conscience cellulaire.
La compréhension du mystère de l’astral se fera quand l’homme apprendra à communiquer intérieurement et, dans un même temps, demeurera indépendant d’esprit dans sa communication. Que l’homme soit médium est une chose, mais qu’il soit esclave de sa médiumnité en est une autre. Les forces astrales connaissent les faiblesses psychologiques de l’homme, et les utilisent pour leur propre compte, ce qui leur permet de l’englober subtilement pour mieux l’utiliser à leurs fins. Tant que l’homme n’aura pas intégré son énergie, il demeurera influençable dans sa communication intérieure. Ce n’est pas la communication intérieure en elle-même qui est problématique, mais son influence subtile à long terme. L’astral cherche à manipuler l’homme selon sa nature, son tempérament, son corps de désir, et tant qu’il n’aura pas intégré son énergie, il sera astralisable et ne pourra vivre de son intelligence intégrale. L’homme découvrira, au cours de sa recherche intérieure, que le monde des morts n’est pas plus instruit que lui des mystères de la vie, sauf si cet homme est en fusion d’énergie avec son double lumière. Comme les forces astrales savent ceci, une lutte grandissante se fera sur le plan matériel pour empêcher l’homme de se libérer de son influence néfaste. La méconnaissance que l’astral est anti-homme dans tous ses aspects créera un choc dans la conscience humaine, et ce choc conduira l’homme vers la fusion.
Le double de l’homme se libérera de l’astral dans la mesure où l’être conscient l’intégrera. À l’inverse, le double demeurera impuissant si le lien universel entre lui et l’homme est astralement coloré. Le mystère de l’astral demeurera tant que l’homme nouveau n’aura pas déchiré les voiles de ses propres pensées involutives. Ceci demandera une très forte individualisation de sa conscience, car les formes-pensées involutives sont totalement astralisées. De cette condition involutive et millénaire sont nés, sur le plan matériel, l’ignorance de l’homme face à lui-même, et le besoin intérieur d’une démarche spirituelle pour mieux comprendre. Si la pensée de l’homme n’était pas astralisée, il n’aurait pas à se chercher pour se comprendre ; son énergie mentale serait parfaitement créative, et sa conscience connaîtrait un équilibre parfait, une fusion avec sa source, sa lumière.
Le monde de la mort cherchera, par tous les moyens, à entrer en communication avec l’homme, par le biais d’une quelconque médiumnité. L’être en vivra les pièges subtils et intelligents tant qu’il n’aura pas la force intérieure pour s’assurer une indépendance d’esprit face à des communications d’outre-tombe. Le monde des esprits est englobé par les forces de l’involution. Celles-ci ont une signification différente dans le monde de la mort. Dans l’astral, elles sont les puissances qui régimentent le monde de la mort, et créent sur ce plan les conditions d’influences à travers lesquelles l’homme est maintenu dans l’ignorance de la vie et de la mort. Ce n’est pas à l’avantage de ces forces de révéler à l’homme la nature de leur domination, car elles sont actives à travers lui et doivent lui créer l’impression qu’au-delà de la vie, la mort est un monde merveilleux, alors que la mort est un arrêt monumental sur le chemin de l’évolution vers la fusion et l’immortalité de l’être. Les morts sont jaloux de l’homme et ne connaissent pas l’amour que l’homme leur attribue. Leur amour est déviant et confiné à une forme ou une autre de domination, dont l’être est totalement inconscient. Il s’agit de leur communiquer cette facette du réel pour voir la communication s’estomper, et même se rompre. Les morts ne veulent pas parler de ce que l’homme conscient sait, car il en va de la sécurité de leur propre système de vie, il en va de la continuité de leur évolution. Dès que l’homme entre dans la science de la vie et de la mort par sa fusion avec le double, le monde de la mort tremble et se sent menacé par la nouvelle conscience de l’être en évolution d’intelligence. Ceci, l’homme de la terre doit le savoir, et il le saura.
L’astral demeurera un mystère tant et aussi longtemps que l’homme n’aura pas contesté les valeurs subtilement limitatives qu’il lui impose pour des fins de domination spirituelle. La pensée créative de l’homme en fusion sera plus haute en vibration que la pensée de l’âme désincarnée, car la relation entre l’énergie et le plan mental se perfectionne dans la mesure où l’être est en fusion avec sa source, cette dimension de lui-même qui se situe au-delà du monde de la mort. Tant que l’homme spirituel demeurera prisonnier de sa relation mentale avec l’astral, sa pensée sera colorée par les entités sur ce plan, au lieu d’être sa propre pensée issue de l’infinité du mouvement de sa conscience universelle et cosmique à travers ses centres.
L’astral intercepte l’énergie mentale de l’homme et la conditionne à sa propre vibration. C’est la fonction de l’astral dans sa relation spirituelle avec l’homme, tant que ce dernier n’aura pas suffisamment évolué pour intégrer sa propre énergie par lui-même, au lieu de la voir diluée spirituellement par des entités évoluant sur les plans parallèles de sa vie planétaire.
L’homme nouveau mettra à jour les jeux de l’astral, et il se libérera de ses pièges. Les sciences spirites seront révisées, et ce qui ne correspondra pas à l’intelligence de sa propre lumière sera éclairé, afin d’empêcher que ne se poursuive l’englobement occulte de l’homme spirituel et naïf. Tous les concepts ou préceptes communiqués par médiumnité seront repris par la conscience supérieure de l’homme éveillé, et ce qui ne coïncidera pas avec la réalité sera remis en question jusqu’à ce que l’astral admette à l’homme, de force, ce qui lui fut voilé pendant des millénaires. Le mystère de l’astral ne servira plus les entités, car l’homme intégral sera un être en fusion de conscience, et aura les réponses à toutes les questions possibles et imaginables. L’astral sera forcé, vibratoirement, de se plier à sa science, car elle sera parfaite et sans faille, sous son contrôle mental. La fusion éliminera à tout jamais la naïveté de la conscience humaine. Jamais plus l’être conscient ne sera prisonnier des plans astraux, jamais plus il ne sera à leur merci pour la compréhension des lois de la vie et de la mort, car déjà sa fusion l’aura libéré du mensonge cosmique utilisé contre lui.
Le mystère de l’astral est contigu au mystère de l’homme lui-même, car il accentue les voiles de la conscience humaine. La conscience involutive fut impuissante à percer le mystère de l’astral, car la pensée humaine était liée à l’activité inconsciente de ce plan, par le lien entre l’homme et les entités qui le composent, en influençant la pensée inconsciemment. La recherche séculaire de l’homme pour la réalité ne représentait que la retenue de l’astral sur sa conscience. L’astral est habité par des âmes qui ressemblent de près à l’homme, avec cette différence qu’elles sont décorporalisées. Leur nature, par contre, demeure la même. Dans cette dimension, elles répondent aux lois de la vie de leur plan, dans le même sens que l’homme répond aux lois de la vie sur le plan matériel. Ce que l’homme ne réalise pas, cependant, c’est que le plan astral est régi par des lois qui violent sa liberté ; les entités font partie du monde de la mort, et ce plan n’est nullement voué à la fusion de l’homme avec son énergie, car la fusion le rend libre de leur influence, et toute liberté accrue de l’être les prive de leurs liens essentiels avec une dimension d’expérience qu’ils ne peuvent goûter que par contact télépathique subliminal. Les morts auront sur l’homme un pouvoir d’influence tant et aussi longtemps que ce dernier ne sera pas en pleine conscience de sa réalité. À partir de cette conscience, l’astral et les entités qui l’habitent se verront forcés d’évoluer sur d’autres plans et l’homme cessera d’être pour elles une source obscure de souvenance. À travers l’inconscience de l’homme, les morts allègent la grande solitude de leur être, et ce sera par lui qu’ils seront libérés de l’astral au cours de l’évolution. La mort est un monde temporaire où évoluent les âmes. L’homme à toujours cru que ce monde était terminal. Cette illusion est responsable de l’emprise qu’a sur lui l’astral, à son insu. L’évolution de la science intérieure mènera l’homme à la compréhension de ceci, et permettra de renverser le pouvoir de l’astral sur la conscience humaine. Cela mettra fin à la coexistence dans la conscience humaine de deux niveaux d’intelligence : le premier est créatif et ascendant, alors que l’autre est essentiellement descendant, et retardataire à long terme.
La puissance de l’astral contre l’homme est due au fait que la vie de l’âme et la vie de l’homme sont essentiellement opposées sur le plan cosmique des sphères en évolution : la vie de l’âme est régie par les forces de l’involution, alors que la vie de l’homme est régie par les forces de l’évolution. Tant que l’homme sera désinformé par l’astral, il ne pourra comprendre son identité réelle, qui ne peut dériver que de son lien absolu avec le double, dont il représente sur le plan matériel la contrepartie universelle. La lumière du double est l’intelligence de l’homme, dans la mesure où ce dernier est suffisamment évolué pour dépasser la programmation astrale qu’il hérite à la naissance, après avoir perdu la mémoire de ses origines. Le fait que les hommes perdent la mémoire de leurs origines à la naissance leur permet de développer la conscience planétaire égoïque, sous l’œil vigilant de l’astral. Le mystère de l’astral est tellement vaste, et sa réalité dépasse tellement le pouvoir de la raison humaine, que l’homme ne pourra le comprendre qu’à travers la communication intérieure, totalement libérée de la naïveté spirituelle involutive. De même que l’homme, dans ses communications avec l’homme, maintient un esprit critique, de même l’homme nouveau, en communication télépathique ou intérieure avec l’astral, maintiendra son objectivité. Il pourra enfin questionner la validité de ce qui lui sera transmis, par la puissante lumière de son lien universel, que l’astral ne pourra colorer.
L’astral est un monde en lui-même, dont l’immatérialité n’est due qu’à un niveau de fréquence vibratoire de l’énergie, plus élevé que celui que connaît l’homme matériel. Mais l’immatérialité de l’astral ne le rend pas inoffensif pour autant. Au contraire, car l’homme en est encore plus inconscient, donc plus affecté dans son évolution terminale vers la fusion avec l’énergie de sa source. L’homme nouveau intégrera l’énergie du double avant de se libérer du pouvoir des forces astrales sur sa conscience. Ce sera le test ultime de l’être mortel contre la mort, qu’il doit revivre lors de la rupture du cordon argenté qui le lie à la matière. Ayant intégré son énergie, la rupture du cordon argenté sera sans conséquence pour lui, car la fusion lui permettra de s’élever à volonté en vibration, au-delà du plan astral, pour se retrouver sur le plan éthérique, plan naturel de son évolution systémique et universelle.
L’évolution prochaine de l’homme lui ouvrira le passage à l’éther, ce qui lui permettra d’unifier les forces de la nature et de les placer sous sa commande. Dès lors, il comprendra le jeu des forces en évolution à travers son être, et cette compréhension unifiera enfin sa conscience. Il connaîtra celle-ci de façon parfaite et ne succombera plus à la loi de la polarité qui, depuis l’involution, est responsable de sa souffrance, à cause de son ignorance des lois profondes qui sous-tendent l’ordre universel et systémique. Une fois le mystère de l’astral parfaitement compris, l’évolution de la race mentale future obéira à des lois dont l’être sera conscient, et auxquelles il participera. Le mystère de la conscience humaine aura été résolu, et l’homme vivra comme il doit vivre : en harmonie parfaite avec les forces de l’esprit, dont il sera l’expression de plus en plus perfectionnée sur le plan matériel et éthérique. La conscience de l’éther permettra à l’homme intégral de comprendre les dimensions ultimement cosmiques de l’existence et de la vie en général. Ceci fera de lui un être supérieurement intelligent, dans un sens qui ne convient pas à la définition présente de l’intelligence rationnelle et mécanique.
L’intelligence supramentale sera nouvelle, profondément créative et non réflective ; elle ne fondera plus son principe sur le simple développement de la mémoire, mais sur l’activité psychique des centres supérieurs de l’homme en évolution de fusion. La fusion de l’homme nouveau avec son énergie greffera à la vie planétaire une dimension supramatérielle de vie et de conscience. Ainsi l’évolution ressemblera de plus en plus à une forme de conscience magique des forces actives à travers l’homme et la matière. La pleine compréhension de l’astral et de son pouvoir sur la vie humaine créera une distance de plus en plus grande entre les hommes de l’involution et ceux qui prendront conscience de leur pouvoir intégral.
20. Le mensonge cosmique et l’éveil de la conscience
La descente sur terre de la conscience supramentale établira un savoir si absolu que la conscience de l’homme, au cours de l’évolution, en sera frappée malgré lui. L’être humain, lourd de toutes ses questions sans réponses, découvrira l’existence d’une science supérieure, dont l’origine se perdra dans le temps. L’homme ne pourra plus en attribuer la descente à la vie d’un seul individu. Lorsque cette science apparaîtra sur le globe, les hommes évolués en pressentiront l’importance, et y découvriront les clefs d’évolution adaptées à leurs propres besoins.
Ceci marquera le début d’une littérature foncièrement cosmique, tellement haute en vibration que même l’astral en reconnaîtra les principes universels, malgré l’opposition incessante que ce plan livrera à l’homme à cause des chocs que créera cette nouvelle science dans l’invisible. Cette science définira de façon absolue et irréductible la mort et ses influences sur la conscience expérimentale de l’involution, à travers le subterfuge du mensonge cosmique.
L’homme nouveau découvrira les lois de l’invisible, et sa conscience de ces lois ira au-delà de la simple compréhension ésotérique qu’il connut lors de l’involution, selon la perception plus ou moins astralisée des médiums et des récepteurs. La nouvelle conscience interviendra directement dans la formulation de la science de l’invisible ; la connaissance ésotérique, fournie par les plans pour englober l’homme d’une façon encore plus subtile, sera filtrée par cette conscience, à partir du mental supérieur de l’homme en fusion avec sa propre énergie créative. Aucune forme de connaissance se rapportant à l’invisible ne pourra plus spiritualiser l’homme, car sa conscience sera libre des voiles de l’astral et du mensonge cosmique.
Sans l’existence du mensonge cosmique, l’homme posséderait la totalité des pouvoirs de sa lumière. Le mensonge cosmique perturbe l’énergie de l’homme, et ce dernier ne peut avancer dans sa propre lumière qu’à travers un mental évolué qui peut supporter le choc de son énergie vitale. L’homme découvrira par ses souffrances que la condition humaine lui fut imposée intégralement, et que son intelligence réelle en est la seule porte de sortie possible. Il saura que la vie involutive fut une programmation de très haut niveau, défiant toutes les sciences de l’ancien régime planétaire.
Le mensonge cosmique divise l’homme en deux aspects : le premier, planétaire et expérimental, le second cosmique et indivisible. Au cours de la prochaine évolution, l’homme connaîtra l’unité de sa conscience lorsqu’il se libérera du mensonge cosmique en lui, relié au pouvoir de sa mémoire sur son intelligence créative. La réalisation de cette unité renforcera sans fin sa conscience, et prédisposera graduellement l’homme à s’engager dans un processus créatif de vie, sans finalité de conscience. Il ne perdra jamais plus sa conscience réelle ; elle fera partie de sa réalité. Ayant compris les mécanismes occultes du mensonge cosmique, son intelligence se raffinera à un point tel que rien ne pourra plus lui être caché. Il fera partie de la lumière, il en sera l’ambassadeur sur quelque planète que ce soit, au cours de son évolution future, et la vie consciente n’aura plus de fin pour lui.
La création n’est pas un jeu de l’esprit, mais la création de l’esprit. Cette création répond à des niveaux d’ordre et de beauté que la conscience nouvelle percevra lorsque l’homme aura parfaitement intégré son énergie créative afin d’en supporter la vision dans l’invisible, sans que son corps matériel en soit détruit, ni son esprit affecté. La découverte des mondes parallèles fait partie de l’enrichissement de l’homme nouveau. La mort a profané l’esprit de l’homme, elle l’a emprisonné dans une mémoire qui sera neutralisée par l’évolution d’une conscience jamais plus asservie aux forces de l’astral. L’homme comprendra que la fusion avec sa lumière, son double, représente la seule sécurité cosmique de l’être en évolution contre le mensonge cosmique, sur une planète expérimentale.
La fusion de l’homme nouveau coïncidera avec la descente sur terre d’une nouvelle force de vie, que les anciens n’avaient reconnue psychiquement qu’à travers leur grande sensibilité astralisée par les plans supérieurs de la mort. L’homme comprendra parfaitement cette énergie, elle s’intégrera à lui, et ne sera plus simplement perçue à travers le psychisme évolué, mais englobé, des prophètes et des voyants de l’involution. L’homme nouveau fera partie d’une nouvelle race sur terre, une race complète en elle-même, qui se suffira selon le pouvoir de sa propre lumière.
Le mensonge cosmique sera dévoilé par la fusion, qui déliera graduellement la mémoire subjective de l’homme. Ce dernier saura reconnaître le réel au-delà du vrai ou du faux. Il verra que le mensonge cosmique utilise la vérité et le mensonge pour voiler le réel de la vision humaine tant que l’homme n’a pas suffisamment perfectionné son mental supérieur, point de jonction entre sa lumière et lui-même. Le monde de l’imagination spirituelle sera utilisé par le mensonge cosmique afin de tester l’intelligence de l’homme nouveau : test absolu pour vérifier sa capacité de transcender le pouvoir de la mémoire sur l’émotion. Ainsi l’homme aura la mesure du conditionnement de sa conscience antérieure, alors que ses modes de pensées faisaient obstacle à une conscience intelligente des mystères qui englobaient sa conscience planétaire.
La conscience supramentale verra à travers tout ce qui fut machiné contre l’homme, tant sur le plan temporel que spirituel, car rien ne pourra être caché à l’homme. Il verra réellement, sans subjectivité aucune. Ainsi, la nouvelle intelligence humaine sera puissante face à la vie inconsciente et ses mécanismes involutifs. Tant que l’homme n’aura pas pris le contrôle de son mental, qu’il n’aura pas réussi à ne plus se laisser berner par ses pensées subjectives, il n’aura pas saisi la subtilité du mensonge cosmique à travers sa conscience planétaire. Ceci fera partie de son expérience nouvelle à travers le pouvoir grandissant de sa conscience supramentale. Mais la conscience involutive est forte chez l’être humain, voilà pourquoi l’évolution de l’homme vers une conscience supérieure se fera durement au cours de ces années de la vie où il aura commencé à croître en intelligence pure. La réalisation de la réalité de son intelligence sera un baume pour son esprit, car il sentira enfin qu’il commence à savoir ce que veut dire être libre, dans le sens de l’évolution, et non plus dans le sens philosophique et illusoire de l’involution, empoisonnée par les voiles astraux de toutes sortes.
Les conséquences du mensonge cosmique pour l’humanité furent si grandes que l’homme nouveau vivra un dégagement dans son esprit, et il reconnaîtra combien lourd d’esprit il avait été durant l’involution. Ceci marquera le début de la conscience de la liberté d’esprit, sur tous les plans de la vie humaine. La spiritualisation de la réalité, qui fut à la source de sa longue recherche de l’involution, ne colorera plus sa conscience ; il aura compris qua la vie ne se sépare pas, et que la matière fait partie de la réalité, ainsi que les autres plans.
Autant la recherche spirituelle l’avait aidé à supporter le joug de l’existence involutive, autant elle lui paraîtra insipide ; la fusion de son être avec son esprit, sa lumière, lui donnera accès à toute la science dont il aura besoin pour vivre à la limite même de son potentiel créatif. Il verra que toutes les formes de spiritualité, des plus basses aux plus sacrées, font partie du mensonge cosmique sur terre, et qu’il devra être dans l’intimité de son intelligence en fusion pour ne plus avoir à subir d’impressions dans son mental, qui lui seraient étrangères et sans fondement dans le réel du savoir cosmique et universel de l’homme intégral.
Autant il fut impossible à l’homme, depuis son origine, de connaître les lois de l’univers, à cause des voiles subtils du mensonge cosmique, autant la lumière de son intelligence en fusion lui ouvrira les portes de l’infinité. Il regardera ceux qui ont les dos courbé sous le poids de la recherche spirituelle, et saura qu’ils font partie de ces grandes âmes sensibles qui devront, un jour, à leur tour, outrepasser l’involution, signe de la pauvreté de l’esprit, et entrer dans l’évolution, où la richesse de l’esprit de l’homme sera sans fin. Il reconnaîtra la grandeur de ces êtres, mais saura que la conscience supramentale ne fait pas partie de la vie ancienne. Il saura aussi que l’homme doit laisser tout derrière lui lorsqu’il entre dans sa propre maison, et que le passé ne fait plus partie de son expérience, de sa vie, de son intelligence de la vie et de ses lois fixées dans la lumière. Le mensonge cosmique ne pourra rien contre lui, malgré les aspects séduisants de ses hautes formes spirituelles, tentations ultimes de l’homme de la fin du cycle. Il sera seul dans sa conscience, et seul avec sa conscience. Il ne regardera plus autour de lui, dans le monde, pour l’enseignement d’un maître, ou l’adhésion à une communauté d’idée. Il sera seul, universel, comme d’autres qui, comme lui, auront compris ce que l’évolution d’une conscience nouvelle peut déclencher dans la vie de l’être supramental conscient.
Ayant vaincu le mensonge cosmique, il saura qu’il n’a plus à étudier la science intérieure ; elle fera partie intégrante de sa conscience élevée au-dessus du doute psychologique, cet ancien mais tenace pouvoir de l’involution sur la conscience humaine. Il regardera l’est et l’ouest, le nord et le sud de la connaissance, et verra qu’il en est le centre cosmique parfait. Nul ne pourra rien pour lui ; il aura tout compris du mensonge et de ses illusions grandioses, des plus banales au plus obscures du sacré. Les maîtres de la terre auront achevé leur travail spirituel. L’homme ira seul vers son destin, et vivra en étroite fusion avec son énergie créative. Les peuples de la terre continueront leur évolution, et lui travaillera avec les forces de la lumière, qui préparent l’activité du prochain cycle. L’homme sera tellement libre du mensonge cosmique que la moindre connaissance venue de l’involution le fera vibrer, et il en brisera la forme. La puissance créative de son mental supérieur, qui lui permettra de briser la forme de la connaissance astralisée, sera proportionnelle à son degré de fusion avec l’énergie de son propre esprit.
Seule la fusion de l’être peut rendre compte à l’humanité de l’existence du mensonge cosmique, car la médiumnité la plus éprouvée représente les faits de l’invisible selon la coloration nécessaire au maintien du pouvoir des sphères sur la conscience humaine. Dans sa naïveté, l’homme spirituel croit que l’information diffusée à travers les différentes formes de médiumnité est une façon sûre de comprendre ou de savoir ce qui se trame au-delà des murs de sa réalité. Ceci est une illusion majeure ; les médiums sont des êtres sensibles et évolués qui, par sympathie vibratoire, reçoivent de l’information à partir des sphères, mais dont ils sont impuissants à en vérifier la réalité et le motif. Cette situation est délicate pour l’homme sensible et spirituel ; tant qu’il ne peut par lui-même vérifier la source et le motif de l’information, il s’assujettit aux lois du mensonge cosmique, imposé à l’humanité involutive depuis la rupture des circuits universels au début de ce qui fut appelé «la chute» de l’homme.
Le mensonge cosmique fait partie de la réalité systémique de la conscience humaine involutive. La seule condition permettant à l’homme de se libérer viendra avec l’évolution de la conscience humaine, et le développement sur terre d’une conscience parfaitement ajustée à l’énergie créative de l’ego, conscientisé par la fusion de ses corps subtils. L’humanité est à l’aube du développement de l’intelligence créative, et toute forme de connaissance soi-disant occulte doit être vérifiée par lui à travers le canal parfait de sa fusion. Sinon, il risque d’être emprisonné dans une forme occulte de la connaissance astrale, orchestrée pour lui faire croire ce qu’il apprend de l’extérieur à lui-même.
Le mensonge cosmique a été imposé à l’humanité pour que l’homme, graduellement au cours des âges, évolue vers un état mental supérieur et libre, afin de pouvoir un jour prendre lui-même le contrôle de sa propre évolution, sans aucune domination hiérarchique invisible au-dessus de lui. Jamais l’astral ne communiquera cette information à l’homme ; celle-ci doit venir de lui, à travers la souffrance aiguë de sa conscience nouvelle. L’astral ne peut révéler à l’homme ce qui diminue son pouvoir sur lui. Pour cette raison, l’homme libérera l’astral, au cours de l’évolution, en se libérant lui-même du mensonge cosmique. Tant que l’être humain ne pourra se suffire à lui-même dans le savoir ; réalité universelle de sa conscience éveillée, il sera astralisable par des connaissances de l’invisible qui le fascineront. La mort se servira du voile de la fascination pour englober l’homme dans des dimensions occultes de la connaissance ésotérique, si lui-même n’a pas accès à sa propre lumière. Tant que l’être humain sera fascinable, il sera influençable, puisque la fascination fait partie des lois d’impressions astrales à travers son corps émotif et mental inférieur. L’homme est un être cosmique dans un corps matériel. Il n’a pas à être fasciné, mais il doit en arriver, un jour, à posséder la force nécessaire pour supporter ce qu’il sait sur le plan de son esprit, sans que l’ego insécure ne rejette son propre savoir universel à cause des influences subtiles de l’astral à travers sa conscience affaiblie.
Le mensonge cosmique est une des grandes réalités occultes du XXème siècle. Cette réalisation fera trembler l’astral dans l’homme, car elle est née de la fusion de l’homme avec sa propre lumière, et non d’une forme quelconque de médiumnité qui lui ferait croire ce qu’elle veut bien, pour défier sa raison troublée par le caractère grandiose de ce qu’il découvre sans le comprendre. Le mensonge cosmique protège l’homme et, dans un même temps, l’emprisonne, pour ne pas dire l’empoisonne. L’être spirituel est tellement naïf que l’astral se joue de lui de façon parfaite. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui l’homme en soit encore à la recherche de son identité, même s’il a vaincu les barrières matérielles à l’aide d’une science qui n’est que l’expression de son intelligence rationnelle.
La mémoire humaine subjective est une très grande force retardant l’évolution de l’homme, car elle ne permet pas facilement d’absorber d’autres connaissances qui dépassent les limites de sa conscience mentale inférieure. Cependant, l’homme nouveau se verra obligé de corriger cette situation interne, afin d’en arriver un jour à savoir d’une façon absolue et à travers lui-même seulement.
Le mensonge cosmique englobe la conscience de l’homme, et le protège contre une réalité qu’il ne peut supporter tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas dépassé le seuil de sa conscience psychologique. L’être humain est conditionné émotivement par sa mémoire personnelle et celle de sa race. Ce conditionnement est une puissante force chez lui, qui doit être respectée afin de prévenir une astralisation insupportable de sa conscience, danger considérable pour l’être non initié aux lois et principes occultes des forces de vie en évolution dans l’univers. Cependant, même si le voile du mensonge cosmique peut être une protection pour l’homme contre lui-même, il doit être levé sur son existence pour que l’homme se libère finalement de l’ignorance, à tous les niveaux de son expérience psychologique.
L’évolution de la pensée humaine dépend de sa capacité de se libérer du connu. Mais se libérer du connu n’est pas chose facile, car la conscience de l’être est fondée sur une mémoire colorée par l’expérience passée de l’homme, et cette mémoire ne correspond pas à sa réalité cosmique et universelle. Elle n’est que l’expression de son ignorance historique. L’homme nouveau se libérera du connu en prenant conscience des lois internes de la pensée ; ayant compris qu’elle fait partie d’un vaste système de communication intérieure à l’échelle universelle, elle se dépersonnalisera graduellement, et viendra le jour où il accédera à la pensée conscientisée et universalisée. À partir de ce moment, dans le cours de son évolution personnelle, l’homme apprendra à déchirer les voiles du mensonge cosmique, et à ne plus subir la vie planétaire tel qu’il le fit depuis le début de l’involution, lorsque la communication entre l’homme et les sphères fut rompue.
Tant que l’homme n’aura pas dépassé les illusions psychologiques de l’ego, il sera forcé de vivre sous le parapluie du mensonge cosmique, son mental inférieur n’étant pas éveillé à la communication supramentale ; cette forme de dialogue intérieur permettra à l’homme intégral de mettre en perspective la réalité universelle, afin de ne pas sombrer dans les illusions et les voiles d’une conscience figée dans l’ignorance existentielle.
Le mensonge cosmique est une déformation nécessaire du réel, afin de protéger l’homme contre lui-même. Mais en même temps il devient une source de manipulation psychologique de l’ego, à un point tel que l’être poursuit une existence fondée sur l’aveuglement de son intelligence. Cette condition millénaire, qui lui ferma la porte à la conscience au cours de l’involution, devra être renversée pour qu’il en arrive à prendre le contrôle total sur sa vie matérielle et psychique. Rien ne peut forcer l’homme à réaliser la multidimensionnalité de sa conscience. Ceci dépend de son niveau d’évolution. Mais il peut être amené progressivement à réaliser que sa vie mentale n’est pas parfaitement sous son contrôle, et que ses pensées, sources de sa vie mentale, ne sont pas à la hauteur de son intelligence réelle.
L’évolution de la conscience supramentale sur terre élèvera le niveau de science intérieure, chez l’être évolué, bien au-delà du plan astro-spirituel de sa conscience involutive. L’astral a délibérément maintenu en place le mensonge cosmique sur la conscience pour la garder dans l’ignorance et mieux la dominer. L’homme conscient de demain se libérera du pouvoir astral sur son intelligence, et parviendra finalement à reconnaître que rien n’existe au-dessus de son intelligence créative, puisqu’elle fait partie intégrante de l’organisation totale et parfaite de sa conscience multidimensionnelle. La conscience supramentale interviendra directement dans le processus de destruction des voiles du mensonge cosmique, et mettra l’ordre nécessaire à une évolution supérieure de la conscience humaine avancée sur terre.
Le mensonge cosmique intervient dans la vie mentale inférieure de l’homme, et le lie à l’expérience planétaire dont se servent les entités astrales pour le perfectionnement de leur propre plan de vie au-delà de la matière. Ceci fait partie de l’involution, et l’homme nouveau mettra un terme à cette intervention subversive dans sa vie. Il se libérera des voiles qui le conditionnèrent depuis le berceau de sa civilisation. Libéré du connu, il élèvera le niveau de conscience de sa race, et parviendra à prendre le contrôle de sa vie, tel qu’il se doit le faire, selon la nature cosmique de sa réalité. Il cessera d’être influençable de l’extérieur et de l’intérieur. Il vivra selon son intelligence réelle, non manipulable, non conditionnable par une autorité autre que la sienne. Il saura parfaitement et absolument qu’il est roi sur terre. Sa vie ne ressemblera plus à la vie involutive ; il cessera de vivre d’expériences, et vivra enfin créativement. Plus son mental s’éveillera à la réalité suprasensible des plans occultes de sa vie, plus la division du plan éthérico-matériel diminuera, jusqu’à ce qu’il parvienne à bénéficier d’une double vision de la vie.
L’influence de l’astral sur l’être involutif va à l’encontre de sa nature, mais l’être lui-même ne pourra contester cette condition tant qu’il n’aura pas réalisé la nature profonde des liens qui existent entre son moi personnel et son moi universel, ce double-lumière qui évolue dans les sphères très hautes de vie, au-delà de celles de la mort. Le pouvoir de l’astral sur lui est d’une telle ampleur que la simple réalisation de cette condition de sa conscience le révoltera et le projettera sur une courbe évolutive sans fin et sans recul. Comme le mensonge cosmique fait partie intégrante de l’irréalité de la conscience humaine, l’être ne peut jamais prendre conscience de lui-même au-delà du plan matério-sensoriel. Mais la vie s’étend au-delà des sens, et l’homme évolutif le réalisera. La vie de l’homme intégral passera de la matière à l’éther, il ne connaîtra plus la mort dans le sens involutif, telle qu’il l’a vécue par le passé, époque au cours de laquelle il ne fut qu’animal intelligent, n’ayant pas recours à la dynamique universelle de sa conscience lumière. Les lois de la vie mentale exerceront sur sa conscience une force de régénération d’une telle amplitude qu’il en sera transformé, car sa nature involutive, responsable de l’aliénation totale de son moi, sera renversée pour que s’infuse en lui l’intelligence universelle, axée sur les forces de vie au lieu des forces de la mort.
Parce que l’homme n’a jamais pu comprendre la mort dans sa réalité objective, il lui fut impossible de reconnaître le pouvoir astral qu’elle exerçait à travers sa conscience endormie. L’orgueil de son mental fut utilisé par la mort pour l’empêcher de pénétrer les domaines absolus du réel, de sorte qu’il fut réduit à demeurer prisonnier de lui-même. L’orgueil n’est pas une invention de l’homme, mais une imposition subtile de l’astral sur son mental. Tant qu’il n’aura pas compris le mystère profond de l’astral, il ne pourra comprendre le mensonge cosmique, et sa vie demeurera une suite d’expériences dont il ne pourra que parachever la finalité éventuelle. L’homme doit cesser de n’être qu’un animal intelligent, réduit à une expérience planétaire dont la fonction ultime est de lui permettre, en tant qu’âme ou mémoire, de remplir un rôle inférieur à celui que lui offre la lumière de sa conscience supérieure.
Le mensonge cosmique est la fondation de l’ignorance humaine, à tous les niveaux de son développement. L’homme involutif en est tellement inconscient que la rupture du lien universel demeure aujourd’hui une des plus grandes et des plus graves conséquences de l’involution de la conscience de l’humanité. Non seulement le mensonge cosmique pénètre-t-il la conscience spirituelle de l’homme, mais il y trouve son dernier refuge, jusqu’à ce que l’être lui-même ait accédé à un niveau de conscience lui permettant de tourner le dos à ce qu’il considéra par le passé ses plus nobles vérités. La volte-face que devra effectuer l’homme nouveau sera équivalente à une révolution intérieure jamais connue au cours des millénaires de l’involution. Voilà pourquoi l’homme devra se créer des alliances ne faisant pas partie de la vie de la terre, mais de la vie d’un sous-plan de la terre à laquelle sont rattachées d’autres forces de vie, dont le but évolutif transcende la plus grande des intuitions occultes de l’humanité. Le nouveau cycle de l’évolution mettra un terme à l’hégémonie de la conscience humaine collective sur la conscience individualisée. Ce processus renversera la polarité de la conscience planétaire, et donnera naissance à un ordre dont la nature équivaudra à l’extension de l’invisible dans la matière.
L’humanité n’a jamais compris parfaitement l’invisible, car les centres psychiques de l’homme furent, de tout temps, bloqués par des forces qui retardent son évolution vers l’intégralité de sa conscience. Les lois de l’intelligence et de la pensée furent réduites à une réception passive de la part du mental humain, de sorte que l’homme ne put jamais contester mentalement la nature de sa pensée. Cette condition involutive a entraîné le développement de l’intelligence inférieure de l’homme, développement auquel fut rattachée son expérience existentielle depuis le début de l’involution. Le mensonge cosmique scella cette condition jusqu’à la fin du XXème siècle, période où le centre mental supérieur de l’homme commence à s’ouvrir pour lui permettre de mettre de l’ordre dans son mental, seule condition à la reprise de sa liberté réelle en tant qu’être en évolution de conscience universelle. La vie mentale n’est pas simplement une expérience subjective et colorée, mais aussi une vie dont l’ordre universel devra, au cours de l’évolution, être respecté. Ainsi l’homme passera du stade de l’animal intelligent à celui de l’être intégral, cet être dont la conscience reflète les plus hauts niveaux d’intelligence de l’ordre universel. Celui-ci le libérera des velléités psychologiques de son mental inférieur, et le prédisposera à vivre selon des principes de vie en parfait accord avec la dimension psychologique et psychique de son moi universalisé, élevé à une réalisation parfaite de sa nature indivisible.
Tant que l’homme n’aura pas repris le contrôle de son mental, il ne pourra réellement vivre sur le plan matériel. Il jouira seulement d’une forme de vie inconsciente et existentielle, passive, utile aux forces internes qui se manifestent à travers ses centres pour faire de lui un être de second ordre sur l’échelle des consciences en évolution. Tant qu’il n’aura pas compris les mécanismes responsables des interférences dans sa vie, il ne pourra vivre en fonction de sa liberté réelle. Son existence sera conditionnée par un plan de vie qui fera plus ou moins son affaire, et qui le forcera à vivre en fonction de l’actualisation en lui de forces dont il ne pourra contrôler ni la manifestation, ni l’effet sur sa vie mentale et matérielle. Le mensonge cosmique prend toutes les formes nécessaires à la domination de la vie ; ainsi, la souffrance sert sur les plans subtils au développement de modèles de vie future. L’homme intégral n’aura plus à subir une telle forme d’expérience, dans la mesure où il sera conscient des lois d’énergie qui activent ses centres et les manipulent.
Le mensonge cosmique ternit la vie humaine et enveloppe l’être dans une forme de conscience qu’il croit réelle, alors qu’elle ne représente que la contrepartie planétaire de son expérience totale. L’homme est un être cosmique, universel, dont la source, le double, fait partie intégrante de l’organisation psychique de son moi en évolution. Il devra reconnaître en lui ce principe créatif, au-delà de sa conscience spiritualisée ou intellectualisée. Ce n’est que dans cette perspective nouvelle qu’il engendrera en lui les forces nécessaires à la destruction du contrôle des forces occultes et astrales sur son mental, en utilisant l’énergie émotive comme combustible. Le mensonge cosmique deviendra évident à l’homme nouveau, lorsque la manipulation aura été démasquée par sa conscience. Tant qu’il ne l’aura pas démasquée, il n’aura pas conscience du mensonge cosmique, ce dernier s’intégrant à la formation psychologique de son moi endormi. Son contact mental et télépathique avec la source lui permettra de réaliser que l’invisible existe et fait partie de l’ordre des choses, et que la séparation des plans n’est que temporaire. Plus il évoluera, plus les plans deviendront évidents à sa conscience, et plus il aura accès à leur réalité. Ceci fera de la vie unidimensionnelle de l’être une vie multidimensionnelle, à l’intérieur de laquelle la continuité de sa conscience, ou l’immortalité, entrera en ligne de compte.
La vie de l’homme doit devenir inconditionnelle s’il veut vivre sur le plan matériel en fonction de son énergie créative. Il doit parachever l’évolution de sa conscience, par le truchement d’un mental élevé, à l’échelle de ses possibilités créatives, spiritualisées intelligemment. Les forces spirituelles de l’involution ne peuvent plus servir l’homme nouveau, car elles sont retranchées derrière le mur du mensonge cosmique, qu’il fera un jour éclater afin de libérer son mental de la mémoire involutive. L’homme intégral sera un être vivant total, non pas simplement en fonction de ses principes inférieurs, mais aussi et surtout en fonction d’un nouveau principe faisant partie de l’alliance entre l’invisible universel et le planétaire humain. Cette condition est absolue en elle-même, car elle dérive du rapport étroit entre le réel et le matériel, dépassant infiniment les illusions subtiles de l’astral qui soutiennent la conscience de cet homme mort, l’homme involutif, et font de sa vie une expérience mécanique, au lieu d’une puissance créative à la mesure de toute conscience qui a enfin reconnu les lois de la vie.
Le mystère de l’homme n’est dû qu’à sa naïveté. Le mental involutif n’a jamais encore été capable de soulever le voile sur ses propres origines cosmiques, car il n’a jamais osé défier les lois de la mémoire expérientielle. Toute pensée humaine involutive doit être libérée du fardeau de la mémoire, pour s’élever au-delà du connu et pénétrer les dimensions innombrables du réel qui traversent le plan mental. L’homme pourra ainsi connaître et converser avec son esprit sans être embrouillé par les voiles obscurs et subtils de l’astral, plan opposé à la découverte de ses origines lointaines dans la lumière des mondes supérieurs à toute aventure matérielle ou astrale.
Même si le mental involutif est capable des plus pénétrantes études de la matière, il est impuissant à relever le défi de l’esprit que lui impose le mur du mensonge cosmique. Il est impuissant face à l’extériorisation de l’invisible dans le monde de la pensée élevée au-delà de la mémoire involutive. Si le plan mental supérieur exerce chez l’homme conscient une force intérieure qui le propulse vers l’infinité de la pensée créative, le monde mental involutif le fige dans la contemplation des paramètres psychologiques d’où il ne peut extraire l’essence de la pensée créative. L’homme intégral fracassera cette condition, car le lien universel qu’il découvrira, dans la mesure où s’effaceront de sa conscience les traces du mensonge cosmique, lui permettra enfin de boucler son propre mystère, et de mettre un terme à la circularité de sa pensée. Celle-ci est enveloppée dans une mémoire qui n’est pas du réel mental, mais simplement du mouvement astralisé de son esprit dans le monde trompeur de la pensée organisée, selon la loi des sens et de l’équilibre psychologique.
21. La conscience occulte universelle
La conscience de la prochaine évolution deviendra de plus en plus universelle et occulte. Elle remplacera le pouvoir temporel sur terre quand l’humanité entrera en contact officiel avec des intelligences venant d’autres parties de la galaxie. Ceci se fera dans un ordre d’événements chronologiques et cosmiques, compris de ceux qui auront connu la fusion sur terre avant la fin du cycle. Celle-ci coïncidera avec l’arrivée, sur le globe, de forces intelligentes venues établir un ordre gouvernemental nouveau, afin de préparer l’humanité future à de plus amples contacts avec différentes civilisations de la galaxie. Le mur de l’espace sera repoussé, et l’homme pourra enfin reconnaître la vaste nature du cosmos en évolution. Mais le contact avec ces étrangers ne pourra être établi officiellement sur terre tant que certains hommes n’auront pas été élevés en intelligence, mouvement qui coïncidera avec l’évolution de la conscience supramentale sur terre.
L’occulte de la conscience humaine future permettra à certains hommes initiés de comprendre le vaste thème de consolidation qui sera révélé aux gouvernements de la terre, afin que s’ajustent et s’équilibrent les puissances temporelles et spirituelles qui détiennent le pouvoir sur la conscience involutive. Même si le pouvoir de ces forces demeurera au cours des siècles prochains, il deviendra de plus en plus restreint dans sa domination de l’homme inconscient, impuissant à se protéger contre lui-même et les forces de sa civilisation astralisée. Deux grands courants de conscience se développeront sur terre, l’un, de plus en plus socialisé, et l’autre, de plus en plus individualisé et occulte. Ceux qui appartiendront au deuxième ne feront plus partie de la conscience expérimentale de l’humanité ; la fusion les unira étroitement avec les forces interplanétaires qui viendront vers ce globe dans le but d’aider l’homme dans l’application d’une nouvelle science, en vue des besoins futurs de la race humaine. L’occulte de la nouvelle conscience préparera certains hommes pour que la terre soit habitée et visitée par des êtres avancés, selon les lois universelles des races en évolution temporelle.
La fin du cycle de la présente civilisation sera directement reliée aux pouvoirs nouveaux de la conscience universelle de l’homme intégral sur terre. Cette période marquera la fin d’un temps où l’homme fut contrôlé dans son esprit par des intelligences obéissant à des lois différentes de celles de la conscience humaine. Lorsque la conscience supramentale sera fixée sur terre, en nombre de sept unités immortelles, le pouvoir de l’homme sera racheté, et la nouvelle conscience se diffusera dans le monde au fil des siècles futurs. La conscience de la nouvelle race, par sa nature occulte, appliquera les lois vibratoires de l’énergie créative là où l’homme devra restreindre l’activité de l’astral sur la planète.
Les grandes forces astrales de la guerre seront contrôlées à distance par les pouvoirs de l’homme nouveau, de même que les forces vicieuses de la civilisation, qui polluent démesurément la vie de l’homme. Même la mort sera utilisée par les principes de la lumière pour éliminer de la planète les forces qui retardent l’évolution de l’humanité, en empêchant l’homme de s’épanouir. Tout ceci se fera dans le silence de l’éther, et rien ne pourra empêcher la puissance occulte de la conscience universelle de brûler les ténèbres.
Ce grand cycle nouveau de vie sur terre permettra à l’humanité de faire des pas de géant, de sorte que la fin du XXIème siècle sera l’image renversée de l’involution du XXème siècle. Ce mouvement sera lié à l’activité de la conscience occulte universelle, qui deviendra effectivement une conscience de pouvoir, et non plus une conscience d’expérience. L’homme nouveau pressentira cette conscience et pourra mesurer sa présence, selon son propre niveau d’évolution. L’occulte universel ouvrira grandes les portes de l’évolution, et la pauvreté sera éliminée de la surface de la terre, car le pouvoir astral qui la maintenait sera neutralisé. Cette ère nouvelle témoignera des grandes prophéties du passé, incomprises dans leur secret profond, à cause des voiles qui cachèrent à l’homme ce qu’il ne peut savoir qu’en fonction de sa propre lumière, sa propre intelligence en fusion.
L’humanité, après des siècles de soumission à des forces inconnues et astrales, bénéficiera des hautes vibrations émanant des centres occultes de la terre, où la vie de l’homme et de la terre sera surveillée dans toute son évolution, afin que règne l’harmonie sur le globe. La conscience occulte universelle sera tellement présente sur terre que même les mécanismes de la haute technologie seront pénétrables éthériquement à distance. Une banque d’informations perpétuelle sera mise à la disposition des hommes, à travers leurs propres systèmes d’informations, afin de les aider à résoudre les problèmes de haute gravité pouvant naître dans une civilisation où tout sera en grand mouvement d’expansion, sur terre et dans l’espace. Cette conscience occulte universelle se fera sentir là où les hommes auront besoin d’ajuster leurs actions, afin de ne pas mettre en danger l’homme et sa planète. Le contact entre l’homme et les civilisations d’outre-espace sera opportun, car l’homme aura besoin de savoir par lui-même que le cosmos est vaste et la science, infinie.
La conscience occulte universelle transformera le cours des événements planétaires, puisqu’elle fera partie de la nouvelle Régence invisible de la terre. L’homme inconscient croit que la terre évolue avec ses royaumes, selon des lois mécaniques ; mais en fait elle fut de tout temps supportée dans son évolution par des forces créatives intelligentes, dont l’ordre dépasse l’imagination de l’homme inconscient, fermé à la réalité cosmique et systémique de la création en évolution. L’action de la conscience occulte universelle sur terre transformera le globe, et l’homme inconscient évoluera dans un nouveau médium de vie planétaire, favorisant ainsi l’ouverture de son esprit à la haute fraternité des forces cosmiques. La terre ne sera jamais plus la même puisque la conscience créative occulte du prochain cycle libérera l’homme de son voile, devant la grandiose organisation invisible des mondes parallèles.
Il fallut que l’humanité attende des siècles pour que renaisse sur terre le pouvoir de l’invisible à travers la conscience humaine, car le mental de l’homme devait évoluer au-delà des conditions originales de sa descente dans la matière. La terre fut guidée dans son évolution, pendant de grandes périodes, et à l’insu de l’homme, jusqu’à ce que ce dernier prenne la relève. Le temps de ce nouveau cycle est devant lui, mais l’occulte de la conscience ne se fera sentir sur terre que lorsque l’homme aura commencé à travailler avec les forces de l’invisible, et qu’il les contrôlera à partir de son cerveau éthérique. Ces forces et la conscience occulte de l’homme créeront une nouvelle alliance, qui vaincra le pouvoir de l’astral sur la planète. Ce sera le début de le grande alliance entre l’homme et les forces élémentales qui sous-tendent l’organisation de la conscience de l’atome ; de là, la science humaine révolutionnera la science mécaniste du XXème siècle. Le problème de l’énergie sera pour toujours résolu, et l’invention de nouveaux procédés pour la synthèse de nouvelles matières sera mise à l’œuvre dans le monde, afin que l’homme puisse évoluer selon ses besoins futurs, face aux exigences d’une évolution en plein développement.
La conscience occulte universelle équilibrera les forces de la civilisation et protégera l’homme encore inconscient de lui-même. Mais l’avenir de l’humanité ne sera pas pour autant un avenir sans ombrage, car le cosmos est vaste et les forces en évolution n’ont pas toutes atteint le niveau universel de perfection. Voilà pourquoi les siècles qui suivront la mise en vigueur de la Régence planétaire verront beaucoup de luttes intestines à des niveaux qui sont trop occultes pour que l’homme aujourd’hui les perçoive. La conscience universelle de l’homme, par contre, aura résolu finalement le problème ancien de l’influence de l’astral sur la conscience humaine. La résolution de ce problème représentera une grande victoire pour l’homme, et le prédisposera à l’utilisation des pouvoirs de sa conscience créative en réaffectant les forces de l’astral dans un sens créatif, parfaitement contrôlé. Avant que l’homme ne puisse se servir de sa conscience occulte universelle, il aura été testé à la limite de sa conscience planétaire, afin que l’avenir de la race ne soit pas menacé par l’astralisation de certains pouvoirs, après le départ de la terre de ceux qui auront établi le siège invisible de son gouvernement.
L’évolution de la conscience humaine projettera l’homme dans l’occulte universel de la pensée créative. La pensée libre de toute mémoire subjective égoïque ne fait pas partie du domaine humain planétaire. Née de l’esprit et répondant au besoin universel de l’évolution de la race, elle se rapprochera de plus en plus de la réalité des plans et cessera éventuellement de vibrer à une lumière inférieure à celle du lien universel entre l’homme et le double.
La conscience occulte universelle s’étendra au-delà des confins de la pensée subjective. Graduellement, l’homme conscient connaîtra les aspects les plus occultes de la vie, jusqu’à ce qu’elle devienne une véritable force de pénétration dans le monde invisible de la vie, à tous les niveaux de son organisation. La conscience universelle et occulte de l’homme intégral lui permettra de s’instruire d’aspects extérieurs à son aventure planétaire ; ainsi il grandira en expérience, car sa conscience profitera de cette instruction, et il découvrira ces aspects de la vie voilés par les limitations psychologiques de sa pensée subjective. Ayant appris à penser au-delà de son expérience psychologique, ses centres s’ouvriront et il percera les voiles de la conscience universelle. Celle-ci l’instruira de choses dont la nature dépasse la conscience sensorielle et la vie s’ouvrira devant lui comme par magie, car il verra des aspects du réel qui ne peuvent être perçus quand la matière déforme et limite la réalité du mental.
L’univers domine tous les plans de la création. Lorsque l’homme nouveau aura vaincu les limites psychologiques de sa conscience planétaire, il s’exclura de la psychologie de la race humaine. Il sera porteur d’une nouvelle conscience, et le terme «race» ne s’appliquera plus à lui que dans le cadre de sa relation matérielle avec le monde. Son esprit sera dégagé de la mémoire des races planétaires. Il ne pensera plus comme elles et sera libre de leurs conventions involutives.
Cette conscience mentale différente fixera sur terre les lois du savoir absolu, nées de la fusion de l’être avec la lumière. La spéculation philosophique disparaîtra, après avoir bien servi l’homme ancien ; elle deviendra insuffisante à l’être nouveau, essentiellement fondé sur le jeu de l’esprit d’un mental intellectualisé. La conscience occulte universelle répondra à toutes les questions de l’homme et la soif de connaître disparaîtra devant la présence d’un savoir sans fin et instantané.
L’évolution de la conscience mentale supérieure permettra à l’être de découvrir une nouvelle façon de vivre son intelligence. Elle interviendra dans le moindre domaine de la vie mentale et l’activité de l’intelligence future ne ressemblera plus à celle qu’a connue l’homme ancien. Là où il devait penser subjectivement pour comprendre sa relation avec le monde ou son état mental intérieur, il n’aura plus qu’à communiquer intérieurement pour reconnaître le lien universel de sa conscience. Celle-ci deviendra une source sans réserve de connaissances, servant à l’enligner parfaitement dans la vie ; l’occulte de sa conscience universelle s’étendra ainsi jusqu’à devenir une façon naturelle de vivre.
Pour que la conscience occulte universelle n’interfère pas avec la conscience égoïque, l’homme devra en avoir intégré l’énergie créative et s’être libéré émotivement de son attachement à sa source, afin qu’elle devienne une partie intégrante de lui-même au lieu d’un appendice puissant à sa conscience en évolution. Processus difficile, car l’être sera d’abord fasciné par l’occulte de la conscience et cette fascination retardera l’intégration de son énergie. Ce n’est qu’au cours de son évolution personnelle qu’il réalisera le pouvoir de cette conscience et le besoin de l’assujettir par la transmutation la plus complète de son corps émotif qui le lie à la subjectivité de l’être. L’occulte de la conscience universelle devra s’équilibrer avec la conscience naturelle de l’homme afin que ce dernier puisse bénéficier de ce qui vit en lui, ainsi que de ce qui vit au-delà de lui-même. Sinon, il sera englobé par une force plus grande que la sienne et connaîtra de grandes souffrances, car cette force prépersonnelle siège dans le mental pur, au-delà de l’émotif et du spirituel.
Comme sa conscience universalisée rendra plus occultes ses connaissances, avec le temps l’homme pénétrera dans des domaines de la vie qui, en retour, exerceront sur lui une ouverture proportionnelle jusqu’à ce qu’il accède consciemment à des couches de vie mentale dont la connaissance fera de lui un être à conscience unique, infinie en croissance. L’occulte universel traversera la conscience de l’homme et ce dernier terminera son cycle de vie sur terre ; ayant connu les lois de la lumière des mondes supérieurs, il aura conquis les limites astrologiques de sa conscience planétaire pour entrer dans les grands domaines de la vie éthérique, vie où seule la fusion de l’homme avec sa lumière convient à la réunion de ses principes cosmiques et planétaires. L’occulte universel créera dans les éthers mentaux une nouvelle force de vie, qui descendra vers la terre afin de supporter l’homme dans son rôle cosmique.
Pour bénéficier des forces de vie supérieure, l’homme devra avoir accès à des niveaux d’énergie que seule sa conscience occulte pourra faire descendre ; il deviendra de plus en plus supraconscient, de plus en plus occulte dans le mental sans pour cela que l’occulte nuise à sa vie matérielle. Sa capacité de parfaitement équilibrer sa conscience avec les nouvelles forces de vie sera une mesure de l’occulte de sa conscience ; plus celle-ci sera occulte, remplie du savoir universel au sens réel du terme, moins l’homme souffrira d’elle occultement et plus il en aura intégré l’énergie. L’occulte de la conscience universelle ne sera plus de l’occultisme psychologique ou une forme subjective de ce dernier. Ce sera une science fondée sur le pouvoir du nouveau mental, permettant de vivre en fonction des lois de la vie sans que le savoir sombre dans la connaissance colorée par l’ego assoiffé de connaissances occultes.
L’occulte universel de la nouvelle conscience sera effectivement le remplacement d’une forme de vie mentale par une autre et non simplement la surimposition d’une façon de penser. Il coïncidera avec l’immersion du mental humain dans la sphère psychique de son moi réel, son être universel ou son double, dont la fonction psychique est d’informer l’être à travers les pulsions de la lumière, au-delà de la pensée purement subjective. L’être humain n’a pas l’habitude de vivre en fonction des pulsions de l’énergie du mental supérieur, car la pensée fut depuis toujours le support catégorique de sa conscience. Aujourd’hui, l’habitude est devenue foncière et parfaitement imprimée dans sa conscience.
L’évolution de la conscience supramentale sur terre élèvera le niveau de perception de l’homme face à l’irréalisable. Émotivement, il ne s’attendra plus à rien de la vie, mais il en percevra la nature et le mouvement à partir d’un plan mental parfaitement exorcisé de l’émotivité subjective. Ce changement d’attitude sera difficile, car l’homme se sert de l’émotivité pour donner à sa vie une raison d’être et en colorer les contours. Dès que l’émotivité est retenue, la dépression s’installe chez lui car l’ego ne peut vivre que de conscience colorée tant qu’il n’a pas été élevé en conscience pure. L’occulte universel de la pensée représentera pour l’homme nouveau la fin de sa vie humaine à un pallier d’évolution, et l’élévation de la vie à un autre niveau d’évolution. S’installera alors en lui une nouvelle gamme de valeurs totalement dissociées de celles que l’homme ancien avait connues et supportées. L’impression de sa conscience est fondée sur l’apport de forces extérieures à lui-même, alors que sa conscience réelle ne repose que sur la fusion de l’ego avec le double universel, sa contrepartie cosmique.
L’occulte universel de la conscience future définira le pouvoir à long terme de l’homme. Sa vie ne sera plus le résultat d’une suite de décisions marquées par un mental ignorant de son avenir, mais plutôt par une suite d’actions dont les conséquences feront de lui un homme de plus en plus lié à l’abondance des forces créatives de son double. L’être nouveau s’enrichira, non pas matériellement de façon astrale mais matériellement de façon intelligente, conséquente avec les lois vibratoires de son propre devenir. Comme la lumière ne peut retirer ce qu’elle octroie, l’homme ne peut la vivre que lorsqu’il est prêt à la recevoir, car elle ne peut être astralisée, c’est à dire diminuée dans ses conséquences.
Le pouvoir de la conscience nouvelle indiquera jusqu’à quel point l’être peut pénétrer dans les couloirs sans fin du réel, dont la nature défie l’imagination astrale de l’homme involutif. Le pouvoir de sa conscience réfléchira de plus en plus sa capacité de la vivre selon le mode pulsatif qui émane de son mental éveillé. Il vivra sa vie dans une atmosphère mentale tellement raréfiée que toute conscience involutive en serait asphyxiée. L’absence de support subjectif et psychologique le poussera à ne vivre que d’une conscience dont la pulsation sera émise à partir des plans cosmiques du double, à l’abri de toute programmation planétaire et de toute interférence liée aux forces de l’âme. Les limites psychologiques de l’ego auront été poussées aux confins de sa conscience involutive, et c’est dans cet ordre qu’il sera mesuré en pouvoir, en savoir, en science et en puissance. L’occulte de la conscience universelle s’installera en lui à mesure qu’il aura réussi à supporter le vide de son mental éveillé à une autre dimension de lui-même.
L’évolution de la conscience occulte et universelle dépendra de l’apport des forces de la lumière sur terre et de la compréhension de ces forces au cours de l’initiation de l’homme, alors que la fusion s’établira pour créer un nouveau type d’être. Ces forces établiront dans la conscience une nouvelle fondation, car elles ont le pouvoir de transformer l’homme jusqu’à sa perfection, dans la mesure où il est cosmiquement prêt à être transmuté et élevé dans la science mentale supérieure de son ego évolutif. L’homme découvrira que la mesure de sa nouvelle conscience ne peut être projetée ; elle ne peut être que réalisée dans le temps où le principe de ses corps subtils sera ajusté pour la vivre créativement.
La conscience nouvelle sera occulte et universelle. Si les hommes de l’involution ne pourront la comprendre ou la vivre, elle sera naturelle pour l’homme nouveau lui-même. C’est dans son mode de vie qu’il se rendra compte qu’il ne peut jouer du violon de l’involution et de la harpe de l’évolution en même temps. Sa conscience sera trop grande pour qu’il s’abaisse à vivre selon un mode qui ne conviendra plus à sa grande sensibilité intérieure, élevée à un niveau d’intelligence faisant de lui un être qui veut faire route en marge de l’humanité sans pour cela se retirer du jeu social. Il sera bien parmi les hommes dans la mesure où, ne pouvant plus être troublé par eux, il aura appris à vivre en fonction de ce qu’ils auront fait de mieux et non de pire. Ainsi, il se créera des havres de paix à l’intérieur desquels il se suffira ; plus l’occulte de sa conscience grandira, plus l’homme conscient se libérera des dimensions inférieures de la vie planétaire pour entrer dans les dimensions de la vie éthérique, véritable domaine de l’homme-lumière.
22. La masse psychique mondiale
Vers la fin du cycle présent, la masse psychique mondiale aura atteint une telle densité que l’homme sensible s’y sentira de plus en plus mal. Il suffoquera de la lourdeur de cette énergie involutive, de ses gadgets mécaniques, dont l’influence puissante sur les corps subtils de l’homme écrasera son sens du réel. Au cours de cette période, l’homme sensible cherchera à éviter cette folie généralisée, supportée par le matérialisme le plus décadent. L’homme de la prochaine époque voudra se protéger contre les manifestations barbares des forces astrales sur le globe. La recherche profonde et sérieuse de la tranquillité motivera sa vie et deviendra une condition essentielle à sa paix d’esprit.
Le degré de pollution de la masse psychique inquiétera de plus en plus l’homme dans la mesure où il aura découvert en lui-même une source de vie intarissable, et celle-ci confirmera la puissance de sa conscience. Il se refusera à subir cette masse polluante d’impressions colorées, à cause de sa sensibilité nouvelle, révélatrice d’une profonde science de lui-même. Aujourd’hui, la terre est envahie par des forces dont le pouvoir sur l’homme dépasse son imagination. Ces forces, qui émanent de la masse psychique de l’humanité inconsciente, sont canalisées et mises en œuvre à travers la puissante finance internationale qui se veut la prêtresse de la consommation. L’être humain évolué ne pourra supporter un tel bombardement de ses centres psychiques, et viendra le jour où il sera forcé de se retirer, loin de ce malaise. Mais il verra que cette infection contamine toutes les nations et se veut omniprésente dans le monde.
Plus l’homme sera conscient, plus il souffrira de cette décadence ; sa souffrance et sa sensibilité seront une mesure du besoin de se créer une vie à son image. Ainsi pourra-t-il supporter les dernières années d’attente, qui le mèneront à la reconnaissance d’une nouvelle échelle de vie. La masse psychique mondiale représente le pouvoir le plus concret de l’astral sur terre. Ce pouvoir empêche l’homme d’évoluer spirituellement, psychiquement et mentalement ; il marque le contrôle de la conscience planétaire par les forces involutives. Pour que l’homme nouveau s’en libère, il devra faire preuve d’un haut niveau de centricité mentale, car il sera solitaire, seul dans son jugement du malaise mondial. La centricité mentale sera son seul recours. Ne pouvant plus se fier aux opinions extérieures aux siennes, il construira au cours des années la force intégrale de sa conscience réelle, qui lui assurera un avenir serein et parfaitement réel.
La masse psychique mondiale se détériorera graduellement, devenant de plus en plus négative et astrale. Elle ne se redressera pas d’elle-même, son niveau d’intelligence étant totalement figé dans l’ambition astrale de la lutte jusqu’à la fin pour le contrôle de la conscience terrestre. En même temps que l’homme nouveau verra le besoin pressant de vivre mentalement sa conscience, il reconnaîtra la lourdeur de sa vie qui, de jour en jour, s’approchera d’une plus grande vision de la réalité. Ainsi, devra-t-il éventuellement se créer un mur protecteur à la mesure de sa sensibilité. La masse psychique atteindra l’homme inconscient dans les moindres replis de sa conscience planétaire ; ses égrégores puissants l’attirera partout où il sera influençable.
L’astral utilisera contre l’homme cette masse d’énergie, d’impressions et de mémoires ; il devra s’en libérer au cours du développement de son véhicule éthérique qui lui servira, plus tard, à renouer avec la réalité des mondes parallèles. La masse psychique mondiale projettera un tel magnétisme que l’homme inconscient sentira son impuissance face à elle ; elle le nourrira et, dans un même temps, se nourrira de lui jusqu’au dernier souffle de son esprit. La masse psychique marquera la fin du cycle de l’involution, et l’homme sera aveuglé par elle à un point tel qu’il lui sera difficile de discerner entre le réel et le faux.
La terre sera alourdie dans sa conscience par cette masse psychique, et les hommes deviendront les esclaves d’une vision imposée par l’astral à travers leur écran mental ; l’imagination de l’homme perdra complètement sa pureté créative, et les productions artistiques du monde moderne aliéneront l’homme. L’aliénation introduira dans sa conscience des attitudes mécaniques d’où il puisera de plus en plus d’impressions mentales de basse vibration. La masse psychique contribuera à l’abaissement du niveau de conscience de l’humanité. L’homme ira chercher dans la musique forte des formes d’expressions nocturnes, une nourriture qui le divisera contre lui-même et fera de lui un être fantasque, irréel, incomplet. Une grande part des arts sera utilisée par les forces astrales contre l’homme.
L’homme nouveau deviendra de plus en plus solitaire. Il parviendra, au cours de son évolution, à supporter le poids de sa solitude, et c’est dans une conscience renforcée qu’il puisera son intelligence et sa force mentale pour faire face à une vie banalisée. Autant la masse psychique électrifiera la conscience de l’homme, autant elle nuira à son développement vers une maturité d’ordre créatif, car elle le rendra incapable de vivre sans ses plaisirs. Une telle condition l’invitera facilement à la folie ou à d’autres démesures, symptomatiques de l’aliénation reliée au débalancement de ses centres psychiques sursaturés de pollution et d’attaques contre lui-même.
Le bruit sera utilisé pour créer une source constante de chocs dans le plexus solaire de l’homme ; cela réduira son niveau d’écoute intérieure, qui deviendra insuffisante pour que ses pensées créatives alimentent son être. Les drogues serviront à maintenir en lui un brin d’espoir de libération face à sa situation psychique. La masse psychique mondiale de la fin du cycle sera tellement effective dans l’utilisation des instruments de haute technologie, que l’homme sera fasciné par le son et les images. Cette force divisera sa personnalité, d’une part en aliénant son esprit, et de l’autre en faisant de lui un être à la constante recherche de lui-même, souffrant du manque d’unité dans sa conscience fracturée. Ceci créera une dislocation psychique en l’homme, et il ne saura plus comment se libérer d’une situation de vie imprégnée d’impressions reliées à ces faux besoins. Pour lui, la musique sera aussi essentielle que la drogue. Devenue réellement une drogue, la musique forgera des liens entre l’astral et l’homme, et ce dernier vivra un étroit rapport avec elle, car il n’aura pas compris qu’à travers la musique mécanique se manifesteront les dernières attaques de l’astral contre l’humanité, jusqu’à la fin du cycle. Ce qui fut noble deviendra démoniaque, et ce qui fut enrichissant pour l’âme et l’esprit deviendra aliénant.
Ceux qui manipuleront les fonds considérables nécessaires à l’actualisation de ces forces à travers la conscience des nations deviendront puissants. Ils pourront à volonté personnifier le pouvoir de l’astral sur terre. Cette personnification n’aura rien de menaçant pour l’homme, et la boucle sera fermée. L’argent et les arts seront directement reliés, et le pouvoir du premier forgera le pouvoir du second. Ceux qui verront à travers cette comédie artistique se livreront à des formes d’arts plus près de leurs besoins réels, alors que des milliers feront des nouveaux artistes des demi-dieux, en se jouant de leur naïveté.
L’inconscience de l’humanité grandira avec la masse psychique mondiale, et l’homme percevra que la vie devient chaque jour plus dénaturée. Au nom de la liberté et du libre-arbitre, on donnera à cette masse d’impressions encore plus de pouvoir, et les portes du XXème siècle se verrouilleront devant la lumière qui vient en silence.
L’atteinte à la conscience sera telle que l’homme sensible vivra de plus en plus d’angoisse ; une nouvelle science de la vie sera nécessaire, aidée d’une explication des lois de la vie et du processus évolutif. L’involution n’a pu fournir à l’homme les réponses à ses questions primordiales, à cause de la rupture de la communication entre lui et les plans universels de l’intelligence créative. La masse psychique mondiale sera une mesure de la division de la conscience humaine, et cette crise prendra une ampleur proportionnelle à l’inhabilité qu’aura l’homme involutif de saisir la dimension réelle de sa conscience. L’évolution de la masse psychique sera déterminée par des forces en évolution et des forces en retrait d’évolution. Beaucoup de gens seront profondément perturbés par la tension psychique créée par cette masse d’énergie, alors que d’autres apprendront à transmuter leur conscience personnelle et s’en rendront libres. Conscientisé, l’homme nouveau ne pourra plus être perturbé par cette force planétaire.
La perception de cette masse psychique sera une source de souffrance pour l’homme sensible, car il comprendra qu’elle porte en elle le germe de tout ce qui dénature la vie humaine. Il apprendra à se défendre contre elle d’une manière personnelle et créative. Il découvrira que le seul moyen de vivre en harmonie vibratoire avec lui-même sera de mettre un frein à l’envahissement systématique de sa conscience personnelle par des forces sociales involutives, ainsi que par l’actualisation de systèmes de plus en plus sophistiqués et de pressions englobant l’homme dans une qualité de vie avec laquelle son esprit ne peut plus s’identifier. Lorsque celui-ci ne pourra plus supporter cette forme de vie mécanique et irréelle, l’homme nouveau la transformera pour ne pas sombrer dans un désespoir que l’astral pourrait lui insuffler devant une vie sans fondation. La masse psychique, ou l’énergie astralisée de la civilisation moderne, créera une pression psychique intérieure qui grandira avec le temps, Jusqu’à devenir le baromètre de la transformation intérieure de l’homme.
L’étroite relation entre la décadence de la civilisation moderne et la naissance d’une nouvelle conscience sur terre témoignera de l’importance, pour l’être humain conscient, d’apprendre à vivre selon une règle du jeu qui lui conviendra, et dont lui seul détiendra le contrôle. Tant que l’homme n’aura pas pris conscience de son mal et de la fausse orientation de sa vie en général, il ne pourra comprendre que la vie sur terre, à la fin du XXème siècle, correspond parfaitement à l’envahissement de l’homme par les forces astrales. Cette situation prendra de l’ampleur avec le temps, car les forces de l’involution chercheront à confiner l’homme dans une attitude mentale visant à saboter sa liberté créative, puisque la manifestation de cette dernière conduit à l’affaiblissement du pouvoir astral sur l’homme. C’est à ce stade de l’évolution que le contrôle des règles de vie passera d’une confrérie anti-homme à une autre, qui s’unira parfaitement à l’homme en voie d’évolution.
Autant l’époque actuelle peut difficilement accepter certaines notions, les jugeant trop occultes et insaisissables, autant la prochaine ouvrira grandes les portes de la science objective de l’esprit et de l’âme. L’homme nouveau sera conscient concrètement du pouvoir de l’invisible sur le plan matériel de vie, et s’assurera graduellement ce pouvoir dans la mesure où il se sera libéré des voiles psychologiques qui constituent une barrière permanente entre lui et l’invisible. Un jour, l’invisible devra faire partie de la réalité concrète de l’homme, sinon jamais ce dernier n’aura de pouvoir sur terre, et jamais il ne pourra conquérir cette crainte qui fait partie intégrante de la structure psychique de son moi. La masse psychique de l’humanité ne pourra être neutralisée que lorsque l’homme se sera libérer totalement des voiles qui recouvrent sa conscience et réduisent son intelligence à une simple faculté mécanique et mémorielle. C’est la perception irréelle de la vie qui fixe en lui la crainte égoïque, et c’est ainsi que la masse psychique de l’humanité grandit en puissance, en fondant contre l’homme son empire.
L’homme nouveau sera tellement conscient de la masse d’énergie vibrante de l’involution que la simple distorsion de cette conscience, par les forces de la terre, le forcera à se créer un territoire psychique neutre et à l’abri de ces forces. La masse psychique mondiale ne pourra être supportée indéfiniment par la conscience suprasensible de l’homme nouveau ; ce dernier apprendra éventuellement à organiser sa vie par rapport à son savoir interne, et jamais plus en fonction du conditionnement social. L’homme n’est pas encore suffisamment occulte dans sa conscience pour saisir la réalité de la masse psychique mondiale. Aujourd’hui il ne peut la percevoir qu’en raison des chocs vibratoires créés contre la fine membrane de sa conscience nouvelle ; mais avec le temps, il pourra voir cette masse d’énergie sur les plans subtils, et il comprendra alors pourquoi l’humanité est sur le bord de la faillite, cosmiquement parlant.
L’évolution de la conscience humaine entraînera l’homme vers des sommets de perception et d’intelligence inconnus depuis son apparition sur le globe. À cause de la masse psychique mondiale, l’homme nouveau sera obligé de dépasser les conditions psychologiques de sa conscience expérimentale, pour épouser une nouvelle forme d’intelligence créative qui, éventuellement, mettra fin à l’intelligence rationnelle de la cinquième race-racine. La pression que créera la masse psychique sur la conscience individualisée sera telle que l’homme se verra dans l’obligation de reprendre contact avec une dimension de lui-même dont l’accès lui fut retiré au début de l’involution. La nouvelle conscience de la terre fera partie de la réorganisation psychique de l’homme, dans un but d’évolution qu’il comprendra enfin en l’associant à la fusion de sa conscience totale. La masse psychique mondiale sera éloignée de la conscience nouvelle, et l’homme sera soulagé de savoir qu’il ne fait plus partie de l’involution.
La rupture entre la conscience future et la masse psychique mondiale fera de l’homme un être à part ; il ne participera plus à l’activité socialisante et conditionnante de l’humanité involutive. Sa vie sera d’un autre ordre. La communication mentale qu’il connaîtra avec les hommes de son rang le rapprochera d’eux et l’éloignera psychiquement de l’humanité, car il ne vivra plus sur le plan matériel pour les mêmes raisons que l’homme involutif. Le travail planétaire et inconscient ayant été éliminé de sa vie, il créera des conditions d’énergie et de mouvement servant à faire évoluer l’humanité, sans que lui-même ne soit impliqué psychologiquement dans le processus. C’est ainsi qu’au cours de la prochaine époque, la masse psychique mondiale perdra de sa densité, et que l’homme inconscient commencera à sentir que la vie terrestre entreprend un processus de guérison après les longues générations de maladie séculaire.
La masse psychique mondiale représente la totalité des impressions créées dans le mental humain. Cette somme infinie de formes-pensées contribue à l’évolution de l’homme par la base, à partir des centres inférieurs de sa conscience planétaire. Elle détermine le potentiel involutif de l’homme et sa capacité de transformer progressivement les éléments les plus retardataires de cette masse en éléments plus évolués. Ainsi, l’humanité est directement liée à l’énergie psychique mondiale, tout au long de sa progression inconsciente vers d’autres niveaux d’expérience de vie.
L’évolution de l’homme et son appartenance à une conscience supérieure le libéreront de cette masse d’énergie ; il vivra sa conscience à partir de son lien universel avec le double, cette contrepartie cosmique de sa réalité. Le lien universel le séparera de cette masse d’impressions et sa vie mentale sera par le fait même allégée, car la lumière, ou l’énergie du double, élèvera l’intelligence de l’homme pour qu’il vive selon son état interne au lieu de vivre selon les impressions créées par une humanité inconsciente. La conscience psychologique de l’ego sera transformée au cours de cette époque. La masse psychique épuise l’ego puisqu’elle représente la totalité de l’expérience de l’humanité, alors que l’homme nouveau ne vivra plus de l’expérience de l’humanité en général, mais de sa relation étroite avec sa propre lumière.
La masse psychique mondiale empêche l’homme de pouvoir vivre de sa propre énergie mentale, car les impressions qu’elle crée à cause des blocages de son inconscience sont plus puissantes que l’énergie créative dont il dispose. L’évolution élèvera la conscience de l’homme, et lui fournira le support nécessaire pour vivre au-delà des impressions créées par la masse psychique. Il se sentira libre dans l’esprit, car son lien émotif avec l’humanité sera retranché. Ce retranchement le libérera de la nécessité de participer psychiquement à l’inconscience de la race involutive ; il connaîtra une conscience parallèle, capable de reconnaître la réalité à travers ses propres centres, sans être absorbé par une masse d’impressions dont il dut se servir au cours de l’involution pour le développement mental de son ego planétaire.
La masse psychique est active dans la conscience humaine, à tous les niveaux de l’expérience consciente et subconsciente. Autant l’homme en est affecté à l’éveil, autant elle continue son activité dans le sommeil, car il n’est pas libre dans sa conscience puisqu’il ne la vit pas intégralement.
Tant que l’homme n’aura pas conscience absolue de son êtreté, il la vivra relativement, et la masse psychique mondiale demeurera sa mesure de vie. Cette condition fait de l’homme un être de service au lieu d’être un être créatif. Il demeure toujours assujetti à une forme de pensée ou une autre, sans jamais pouvoir créer une pensée fondée sur la réalité cosmique de sa conscience intégrale. Pour l’être involutif, la masse psychique est tellement grande et puissante qu’elle constitue sa seule et unique référence, sans comprendre que sa relation avec cette masse d’énergie est une relation subjective à l’intérieur de laquelle aucune conscience profonde et réelle n’est possible, car la disproportion entre le réel de sa conscience et l’irréalité de cette masse est la mesure même de sa propre involution. L’homme veut être libre, mais ne reconnaît pas qu’il lui est impossible de l’être tant qu’il demeurera émotivement lié à la masse d’impressions mondiale construite selon l’expérience planétaire d’une humanité en voie de recherche et de développement, au lieu d’une humanité purement et instantanément créative à partir des plans les plus élevés de la conscience supramentale de l’homme.
La masse psychique crée un effet de nuage sur la conscience, qui s’infirme en lui au cours de son involution dans la matière. L’évolution de la conscience protégera l’homme-psi contre cette force pénétrante, mais la transformation intérieure sur ses corps subtils sera équivalente à une initiation nouvelle, qui transfigurera l’être et lui donnera accès à un statut universel, dans la mesure où il pourra revivre le lien universel avec son double lumière. Seul ce lien peut libérer l’homme de cette puissance involutive, car il le soustraira de la conscience expérimentale pour le plonger dans la conscience créative instantanée.
L’inconscience de l’humanité est une force capable d’influencer l’homme dans les moindres replis de sa conscience involutive. Cette force retarde son évolution, car elle utilise les éléments émotifs liés à son expérience personnelle pour renforcer son appartenance psychologique à ses valeurs. À partir du moment où l’homme nouveau connaîtra la conscience évolutive fondée sur le rapport étroit entre le double et l’ego, cet égrégore d’énergie involutive sera sans pouvoir sur lui et ne l’empêchera plus d’évoluer vers des dimensions du savoir intérieur reliées à sa partie universelle et cosmique.
L’involution divise l’homme contre lui-même, car la masse psychique est plus puissante que sa conscience du réel. Il est incapable de surgir de la torpeur qu’elle crée puisque son être n’est pas suffisamment lié à sa propre lumière. L’évolution redressera cette condition de vie mentale, et l’être nouveau se ralliera à des dimensions du réel qui font partie de la nouvelle vague de vie sur terre. L’univers est multidimensionnel, et l’homme ne peut indéfiniment en être absent mentalement, car sa vie est plus grande qu’il en a l’impression. Mais pour connaître la vie à l’échelle de sa réalité, il lui faudra se séparer émotivement de l’égrégore de l’humanité, pour vivre réellement et connaître les aspects universels du réel, que seule une conscience libre peut affronter. Les êtres les plus avancés sur l’échelle de l’évolution reconnaîtront intuitivement que la réalité ne peut être assujettie à l’ego, et que le mental supérieur ne peut être associé au mental inférieur conditionné par l’égrégore mondial.
La masse psychique de l’humanité augmente constamment et s’alourdit, de sorte que l’homme, au lieu de s’en dégager, en devient de plus en plus prisonnier ; seul le lien universel peut briser l’emprise de cette force sur la conscience de l’ego. Pour s’en libérer, l’homme devra connaître les lois de la vie et du réel. Il devra supporter psychiquement de renversants aspects du réel, apportés à la vision de sa conscience par le double, son esprit libéré du connu. Le connu a servi l’homme ancien ; il a créé chez lui une chaîne d’impressions sanctionnées par l’histoire, dont l’autorité lui servit de sécurité psychologique. Mais l’homme nouveau ne pourra vivre de cette chaîne ; elle sera brisée, fracturée par sa lumière. Ainsi sera-t-il forcé de connaître la dérive vers le centre de lui-même, au lieu de vivre une fausse sécurité près du port d’attache offert par la masse psychique colorée par la culture, la race ou l’époque. Selon l’évolution de son esprit, il connaîtra la dérive et le vide, sachant qu’au bout de ce mouvement subtil des forces de la lumière à travers l’ego il découvrira le centre de sa réalité, qui représente le plus haut niveau de conscience rattachée à son expérience évolutive intégrale.
La conscience de l’homme involutif ne participe pas au développement psychique universel de l’homme, car le lien n’existe pas entre lui et les sphères de la vie au-delà de la mort. De sorte que le mortel est insuffisamment nourri dans le mental, et cette insuffisance le pousse à se nourrir de l’égrégore mondial. Tant qu’il s’abreuve à cette forme d’énergie, sa conscience progresse mais n’évolue pas. Voilà pourquoi l’humanité, encore aujourd’hui, est au même stade d’ignorance face au réel qu’elle subit depuis des siècles. Tant que l’homme n’aura pas participé mentalement à l’énergie créative des sphères de vie au-delà de la mort, il demeurera sans conscience créative, et la masse psychique mondiale continuera à faire de lui un esclave, un être lié à une couche de conscience inférieure à sa conscience du réel.
La communication télépathique entre l’homme et le double est une communication essentielle au passage de la conscience planétaire à la conscience universelle. Mais la masse d’impressions planétaires est tellement puissante que seule une nouvelle science du mental pourra la déloger de l’esprit de l’homme. L’homme est un être dont la dimension universelle trahit son irréalité lorsqu’il est en état de sommeil, car alors le contact entre lui et le double s’établit, bien qu’il soit encore forcé de le vivre à travers le monde du rêve, où l’ego n’est pas trop perturbé par le contact astralisé entre la lumière pure du double et l’écran mental de sa conscience inférieure lui servant de mécanisme de réflection. Dans le rêve, l’homme est plus près de sa réalité, mais l’astral colore encore cette réalité à un point tel que l’être ne peut en bénéficier de façon psychique et instantanée. À travers l’analyse du rêve, il peut parvenir à relever le contour de l’information que veut lui faire connaître le double, mais la mémoire et ses formes font vite de cette expérience un canevas difficile à comprendre sans interprétation ou décodage défectifs.
Libre de l’égrégore mondial, l’homme nouveau pourra rêver psychiquement ; il comprendra parfaitement ses rêves, au lieu de n’en vivre que des aspects reliés à la psychologie mentale inférieure. Le sommeil prendra de plus en plus d’importance dans la vie de l’homme car le rêve deviendra de plus en plus conscient, ainsi que la vie éveillée. Au cours de l’évolution, le sommeil perdra de sa qualité d’inconscience nocturne, et c’est ainsi que l’homme bénéficiera de son sommeil comme il peut bénéficier de l’éveil. L’évolution de cette nouvelle conscience fera de lui un être en conscience permanente, à travers laquelle il lui sera de plus en plus facile de reconnaître les différents aspects du réel, pour les convertir en expériences créatives, liées à une nouvelle vie à la mesure de sa conscience universelle.
Se libérer de la masse psychique mondiale est un défi à relever car elle compose avec tous les aspects de l’ignorance humaine, puisqu’elle fait partie du passé et non de l’avenir de l’évolution. L’être humain est en voie d’évolution supérieure. Il franchira les murs de l’inconscience et comprendra la mort et ses lois. La vie de l’homme ne se réduit pas seulement à l’existence et au retour à la mort. Elle va au-delà de ces limites imposées par l’involution de sa conscience et l’exploitation de son psychisme par des forces occultes qui œuvrent sans cesse pour le ramener à la mort après la vie expérimentale. L’homme nouveau comprendra les mécanismes de la masse psychique mondiale ; il sera en relation diamétralement opposée à elle, et se plongera dans une nouvelle forme de science de la vie, née de la fusion du mortel avec le double.
Tant que le centre mental supérieur n’aura pas été ouvert, l’intelligence de l’homme manquera de sécurité pour lui permettre de traverser les voiles de la conscience planétaire. Il trouvera difficile, sinon impossible, de vivre une réalité mentale fondée simplement sur sa réalité intégrale. La masse psychique l’englobera et lui donnera l’impression d’appartenir à l’humanité ambiante, au lieu de faire partie de la vie à d’autres niveaux. L’homme réel ne peut être confiné dans sa conscience à ce que seuls ses sens lui rapportent, car un nouveau centre s’ouvrira en lui pour lui montrer que la vie réelle va bien au-delà de la vie et de la mort involutive.
La masse psychique mondiale freine le développement de l’homme, car elle assume un rôle fictif. Mais l’ego involutif ne pourra supporter cette illusion indéfiniment, car l’homme nouveau apparaîtra sur le globe, armé d’une connaissance tellement profonde de la réalité que le contact entre cette science et le mental inférieur fera éclater les formes anciennes de la conscience pour faire surgir le feu cosmique dans la conscience humaine. Ce feu brûlera la masse psychique et ses effets néfastes sur la conscience de l’homme nouveau. La mémoire humaine fait partie de la masse psychique, et l’homme nouveau vivra en dehors de cette mémoire, et il traduira sa conscience instantanément. L’involution a marqué la conscience de l’homme à partir des forces de la masse psychique ; à aucun moment au cours de l’involution, l’homme n’a pu supporter seul le vide de cette masse, afin de composer avec la réalité cosmique de son double. Voilà pourquoi l’involution fut si longue, car le mental humain n’était pas prêt à assumer ce rôle créatif qui n’appartient qu’à l’époque postérieure au développement du mental supérieur.
23. Les plans invisibles
L’univers est composé de multiples niveaux de vie, qui jouissent tous d’une fonction à la mesure de leur statut évolutif. L’être humain fait partie de ces niveaux de vie et se situe sur le plan le plus bas dans l’échelle des multiples longueurs d’onde de la lumière. Ainsi l’homme, selon le degré de sa conscience et de son organisation psycho-matérielle, est-il nettement défavorisé par rapport à d’autres niveaux de vie en évolution. Cependant, son évolution et sa participation à l’évolution du cosmos sur terre font partie intégrante d’un plan d’évolution universel auquel il appartient absolument. Ceci fait de l’homme un être qui, un jour, devra prendre conscience d’un niveau supérieur de vie, par lequel sa conscience percevra d’autres niveaux de vie en évolution. Ceux-ci lui furent voilés pendant l’involution, à cause du manque de perfectionnement de ses corps subtils, supports matériels de sa conscience et de son être.
L’univers invisible deviendra de plus en plus concret dans la mesure où l’homme développera les corps subtils nécessaires à son exploration. L’involution demanda que l’homme densifie graduellement ses principes, dans le but de se lier étroitement à la matière. La densification de ces corps, au cours de l’involution, a emprisonné graduellement son esprit et la mort survint pour le libérer de sa charpente matérielle. L’évolution de la nouvelle conscience renversera ce processus. L’homme reprendra conscience des plans invisibles, et renouera son lien universel avec ces plans de la vie en évolution.
Le premier plan invisible qu’il devra reconnaître sera celui de la mort. Il est responsable de la densification de ses principes et de l’impossibilité que connaît l’homme de se libérer consciemment de son enveloppe charnelle, dans le but de poursuivre son évolution sur les plans de la lumière. La mort est un plan subtil très organisé, dont les lois assujettissent totalement la conscience humaine involutive. Les plans invisibles sont des mondes de vie plus ou moins évoluée, selon le taux vibratoire de leur lumière ; l’homme nouveau explorera ces mondes en conscience, et en retirera une expérience à la mesure de son propre niveau évolutif. Les hommes conscients de la prochaine époque travailleront étroitement avec les forces intelligentes de ces plans, et cela leur donnera une grande poussée vers la découverte d’une nouvelle science qui dévoilera enfin les secrets de la matière. Les plans invisibles sous-tendent la réalité de tout ce qui évolue sur le plan matériel. Ainsi la nouvelle science de l’homme conscient sera fondée exclusivement sur le rapport étroit entre ces plans et celui de la matière. Mais le mental de l’homme doit être libre du pouvoir de la mort pour que se manifeste, sur le plan matériel, cette science nouvelle. La mort empêche l’homme de savoir, elle le retient dans la matière et fera tout pour le garder ainsi, car sans lui les entités de ce monde sont perdues. Lorsque l’humanité, au cours de la septième race-racine, aura totalement franchi le monde de la mort, ce plan n’existera plus et les entités qui l’habitent aujourd’hui seront passées d’un plan d’évolution qu’elles ne peuvent comprendre maintenant à un autre qui leur sera révélé en temps et lieu.
L’homme comprend difficilement la dimension psychique de la mort, à cause de son ignorance mentale et de la densité de ses corps subtils. Il est dépassé par l’idée qu’elle fait partie des sous-plans de sa réalité, et qu’il est en étroite relation avec elle par le principe de sa pensée subjective. Cette compréhension sera la clef d’évolution de l’homme nouveau ; elle est parfaite, sans faille aucune, absolue. Au-delà de la mort s’étendent des mondes à l’infini, qui ont atteint différents niveaux d’évolution. L’homme, un jour, s’intégrera à eux lorsqu’il aura suffisamment évolué pour bénéficier d’une conscience dont le pouvoir est égal à la science de ces mondes.
L’homme nouveau comprendra objectivement la nature des plans invisibles ; il développera la vision éthérique, et verra au-delà de la limite de sa vision matérielle. Il explorera l’infinie réalité des plans parallèles englobant l’organisation cosmique de la création locale et intergalactique. L’homme ne pourra plus vivre seulement selon les termes d’une vie planétaire et matérielle ; sa conscience se rattachera à la totale évolution des systèmes de vie parallèles, dont la terre fait partie cosmiquement, et expérimentalement. La vision éthérique amènera l’homme à s’élever au-delà de la subjectivité de sa conscience, seul obstacle au développement de ce nouveau centre psychique !
La pensée peut être créative et universelle, ou simplement planétaire et expérimentale. La conscience expérimentale reflète l’inhabilité, chez l’homme involutif, de vivre à partir de pensées dont la source se situe sur les plans supérieurs de vie, qui maintiennent sa pureté lors de sa manifestation à travers son système psycho-matériel. Cet ordre de pensées sera la lumière de l’homme de l’avenir, elle lui apportera la force nécessaire pour surmonter la discontinuité de conscience, qui suit la désuétude du corps matériel. La pensée créative est cosmique, elle est pure énergie et représente en elle-même toute la puissance nécessaire à l’homme, dans le mouvement évolutif au cours duquel il reprendra contact avec les plans invisibles. L’histoire de l’homme est celle de sa descente dans la matière et de son retour éventuel à la lumière des plans invisibles. Ni plus, ni moins. À travers ce processus sans fin, l’expérience passe de la plus dense à la plus subtile, de la matière à la lumière.
Les plans invisibles de vie au-delà de la mort sont du même ordre que celui de l’univers matériel ; ces mondes sont constitués de planètes, de soleils et de galaxies, comme notre monde matériel. Ce sont les fréquences élevées de leur lumière qui les caractérisent, dont l’invisibilité a toujours fasciné l’homme de la terre ; celui-ci possède encore des sens psychiques trop atrophiés, qui l’excluent de l’expérience totale de la conscience humaine parce que sa lumière est trop basse en vibration pour lui donner accès à ces mondes parallèles. Déjà à travers sa science moderne l’homme a compris que la lumière, selon son taux vibratoire, possède effectivement des attributs différents dans sa qualité matérielle. Au-delà de la matière, il découvrira le vaste panorama des civilisations immatérielles et matérielles qui, elles aussi, évoluent selon leurs échelles de relativité.
Les mondes de la lumière représentent des facettes à l’infini d’un plan d’évolution cosmique, universel, qui se propagent à des vitesses lumière inimaginables pour le cerveau matériel de l’homme. Mais son cerveau éthérique pourra avec facilité comprendre la grandeur de ces plans, car il ne connaîtra pas la limite de la vision matérielle qui définit les frontières psychologiques du moi expérimental. Les plans invisibles seront explorés par l’homme nouveau, dans un cadre semblable à l’exploration de la matière ; aidé de la compréhension des lois de l’énergie, il pourra un jour se déplacer corporellement dans ces espaces autres, séparé temporairement de la zone limitrophe de sa lumière matérielle pour entrer dans une autre dimension de l’espace du temps où la lumière est plus rapide que celle connue dans notre plan de matérialité.
La science nouvelle découvrira que la vitesse limitrophe de notre lumière ne représente qu’une infime partie des autres vitesses de déplacement possibles dans l’univers, et à partir de cette découverte l’homme construira des vaisseaux libres de la forme solide et matérielle. Ceci marquera le début de la première phase explorative de l’homme vers les coins les plus reculés de l’univers. Mais il ne pourra se permettre de douter de ce qu’il sait, pour parvenir à ce qu’il est : un être de lumière. L’homme perdra la crainte de savoir ; seule la mort dans son mental peut lui faire obstacle. La lumière est une force, et non simplement une qualité de l’énergie. Elle se percevra dès le moment où l’homme commencera à réaliser l’immortalité de sa conscience. Celle-ci fait partie de sa réalité, et non de son imagination spirituelle. Il reconnaîtra ce qu’il sait à partir de lui-même, et non à partir des communications astrales colorées qui servent à l’assujettir à une forme de manipulation de sa pensée spiritualisée et subjective.
Les plans invisibles détiennent le pouvoir sur tous les niveaux de l’organisation de la vie terrestre, autant chez l’homme qu’auprès des autres royaumes. L’être humain, à cause de la limitation de sa conscience planétaire involutive et de l’imperfection de son intelligence, vit en deçà de ses facultés naturelles psychiques. L’intelligence de l’homme nouveau s’identifiera de plus en plus à son psychisme, à mesure que sa conscience perdra de la mémoire subjective, et il commencera à percevoir la qualité mentale supérieure de sa conscience, jusqu’à pouvoir, éventuellement, vibrer à sa lumière. Graduellement, il verra alors la configuration des mondes parallèles et des êtres qui y habitent. Il s’habituera à penser d’une façon autre que celle qui lui fut imposée au cours de l’involution ; ce changement dans la qualité de sa pensée l’amènera à voir que le rapport entre lui et les mondes parallèles devient de plus en plus concret, de plus en plus réel. Rapidement il pourra laisser derrière lui le corps matériel, et entrer en communication avec des niveaux d’intelligences qui, un jour, viendront vers la matière pour établir un contact officiel entre la terre et la galaxie.
L’homme nouveau libérera son état mental pour saisir les subtilités de sa conscience télépathique avec les plans. Il est inévitable que l’homme nouveau, un jour, utilise la communication télépathique avec les circuits universels pour s’informer de la vie sur les plans, et de ses conséquences sur sa propre évolution. Il devra s’assurer que la communication se fera avec les plans universels et non avec ceux de la mort, car ces derniers ne font pas partie de l’organisation universelle des mondes en évolution de lumière. L’évolution de la lumière est celle où les êtres ont déjà dépassé le stade de la conscience expérimentale imposée par les hauts niveaux de vie créative. La mort ne fait pas partie de ces mondes, mais de la totalité des substances psychiques devant évoluer afin de servir, dans un avenir lointain, sur les plans de la lumière. Les substances psychiques du monde de la mort sont sujettes à un taux de lumière qui correspond à leur niveau d’expérience, et non avec celui de leur évolution. Les plans de la mort ne peuvent communiquer cette information à l’homme, car ils n’ont pas le pouvoir de savoir, ils n’ont que le pouvoir de connaître.
Selon le sens cosmique du terme, connaître signifie prendre conscience de ce qui est déjà su sur les plans de la mort, tandis que savoir veut dire créer ce qui n’est pas connaissable de ces plans. Parce que l’homme en fusion saura, il créera un grand émoi dans le monde de la mort. Tout ceci fait partie de l’évolution des plans de la lumière à travers l’homme nouveau. Les mondes invisibles se rapprochent déjà de la terre, mais la diminution de leur taux vibratoire n’est pas encore au palier de la conscience nouvelle, car l’homme n’est pas suffisamment mental dans sa conscience. Mais ce temps approche. Lorsque les plans invisibles descendront leur vibration à l’échelle de la conscience humaine, l’humanité vivra un choc urbi et orbi, et l’installation d’un gouvernement invisible sur terre, sous le parapluie de la Régence planétaire, sera instantanée et sans opposition possible de la part du monde de la mort.
Autant il sera difficile à l’homme involutif de comprendre en conscience les nouvelles forces évolutives de la terre et de la conscience humaine, autant il sera facile à l’homme nouveau de comprendre ce qui vient vers la terre. La mesure de sa sensibilité et de sa conscience marquera toute la différence entre lui et l’involution. Ainsi la conscience des plans invisibles s’intégrera à la science interne de l’homme, et sa vie en sera totalement transformée. Les artifices ésotériques de la conscience spirituelle de l’involution auront été éliminés au cours de la transmutation de son mental, et sa conscience de l’invisible fera partie intégrante de son être. Comme sa maturité mentale l’éloignera du besoin d’expliquer dans le savoir, il poursuivra sa vie sur le plan matériel en fonction d’une réalité surplombant la conscience majoritaire, de la plus simple à la plus versée des sciences matérielles de la terre. Son anonymat sera sa sécurité et sa paix sur le plan matériel, et sa vision éthérique sera la source de son pouvoir occulte.
Les plans invisibles ne constituent pas une inversion de la réalité, mais son approfondissement. Les hommes ont trop philosophé, au cours des âges, pour connaître le réel et ses plans. Sans lumière, son mental a créé tellement de doute dans son esprit que l’être humain, au lieu de grandir en savoir, a grandi en connaissances strictement matérielles au cours de l’involution ; demain, il sera forcé, bon gré mal gré, de prendre conscience de ce qui est réel et au-dessus de lui. Il n’aura pas de choix, car il verra que l’intellect n’est pas la première force de l’homme ; celle-ci est plutôt son intelligence universelle, enfouie sous la mémoire de son intellect, supportée par ses craintes et ses inquiétudes. La qualité du mental supérieur de l’homme en évolution se raffinera lors de sa prise de conscience de la réalité des plans invisibles. Après cette étape, il lui sera dorénavant plus facile de supporter le savoir qui grandit sans fin, à la mesure de l’évolution de chacun. Une préparation de longue haleine éliminera le choc de l’intégration des principes cosmiques, qui le mènera à la vision de l’être de lumière ; il reconnaîtra ainsi sa propre réalité à travers la fusion, et vivra l’unité essentielle à la manifestation de son pouvoir occulte sur terre.
Les sciences ésotériques et occultes de l’involution ne furent qu’une préparation psychologique pour l’homme de la terre. Après ces sciences, l’homme ne fera référence qu’à sa propre conscience, libre des voiles spirituels de ces sciences données à l’homme comme instruction préliminaire, mais non pour sa transmutation. Cette dernière naîtra de sa lumière, et il ne pourra rien contre elle lorsque l’heure sera venue du passage d’un plan de conscience à un autre. L’étude spirituelle de la réalité voilée tirera à sa fin, et la vie cosmique de l’homme éteindra toute mémoire d’un passé spirituel. L’homme spirituel de la terre ne doit pas croire que les sciences ésotériques ou occultes sont pour lui la clef du passage à l’éther de la conscience future ; cela est une illusion spirituelle créée et maintenue par l’astral. Dès l’instant où il aura développé sa conscience supérieure, l’homme découvrira que ce n’est pas lui qui pense en tant que cerveau matériel dans le mental, et que la pensée est un phénomène cosmique dont il ne fait que commencer à comprendre l’ampleur et la fonction. L’homme sensible et spirituel dépassera l’orgueil égoïque de son état ou de sa recherche, car la réalité défie tout ce que l’involution a pu utiliser dans l’avancement de l’homme soumis aux lois de la mort. L’homme nouveau recouvrera son indépendance d’esprit avant de savoir qu’il fait partie d’une nouvelle conscience sur terre. Les lois de la vie ne sont pas celles de la mort, ni même ces lois qui furent hautement prisées par l’être spirituel sensible aux hautes vibrations des mondes astro-spirituels.
L’évolution démontrera, au cours de son histoire, que tout le passé fut orchestré pour garder l’homme dans l’ignorance, malgré ses connaissances astralisées. Les plans invisibles écarteront et dompteront la mémoire subjective de l’homme, lorsque ce dernier prendra conscience de son lien étroit et universel avec elle. Mais il n’aura cette conscience qu’avec l’évolution de l’énergie utilisée pour le maintien des forces de vie en lui, alors qu’il subit encore les effets d’une programmation qui répond à certains besoins psychologiques réclamés par sa nature primaire. L’homme croit faire partie de la terre, alors qu’il vient de la lumière. Selon le temps et l’heure, la réalité de l’homme dépassera l’imagination de la masse, et il viendra enfin le jour où il ne sera plus prisonnier de sa tridimensionnalité. L’homme est venu pour manifester une énergie servant à faire évoluer les systèmes de vie qui doivent encore être supportés par leur mémoire ancestrale et raciale.
L’homme nouveau découvrira que le hasard n’existe pas dans la vie, et que sa condition est reliée à son mouvement vers la lumière de sa fusion. Il verra que sa vie évolue selon l’action créative d’une intelligence intérieure, qui guide ses activités jusqu’à ce qu’il se fonde avec elle et ne sente plus la dualité de sa conscience. Ce sera alors le signe d’une plus grande fusion, et il se rapprochera davantage de sa lumière avec le temps. Un jour, une nuit, sans s’en rendre compte au préalable, il sera visité par cette autre partie de lui-même venu des plans subtils de la lumière, qu’il avait toujours considérée comme une inversion de sa réalité alors qu’il était lui-même l’inversion du réel.
L’invisible viendra vers l’homme, et non pas l’homme vers lui, car il représente la plus haute réalité de l’homme. Mais les corps inférieurs de l’humain devront être préparés, car le contact entre le mortel et la lumière le débalancera psychiquement s’il n’est pas sensibilisé aux forces universelles en lui. Puisque l’invisible viendra vers l’homme, celui-ci devra mettre de côté les aspects non réels mais illuminés de son expérience spirituelle, afin que l’ego, ne souffre pas d’orgueil, découlant de sa rencontre avec la lumière.
La lumière détruit l’orgueil, car ce dernier fait partie de la mort ; et si la lumière le détruit, elle fait perdre l’esprit à l’homme orgueilleux spirituellement et mentalement. Ceci est dit, et ceci demeure. L’orgueil, qui est lié à la nature de certains niveaux de vie dans l’invisible, qui contrôlent le monde de la mort, fait aussi partie de l’homme qui a le moindre lien inconscient avec l’astral. L’épuration de cet orgueil constitue une part de l’initiation solaire de l’homme nouveau. Voilà pourquoi de grands hommes spirituels, avancés dans la science occulte de la vie astrale, ne pourront connaître dans cette vie le passage à l’éther, car ce plan n’est pas accessible lorsque l’astral recouvre la vision de l’homme.
Pour l’homme rationnel, la notion d’invisibilité est un tour de force mentale, car la conscience involutive est impropre à la réalisation des voiles de la conscience au-delà de son contenu psychique actuel. Le psychisme de l’homme ancien devra se transformer afin d’accéder graduellement à des niveaux de perceptions extra-sensorielles susceptibles de le projeter au-delà des limites psychiques de sa conscience astrale. Les plans invisibles font partie de l’ordre universel, ils sont liés à des niveaux d’intelligence qui sous-tendent l’involution de l’homme ainsi que son évolution. L’homme connaîtra les particularités de ces différents plans et en comprendra leurs fonctions. Tant qu’il n’aura pas pris conscience des différents plans de vie, sa conscience en sera diminuée, car les forces de vie appartiennent à l’ordre universel et à la science de l’invisible. Cette science ne pourra faire partie de la conscience tant que l’être ne vivra qu’en fonction de sa mémoire involutive qui le lie à des dimensions inférieures du mental. L’évolution supramentale de la prochaine époque élèvera le pouvoir vibratoire de la conscience et permettra à l’homme de pénétrer les zones de la conscience universelle réservée à des êtres qui auront développé leur intelligence au-delà des limites psychologiques de leur ego involutif.
L’univers est psychiquement et matériellement organisé, de sorte que la substance même de la vie est continue au-delà de la matière. Les éléments qui la constituent traversent la conscience et la plongent dans l’oubli de ses origines tant qu’elle n’a pas atteint le niveau de maturité nécessaire à la translation des plans astraux de l’involution. L’humain est composé de forces actives sur différents plans de l’énergie universelle. Sa composition diffère selon le mode de transmission de cette énergie à travers ses centres psychiques. L’être involutif est doté de réseaux d’énergie plus ou moins conditionnés par d’autres forces psychiques qui émanent des êtres autour de lui ou de pensées collectives agissant sur son plan mental par le biais de connaissances culturelles et raciales. Ces forces perturbent son équilibre interne quand il ne parvient pas à réaliser son individualité intégrale. Les plans invisibles sont des plans d’énergie susceptibles de transformer la vie de l’homme inconscient en un vrai cauchemar s’il ne se protège pas à partir des principes établis par sa conscience supérieure. La protection que sa société peut lui offrir n’est pas suffisante pour empêcher la pénétration des forces psychiques de sa conscience lorsqu’il succombe à un choc d’ordre émotif suffisant pour générer sur les plans subtils des courants d’énergie dont il n’est pas en mesure de contrôler l’intelligence destructive. L’homme est un réseau d’énergie psychique relié à des plans de vie invisibles que sa science n’a pas encore identifiés.
La compréhension des plans invisibles qui affectent directement l’homme sur le plan matériel fera partie des premiers constats de la conscience intégrale. L’homme réalisera les subtilités de sa conscience et découvrira le lien entre ces plans et la vie planétaire. Le plan mental inférieur involutif est protégé de la perception de ces plans par ses formes-pensées reliées et maintenues par la mémoire de la race, confortablement fixées dans son mental par l’ego mental de sa conscience mémoire. Dès qu’il sera libéré de ce voile de la conscience égoïque, il percevra le réel par d’autres centres de sa conscience, qui renverseront la polarité de son mental et éveilleront en lui un besoin profond de découvrir l’origine de son identité. Il pénétrera plus profondément dans l’invisible des plans et réalisera la structure mentale de son être. Alors la vie matérielle ne représentera plus pour lui la même dimensionnalité, car le moi égoïque aura été remplacé par le moi cosmique, son lien universel en fusion avec le plan mental développé.
Des plans invisibles émanent d’autres réseaux d’intelligence actifs à travers l’homme. Ce dernier n’est pas suffisamment conscient pour vivre sa vie mentale en relation avec d’autres plans, car sa conscience est trop imbriquée dans des formes-pensées subjectives. Ainsi vit-il l’impermanence de sa conscience égoïque sur les plans inférieurs de l’esprit mémoire. Cette partie de l’énergie du mental reliée à l’expérience planétaire rend insuffisante la conscience humaine et la force à vivre en-deçà de la conscience des plans invisibles de la vie, qui s’étendent au-delà de ses perceptions sensorielles. Les plans invisibles vont à l’encontre de la conscience rationnelle de l’être involutif, car ses sens, qui définissent sa relation avec le monde, servent aussi à le protéger contre des mondes dont la subtilité donnerait naissance à l’imaginaire si l’homme n’en avait été protégé jusqu’à la fusion de l’ego avec le double. L’imaginaire ne fait pas partie de la vie inférieure du mental humain, mais de la désinformation créée par ce plan afin de la maintenir dans l’illusion de la créativité de sa conscience réelle. S’il était donné à l’homme d’être créatif sans conscience, l’ego deviendrait fou ; l’esprit ne peut faire vibrer le mental à un niveau plus élevé que celui que l’ego peut supporter, selon son niveau d’évolution. La folie chez l’homme commence lorsqu’il vibre à des niveaux de vies parallèles, dont il ne peut décoder la désinformation. Sa sensibilité l’amène alors à décrocher, à vivre en fonction de l’astral de sa conscience au lieu du mental supérieur de son être réel. Le subconscient ne représente en réalité que le plan invisible de la conscience astrale, dont l’homme est esclave en manquant de lumière dans le mental pour en dépasser la mémoire. La mémoire fait partie de la construction stratégique de l’ego ; elle informe l’ego lorsqu’il doit passer à un niveau de perception plus élevé que celui de son conscient quotidien. L’homme intégral vivra au-delà de la puissance de la mémoire et de ses effets sur le centre émotif humain. Il engendrera dans son mental une nouvelle énergie provenant d’un plan supérieur, directement rattaché à des forces de vie intelligentes dont le double sera la manifestation absolue. Il sera alors identique à lui-même, tant sur le plan matériel que psychique, et la division de son être cessera. La conscience du corps éthérique remplacera alors la conscience du corps astral et l’homme pourra enfin explorer librement les plans de vie subtils qui s’étendent jusqu’aux confins de l’univers.
Les plans invisibles font partie de l’ordre universel et créent sur le plan matériel les conditions nécessaires à l’évolution de ses formes de vie densifiées. L’homme intégral découvrira les forces qui agissent à travers l’être matériel et canalisent les énergies essentielles à son maintien et à son évolution. L’homme n’est pas exclu de l’activité de ces forces mais il en est inconscient, et sa vie en souffre ; l’ego vit la crainte face à ce qu’il ne connaît pas, et cette dernière fait uniquement partie de l’influence subtile de forces astrales en lui, qui le veulent dominé dans sa conscience endormie. Les écoles ésotériques du passé ont présenté cette évidence mais ce n’est qu’au cours de l’évolution de la conscience intégrale de l’homme nouveau que la science parfaite de l’invisible s’intégrera à la conscience de l’homme-lumière. La fusion de l’être avec le double le protégera contre l’astralisation subtile de la forme-pensée, utilisée pour le garder dans l’atmosphère retardataire de la spiritualité. Au-delà de la spiritualité astrale, il découvrira le mental pur et sa conscience universelle s’affranchira des grands courants de forces psychiques encore actifs sur le globe. L’élimination de ces courants d’énergie de la conscience nouvelle favorisera alors son plein développement.
Les plans invisibles de la vie font partie de mondes dont la nature et la fonction précèdent la descente de l’homme dans la matière. Ils constituent pour l’homme intégral le summum de la vie, et lui offriront l’occasion de multiplier sa fonction vitale sur le plan matériel avant de retourner pour toujours à l’éther, où la mort n’existe pas. La relation entre les plans invisibles de vie et la conscience éthérique de l’homme sera nouvelle sur terre ; ces plans ont toujours été perçus à travers le voile astral de la conscience, partiellement libérée dans le sommeil conscient. L’homme reconnaîtra la conscience de l’éther par l’extériorisation de son véhicule éthérique, nettoyé des moindres reflets astraux de sa conscience animale. La séparation totale et sans condition du corps éthérique et du corps astral engendrera, pour la première fois sur le globe, un lien entre la terre et les espaces extra-systémiques, où l’homme pourra enfin et à volonté entrer en communication avec des races avancées, qu’il rencontrera librement sur le plan matériel par la suite. L’homme et les races avancées de l’espace se rencontreront dans une atmosphère de vie et d’intelligence équilibrées. L’humanité en bénéficiera et les sciences de la vie progresseront rapidement sur terre selon les besoins et la maturité de la planète.
Comme les plans invisibles font partie de la conscience de l’univers, ils font ainsi partie de la conscience de l’homme. L’évolution future de la conscience humaine est directement proportionnelle à son accès à ces plans de vie supérieure. L’exclusion de l’homme involutif de la science de ces plans est responsable de son ignorance des lois de la vie et de la pensée. Depuis cette exclusion, le pouvoir de l’astral s’est installé chez lui et en a fait un être dont la conscience est demeurée expérimentale, non créative. Le monde intérieur de l’homme est à la fois un monde mental et un monde astral, de sorte que la conscience est polarisée entre la vision et la perception. La fusion est plus importante chez l’homme car elle lui permet de comprendre, alors que la perception le force à vivre selon un mode d’impressions relatives à son conditionnement psychosocial. L’homme est habitué à percevoir au lieu de voir ; la totalité de sa conscience est fondée sur le rapport extérieur avec les impressions dans lesquelles il baigne, de sorte qu’il ne possède aucun centre de gravité et que les plans subtils œuvrent à travers lui à son insu. Les plans invisibles doivent servir l’homme, lui qui représente sur le plan matériel le premier palier de l’évolution ascendante. Mais ce palier ne possède aucun référent objectif de la réalité. Comme l’évolution de l’être inconscient est descendante, l’homme est forcé de vivre par en bas au lieu de vivre par en haut, le haut représentant la partie mentale et créative de sa conscience universelle. Tant qu’il vit par en bas, il est soumis à des influences multiples et sa vie mentale s’endort ; il perd notion de sa réalité. L’ego se diffuse et la personnalité prend le dessus sur la personne humaine réelle et indivisible. Cette condition est planétaire et répandue chez toutes les races de la terre où l’homme jouit impunément d’un sentiment d’appartenance.
L’évolution, de la conscience supramentale permettra à l’humain évolué de comprendre sa relation avec l’universel dans un sens objectif et réel. La vie future de l’homme intégral sera semblable à celle d’un être très riche et autosuffisant. Cette richesse sera celle du plan psychique. Les retombées matérielles coïncideront avec la manifestation créative de son intelligence intégrale. L’évolution future élèvera sa conscience des mondes parallèles et sa force interne harmonisera les événements de sa vie. Son expérience planétaire différera absolument de celle qu’il aurait connue s’il n’avait pas atteint un niveau d’évolution répondant à ses besoins psychiques. Ceux-ci correspondront à l’envahissement de sa conscience par ses forces psychiques internes dépolarisées ; plus sa conscience se perfectionnera, plus cette correspondance deviendra un mode naturel et permanent de l’expression des forces invisibles en lui, obéissant à sa volonté réelle, libre de coloration. Les plans invisibles de la vie surviendront dans l’actualisation de ses besoins, et l’homme reconnaîtra enfin que l’univers invisible fait partie de la vie matérielle et psychique de l’être. Il deviendra véritablement un magicien de la vie et de la matière, car les plans devenus actifs à travers ses centres psychiques répondront à sa volonté intégrale. Ce sera le signe de la loi universelle de la vie ascendante. L’homme croit que la vie est une expérience qu’il doit subir, alors qu’elle est un processus à travers lequel son lien universel doit se personnifier pour lui donner, alors qu’il est dans la matière, conscience de sa commune union avec l’intangible des sphères. L’homme imagine difficilement ce que peut être le réel, et la simple question philosophique de sa nature attriste son esprit, car dans le fond il sait bien qu’au-delà de la forme il y a autre chose. Mais il ne peut le qualifier ou communiquer avec lui de façon consciente et intelligente, puisque son mental est obstrué par des formes-pensées qui ne sont pas véritablement créatives. Tant qu’il n’aura pas appris à conscientiser son être, sa vie demeurera une suite d’événements au lieu d’être une force générative sous le contrôle de sa volonté créative. Les plans subtils permettront à l’homme intégral de réaliser jusqu’à quel point la distance entre lui et l’esprit est en fonction de sa capacité d’épurer son mental afin d’en élever la vibration. Les hommes croient en la vérité, car ils ont besoin de support moral ; l’homme intégral ne pourra croire à quoi que ce soit, puisque toute forme de croyance est un empêchement à l’intelligence créative et universelle. Les plans forment diverses stations de vie auxquelles tout homme a accès, dans la mesure où il cesse d’être manipulable psychiquement et mentalement.
La manipulation fait partie de l’activité de certains plans psychiques, dont l’astral représente les plus bas et les plus hauts sommets. Avec la lumière de son lien universel, l’homme peut facilement voir à travers ces formes de déceptions astrales s’il ne se laisse pas violer dans son droit de savoir. Ce droit, il ne peut l’acquérir que dans la mesure où il se donne de réaliser qu’il le possède quelque part en lui-même sur des plans de vie avec lesquels il peut devenir en communication directe s’il le veut. Mais une question demeure : peut-il le faire sans aide ? Pour cette raison, l’évolution future sera préparée par la diffusion, dans le monde entier, d’œuvres servant à lui faire reconnaître ce qui ne peut être pensé. Alors il comprendra de façon objective les relations d’ordre universel entre l’invisible et le matériel. Au cours de l’évolution de la conscience, ce qui est aujourd’hui invisible à cause des limitations psychiques de l’ego deviendra visible, et l’homme ne parlera plus d’invisibilité mais de séparation vibratoire des plans. L’être intégral convertira l’énergie de son mental en une dynamo de force psychique, et cette conversion fera descendre sur le plan matériel des forces qui auront le pouvoir de l’aider à construire sur terre une civilisation digne de sa réalité et de sa conscience. Ce sera la fin d’un monde et d’une époque, et les hommes de la terre s’occuperont de tâches autres que celles qui aujourd’hui sont reliées à la survie matérielle et mentale. Ces hommes nouveaux laisseront aux générations suivantes des œuvres d’une grande beauté, simplement parce qu’ils auront les premiers conquis l’invisible et fait de ces dimensions de vie leurs territoires. Ils marqueront les temps futurs et jamais l’histoire de leurs actions ne pourra ternir la réalité de leur conscience universalisée et intégrale.
24. La psychologie humaine et le monde de la mort
L’évolution de la psychologie supramentale permettra à l’homme de réaliser concrètement que la structure psychique de son moi peut être partagée entre sa propre intelligence et celle d’une ou de plusieurs entités du monde astral. Cette découverte bouleversera la conscience humaine en évolution et propulsera l’être vers des niveaux de conscience supérieure. Au cours de l’involution, son intelligence était littéralement bloquée, sabotée par des communications subliminales dont il était absolument inconscient et totalement esclave.
Le monde des esprits, qu’on appelle aussi le monde des âmes, est un monde qui manipule le mental humain et qui l’influence au gré de sa sympathie vibratoire. Le phénomène de la pensée humaine n’est pas parfaitement compris de l’homme et de sa science, et la mort a toujours œuvré contre cette connaissance essentielle à l’évolution. Le monde de la mort est habité par des intelligences qui obéissent aveuglément à des forces dont le but est de garder l’homme dans la plus grande ignorance possible des lois de la vie et de la conscience, afin qu’elles puissent bénéficier de son énergie en retour. La mort s’est nourrie de l’homme depuis la descente de celui-ci dans la matière, et la rupture des liens universels entre l’homme et sa source a forcé ce dernier à se soumettre à ses dictées.
L’évolution d’une conscience mentale supérieure mettra un terme à cette condition involutive, et donnera naissance à une conscience libre et créative. La nouvelle psychologie de l’homme le libérera de son lien avec la mort, et il comprendra pourquoi l’ego, le centre mental de sa conscience, ne fut jamais unifié dans un parfait équilibre d’intelligence et d’esprit. C’est à travers la communication mentale intérieure que l’homme percevra le rapport subtil entre lui-même et les entités ; elle lui fera découvrir que ses pensées subjectives et colorées n’étaient pas siennes, qu’elles furent soufflées par ces entités dans le but de colorer sa réalité, et ainsi l’empêcher de connaître une conscience intégrale. Cette manipulation fut à l’origine de son anxiété existentielle et de sa recherche constante d’un équilibre psychologique et psychique dans la vie. L’histoire personnelle de l’homme et de l’humanité est le produit de ce conflit millénaire entre l’homme et les sphères.
L’être humain est si naïf que la seule découverte de cette condition renversera totalement sa psychologie personnelle, le forçant à reprendre le contrôle de son développement et de son évolution ; ceci marquera la fin du pouvoir astral sur sa conscience, et ouvrira les portes de la conscience universelle de l’être nouveau. Par le biais de cette découverte, la psychologie sera forcée d’étendre le domaine de ses études et d’effectuer un changement radical dans sa compréhension du phénomène humain. Ayant découvert les aspects occultes de la psychologie humaine, les hommes de science voudront remettre en question la base philosophique de leur psychologie, car la science du mental fera éclater le cadre théorique utilisé auparavant pour approfondir la compréhension des mécanismes psychologiques de l’ego. Le phénomène de possession mentale sera étudié de plus près, et l’on verra combien l’homme est possédé à un niveau ou à un autre, selon son degré d’évolution. Cette découverte créera un grand émoi, car la psychologie sera forcée de pénétrer dans les domaines de la conscience qui, antérieurement, avaient été naïvement et insuffisamment explorés par des groupes ou des individus en marge de la pensée orthodoxe.
Éclairés par la lumière de leur nouvelle intelligence, les hommes à la recherche de leur réalité reconnaîtront l’existence en eux d’un contact intérieur qu’ils avaient toujours considéré lié à leur réalité égoïque, alors que ce contact était le produit d’une communication entre le plan matériel et le plan de la mort, par le biais du cerveau humain qui servait d’instrument de transmission ou de radiophonie mentale inconsciente. Ceci renversera le mouvement involutif de la conscience humaine, et mènera l’homme vers la conquête de lui-même en mettant fin à sa souffrance psychologique. En apprenant à se méfier de la subjectivité de ses pensées canalisées, il commencera alors le développement de son discernement, qui lui donnera un jours accès à une totale lucidité mentale. L’homme sera alors complet, c’est-à-dire conscient de son intelligence réelle et indivisible.
Mais les forces de la mort lutteront contre la liberté mentale de l’homme nouveau car, sans lui , elles s’annihilent. La communication mentale de l’homme avec ces entités les forcera à lui livrer leurs secrets, et l’homme apprendra des choses qui mettront fin à son ignorance de la mort et de la vie, sous tous leurs aspects. Ces études profondes lui permettront de comprendre facilement l’histoire humaine et ses conflits irrationnels ; l’homme verra que la manipulation de ses semblables fut responsable de la terrible souffrance de l’involution.
Les cas plus évidents de possession mentale seront soulagés facilement par les scientifiques évolués de la nouvelle époque, car les plus sensibles d’entre eux traiteront l’homme selon de nouveaux principes nés de leur propre confrontation avec eux-mêmes. Ces nouveaux psychologues feront bande à part, jusqu’à ce qu’une percée plus généralisée se fasse et qu’une nouvelle science naisse, sans risque pour ceux qui auront vite compris qu’une telle révolution, dans le domaine de la science de l’esprit, ne peut être reconnue qu’avec le temps et l’évolution de la conscience individuelle.
L’homme découvrira que la cause de ses souffrances psychologiques tenait à une association inconsciente avec l’astral, qui polluait son mental et lui retirait la possibilité de voir clairement la vie. La science moderne se refuse encore de traiter de la psychologie de manière à répondre à des impératifs paranormaux, car la pensée psychologique de l’homme de science est soumise à des interférences astrales, qui l’empêchent de découvrir les secrets de la vie. L’astral perd contact avec l’homme lorsque ce dernier vit sur le plan mental supérieur de son esprit, son intelligence pure. Jamais les forces psychiques ne révéleront à l’homme la nature de sa structure mentale, car cette révélation risquerait de créer dans leur monde un grand déséquilibre, une inversion d’un tel ordre que leur propre évolution serait remise en question. C’est justement cette condition nouvelle de la prochaine époque qui renversera le pouvoir de l’astral sur terre, et rendra l’homme nouveau libre de sa propre destinée ; il vivra sa vie sur le plan matériel selon les lois de l’intelligence créative, et non plus selon celles du mensonge cosmique entretenu par l’intervention subliminale des forces psychiques actives à travers le voile de la pensée involutive.
La psychologie humaine deviendra une science de plus en plus occulte et avancée. Elle traitera de la nature de la psyché, selon les lois profondes des mondes dont elle fait partie, et auxquelles elle est rattachée. À partir du moment où les hommes de science s’élèveront en conscience eux-mêmes, ils pénétreront sans crainte dans ce territoire qui fut, de tout temps, sous le contrôle d’intelligences décorporalisées, dont le pouvoir de manipulation défierait toute imagination humaine naïve ou trop intellectualisée. L’homme nouveau découvrira que la science de l’esprit est sans fin, et que la constitution psychologique de l’ego dépend du niveau d’intelligence des forces subliminales de son mental, qui se servent de ses émotions pour court-circuiter son intelligence réelle. Il verra aussi que le savoir ne peut être intégré par l’homme que lorsque ce dernier s’est élevé au-dessus des remparts de la connaissance pour aller vers la conquête de sa réalité. L’homme nouveau parviendra à sa réalité quand il ne la vivra plus de façon subjective. C’est alors qu’il livrera une lutte ardue à tout ce qui est astral en lui, et qui est responsable de l’illusion psychologique du moi coloré par les mémoires raciales et culturelles.
Le prochain cycle éveillera ceux qui sont prêts à prendre conscience de leur réalité pour mettre fin à la psychologie primitive de l’homme. Ces êtres nouveaux réaliseront que les hommes de la terre, en majorité, sont sous-développés psychologiquement et que, à cause de leur lien avec les nations, les races, les cultures, les mémoires, ils subissent une conscience primaire et se voient de plus en plus englobés dans une forme d’énergie psychique qui n’a aucun lien avec la réalité de l’homme parfaitement individualisé. L’être nouveau aura le grand bonheur de ne plus devoir vivre sa vie mentale et émotive selon les lois culturelles de son milieu. Il découvrira que le niveau de conscience de sa race et de sa nation ne peut correspondre à son besoin intérieur d’être libre et d’avoir accès à son savoir. À partir du jour où l’homme aura accès à son propre savoir, il détruira le pont entre lui et sa race, sa culture, ne vivant plus désormais qu’en fonction de ce qu’il sait. Ce sera le début d’une nouvelle génération d’êtres libres dans l’esprit, jamais plus influençables par leur milieu culturel ou racial. Cette expérience inédite créera un grand déchirement, car l’homme-lumière, seul à comprendre ce qu’il saura, sera aussi le seul à pouvoir comprendre la nature occulte de sa conscience nouvelle.
Lorsque l’homme aura réalisé le sous-développement psychologique de sa race et de sa culture, il ne pourra plus vivre ses principes mental et émotif selon les préceptes des temps anciens. Comme il ne pourra qu’épouser sa propre forme de vie, la vie ancienne lui apparaîtra comme une forme subtile d’esclavage psychologique, qui l’avait maintenu en équilibre provisoire tant qu’un certain équilibre existait à l’intérieur de la vie de la race ou de la culture. Le sous-développement psychologique de la majorité des hommes lui paraîtra évident, et il se tournera enfin vers lui-même, sans crainte et sans culpabilité.
Les hommes sont esclaves de leur sous-développement psychologique. La prochaine époque verra naître une telle quantité de savoir nouveau, que les peuples, à travers les individus les plus avancés, évolueront à leur tour, et les anciennes formes de psychologie régionalisée s’éteindront graduellement. L’homme nouveau remplacera l’homme ancien au sein des nations prisonnières de la mémoire historique, défigurées par une psychologie primaire et sans intelligence réelle. L’être nouveau luttera intérieurement contre la psychologie de sa race et de sa culture, et ses sentiments personnels seront fortement ébranlés lors du choc qui suivra son éveil au savoir. Cet ébranlement le fortifiera graduellement, et l’amènera à comprendre que la psychologie d’une race ou d’une culture, et ce qu’elle contient de valeurs, fait partie d’une conscience d’un passé collectif et non pas d’un présent individualisé. Cette compréhension sera absolue, et l’homme nouveau, selon les événements de la vie et sa force intérieure grandissante, sera forcé d’agir pour être libre de la conscience collective de la masse. Il prendra ainsi le contrôle psychologique de sa propre conscience en évolution vers le savoir universel de tous les hommes.
Ceci marquera la première étape de la conscience nouvelle, qui coïncidera avec l’avenir d’une science supérieure. L’homme ne prendra le contrôle psychologique de sa conscience que lorsqu’il sera libéré émotivement du pouvoir de la psychologie de masse ; sa libération ne sera possible que dans la mesure où il aura compris que la psychologie populaire ne fait pas partie de la réalité de l’homme, mais du niveau involutif de la conscience humaine, au stade actuel de son évolution.
La conscience psychologique de l’homme nouveau sera fermement enracinée dans l’intégralité de son moi universalisé, et libre des voiles que créèrent les mémoires de l’involution. Une nouvelle vie intérieure suivra cette intégration, et l’homme progressera à un rythme accéléré vers une compréhension totale de lui-même. Cette nouvelle qualité de la conscience évolutive réparera tout ce qui fut déchiré dans l’homme pendant l’involution, et lui redonnera l’entière conscience de lui-même, essentielle à la poursuite d’une vie parfaitement équilibrée et créative.
La psychologie de l’homme, sa façon d’interpréter la réalité, est fondée à la fois sur sa réaction à la matière et sur l’apport des forces psychiques à son cerveau. Ces forces sont, en général, suffisamment équilibrées pour que l’ego ait la nette impression d’une forme ou d’une autre d’individualité. Mais celle-ci est sujette à une remise en question lorsqu’il risque de perdre son équilibre ou sent le tapis de sa conscience glisser sous ses pieds. Comme les forces psychiques de l’être deviennent alors de plus en plus incontrôlables, il commence à s’apercevoir que quelque chose en lui prend le dessus ou que la vie devient de moins en moins contrôlable.
Comme le plan astral est très actif à travers la conscience humaine, la psychologie de l’individu, au cours de son involution historique, n’a jamais cessé d’être le produit d’une influence subtile cherchant à le garder le plus éloigné possible de sa source, sa réelle intelligence, afin de maintenir sur sa conscience l’ignorance des lois occultes de l’esprit et de l’âme, de la vie et de la mort. La connaissance psychologique de l’homme est nettement insuffisante dans le domaine des perturbations psychiques créées par des entités ; celles-ci ont le pouvoir d’utiliser les forces vitales de l’homme, jusqu’à affecter même la matière de l’individu ou celle de son environnement. Le libre-échange entre les sciences académiques et les sciences plus occultes n’existe pas suffisamment encore pour permettre à la science orthodoxe de bénéficier de l’expérience des chercheurs solitaires qui, en déchirant le voile psychique de l’être, ont permis que se répande une lumière certaine sur les mystères du psyché. L’orthodoxie a forcé ces centres de science marginale à se plier sur eux-mêmes pour ne pas nuire à l’évolution standardisée d’une psychologie plus encadrée ; mais l’évolution des sciences marginales se poursuit et grandit à pas de géant alors que le besoin d’une étude plus universalisée de l’homme augmente de jour en jour. Un nombre croissant d’individus vivent un conflit avec des forces qu’eux seuls perçoivent, sans comprendre alors que ces mêmes forces continuent d’être cataloguées par la science officielle, sans que les désordres psychiques soient directement reliés à l’activité d’entités prisonnières entre la matière et le plan astral qu’elles n’ont pas atteint à la suite d’une mort non acceptée. Ces entités souffrantes ont besoin de l’aide de médiums qualifiés pour se rendre compte de leurs illusions et laisser libres ces individus dont ils utilisent les forces vitales.
L’esprit de l’homme est grand et peut à la fois comprendre le matériel et l’invisible des plans. L’évolution d’une science qui profitera de ses recherches dans le domaine très inconnu de l’affliction psychique de la possession demande que la science orthodoxe et les sciences occultes sérieuses se rencontrent à mi-chemin pour la protection de l’être contre la pollution astrale, qui risque de faire un plus grand nombre de victimes alors que l’homme passe par la période la plus difficile de son histoire. La psychiatrie ne peut indéfiniment être réduite à la pharmacologie dans son traitement de l’aliénation mentale. De nouvelles ressources provenant de l’esprit non cartésien viendront en aide éventuellement à l’étude des problèmes de la maladie mentale, en conjonction avec l’aide psychiatrique classique. Le pouvoir du cerveau humain de découvrir les secrets de la défaillance psychique ne doit pas être retardé par une science qui se veut pleine de bonne volonté mais que les limites psychologiques de l’ego menacent d’entraîner vers un cul-de-sac où les psychiatres eux-mêmes deviendront victimes de leur mécanique mentale. L’esprit n’est pas la matière, et d’autres ressources, parallèles à la pharmacologie, peuvent aider à la résolution de problèmes qui ressortent d’une dimension psychique qu’il faut absolument explorer au-delà des standards académiques. Ceci demandera naturellement une grande ouverture d’esprit de la part de ceux qui oseront s’aventurer dans des domaines de la psyché qui furent, depuis toujours, confinés à l’expérience particulière de sensitifs, de psychiques, et de médiums qui ont souvent acquis leurs facultés après de grandes épreuves morales.
Il n’est pas normal que les grands de la terre consultent en secret des sensitifs au cours de leur vie mouvementée, alors que la science s’enferme dans ses principes simplement parce qu’elle ne peut traiter de l’invisible selon ses méthodes. L’esprit est beaucoup plus friand et près de l’inaccessible que le laissent croire les attitudes pompeuses des techniciens de la matière. Il est admirable et aberrant à la fois de rencontrer de ces techniciens en dehors de leurs circuits habituels, à cheval sur deux tribunes : la science officielle et la science occulte. Leur double jeu est compréhensible si l’on considère leur besoin de ne pas couper les liens avec leurs collègues de travail, mais un effort devra être fait afin d’ouvrir leurs rangs à d’autres individus qui cherchent eux aussi à résoudre l’important problème de la technique psychique. Si les deux sciences ne parviennent pas à s’unir dans un effort créatif, les sciences occultes prendront de plus en plus de place ; nous verrons alors des êtres aller vers ces sciences sans le support d’une majorité de techniciens reconnus par la société, et il se créera des abus de pouvoir ou d’envoûtement en provenance des techniques psychiques.
La psychologie de l’être se fond avec des plans de la réalité subliminale à des niveaux qui défient et défieront toujours la technique. Que cette dernière puisse étoffer le mal, ceci est un acquis ; mais qu’elle laisse l’individu prisonnier d’une pharmacologie qui se veut le dernier et le seul des remèdes, c’est faillir devant le grand problème de l’homme face à sa possession par des entités. De plus en plus on observera des êtres, en clinique ou en privé, assujettis à des communications avec des entités, et ils ne seront traités que symptomatiquement. Ces individus ont besoin de plus qu’une théorie de leur mal ; ils ont besoin de personnes entraînées dans l’art de communiquer avec ces plans , dans le but d’en éloigner les entités qui, entre la vie et la mort, traînent dans les corridors éthériques de la mémoire sans pouvoir s’en sortir, à cause de leur incapacité de savoir qu’ils sont vraiment morts et bien au-delà de la matière vivante de leur corps matériel.
La psychologie de l’être va au-delà de la simple manifestation psychologique du moi subjectif. L’homme est un être multidimensionnel dont les centres psychiques peuvent être utilisés par des forces dont la science n’a aucune idée. Le danger est grave. L’esprit de l’homme nouveau ne pourra demeurer indifférent à la nature des forces qui œuvrent à travers l’ego ; celui-ci a été affecté trop souvent par des chocs qui ont ouvert les centre psychiques, en créant ainsi des corridors d’entrée à des entités prisonnières d’un monde qui ne fait partie ni de la vie ni de la mort, mais simplement de la mémoire.
De plus en plus de psychiatres et de psychologues se sentent impuissants devant le problème croissant de la maladie mentale. Déjà, ils se frappent sur le mur de leur créativité, devenue impuissante à réellement comprendre le psychisme humain. Par contre, ils n’osent se tourner vers ceux qui ont les réponses à ce domaine de la vie, fondées sur des facultés très développées, qui vont dans certains cas jusqu’à la communication avec des plans de vie qui s’étendent au-delà du connu. Comme la science occulte de l’esprit est trop vaste pour être englobée dans une systématique cartésienne, mais comme elle est aussi très près de l’homme ou de l’être qui la pratique, ceux-là qui oseront aller au-delà des limites du connu ne pourront qu’enrichir leur propre expérience, s’ils ne parviennent pas à conclure un mariage entre le rationnel cartésien et le suprarationnel. Du moins, ils auront accès aux réponses concernant l’organisation invisible des plans qui sous-tendent la psychologie de l’être et pourront, à leur façon, répondre aux besoins de ceux qui viendront vers eux, figés par l’impuissance à se débarrasser de ces entités qui polluent leur vie et risquent de les remettre entre les mains d’une science insuffisante mais pleine de bonne volonté. L’homme a besoin de beaucoup plus que de la bonne volonté. Il a besoin surtout de courage intérieur et d’une très grande absence d’orgueil face à l’évaluation du réel que présuppose la science de la matière. Nous n’avons qu’à regarder les dégâts de la science dans le monde de la pollution, pour n’en nommer qu’un aspect, afin de reconnaître que les scientifiques d’aujourd’hui n’ont aucune conscience des conséquences de leurs découvertes ; ils vivent dans le succès de la découverte à court terme, alors que la vie d’un globe ou d’un homme est un processus infinitésimal, que seule une conscience supradéveloppée peut considérer à partir de l’information transmise par une intelligence créative, non fondée sur l’aveuglément de l’ego mais sur la clarté de l’esprit.
La psychologie de l’être ne peut être dissociée des structures psychiques du mental. Ces structures sont encore loin d’être connues et comprises officiellement par la science. Le mental de l’homme évolue par rapport à des idées et non par rapport à sa matière. La matière du cerveau est stabilisée dans son évolution, alors que les idées évoluent constamment. Ainsi, la psychologie de l’être évoluera en fonction des idées et aucune idée, même occulte, ne pourra être exclue de l’évolution de la conscience humaine, jusqu’à ce que le psychisme intégral et le mental réflectif s’unissent pour donner à l’homme une perception globale de la réalité et de sa genèse. Le fait que l’ego s’oppose à ce processus pour des raisons intellectuelles ou formatives des idées occultes fait partie du temps nécessaire à l’évolution du mental humain. Le moment venu, la science sera forcée de se rallier à une science plus pénétrante et plus créative, car l’homme ne peut être indéfiniment prisonnier d’une conscience figée dans la mémoire de l’involution. L’évolution de la conscience humaine vers les sommets de la science psychique de l’être est nécessairement lente, car l’homme n’est pas suffisamment puissant, psychiquement, pour supporter des idées qui troublent son mental conditionné par la matière et les limites historiques de la connaissance humaine. Les générations futures seront amenées à de nouveaux dépassements de la conscience mentale, qui posera des questions fondamentales sur l’origine de la conscience, car elle ne sera pas sous le contrôle de l’ego, cette fenêtre sur l’espace-temps matériel. La matière ne peut nuire à l’évolution de la conscience et de sa science, car même la matière est régie par des forces qui sous-tendent son organisation matérielle apparente.
Le monde de la mort est un monde parallèle, dont la réalité n’est pas fixée dans la matière mais dans la mémoire de l’homme : l’expérience. La forme existe au-delà de sa densité matérielle. L’homme trouve difficile d’admettre ceci, car la pensée accepte seulement la manifestation sensible de sa forme. Dès qu’elle évalue les domaines suprasensibles de l’expérience, elle doit se dissocier du matériel psychologique inférieur pour s’adapter à une vibration ou un matériel d’un autre ordre. La psychologie de l’être traverse la dimension matérielle de l’homme et l’expose à des mondes parallèles dont la réalité dispose instantanément des opinions nées de la limitation des sens face à l’intelligence du réel et de sa genèse. L’involution à forcer l’homme à penser en fonction de ce que ses sens lui permettaient de percevoir et d’intégrer une réalité à la mesure de son inconscience, alors que l’évolution poussera la conscience humaine au-delà des frontières du connu. L’inconnu aujourd’hui fera partie du réel de demain et le connu d’aujourd’hui s’évanouira dans le souvenir de l’insuffisance. L’événement mondial qui marquera la rupture entre la nouvelle et l’ancienne mentalité sera l’avènement des forces psychiques dans la prochaine conscience humaine, suffisamment éveillée pour faire reculer le mur de l’inexplicable. À partir de cette manifestation, la fondation des connaissances humaines sera ébranlée ; la matière, une fois ramenée sous le contrôle du mental supérieur de l’homme nouveau, fera vibrer dans la conscience humaine des cordes qui, par le passé, avaient déjà connu une résonance à l’occulte de la vie sans pour cela en connaître les véritables paramètres. Car le mental ancien de l’homme involutif n’était pas suffisamment développé psychiquement et mentalement pour affronter avec intelligence la réalité qui dépasse les conventions de la pensée humaine ou de la mémoire.
La physique de la matière sera la première à admettre que l’atome ne correspond pas à la définition classique du modèle utilisé par le chercheur pour étudier les principes de la matière. Elle reconnaîtra le fait que l’énergie, à un certain niveau de manifestation, correspond de plus en plus à une interpénétration de différentes forces simultanées, qui donnent à l’atome sa caractéristique classique. La science découvrira que le phénomène de force engendré derrière ou au-delà du modèle atomique est directement proportionnel à la qualité de la force que le mental veut bien lui donner, selon son niveau d’évolution psychique. Cela signifie que le phénomène de l’énergie est identifiable et proportionnel à la convention psychologique du mental en évolution et que, dans la mesure où ce mental évolue, les caractéristiques de l’énergie changent pour donner à la force, ou aux forces actives sur le plan matériel, des micro-valeurs psycho-matérielles variant à l’infini. À partir de ces nouvelles modalités de la conscience scientifique, l’homme découvrira que le monde de la mort et la psychologie de l’être sont reliés par un pont d’énergie dont la nature est directement fixée dans la conscience humaine par le biais de son corps astral. Avant que l’homme ne puisse prendre conscience de ceci, le corps mental supérieur doit être perfectionné ; l’homme doit se libérer psychiquement du connu, car celui-ci fait partie des forces qui imposent à sa psychologie, donc à son mental, des limitations historiques retardataires.
Le chaînon manquant de l’évolution de la conscience sera découvert, et l’ego sera capable de reconnaître par lui-même l’existence des forces psychiques qui font de la psychologie de l’être un fourre-tout mémoriel, utile seulement dans la mesure où l’homme croit à ce qu’il sait. Toute croyance mentale inférieure de l’ego est sujette à une fracturation lorsque la conscience globale est prête à se fixer dans l’homme. Les forces psychiques font partie des forces de l’univers qui, en manifestation involutive, donnent l’apparence d’une réalité fondée sur des prémisses intellectuelles inférieures. Tant que l’homme ne dépassera pas l’imagination de la mort pour comprendre sa présence au sein même de sa psychologie égoïque, il ne pourra se libérer des forces psychiques inférieures.
Tant que l’homme n’aura pas une compréhension objective de la mort, il ne pourra se dissocier de la mémoire égoïque, qui transforme son mental en une sphère psychique dominée par des concepts qui servent à le garder prisonnier de ses sens et des conséquences de cette aliénation sur l’esprit endormi. Tant que l’homme n’aura pas dépassé les limites du connu psychologique, il n’aura pas accès à l’infinité de la connaissance psychique et sa science de l’être et de la vie sera retardée. L’évolution de la conscience humaine n’a rien à voir avec les progressions psychologiques de la science ; elle repose sur le renversement de la conscience égoïque dans sa conception de la nature du réel. Le réel fait partie de ce qui est au-delà de la mort, au-delà de la mémoire. La mémoire de l’homme le garde prisonnier de lui-même et force sa science à se fossiliser, même si elle projette une progression matérielle. Cette progression fonde sa dynamique sur la fonction de la mémoire et la connexion astrale de cette mémoire avant la mort. L’avenir involutif de l’homme ou de son expérience est connu et programmé sur le plan astral, alors que le devenir évolutif de l’homme est totalement inconnu, car il fait partie de la fusion de l’être avec sa propre lumière. Pour que l’homme passe de l’involution à l’évolution, il n’a pas d’autres choix que de transgresser les limites psychologiques de sa conscience, qui font partie de son lien avec la mort, premier plan parallèle fixé par l’énergie de la mémoire au-delà de sa conscience planétaire.
25. Le phénomène OVNI et l’humanité future
Le phénomène OVNI ne sera pas indéfiniment contesté par l’humanité et ses gouvernements, puisqu’il sert de premier contact entre l’homme et d’autres niveaux de vie en évolution. Ce phénomène représente non seulement un contact éventuel entre l’homme et d’autres civilisations, mais aussi un plan d’évolution supérieure pour la civilisation humaine. Le contact entre l’homme et ces civilisations avancées ne sera officiellement reconnu, sur terre, que lors de la manifestation de la Régence planétaire. Certains hommes auront atteint un niveau de conscience très élevé, qui pourra supporter le degré d’énergie libéré par ces intelligences en contact avec une race inférieure. L’homme nouveau accueillera favorablement ce contact entre les étrangers et la terre, car déjà il aura dépassé les conditions psychologiques de l’ego, qui menacent tout individu qui ne serait pas parvenu à vivre en équilibre total face à ces êtres dont l’origine systémique les situe naturellement dans un champ d’énergie supérieurement intégré, différent de celui de la terre.
L’homme ne doit pas trop se soucier de ce phénomène, car il n’en développerait qu’une forme de frustration. L’être humain ne possède pas encore la conscience nécessaire pour affronter impunément cette expérience. Ceux qui l’ont connue en ont été marqués et n’ont pu en retirer qu’une infime partie de sa valeur réelle. Ces civilisations n’ont pas été mandatées pour contacter fraternellement l’homme de la terre ; ainsi, ce dernier ne peut être traité qu’en cobaye. L’évolution d’une conscience supérieure sur terre, à la fin du cycle et au cours de l’évolution, permettra que ces intelligences fraternisent et travaillent avec l’homme. La terre possède ses chambres de lumière et ses ports d’attache tellurique. Ces centres d’énergie seront ouverts à l’homme nouveau, lorsque ce dernier aura évolué dans sa conscience et perfectionné ses principes.
Le phénomène OVNI représente la partie la plus avant-gardiste d’une mission interplanétaire de recherche et d’évaluation de la vie sur terre et de ses progrès. Cette mission n’entretient, pour le moment, aucun rapport étroit avec les autorités. Elle ne représente qu’une faible impression servant à mettre l’homme en garde contre les abus de sa science militarisée. Le rôle de ces missions n’est pas d’interférer avec l’homme ou ses décisions, car les forces d’outre-espace ne connaissent pas le plan évolutif de la terre. Celui-ci fait partie de la fusion de l’homme, donc le secret est lié aux forces de vie rattachées à la terre, qui proviennent des sphères plus hautes que celles de l’antimatière. Cependant, ces forces qui ont créé des technologies supramatérielles travaillent en étroite relation avec les forces nouvelles de la terre, en voie de fusion permanente avec l’homme nouveau. Ce n’est qu’à la fin du cycle que le raccordement sera fait, et que les forces de l’antimatière pourront venir vers la terre officiellement et ouvertement.
L’évolution de l’humanité et de sa science est directement reliée au phénomène OVNI. Les gouvernements connaîtront, en temps et lieu, les agents responsables qui établiront ce lien, et la civilisation entière bénéficiera de cette nouvelle relation entre l’homme et d’autres civilisations qui évoluent sur des plans supérieurs de la matière. Les siècles futurs ne pourront se comparer à ceux qui ont marqué l’involution, car la lumière venant de ces autres centres de vie dans le cosmos repoussera les ténèbres de la civilisation judéo-chrétienne. La fin de la civilisation actuelle se fera selon un ordre établi, et l’humanité ne confondra plus son avenir avec son passé.
Un lien universel existe entre l’homme de la terre et les êtres qui viennent d’autres parties de la galaxie. Ce lien sera réétabli pour que l’homme puisse évoluer au-delà des confins psychologiques de sa conscience expérimentale et involutive. Ce lien universel entre la terre et la galaxie sera raccordé lorsque sept hommes auront atteint un niveau de conscience supérieure sur terre. Ceci marquera le temps où l’humanité passera de l’involution planétaire à l’évolution cosmique ou universelle. L’évolution de l’humanité est directement liée à celle d’autres civilisations, mais la nature humaine n’améliorera sa condition intérieure que lorsque l’homme aura fait face à sa réalité intérieure, dictée jusqu’à maintenant par les forces occultes de l’astral. Le contact entre l’humanité et le phénomène OVNI ne sera pas suffisant en lui-même, car toutes les races en évolution dans le cosmos local ou extérieur devront éventuellement faire face à la compréhension de la mort et de la lumière, afin de connaître la liberté réelle. Celle-ci ne peut venir que de la fusion entre les principes de vie planétaire et la source d’énergie qui les anime.
Même si le phénomène OVNI est de première importance pour l’homme, sur le plan de la science et de la politique mondiale, il ne représente qu’une infime partie de ce que l’homme nouveau doit découvrir sur le plan intérieur de sa conscience. Voilà pourquoi, d’ailleurs, le contact officiel entre la terre et l’espace ne se fera que lorsque la Régence planétaire aura été établie sur le globe, afin que l’homme ne soit pas dupe de ces intelligences venues d’ailleurs. Ces êtres sont des hommes, comme l’homme de la terre, bien que leur science soit de beaucoup plus évoluée que la sienne. Mais la science cosmique de la matière est secondaire à la science de la lumière ou de l’intelligence. L’homme nouveau sera la nouvelle force de la conscience terrestre, et les civilisations spatiales passeront par le conseil de l’homme-lumière avant d’établir des rapports étroits de collaboration avec les gouvernements de la terre.
L’étude du phénomène OVNI donne à l’homme l’opportunité de prendre connaissance des événements matériels reliés à ces expéditions importantes vers sa planète. Mais le jour viendra où la conscience supérieure d’une collectivité évoluée servira de contrôle quand ces visites seront effectuées à l’échelle officielle et mondiale. Le phénomène OVNI permettra à l’humanité de mettre sur pied une nouvelle science, mais cette dernière ne pourra être diffusée dans le monde que lorsque de grands changements se seront produits. La terre reprendra conscience de sa destinée, et tant que l’homme sera perturbé par ses actions destructives, il en subira les conséquences. Les lois de l’énergie forceront l’humanité à subir le choc que créent ces activités anti-vie, anti-homme. Le pouvoir de l’astral est très puissant et l’être humain devra en supporter l’activité jusqu’à ce que la Régence planétaire ait officialisé sa présence aux gouvernements de la planète. Ceci viendra à la fin du cycle, durant cette période où la programmation politique de la planète aura démontré que les hommes de la terre ont besoin d’une aide supérieure pour les élever en conscience, et leur permettre de réaliser concrètement que l’univers dispose, alors que la terre propose.
Le phénomène OVNI ne fait pas partie de la vie de l’homme, mais de la vie des mondes parallèles. Cependant, si l’homme ne prend pas conscience de sa nature réelle, il se verra forcé, selon les événements rattachés à ce phénomène, de réaliser jusqu’à quel point des forces inconnues peuvent altérer sa conscience et en faire un réceptacle pour l’insémination d’idées ne faisant pas partie de sa réalité intégrale. Le phénomène OVNI deviendra de plus en plus évident à l’homme, mais ce ne sera pas l’évidence de sa réalité objective ou subjective qui sauvegardera sa conscience et l’éloignera du grand danger qui guette toute race ayant perdu son affinité avec le lien universel, sa source, sa lumière.
Les mondes parallèles ont des éthers de vie plus ou moins semblables à celui de l’homme, avec cette exception que les intelligences, ou les êtres qui les habitent, ont l’habileté de composer avec la lumière, un peu comme le terrestre compose avec la matière. Ceci leur donne le pouvoir d’intervenir dans la conscience humaine qui n’a pas encore la science de la lumière, la science de la manipulation de l’énergie à partir du plan mental. Ces intelligences qui évoluent dans des mondes parallèles ont déjà conquis la matière, et leur science ne s’applique qu’à des niveaux qui, pour nous, font de notre science empirique une simple étude des forces matérielles. L’univers est fait de plans de vie plus ou moins évolués, plus ou moins capables d’intervenir directement par le pouvoir mental dans l’organisation de l’énergie de la nébuleuse. C’est l’organisation de l’énergie de la nébuleuse qui donne à ces êtres le pouvoir d’intercepter l’homme à des niveaux de conscience qui, par rapport à un mental involutif, sont d’ordre supranaturels. L’homme détruira cette illusion lorsqu’il aura réalisé que l ‘énergie de la nébuleuse, manipulée par le mental avancé de races supérieures, n’a aucun pouvoir sur la conscience intégrale ou unifiée d’une race qui a compris, par expérience interne, que la nature du réel ne peut être troublée ou confondue par des forces étrangères à son expérience, dans la mesure où cette race ne se laisse pas magnétisée par ces mêmes forces.
Le temps viendra où l’homme et ces mondes parallèles se rencontreront de façon officielle, mais ce temps ne se manifestera pas sans que l’homme de la terre ait accès à la fusion du mental. Dès qu’un être sur un globe en évolution est en fusion avec l’énergie de l’esprit, les corridors éthérico-matériels sont alors régis par des lois universelles qui empêchent toute race d’interférer de façon grossière dans l’évolution de cette planète. Les êtres provenant d’autres temps ne visiteront officiellement la terre que lorsque l’homme en fusion aura lui-même passé à un autre temps. C’est à partir de cette époque que l’humanité sera sécurisée dans son expérience interplanétaire, et que l’homme intégral deviendra, par ses propres pouvoirs, le pont de la prochaine évolution. L’esprit de l’homme ne fait pas partie de l’énergie de la nébuleuse ; autrement dit, l’énergie qui meut l’homme sur le plan supérieur de sa conscience ne peut être conditionnée par cette énergie qui risque de l’affecter en le magnétisant sur le plan mental inférieur, son intellect. Voilà l’unique sécurité que l’homme possède face à tout contact avec des races avancées dans la manipulation de l’énergie nébuloïque. Le mental supérieur de l’homme nouveau est un mental pur, ne pouvant pas être conditionné par aucune forme d’intelligence en évolution d’expérience, que ce soit celle de l’homme lui-même ou celle d’êtres venant d’autres temps ou de l’astral. Le plan astral fait également partie de l’énergie nébuloïque, à cause de son lien avec le mémoire dont toute énergie nébuloïque est composée. D’ailleurs, seul l’esprit est au-delà de la mémoire, car seul l’esprit est force créative absolue, ne nécessitant ni origine ni fin pour manifester son mouvement dans les éthers de vie.
L’humanité entre dans un nouveau cycle d’évolution. Les forces d’antan, qui imposèrent à la conscience humaine une forme ou une autre de domination, seront graduellement repoussées par la conscience de l’homme intégral. Le phénomène OVNI demeure toujours un phénomène de grande importance pour l’avenir, mais il ne constitue aucun danger pour la réalité évolutive ou la permanence de la race, car ce sont les forces de la lumière qui répondent de la réalité de l’avenir de l’homme, et non les races extraterrestres. Toute confusion entre la lumière et les races extraplanétaires créera chez l’être une ambiguïté concernant les mystères de l’évolution ; cette ambiguïté durera tant qu’il n’aura pas pris conscience de la nature absolue de sa liberté en tant qu’être évolutif. La lumière de l’homme, son esprit libre de toute forme de manipulation, constitue sa seule force, sa seule sécurité et son seul absolu, quelles que soient les forces dominantes qui voudraient exercer contre lui une influence quelconque. L’homme nouveau saura, et son savoir sera absolu et hors de toute confusion.
Le phénomène OVNI est sous le contrôle des intervenants, et non sous celui de l’homme. Cette condition demeurera tant que l’humanité n’aura pas mis fin à ses dernières expériences en tant que race mineure dans la galaxie, qui doivent durer encore quelques décennies. Cependant, l’être doit demeurer l’esprit ouvert jusqu’à l’officialisation de ce phénomène, qui propulsera l’humanité sur une nouvelle courbe d’évolution, à mesure que les gouvernements vivront cette expérience.
Le statut évolutionnaire de ces races n’est pas le même pour toutes. Certaines ont atteint un haut niveau d’évolution spirituelle, alors que d’autres ne sont que des êtres favorisés dans leur évolution par rapport à la terre, à cause des différences extrêmes de leur lieu d’origine. Toutes ces races dites supérieures techniquement n’ont pas l’esprit de la lumière, et c’est pour cette raison que l’homme doit comprendre la nature de leur message. Si l’être humain ne parvient pas à concilier son énergie supérieure avec l’ego, il sera victime de certaines manœuvres obscures servant à lui donner l’impression qu’il n’est pas le produit d’une science avancée alors qu’il représente, sur le plan matériel, une dimension de l’esprit qui, à l’origine, habita la matière par le biais d’une émulsion nébuloïque appelée l’âme. Cette émulsion se développa au cours des millénaires, sous la supervision de forces de vie supérieures dont l’esprit représente l’aspect le plus concret qui ait été donné à l’homme de reconnaître à travers la fusion de ses principes planétaires.
Que le phénomène OVNI soit pris ou non au sérieux à ce stade de l’histoire de l’humanité moderne est sans importance, d’autant plus que ces forces ont le pouvoir de se manifester à volonté dans notre système solaire, en raison de leur technologie immatérielle. Cependant, sur le plan individuel, il deviendra de plus en plus important que ceux qui connaîtront des expériences personnelles face à ces forces ne soient pas dominés par elles, dans leur mental, car le taux vibratoire de ces intelligences dépasse les conditions de notre système. Ces forces psycho-matérielles ont le pouvoir de déranger et de semer la confusion, non pas intentionnellement, mais par leurs propres pulsions supérieures. L’homme nouveau sera protégé contre ces influences extérieures, à cause de son contact avec les mondes de la lumière. L’ego conscientisé ne souffrira pas d’expériences incompréhensibles pour lui, puisqu’il aura accès à toutes les réponses nécessaires communiquées par son double. Mais avant que l’homme puisse posséder son propre savoir face à des dimensions inconnues du réel, beaucoup d’êtres sensibles se feront attraper aux jeux subtils de ces influences extérieures.
L’évolution de la terre n’est pas simplement du domaine de l’homme matériel, mais aussi de races immatérielles évoluant sur d’autres plans de la réalité. Ceci ne deviendra évident à l’être que lorsque certains événements dans le monde auront forcé ces races à se manifester, afin d’empêcher que l’humanité ne se détruise. Alors, seulement, les forces de la lumière viendront vers l’homme afin qu’il réalise, dans sa conscience, que l’aventure de la vie planétaire doit aller plus loin pour rejoindre l’aventure cosmique de la conscience en évolution.
Il ne s’agit pas pour l’homme de croire ou de ne pas croire au phénomène OVNI. Il s’agit pour lui de comprendre que l’univers est une vaste mappemonde sur laquelle est inscrite la vie, sous ses formes multiples et non assujetties aux conceptions que se fait l’homme du réel. Le réel dépasse les limites planétaires de la conscience involutive, et l’humanité devra un jour s’y confronter. Cependant, l’évolution de la conscience humaine ne doit pas fabuler sur les dimensions du réel qu’elle ne peut encore parfaitement comprendre, sinon elle souffrira de certaines illusions nuisibles à son intelligence et à l’indépendance de son esprit. L’homme doit demeurer froidement neutre face au phénomène OVNI, tant que ce dernier ne se manifestera pas dans toute sa réalité, car il risque autrement d’y perdre son identité. Les forces astrales guettent l’homme et se serviront de toute expérience extraordinaire pour faciliter la déchéance de sa conscience et la perte de son autonomie mentale.
Le phénomène OVNI fait partie de la préparation d’espace-temps étranger à l’espace-temps planétaire humain. Il est trop tôt pour que l’être de la terre comprenne objectivement sa relation avec des mondes extérieurs à sa conscience, car la conscience de la terre n’est pas encore libre de l’expérience planétaire. Tant que ce cycle ne sera pas révolu, l’homme devra se méfier de tout ce qui semble être au-delà de sa compréhension rationnelle, puisque les races venant d’autres niveaux de vie ne sont aucunement limitées par les normes de la conscience planétaire qui ont défini, au cours de l’involution, la conscience de l’homme. Le phénomène OVNI ne sera parfaitement compris par l’être humain que lorsqu’un centre d’énergie mentale supérieure aura été établi sur le globe. Même si ce centre d’énergie est en voie de développement, le temps n’est pas encore venu pour que l’homme s’attache de façon primitive à des idées nées de rencontres avec certains types d’expériences, car il ne possède pas encore suffisamment d’intelligence créative pour voir à travers les formes-pensées ou les idées créées par ces intelligences, qui utilisent le cerveau humain comme l’homme aujourd’hui utilise le cerveau électronique. La science immatérielle est tellement avancée par rapport à la science matérielle de la terre, que toute fonction manipulative à partir de ces plans équivaut, dans la conscience humaine, à l’action d’une puissance incontrôlable et possessive.
Pour l’homme involutif, le phénomène OVNI est incontestablement une mesure de son ignorance. Celle-ci est tellement grande que la seule idée que des intelligences viennent d’autres secteurs de la galaxie et peuvent se manifester scientifiquement par des moyens aussi avancés en puissance, conduit l’homme à un état de conscience dominée. Cela va à l’encontre de la réalité cosmique de l’homme, qui se veut capable de converser et de travailler créativement à l’échelle de la galaxie avec d’autres races, sur une longueur d’onde universelle. Le phénomène OVNI constitue une véritable ingérence dans la vie de l’homme, et il le fut depuis le début de l’humanisation de la race. Il y a un point au-delà duquel aucune race avancée ne peut interférer dans l’évolution d’une conscience planétaire, et ce point a été établi sur le globe en 1969. L’avenir de la race humaine ne sera pas garanti par la lutte de l’homme contre ses propres systèmes, mais par celle de l’homme intégral contre les forces retardataires de l’involution. Celles-ci cherchent par tous les moyens à retarder l’évolution de la terre et de la conscience humaine, en mettant à profit les avantages technico-psychiques qui proviennent de leurs études à distance de la matière humaine. L’homme n’est pas simplement un être matériel ; il est aussi un être à dimension immatérielle qui n’a pas encore réussi à se libérer de son enveloppe à volonté. La plupart des races en évolution supérieure ont intérêt à maintenir le statu quo de la conscience humaine sur le globe, car l’homme représente pour eux le plus haut niveau de conscience pouvant être manipulé à distance, dans le but de maintenir sur terre le pouvoir impérial de leur civilisation extratemporelle. Tant que l’homme n’aura pas dépassé ses illusions millénaires, sa conscience sera utilisée, dans l’éveil comme dans le sommeil, afin de l’empêcher d’atteindre ses propres objectifs, dont le plus important est celui de se libérer du phénomène rationnel de la pensée subjective. Tout accès de l’homme à la télépathie universelle empêcherait les races supérieures d’utiliser son cerveau pour les besoins de l’évolution et du perfectionnement de leur propre technologie immatérielle, dont le principe fondamental est fondé sur l’utilisation de certaines formes-pensées humaines comme carburant leur permettant de pénétrer l’éther terrestre.
Lorsque l’homme nouveau aura accès à la vision éthérique, il découvrira que toute dimension en dehors de son champ d’expérience psycho-matérielle peut créer, dans son mental, des formes-pensées utilisables à son avantage. Mais celles-ci peuvent aussi le desservir si elles sont d’ordre spirituel ou occulte, car elles ne font alors pas partie de la conscience créative de l’être, mais proviennent plutôt d’une conscience infusée à son insu, et colorée selon la teneur de ses émotions en tant qu’être planétaire limité à la conscience de ses sens. Le phénomène OVNI représentera un danger d’influence psychologique tant que l’être humain n’aura pas vécu un changement vibratoire au niveau du mental. C’est une erreur de croire que les intelligences pouvant se manifester dans notre système solaire font partie de la grande fraternité des mondes de lumière ou de l’intelligence universelle. Un très grand nombre de ces intelligences est lié à des forces retardataires qui furent responsables, au tout début de l’évolution de l’homme, de la grande catastrophe qui a entraîné la rupture du contact cosmique entre lui et sa source. Ce fut le début de ce que nous appelons l’involution, c’est-à-dire de l’éloignement de plus en plus prononcé entre l’homme et sa source créative, ce secteur cosmique auquel il appartenait avant de descendre sur le plan de l’incarnation terrestre.
Comme la terre matérielle n’est pas le lieu naturel de l’évolution humaine, la prochaine évolution verra de plus en plus d’êtres humains disparaître du globe pour passer à un niveau éthérique de conscience. Ces êtres conscients ne feront plus partie de l’humanité traditionnelle, et ils briseront le pouvoir occulte des races avancées qui travaillent dans des secteurs de vie où la conscience humaine n’est considérée que par rapport à des besoins d’ordre cosmique, au lieu d’être considérée comme faisant partie de l’ordre cosmique des choses. Ce sera la guerre absolue entre le pouvoir de domination et les forces de libération créative éthérisées, que les anciens avaient reconnues en tant que conscience christique de la prochaine époque. Celle-ci sera libre des concepts judéo-chrétiens, car elle n’appartiendra plus au cycle lunaire de la planète, mais au cycle solaire de la terre. La dimension de ce cycle dépasse absolument toute symbolique associée au passé de l’humanité.
La galaxie est un espace libre, non gouverné et non gouvernable, et les races qui l’habitent détiennent le pouvoir sur la matière ; la nature de son gouvernement et de sa territorialité ne peut exister dans la forme actuelle de la terre. Le phénomène OVNI relève non seulement d’un ordre inconnu pour l’humanité et sa science actuelle, mais aussi d’un ordre universel en ce qui concerne les civilisations qui ont atteint un niveau de science suffisamment avancé pour passer d’une dimension temporelle à une autre. Ne connaissant que le temps de sa conscience planétaire, l’homme est impuissant à juger d’autres temps ; il lui est impossible à ce stade de l’involution de comprendre les motifs intelligents qui conduisent les êtres de d’autres planètes à des manifestations qui ne font pas partie de son expérience actuelle. Mais l’humanité sera mise en contact direct et défectif avec ce phénomène qui la mystifie depuis des millénaires ; aujourd’hui, elle est impuissante à le cerner, mais elle doit ultimement comprendre les relations intelligentes qui existent entre différentes planètes et différents systèmes de vie. Le problème actuel de l’homme en général et du scientifique en particulier, encadré dans une méthodologie mécaniste, vient de leur façon de raisonner et de penser : ils croient à la logique car elle supporte leur système d’observation, alors qu’ils peuvent aller plus loin dans le mode et le monde de la pensée et y découvrir que toute observation subjective fait partie de la discontinuité de la fonction psychique du cerveau. Cette discontinuité de la fonction psychique a permis à l’homme le développement de sa logique aux dépens de la fonction créative psychique de son plan mental universel. L’évolution créera un nouvel état d’esprit chez l’homme avancé, qui lui permettra de s’affranchir de la raison subjective et de passer à une nouvelle étape de conscience mentale, lui donnant ainsi accès à un autre temps et à un autre espace. Les êtres qui supporteront la charge psychologique de cette nouvelle fonction, transformeront la conscience de la terre ; ils donneront naissance sur le globe à une science si puissante dans sa créativité qu’elle abolira sa science mécaniste qui séduit encore aujourd’hui le mental involutif. Une nouvelle source de savoir naîtra dans le monde, qui bouleversera la science et donnera lieu à un changement radical du cours de la civilisation actuelle.
Le phénomène OVNI mystifie la civilisation. Avant d’en comprendre objectivement la réalité, l’homme vivra l’involution jusqu’à son terme, car ce cycle ne va pas de pair avec les phénomènes d’ordre universel. Ces derniers risqueraient de mettre un terme subit aux périodes nécessaires à la transformation de l’homme et au développement de la conscience inférieure. Le phénomène OVNI fait partie de l’expérience humaine à des échelles différentes, mais sa réalité objective et scientifique ne s’intégrera à la vie de l’humanité que lors de l’implantation sur le globe de la connaissance universelle. Pour que le phénomène OVNI soit perçu par l’homme de façon intelligente et constructive, ce dernier doit avoir accès à la science de la galaxie et cette science doit lui être transférée. Après ce transfert, l’homme comprendra la relation entre ces mondes et le sien.
Les civilisations d’outre-espace ne sont pas des forces colonisatrices. Au cours de leurs expéditions dans le cosmos, elles cherchent à augmenter la conscience des races expérimentales sans interférer dans le processus lent et évolutif de celles-ci. Par contre, tant qu’une conscience universelle ne sera pas implantée sur le globe, ces civilisations demeureront observatrices seulement, des développements techniques des races expérimentales. L’homme possède aujourd’hui une science de plus en plus efficace, donc de plus en plus dangereuse, autant pour lui-même que pour les civilisations extérieures, car il risque de polluer non pas seulement la terre mais aussi les éthers subtils du cosmos. La radioactivité non contrôlée affecte négativement les champs magnétiques, qui ont une portée universelle et non simplement locale. Toute interférence dans les champs magnétiques d’un globe interfère avec d’autres globes et c’est ici que se pose la question de la responsabilité qu’a la science mécaniste terrestre.
Les champs magnétiques reposent sur le principe de la polarité universelle. Lorsque celle-ci est troublée par une manifestation déséquilibrée de forces locales, elle entraîne une diminution de la vitesse de la lumière locale. La moindre diminution de la lumière locale affecte l’expansion universelle de la galaxie et les forces éthériques des globes s’entrechoquent, créant ainsi des bouleversements suffisants pour mettre l’évolution des races en danger. Pour cette raison, les races d’outre-espace voient constamment à ce que le progrès de la science dans l’univers local soit conforme aux lois universelles connues et appliquées. Lorsque la science menace à un niveau quelconque l’équilibre éthérique universel, ces civilisations extérieures augmentent leurs incursions et provoquent une réflection susceptible d’amener les races expérientielles à ajuster leur vision des choses. Tout ceci fait partie de l’évolution des systèmes de vie et est conforme au développement de l’intelligence dans l’univers. L’ordre est essentiel à l’évolution de la conscience des races et des planètes.
Le phénomène OVNI fait certes partie des mystères de la planète mais aussi des révélations. Une banque d’information considérable existe sur ces phénomènes, même si la dite information n’est d’aucune utilité à l’homme, car il n’est pas en moyen d’extraire de cette information purement statistique des données susceptibles de transformer profondément sa conscience. Le temps n’est pas encore venu pour que l’humanité bénéficie d’un contact quelconque avec l’espace extérieur. Elle doit vivre jusqu’à la fin les effets cumulatifs de son inconscience. Si l’évolution de l’humanité est liée étroitement à l’espace extérieur, le contact universel avec ces forces ne s’effectuera que dans des conditions totalement occultées par rapport à la présence d’âmes supramentales, conscience en voie d’évolution rapide quelque part dans le monde. L’évolution de l’humanité concordera avec l’apparition dans le ciel d’objets volants dont l’accès à l’identité dépendra du besoin de l’humanité et de la qualité d’exercice militaire dont elle est responsable. Même si les races extérieures peuvent se défendre contre toute agression militaire, leur intention première sera d’y échapper. Les lois de la vie au-delà du système solaire sont forcément respectées par les civilisations en voie d’expansion dans l’univers, mais ces lois ne regardent que certaines civilisations alors que d’autres en sont libres.
Les conditions permettant une évaluation objective du phénomène OVNI ne font pas encore partie du temps terrestre, car l’homme n’a pas encore librement rencontré ces races. Le contact libre entre l’homme intégral et ces intelligences permettra à la terre d’épouser une nouvelle orientation dans l’évolution de ses idéologies. Il représentera pour l’humanité l’ultime test de maturité, nécessaire à la rencontre d’un autre type d’homme avec celui dont la terre est porteuse depuis des millénaires. Comme les sciences terrestres font partie de la programmation de la planète, elles ne représentent donc pas une science libre et universelle. Voilà pourquoi la science d’aujourd’hui est totalement démunie devant une science venue d’ailleurs. L’humanité se dirige vers des temps où le contact entre l’espace et la terre sera l’ultime événement, qui fera frissonner la conscience humaine et permettra une certaine élévation du regard de l’homme vers un univers plus populeux qu’il ne l’avait cru. Les forces étrangères au système local font partie des cycles de vie auxquels beaucoup d’hommes se sont rattachés au cours de l’involution. Cette mémoire, généralement retenue chez l’être afin de le fixer fortement dans son expérience présente, tient au fait qu’il appartient à un autre temps, car le passage d’un temps à un autre crée l’absence de mémoire d’un tel temps. Ces lois d’évolution et d’incarnation protègent l’homme contre un passé qu’il ne pourrait comprendre alors qu’il habite une enveloppe matérielle différente, dont la structure psychique convient à un race expérimentale et lunaire.
L’évolution de la race humaine ne peut être séparée du phénomène OVNI, car celui-ci permettra de faire reconnaître à l’homme que plusieurs temps existent dans un même axe de vie, et qu’ils sont liés à différentes échelles d’évolution dans l’univers. Il reconnaîtra à travers ce phénomène que la distance entre lui et ces êtres est une distance d’esprit et non une distance spatiale. La distance spatiale fait partie des illusions de la science actuelle, qui conçoit la lumière comme ayant une mesure absolue de vélocité alors qu’elle ne représente que la valeur donnée par l’esprit qui la manipule ou l’étudie. Une fois que l’évolution aura permis de comprendre objectivement ce que veut dire le mot esprit, l’homme modifiera le temps et se rapprochera à volonté des autres civilisations qui, à supposer qu’il admette qu’elles existent, lui paraissent à des distances incommensurables. La science moderne est jeune et le peu de progrès qu’elle s’est donné depuis quelques décennies est un simple trait dans l’œuvre scientifique déjà établi à travers l’univers en général. L’intelligence créative ne fait pas partie de l’intellect ; celui-ci n’est qu’une intelligence mécanisée, car il est né d’un cerveau mis inconsciemment au profit de l’évolution cosmique. L’homme sera réellement intelligent lorsque sa science lui sera fournie directement par la fusion de l’esprit avec l’ego. Avant que cette période ne s’établisse sur le globe matériel et le plan éthérique de la terre, l’intellect demeurera la grande prison de la science moderne.
L’écoulement du temps, grand mystère de la vie terrestre , fait partie de la retenue d’énergie dans le mental humain. Le temps viendra où les centre psychiques de l’homme seront ouverts. La conscience de l’homme futur sera ajustée à la conscience des étrangers et le contact entre l’humanité et ces êtres sera établi de façon permanente. Mais un centre de vie et de conscience éthérique doit s’implanter sur le globe avant que ce contact ne puisse avoir lieu. Ceci est en voie d’évolution à l’heure actuelle. Cependant, le temps accordé pour la résolution de la mémoire humaine en une mémoire parfaitement cosmique n’est pas encore manifesté. Le voile du temps sera alors déchiré et les hommes rencontreront les races étrangères dans des conditions faisant partie de la nouvelle évolution de la conscience terrestre. Pour l’homme, le globe sur lequel il évolue représente l’espace définitif de son expérience alors que ce plan est lié à un autre plan dont la nature est plus fondamentale et réelle que le plan matériel. Ce plan sera ouvert à l’homme intégral et les temps s’entrecroiseront ; l’humanité, enfin, se libérera de son ignorance absolue.
Le contact entre l’humanité et les races extérieures mettra un terme à l’involution planétaire quant aux croyances religieuses, en facilitant le développement d’une nouvelle configuration du savoir philosophique. L’évolution personnelle de l’homme qui aura entrepris sa fusion avec le double ne se développera qu’en fonction des sciences nouvelles transmises à travers la conscience supramentale. Celle-ci instruira l’homme de façon absolue sur la réalité des plans universels, et les hommes intégrés dans l’énergie de cette connaissance serviront de pont entre les races avancées de la galaxie et l’humanité future.
Le phénomène OVNI a pour but de créer les impressions nécessaires à la préparation éventuelle d’un contact entre l’homme et les races de l’espace. Cette préparation échappe à l’humanité, car le lien universel n’est pas présent pour expliquer les principes. Sans lien universel, l’homme est impuissant à déchiffrer les mouvements subtils provenant de l’univers, malgré son intellect développé ; il divague sur un niveau de la réalité qui, dans le fait absolu de l’espace et du temps universel, constitue sa plus grande sauvegarde en tant que maître de l’espace. Sa vision est tellement limitée à son expérience planétaire qu’il lui est difficile de poursuivre plus loin sa recherche sur les mystères de la vie en général et les mystères de la terre en particulier, car le mental logique est lié à son conditionnement et non à son intelligence créative. La notion de créativité conçue par l’homme actuel fait partie de son imagination astrale matérialisée, et cette programmation lui sert d’expérience. Pour qu’il comprenne objectivement la réalité des espace-temps supérieurs, il lui faudra élever son mental au-delà des limites psychologiques de la logique planétaire et sensorielle. La science supramentale l’amènera à comprendre que les effets de la pensée subjective sur son cerveau font de lui un être retardé en intelligence réelle, malgré son avancement dans le développement de l’intellect rationnel et mécanique. Le contact entre l’homme et les races de la galaxie nivellera cette condition créée par la science, qui sert au maintient de sa crédibilité face à une masse moins savante mais plus sensible aux mouvements intuitifs de l’esprit
L’activité OVNI est de grande importance pour l’humanité puisqu’elle permet à l’homme d’esprit de reconnaître que la vie est trop grande pour une seule planète, et que l’ignorance ne peut rien changer à la nature des choses. L’homme s’est toujours plaint du pouvoir que les autres avaient sur sa pensée et, dès qu’il s’agit pour lui de penser pour lui-même, ses genoux plient sous le poids de son incompétence. Il se demande pourquoi et comment il devient peu à peu un être conditionné par d’autres êtres aussi ignorants que lui, mais qui affichent leurs diplômes d’orgueil intellectuel.
26. L’invisible et sa réalité
Au cours de la prochaine époque, la conscience supramentale jouera un rôle définitif dans l’évolution de la conscience planétaire. Ce rôle sera intégral puisque l’homme aura dépassé le stade psychologique de sa conscience, par le biais d’un contact mental supérieur avec l’invisible. L’homme conscient ne connaîtra plus l’ignorance, à quelque niveau que ce soit, et cette nouvelle liberté mentale lui donnera le pouvoir qui lui fut si longuement retenu. En découvrant que sa conception de l’invisible n’est qu’une illusion mentale créée par sa condition psychologique, il saura que l’invisible jouit d’une présence totale dans sa vie et dans celle de sa planète. Cette réalisation transformera pour toujours sa conscience, ce qui lui permettra finalement de mettre au point sa relation avec des forces dont la puissance créative agit depuis toujours sur les différents plans de la réalité humaine.
L’invisible est une dimension multiple de la réalité, et rien ne peut interférer avec son action sur terre, sauf la volonté humaine de l’homme conscient des lois de l’énergie. Lorsque l’être nouveau aura tout appris de ce qu’il doit comprendre de sa vie intérieure, il réalisera avec aise que l’invisible fait partie de sa vie mentale et matérielle. Il pourra alors entreprendre des actions sur le plan matériel, avec le soutien des forces occultes en lui, qui l’aideront à accélérer le développement de sa science de la vie et de la matière. Pour ce faire, l’homme nouveau sera tenu de comprendre toutes les facettes de sa vie mentale, et ce processus sera long car la relativité des sphères est absolue.
Le plan de la matière inerte est absolu dans ses lois, de même que ceux de la vie végétale, de la vie animale, de la vie humaine, et de la vie de l’homme nouveau, ainsi que celui des intelligences évoluant au-delà de la matière. L’être conscient comprendra ceci et fera la différence entre ce qu’il croit et ce qui est, entre la connaissance et le savoir. Pour saisir cette différence, le mental humain sera transmuté, c’est-à-dire changé en profondeur pour que la conscience planétaire dépasse les conditions de l’ignorance séculaire. Comme l’invisible ne pourra être dominé par l’ego inconscient, les forces de vie dans les sphères ne pourront être commandées que lorsque l’homme aura lui-même suffisamment évolué pour ne plus être sujet à la manipulation de sa conscience planétaire. La nature mentale inférieure de l’homme involutif demeure encore aujourd’hui une nature animalisée sans conscience réelle des lois cosmiques de l’énergie. Le mental humain sera élevé à un statut de conscience supramentale avant de commander aux forces intelligentes qui regroupent la totalité des circuits de consciences en activité, à travers le minéral, le végétal, l’animal et l’humain. Ces royaumes de base constituent une vaste expansion de vie contrôlée par des forces dont le niveau d’intelligence est inférieur à celui de l’homme-lumière, mais dont le taux vibratoire ne pourra être commandé que lorsque l’homme lui-même aura dépassé les limites psychologiques de sa conscience, colorée par ces forces à travers ses corps subtils.
Les plans invisibles réunissent toutes les conditions de vie pouvant être perfectionnées par l’homme. Cependant, les forces actives sur ces plans pourront altérer leur mouvement lorsque l’homme sera en puissance, ayant suffisamment évolué pour reconnaître que l’être-lumière en lui représente la somme totale de son énergie manifestée. Tant que l’homme n’aura pas réalisé ce principe, une partie de sa conscience demeurera planétaire, elle ne pourra manifester la lumière totale de sa réalité pour commander à des forces dont le taux de vibration constitue la division entre l’invisible et le visible.
Comme l’homme est conditionné par des sens qui altèrent sa connaissance, il possède donc une vision atrophiée de la réalité. Cette atrophie lui impose un mode de vie dont il ne se libérera que par le biais d’une conscience supérieurement développée, fondée sur une nouvelle science de lui-même. Ainsi, ses centres psychiques se développeront, jusqu’à ce que la conscience soit permanente. Sentir la permanence de la conscience signifiera que l’homme vivra au-delà de la survie, qu’il n’épuisera plus ses ressources d’énergies lors de son passage sur le plan matériel. Afin de connaître cet état, l’homme nouveau devra comprendre parfaitement son lien avec l’invisible pour bénéficier des forces de vie présentes sur ces plans, dont l’aide et le support créatif se rallieront à sa vie planétaire. Les plans invisibles font partie de la réalité inconnue, et l’humain évolué rétablira le contact avec ces plans d’énergie de vie et d’intelligence. Il reprendra en main ce qui lui appartient de droit : le pouvoir sur la vie et la matière. Tant qu’il sera limité dans sa conscience, il demeurera limité par sa nature animalisée, qui utilise son émotivité pour bloquer les forces occultes en lui, qui appartiennent à l’intégralité de son organisation psychique.
L’évolution de la conscience éliminera la conception psychologique de l’invisible que l’homme a entretenue depuis son incarnation dans la matière. Cette révolution de la conscience aura des conséquences profondes pour l’évolution de la civilisation terrestre. La conquête de l’invisible créera un niveau de conscience permettant à l’être humain de ne plus se sentir seul sur le plan matériel, en attente de la mort. La conjonction des événements cosmiques sur terre, qui devra être expérimentée pour que ce nouveau seuil de conscience soit franchi, fait partie des étapes que la majorité des hommes doit connaître, car le contact entre la dimension matérielle et l’invisible n’aura lieu que lorsque l’homme nouveau aura pris conscience de son énergie. L’involution fit en sorte que l’homme dut subir son énergie alors que l’évolution lui apprendra graduellement à la contrôler afin de faire face à sa réalité dans l’invisible.
L’homme prendra conscience des plans invisibles selon son niveau d’évolution et le taux vibratoire de sa conscience mentale, et selon sa capacité de vivre en étroite relation avec l’invisible à partir du mental supérieur, qui le prédisposera à en connaître le lien éthérique. Les barrières spatio-physiques qui le forcent à ne connaître qu’une expérience psycho-matérielle s’effondreront, et l’homme s’élèvera en conscience sur d’autres plans, entraînant un développement proportionnel de son intelligence. Puisque tout ce qui fait partie de l’expérience matérielle est connu des autres plans, selon l’organisation psychique de la vie, lorsque l’homme aura conquis la dernière étape de son évolution psychologique il intégrera le savoir des mondes parallèles à sa vie matérielle. Cette transformation sera longue, car les corps subtils de l’homme ne peuvent supporter un tel choc sans préparation.
Ce qui manque le plus à l’être humain actuel, c’est une nouvelle et réelle psychologie ou science de l’être, Il doit se savoir parfaitement, et ceci ne sera possible que s’il apprend à reconnaître les signes subtils de son contact avec l’invisible au cours de sa vie quotidienne. Ainsi les murs qui séparent le plan matériel des plans psychiques s’écrouleront et il prendra contrôle de sa destinée.
De toute évidence, la nouvelle psychologie de la conscience supramentale ne sera pas facile à assimiler, car elle n’est pas fondée sur les études du mental inférieur de l’homme, mais sur l’explication occulte de ce dernier à partir des plans déjà ouverts à la conscience de certains hommes qui ont commencé à démystifier la connaissance de la réalité. L’homme ne peut indéfiniment vivre en marge de lui-même. Un jour, il devra vivre dans le centre de sa réalité.
La psychologie de la conscience supramentale mettra un terme à la recherche psychologique de l’homme, puisque sa science occulte lui sera révélée à travers l’activité créative de ses communications avec le double, de sorte que l’homme ne cherchera plus à connaître les lois de sa vie par la voie de la philosophie spéculative. Il vivra d’un savoir fondé sur son lien étroit avec l’invisible. Le mystère de sa descente dans la matière sera compréhensible, et la connaissance de la totalité de sa vie avec ses mécanismes complexes sera enfin accessible. Il lui suffira de communiquer mentalement, sur une longueur d’onde libre de toute spéculation, informative et cosmique.
La réalité de l’invisible grandit en proportion de la conscience de l’homme. Plus il sera conscient, plus sa conscience de l’invisible sera concrète, plus il comprendra la vie et plus il pourra accéder à son pouvoir créatif, car les forces de vie viennent de l’invisible, et c’est le contrôle de ces forces qui propulsera l’homme sur une nouvelle courbe de l’évolution. Les plans invisibles font partie de la vie de l’homme, et de celle du cosmos universel. L’homme reprendra contact avec ces plans, en se libérant au préalable de leur puissante influence sur lui. Il réalisera qu’il doit dompter ses forces de vie, et les intégrer à son mode d’existence sur le plan matériel, au lieu de les subir inconsciemment. L’homme nouveau ne devra pas simplement être en contact avec ces plans de vie, mais il lui faudra les dompter et les intégrer. Grande tâche pour l’homme, cet être totalement naïf et ignorant des lois draconiennes de la vie. L’homme ne correspond pas encore, dans sa conscience, avec la réalité des forces occultes ; il ne fait que les subir, ne possédant aucune expérience créative par rapport à elles. Il les prend pour ce qu’elles sont, et non pas pour ce qu’elles doivent être face à lui. L’homme est un être qui croit, et ceci fait partie de son involution. Il connaîtra certaines expériences profondes pour savoir qu’il ne peut se permettre de croire aux forces de vie. Il apprendra ainsi à les contrôler, à les mettre à sa main, et c’est ainsi que leur pouvoir descendra sur terre.
L’être humain apprendra à vivre à la fois occultement et matériellement. La fusion de ces deux aspects de la vie fera de lui un être supérieur en conscience et en science. Il découvrira que les forces de la vie doivent être assujetties à sa propre conscience pour qu’elles descendent dans la matière. De grandes forces astrales s’opposeront à la conscientisation de l’homme nouveau, à cause des conséquences qu’aura cette conscience nouvelle au cours des siècles. Cependant, rien ne pourra empêcher qu’une nouvelle conscience s’établisse sur le globe. Par contre, ceci ne rendra pas la tâche moins difficile pour l’homme, car il devra supporter seul un grand déploiement d’énergie dans son mental, qui lui fera réaliser jusqu’à quel point les voiles de la conscience sont subtils et souvent complexes sous leur apparence simple. L’homme évolué conquerra les plans subtils de la vie un à un, il s’élèvera en conscience jusqu’à ce que sa fusion avec l’énergie de sa réalité soit complète et indissoluble.
Les plans invisibles de la vie deviendront de plus en plus concrets, et viendra le jour où l’homme ne sera plus humain dans sa conscience : alors il ne fera plus partie de la conscience planétaire de l’ancienne humanité. Voilà qui marquera le cycle de la nouvelle alliance entre l’homme et les sphères, alliance brisée lors de la rupture des circuits universels au début de l’involution. L’évolution de la conscience supramentale sur terre affectera l’équilibre établi depuis des milliers d’années entre l’homme et les sphères ; une fois rompu, cet équilibre forcera les sphères à travailler en étroite relation avec la terre, et l’homme reprendra sa place dans l’ordre du réel. La réalité de l’invisible fera partie de la réalité de l’homme, et la vie sur terre deviendra puissamment créative. L’homme pourra une fois de plus bénéficier de ses contacts avec des civilisations avancées, qui attendent son signal pour venir à sa rencontre. L’homme de la prochaine époque continuera son évolution selon un niveau de conscience libre des limites entre lui et les sphères ; il se saura complet, dans toute sa dimensionnalité, et occupera la place et le statut universel qui lui sont dus dans la vie de la planète et du système environnant.
La lumière est une énergie que l’esprit de l’homme peut modifier à volonté. Ceci n’est pas encore compris. La transmutation psychique de l’homme permettra à son esprit de modifier la lumière de sa conscience et de ses cellules. L’homme intégral, au lieu de vivre par rapport à une lumière fixée dans un cadre de conscience relativement stable et limitée, vivra d’une lumière déspiritualisée lui donnant accès aux dimensions cosmiques du réel qui sous-tendent sa réalité matérielle et planétaire. L’imaginaire de l’homme intégral ne sera pas astral mais éthérique, il correspondra à des mondes parallèles au lieu de correspondre à des plans parallèles. La différence entre les plans et les mondes sera parfaitement établie et la communication universelle s’établira entre les hommes de la terre et les étrangers de l’espace.
Pendant l’involution, les plans furent les seules dimensions de l’esprit accessibles à l’homme sensible, car la fusion n’existait pas encore sur la terre à un niveau de développement final. Ne vivant pas à l’intérieur d’une conscience fusionnée, l’homme ancien fut réduit à vivre sa conscience par rapport à une perception psychologique, ce qui n’engendrera chez lui qu’une conscience du monde matériel local.
Aidé de la conscience cellulaire, l’homme intégral aura accès à des dimensions de vie éloignées de son système solaire local par le biais d’un nouveau véhicule : le corps éthérique. Comme ce dernier sera sous le contrôle de l’esprit et non de l’âme, l’homme ne sera plus réduit à vivre simplement de la mémoire expérientielle, car il bénéficiera de la mémoire cosmique, celle qui l’unifiera à tous les niveaux de vie en évolution dans l’univers local. Ainsi, l’invisible deviendra visible pour lui, et la dimension spatio-temporelle sera aussi étendue que sa conscience. Libéré de la limitation physiologique de l’espace, le temps perdra de sa relativité et l’être pénétrera des mondes où la vie est extrêmement évoluée par rapport à celle de la terre et de ses races. Ceci créera un lien interplanétaire qui permettra à l’homme d’entrer en communication, sur une base volontaire, avec des races susceptibles de la faire profiter de leur science avancée. Le problème de l’invisibilité chez le terrestre est dû au fait que son corps éthérique n’est pas encore activé ; le seul véhicule susceptible de lui donner accès au niveau inférieur d’invisibilité est son corps astral. Mais celui-ci est régi par les forces de l’âme, de sorte que toute activité astrale chez lui le lie à des plans de vie englobés par le mensonge cosmique. La fusion de sa conscience l’affranchira de cette condition. L’homme intégral deviendra libre de l’espace matériel et, dans un même temps, libre des plans astraux de sa conscience. Son déplacement dans l’éther équivaudra au remplacement de l’imaginaire par le visionnaire. Ses visions seront l’apport de son corps éthérique à sa conscience totale, au lieu de ne représenter que des maillons de la chaîne de vie à travers la nucléarisation de sa mémoire collective, qui fait partie des plans astraux de l’âme. L’homme doit vivre de l’accès aux mondes interplanétaires et universels. Tant que cet accès lui sera refusé, il sera forcé de vivre sur terre par rapport à la lumière de sa conscience astrale, et n’aura pas accès au savoir. Il ne connaîtra alors que la connaissance régie par ses appétits expérientiels et involutifs. L’invisibilité des mondes parallèles est une sous-condition de la conscience involutive que le rêve ou le voyage astral ne peuvent dépasser. L’homme a besoin de l’accès à toutes les dimensions de vie qui existent dans l’univers local s’il veut comprendre parfaitement la science de la matière et de la lumière. Cette science ne pourra faire partie de son intelligence tant et aussi longtemps que sa conscience sera limitée à l’activité de son corps astral.
L’invisible est lié à l’organisation des sphères matérielles et immatérielles de la vie. Son rôle dans le cosmos est prépondérant à une échelle qui choquerait l’être non initié, s’il n’était pas préparé à comprendre les aspects créatifs et non créatifs de cette réalité. L’invisible renferme la plus grande part de l’énergie cosmique, qui lui est accessible un peu comme l’énergie de la matière est accessible à l’homme et à sa science. L’univers est un vaste domaine. Des intelligences à différents niveaux de vie veillent à l’évolution des systèmes. Le contact entre l’homme et l’invisible ouvrira les portes de l’univers à sa conscience, et il cessera d’être simplement un animal intelligent, en devenant par le fait même un être créatif. Mais ce contact nécessitera un développement intégral de sa conscience. L’ego et l’esprit devront s’unir parfaitement en une fusion grandissante afin que la lumière transperce sa conscience de façon permanente. L’invisible lui offrira toutes les réponses à sa vie planétaire. Il débutera alors sa gravitation vers une vie cosmique ouverte à sa conscience pour toujours. La mort sera impuissante contre lui, car sa conscience aura été libérée du fardeau astral et karmique. L’évolution de la conscience créera un changement profond dans la vie des nations, puisque l’accessibilité de l’homme à l’invisible lui donnera des pouvoirs sur la matière qui élèveront l’intelligence des peuples quant à la compréhension de la réalité située au-delà du mur de l’espace matériel et du temps.
Sur le plan mental de l’homme, la vie cosmique se traduit par le phénomène de la pensée. Lorsque l’être aura développé une plus grande conscience de ce phénomène universel, que l’être involutif vit à l’état de conditionnement, les plans supérieurs de vie et le plan matériel fusionneront. La conscience de l’homme passera à un nouveau stade de son évolution, coïncidant avec des besoins plus avancés de la conscience et les nécessités cosmiques de l’évolution. L’homme comprendra les plans invisibles et y aura accès au-delà du rêve. Sa vie mentale sur ces plans sera aussi réelle que sa vie matérielle. Sa conscience devra être ajustée, nettoyée de tous ses aspects astraux, pour que le plan éthérique universel s’intègre à son mental nouveau. La conscience de l’homme ancien ne peut fusionner avec la lumière du mental ; elle doit être renouvelée, et libérée complètement du connu.
La conscience supramentale sera parfaitement équilibrée, et capable de supporter la lumière qui descendra vers l’homme préparé de longue date à rencontrer sur les plans invisibles de la vie, son double, cette contrepartie cosmique de lui-même. Le développement de cette conscience aiguisera le sens du réel chez l’être et l’amènera à constater que la vie devient d’autant plus vaste que son plan mental en est globalement conscient. Cette globalité dépendra du niveau d’évolution de l’être et de sa capacité à s’adapter à une prise de conscience pouvant lier le matériel à l’invisible par la voie d’un psychisme intégral. Ce psychisme vivant redonnera à l’homme l’équilibre de ses énergies, et il pourra de plus en plus ouvrir à volonté la fenêtre sur l’invisible et faire connaissance avec ses grands mystères.
La réalité et l’invisible font un. Mais l’esprit de l’homme est insuffisamment développé pour participer créativement à ces dimensions de la conscience humaine. La science moderne a éliminé l’invisible de ses recherches et de ses intérêts ; sa méthodologie ne s’applique pas au cadre d’une réalité ne répondant pas à ses concepts actuels. Mais la conscience et la science s’uniront au cours de l’évolution. À cette époque, l’homme édifiera une nouvelle construction mentale du réel au-delà du voile divisé de l’espace et du temps. Son esprit dépassera ses limitations psychologiques et l’ego réalisera le lien entre l’invisible et la matière. La vitesse de la lumière n’est pas sujette aux principes de la science mécaniste. La lumière est une force dont la source jaillit au-delà de l’espace et du temps ; l’esprit de l’homme nouveau en connaîtra les aspects occultes et le mouvement à travers les sphères et les plans. Son véhicule éthérique lui permettra de se déplacer dans des éthers dont la subtilité est équivalente à la vibration de ce corps subtil de l’homme. La lumière de ce véhicule sera parfaitement ajustée à sa conscience, et les rapports entre l’invisible et le plan matériel ne créeront pas de désordre psychique chez l’homme conscient. Les problèmes psychiques de la conscience involutive face aux plans subtils sont dus au manque de centricité du mental humain ; l’expérience extrasensorielle a pour effet de débalancer la conscience humaine et de faire de l’homme un être dont la sensibilité non intégrée crée une souffrance difficile à contenir. Pour que l’homme traite avec l’invisible sans que sa conscience n’en développe de conséquence négative, il lui faudra être parfaitement centrique et capable de ne pas succomber aux influences astrales qui accompagnent tout haut niveau de sensibilité à l’extrasensoriel. Seule une grande centricité permettra à l’être de dépasser les effets astraux qui précèdent tout contact de l’être avec des plans où il est apte à se libérer du connu pour entreprendre une nouvelle étape de l’évolution de sa conscience.
Les plans invisibles ne doivent pas être colorés par la conscience astrale de l’homme, sinon il lui est difficile de voir à travers les voiles subtils de ces plans. Il devra bénéficier d’une vision à toute épreuve, susceptible de lui donner accès à des dimensions du réel qui ne font pas partie du domaine de l’imaginaire ou de l’astral, mais des mondes parallèles qui sous-tendent l’organisation cosmique de la vie. Les plans invisibles sont liés aux mondes dont la lumière ne peut être perçue qu’à travers une vision accrue de l’âme ou de l’esprit, selon que l’homme participe de la vie astrale ou de la vie éthérique. Quel que soit le niveau d’évolution de l’être, tout contact avec l’invisible restaure dans sa conscience les éléments vitaux d’une vie multidimensionnelle qu’il doit connaître afin de s’éviter une expérience matérielle le confinant simplement aux sens physiques. La vie est beaucoup trop vaste pour que l’être ne s’intéresse indéfiniment qu’à ses aspects inférieurs et en oublie les dimensions ultimement reliées aux plans d’une réalité supérieure et objective. Avec l’évolution de la conscience supramentale sur le globe, l’homme approfondira la relation entre la matière et ses sous-plans, et il en retirera une science dont les racines plongeront dans le centre même de la vie cosmique et universelle. La condition psychologique et psychique de l’être conscient se transformera profondément avant que ce dernier n’ait accès, librement et sans obstacles, à une vie parallèle. La mort n’aura plus d’effet sur lui, car l’ouverture des plans parallèles et de leur lumière à la conscience fera de l’homme un être dont la lumière intérieure suffira à éteindre dans sa conscience les courants inférieurs de vie, qui ont constitué au cours de l’involution l’obstacle par excellence à l’acquisition d’une liberté universelle.
La réalité de l’invisible se fera sentir objectivement chez l’homme intégral lorsque les forces psychiques de la terre auront atteint un niveau de développement suffisant pour que l’être puisse supporter la lumière servant à l’extériorisation de son enveloppe éthérique. L’invisible fait partie de la nature psychique de l’homme et sa conscience en est la manifestation sur le plan matériel. Mais, pour que sa conscience parvienne à le pénétrer consciemment, il devra dépasser les limites psychologiques et psychiques de son ego involutif. Les circuits universels s’ouvriront alors à sa conscience et il transposera la notion actuelle qu’il a de la pensée et de ses origines. La pensée est l’outil fondamental de la conscience, et cette dernière vibre selon le mode de cette pensée et sa caractéristique créative. Tant que la pensée demeurera englobée par la mémoire de la race, elle constituera une limite inhérente à l’évolution de la conscience. Lorsqu’elle aura dépassé le stade primaire de sa fonction planétaire, elle grandira sans fin et atteindra des plans de vie où la conscience pourra enfin participer à la réalité objective des mondes parallèles.
L’invisible est une notion psychologique de l’ego, notion qui partage subtilement sa conscience et l’invite à se dissocier du réel. Tant que la conscience humaine demeure un appendice des forces extérieures, l’homme ne peut voir que la relation entre l’espace psychique et sa conscience est une relation d’esprit. L’être intégral comprendra que toute relation d’esprit est une relation de pouvoir, dont la dynamique psychique permet d’interpénétrer différentes dimensions du réel à partir desquelles la vie matérielle cesse d’être uniquement matérielle pour devenir psychique et lumière. Le concept de la lumière que l’homme involutif a de la conscience est inversé, car l’appareil matériel est psychiquement déconnecté des plans élevés de la réalité. Cette déconnexion fait partie de l’involution de la conscience mais elle n’est pas permanente sur terre. La mort a créé chez l’homme l’impression qu’elle est le terminale de la vie terrestre, alors qu’elle ne représente aucune dimension du réel. La mort ne fait partie que de la suspension de la conscience dans le temps cosmique de la vie, jusqu’à ce que l’âme ait atteint un niveau de développement suffisant pour que l’être passe de la vie matérielle à la vie éthérique, qu’on appelle aussi l’immortalité. Mais l’immortalité est encore un concept idéalisé pour l’homme, puisqu’il ne s’est pas encore vérifié dans la conscience universelle, au-delà des états de la chair refroidie de l’inconscience.
L’évolution de la conscience humaine ne peut être indéfiniment retardée dans son rapport avec les forces de vie dont le terminal est l’infinité de l’énergie dans son expansion universelle. L’homme nouveau comprendra que les notions d’infinité et de cosmicité doivent être développées par le biais d’une conscience intégrée avant qu’il ne puisse se libérer des formes-pensées subjectives qui conditionnent son être et le forcent à vivre par rapport à une sensorialité inférieure à sa sensibilité future. L’être verra que la vie est infiniment plus vaste que son existence, et que son expérience sur le plan matériel ne dépend pas simplement de sa relation psychique avec des plans inférieurs de vie, dont l’astral est l’exemple parfait. La vie en elle-même traite de tous les niveaux d’énergie à la portée de la conscience. Or, cette conscience doit engendrer en elle-même une nouvelle énergie pour qu’une vie nouvelle s’implante sur le globe. Les plans invisibles doivent être raccordé à la conscience de l’homme, car ce dernier doit et peut dépasser la finitude de la vie matérielle pour se rapprocher des constellations qui ultimement deviendront les nouveaux territoires de l’évolution galactique. La conscience de l’homme de la terre est particulière à la vibration de son système solaire. Cette vibration sera élevée lorsque la conscience aura approfondi sa relation avec le réel et qu’elle aura dépassé les illusions profondes de la vie involutive.
La notion d’invisibilité disparaîtra lorsque l’être aura détruit les craintes subtiles de son inconscient, craintes qui constituent la limite psychique de sa conscience. La crainte n’est pas simplement une qualité de la conscience planétaire ; elle fait aussi partie du fait que l’homme vient de la mort et qu’il ne connaît pas encore les voies de sorties vers des expériences de vie ineffables. Sans la crainte, l’homme ne pourrait supporter la vie matérielle sur terre, car il ne pourrait s’affranchir des mécanismes de la mort qui font partie de sa conscience et dont il apprend à se départir au fur et à mesure qu’il évolue. Mais la crainte ne disparaîtra complètement de la conscience involutive que lorsque l’homme aura terminé sa liaison avec l’astral. Ce plan fera vibrer dans sa conscience la crainte tant et aussi longtemps que l’être n’aura pas intégré la présence des forces de vie supérieures et l’existence des mondes où ces forces de vie évoluent. L’homme nouveau sera alors libéré de la crainte et l’infinité remplacera les aspects terminaux de sa conscience planétaire. Un jour nouveau naîtra alors sur le globe et les premiers hommes passeront à la conscience d’un autre temps, libre de l’expérience planétaire. L’homme ne peut se limiter à la mémoire de la race, car elle fait partie de la conscience de la mort à travers la forme inférieure de son mental. C’est à travers ces formes inférieures que le lien karmique avec la mort se poursuit. L’homme dans son essence est un être complet, mais il ne peut rejoindre son êtreté à partir de pensées révolues. Voilà pourquoi les forces de vie en lui le pousseront à avancer plus loin que jamais au-delà des frontières du connu, afin de plonger dans l’infini qui n’a pas encore été étudié par un mental libre de la mémoire de la race.
27. L’universalité de la conscience supramentale
Bien que la conscience supramentale soit une conscience universelle, sa manifestation sera laborieuse, car l’homme ne pourra la connaître qu’en établissant une relation avec une onde mentale venue d’un point fixe sur le globe. Si cette onde se déplace avec le temps, son acheminement ne convergera jamais vers une forme collective d’énergie mentale supérieure, et la masse de la civilisation humaine n’en sera jamais consciente. Issue d’une nouvelle intelligence psychique, cette conscience aura pour seul but de faire évoluer les forces involutives, afin qu’elles parviennent, dans un avenir lointain, à l’individualisation totale et parfaite de l’énergie créative intégrale.
L’universalité de la conscience supramentale réfléchira une qualité primordiale d’intelligence de vie provenant d’un corps matériel, et non une forme de conformisme où règne l’homogénéisation du moi personnel, telle qu’elle se présente au sein des sociétés spirituelles ou des religions involutives. Le caractère universel de cette conscience défiera toute définition ; les masses et leurs organisations n’auront sur elle aucun recours, aucun droit, aucun pouvoir. Autant les forces de l’involution avaient servi le pouvoir contre l’homme, autant les nouvelles forces de vie serviront l’homme dans son pouvoir. Ce sera le début de la grande ascension de l’homme conscient vers les hauts sommets de son expérience extrasensorielle et éthérique, sortie qui lui donnera les outils psychiques nécessaires à l’investigation concrète de ce qui fut banni de son expérience involutive : les dimensions interdites.
La conscience supramentale ne sera reconnue pour ce qu’elle est que de ceux qui la connaîtront et en vivront la réalité croissante à travers les événements de tous les jours ; son universalité ne viendra pas d’une prise de conscience collective ou d’une diffusion mondiale, mais plutôt d’une origine étrangère à la conscience psychologique de l’homme. Essentiellement, ce qui la caractérisera dans son universalité sera la capacité qu’aura l’homme nouveau d’en utiliser mentalement les circuits universels pour se prévaloir de ses droits à la vie parfaite. Né d’une nouvelle conscience, l’homme ne pourra plus reconnaître aucun pouvoir au-dessus de lui-même, qui émanerait des sphères et l’engloberait par ignorance. La lutte menant à la finalisation de cette condition, donnera à la conscience de l’homme nouveau son universalité. Issue des plus hautes sphères d’énergie mentale, la conscience nouvelle percera les voiles de la conscience humaine et ne sera plus identifiable à la conscience expérimentale de l’humanité involutive. La séparation entre l’homme nouveau et l’homme ancien sera totale, sans précédent depuis l’incarnation de l’homme dans la matière.
La conscience supramentale créera un nouveau foyer de force créative à l’insu des forces mécaniques de la civilisation. Ce foyer grandira avec le temps, jusqu’à ce que son pouvoir soit établit sur le globe de façon permanente, au cours de l’évolution des sixième et septième races-racines, à travers les activités civilisatrices de la régence planétaire. Avec ces êtres qui élèveront la conscience de l’humanité par leurs travaux, la conscience supramentale prendra un grand essor. Celui-ci se produira lorsque l’homme de la terre aura pris conscience officielle de l’homme de l’espace, irrévocablement. Le contact entre la terre et d’autres civilisations sera d’une extrême importance pour l’évolution de la conscience supramentale, car ce contact forcera l’humanité à élever son regard, à élargir sa vision, afin de pouvoir enfin définir ses principes vitaux.
L’homme découvrira l’universalité de la conscience supramentale dans la mesure où son esprit se perfectionnera jusqu’à ce que le pouvoir de son niveau mental sur la matière soit assuré. Condition absolue pour l’évolution d’une science universelle renfermant tous les aspects de l’intelligence créative, ce perfectionnement du mental devra tout mettre en œuvre pour l’évolution d’une civilisation libre des forces de la mort. La mort possède un pouvoir tel sur l’homme, que son lien avec elle se traduit dans son impuissance à dicter à la vie sa volonté.
L’universalité de la conscience supramentale est le produit de l’accession de l’homme au pouvoir occulte de la lumière. Cette accession donnera à son intelligence la caractéristique universelle qui lui manque aujourd’hui pour ouvrir les nouveaux chemins de l’évolution, hors des limites d’une existence matérielle impuissante que suit une mort inutile. La conscience supramentale fera découvrir à l’homme que la vie ne doit rien à l’homme, mais qu’il doit plutôt disposer d’elle, car la vie ne représente qu’un aspect de l’énergie.
L’homme nouveau, outillé d’une conscience universelle, saura que les forces de vie dans le cosmos invisible doivent être amenées à une confrontation avec sa volonté, et que ce processus est normal afin que descende, sur les plans inférieurs, l’énergie créative de son esprit. Ce n’est pas à travers une philosophie existentielle que l’homme deviendra roi et maître de sa vie, mais par la confrontation psychique de son moi aux forces qui, depuis toujours, ont eu le pouvoir de gestion sur la vie humaine. Ce pouvoir prendra fin avec l’évolution de la conscience universelle de l’homme nouveau.
Conscience universelle veut dire conscience de l’univers invisible et de ses lois évolutives. L’homme connaîtra les lois de la vie telles qu’elles s’appliquent au niveau de son corps mental, siège de sa conscience. Ce corps doit être parfaitement développé, afin qu’il puisse dans l’avenir diriger mentalement le processus intégral de son évolution personnelle et planétaire. Sinon l’homme demeurera un pion dans le vaste et cosmique organisation des plans invisibles, et il ne pourra jamais accéder à sa propre autorité. Régression impossible, car la lumière de l’homme doit le rendre libre. Comme la vie est une entreprise intelligente et non pas seulement un processus, un rendement de plus en plus créatif est nécessaire pour mener à bonne fin ses activités. L’homme involutif croira que la vie est simplement un processus cosmique sur terre, à cause de la rupture de son lien avec les circuits ou les plans universels. Cette croyance naïve sera ajustée à la lueur de sa nouvelle intelligence, et celle-ci lui donnera accès au pouvoir d’exécution et de planification à long terme, avec l’aide de forces sous son contrôle, orientées pour que sa vie et celle de la planète convergent vers un point commun : l’équilibre parfait des systèmes de vies internes ou occultes, et externes ou matériels.
La conscience universelle de la prochaine époque sera d’un ordre si élevé, et les hommes nouveaux connaîtront un taux vibratoire tellement supérieur à l’homme involutif, que la qualité de leur vie ne pourra plus être identifiable. Leur conscience sera trop avancée pour que sa source en soit reconnaissable. Cette nouvelle condition de l’homme fera de lui un être exceptionnel, mais non récupérable par la grille des valeurs humaines de l’involution. Cela constituera sa protection et, dans un même temps, exigera de lui un total balayage de ses habitudes primaires psychosociales contractées au cours de sa vie inconsciente. Il ne vivra plus en fonction de l’humanité, mais en parallèle à l’évolution des systèmes de vies à différentes échelles. Il ne sera plus philanthrope, il travaillera simplement à l’équilibre des forces qui tendent à polluer la vie planétaire de l’homme. Il ne niera pas ce qui est moral, il vivra au-delà de toute forme de comportement pouvant engendrer l’ignorance au nom de la vertu. Sa conscience perturbera ce qui n’est pas conscient et élèvera ce qui est en voie d’évolution.
L’évolution de la conscience humaine vers l’universalité engendrera une condition nouvelle de vie. Seul le temps permettra de la reconnaître, puisque les forces de vie engendrées à travers cette universalité de conscience devront être intégrées avant que l’homme nouveau ne puisse commander avec autorité les sous-plans de la matière. Lorsqu’il pourra le faire, la vie humaine, telle que nous la connaissons, changera à un rythme défiant la plus féconde imagination de l’époque présente, car l’actualisation des forces invisibles émanant de la volonté de l’homme est un spectacle de vie que seul l’homme nouveau appréciera à sa juste valeur. Toute interpénétration d’un plan invisible avec le plan matériel permettra à l’homme de bénéficier de la puissance des forces, qui proviennent de ce plan et en vitalisent la forme. Cette nouvelle condition de vie et de compréhension du phénomène vital créera chez l’homme une autre perception de la réalité, et la civilisation future passera du mécanisme aveugle à l’échange sans fin entre différents plans de l’univers en évolution.
La conscience mentale de demain sera universelle et évoluera au-delà de sa condition actuelle ; son caractère mental supérieur définira sa qualité de perception et de compréhension de la vie, au-delà de ce que l’homme a pu connaître par le passé. Elle invitera l’être nouveau à tout voir de la vie sur terre et le préparera à comprendre la vie dans les éthers au-delà du plan matériel. Sa compréhension sera à la mesure de son pouvoir de distinguer entre les différents reflets que crée l’ego sur l’énergie de sa conscience. Conscience pure dans le mental veut dire conscience dont l’intelligence est fondée sur l’esprit, et non sur l’âme. C’est cette qualité de la conscience nouvelle qui la rendra universelle, car l’esprit est universel, alors que l’âme n’est que planétaire. Alors que l’âme se sert de la mémoire pour valider son expérience à travers l’homme, l’esprit ne se sert que de sa lumière pour intégrer universellement la vie de l’homme dans une totale expérience cosmique et évolutive.
L’universalité de la conscience supramentale définira le lien entre l’homme et la réalité de l’invisible ; ce lien sera rétabli afin qu’il puisse bénéficier de sa relation créative avec les forces de vies qui évoluent sur d’autres longueurs d’onde de la lumière, et ils veillent à ce que l’homme parvienne à reconnaître leur présence pour pouvoir travailler avec lui sur tous les plans du cosmos matériel et immatériel. Lorsqu’il connaîtra correctement son rôle dans la vie, il commencera à renverser la polarité de son énergie, et bénéficiera de ce qui fait partie intégrante de lui sur d’autres plans. L’homme n’est pas simplement un être matériel ; il possède des attributs d’un autre ordre, qui demeurèrent toujours voilés par l’insuffisant développement de sa conscience mentale. La nature émotive de l’homme inconscient devra être ajustée pour que ses émotions ne fassent pas interférence avec l’harmonisation laborieuse de ses corps subtils au cours de l’évolution. Lorsque nous parlons d’universalité de conscience chez l’homme nouveau, nous faisons allusion à une condition nouvelle du mental humain, donnant à l’homme le pouvoir de découvrir enfin les secrets de la vie à tous les niveaux de sa manifestation.
La vie n’est pas simplement un processus de naissance et de mort, elle va bien au-delà de cette limitation. Mais ceci ne sera reconnu que lorsque l’homme aura entamé le dialogue avec l’invisible, à travers un plan mental de plus en plus universalisé et capable de supporter la nature radicalement nouvelle d’une conscience alimentée par l’homme invisible. Tant que l’homme matériel fera interférence à l’homme invisible, l’homme-lumière, le mortel sera forcé de vivre replié sur lui-même, et cette vie ne saura jamais le combler car elle ne sera jamais totale. L’être conscient reconnaîtra les multiples dimensions de sa conscience, et communiquera un jour harmonieusement avec l’homme invisible en lui, lorsqu’il aura dépassé le conditionnement de sa mémoire sur ses émotions. Ceci nécessitera une préparation, car l’homme doit être protégé contre ses propres failles. Celui qui a souffert de la vue pendant longtemps ne peut faire face, sans préparation, à la lumière trop brutale ; ainsi en sera-t-il pour l’être nouveau de la prochaine époque.
La conscience supramentale défera systématiquement ce que la conscience inférieure du mental aura établi, car sa puissance créative sera d’un autre ordre dans le temps. Elle ne le défera que dans la mesure où l’homme aura pénétré les dimensions suprasensibles de sa réalité. Ceci permettra dans un même temps une continuité évolutive de la conscience et la préparation de la nouvelle conscience à des tâches qui coïncideront avec le pouvoir psychique de l’être conscient sur terre. L’universalité de la conscience supramentale sera fondée sur l’apport d’une nouvelle énergie dans le mental humain, liant la conscience à des dimensions du réel non colorées ou limitées par les sens inférieurs. Alors que la fonction des sens matériels est de lier le corps et l’esprit à travers l’expérience, la fonction de la conscience supramentale sera de lier l’esprit à l’énergie. L’homme nouveau bénéficiera d’une double expérience : son corps vibrera à l’énergie de la conscience planétaire, et son esprit vibrera à l’énergie de la conscience cosmique, où la lumière du double servira de pont entre l’infinité et le plan matériel.
L’évolution de la conscience supramentale créera sur le globe un nouveau cycle de vie destiné à donner à l’être l’envergure totale de sa réalité et de la réalité, en le prédisposant à la conquête de l’univers au cours de l’évolution future. L’inévitabilité de la conscience supramentale sera reliée à la manifestation sur le globe d’une nouvelle convention entre l’esprit et la lumière. Cette convention libérera l’homme des voiles de l’involution et lui permettra de créer un ordre nouveau qui reposera sur l’apport de l’énergie de la lumière à l’esprit. Ce processus finalisera le lien entre l’invisible et la matière, et la conscience s’universalisera non seulement par rapport à d’autres consciences terrestres mais aussi par rapport à des consciences venant d’autres parties de la galaxie. Ce sera le début de la liaison entre l’homme et la lumière.
La forme humaine telle que nous la connaissons sur le plan matériel ne représente pas l’homme dans sa totalité. Elle est une composante inférieure de sa réalité et impose à sa conscience matérielle l’impression ultime de sa vitalité organisée. Cette illusion est reliée à des retenues d’énergie que la conscience supramentale récupérera dans l’intégration de l’énergie sur tous les plans de l’homme. Tant que ce dernier vivra sa conscience par rapport à des doctrines de fond, ou aux idées d’une civilisation inconsciente, il ne pourra altérer son taux vibratoire et développer le canal d’énergie nécessaire à la récupération de ses forces psychiques au-delà de sa conscience égoïque planétaire. L’universalité de la conscience humaine tient au fait de son identité universelle et non à une notion spirituelle ou métaphysique de sa réalité. Sans l’apport de sa propre science intérieure, l’homme est totalement habité par les forces psychiques nées de l’involution, et il demeure sujet à de multiples formes de contrôle et de domination sur son être, formes dont la puissance grandit selon la nature de son inconscience. L’universalité de la conscience de l’homme nouveau fera éclater les obstacles psychologiques qui minent l’être et le forcent à vivre par rapport à une masse psychique sans identité intelligente. L’homme intégral reprendra ses droits intérieurs sur la pensée et les idées qui ont par le passé façonné sa personnalité planétaire et neutralisé dans sa conscience le pouvoir de la lumière.
L’homme est un être multidimensionnel. Il a la capacité d’intercepter les hauts plans d’énergie qui font partie de son inconscient, et de faire de ces forces l’ultime outil de forage à travers une infinité inconnue depuis le début de l’involution. Cet infini, inconnu aujourd’hui du terrestre, est bien connu par d’autres êtres qui ont depuis longtemps dépassé le temps de la terre et le niveau de conscience de l’humanité involutive. Ces êtres, selon leur propre niveau d’évolution, ont la charge de veiller à ce que l’homme progresse au-delà des frontières du connu pour finalement entrer dans les hauts plans de vie, où toute forme de conscience se doit d’être universelle et sans réflexion égoïque.
L’universalité de la conscience supramentale se définira à mesure que l’homme percevra les mystères de la vie, de la mort et de l’univers en général. L’extériorisation de la pensée créative mettra à défi les mémoires de l’homme, de sorte qu’il se purgera des colorations anciennes de sa conscience planétaire. L’universalité de la conscience et de son énergie le forcera à s’ajuster à des idées non fermées par sa partie involutive. Comme l’ego réfléchi sera forcé de devenir de plus en plus transparent, une énergie mentale plus grande et plus forte brisera les anciennes formes-pensées de l’être aux prises avec lui-même. Tant qu’il sera dans cette ancienne mentalité, l’homme ira à la recherche de lui-même, et le pouvoir de son énergie mentale ne pourra être engendré ; l’initiation solaire de l’homme nouveau ne sera pas à terme, l’être aura encore des choses à apprendre, et il aura encore à se libérer des séquelles du connu enfouies dans des fonds obscurs de sa personnalité égoïque. L’universalité de la conscience supramentale deviendra de plus en plus évidente dans la mesure où l’être lui-même se manifestera de plus en plus réel, sans réflection égoïque subjective. La science de l’énergie, née de l’universalité de la conscience, ne peut exclure de la vie les aspects foncièrement matériels de l’existence, mais elle peut donner à ces aspects une qualité supérieure, dans la mesure où l’ego cesse de colorer sa conscience par le truchement d’une recherche intérieure qui le satisfait psychologiquement. L’énergie de la conscience supramentale ira au-delà des normes psychologiques de l’ego et créera dans la vie mentale un lien inaliénable avec d’autres plans de vie intelligente. Ce lien appartiendra à la nature de la réalité et non au désir psychologique de l’homme face à elle. La réalité ne se commande pas. Elle commande et l’homme nouveau en sera l’objet, le point de fusion, le point de rencontre.
L’universalité de la conscience supramentale deviendra évidente à l’homme qui reconnaîtra la pureté vibratoire de sa conscience, résultant de sa dépollution psychologique et psychique. Elle tiendra son autorité non pas de la puissance de ses idées mais de la puissance créative de sa vibration. Le rapprochement de la lumière et de l’ego se fera à travers la distincte vibration de l’énergie, qui ne pourra plus jouer sur le violon de la connaissance car le feu cosmique de la conscience intégrale forcera le retrait de la valeur de la forme en faveur de la pénétration vibratoire de l’énergie derrière la forme. Autant l’homme involutif fut possédé par la forme, autant l’être conscient en sera libre. Sa conscience nouvelle irradiera au-delà d’elle et fera naître dans la conscience l’énergie donnant la réalité sur le plan mental éveillé aux lois de la vibration.
La conscience supramentale créera un schisme entre le passé de la connaissance et le devenir de la conscience. Les êtres qui auront survécu au choc et grandi dans la nouvelle énergie ne se nourriront plus du passé. La mémoire aura été altérée par une vibration plus forte que la forme de la pensée involutive. Ces êtres découvriront en effet qu’une dimension de leur psychisme s’est ouverte sur l’infinité, que seul le temps leur permettra de comprendre à un degré de perfection qui aurait fait de la connaissance involutive une science imaginaire. Alors que l’involution fut entretenue par la réflection égoïque, l’évolution sera fondée sur la perception instantanée de la conscience, éveillée à une vibration provenant des hautes sphères de la lumière cosmique, enfin descendue dans le mental humain pour lui donner une nouvelle envergure créative. La conscience supramentale donnera à l’être ce qu’il a toujours cru impossible mais qu’il lui est nécessaire d’avoir pour la pleine réalisation de sa vie. Elle lui demandera en retour d’être universel dans sa conscience. L’accès aux plans de vie ne peut être acquis par de fausses représentations égoïques. Ces plans sont faits du réel et non des affabulations psychologiques de l’être emmuré dans une enveloppe charnelle incapable de se libérer du sang de la mémoire.
L’évolution du savoir est directement reliée à l’évolution de la pensée objective libre du passé. La mémoire fait partie des besoins subjectifs du mental inférieur de l’homme à la recherche de son identité. Lorsqu’il l’aura découvert, celle-ci perdra sa subjectivité et la conscience vibrera à une longueur d’onde supérieure qu’elle n’a jamais connue. Cette nouvelle énergie universalisera la conscience de l’homme et lui permettra de comprendre parfaitement sa relation avec d’autres plans de la réalité. Ce sera le début de la conscience cosmique sur terre. L’être intégral découvrira que plus il avance dans la conscience des plans, plus il sort de la mémoire de la race. La polarité de la pensée involutive fera place à l’universalité de la pensée créative, érigée sur la fondation de l’identité intégrale de l’homme nouveau.
Les mots n’auront plus la même valeur, car la forme de la pensée sera élevée en vibration et les voiles astraux s’élimineront d’eux-mêmes. Leur élimination permettra à la pensée de la valeur dans la perfection vibratoire de la forme au-delà de la coloration qui a caractérisé l’involution. L’universalité de la conscience humaine sur terre sera assurée et l’homme ne retournera plus au passé pour maintenir sa constante égöique. L’universalité de la conscience sera un fait établi lors de l’implantation de la science cosmique sur terre ; les êtres liés à cette nouvelle créativité feront partie de forces collectives et occultes qui auront un grand rôle à jouer dans la stabilisation future des forces sociales de la nouvelle civilisation.
L’évolution de la conscience supramentale coïncidera avec des événements dont les proportions changeront la vie humaine. Ces événements altéreront les rapports entre les hommes de la terre et les forces extérieures de la vie galactique. L’humanité ne vivra plus dans l’ignorance des étrangers de l’espace. L’universalisation de la conscience mettra un terme aux divisions idéologiques et un grand tremblement dans la conscience des nations accompagnera cette nouvelle époque où l’homme intégral deviendra de plus en plus présent dans l’action créative sur le globe. L’ouverture des plans à la conscience créera un choc dans le monde, car l’homme croit encore qu’il vit sur planète isolée alors que l’univers est un tout inimaginable d’organisation politique et scientifique. Les hommes conscients de la prochaine époque ne réfléchiront plus, ils sauront. Leur savoir sera instantané. La conscience intégrale sera tellement puissante que l’homme nouveau en sera marqué. Au lieu que la connaissance entretienne la personnalité, le savoir fera partie de la personne, et les hommes sentiront l’absence d’égocentricité chez les êtres élevés en vibration. L’ego fera place à une transparence jusqu’ici inconnue et qui ne fut identifiée, dans le passé, qu’à la conscience des plus grands initiés.
La conscience universelle servira l’homme à tous les niveaux de son être. Elle fera partie de lui et s’agencera parfaitement à la conscience d’autres êtres tels que lui, qui seront parvenus à un stade d’évolution mentale capable de supporter le vide psychologique du mental inférieur. Elle demandera que l’homme vive le vide psychologique du mental inférieur afin que se place dans son mental supérieur la vibration créative de la lumière. La forme-pensée involutive n’aura plus pour lui d’attrait ; l’homme nouveau vivra par rapport à des dimensions du réel dont l’effet sur le plan matériel neutralisera sa conscience psychologique, siège de sa conscience égoïque involutive. Ceci exigera une grande force intérieure, et l’homme, seul avec sa conscience, ne pourra plus vivre par comparaison ou en fonction des opinions de la conscience ambiante. Sa compréhension de l’évolution et des événements qui y sont rattachés transparaîtra et fera de son intelligence un soleil permanent. L’erreur disparaîtra, car la fusion de la lumière avec l’ego engendrera une nouvelle dimension dans le savoir, qui deviendra de plus en plus psychique en qualité, et de moins en moins psychologique dans la forme. L’homme intégral aura fait de la lumière une dimension du savoir au lieu de vivre de sa coloration, comme ce fut le cas au cours de l’involution, alors qu’il développait une personnalité subjective où il vivait d’une conscience égocentrique. L’homme nouveau vivra sur le plan de la personne intégrale. L’ego subjectif deviendra progressivement plus transparent et l’homme perdra le souvenir de sa vie involutive. L’extériorisation du corps éthérique fera de lui un être de plus en plus magique, capable de vivre par rapport à des ordres de vie ne faisant pas partie de la conscience de la matière.
L’universalité de la conscience supramentale créera dans la vie intime de l’être un pont entre la lumière et l’ego. La science intérieure deviendra précise et grandira jusqu’à se déverser dans la matière, et la science traditionnelle dans le monde prendra fin. Une grande époque de recherche nouvelle s’installera et les bases nouvelles de la civilisation seront établies. L’universalité de la conscience sera reconnue dans le monde par l’expression puissante de cette conscience, qui permettra à l’homme inconscient de reconnaître le pouvoir de l’intelligence supramentale. Pour la première fois depuis l’involution, l’être humain reconnaîtra qu’il fait partie d’une race dont l’avenir n’a plus de lien avec le passé, dans le mesure où sa mémoire subjective sera remplacée par le pouvoir créatif de la lumière. L’homme nouveau verra que la lumière veut dire intelligence créative et que cette intelligence, dans son universalité, renverse la polarité de la conscience. L’homme intégral instruira l’homme involutif des relations entre l’esprit et la matière, et les nouvelles évolutions raciales sur terre feront sortir du néant astral la puissance créative d’une race finalement arrivée à son stade de maturité psychique. La conscience supramentale ouvrira la porte à l’infinité pour la conquête de ce qui auparavant avait été exclu de la conscience expérimentale.
28. L’occulte de l’astral
L’astral est un monde en lui-même, créé par la lutte entre les forces de l’involution et celles de l’évolution, et régi par des intelligences très avancées, qui exercent leur pouvoir sur les âmes qui retournent à la mort après l’expérience matérielle. Les intelligences qui régissent l’astral sont à l’extérieur des plans connus de l’homme, et trop élevées en vibration pour que l’être humain inconscient puisse en faire l’étude. L’évolution future lui permettra cependant de développer un corps subtil, fait de lumière, et à l’aide duquel il rencontrera ces intelligences lors de ses sorties du plan matériel. Ces expériences lui permettront de comprendre par lui-même l’organisation invisible des gouvernements qui veillent à l’évolution ou à l’involution de la conscience expérimentale dans l’univers.
L’univers est divisé en deux champs de forces d’égale puissance. Cette égalité permet un parfait équilibre entre ce qui gouverne et ce qui est gouverné ; la recherche constante de cet équilibre est la base des luttes de pouvoir que nous connaissons sur terre, à une échelle très restreinte. Le monde de l’astral représente une portion de l’univers gouverné, incapable de se suffire à elle-même et de se gouverner. L’ensemble de ces sphères gouvernées cherchent à se nourrir de l’homme, car celui-ci représente une catégorie d’expérience qui un jour se gouvernera par elle-même, lorsqu’il aura développé une conscience suffisante en volonté et en intelligence pour lutter et abolir le pouvoir de l’astral sur terre.
La compréhension occulte de l’astral donnera naissance à une science mentale supérieure au cours de l’évolution de la conscience supramentale. Il sera impossible à l’homme de connaître les lois de l’astral et de son organisation hiérarchique tant qu’il ne sera pas parfaitement libre de ses voiles. La connaissance des plans deviendra le plus grand champ d’étude et d’exploration psychique de l’homme ; tellement profonde sera son étude de ce plan parallèle qu’il y fera une percée absolue à partir d’un mental évolué, jusqu’à ce qu’il puisse utiliser son véhicule éthérique. Avec celui-ci, il pourra enfin commander à l’astral de travailler pour lui.
L’homme ne pourra faire travailler l’astral à son avantage que lorsqu’il aura complètement neutralisé l’activité dans sa propre vie, ce qui marquera le début du pouvoir de la lumière sur les plans sombres de la conscience involutive. L’astral, en tant que monde parallèle, est soumis à des lois qui condamnent l’homme à l’inversion de son énergie, malgré son intelligence. Autrement dit, l’homme est piégé par l’astral tant qu’il est assujettissable à une forme ou une autre de domination à partir de ses failles. Tant que l’homme pourra reconnaître qu’il a des failles, il sera astralisable. Lorsque l’homme reconnaîtra qu’il est libre de toute faille, il connaîtra une conscience mentale pure, épurée de tout lien avec le plan astral. En temps et lieu, l’homme nouveau saura et comprendra ce que veut dire être libre de l’astral. Il réalisera que l’astral est non seulement un plan intelligent, mais qu’il peut l’être à un point tel que l’homme risque de s’imaginer que sa grande intelligence est pure alors qu’elle est astralisée.
C’est dans l’évaluation de son pouvoir de volonté, joint à son intelligence de plus en plus réelle, que l’homme saura parfaitement s’il est ou n’est pas astralisable. À partir du moment où l’homme le saura, sa conscience deviendra un nouveau corridor pour le mouvement de ses forces internes, corridor qui lui servira demain à sortir de son corps matériel en conscience éthérique. Mais l’homme ne pourra évaluer la réalité de son intelligence qu’en constatant les erreurs qu’il pourra encore commettre, à cause des voiles trop subtils qui encombrent sa conscience involutive. L’astral est un monde et non simplement un terme décrivant un état quelconque de la conscience de l’homme. C’est en considérant l’astral comme un monde que l’homme nouveau pourra y pénétrer en conscience et en découvrir l’organisation planétaire et systémique.
Il ne s’agira plus, pour l’homme nouveau, de constater l’occulte de l’astral selon les interférences que ce plan provoque dans sa vie. Il devra réaliser que l’astral fait partie de la conscience animale de ses corps inférieurs, qui peut être très développée mais qui, tout de même, est reliée à l’activité de l’âme, cette force en lui qui découle de la lointaine rupture entre l’homme et les circuits universels. L’astral étant un monde réel mais illusoire dans la manipulation qu’il fait de l’homme, il deviendra de plus en plus évident à l’homme nouveau que la gestion de la conscience humaine est une affaire d’inversion de l’énergie humaine. L’énergie de l’homme fut invertie depuis des millénaires, car les pôles de la planète terre sont dans un axe qui coïncide parfaitement avec la polarité magnétique du corps astral. Cette polarité est due à la descente de fluides dans l’homme, qui proviennent d’une zone d’énergie contrôlée par les forces intérieures de la planète. Cette condition durera jusqu’à ce que la polarité du corps astral soit changée, lorsque l’homme conscient aura remplacé son véhicule d’expérience astrale par un véhicule d’exploration psychique et intérieure. Ce nouveau véhicule ne suivra pas la direction magnétique du pôle terrestre, et l’homme sera libre de se déplacer dans le temps, c’est-à-dire dans un espace mental corrigé de l’inversion énergétique du corps astral.
L’homme nouveau élèvera sa conscience au-delà de l’ésotérisme de l’astral pour en comprendre les propriétés, les fonctions, et les dangers. Il percevra que la science du mental supérieur ne peut s’arrêter à une simple constatation ésotérique de la réalité de ce plan. Mais pour apprécier cette science, l’homme devra pouvoir l’intégrer parfaitement. L’homme peut savoir des choses sans pouvoir les vivre, s’il ne fait que bénéficier de la vibration du savoir de sa conscience astralisée ; ceci suffit à le garder dans une position de non-évolution vers la fusion dans cette vie. Plus l’homme conscient sera évolué, plus il devra être à la pointe de sa parole. L’homme de l’involution ne fut jamais à la pointe de sa parole, voilà pourquoi l’humanité a été si longtemps assujettie à une forme quelconque de domination ; l’homme nouveau et conscient, qui vivra sa conscience à la pointe de sa parole, verra que la conscience supramentale est une conscience d’action, et non une conscience d’impression.
L’astral est un monde occulte que l’homme nouveau doit parfaitement comprendre dans sa réalité mentale. Il doit la comprendre en fonction d’une vibration supérieure de son psychisme, qui lui fera reconnaître que l’astral défie l’intelligence jusqu’à ce qu’elle défie l’astral. Tant que l’homme craint de défier l’astral en lui, il en est prisonnier, même s’il est intelligent des lois occultes de l’astral. Pour l’homme conscient, défier l’astral veut dire évaluer son intelligence face à celle de l’astral en lui, qui sera toujours plus évidente tant que l’homme n’aura pas dépassé le mur psychique de la mort. La mort doit être expérimentée psychiquement par l’homme nouveau avant qu’il ne puisse défier l’astral sous toutes ses formes.
La mort psychique que l’homme nouveau devra connaître avant de sortir pour toujours de l’astral se traduira dans une expérience quelconque où il sera obligé, voire forcé, de prendre une décision parfaitement intelligente. Tant que l’homme n’aura pas été forcé, dans sa vie évolutive, à prendre une décision parfaitement intelligente, il n’aura pas dépassé les limites de l’astral, et devra s’attendre à ce qu’un jour cette prise de conscience se produise. Ce sera un signe qu’il n’est pas suffisamment fort pour assumer la totalité de son intelligence créative, et qu’une partie de cette intelligence demeure afin que l’homme puisse supporter la vie planétaire sans trop d’épuisement psychique.
La mort psychique de l’homme nouveau sera à la mesure de sa force intérieure et ne pourra être utilisée dans sa forme que par cet homme. Elle ne pourra s’apparenter à d’autres morts psychiques vécues par d’autres hommes à des fins d’évolutions parallèles. L’astral étant un monde intégral, ce n’est que la mort psychique qui permettra à l’homme d’en sortir, afin de recouvrer sa liberté réelle et radicale. Il ne peut y avoir deux faces à la liberté de l’homme ; seule la liberté astralisée et illusoire possède deux faces, ou plus.
L’homme nouveau découvrira que la connaissance occulte est un point de référence qui l’amènera un jour à pouvoir vivre la mort psychique, où sa volonté et son intelligence pure deviennent les seuls outils de sa conscience créative. Après cette étape, l’inversion de la conscience se corrigera, et l’homme sentira naître en lui une puissance sans limite dans le mouvement de l’énergie. Il comprendra alors que la relation entre sa perception de l’occulte de l’astral et la réalité de cette perception explique la différence entre l’impression qu’il a d’être réel et sa réalité absolue. À ce stade seulement, les hommes conscients pourront vivre d’une énergie transposable sur tous les plans de leur réalité, et ils commenceront à vivre de la communication télépathique à distance, voire d’un plan à un autre.
L’astral est occulte par rapport à la conscience de l’homme, mais il n’est pas occulte par rapport à l’intelligence de l’homme. L’homme nouveau vivra d’abord sur le plan de la conscience, en fonction de l’inversion de son énergie en évolution ; puis il connaîtra le renversement de son énergie, qui annulera sa conscience involutive et le projettera dans l’intelligence du monde mental, où sa pensée ne sera plus le reflet de ses failles planétaires. Tant que l’homme nouveau parlera de conscience, c’est qu’il n’aura pas établi le rapport parfait entre son ego et sa lumière. Lorsque celui-ci sera établi, il ne parlera plus de conscience, mais d’intelligence. Il pourra bien sûr parler aussi d’intelligence, alors qu’il ne sera que dans le processus de l’évolution de sa conscience, et ceci fera partie de ses illusions.
L’astral étant un monde à part entière, que l’homme nouveau devra vivre complètement, jusqu’à pouvoir en sortir psychiquement au cours de son évolution. Personne ne pourra connaître l’éther sans être mort psychiquement auparavant, car cette mort, véritable passage du plan astral au plan mental, revient à la puissance de la lumière dans l’homme, et non à une attitude de la part de l’homme. La mort psychique sera sa plus grande souffrance sur le plan matériel, et cette souffrance fait déjà partie de son évolution. Il le sait, quelque part en lui-même, même s’il ne veut pas le laisser remonter à sa surface de peur d’en souffrir.
Comme l’homme de l’involution ou celui qui se conscientise n’ont pas encore connu la mort psychique, ils ont l’impression d’avoir encore quelque chose à régler dans leur vie. Tant qu’ils n’auront pas vécu cette expérience profonde, le sentiment que leur vie n’est pas parfaitement en ordre émergera de temps à autre, même s’ils sont des êtres évolués. Car être un être évolué est une chose, mais devenir un être qui détient le pouvoir de sa conscience sur le plan matériel en est une autre. L’homme ne peut détenir le pouvoir de sa conscience sur terre s’il existe en lui une forme quelconque de crainte, car la crainte est astrale ; elle fait partie des lois inexorables de la mort, qui doivent être renversées afin que la vie soit, sur le plan matériel, parfaite dans sa puissance et sa longévité.
L’astral est occulte parce qu’il contient toutes les mémoires de l’homme inconscient, et que ces mémoires font partie de sa nature égoïque, non polie et non perfectionnée. Ce n’est pas l’ego dans l’homme qui est un problème, puisqu’il est une lentille à travers laquelle doit passer sa lumière ; cette lentille doit être cependant parfaite pour que le passage de sa lumière soit sans obstacle, c’est-à-dire sans coloration astrale. Mais l’homme ne reconnaît pas que l’astral à le pouvoir sur lui ; ce pouvoir, il le lui donne en ayant l’impression de ne plus le lui donner, car il estime avoir une conscience évoluée. Il est évident à toute conscience occulte et vibratoire que le seul lien entre l’astral et l’homme est dû à une forme quelconque de déformation à l’intérieur de son champ de force mentale ; celui-ci entretien l’homme à croire qu’il est en état de conscience supérieure, alors que cette conscience n’est supérieure que par rapport à d’autres qui n’ont pas encore été touchées par une forme ou une autre de savoir. La supériorité de la conscience de l’homme n’existe qu’en fonction de la capacité qu’a ce dernier de vivre la mort psychique. Lorsqu’il a vécu cette mort, sa conscience est réellement supérieure, car elle ne peut plus jouer les jeux de l’astral et se croire intelligente. L’intelligence de l’homme n’est pas une mesure de l’homme, mais une mesure de l’esprit dans l’homme. Si celui-ci ne vit pas sur le plan de son esprit, comment peut-il parler d’intelligence ? Il faudra donc parler d’intelligence intégrale pour différencier un processus en évolution d’un processus en fusion.
Le plan astral représente la totalité des forces imaginaires inconscientes chez l’être involutif. Ces forces sont liées à l’expérience de l’âme et poussent l’homme vers un type d’expérience selon les besoins évolutifs de son âme. Le plan astral fait partie de ce qui pourrait être appelé précisément le plan de la mort ; celui-ci constitue en fait un plan de vie où des intelligences, des entités, continuent au-delà de la chair à influencer sur le comportement mental et émotif humain afin d’en retarder l’évolution vers une conscience intégrale. Cette dernière est extrêmement redoutée des forces supérieures de l’astral, qui ont pour fonction de garder l’homme en otage jusqu’à ce qu’il ait dépassé le niveau planétaire de sa conscience expérimentale.
L’astral est un plan plus dangereux que ne laisse croire les sciences ésotériques ou occultes de l’involution. L’astral est tellement occulte dans sa fonction que les voiles de son emprise sur la conscience humaine ne seront déchirés que par la conscience intégrale elle-même, lorsque celle-ci aura dépassé les conditions de l’involution qui firent de l’astral le premier niveau d’inconscience au-delà de la matière physique de l’homme. Le plan astral est tellement inconscient que la lumière ne peut y pénétrer. Lorsque nous parlons de la lumière, nous référons à l’énergie cosmique émanant des mondes plus évolués de l’univers et servant l’évolution des sphères inférieures. L’astral ne peut recevoir la lumière cosmique, car sa relation avec l’énergie est de polarité différente de ce qu’elle devrait être pour que l’homme puisse en bénéficier créativement. Toute lumière qui pénètre le plan astral sert la domination des forces ou des entités qui y résident, à cause de l’organisation politique des sphères de la mort. Malheureusement l’homme involutif est totalement inconscient de l’astral et de toutes ses formes de déceptions ; ainsi la science de l’invisible devient de plus en plus dangereuse pour lui, dans la mesure où il ne reconnaît pas la différence entre ce qui est astral en origine ou mental en définitive.
L’occulte de l’astral est dû au fait que les entités de ce plan utilisent l’émotion humaine pour maintenir leur pouvoir sur l’homme. L’humain involutif est un être limité en conscience et l’astral est toujours présent pour le récupérer.
L’astral est inférieur à la réalité mais dispose de moyens subtils pour faire croire à l’homme inconscient qu’il est réel. De cette manipulation est venu le concept du ciel et de l’enfer, utilisé au cours de l’histoire pour garder l’homme en ligne, c’est-à-dire sous l’emprise des forces occultes et psychiques de l’astral. Le concept du ciel et de l’enfer fait partie des plans astraux mais ne fait pas partie de la réalité cosmique de la conscience évoluée de l’homme nouveau. Lorsque l’homme aura dépassé la conscience involutive, la mort ne fera plus partie de son expérience. Il passera du plan matériel au plan éthérique de la conscience future. L’occulte de l’astral aura été mis à jour, et l’homme intégral ne vivra plus sur terre en fonction des forces de l’involution qui sont au service de l’âme et au détriment de l’esprit. La qualité occulte de l’astral tient au fait que la pensée humaine est prédéterminée par la mémoire faisant partie des mécanismes psychologiques de la conscience planétaire. Plus la conscience de l’homme passera à un niveau créatif du mental supérieur, moins l’astral ne pourra interférer dans le processus mental de sa vie psychique. L’astral travaille constamment à la déformation de la conscience humaine et à son aliénation. Tant que l’homme éprouvera le besoin spirituel de la vérité pour enligner son intelligence, il sera forcé de vivre d’une conscience mentale fondée sur l’apport d’impressions, créées par l’astral à travers son mental endormi.
Même si le plan astral demeure pour l’homme une dimension imaginaire, il affecte pourtant l’homme sans cesse au cours de sa vie inconsciente. L’activité mentale journalière en est touchée alors que la nuit, au cours du sommeil, l’activité astrale le récupère à travers les rêves inconscients et ses fabulations, nécessaires à l’équilibre de l’énergie entre l’inconscient et le conscient. L’homme intégral verra sa vie mentale se transformer le jour et la nuit, et sa conscience sera de plus en plus créative. La surimposition de la conscience astralisée cessera pour laisser place à une lucidité intelligente. Les lois de l’astral seront dévoilées par une nouvelle science de la psychologie de l’être ; celle-ci sera fondée sur l’information objective transmise par le double, qui permettra à l’ego de comprendre des dimensions du savoir dépassant le pouvoir investigatif de la pensée rationnelle.
Le plan astral traverse la conscience humaine. Il sert de pont entre l’infinité et la matière. Son évidence deviendra de plus en plus apparente lorsque l’homme aura dépassé la subjectivité de sa pensée pour pénétrer dans le monde mental de la conscience universelle. L’astral ne se révélera jamais à l’homme, car son activité à travers la conscience fait partie des lois de l’ignorance involutive. Comme l’évolution de la conscience jettera de la lumière sur les mystères de l’astral, la compréhension des lois de l’abîme créera un choc à l’ego, et ce choc le propulsera dans la lumière de son univers mental universalisé, dont l’absence de reflet subjectif épanouira sa conscience au-delà des plus grandes espérances involutives. Le plan astral s’opposera à la conquête de l’homme sur les lois de l’involution, car il doit le dominer pour survivre dans la conscience humaine. Au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur terre, l’astral perdra son pouvoir sur la conscience de l’humanité et l’homme passera à un autre niveau d’expérience, où la vie sera complètement différente. Libéré de l’astral, l’homme sera lumière, et les forces occultes et psychiques inférieures de ce plan se retireront de sa conscience.
Comme le plan astral représente pour l’être humain l’inverse de sa conscience cosmique, l’homme astral ou l’entité évoluant dans un corps astral ne participe aucunement à l’évolution de l’homme mais à celle des forces inférieures, opposées à sa conscience universelle. L’astral est véritablement la possession de l’homme. La vie de l’être humain coïncide avec le plan astral dans la mesure où sa conscience est envahie et affectée par des pensées nées de la coloration de sa lumière. Les pensées colorées par l’astral ne font pas partie de sa conscience intégrale mais de sa conscience karmique. Celle-ci sert de lien entre l’expérience de l’être inconscient et les entités de l’astral qui œuvrent sur des plans de vie dont le secret profond est inconnu de l’homme involutif. Pour cette raison, l’homme nouveau devra se livrer à la conquête du pouvoir de l’astral sur sa conscience avant de bénéficier de son intégralité psychique. Le plan astral réunit non seulement la mémoire de l’âme mais aussi les liens entre cette mémoire et celle de l’humanité. Dans la mesure où l’homme demeure inconscient de l’astral dans sa vie, il ne peut concentrer en lui les forces nécessaires à la transmission de son énergie universelle à travers le système complexe de sa conscience cellulaire ; en perpétuant cette impuissance, sa vie matérielle devient graduellement une source de désaffection reliée à l’influence astrale. Ce pouvoir est compris de ceux qui pratiquent les sciences occultes en différentes parties du monde. Ces êtres sont possédés par l’astral et leur présence dans le monde est une menace à l’action de l’homme contre la domination. Des sectes puissantes travaillent au maintient absolu du pouvoir de l’astral sur la terre, opérant avec des entités qui dénaturent l’homme et font de lui un magicien noir. La prochaine époque verra ces êtres disparaître sous l’impact des sciences de la lumière, qui travailleront à l’effondrement du pouvoir de l’astral et de ses formes occultes sur le globe.
Le plan astral détermine la psychogenèse de l’homme involutif et inconscient, l’origine psychique de ses comportements sociaux. Elle est directement reliée à l’activité de l’astral à travers la conscience, et son incompréhension est à la source de l’ignorance des mécanismes de l’histoire qui ont permis à des êtres immondes de bouleverser la conscience humaine mondiale, comme ce fut le cas avec l’événement hitlérien. L’humanité ne sera à l’abri de ces monstres humains que lorsque les communautés scientifique et politique auront finalement compris que des forces occultes traversent certains êtres et les possèdent afin de créer sur le plan matériel une grande souffrance, dont le but est d’imprimer dans la conscience de l’homme l’impression de son impuissance à se libérer de ce qu’il appelle le mal. La psychogenèse est la science la plus occulte de l’esprit que l’homme puisse comprendre, car elle demande une communication télépathique avec les plans subtils pour en découvrir la nature. Cette science occulte du XXème siècle sera la clef du développement d’une nouvelle psychologie de l’être, appelée aujourd’hui : psychologie supramentale. Cette science invitera l’homme à comprendre jusqu’à quel point sa conscience fut prisonnière de pensées-formes projetées dans son mental inférieur pour le maintien et la perpétuité du pouvoir de la mort sur le plan matériel. L’évolution de la conscience supramentale donnera de plus en plus d’information sur la psychogenèse, à mesure que des êtres créatifs conscients s’éveilleront à la réalité occulte du plan astral.
L’éveil de la conscience humaine à cette réalité touchera l’individu, la personne. Comme une telle conscience individualisée est trop près de l’être pour répondre à des besoins d’ordre collectif, elle répondra parfaitement aux dimensions psychiques de l’être. La compréhension des mécanismes astraux qui sont aisément vérifiables dans l’expérience personnelle permettra à l’homme de se situer, pour la première fois depuis l’involution, dans un rapport objectif avec les forces psychiques qui colorent à un très haut niveau son comportement psychologique et psychique. L’évolution de la conscience supramentale verra l’homme comprendre la teneur astrale de sa conscience, un peu comme l’être matériel peut prendre conscience de la teneur des éléments nocifs qui se meuvent à travers le corps matériel. Muni d’un nouvel outil, l’homme nouveau saura se protéger contre l’occulte de l’astral et se prémunir contre la manipulation de sa conscience. Ce nouvel âge de la psychologie créative amènera l’homme conscient à prendre de plus en plus le contrôle sur sa vie intérieure, jusqu’à ce qu’il ait développé suffisamment de forces internes pour renverser le pouvoir astralisé de la société sur sa conscience personnelle. Le travail se fera d’abord à partir de sa propre intériorité. Réconcilié avec lui-même, l’homme nouveau saura faire concilier la société avec lui-même. Cette révolution dans le rapport de l’homme à la conscience sociale créera une nouvelle montée d’idées dans le monde, que tous les individus, selon leur niveau d’évolution, épouseront naturellement à cause de la nature profondément universelle de l’homme de la terre.
L’astral est une source de souffrances pour l’homme mais aussi une force qui domine sa conscience et l’oblige à répondre à des mécanismes arbitraires incompris de la psychologie moderne. L’homme nouveau ne théorisera plus sur la nature de l’être, car elle lui sera parfaitement clarifiée au cours de sa fusion avec l’énergie de la lumière. Libéré de la logique partielle ou de l’intuition imparfaite, il ne cherchera plus à justifier ses opinions concernant la nature humaine ; il aura enfin découvert que les secrets de l’homme font aussi partie des secrets de l’univers en évolution de conscience et d’énergie. Le plan occulte de l’astral sera compris non seulement dans ses mécanismes d’aberration mais aussi dans le pouvoir qu’il exerce sur la conscience depuis que l’être a été gratifié de la pensée réflective. Il sera reconnu au cours de l’évolution que la conscience humaine doit franchir certaines étapes avant de pouvoir se libérer du connu et, une fois ces étapes franchies, avoir accès à ce qui par le passé était considéré comme l’inconnu ou l’inconnaissable. L’astral ne facilitera pas la réconciliation de l’homme avec la vie réelle de sa conscience. Comme il sera testé dans les moindres détails de sa mémoire subjective, seuls les plus forts grandiront en science et donneront ultimement la direction aux générations futures.
Le plan astral n’a jamais été reconnu par les occultistes comme un plan de désinformation systématique. Même lorsque ce plan offre à l’homme de l’information en apparence utile, l’information est utilisée à long terme comme piège. Pire qu’un régime totalitaire, le plan astral s’empare malicieusement de l’esprit à travers les formes subtiles de la civilisation, alors que le régime totalitaire tente plutôt d’améliorer la vie de la mauvaise façon. Par contre, les deux sont intrinsèquement liés, car toute forme de domination sur terre est une extension de la domination astrale.
Les chercheurs dans le domaine de la psychologie sont aptes à reconnaître les mécanismes astraux, mais leur science a été astralisée par le biais de leurs attitudes mentales au service de principes qui veulent faire de la recherche sur l’esprit une science exacte. Les domaines de l’esprit ne sont pas régis par les lois de la matière mais par des lois subtiles, perceptibles seulement par l’intelligence créative. Nuance importante qu’il faut faire ressortir dans l’étude de l’homme, afin de découvrir les principes de base qui sous-tendent l’organisation psychique de son être.
Nous serons témoins au cours des prochaines années d’un nombre grandissant d’êtres humains souffrant de possession, qui les mènera par le bout du nez et fera d’eux des êtres dangereux pour la société. Nous verrons de plus en plus d’êtres en voie d’aliénation se parler à eux-mêmes dans la rue, alors que ce n’est pas à eux-mêmes qu’ils s’adresseront mais à des entités dont ils ne verront pas la force de possession. Le monde astral est anti-homme à tous les niveaux, et même là où il apparaît bon il est dangereux, car la subtilité de ses manipulations est trop grande pour l’homme de la masse. Celui-ci est inconscient des dangers que vit une humanité qui fait trop confiance à la logique pour comprendre que l’univers est vaste et que ses lois sont obscures pour la majorité des hommes, et mêmes pour les plus intelligents de ses académies scientifiques. La psychologie et la parapsychologie doivent s’unir dans l’étude du réel, afin que la compréhension de celui-ci vienne en aide à une multitude grandissante qui souffre de malaises que la science cartésienne ne peut soulager sans risquer de détruire la fabrique de l’ego. Les Hitler, les Adi Amin, les Manson, les Jones, pour n’en mentionner que les plus notoires, sont des adeptes de l’astral. Certains d’entre eux l’ont réalisé, d’autres ont été pris au piège. Le mal qu’ils ont fait est incontestablement anti-homme et anti-vie, ainsi que l’astral l’exige. Toute personne qui est suffisamment dans sa lumière ne peut pas être trompée par ce plan, qui a fait de l’humanité la plus souffrante des races dans l’univers local. Les temps viennent où de grandes choses seront révélées aux hommes de la terre, afin que les plus avancés puissent servir de guides à ceux dont l’esprit n’a pas encore atteint sa pleine maturité créative et universelle.
29. L’évolution de la conscience des cellules
L’évolution future de l’homme fera naître une conscience non programmée par la culture, libre des mécanismes de la mémoire cultivée. Cette intelligence nouvelle reflétera un changement du mental cellulaire, apporté par une psychologie révolutionnaire de l’être, qui libérera l’homme des conséquences émotives de sa mémoire subjective sur l’ego. Cette conscience évolutive aura son centre de force au-delà du niveau psychologique de l’ego, et au-delà de la conscience culturelle de l’involution. L’homme conscientisé ne vivra plus selon les normes psychologiques fixées en lui par la mémoire, mais selon le mouvement créatif d’une pensée qui unira sa conscience mentale à sa conscience éthérique. Le mental des cellules, au lieu d’être passif et réceptif comme il le fut pendant l’involution, deviendra créatif et actif. L’homme prendra conscience de lui-même sur un plan permanent du mental supérieur, à travers une activité cellulaire nouvelle qui dépendra du lien vibratoire entre le cerveau matériel et le cerveau éthérique.
La conscience des cellules ouvrira à l’homme de nouveaux canaux de réception mentale, lui permettant ainsi de se lier psychiquement à d’autres dimensions de la réalité, qui représentent encore aujourd’hui l’aspect occulté du subconscient. Le mental des cellules rendra l’homme capable de concevoir l’infinité dans un sens qui conviendra à la réalité intégrale de son moi, principe énergétique et vibratoire en évolution. Le caractère purement physico-chimique de la cellule cérébrale sera démystifié, et l’homme comprendra que la science de l’intelligence est directement reliée au changement vibratoire que peut supporter éthériquement le cellulaire. La conscience vibratoire et mentale de la genèse cellulaire ira jusqu’à lui donner un niveau de conscience de vie directement lié au pouvoir de l’esprit, ou du double, d’en faire vibrer et d’en atténuer les mécanismes involutifs par la transformation de la pensée astralisée. L’homme découvrira que la naissance d’une nouvelle conscience coïncidera avec la manifestation de facultés psychiques parfaitement sous son contrôle. Totalement différentes de celles qu’il avait connues par le passé, ces autres facultés seront le produit d’une nouvelle mentalité, élevée en vibration lors de la rupture du contact inconscient entre l’homme et l’astral.
Le taux vibratoire du cellulaire est directement lié au pouvoir de l’esprit sur la matière à travers le plan astral, dont la fonction involutive fut d’intercepter cette énergie pour lui donner un rythme correspondant aux états affectifs de la conscience subjective et expérimentale. Lorsque le potentiel émotif de l’homme aura été altéré par le choc vibratoire d’une conscience supramentale, l’énergie créative du cellulaire augmentera en rapport avec la capacité humaine d’en supporter la qualité psychique de son ego, sans le référentiel mémoriel qui lui offrait auparavant une fausse et illusoire sécurité, et le paralysait dans ses fonctions psychiques inférieures. L’homme mettra sur pied des techniques d’intervention entre le cellulaire et l’esprit, qui permettront à la science de réaliser que la conscience des cellules contient bien davantage que leurs seules composantes physico-chimiques.
L’extériorisation éthérique de l’homme confirmera le lien entre l’espace atomique de la matière cellulaire et un champ d’énergie vitale, nommé esprit au cours de l’involution. Le mot esprit sera remplacé par double lumineux, puisque ce nouveau plan de conscience humaine servira de pont entre la matière et ses sous-plans. Quand l’homme passera avec facilité du monde matériel à des plans plus subtils de la conscience moléculaire ou atomique, ce sera la preuve irréfutable de la relation étroite entre la conscience des cellules et l’esprit de l’homme. Cette découverte se répandra dans le monde, et la science prendra conscience du pouvoir qu’aura l’homme d’investiguer les sous-plans de la réalité, lorsque sa conscience du mental cellulaire sera parfaitement développée. L’homme ne parlera plus de la mort, dans le sens classique du terme, mais de dématérialisation du corps physique, selon la volonté de l’homme-lumière, ce double intégré à la matière. Cette fusion témoignera de la transmutation de l’homme, et le monde mental des cellules apparaîtra à l’homme comme un monde qui devra être exploré dans tous ses fondements afin d’en retirer la compréhension des différents espaces-temps. Ceux-ci divisent les multiples plans de la réalité et sont responsables du phénomène illusoire de l’invisibilité des plans parallèles.
La conscience des cellules permettra à l’homme des échanges naturels entre le plan matériel et les plans subtils. Comme sa vision du monde matériel et des plans se concrétisera, il s’affranchira ainsi de sa limitation sensorielle pour communiquer télépathiquement avec des plans de la réalité qui aujourd’hui demeurent voilés. À ce stade de son évolution, les mystères n’existeront plus, et l’homme parlera de science à un niveau supérieur, en n’interprétant plus la réalité en termes subjectifs et spéculatifs. Plus rien ne sera voilé, car le mental des cellules l’autorisera à passer d’un plan de la réalité à un autre sans distorsion psychologique du moi. Tant que la conscience des cellules sera créativement utilisée par l’homme, la civilisation bénéficiera de l’avancement rapide de sa science. Mais dès que certains hommes auront perdu conscience de la valeur créative de leur savoir, le début d’une nouvelle décadence s’abattra sur la terre ; mais cette dernière sera de courte durée, car les forces de la lumière seront déjà sur le globe. Elles obligeront l’homme à passer à un dernier stade d’évolution, appelée l’évolution jupitérienne, où le corps matériel perdra son utilité pour l’homme, et où la terre ne remplira plus le rôle assigné au cours de l’involution par les sphères ou les intelligences créatives qui veillent à l’évolution générale de l’univers sur les autres plans de vie.
L’intégration de la conscience de l’énergie permettra à l’homme de visiter les sous-plans de l’énergie psychique et des mondes invisibles, et les portes de l’inconnu lui seront ouvertes à jamais. Il réalisera les différentes dimensions du réel, et l’évolution de sa conscience suprasensible sera sans fin. L’homme connaîtra parfaitement le lien entre le réel invisible et le réel matériel, et un pont sera établi entre la matière et la source de la vie. L’homme fera face à l’infinité, et son intelligence créative sera en mesure de comprendre et de définir ce que l’intellect, son mental inférieur, ne peut concevoir à cause de la limitation des sens. La conscience est un champ d’énergie capable de dépasser le sensoriel, lorsque l’ouverture des centres psychiques de l’homme a été faite.
L’évolution de la conscience humaine sera centrée sur l’apport d’une nouvelle énergie dans le mental humain. Celle-ci fera suite à la transmutation du mental de l’homme, et lui donnera les outils nécessaires à la conversion de son énergie cellulaire en énergie éthérique, pour le développement de la vision éthérique intégrée à sa conscience supérieure. Elle lui fera reconnaître que la réalité dépasse le monde purement matériel des sens physiques. L’être nouveau travaillera psychiquement sur les plans accessibles à sa conscience. Le développement de la vision éthérique fera suite à celui de la conscience cellulaire, en permettant à l’être conscientisé de vibrer à une énergie d’ordre supérieur.
Le mental des cellules électrifiera le cerveau humain, et lui donnera accès à une nouvelle longueur d’onde mentale. L’intelligence de l’homme nouveau ne ressemblera en rien à celle de l’homme involutif, car l’être ne pourra fonder sa façon de vivre sur des habitudes mécaniques et sans lumière. La conscience supérieure se distinguera absolument, dans sa manifestation, de la conscience influencée et conditionnée de l’involution. Autant l’intelligence de l’involution ne se mesurait que par comparaison, autant le mental des cellules sera l’expression de la force créative psychique de l’être. On ne parlera plus de quotient intellectuel, mais de pouvoir vibratoire à l’échelle même du corps mental en évolution.
La conscience humaine témoignera du lien entre l’invisible et l’homme, et cette connaissance fera de l’homme un nouvel allié des forces cosmiques. Cependant cette alliance ne sera pas gratuite, car les forces cosmiques agissant à travers l’homme doivent être domptées par lui, et il ne pourra le faire qu’en fonction de sa capacité à affronter, seul, leur résistance créative, c’est-à-dire leur manque de participation volontaire aux désirs objectifs de l’homme. Lutte des plus difficiles, car l’homme n’a pas encore reconnu la réalité du pouvoir psychique sur une planète expérimentale et en ignore les conséquences. Ainsi, il voudra rationaliser son lien avec les forces cosmiques en lui, alors que ce lien ne peut être rationalisé. Ceci le forcera à comprendre que le temps lui donnera la commande de ces forces, et que seul lui-même pourra tempérer sa quête égoïque pour le pouvoir sur la matière.
Le développement de la conscience cellulaire mettra fin à la subordination que vit l’homme face à son énergie interne. L’homme nouveau ne fera plus partie de l’humanité telle que nous la concevons aujourd’hui, il sera d’une race à part, appelée au cours des siècles à se définir en fonction de ce pouvoir interne issu du développement mental cellulaire supérieur. Aucun aspect de ce développement n’interviendra dans l’évolution naturelle des masses humaines, car le tout se passera sur un plan d’individuation qui échappera à la conscience inférieure de l’homme involutif. La différence foncière entre la conscience cellulaire et la conscience involutive est fondée sur le principe que toute conscience obéit à un niveau quelconque d’énergie, selon son degré d’évolution ; l’homme ancien est conditionné sur le plan de la mémoire, alors que l’homme nouveau sera libre de tout conditionnement. Cette différence fondamentale entraînera la formation sur terre d’un centre d’énergie cosmique, dont l’activité sera directement liée à l’évolution de consciences humaines capables de vibrer au taux vibratoire universel.
La formation de cette cellule unique permettra à l’homme nouveau de se fixer à une énergie dont il connaîtra la source, à partir du moment où, dans sa vie, il lui sera possible de laisser son corps matériel pour entrer en contact avec elle. Cette nouvelle source d’énergie cosmique sur terre ressemblera à un soleil, et le surhomme y sera relié, car elle transformera son corps matériel en complétant ainsi sa transmutation. La puissance de cette cellule fera partie de la descente de la lumière sur terre, et son activité demeurera permanente jusqu’à ce que l’homme entreprenne son évolution jupitérienne.
Le passage de la conscience inférieure au mental cellulaire sera remarquable chez l’homme nouveau, à cause de ce nouvel apport dans son mental qui éveillera en lui un niveau de savoir insaisissable pendant l’involution. La conscience ne sera plus le produit de l’assimilation d’une forme de connaissance ; elle naîtra plutôt d’une transmutation totale et intégrale de la conscience du moi subjectif, répondant aux exigences créatives de la conscience humaine libérée de la programmation mémorielle de l’ego inconscient.
L’évolution de la conscience mentale supérieure sera due à l’élévation du taux vibratoire de la conscience mentale des cellules, et non au développement de la mémoire. Cette révolution dans l’évolution de la conscience transformera l’homme totalement, et fera de lui un être différent, tout à fait libre en esprit et n’ayant en commun avec le passé qu’un lien historique. Cette époque offrira à la terre une nouvelle dimension de la vie humaine, qui incorporera davantage de lumière et construira selon des principes de vie définis par une conscience libérée du passé involutif. Non seulement l’homme nouveau sera-t-il différent en conscience, mais son lien entre le matériel et l’invisible sera parfaitement intégré, tel qu’il le fut au début de l’évolution de l’homme sur terre. Les zones sombres de sa conscience involutive seront claires et bien définies. L’existence ne sera plus ce fardeau expérimental où l’homme est dominé par le pouvoir des idéologies. Il sera lui-même pouvoir, ses facultés psychiques l’ayant libéré de l’assujettissement à quelque forme de domination que ce soit, d’ordre matériel ou spirituel.
Le taux vibratoire de la conscience des cellules sera élevé par la fusion de l’énergie créative de l’esprit à travers le double éthérique, dont la fonction vitale sera de créer un équilibre dans le transfert de l’énergie de sa conscience sur un autre plan, précédant la rematérialisation de son corps. La science nouvelle découvrira le principe de la dématérialisation, qui permet le transfert de la totalité de l’énergie humaine sur un autre plan, en la transposant d’une dimension à une autre de la réalité. Il deviendra évident que le support énergétique du corps éthérique est la clef à une telle transformation moléculaire de l’homme, et que ce corps, ce double, doit être développé pour que l’homme puisse bénéficier de son contact avec d’autres niveaux de vie ou d’expérience. La science découvrira le moyen de faire passer le corps matériel à un plan subtil temporaire, pour le récupérer dans d’autres coordonnées spatiales. Ce déplacement du corps matériel dans l’espace sera possible par l’action intégrale du corps éthérique sur la conscience cellulaire.
On évaluera la conscience des cellules par rapport à un champ de force relié à l’organisation invisible du corps humain ; cette réalisation apportera à l’homme de grandes connaissances scientifiques concernant son organisation énergétique interne, tant sur le plan de la pensée que sur le plan matériel. Mais toute transformation de la conscience cellulaire d’un être demandera que ce dernier soit élevé en conscience mentale. La conscience des cellules représente beaucoup plus que nous ne pouvons aujourd’hui nous imaginer, puisqu’elle fait partie de la composition intégrale de l’homme, tant sur le plan moléculaire que sur le plan psychique. Ce n’est que la limitation physique de la science actuelle qui empêche l’homme d’admettre la double structure de sa nature fondamentale. Cet obstacle sera vaincu et l’homme découvrira que le cosmos local et universel est à la pointe de son esprit, et que le déplacement d’un point à un autre ne dépend que de sa capacité à supporter psychiquement le retour à un autre plan vibratoire sans dissolution de sa conscience cellulaire.
La conscience des cellules naît dans le monde de l’esprit dans la mesure où la lumière se fixe dans l’éther mental du moi, c’est-à-dire dans cette partie de la conscience humaine où les forces astrales inférieures ne risquent plus de limiter l’intelligence humaine et d’interférer dans l’évolution plus élevée et plus sublime du moi universel. Par l’évolution de la conscience des cellules, l’homme découvrira l’aspect mentalement supérieur de son moi et continuera le cycle de la vie cosmique, qui a été interrompu au cours de l’involution. L’intelligence humaine requiert une forte canalisation de l’énergie cosmique créative pour effectuer la prise de conscience nécessaire à son éthérisation. L’intelligence créative ne peut naître que si l’être arrive à transposer l’énergie créative de son moi et à s’élever bien au-delà de l’astral involutif, qui conditionne et bloque sa vision de l’infinité.
La conscience des cellules est fondée sur le rapport étroit entre le moi universel et l’ego planétaire. Pour l’homme involutif, l’ego planétaire est le siège de sa conscience, et cette illusion est responsable de la coloration de l’énergie en lui, ainsi que de la coupure de la relation entre l’entité universel, dont il est le véhicule sur le plan matériel, et l’ego qui servait de miroir à cette dimension cosmique de son être. La conscience des cellules sera amenée à une nouvelle étape de transformation correspondant à la cessation du pouvoir de l’astral sur le mode de pensée involutif. Cette nouvelle phase permettra enfin à l’homme de s’unifier et de redevenir ce qu’il fut de tout temps : un être éthéréel. Cette fois, son éthéréalité sera parfaitement intégrée à la matière de ses organes psychiques, de sorte qu’il n’aura plus à subir aucune forme de dislocation psychique pour pénétrer les domaines occultes de la vie. La relation étroite et perfectionnée de son moi égoïque avec le moi universel mettra fin à la polarité de son mental. Ainsi, la supraconscience s’instruira elle-même de la nature du réel.
L’illusion fondamentale de l’ego, son incapacité de vivre à la fois sa réalité psychologique et sa dimension psychique, a entraîné le développement déficient de son état face à la vie et ses lois. À cause de cette division, la conscience des cellules n’exprime chez l’homme qu’une finitude de vibrations par rapport à la réalité cosmique en évolution. Tant qu’il n’aura pas accédé à une transformation intégrale de sa mémoire égoïque, il sera forcé de vivre sa conscience par rapport à un niveau inférieur, et il demeurera incapable de manifesté intégralement son être sur terre. Le moi réel et universel sera toujours une forme supérieure de vie dont l’ego aura peur, à cause de la déstabilisation que créent en lui ses formes-pensées astralisées, figées par la mémoire mécanique. L’énergie mentale et créative a besoin de vide pour se manifester, c’est-à-dire d’absence de réflection. Tant que l’ego ne pourra se réconcilier avec la dimension cosmique de sa réalité, la conscience des cellules sera forcée de n’utiliser qu’un aspect limité de son potentiel, l’accès au mémoriel universel de l’esprit ou du double.
L’ego planétaire est soumis à la loi astrale de la protection contre soi-même. Cette loi est puissante puisqu’elle naît de la résistance égoïque à l’influx dans la conscience de forces mentales majeures, capables de transformer la nature du moi subjectif pour lui donner une configuration beaucoup plus vaste et beaucoup plus éthérée. Tant que l’être ne dépassera pas les subtilités de son intelligence astralisée, il ne pourra goûter de la réalité de son être. La mémoire subjective sera en effet trop puissante et l’empêchera de dépasser le stade primaire de sa conscience en évolution. L’involution est le premier stade de l’évolution de la conscience. Ses étapes successives ont été nécessaires à la construction d’un ego capable de supporter éventuellement la présence puissante et radiante d’un moi universel. Mais comme cette période de vie de l’inconscience humaine sera dépassée au cours de la prochaine époque, la conscience cellulaire explosera sur le plan matériel et donnera à l’être l’ultime définition de sa réalité par rapport à l’immensité du cosmos en évolution.
La conscience des cellules dérive non seulement du mouvement de l’esprit à travers la matière, mais aussi du mouvement de l’énergie dans le temps de la vie, manifestation organisée de l’énergie et des forces vitales à travers la structure biologique, qui lui donne la souplesse nécessaire pour l’élever au-delà de la simple matérialité physico-chimique. Cet élan vital fait partie de la conscience des cellules, mais beaucoup plus encore lorsqu’il s’agit de certaines cellules maîtresses dont la fonction est de recevoir l’énergie vibratoire de l’esprit sur le plan mental et invisible de l’homme. C’est dans le monde de l’esprit que s’établit la nature, la qualité et la fonction des cellules. Et c’est de là que le réseau d’énergie servant à les vitaliser, c’est-à-dire les rendre vibrantes et fonctionnelles, débute son mouvement de descente vers la matière en évolution.
Que ce soit sur le plan matériel, vital, astral ou mental, la conscience des cellules exerce toujours son pouvoir d’infusion dans une matière apte à la recevoir. Lorsqu’elle s’élèvera en vibration, son pouvoir magnétique grandira et l’homme découvrira la relation étroite entre son mental-énergie et la matière. Une nouvelle gamme de phénomènes apparaîtra dans la vie nouvellement conscientisée. Ces phénomènes différents engendreront de l’émerveillement dans la conscience involutive, alors que la conscience évolutive et intégrée en sera naturellement bénéficiaire.
Cette conscience permettra d’étudier les sous-plans de la matière. La science qui en découlera fera de grands pas dans la compréhension des forces paranormales qui influent sur l’organisation et le maintien de la matière sous ses formes multiples. Par la découverte de la relation entre les forces occultes de la matière et celles de la vie, l’être intégral s’instruira des dimensions parallèles de la matière, qui influent foncièrement sur le monde matériel. L’élévation de la conscience assurera l’investigation de la vraie nature du monde matériel et de ses activités sous-adjacentes, non seulement quant à la matière solide elle-même, mais aussi quant aux forces internes qui la gouvernent, dont la nature ne fait pas partie du monde matériel en soi, mais du plan éthérique. Le rapport entre la conscience des cellules et l’homme nouveau sera équivalent à celui de l’homme ancien et de sa conscience sensorielle. La première s’ajoutera à la seconde, de sorte que la vie mentale supraconsciente étendra la vision et la compréhension de la vie au-delà de ce qui peut être aujourd’hui imaginé par l’être involutif.
La conscience des cellules augmentera la conscience de la planète, car sa puissance sera de l’ordre d’un nouveau cycle et parfaitement effective. La prochaine civilisation progressera à un rythme d’une telle amplitude que la science mécanique de l’ère dite moderne ne suffira plus. Nul ne peut concevoir la puissance créative de cette conscience future, car les lois de la vie mentale ne s’appliquent pas aux conditions de la vie présente. Le cerveau humain transposera l’information cosmique à un niveau planétaire sans aucun effort rationnel. La connaissance sera infusée dans le cerveau par la formation du lien entre le cerveau éthérique et le cerveau matériel. Ceci constituera la véritable révolution du cerveau.
Autant l’involution servit au développement des facultés sensorielles, autant l’évolution servira à développer les forces de vies sous-adjacentes à la conscience des sens ou du corps astral. Le voile de l’espace se déchirera et l’homme entreprendra l’étude profonde et sans fin de la vie à tous les niveaux de sa manifestation. Ce sera la mort de la philosophie spéculative et de la science purement mécaniste. Une fois déchiré, le voile de l’espace signalera le début de nouveaux travaux sur terre, qui serviront à l’élévation de la conscience des nations. Le développement de la conscience des cellules ne fait pas partie de l’évolution biologique, mais de l’évolution psychique de l’homme. C’est à partir des plans supérieurs de sa conscience que s’ouvriront en lui les centres d’énergie nouvelle servant à la formation d’une autre alliance avec les forces de vie au-delà de l’espace-temps matériel.
L’éveil de la conscience propulsera l’homme dans des dimensions inconnues du réel, où il découvrira la nature des choses au-delà de l’imaginaire spirituel et du spéculatif rationnel. Il donnera à l’homme un nouveau mode de perception et d’intelligence, effaçant de son mental les illusions involutives et nécessaires du passé, qui furent l’obstacle majeur à la possession de la terre par sa conscience créative.
Cette conscience ouvrira un nouveau corridor de vie, et l’homme parfaitement éveillé connaîtra la grande liberté des êtres qui ont dépassé le stade de l’existence purement expérientielle et mécanique de l’involution. Autant la matière aura fasciné l’homme involutif, autant l’éther manifestera un nouveau domaine de la vie en évolution de conscience et de science. Elle activera sur terre des forces d’ordre psychique, dont la nature créative interviendra dans le mouvement évolutif de la planète au cours des générations futures. Sans vie mentale supérieure, l’homme ne peut connaître les aspects voilés du réel, car le double éthérique ne répond à sa conscience volontaire que dans la mesure où il a entamé le mouvement vers la réalisation de ses illusions subjectives et planétaires.
L’homme intégral découvrira enfin sa multidimensionnalité, dont la conscience des cellules représente l’aspect éthérico-mental. Son intelligence ne sera plus fondée sur le processus de la réflection psychologique, mais sur l’infusion créative à travers laquelle interviendra son lien universel. L’infusion dans le mental intégré d’une nouvelle vibration créera le choc nécessaire à la transmutation du mental inférieur ; ainsi, la conscience involutive passera naturellement à un nouveau stade de l’évolution de l’espèce. Elle se fera sans effort aucun, puisque le lien universel fait déjà partie de la conscience humaine, même s’il n’est reconnu que par ceux qui sont prêts à passer d’un niveau de conscience à un autre.
La conscience des cellules éteindra dans le mental humain une partie de la mémoire subjective pour faire place à une nouvelle force créative, alimentée par la relation instantanée entre l’ego et le double universel. Ceci créera une sorte de vide, dont la nature ne représentera qu’un ralentissement de l’activité de la pensée subjective. Tant que la conscience des cellules ne sera pas parfaitement développée chez l’être nouveau, il ne connaîtra qu’un aspect restrictif du pouvoir créatif de sa nouvelle conscience. L’actualisation sur terre de la conscience supramentale doit coïncider avec l’apparition d’une nouvelle forme de vie, dont l’activité, dans ses débuts, se limitera à l’organisation éthérico-matérielle de la nouvelle civilisation.
Une grande partie de l’énergie de la conscience involutive est utilisée par le conditionnement des forces sociales. Cette même énergie, une fois libérée du conditionnement, servira d’autres fins, et la conscience de l’homme intégral s’orientera vers des activités plus rapprochées des besoins réels de la vie en évolution. Ainsi, l’être lumière réalisera très tôt au cours de sa transformation que sa vie mentale ne correspond plus aux intérêts de son ancienne conscience, mais plutôt à une autre dimension qu’il est en train de découvrir à mesure que l’équilibre se fait entre lui et les plans supérieurs de son état universel. L’universalisation de la conscience intégrale mettra un terme à la vie que l’involution avait conçue, pour plonger l’être dans une vague de vie mentale dont les ondes se reproduiront à l’infini, selon le mode naturel de toute conscience libérée du connu. La conscience humaine deviendra de plus en plus cellulaire, et l’ego n’y participera plus qu’en tant que canal.
30. Les forces politiques et la fin du cycle
La civilisation moderne subit présentement une lutte entre les forces sataniques et les forces de la lumière. Ce que l’homme vit sur terre reflète ce qui se passe dans les sphères invisibles de la réalité. La conscience humaine est trop peu évoluée pour empêcher cette lutte qui se fait à travers l’homme, car ce dernier ne comprend pas encore la nature de la réalité. Totalement ignorant de l’organisation invisible des mondes, il ne peut voir la relation entre le plan matériel et les plans subtils qui le manipulent. L’homme a l’impression d’agir seul sur la planète, lorsqu’en fait sa conscience est habitée. Ceci constitue le plus grand mystère de la vie humaine inconsciente sur terre pour le moment. Cette condition durera encore plusieurs siècles, car l’évolution de la conscience de la terre est directement reliée à l’évolution de la conscience individuelle de l’homme. Ce n’est qu’au cours des siècles futurs qu’il réussira à se libérer intérieurement de l’habitation de son mental par des forces anti-homme et anti-vie.
La politique de la terre est une politique progressive et retardataire à la fois ; les forces politiques de la planète seront confrontées à un pouvoir politique créatif absolu, à la fin du cycle, dans le but de normaliser les forces sociales des nations et de mettre fin aux conflits incessants qui ont marqués l’histoire de l’homme depuis le début de l’involution. Le temps viendra où les hommes politiques responsables de la destinée des nations comprendront la réalité cosmo-politique des sphères. Cette expérience sera une grande révélation pour ces hommes et leur gouvernement. Ce sera aussi un grand choc, car les hommes politiques doivent prendre conscience de leur grande responsabilité vis-à-vis des peuples qu’ils dirigent, et cette responsabilité n’est pas encore conscientisée dans leur mental.
La conscience de l’humanité sera ajustée lors de son contact avec des êtres appartenant à d’autres systèmes d’évolution ; cet ajustement ne se fera pas sans d’énormes changements dans la vie des peuples, puisque toute transformation d’une conscience planétaire crée dans la vie même de cette planète de grands bouleversements, à la mesure de l’inconscience de la race. La race humaine, malgré les exploits de sa technologie moderne, doit retrouver le sens de son évolution, et rien ne pourra changer cette condition ; les forces politiques de la terre ne sont pas maîtresses du globe, au stade actuel de la configuration psychique de l’humanité. L’homme à beaucoup de choses à comprendre, et il les comprendra bon gré mal gré, car l’évolution de la terre n’est pas entre ses mains. Le phénomène OVNI ne représente que la partie évidente de cette grande transformation mondiale, et l’homme verra parfaitement à travers cette expérience qu’il ne suffit plus d’interpréter la réalité à sa façon pour en extraire des illusions séculaires interminables. Un jour l’humanité se rendra compte du jeu des idéologies imposées à sa conscience, et les chefs de l’humanité seront confrontés à des décisions dont ils ne pourront plus retarder l’échéance.
La politique future de l’humanité sera surveillée de près par des forces qui pourront à volonté s’interposer dans les décisions politiques majeures des grandes nations. Cette surveillance constituera la première grande sauvegarde contre les abus irrationnels de certains chefs ou de certaines organisations puissantes, qui n’ont de conscience que pour le profit politique ou économique de leur pouvoir aveugle. L’humanité doit être orientée créativement dans son évolution, et cette orientation ne sera possible que lorsque les forces du pouvoir pourront être nourries à volonté par les forces occultes de la nouvelle conscience planétaire. Ni le communisme, ni le capitalisme, ni le socialisme ou d’autres formes de gouverne ne pourront prendre avantage de l’humanité future, à partir du moment où la planète sera mise en quarantaine par les forces électives du pouvoir parallèle. La prochaine évolution ne ressemblera en rien à l’involution, car le pouvoir de l’homme sera mesuré dans ses objectifs par le pouvoir occulte et éthérique de l’ordre nouveau.
Les forces politiques du monde feront face à une puissante manifestation de ces nouvelles forces occultes sur terre, et celles-ci affronteront autant le pouvoir temporel que le pouvoir spirituel des nations. Rien ne pourra résister à la nouvelle vague de vie qui viendra vers la terre pour la relever de son ignorance. Au cours de l’évolution, la politique mondiale sera soutenue dans ses décisions par la puissante Régence planétaire, dont la réalité confondra les hommes assoiffés de pouvoir et inconscients de l’esprit des nations et des hommes. La terre n’appartient pas à l’homme ; elle fait partie d’une vaste configuration d’énergie en évolution, dont le but éventuel est d’affranchir totalement l’humanité de son passé expérimental, afin que l’esprit dans l’homme soit libéré des forces astrales de la mort, qui ont dominé l’intelligence humaine pendant l’involution.
La fin du cycle sera témoin de la manifestation de forces que l’homme n’a connues que dans le lointain passé de ses âges. Ces forces se sont retirées afin que l’homme évolue selon un plan universel voilé à sa conscience. Cette période tire à sa fin, et l’homme futur se trouvera encore une fois en présence de ces êtres qui avaient marqués profondément sa conscience raciale. Les temps ont effacé cette mémoire, mais l’avenir de la race sera encore une fois marquée par le contact entre l’homme et une forme supérieure d’intelligence dont il comprendra le rôle dans ce nouveau cycle. Comme l’humanité aura beaucoup évolué en conscience, elle se rendra compte que la vie terrestre ne peut être assujettie plus longuement à des divisions séculaires. C’est dans ce cadre nouveau de la conscience future que la politique mondiale et la politique cosmique des sphères seront unifiées par une nouvelle forme d’intelligence créative, qui éliminera à jamais de la surface du globe les formes abusives et permissives de gestion du patrimoine planétaire.
La naissance d’une politique mondiale axée sur le bien-être de l’humanité créera de tels remous dans les systèmes politiques des nations que les hommes prendront conscience de la transformation de la vie sur terre. Ils verront d’un bon œil la nouvelle évolution selon l’esprit. La politique des nations sera totalement unifiée à l’échelle mondiale, et les formes majeures de divisions seront toutes abolies par le pouvoir de la Régence planétaire. Le cycle messianique prendra place selon un plan voilé, connu des initiés et au service de la totalité des hommes. Comme l’astral n’aura plus de pouvoir sur l’évolution de la planète, la politique des sphères et la politique des nations se confondront. Elles seront invitées à participer créativement à ce plan mondial, à partir d’un pouvoir politique universel indépendant du pouvoir temporel involutif.
La politique mondiale sera unifiée et conviendra à tous les peuples de la terre, après l’apparition massive de vaisseaux venant de différentes régions de la galaxie. La visite impromptue de ces forces contraindra l’homme et ses gouvernements à reconnaître que la réalité est plus grande que la fiction, et que l’avenir de la race ne peut plus être dominé par un pouvoir divisionnaire, jeu d’une politique sans volonté et sans lumière. Ceci marquera la fin de la politique polarisée, telle que conçue selon le degré de conscience des peuples et de leurs chefs, et les circonstances historiques qui lui donnèrent naissance. La transformation profonde des systèmes actuels de gouvernement transférera sur d’autres niveaux de vie la responsabilité de voir à ce que l’homme dispose de tout ce dont il a besoin pour évoluer en paix et en intelligence. À partir de ces grands mouvements de vie, beaucoup d’humains seront amenés sur d’autres planètes pour étudier et se familiariser avec de nouvelles formes de gouvernement, plus aptes à remplir le rôle essentiel à ses fonctions vitales et impératives face aux exigences des races en évolution.
Aucune aide ne sera apportée aux gouvernements de la terre avant la fin du cycle. L’humanité doit prendre conscience de ses erreurs avant de bénéficier de la lumière, qui s’étendra sur la surface entière du globe lors de l’apparition du gouvernement mondial. Le caractère universel de ce gouvernement ne pourra naître de la volonté des nations, mais d’une volonté supérieure à celle des gouvernements de la terre. L’abolition des privilèges politiques des nations sera à l’échelle du globe, et les hommes qui aujourd’hui dirigent la politique des nations deviendront sans pouvoir personnel. Le pouvoir dont ils jouiront fera partie d’une sélection admirablement établie, selon les études avancées extraites de leur personnalité politique, sur les vaisseaux qui afficheront leur présence dans le monde pendant une période suffisamment observée pour ne plus jamais laisser de doute, dans la conscience de l’homme, de l’énormité de l’univers et de la complexité de son organisation.
La fin du cycle forcera l’humanité à repenser sa condition, afin d’éviter à l’avenir une répétition aussi aiguë d’inconscience. Les forces politiques de la terre auront épuisé leurs ressources, et l’homme verra combien il est impossible d’engendrer de bonne volonté sur une planète divisée contre elle-même. Les perspectives politiques envoûtantes des grands stratèges s’évanouiront devant le drame évident d’une conscience planétaire assoiffée de paix et d’harmonie. Mais les hommes, seuls et sans aide, ne pourront se donner cette paix, car ils ne la possèdent pas eux-mêmes ; elle devra venir de plus haut, et sa force mettra un terme à la domination du pouvoir contre l’homme et son esprit. Les politiques modernes ne pourront plus se retrancher derrière la diplomatie mielleuse des siècles passés. La visite de la terre par des intelligences étrangères effectuera, sur la conscience humaine, un bien salutaire, et nul ne pourra renverser les nouvelles politiques de la planète en voie de remaniement mondial.
La nouvelle conscience redéfinira la vie des nations et en élèvera la conscience pour que tous les hommes bénéficient, à leur échelle respective, des bienfaits d’une civilisation libérée du joug de l’ignorance qu’entretenait le régionalisme politique. L’influence créative des nouvelles forces sur la civilisation créera une atmosphère de grande détente entre les peuples, les nations et les races, et l’homme de la rue sera le premier à en profiter. L’ordre nouveau sera connu de tous les hommes, et les puissants de la terre ajusteront leur tir face au caractère impérieux de l’évolution. Jamais la terre n’aura été ébranlée dans sa conscience de façon aussi globale et jamais plus elle ne vivra un tel tremblement. Les forces nouvelles agiront en fonction des besoins de l’humanité entière, sans aucun partage idéologique, à quelque niveau que ce soit. Ce sera véritablement un âge nouveau, où l’homme verra se réaliser les grandes prophéties des anciens à travers les documents dont le message voilé devait protégé l’humanité contre le choc mental du savoir.
La fin du cycle fera en sorte que l’humanité se reconstituera un avenir fondé sur de principes politiques libres des forces astrales. L’homme de la prochaine évolution ne découvrira la réalité des plans qu’à mesure que s’élèvera son niveau de conscience. L’activité des forces astrales sur terre sera neutralisée par l’entrée en vigueur des forces occultes et éthérique de l’homme nouveau. Ce phénomène humain engendrera de tels changements dans la vie politique que ceux qui, aujourd’hui, concertent consciemment ou inconsciemment avec les plans inférieurs pour le contrôle politique contre l’homme, se verront menacés de mort, car l’astral ne pourra plus les supporter dans leurs actions contre la présence de la nouvelle lumière.
La conception de la vie changera avec le contact extérieur. L’homme sera troublé dans sa conscience, et les nations témoigneront de choses que seuls les sensitifs reconnaissent aujourd’hui comme faisant partie de l’avenir de l’humanité. Autant la science matérialiste a étouffé la conscience spirituelle de l’homme, autant elle pliera l’échine devant les forces occultes des mondes parallèles qui viendront vers la terre. L’homme ne représente qu’une partie infime des intelligences en évolution, et sa conscience mentale sera élevée pour qu’il reconnaisse que la vie de sa race ne dépend pas simplement de son libre-arbitre, tel qu’il a été amené à le croire au cours de l’involution pour des raisons d’évolution psychologique.
Les gouvernements de la planète seront élevés en fonction universelle ; les temps nouveaux feront de l’homme un être dont la valeur de vie sera absolue. L’hypocrisie politique sera éliminée par une main de fer. Jamais les hommes n’auront connu si grand déploiement de puissance créative sur le globe, et la majorité des hommes ne comprendront pas ce qui se trame dans les sphères du pouvoir. Mais ils sauront qu’un nouveau règne est descendu sur terre, et que les assassins de l’homme seront pourchassés sans pitié pour leur crime contre l’humanité. Car les forces de l’ordre nouveau seront libres d’agir selon les lois de vie insensibles à la coloration émotive qui a rendu l’humanité victime de pouvoirs excessifs au cours de l’involution.
La conscience des nations évoluera rapidement sous l’effet de la transparence des forces politiques occultes. Elle sera fortement propulsée par la matérialisation de races venant des univers parallèles, mondes plus avancés dans la science politique des globes. L’interpénétration de deux niveaux de vie créera le choc nécessaire à l’amélioration de la conscience politique de la terre, dépourvue maintenant de volonté politique créative et intégrale.
La conscience politique des peuples de la terre, selon les modes anciens tels qu’appliqués dans le monde, sera accélérée par des lignes de force qui renforceront l’interdépendance des cultures et des systèmes de valeurs liés à l’infrastructure expérientielle des peuples. L’esprit des nations sera élevé en conscience et permettra une accélération des développements économique, politique et scientifique, dont a besoin la communauté internationale pour exercer son droit d’appartenance à l’évolution des systèmes galactiques. La conscience des nations ne tient aujourd’hui qu’à la mémoire des peuples, alors qu’elle devrait être fondée sur la science et la conscience de systèmes plus évolués, dont l’expérience évolutive s’est perfectionnée au cours des âges alors que la terre n’était qu’à ses débuts expérientiels. La terre a grandement besoin d’un choc psychologique pour se sortir de son sous-développement, de plus en plus axé sur la violence qui détériore la fabrique sociale à tous les niveaux. Cette violence cessera lorsque l’homme aura réalisé qu’il n’est pas le seul être dans le cosmos, et que les sphères surveillent de près son évolution.
L’élimination de la violence sous toutes ses formes exigera que l’homme prenne conscience de la dimension spirituelle de son existence, dimension qui dépasse l’aspect purement religieux. La connaissance des mondes en évolution, à cause de leurs différents degrés de réalité et de perfectionnement relatifs, crée dans l’esprit de l’homme une conscience réflective incapable de supporter l’idée des mondes parallèles sans la spiritualiser, car le mental inférieur est fondé sur la conscience de la mémoire ancienne. Or, cette mémoire ne fait pas partie de la réalité universelle des mondes, mais de l’inconscience face à la multidimensionnalité des univers en évolution. La violence sur terre, dans sa forme la plus primitive, tire sa force de l’inhabilité de l’homme à pouvoir supporter mentalement la relation intelligente, télépathique et éthérique entre le plan matériel et les plans subtils. Ceux-ci constituent, absolument parlant, un degré supérieur de vie en instance de communication mentale avec le sien, et pouvant le préparer à passer de l’involution à l’évolution de la conscience de la matière, c’est-à-dire à la conscience des autres plans de vie qui constituent la grande réalité universelle des mondes en évolution.
Le problème fondamental des forces politiques sur terre est relié à l’impuissance des gouvernements dans leur rôle face à l’éradication de la violence, alors que celle-ci traduit l’expérience de l’homme en une lutte constante pour la survie de l’espèce. La violence existe sous toutes sortes de forme, et les gouvernements seront appelés à prendre conscience qu’elle doit être abolie à tout prix si les nations veulent évoluer au-delà du besoin primaire de la survie nationale. Le contact entre la terre et les intelligences d’un autre temps forcera l’humanité à se reconstruire psychologiquement et psychiquement, puisque le choc culturel que créera cette intervention créative dans la conscience de la terre fera craquer le moule de l’involution. Les nations se feront secouer et le réveil sera difficile, car les hommes ne sont pas encore suffisamment près de leur réalité intérieure pour absorber facilement un tel choc. D’ailleurs, le contact entre le temps de la planète terre et d’autres temps ne se fera que dans la mesure où l’humanité en aura grandement besoin, et sans conditions.
Les forces politiques de la terre seront éveillées à la multiplicité des mondes et à l’interdépendance des plans de vie. Le progrès de la technologie interfère avec l’ordre cosmique des sphères. Tant que la situation n’aura pas atteint un degré de danger irréversible, le contact entre la terre et les mondes parallèles sera retenu. La conscience de la terre doit être élevée, car les hommes ne font pas simplement partie de l’évolution de la terre mais aussi d’autres systèmes parallèles, puisque l’univers est multidimensionnel. Cette réalité appartient à l’universalité des mondes et à la complexité des systèmes en évolution. Les âges de l’univers varient selon le taux vibratoire de la lumière, et non selon une forme quelconque de linéarité conceptualisée par le mental inférieur de l’homme.
La conscience est à la base de toute réalité, et les mondes qui ont différents niveaux de conscience ont aussi différentes perceptions du réel. Comme l’homme n’a pas encore découvert l’universalité des mondes et leur multiplicité d’intelligences, sa conscience en est grandement réduite ; les conséquences d’une telle condition font de lui un être à conscience expérimentale, alors qu’il devrait vivre comme un être créatif à la mesure de la puissance d’une science universalisée.
La prochaine époque élèvera la conscience politique des nations, suite au choc que vivront les peuples lors du contact entre la terre et les autres planètes. Il existe sur le globe, aujourd’hui comme hier, des êtres suffisamment évolués pour bénéficier dès maintenant du travail déjà commencé sur d’autres plans de vie. Ces hommes manifestent une grande soif pour la connaissance intérieure, qui sera rassasiée avec le temps, mais qui sert actuellement à favoriser le développement de certains centres d’énergie supérieure, et dont le but est d’aider au plein épanouissement de la personnalité jusqu’à ce que l’être découvre sa personne réelle. Un de ces centres de force puissant sur la surface du globe constitue le point de départ de la prochaine évolution de la conscience humaine. Alors que les autres centres préparent l’homme à un éveil de la conscience spirituelle, le dernier centre d’énergie manifesté sur le globe en 1969 a terminé l’involution ; il projettera l’homme dans une courbe nouvelle de l’évolution, en donnant naissance à un être intégralement nouveau sur le plan de la conscience et de l’identité personnelle.
Ces hommes nouveaux seront préparés pour absorber le choc culturel de la terre, et construiront le pont entre l’homme et les intelligences d’autres parties de l’univers. L’évolution de la politique des nations et de leurs forces sociales sera grandement affectée par la présence créative de ces nouveaux êtres, car le pouvoir de leur conscience nouvelle leur permettra de vivre un contact direct avec d’autres niveaux de vie en évolution. Mais la chose est impossible sans préparation antérieure. Les forces de vie venant d’autres mondes ne répondent pas à la réalité que l’homme se fait du cosmos ; ces êtres ont déjà éliminé de leur expérience ce que l’homme aujourd’hui trouve difficile d’intégrer créativement à la sienne. Voilà pourquoi l’évolution des forces politiques ne représentera une caractéristique mondiale que le jour où l’homme réalisera que la terre fait partie d’une réalité qu’il devra comprendre en fonction de sa propre évolution personnelle. Si les forces sociales n’ont pas réussi à transformer la conscience de la terre, c’est que l’homme ne peut évoluer qu’à partir du développement intérieur de sa conscience, le développement extérieur ne faisant partie que de la dimension planétaire de sa vie matérielle. Tant que les forces politiques de la terre ne se seront pas enlignées sur une courbe d’évolution dont l’intelligence dépasse le plan idéologique, les hommes demeureront esclaves de ces forces, et la violence continuera à restreindre l’évolution de la conscience des peuples et à freiner le développement spirituel.
Les forces politiques de la terre subiront une pression interne lors de la manifestation de la nouvelle conscience sur le globe. Cette pression poussera les gouvernements à agir en conformité avec les principes supérieurs de l’évolution. Autant l’homme involutif fut obligé de se suffire à lui-même, autant l’homme nouveau travaillera avec des forces dont la puissance créative générera sur terre une nouvelle volonté fondée sur le principe de l’intelligence au service de l’homme et de sa civilisation. Mais les forces politiques de la terre n’agrandiront leurs visées que lorsque la situation planétaire aura suffisamment été abrutie par le conditionnement social de l’involution. L’humanité n’avance que par crises. Les forces politiques futures n’agiront plus seules, elles seront supportées dans l’ombre par une volonté politique supérieure, qui permettra une intégration à l’échelle mondiale des travaux nécessaires à l’élévation de la conscience des nations.
L’évolution de cette conscience nécessitera, à un certain moment de l’histoire, une infusion totalement nouvelle d’intelligence. Celle-ci mettra un terme à l’abus de pouvoir et à l’insuffisance de la conscience politique, qui a réduit l’humanité à une dimension matérialiste de vie à la merci de ceux dont l’activité politique ne représente que l’idéalisation du pouvoir. La volonté politique est essentielle dans le monde. Elle est à la base même du succès de l’expérience raciale ou multiraciale de la terre. Sans volonté politique, les nations sont victimes des protocoles politiques qui ne sont qu’une forme démesurée d’impuissance à rendre publique ce qui doit être rendu, afin d’apporter des changements essentiels à l’évolution des nations et des groupes qui s’épuisent par l’inquiétante absurdité de certaines forces au pouvoir. Ceci changera avec l’arrivée des forces de la lumière dans l’arène des forces politiques, par le truchement des mécanismes occultes de la nouvelle conscience humaine. Autant les forces de la lumière durent demeurer dans l’ombre au cours de l’involution, autant elles feront face discrètement à la hiérarchie politique mondiale, dans le but de lui infuser une nouvelle vision de cette science importante pour l’équilibre des forces sociales des nations en évolution rapide.
Le contact entre l’homme et d’autres plans de vie obligera les forces politiques de la terre à faire ressortir les éléments créatifs de la conscience humaine, afin de mettre fin à l’absurde réalité de la pauvreté dans le monde. Les peuples de la terre ont droit à la vie équilibrée dans la mesure où les forces politiques sont prêtes à leur fournir les outils nécessaire à une forme d’émancipation. Les forces n’ont aucun droit d’arrêter l’évolution des populations, sauf dans le but de les protéger contre certains effets nocifs, à long terme, que pourrait leur créer une proximité socioculturelle trop ardente pour leur niveau d’expérience. Les forces politiques dans le monde convoitent plus le pouvoir pour le pouvoir lui-même que l’intérêt sans condition des peuples qui les ont élues, ou auxquels elles ont arraché le pouvoir. La volonté politique fait partie de la conscience créative de l’homme, et non de ses appétits. L’intervention dans le monde d’une nouvelle force créative inaugurera le règne de la politique des nations, au lieu de la politique des sphères nationales qui, jusqu’à aujourd’hui, réduit cette science à des aspects sous-développés, et dont les plus importants restent encore à découvrir. La politique des nations deviendra une réalité lorsque les bases financières et géopolitiques des sociétés modernes auront été transformées profondément, jusqu’à en éliminer l’élément de prestige qui pollue la conscience de tous ceux qui devraient donner à leur nation le bénéfice de leur intelligence créative. La conscience politique des peuples grandira lorsque les dirigeants cesseront de se préoccuper seulement de leur territoire pour prendre en cause tous les territoires où réside l’homme en évolution. Toute forme de régionalisme ou de nationalisme politique risque d’atrophier la politique mondiale, car l’intérêt national ou régional devient un mode grossier d’élévation dans le pouvoir, sans plonger dans les grands fonds souterrains de la science et de la conscience politique.
Les forces sociales n’exerceront leur présence créativement dans le monde que lorsque la conscience politique aura fait place à la politique de la conscience. Cette conscience politique détruit l’aspect créatif de la vie mentale de l’homme, dans le domaine très vaste de l’expression géopolitique. Elle veut conditionner les hommes au lieu de leur donner les outils afin qu’eux-mêmes conditionnent leur environnement. Les forces politiques ont bénéficié d’un grand rôle dans le monde par l’impression qu’elles ont créée d’être au-delà de la masse, alors que la masse fait déjà partie de la substance psychique des nations dont est formée la conscience de la terre. Pour que les forces politiques évoluent, il faudra que les individus qui en sont les chefs évoluent à leur tour, et laissent derrière eux les attitudes anciennes d’une gestion politique prisonnière des gouvernements étouffés par les aspects territorialistes d’une politique dégénérative.
Les gouvernements de la terre, dans l’ensemble de leurs conventions internes, n’ont pas suffisamment de force mentale pour éliminer de l’expérience des nations les facteurs nuisibles à l’évolution de la conscience des peuples, car trop d’ambition personnelle ternit les rapports étroits que devraient connaître ces gouvernements avec les peuples dont ils gèrent la destinée. Voilà d’ailleurs pourquoi les peuples n’affectionnent plus leurs chefs. Ils ont été depuis trop longtemps asservis à différentes mentalités qui ont prouvé historiquement que l’homme politique n’est pas à la hauteur de son rôle, sauf dans certains cas particuliers où ces hommes et ces femmes, malgré leur grandeur , ont démontré au cours de leur mandat certaines faiblesses nées d’une vision encore trop étroite de la politique mondiale planétaire. Tant que les hommes politiques n’auront pas compris ce que veut dire conscience politique, ils ne pourront exercer de volonté politique car les institutions dont ils font partie blanchiront le rôle créatif de l’intelligence dans l’espoir que tout s’arrangera avec le temps. Mais rien ne s’arrange avec le temps, tout ne fait que devenir plus complexe.
L’évolution de la conscience sur terre créera des bouleversements considérables dans la conscience des nations. Les forces politiques tenteront de résister au grand changement imposé par les nouvelles forces de vie qui élèveront la conscience de la terre. Ces mêmes forces voudront continuer à travailler selon les anciens modes politiques, alors que l’évolution de la conscience des peuple demandera une conversion intégrale des anciennes mesures qui n’ont fait que desservir l’humanité tout en lui présentant des formes de plus en plus attrayantes mais vides de vie sociale. Les forces politiques de la terre devront instruire créativement les nations de leur rôle, pour que les peuples travaillent avec les gouvernements au lieu de travailler contre eux. Tant que les nations ne travailleront pas en harmonie avec les gouvernements, un déséquilibre continuera à se créer dans la mentalité des peuples. À long terme, celui-ci fera de ces nations des centres troublés de vie, dont l’individu ne pourra s’extirper que par une volonté très forte de survie.
La nouvelle évolution apparaîtra sur le globe dans un mode qu’il ne convient pas encore de définir au-delà du réalisme politique connu de nos jours, car la science politique n’existe pas encore sur terre. Une telle conscience ne peut naître que dans la mesure où les hommes auront pris conscience d’une puissance au-delà de celle des nations actuelles. Les peuples de la terre, aujourd’hui, sont inconscients des autres formes de vie en évolution dans la galaxie, et pour cette raison la conscience politique des nations ne peut naître. Une telle conscience demande un choc de réalisation qui ne peut venir que de l’exclusion de la conscience politique de la gestion des affaires terrestres à une échelle mondiale.
31. L’homme et la force oméga
L’homme nouveau découvrira la puissance et la source de la force mentale universelle. Cette force a été à l’origine de la descente de l’homme dans la matière, et l’a retenu dans des conditions involutives qui lui octroyaient un niveau de conscience supérieur au niveau animal. Cette force demeure toujours inconnue de l’homme de l’involution ; elle sera découverte lors de sa prise de conscience de l’invisible de ses plans.
La conscience ne possède pas seulement une dimension psychologique, mais aussi une dimension force. Celle-ci n’est pas pure chez l’être humain, car son état de conscience mentale est affaibli par sa nature animalisée dont il n’a pas encore réalisé ni la permanence, ni l’aspect occulte. Lorsque nous parlons de la nature animalisée de l’homme, nous faisons référence à ce qui en lui n’est pas totalement régi par la lumière ou l’intelligence de l’être. Cette nature animalisée fait partie de sa vie matérielle, en même temps qu’elle interfère avec sa vie mentale ; voilà pourquoi l’homme involutif se voit incapable de se servir de cette force en lui. Il ne l’utilise qu’inconsciemment en fonction d’un état inférieur de conscience, et c’est cette condition de la vie humaine qui a été, depuis toujours, la cause de ses souffrances existentielles.
La force oméga est une force à la fois créative et destructive. Elle ne deviendra que créative lorsque l’homme aura pris conscience du mensonge cosmique et qu’il aura maté les forces de sa conscience animalisée. Ceci ne veut pas dire que l’homme retournera à une forme ou une autre de mysticisme. Bien au contraire, puisque le mysticisme est justement une forme inférieure de la conscience universelle, colorée et influencée par les forces astrales de la mort. L’homme nouveau transformera cette force, il la fera descendre sur le plan matériel lorsqu’il aura réalisé que sa conscience ne peut lui appartenir tant qu’il n’en aura pas pris le contrôle sur ses différents plans de manifestation.
La force oméga sera sous le contrôle de l’homme nouveau, et son utilisation créative mettra sur pied les fondements d’une nouvelle civilisation. À partir de la fin du présent cycle, cette force sera manifeste sur terre et les hommes reconnaîtront qu’un âge nouveau est en train de s’implanter. Elle mettra fin à la terreur séculaire et millénaire de l’astral contre l’homme. Par l’application de cette force, une nouvelle science renaîtra des cendres de l’ancienne, et elle fera évoluer l’humanité à un rythme qui, aujourd’hui, semblerait utopique. La conscience nouvelle se développera rapidement dans le monde à partir du moment où les hommes auront réalisé que le pouvoir de la lumière est enfin sur le globe et qu’il y sera en permanence.
Cette force est déjà dans l’homme, mais elle est totalement subordonnée aux énergies astralisées de sa conscience expérimentale et planétaire. Le bien ignorant et le mal destructif sont à la base de cette coloration ; l’être conscient connaîtra l’épuration psychique et psychologique de sa conscience avant de connaître la force de sa puissance naturelle et universelle. Tant que l’homme ne connaîtra pas les lois de l’intelligence, il sera prisonnier de la dualité du bien et du mal, et sa force demeurera en veilleuse, car elle ne peut être utilisée sans qu’il soit dans son intelligence créative. Comme elle fait partie de la relation entre l’homme et son double, il faudra que l’homme au cours de son évolution, prenne le contrôle de sa vie à tous les niveaux de sa conscience, avant de pouvoir engendrer cette puissance sur terre.
La conscience planétaire est conditionnée par la mémoire subjective, alors que le surhomme vivra sans le support psychologique de cette mémoire, pour sentir en lui la présence de la force à partir de son mental supérieur. Plus tard, il la reconnaîtra sur le plan éthérique, rendu accessible au cours de son évolution vers un état de fusion avancée. La force mentale universelle est utilisée dans le cosmos par des intelligences et des races supérieures à l’homme actuel. Mais ce n’est pas à cause de cette utilisation que ces races sont nécessairement conscientes, dans le sens où l’homme nouveau le sera à la fin du cycle. La force oméga est facilement utilisable lorsqu’une race n’est pas limitée par sa nature inférieure, comme l’humain l’est. Mais à partir du moment où l’être nouveau aura dépassé sa conscience inférieure, la force fera partie de lui intégralement ; sa conscience et son activité créative ne seront plus conditionnables ou influençables, même par les races dites avancées qui ont poursuivi une courbe différente d’évolution.
L’évolution de la conscience supramentale sur terre donnera le ton à la nouvelle civilisation dans un sens qui, aujourd’hui, est encore trop voilé pour l’homme involutif. Les forces de la lumière, dans leur liaison renouvelée avec l’homme, prédisposeront ce dernier à une forme de vie que les anciens avaient reconnue comme possible seulement dans les mondes très avancés des sphères. L’utilisation de la force oméga transformera la nouvelle société, la faisant changer à un rythme tel que l’homme ne peut aujourd’hui en imaginer la dynamique. Cependant cette force nouvelle véhiculée par l’homme de la prochaine époque, représentera certains dangers au cours des siècles, alors que les conditions de vie et de conscience connaîtront des grandes modifications. Ce n’est pas au début de la conscience nouvelle que l’homme connaîtra ces dangers, mais au cours de l’évolution de la nouvelle race et de ses sous-races ou clans, qui seront alors très éloignés dans le temps de la parfaite intelligence cosmique des premiers initiés.
La supraconscience de l’homme nouveau établira une nouvelle dimension de vie créative, relevant de sa capacité à intervenir dans l’ordre naturel des choses. Cette intervention instruira les masses humaines d’un nouveau principe de vie qui, en influant sur la conscience des peuples, fera en sorte que les nations involutives portent un très grand intérêt à ce que l’homme nouveau représentera comme possibilités évolutives sur le globe. La force oméga rendra hommage à l’homme. Elle fortifiera dans la conscience des peuples un ancien savoir que l’homme inconscient possède face à des origines cosmiques, au-delà de ses simples origines biologiques établies par la science matérialiste des siècles derniers.
Les origines de cette manifestation seront occultes. Les lois universelles privent la conscience du savoir, à cause de la nature animalisée de l’homme encore inapte à en supporter la lumière. Voilà pourquoi la manifestation de la force oméga sur le plan matériel sera en fonction du travail qu’elle doit faire sur le globe, et non pas en fonction d’une démonstration spectaculaire pour le bénéfice de l’imagination des masses. Ceux qui seront dotés de cette puissance créative ne connaîtront pas les milieux humains de l’involution. Ils vivront selon leurs besoins, et non selon ce que la société peut leur offrir. Ces êtres seront totalement libres et feront de la terre leur demeure, quel qu’en soit le lieu.
La conscience de l’homme nouveau sera incomparable à celle de l’homme ancien. La différence sera telle que l’être de la nouvelle époque ne connaîtra pas de difficultés existentielles. La vie sera vécue par rapport à une activité créative permanente, qui cherchera à stabiliser les forces de la terre et de la vie en général. La force oméga sera un outil très puissant aux mains de l’homme nouveau ; ce dernier sera à la hauteur de sa responsabilité vis-à vis de la vie, car la transformation de sa conscience, au début du nouveau cycle, aura été profonde et totale.
L’homme de la terre n’a pas souvenir de sa puissance sur les éléments, car ce pouvoir lui a été retiré depuis des millénaires, lorsque sa conscience fut réduite à une forme d’asservissement à des instincts inférieurs. Mais le retour du pouvoir de l’homme sur la matière redorera son blason au cours de l’évolution. L’expression créative de sa puissance déterminera, pour des milliers d’années, la courbe de son évolution et de sa science universelle. La force oméga qu’il découvrira lui permettra de mettre à l’épreuve les forces vitales des plans inférieurs, et de construire à partir de ces expériences une nouvelle forme de civilisation fondée sur la puissance créative de l’homme. Ainsi prendra fin le pouvoir brutal et sans intelligence créative des dynasties anciennes, qui l’assumèrent sur les épaules courbées d’une humanité psychiquement passive et incapable de recourir à sa propre force interne.
L’homme est le seul être dans le système galactique qui n’utilise pas cette force pour son bien-être, l’évolution de sa race et celle de sa science. Il est juste sur le point de prendre conscience de lui-même, occultement. Il est encore au seuil de sa conscience, car sa connaissance des lois de la vie est encore primitive, parce que fondée sur les superstitions de l’ancien régime involutionnaire. La prise de conscience de l’homme nouveau se fera sur le plan individuel, là où les forces de vie travaillent étroitement avec lui, et où sa conscience devient un canal pour le mouvement de ces énergies universelles qui font partie de son esprit, c’est-à-dire de l’activité de son double éthérique à travers lui.
L’évolution de la supraconscience humaine donnera naissance à une nouvelle civilisation dans un sens difficilement imaginable pour le mortel d’aujourd’hui, car la science de l’énergie ne fait pas partie de la science de l’homme. Lorsque cette science fera partie de son savoir et de ses capacités créatives, la civilisation actuelle sera vite dépassée et reléguée à un statut d’antiquité expérimentale, tant sur le plan politique qu’économique. La conscience humaine, une fois libérée de son ignorance, deviendra une lumière dans le monde, et l’homme nouveau en sera le porteur, alors que les races involutives en bénéficieront sur le plan évolutif.
Les tentatives scientifiques pour isoler quelques facteurs psi de certaines expériences paranormales ne mettent pas à jour la force oméga de l’homme nouveau. Ces expériences ne reflètent que la tendance naturelle chez l’homme à manifester certaines forces éthériques sous le contrôle des mémoires astrales qui font écho à d’anciennes expériences humaines. Ces forces font partie du lien entre l’homme et certaines énergies auxquelles il est relié par ces expériences antérieures. La force oméga que connaîtra l’homme nouveau lui sera transférée directement par la volonté occulte et créative de la régence planétaire du nouveau cycle. L’homme nouveau aura accès à cette force à cause de l’élévation de son taux vibratoire sur le plan mental, et non à cause d’un passé d’expériences accumulées au cours de l’évolution régressive des races antérieures.
L’évolution et l’involution sont deux périodes distinctes dans l’histoire de l’homme, deux périodes où les hommes de l’ancien régime seront séparés des hommes nouveaux, tant sur le plan du savoir que sur celui du mode de vie. La force oméga donnera à l’homme nouveau le pouvoir sur la matière ; il n’aura plus à travailler pour vivre, car sa conscience aura été transmutée vibratoirement ainsi que son corps matériel. À partir du moment où le corps matériel d’un être en évolution est en harmonie vibratoire avec les forces universelles, il n’appartient plus à la race qui lui a donné naissance. Voilà pourquoi nous parlons de la force oméga comme étant une force qui ne fut connue de l’homme qu’au tout début de son évolution, avant la rupture des circuits universels avec la race adamique. Il est inutile à l’ésotérisme occidentale ou orientale de chercher un lien entre cette force et l’histoire des atlantes, puisqu’elle ne fut jamais connue de cette civilisation. Les Atlantes ont plutôt reçu la clef vibratoire de la force MIAL, afin de permettre aux civilisations avancées de mesurer jusqu’à quel point l’homme de la terre pouvait, sans trop de danger, utiliser une telle force alors qu’il était encore très lié au règne animal. Lorsque les atlantes démontrèrent leur incapacité d’utiliser cette force dans le cadre de leur conscience en évolution, l’histoire fut témoin des derniers liens officiels entre l’homme et ces civilisations avancées.
Les forces psychiques de l’humanité sont demeurées en veilleuse depuis le début de l’involution, et les centres supérieurs d’énergie de l’homme se sont graduellement refermés par son ignorance des lois intérieures de la conscience. L’évolution corrigera cette situation et l’être conscient reprendra le contrôle de son énergie, ses centres répondront à nouveau à l’impulsion de sa volonté. Les forces psychiques de l’homme sont universelles dans leurs fonctions, mais comme la conscience de celui-ci ne l’est pas encore, ces centres demeurent fermés. L’homme comprendra que ces forces de l’avenir ne sont pas les mêmes que celles de l’involution.
Le terme «force oméga» a été appliqué aux forces de la conscience nouvelle pour les différencier, dans leur fonction et leur dynamique, des forces psychiques de l’involution. L’être conscient ne pourra astraliser ses forces intérieures, puisqu’elles ne seront pas sous le contrôle de l’ego inconscient, mais sous celui de l’ego en fusion avec la lumière du double. Même si l’involution a donné à l’homme certains pouvoirs occultes, ces facultés n’étaient pas le fruit de la fusion de la lumière avec l’ego. L’homme découvrait ces facultés grâce à certains liens karmiques avec les plans de l’astral, plans élevés ou inférieurs selon son niveau d’évolution et le rapport qu’il avait avec les forces involutives antérieures. Cette mémoire permettait une continuité de son lien subtil aves l’astral, sans qu’il ne se rende compte de la manipulation de son existence par le biais de ces centres partiellement ouverts. Pour que l’homme nouveau manifeste ses forces intérieures de façon créative, sans aucune restriction, sans effort ni souffrance, il lui faudra prendre contact avec l’autre dimension de lui-même, le plan mental supérieur de son énergie. Ce plan fera partie de son lien universel avec le double, et se traduira par une compréhension parfaite des lois de l’énergie, ces lois vibratoires de sa conscience cellulaire. L’homme pourra parfaitement expliquer sa relation avec l’invisible lors de l’actualisation en lui-même de cette force cosmique, ou force oméga.
La fusion de l’être avec l’énergie universelle représentera le plus haut point d’évolution jamais atteint sur le globe depuis que l’âme habite dans la matière. L’âme n’aura plus alors de pouvoir sur la conscience humaine ; la mémoire involutive aura été effacée et remplacée par la lumière de l’homme, cette actualisation de l’énergie du double à travers son centre mental supérieur que seul le double peut ouvrir parfaitement et rendre vibrant. Les forces psychiques de l’homme involutif furent l’expression d’un lien avec le passé, alors que les forces nouvelles de l’homme intégral seront l’expression de son lien inaliénable avec le double, en fusion avec l’ego pour la première fois depuis la descente de l’âme dans la matière.
Ceci provoquera une révolution de la conscience terrestre ; les forces éthériques seront alors utilisées par l’homme pour son bien-être personnel et celui de sa civilisation. La conscience involutive est incapable de se soumettre à la lumière, car le libre-arbitre fait encore partie des illusions subtiles de la conscience égoïque. Ayant dépassé cette illusion, l’être conscient vivra facilement en relation étroite avec le double, et prendra sur lui-même la tâche créative de sa conscience psychique, celle dont la force créative deviendra l’outil majeur dans la définition de la nouvelle réalité de sa conscience et de sa civilisation.
Les corridors éthériques de la terre seront ouverts à l’homme quand ce dernier aura acquis la conscience de la force oméga. Ces corridors font partie de l’invisible de la terre et sont fermés à toute race n’ayant pas atteint une pleine maturité de la conscience. La conscience spirituelle de l’homme doit être transformée en intelligence pure avant qu’il ne puisse manifester la force oméga, car cette dernière n’est pas liée au temps de l’âme mais à celui de l’esprit. Elle n’est pas régie par les forces de l’involution, mais par celles de l’évolution, celles de la lumière. La terre est une vaste dimension psycho-matérielle dont il n’en connaît que les aspects physiques, mais dont il découvrira les aspects éthériques ou psychiques quand sa conscience explosera dans le monde. Ce sera le début de la désastralisation de sa conscience, du changement de densité de sa matière, et de la libération de son esprit.
Le passé est la prison de l’esprit ; il représente dans l’univers un temps négatif, où les événements cessent d’être créatifs pour ne devenir que réflectifs. La réflection du passé dans la conscience humaine se manifeste par la régularisation de la vie, son cyclisme, qui rend la conscience de l’homme impuissante à vibrer à l’énergie créative du double, son principe universel. L’homme nouveau découvrira que tout ce qu’il a appris dans le passé de sa conscience sera transformé, afin d’établir la nouvelle base de son savoir. Ceci détruira le formes-pensées subjectives de l’ego involutif, et ouvrira les centres nouveaux de la conscience cellulaire.
L’homme intégral aura accès à la force oméga par la correction de son centre mental, ce qui altérera à jamais et profondément sa façon involutive de penser, pour libérer les courants subtils de l’énergie mentale qui régularisent son être matériel dans tous ses principes. Ces courants font partie de son essence, de la source de vie en lui. Comme sa conscience supérieure lui fera reconnaître la subtilité de ces courants d’énergie, il puisera alors sans restriction dans cet immense réservoir de forces vitales qui commande à tous les plans qui leur sont inférieurs. Avec cette énergie, il construira un avenir à la mesure de sa stature universelle et intégrale.
La force oméga n’est pas connue sur terre aujourd’hui ; elle appartient à la conscience éthérique de la terre. Son principe inférieur, actualisé à travers la conscience astralisée de l’homme inconscient, ne fait pas partie de la conscience réelle ; il ne représente que l’utilisation de son champ de force éthérique par des entités spirituelles auxquelles il est relié psychiquement. Ces forces spirituelles utilisent le principe éthérique de l’homme, car elles appartiennent à des dimensions du réel affiliées à ses structures temporelles au-delà de sa conscience égoïque. Lors de la fusion de l’ego avec le double, les structures temporelles supérieures lui seront accessibles et l’énergie du double éthérique sera sous le contrôle mental de l’ego conscientisé.
La force oméga prend sa source dans le centre même de la conscience atomique de l’homme, sur un plan non affecté par les courants astraux de la personnalité planétaire ; ainsi est-elle liée à l’homme et au cosmos à la fois. Elle permet à l’être de réunir en lui-même la totalité des facultés créatives appartenant à sa conscience supérieure, et de participer créativement à d’autres niveaux de vie mentale universelle entre différents niveaux d’intelligences en évolution. Cette force est intégrale. Elle ne peut être colorée ou diminuée dans sa vibration. Voilà d’ailleurs pourquoi l’être-lumière possédera une conscience indivisible, afin de ne pas être désaxé dans son comportement par une force pouvant créer dans une conscience moindre une attirance inférieure pour le pouvoir. L’homme nouveau n’utilisera la force oméga que dans le cadre d’une conscience harmonisée à l’invisible ou aux plans supérieurs de l’intelligence universelle.
La nouvelle conscience imprimera sur le globe une puissante vibration dont le champ d’énergie s’étendra aux quatre coins de la terre. Elle se joindra directement à la force oméga à partir des centres intérieurs de la conscience de la terre, plan éthérique où la force intérieure de l’homme sera liée à l’organisation psychique et mentale de la prochaine époque.
Connaissant parfaitement les lois de l’esprit, l’être intégral apprendra les lois de l’âme, condition essentielle à l’ouverture des centres supérieurs de la conscience sous le rayonnement du double. Tant que le contact télépathique avec le double n’aura pas été établi, il ne pourra différencier les mouvements de l’âme à travers sa conscience. Comme sa conscience involutive lui mettra des voiles, la lumière du double demeurera faible en lui et la lumière astrale de l’âme mobilisera davantage son attention à travers le mode subjectif de la pensée humaine involutive. Pour cette raison, la force oméga dans l’homme ne se manifestera que lorsque les voiles de sa conscience astralisée se seront dissipés. Une telle force ne pourra être utilisée égoïquement, car l’astral de l’ego est anti-vie, anti-lumière, même s’il semble à première vue positif. L’homme nouveau découvrira que toute forme quelconque de pensée subjective colore son éther et interfère avec le mouvement créatif du double en lui.
La force oméga détruira graduellement les forces astrales de la conscience animale de l’homme. Ces forces de la mémoire involutive seront vaincues dans la mesure où l’homme nouveau prendra conscience de l’éther et du plan mental de sa conscience supérieure, sur laquelle reposera la totale intégration de son principe pensant, l’ego. Les forces de vie qui habitent l’homme et lui donnent le support énergétique général ne proviennent pas intégralement de sa lumière ; l’homme involutif vit beaucoup d’illusions dans sa relation avec le monde matériel et immatériel. Il découvrira que le monde matériel conditionne sa conscience, au lieu que ce soit elle qui le conditionne. L’homme moderne est par exemple très préoccupé par différentes méthodes de revitalisation, autant spirituelles que matérielles. Il ne conçoit pas encore que les courants d’énergie de sa conscience mentale supérieure seront suffisants, une fois qu’il sera conscientisé, pour maintenir en équilibre la totalité de son appareil corporel, véhicule de l’esprit.
L’homme moderne souffre des inquiétudes que lui cause la pollution de son environnement psychique et physique ; il passe d’une expérience à une autre, en ne sachant plus quoi faire pour éviter la catastrophe. Cette inquiétude pour la survie de la matière et l’équilibre de l’âme fait partie de l’illusion de l’homme ; elle sert à l’expérience psychologique de l’ego, qui devra être transmutée par sa fusion avec le double. La force oméga ne peut cohabiter avec une conscience préoccupée d’elle-même, tant spirituellement que matériellement, car son apport créatif serait remis en question, ce qui empêcherait l’être de bénéficier des mouvements subtils de l’énergie créative à travers ses centres. L’énergie connaît l’homme parfaitement, elle sait faire vibrer ses centres et se placer à l’intérieur de ses principes, selon les besoins vitaux de sa conscience matérielle et psychique. L’homme n’a pas à vivre l’inquiétude psychologique de l’ego face au monde matériel ou spirituel. Cela constitue une des grandes illusions que l’être nouveau devra dépasser pour se libérer du pouvoir de la mémoire sur sa conscience ultimement universalisée.
La force oméga est déjà présente chez l’homme mais elle demeure inactive à cause de sa relation psychologique avec l’âme, dont les forces utilisent la mémoire comme support mental de la conscience humaine. Cette condition prédispose l’homme à ne vivre que des courants astraux de son être, au lieu des courants éthériques de son double. Voilà pourquoi il trouve très difficile la compréhension de son propre mystère et freine son ouverture éventuelle sur les domaines invisibles de la vie, où tout se joue avant d’aboutir sur le plan de l’expérience matérielle. Tant qu’il n’aura pas conquis les forces de l’âme en lui-même, il n’aura pas compris la relation entre l’éther de son double et le mental de sa conscience supérieure. Il sera impuissant à laisser passer la lumière des plans supérieurs du mental, qui coïncident avec l’ordre universel de l’ego-lumière.
L’évolution de la conscience supramentale sur terre figera dans la matière de l’homme les forces dites occultes de sa propre lumière. L’homme futur, au lieu de vivre par rapport à ce qu’il pense connaître, vivra par rapport à ce qui doit être découvert sur les plans subtils de sa conscience universelle. Ainsi, les courants subtils de son énergie feront vibrer ses cellules, et le pouvoir descendra sur terre. L’homme aura conquis la dimension matérielle, non à partir de son affinité pour la matière, mais de son lien inaltérable avec la lumière des sous-plans de la matière, qui constitue la fondation du monde matériel et de l’espace absolu à l’intérieur duquel évoluent les intelligences qui ont depuis très longtemps cessé de vivre dans des corps matériels. L’homme connaîtra alors l’invisible et travaillera en relation avec des mondes où la force oméga fait partie naturelle de leur organisation et de leur développement. Cette force lui obéira lorsqu’il mettra à mort ce qui fut en lui astral, donc inférieur en vibration à cette énergie nouvelle sur terre, mais très ancienne dans l’univers.
32. La fondation de l’homme (première et seconde)
Pour bien comprendre ce que l’homme représente maintenant et ce qu’il représentera plus tard au cours de l’évolution, il faut d’abord en étudier la fondation première. L’homme est né d’un plan universel d’évolution à partir d’espace-temps que nous devons, pour des raisons d’expérience psychique limitée, surnommer «les sphères». Son plan d’évolution ne fut jamais et ne put jamais être parfait de façon absolue dans sa création mentale, à cause de l’énorme complexité de l’expérience elle-même. Mais dès le début de l’évolution du plan créatif, l’être fut suivi de près par la lumière, sa source d’énergie à tous les niveaux de sa réalité. L’homme lui-même était trop primitif dans son développement pour avoir conscience de cette lumière-source à la base de sa manifestation planétaire. Ses principes devaient se développer selon l’expérience aveugle de sa conscience inférieure, très rapprochée d’une conscience animale au début.
La conscience animale de l’homme fut nécessaire afin qu’il puisse développer les conditions essentielles à la survie matérielle de son corps, pour la protection et la permanence de la race. Derrière le voile de cette conscience primitive, la lumière de l’homme continuait à exercer lentement son pouvoir de direction. Celui-ci dura la totalité de l’involution, période de développement d’une conscience expérimentale où il fut amené graduellement à conscientiser sa nature dans le but de pouvoir éventuellement en reconnaître la source. Au cours de cette époque millénaire, l’être humain a sombré dans une progressive inconscience, qui lui vient des conséquences que sa mémoire lui a fait supporter sur le plan matériel et sur celui de la mort.
Durant cette longue période d’expérience, une lutte interne se livrait dans les sphères entre les forces qui voulaient garder l’homme dans l’ignorance totale de sa réalité, et d’autres qui veillaient à le sortir de son sommeil profond. Cette lutte dure encore aujourd’hui, et cause la souffrance de l’homme sur terre. Cependant, il est su que l’humanité en général entre dans un nouveau cycle d’évolution, où sa conscience sera élevée afin de le protéger contre l’annihilation. Les forces qui ont donné naissance à l’homme ont un but précis : fusionner un jour avec lui afin de préparer un ordre nouveau, tant sur terre que sur un plan parallèle, et de poursuivre, en relation harmonieuse avec lui, le plan cosmique de son évolution conçu au début de sa genèse. C’est à ce point de l’histoire de l’homme que commence le récit de sa fondation.
La fondation de l’homme veut dire la définition d’une courbe évolutive sous le contrôle mental avancé d’un être libéré des forces psychiques et inconscientes de son involution primitive ; celle-ci fut nécessaire afin de créer dans le cosmos une nouvelle hiérarchie d’intelligences douées de deux facultés à la fois, l’une créative, et l’autre intelligente. Les forces qui ont donné à l’homme sa raison d’être sont des forces créatives dotées du pouvoir de manipuler l’énergie cosmique et universelle. Ces forces sont créatives, mais l’intelligence ne fait pas partie de leur faculté. Il est difficile pour l’homme de comprendre ceci, car pour lui ce qui est créatif est forcément intelligent, et vice versa. Mais tel n’est pas le cas dans le cadre de la réalité des sphères, car la créativité représente une capacité évolutive de manipuler l’énergie pure, alors que l’intelligence est une faculté capable d’harmoniser cette énergie sur un plan inférieur de la réalité, qui est le plan mental.
Un des grands principes qui sous-tend l’évolution de l’homme est fondé sur le besoin de joindre la créativité des sphères à l’intelligence de l’homme, afin de créer un nouveau type d’évolution humaine capable de prendre contrôle des forces cosmiques inférieures, qui ont toujours échappé aux forces créatives parce qu’elles étaient douées de capacités littéralement différentes. Ce n’est qu’à travers l’intelligence créative de l’homme nouveau que ceci sera possible, car lui seul est investi d’intelligence réelle, c’est-à-dire non limitée par sa propre essence. Le problème particulier à la lumière et à ses forces vient du fait qu’elles aveuglent toute autre force qui les approche, et cet aveuglement les empêche de neutraliser ce que nous appelons les forces retardataires.
L’homme nouveau sera doué d’une conscience capable de canaliser l’énergie créative de sa source, tout en demeurant libre de neutraliser les forces retardataires qui œuvrent à travers son inconscience. Il aura pris conscience de son pouvoir de se défaire de leurs influences subtiles sur sa conscience. Alors seulement ces forces parasites cesseront d’utiliser l’homme pour le maintien de leur pouvoir ; elles seront obligées d’évoluer afin de prendre elles-mêmes conscience que les forces créatives cosmiques demeureront toujours suprêmes dans l’organisation évolutive du cosmos. Car ce sont ces forces créatives qui, au tout début de la vie, ont créé le son nécessaire afin que la conscience des atomes commence son lent mouvement vers la création des plans inférieurs, d’où est sortie la vie dont nous connaissons et le produit final et voulu est l’homme.
Ces forces retardataires sont nées, dans un très lointain passé, du besoin de séparer l’univers en deux zones : une de lumière, et une autre dite de ténèbres. Ces deux zones étaient nécessaires afin que naisse dans le cosmos ce que nous appelons la polarité, la dualité. Sans polarité le mouvement est impossible, de même que sans mouvement, la vie devient impossible aussi. Tout ce qui naît de l’unité s’affranchit de l’unité, car la dualité représente toujours une lutte au cours de l’évolution ; dans la conscience réciproque de ses zones d’influence, elle donne naissance à la recherche de l’unité, et de cette recherche naît la lutte, la confrontation, la rébellion. L’unité cosmique a dû être rompue afin que naisse la vie sur les plans inférieurs. De cette rupture de l’unité découla la dualité, qui à son tour provoqua le mouvement.
L’homme est essentiellement le produit du mouvement sur tous les plans de sa réalité. Voilà d’ailleurs pourquoi il évolue. Mais son mouvement est erratique, car de profondes influences nocturnes interfèrent avec sa conscience évolutive. Voilà ce qui crée la souffrance, dont l’homme nouveau se libérera lorsqu’il aura compris les lois de sa fondation sur le plan psychologique et sur le plan psychique de sa conscience. Ces lois feront partie d’une science universelle qu’il comprendra, car sa fusion avec sa source, sa lumière, l’instruira de ce qu’il doit savoir afin de s’affranchir de sa mémoire.
L’homme, en tant qu’être planétaire, représente un modèle d’évolution à long terme ; la première partie de ce terme tire à sa fin et l’être humain connaîtra la seconde, la plus importante pour lui en tant qu’être. Au cours de celui-ci, il intégrera enfin le principe de sa propre lumière. Comme le cycle involutif sera derrière lui, sa vie sur le plan matériel ne sera plus sujette aux conditions expérimentales de la première époque. La clef de ce deuxième volet de l’évolution sera la fusion de l’homme avec les forces créatives qui lui donnèrent naissance sur les plans de la lumière, au tout début de sa création. Ces mêmes forces qui l’engendrèrent dans le cosmos invisible s’uniront à lui de façon permanente et indissoluble, et ce sera le début de l’immortalité sur terre. Cette époque nouvelle ne ressemblera en rien à l’époque involutive, car l’homme aura conquis en lui les forces astrales qui avaient contrôlé son expérience antérieure. Sa vie aveugle sera remplacée par une vie intelligente remplie de lumière et de son qu’il utilisera pour commander à la matière.
Il est difficile à l’homme de saisir l’importance de la nouvelle époque, car elle ne fait pas partie de son expérience. Son seul outil face à la compréhension de cette phase de l’évolution future ne peut lui être fourni que par la communication directe avec son double, car sa fusion avec lui rendra possible la compréhension de la destinée de l’être conscient. Le nouveau modèle d’évolution se livrera à une recherche profonde des lois de l’univers, fondée non pas sur l’activité du cerveau rationnel mais sur l’activité créative de l’énergie de son mental supérieur.
En mettant fin à l’involution, la prochaine époque entamera une nouvelle phase dont le principe fondamental sera de permettre à l’être conscientisé d’élever son taux vibratoire à volonté, afin d’exercer son pouvoir évolutif. La vie éthérique s’ajoutera à la vie purement biologique ; l’homme commencera à voir à travers les plans de la vie et pourra s’assurer de la continuité de sa vie consciente à travers les âges à venir. La fusion de l’homme nouveau renversera le rôle traditionnel de l’homme à l’intérieur de sa civilisation planétaire et inconsciente. Comme elle créera une dichotomie dans son mental, il se verra forcer de créer de nouvelles avenues pour exprimer sa créativité. Celles-ci seront l’expression d’une conscience qui ne peut plus répondre aux exigences matérialistes d’une civilisation confondue.
Lorsqu’un nombre suffisant d’hommes auront été conscientisés, le passage à l’éther sera ouvert et la population inconsciente du globe en entier sera détruite. Une transformation profonde de la croûte terrestre sera créée par des forces qui travaillent à la reconstruction de son éther et de sa vitalité. L’être conscient sera protégé absolument de ces grandes transformations et sera ramené à la surface de la nouvelle terre matérielle, après une quarantaine qui durera le temps nécessaire à la restabilisation des éléments. La terre devra être transformée, car l’homme nouveau vivra sur une planète renouvelée, et la mémoire des anciennes civilisations sera totalement effacée.
Ces événements doivent prendre place, car la nouvelle terre sera un lieu où l’homme exercera un pouvoir sur la nature, comme il se doit. Mais la nature et l’homme, cette fois, seront totalement en harmonie l’une et l’autre. Ceci marquera le début de la deuxième fondation de l’homme, alors que l’ordre nouveau sera établi.
La deuxième fondation différera de la première car l’être sera devenu immortel. Sa vie sera longue, et lorsqu’il voudra changer de plan de vie, il passera de façon finale du plan matériel au plan éthérique, où se continuera sa vie à l’échelle de la galaxie. Il sera alors un voyageur de l’espace et, avec les forces de la lumière en fusion, il travaillera à l’exécution d’un nouveau plan d’évolution connu de lui.
La deuxième fondation mettra fin non seulement à la première, mais aussi à la nature humaine telle que nous la connaissons aujourd’hui. Le corps humain sera transformé. L’être sera beau, grand, et de nature plutôt douce et calme. La vie sera paisible et la mort n’existera plus, de sorte que l’homme sera constamment uni à sa source. Une nouvelle civilisation sera bâtie sur les ruines de l’ancienne. Selon l’utilisation de forces provenant de la fusion de l’homme avec sa lumière, le modèle d’évolution future de la terre et de ses nations ressemblera beaucoup plus à un paradis terrestre qu’à un enfer matériel.
L’homme ne mangera plus de chair car son corps matériel n’aura plus besoin de substance si vitale pour supporter un mode de vie extrêmement allégé. Le fait qu’il pourra communiquer avec le royaume animal ne le prédisposera pas à utiliser les bêtes pour sa servitude. Son amour de la nature sera différent mais égal à son amour pour l’homme.
La nouvelle époque coïncidera avec la destruction systématique des forces de la civilisation présente. Cette destruction viendra à la suite des efforts inutiles de la part des gouvernements pour mettre un terme à la division des nations. Cette période sera très difficile pour l’humanité, car déjà de grands efforts auront été faits dans certains secteurs de la vie publique des nations. Mais d’autres efforts, opposés à toute réconciliation, feront en sorte que l’avenir de l’humanité ne pourra plus être garanti. À ce stade, les forces militaires des nations auront accepté officiellement l’existence d’autres civilisations d’outre-espace. Mais elles se replieront sur elles-mêmes, refusant d’altérer les conditions matérielles et psychologiques de l’humanité, car le pouvoir sur terre n’est pas dans les mains des gouvernements, tel que le croient les masses, mais dans celles d’individus puissants qui influent sur les gouvernements.
La nature du pouvoir sur terre n’a jamais été parfaitement comprise des peuples. Le pouvoir n’est pas ouvert, il est hermétique au plus haut degré. Et tout pouvoir hermétique est dirigé par des forces dont la source en définitive, est occultement liée à l’involution de la race, consciemment ou inconsciemment.
La destruction des forces gouvernantes forcera les nations à se replier dans un vide catastrophique, qui forcera les peuples extérieurs à notre système planétaire à perpétrer, contre l’humanité, des actes de violence psychologique qui seront neutralisés par un nouveau pouvoir sur terre, né d’une conscience créative et puissante. La matérialisation des forces d’outre-espace se fera de façon mondiale, lorsque les gouvernements auront décidé d’unifier les nations pour mettre fin à la guerre. Ce prétexte servira le dessein voilé des forces paragouvernementales de concilier leur désir de domination à travers diverses formes de progrès social.
La manifestation de la deuxième fondation se fera vers les années 2060, et un déroulement subtil d’événements politiques préparera cette nouvelle alliance de l’homme avec la lumière. Comme la compréhension de l’histoire deviendra de plus en plus concrète, un plus grand nombre d’êtres admettront que la terre est une planète surveillée et en voie d’implosion psychique, où les forces de l’homme nouveau prendront racine afin que naisse une nouvelle société. Les peuples qui aujourd’hui dominent par leur puissance verront celle-ci diminuer graduellement en fonction d’une réorganisation progressive des forces sociales des nations. Cette perte de pouvoir correspondra à une transformation de la civilisation, hormis l’enrayement de ses problèmes congénitaux à l’involution. L’humanité traînera jusqu’à la fin ses problèmes sociaux, mais ceux-ci apparaîtront en surface comme une ère nouvelle qui ne durera que quarante années. Les forces sociales nouvelles entreprendront de stabiliser l’état des nations et, dans un même temps, un mouvement mondial prendra naissance afin de préparer l’homme à l’avènement de la deuxième fondation. Ce mouvement ne sera pas compris des masses en général, car il ne s’appliquera que sur une base personnelle, sans lien aucun avec l’évolution présente de la société moderne. Il demeurera pendant de longues années parfaitement individuel en nature, et parfaitement occulte en direction.
Le contact entre la terre et les forces d’outre-espace sera interprété par l’humanité comme l’expression de la fin des temps, mais tel ne sera pas le cas. Il ne marquera que la période nécessaire à l’observation d’une planète déjà depuis longtemps surveillée par ces mêmes forces. Les races matérielles de l’humanité sont nées du contact entre l’homme primaire et ces forces d’outre-espace, et un contact final devra être rétabli afin que certains spécimens humains soient soustraits des profonds changements qui transformeront la terre lors de la deuxième fondation. Ces spécimens seront retournés sur leur planète d’origine, dans le but d’étudier plus profondément la nature humaine involutive et ses mécanismes profondément erratiques. L’esprit et la psychologie des êtres étrangers à la terre sont très différents de ceux de l’homme, car le cosmos est grand et les écarts sur la courbe de l’évolution peuvent être énormes. La seule sécurité de l’humanité devant ces forces étrangères sera sa propre conscience en alerte et bien informée. En temps et lieu, un porte-parole reconnu mondialement fera surface et la terre entière lui sera reconnaissante.
La période qui précédera la seconde fondation sera une fin de cycle involutive à la fois difficile et remplie d’espoir pour l’humanité. La situation mondiale aura été stabilisée grâce à l’action puissamment créative d’un envoyé dont la tâche principale sera alors de démontrer à l’humanité que l’homme est cosmique et régi par des lois universelles. L’on dira de cette période qu’elle est l’âge d’or, lorsqu’en fait elle ne représentera que l’âge d’argent, car des maux profonds marqueront encore la conscience de l’homme. Le passage de l’involution à l’évolution créera de profonds changements dans la conscience individuelle de l’homme, car en général ces changements transpireront sans être compris. Une dichotomie s’installera en l’homme et l’acharnement des forces astrales contre lui se maintiendra. L’humanité sera alors forcée de vivre certaines situations dont elle ne pourra être libérée que lorsque la terre entrera dans la phase finale ; alors la race humaine, telle que nous la connaissons aujourd’hui, disparaîtra de la surface de la terre.
Un envoyé viendra et précédera la deuxième fondation, phase finale de l’involution, pour préparer une portion minime de l’humanité à l’élévation de sa conscience et lui permettre l’accès à la phase terminale. Des vaisseaux de lumière viendront alors vers la terre dans le but précis de récupérer ces êtres à des fins d’ensemencement d’une nouvelle race mentale, qui régnera sur terre après sa profonde transformation physique. Le contact entre l’homme et les forces extraterrestres n’aura rien à voir avec les vaisseaux de lumière dont nous parlons. Ces deux aspects du lien universel entre l’homme et d’autres niveaux d’expérience sont différents en nature et en réalité. Dans un premier cas, l’homme sera en contact avec des hommes venant d’ailleurs, alors que dans l’autre, l’homme sera en relation mentale et psychique avec des êtres dont la nature sera purement lumière. Ces êtres représenteront, pour cette portion de l’humanité, la lumière dont eux-mêmes sont doués sur les plans de leur conscience universelle au-delà du plan matériel.
De la première à la cinquième sous-race, l’homme appartient à une vague de vie dont la caractéristique fondamentale a été la conscience psycho-matérielle. La sixième race-racine transposera la conscience humaine et la fera vibrer sur les plans éthérico-matériels de la vie. Alors que la première fondation a servi à la construction et au développement des véhicules inférieurs de l’espèce, la seconde projettera le phénomène sur une base de vie qui unira les aspects planétaires de la vie aux facultés paranormales de la conscience libérée du corps matériel. La seconde fondation instruira l’homme des secrets de la vie et de la mort.
La première fondation a permis l’évolution de la mémoire subjective de la forme et de la matière, en élevant le niveau mental et la conscience de soi. La seconde permettra à l’homme de rééquilibrer son rapport avec la mémoire involutive et de s’élever cette fois au-delà de la conscience égoïque ; l’être lumière passera ainsi à un temps nouveau situé hors de la conscience involutive. L’homme intégral passera d’un temps où la conscience venait de l’accumulation d’impressions enregistrées par l’âme à un autre où l’impression sera fixée dans la conscience cellulaire. Ce mode élevé de perception permettra à l’être conscient d’intervenir créativement dans l’ordre des différents plans de vie. Libre de l’inconscient collectif, l’homme découvrira les lois de l’énergie et les secrets de la vie.
La vie de la seconde fondation ne ressemblera plus à celle de la première et l’homme dépassera le cap de la faillibilité planétaire. Comme la conscience sera axée sur le rayonnement puissant du double, l’être conscient en tirera un bénéfice créatif incommensurable, car les forces de vies actives en lui à l’intérieur de sa dimension psycho-matérielle s’exprimeront selon sa conscience individualisée. Le subconscient ne servira plus à nourrir l’homme par voie imaginative, puisque les centres ouverts de la conscience créative donneront naissance aux aspects cosmiques de la conscience éthérique. La conscience cellulaire sera l’outil privilégié de la seconde fondation et correspondra à l’activité créative des cellules de l’être entier.
La première fondation a donné à la conscience un véhicule matériel aujourd’hui parfaitement développé. La seconde mettra à la disposition de la conscience un véhicule nouveau, le double éthérique de l’homme, corps dont la substance même sera le résultat de l’élévation en vibration de la conscience des cellules, à partir du plan le plus élevé de l’homme jusqu’au plan le plus inférieur de sa conscience. À l’aide de ce nouveau véhicule, il entreprendra une autre évolution dans les sphères et commencera enfin à étudier les aspects occultes de son être cosmique. La seconde fondation lui permettra d’entreprendre l’étude des mystères de la vie présents à tous les niveaux du réel et qui, groupés dans un ensemble, constituent un plan de vie unitaire mais désharmonisée de plus en plus par l’homme involutif, car celui-ci est divisé entre lui-même et l’ordre des choses. La seconde fondation établira le lien entre l’homme de la terre et les êtres évolutifs de la galaxie. Cette dernière cessera d’être solitaire dans son évolution et les globes se rapprocheront d’elle, car elle grandira en science et en puissance créative. L’évolution engendrera la suprématie de l’être sur la matière, et ses corps subtils deviendront des véhicules d’expression, au lieu d’être simplement des plans d’expériences auquel l’homme involutif est confronté tant qu’il n’a pas intégré l’énergie de ses principes. Comme la vie des mondes parallèles fera partie de celle de l’homme, ce dernier ne vivra plus sur le globe en fonction de la conscience des peuples ; son individualité intégrale aura remplacé sa personnalité fluctuante. Sa personne sera intégrale et sans faille aucune, car les forces de la lumière feront de lui un être sans passé.
L’évolution sera équivalente à la réintégration de l’homme dans le mouvement naturel et cosmique de l’intelligence universelle. L’humanité future déterminera son avenir à partir de l’accès à une source d’information directement reliée à l’activité des mondes de la lumière, qui supervisent l’évolution des globes et de leurs formes de vies.
L’homme intégral réévaluera sa vie et comprendra qu’elle ne fait plus partie de l’expérience involutive, ou du rapport entre les forces de l’âme et de l’ego. Il verra que la vie telle que connue sur terre n’est que partiellement comprise, et que l’absence de compréhension totale tient à la condition humaine telle que vécue depuis des millénaires. Une fois la vie réévaluée, l’homme entreprendra de la mettre sous son contrôle par l’exercice de son intelligence pure. Libéré de l’expérience, il vivra de façon créative et les séquelles de ses actions ne le desserviront plus. La seconde fondation de l’homme fera se manifester sur terre une nouvelle dimension du réel, reliée ultimement aux sphères universelles des gouvernements galactiques. La prise de conscience de civilisations très avancées, qui évoluent dans l’univers depuis longtemps, lui donnera le goût de voyager dans l’espace pour étendre ses connaissances de l’infini. Les rapports entre l’homme involutif et l’homme nouveau deviendront de plus en plus ténus, car les nouvelles forces de la conscience supramentale sépareront le passé de l’avenir et l’homme ne dira plus que l’avenir est né du passé. Il sera le produit de l’action créative de sa conscience universalisée. Débarrassé des concepts archaïques entretenus par l’involution quant à la nature du temps et de l’espace, il deviendra rapidement un scientiste de la lumière, et sa valeur croîtra selon l’augmentation du pouvoir de sa fusion.
Quand les corridors éthériques de la terre s’ouvriront, l’homme fera l’expérience de l’unité de ses principes selon sa capacité d’engendrer le grand vide de sa conscience cellulaire, qui le propulsera dans d’autres temps et d’autres espaces psychiques réservés aux plus grands adeptes des sciences de l’esprit. L’ouverture de ces corridors informera l’homme dans la science de l’énergie et de la matière. Au cours de la seconde fondation, les mémoires atlantéennes seront remises à l’œuvre afin de donner à l’homme une conscience sur la matière équivalente à celle des hommes sacrés qui donnèrent à cette légendaire civilisation sa science motrice. Les Atlantes disparurent à cause de leur incapacité de manipuler parfaitement l’énergie cosmique, alors que l’homme nouveau aura dépolarisé son principe mental avant de pouvoir œuvrer avec des forces qui ne peuvent être créativement utilisées que dans la mesure où l’homme ne trafique pas avec celles de l’astral. La descente sur le globe d’une nouvelle conscience fortifiera les liens entre l’homme et les autres formes de vie en évolution dans l’univers. Sa conscience cosmique facilitera l’échange entre le plan matériel de la terre et les plans éthérico-matériels des autres civilisations. La seconde fondation mettra un terme à l’esclavage de l’homme et lui permettra d’entrer dans sa propre lumière, son éther mental. Apparaîtront sur la terre de plus en plus de voyageurs de l’espace intéressés à entrer en contact avec les forces vivantes de la nouvelle civilisation. Le temps viendra où l’homme et ces voyageurs correspondront parfaitement dans le but éventuel d’éliminer les restrictions cosmiques qui existent entre la terre et les globes en évolution supérieure. La seconde fondation servira l’homme mais aussi les civilisations avancées, car dans la nature humaine se cachent des aspects de volonté de vie que ces êtres doivent comprendre afin de faciliter leur propre entendement de certaines lois universelles inscrites dans la genèse de l’homme.
La première fondation fut l’ouverture de l’homme à la dimension animique de son être, aspect du réel qui lui a donné accès à la mémoire expérientielle afin de lui permettre de profiter des expériences antérieures, dans le but de perfectionner sa conscience et ses principes. Au cours de cette période, la conscience humaine a grandi en intelligence planétaire, alors qu’elle a perdu son aspect cosmique à cause du pouvoir des sens sur la sensibilité intérieure de l’être. Au cours de la seconde fondation l’homme reprendra contact avec la dimension essentiellement cosmique de sa lumière. Il rétablira alors l’ordre retardé au cours de l’involution au profit des forces en lui qui l’ont desservi à cause de son ignorance totale des lois de la vie. L’homme découvrira les plans éthériques de la matière et deviendra maître des forces planétaires qui veillent à l’évolution des royaumes qui lui sont inférieurs. Il aura accès aux secrets de la matière au-delà de ce que la science matérielle lui a permis de découvrir, car les plans sous-jacents à la matière sont des plans de lumière ultimement sous le contrôle de l’esprit. Son esprit sera en puissance sur le globe et la seconde fondation mettra un terme à l’involution de sa conscience planétaire. L’homme sera cosmique, et rien ne pourra plus lui être voilé. Son état sera parfaitement équilibré avec les principes de l’esprit. La seconde fondation invitera la conscience humaine à connaître les secrets de la nature à des niveaux encore inimaginables aujourd’hui, car le monde du rêve n’a pas encore été exploré par l’homme au-delà des frontières astrales de sa conscience involutive. Le perfectionnement du mental humain permettra d’introduire dans le rêve une nouvelle dimension de vie, qui se décomposera en une conscience éthérique des sphères au-delà de la matière. L’homme pourra reconnaître l’invisible pour ce qu’il est, et le terme «invisible» cessera de faire partie de ses conceptions vagues de l’univers. Autant il représentera une dimension cachée à la plupart des hommes, autant il deviendra de plus en plus une dimension que l’être pourra à volonté investiguer afin de se rapprocher des mystères de la vie et de la mort.
L’évolution future deviendra évidente à la communauté humaine lorsque le premier homme nouveau aura manifesté le contrôle sur la matière à partir de sa volonté libre. Celui-ci aura la capacité de travailler avec l’énergie en fonction de sa conscience et non plus en fonction de ses liens anciens avec l’expérience de l’âme. Lorsque l’homme aura défié les lois de la matière, l’humanité sera placé sur une nouvelle courbe d’évolution et les hommes commenceront un à un à se libérer des liens qu’ils entretiennent avec le monde de la mort. La seconde fondation prédisposera l’homme à un mode de vie dont la qualité sera sans fin, car la mort qui forçait l’homme à revenir au monde astral n’existera plus, et sa conscience ne sera plus alourdie par l’impression d’une finitude face à la vie terrestre. L’éther sera ouvert et sa conscience sera perpétuelle, ce qui donnera à l’homme le pouvoir de sa lumière sur terre. Sans perpétuité, la conscience perd sa capacité d’engendrer, c’est-à-dire de faire vibrer les forces de vie au-delà de la mort. Celle-ci a tellement affecté la conscience de l’être qu’il est incapable aujourd’hui de supporter parfaitement et consciemment le mouvement de la lumière à travers son propre mouvement planétaire. Tout est expérimental pour lui, alors que tout devrait être créatif dans le sens cosmique du terme. Mais pour que l’être soit créatif, il lui faut être en résonance avec la lumière. Ici commence la lutte de l’ego contre lui-même, c’est-à-dire contre les formes innombrables de conditionnements qui ont fait de sa vie un mouvement graduel vers la mort.
La vie future augmentera le pouvoir de l’homme, car les forces éthériques de la matière seront libérées par sa conscience. Ceci permet de comprendre que l’homme intégral ne sera pas régenté, tout en faisant partie de la Régence planétaire. La première fondation a imposé sur la conscience le pouvoir de la vision matérielle, alors que la seconde effectuera le transfert de la vision matérielle à la vision double, où l’être nouveau aura accès aux plans parallèles. Ce contact permanent demandera que l’homme soit parfaitement équilibré dans son psychisme, car les prises de conscience supérieures seront de nature équivalente à la désintégration de l’ego subjectif. La conscience devra être suffisamment équilibrée pour la vision et maintenir l’ego intact. Cette révolution de la conscience fera de l’homme un être supérieur, capable de répondre à ses besoins matériels ainsi qu’à ses besoins spirituels dans le sens créatif du terme. La seconde fondation mettra un terme à l’exclusion de l’homme des sphères dirigeantes de la galaxie. Il verra comment se conduisent les affaires de l’univers et participera créativement à leur évolution. Dotée de la vision éthérique, la vie sera d’un autre ordre et la conscience de la terre s’épanouira.
La conscience cosmique n’est pas simplement un éveil de la conscience humaine sur des plans plus subtils de la vie, mais une fusion intégrale avec ces plans afin que l’homme découvre parfaitement la nature de son esprit. Celui-ci est essentiellement une flamme dont le véhicule doit être élevé en vibration afin qu’elle s’unisse à la matière dans un éther mental où s’éteint la mémoire de l’âme, pour éveiller le dieu dans l’homme, sa conscience de l’infinité intégrale. Cette dernière lui donnera le pouvoir sur la matière et la capacité d’évaluer la vie et ses systèmes selon un barème d’intelligence que seul l’esprit peut faire vibrer dans sa conscience. Sans l’esprit, la conscience humaine ne fait que réfléchir les pensées ; avec l’esprit, celles-ci deviennent vivantes et créatives sur les autres plans, jusqu’à ce qu’elles se matérialisent dans la forme. L’homme de l’involution ne pourra jamais comprendre les lois de la pensée, car elles ne peuvent lui être expliquées que par son esprit en fusion. Il doit vivre d’une pensée plus ou moins réelle jusqu’à ce que la vie ou le contact entre le double et l’ego se manifeste. C’est dans ce nouveau cadre de vie future que la seconde fondation fera fleurir la conscience et engagera l’homme dans le processus cosmique de la vie en évolution. Il deviendra égal à lui-même, en découvrant son lien inaliénable avec la lumière.
Les dimensions de la vie s’interceptent à des points qui correspondent à un certain niveau d’esprit. Plus ces niveaux sont hauts en vibration, plus la vie devient multidimensionnelle. Au cours de la seconde fondation, l’homme engendrera sur terre les conditions futures de l’immortalité. Ses corps subtils seront transformés à un tel point que la vie s’installera dans les moindres aspects de son être matériel. Tous les plans de sa réalité coïncideront avec l’esprit, et pour la première fois il donnera naissance à une race capable de se rendre libre du corps matériel pour participer activement à l’évolution des systèmes. Sa conscience sera telle que les forces de vie au-delà de la matière cesseront d’interférer dans son processus de vie. Il en aura enfin la commande, car la lumière et la matière auront été jointes comme le furent celles des grands initiés par le passé. Les voiles hiérarchiques de sa conscience seront déchirés à jamais, et les êtres de lumière créeront autour de lui un centre d’intérêt jamais manifesté au cours de l’expérience planétaire. L’homme sera porteur de la lumière alors qu’auparavant, il n’en était que le véhicule inconscient et ignorant.
La seconde fondation portera sur deux cycles de vie ; le premier séparera les hommes de l’involution et de l’évolution, alors que le deuxième mettra fin au rapport étroit entre la chair et l’esprit. Au cours du premier cycle, les hommes nouveaux prendront conscience de leur réalité à différents niveaux de leur conscience ; ils traverseront la mémoire de leur propre temps involutif et se retrouveront dans un nouveau temps où la conscience mentale s’actualisera en fonction de leur capacité d’en supporter la lumière. Ces premiers hommes transformeront la civilisation telle que nous la connaissons aujourd’hui, mais leur œuvre se poursuivra jusqu’à la fin du premier cycle de vie, car les forces de l’involution continueront à contester la primauté de l’esprit sur la matière. Ce n’est qu’au cours du deuxième cycle que cette contestation cessera absolument et que l’homme se libérera de son enveloppe matérielle à volonté, afin de poursuivre son évolution sur des plans plus élevés de vie et d’intelligence. L’homme sera immortel, il aura intégré l’énergie de toute sa conscience. Cet homme du deuxième cycle fera planer sur terre le nouvel esprit de l’empire humain.
33. La croissance visionnaire
La prochaine époque donnera naissance à une vision de plus en plus mondiale de l’évolution, qui croîtra parallèlement au développement des facultés psychiques de l’homme nouveau. Plus l’homme nouveau se manifestera publiquement, plus il fera connaître sa vision mondiale. Avec le temps, la précision de sa vision étonnera l’homme involutif, et une oreille de plus en plus attentive sera dressée dans sa direction. Des voix se feront officiellement entendre dans le monde lorsque les temps auront suffisamment préparé l’humanité au passage vers une nouvelle époque. Ces voix seront connues et reconnues par l’infaillibilité avec laquelle elles prédiront certains événements importants de la terre.
Les rois, les princes et les puissants de la terre n’auront plus le pouvoir d’aujourd’hui, car les événements auront remplacé le pouvoir relatif par le pouvoir absolu, né des entrailles de la terre et de la nouvelle conscience. Ces temps nouveaux révolutionneront la vie de la planète sous toutes ses formes et dans toutes ses valeurs. Les modèles de gouvernements présents, que l’homme a édifiés à la sueur de son sang, ne seront plus maintenus. La terre possédera sa vision évolutive, et ceux qui partageront la responsabilité sociale des nations seront à l’écoute.
Le temps de ces changements arrive, sans qu’il soit pour autant imminent, car l’Amérique, la Russie, la Chine, le Japon, l’Europe, l’Afrique, et l’Amérique espagnole doivent d’abord reconnaître la légitimité intégrale de l’homme-lumière avant que ne soit donnée aux nations la nouvelle direction de leur évolution. La conscience visionnaire sera intégrée à la nouvelle évolution des peuples et de la grande époque où l’homme pourra enfin réaliser que sa vie terrestre dépend de beaucoup plus que de l’économie et de la politique du pouvoir involutif.
Les religions, sous leurs formes actuelles, auront terminé leur mandat de donner à l’homme une vision spirituelle du monde et de la vie. La force nouvelle, issue de la science de l’esprit et de la matière, renversera l’opinion mondiale, et la terre deviendra pour l’homme un sanctuaire de vie intégrale. Autant les problèmes de l’humanité du XXème siècle avaient été complexes et insolvables, autant la prochaine époque sera douce pour l’humanité, quand prendra fin le siège de la conscience de la terre par les forces de la mort.
Les hommes nouveaux auront une conscience de l’événementiel qui étonnera ; le futur et le passé font partie d’un tout auquel l’homme aura accès sans la moindre erreur d’interprétation, à cause de son lien mental et télépathique avec le double. Celui-ci est en définitive le plus haut plan de conscience accessible par l’être humain, puisqu’il représente la source même de son énergie créative. Ce niveau de conscience ajusté à la conscience humaine permettra à l’homme de disposer d’un outil dont la voyance assurera une harmonie parfaite entre les événements communiqués et la conscience de l’homme avancé en science intérieure. Les conséquences de cette conscience visionnaire sur une planète en évolution donneront à l’humanité une nouvelle façon de vivre et d’expérimenter la vie de façon créative.
La conscience visionnaire établira un contrôle sur les événements de la terre, afin que l’humanité ne soit plus assiégée dans son expérience. En supposant qu’un individu ou un groupe quelconque dans le monde devienne une menace évidente à son équilibre social, la conscience visionnaire pourrait rendre publique l’identité d’une telle personne ou d’un tel groupe et fournirait les indications nécessaires afin que cesse cette activité subversive. Ceci mettra fin aux crimes dans le monde. Personne n’échappera à cette vision de l’événementiel, et les autorités utiliseront l’information naturellement.
La nouvelle époque ressemblera tellement peu à celle d’aujourd’hui que la conscience visionnaire de l’homme nouveau s’intégrera à la vie normale, et l’on ne s’étonnera plus de connaître publiquement des aspects de la vie et des événements avant que ces derniers ne se soient présentés. L’humanité aura évolué suffisamment pour prendre conscience que la vie mentale de l’homme dépasse les limitations psychologiques que l’involution lui avait imposées. À travers cette vision supérieure de la conscience nouvelle, l’homme verra la réalité du corps éthérique et son immense pouvoir de communicateur pour l’homme. Cette capacité de la conscience du double à transmettre sans interférence de l’information extra ou suprasensorielle sera la preuve de la relation étroite entre l’invisible et le matériel. Une nouvelle attitude se développera face à l’invisible et aux forces intelligentes qui l’habitent, et l’homme apprendra de grandes choses quand il aura dépassé les limites psychologiques de son ego involutif.
L’être nouveau témoignera de la grandeur de l’homme. Il sera vu dans une réalité beaucoup plus grande que ne pouvaient le faire les sciences matérielles d’antan. Comme les facultés humaines briseront les attitudes psychologiques, l’homme commencera à rattraper le terrain perdu. Si les anciens ont pu prédire l’avenir et confirmer le passé, il est possible de voir que l’homme nouveau, lié étroitement à la conscience éthérique, pourra faire des merveilles sur terre pour le bénéfice de l’évolution de la science du mental et de la matière.
L’évolution de la conscience visionnaire sera proportionnelle au développement de la conscience du double, l’homme intégral sera une projection créative du double dans le champ de la conscience humaine. Plus le lien avec le double sera étroit, plus la fusion sera grande, et plus la conscience visionnaire aura d’ampleur dans la vie de l’homme nouveau. Il ne faut pas confondre la conscience visionnaire avec la vision éthérique de l’homme nouveau. Cette dernière fera partie des pouvoirs de la conscience humaine après le développement initial de la conscience visionnaire.
La conscience visionnaire permettra à l’homme nouveau d’interpréter les événements de la vie avec une facilité foudroyante, qui échappait à sa conscience égoïque. Il sentira en lui-même une surimposition de conscience et d’intelligence, qui transpercera le cœur même de l’événementiel. Les événements n’auront plus pour lui de fortuité, ils deviendront simplement et facilement reconnaissables dans une continuité de conscience formant un tout. La vie s’ouvrira devant lui comme si elle n’avait plus de secrets, et ceci mettra fin aux doutes qu’il pourrait avoir face à l’acquisition d’une nouvelle intelligence, capable de l’informer à volonté des moindres détails concernant certains événements mondiaux, liés à la nature de l’évolution à travers la vie événementielle de la planète.
Cette faculté intérieure ne sera pas teintée par l’ego ; l’homme la découvrira au cours du développement de la parole libre et créative, engendrée par le processus de la fusion. Comme la parole créative de l’homme nouveau fera partie de l’intégralité de sa conscience, elle ne pourra être utilisée qu’en fonction de l’énergie créative qui la manifestera, et non en fonction du corps de désir qui voudrait se l’approprier pour des raisons inférieures et subjectives. Voilà pourquoi la conscience visionnaire n’appartiendra pas à ce qui fut appelé auparavant «voyance». La voyance fait partie de l’actualisation sur le plan matériel d’une science interne à travers la manipulation d’entités sur le plan astral, créatives ou retardataires selon le cas, et travaillant en étroite relation médiumnique avec l’homme sensible. Cette forme d’information demeure toujours sous le contrôle de l’entité. Si l’entité est effective, le médium est reconnu. Mais dans tous les cas de voyance, le médium lui-même est assujetti à l’entité. Par contre, comme la conscience visionnaire sera sous le contrôle vibratoire du double et sous le contrôle psychologique de l’homme, ce dernier bénéficiera absolument de son contact avec le double, au lieu de le servir en tant que canal de transmission.
La conscience visionnaire fera partie de la nouvelle relation entre l’homme et les sphères de lumière. Elle représentera le début du pouvoir de la conscience humaine sur terre, et sera seulement donnée à l’homme à mesure qu’il aura épuré les mécanismes psychologiques de l’ego, qui feraient d’une telle conscience une voyance subjective. L’évolution de la conscience visionnaire mènera l’homme à la vision éthérique, qui témoignera de sa victoire sur le double et de l’obligation de ce dernier de lui rendre la vue parfaite quant aux lois de la vie et de la mort.
À partir du moment où l’homme nouveau commencera à reconnaître en lui-même la conscience visionnaire, il verra que les événements de la vie planétaire se conformeront à la vision objective de sa conscience libre. Celle-ci lui permettra de suivre de près, et de bien les comprendre, les événements importants de la terre à mesure que l’homme passera de l’involution à l’évolution. Cette science intérieure lui servira de mesure de protection dans un avenir plus ou moins rapproché, car il aura besoin de savoir certaines choses afin de ne pas être emporté dans la marée montante des événements à venir.
La transformation de la conscience humaine créera une nouvelle dimension mentale qui établira définitivement la réalité des mondes parallèles. L’homme découvrira que l’univers n’est absolument pas à la mesure de sa conception psychologique. La croissance visionnaire de l’homme intégrale établira et justifiera la nouvelle connaissance de l’évolution, susceptible de redonner à l’homme le caractère universel de sa conscience et le pouvoir créatif qui lui est dû. Tant que l’être n’aura pas acquis la double vision, son état mentale demeurera fixée sur l’échelle involutive. Sa conception du monde ne pourra satisfaire sa conscience totale, car cette dernière souffrira de la détérioration graduelle de ses facultés naturelles. L’homme nouveau engendrera une véritable science de la vie sur le globe, car sa double vision lui permettra non seulement d’intercepter les différents plans du réel, mais aussi de participer à l’évolution des mondes de lumière qui sillonnent les espaces vides et absolus entre le temps matériel et l’espace physique. Sa croissance visionnaire fera de lui un nouvel être dont la charge de conscience sera plus grande que celle que connurent les initiés passés ; elle sera à la hauteur d’une plus vaste intelligence et d’une conscience beaucoup plus sophistiquée, totalement libérée de la mémoire de la race involutive.
La nouvelle vision de l’homme mettra à jour les points stratégiques et théoriques de la planète qui seront utilisés pour le passage du plan matériel au plan éthérique. L’homme nouveau aura une conception différente de la géographie de la terre ; sa vision intérieure lui permettra de reconnaître les points vitaux et névralgiques du globe, et cela lui donnera accès aux corridors éthériques, ouverts à sa conscience dans la mesure où les événements de la terre feront de ces corridors un atout essentiel à la sécurité de la race nouvelle. La terre est beaucoup plus qu’un simple globe à la surface duquel évoluent des êtres matériels. Elle est aussi une sphère à l’intérieur de laquelle de vastes espaces éthériques correspondent à sa connaissance universelle. Ces espaces ne peuvent être perçus et pénétrés qu’à l’aide d’une vision dont le principe n’a rien de la matérialité des sens actuels. Elle fait partie du mental éthérique de l’homme conscient et lui permettra d’exercer, en son temps et à distance, les pouvoirs de sa supraconscience éveillée à la réalité qui vit au-delà des murs de l’espace et du temps.
La croissance visionnaire sera équivalente au développement de la vision matérielle au cours de l’involution. L’homme aura accès à une dimension du réel qui, pour l’homme involutif, a entretenu sa confusion face à l’invisible.
L’évolution de la conscience humaine dépend de la relation entre la mental de l’homme et sa conscience supérieure. Tant que le mental humain ne sera pas ouvert à la réalité suprasensible de la vision éthérique, le contact entre les plans de lumière et le plan matériel sera difficile, la lumière ne pouvant être perçue que dans la mesure où l’être vit une relation étroite entre l’intelligence issue de l’invisible et son cerveau éthérique. Le cerveau éthérique ne fait pas partie de la construction moléculaire du cops matériel. Il est la continuation dans la matière des forces de l’esprit. Comme la conscience visionnaire sera libre de la matière, l’homme nouveau bénéficiera d’une double conscience : matérielle et éthérique.
La conscience éthérique sera le support de son esprit et la conscience matérielle le servira tant et aussi longtemps qu’il demeurera lié à la terre. Comme sa conscience visionnaire sera sa seconde forme de vie, l’homme nouveau vivra non seulement en relation avec les hommes de la terre, mais aussi avec les hommes de lumière qui évoluent sur des plans parallèles. Avec cette conscience visionnaire, qui sera le passeport de l’homme à la vie universelle, celui-ci se détachera de l’évolution de la terre et se rattachera à celle des sphères auxquelles la terre appartient. La vie mentale sera nouvelle et totalement créative, et l’homme ne vivra plus de la mémoire psychologique, car il n’aura plus besoin d’elle pour donner à son ego un support quelconque. Pénétrée d’une nouvelle lumière, la conscience se définira en fonction du pouvoir créatif de l’homme et jamais plus par rapport à la mémoire enregistrée dans la conscience astralisée du mental inférieur, sur laquelle a été bâtie la fondation de sa psychologie involutive.
La conscience visionnaire témoignera de la présence d’esprit de l’homme à travers son centre mental éthérique. Elle se superposera totalement à la conscience matérielle du corps physique, de sorte que l’homme nouveau ne verra pas de différence entre sa conscience matérielle et sa conscience éthérique. Les deux plans de vie et d’énergie se fondront en une unité totale, et la conscience sera parfaitement équilibrée. La mémoire subjective de l’ego ne fera plus interférence avec l’intelligence créative de l’être.
L’évolution de la conscience humaine fait partie de l’évolution de l’univers, donc de la conscience universelle. Celle-ci n’est pas régie par les lois psychologiques de l’ego mais par les lois psychiques de l’esprit. L’esprit, c’est la fondation de l’homme. L’ego involutif est conscient de l’esprit, même si l’être n’a pas suffisamment de lumière dans le mental, puisque son intelligence de la vie est régie par les lois inférieures de l’involution, liées à l’évolution de l’âme et non à la supériorité de l’esprit sur la matière. La conscience visionnaire mettra un terme à la noirceur dans la conscience de l’homme, cette sphère sombre de son mental psychologique. Il connaîtra les plans de vie au-delà de la matière de la même façon qu’il connaît le plan matériel. Ainsi l’évolution future de l’humanité ne sera plus simplement une évolution d’expérience de l’âme mais une évolution de rapport entre l’esprit et la matière. Comme l’homme moderne a atteint les dernières limites de l’évolution matérielle, il passera bientôt à l’évolution éthérique ; ceci donnera à la matière une autre dimension, car l’atome doit être sous le pouvoir mental de l’homme afin de passer du stade lunaire au stade solaire. Lorsque la matière passera à ce stade, l’être ne sera plus limité par les forces de gravité qui ont donné à la matière sa densité, sa solidité éphémère.
La nouvelle conscience permettra de connaître à fond les secrets de la matière et la science matérielle d’aujourd’hui sera reléguée au passé involutif de l’expérience humaine. La complexité des systèmes matériels sera remplacée par la simplicité des systèmes éthérico-matériels construits par le mental supérieur. La conscience visionnaire remplacera chez l’homme l’intelligence involutive. Ce dernier comprendra instantanément sa relation avec l’invisible, de sorte que l’invisible n’existera plus pour lui. L’univers ouvrira ses secrets, la vie ne sera plus la même, elle ne correspondra plus à l’ignorance d’une conscience prisonnière de la matière et du pouvoir des sens sur l’intelligence.
La conscience visionnaire fera de l’être le grand-prêtre d’une évolution fondée sur le pouvoir de la lumière. L’échange entre l’invisible éthérique et le plan matériel créera chez lui une double conscience, dont la force éteindra graduellement la mémoire involutive de ceux qui viendront en contact avec ces hommes nouveaux. La conscience visionnaire fera comprendre à l’homme qu’il est plus que la matière, et elle lui donnera la clé à tous les niveaux de vie qui font partie de la création déjà établie, c’est-à-dire des systèmes de vie en évolution dans le cosmos. Le concept du temps sera transformé, l’homme ne le connaîtra plus en terme psychologique mais en terme d’espaces de vie à l’intérieur desquels il opérera sans aucune division de son énergie. Ce sera la parfaite compensation pour la souffrance involutive qu’il aura connue dans la matière.
Ayant pénétré à l’intérieur de sa propre conscience cellulaire, l’homme découvrira que l’espace physique n’existe pas en tant que tel mais qu’il est le résultat de la retenue de certaines énergies en lui, responsables de la limitation de ses sens matériels. Libre de l’espace physique, l’homme verra que la vraie nature du temps fait partie de la relation entre l’esprit et la matière. Plus la relation de l’esprit et de la matière est grande, moins le temps est opaque et plus l’intelligence est absolue.
Prenant conscience de la relation entre le temps et l’espace sur le plan mental de sa conscience, l’homme réalisera l’union de l’esprit et de la matière à l’intérieur des limites de sa conscience cellulaire.
La conscience visionnaire de l’homme nouveau établira un pont entre l’invisible et les mondes mentaux de l’homme, qui demeurent à découvrir dans la mesure où il doit reprendre contact avec la réalité des plans parallèles. Le monde de la matière est tellement inférieur à la réalité universelle que seule la transmutation de son psychisme peut lui donner accès à ces plans de vie où, ultimement et à tous les niveaux, vibre son mouvement vers la matière qu’elle infuse, pour en élever le taux vibratoire et lui donner un jour une fonction égale à celle que veut lui imprimer l’esprit.
La conscience des cellules et la conscience visionnaire vont ensemble. Alors que la première permettra à l’être de connaître les sous-plans de l’énergie pure, la seconde lui permettra de donner une forme à cette énergie, afin qu’il puisse élever sa connaissance des mondes subtils sans tomber dans la trappe astrale de sa conscience involutive. La conscience des cellules sera libérée des puissantes forces de l’âme à mesure que le mental supérieur grandira en lumière. C’est au cours de ce processus qu’elle apparaîtra chez l’homme, pour lui donner accès à des dimensions qu’il connaîtra dans le cadre de son expérience éthérico-matérielle.
La conscience visionnaire ne connaîtra une croissance importante que si l’homme apprend à extraire de sa vie mentale les éléments purement créatifs, issus de son lien universel avec le double. Comme la psychologie humaine est très primitive dans son contexte global, l’on découvrira que les limites de la conscience ne tiennent qu’à la façon de voir les choses et que, dans la mesure où le mental pourra absorber une plus grande dose d’inconnu, l’ego jouira d’une plus grande liberté dans la vie face aux connaissances futures qui s’y rattachent. La croissance visionnaire chez l’homme nouveau sera proportionnelle à la dissolution de sa mémoire subjective. La psychologie supramentale se développera en fonction de la capacité créative de l’homme et non par rapport à des doctrines fondues dans le moule qu’elle prend ; elle rend l’homme libre si ce dernier est suffisamment évolué pour supporter son rapport étroit avec les plans de vie intelligente hors de l’espace et du temps matériel.
La croissance de la vision éthérique de l’être ouvrira graduellement son champ de force mentale, et les répercussions que cette croissance aura sur sa vie personnelle et celle de la société seront en proportion des besoins évolutifs de la conscience de la terre. L’homme est avant tout un être de lumière qui devra, avec le temps, intercepter sur tous les plans l’élément humain de sa conscience cosmique, pour élever son être aux ultimes limites possibles de son évolution humaine. Mais la courbe de l’évolution est très graduelle ; l’homme en découvrira les aspects de plus en plus occultes au cours de la descente et de la fusion de l’esprit avec sa matière, son véhicule. Il renaîtra dans la mesure où il reconnaîtra l’impossible, car l’impossible aujourd’hui, sera réel demain. Si, pour des raisons d’insuffisance mentale, il ne peut supporter la totale lumière de son esprit, sa croissance visionnaire en sera limitée et ce n’est qu’au cours de l’évolution future de son être que le perfectionnement aura lieu. Chacun possède la mesure de ce qu’il peut supporter de sa propre lumière et chacun saura ce qu’il peut en supporter dans son expérience. La croissance de la vision éthérique illustrera, pour la première fois dans l’histoire de l’homme, les qualités cosmiques de sa conscience, qualités jamais plus sous le contrôle de forces autres que les siennes. L’homme ne sera aucunement astral dans sa conscience psychique, mais il bénéficiera de son astralité pour répondre à ses besoins de vie matérielle. Dès qu’il entreprendra de vivre à d’autres niveaux de sa réalité, sa conscience astrale sera neutralisée par les forces grandioses de sa lumière, dont il supportera alors les aspects et la puissance. Il sera vraiment magicien dans le sens le plus objectif du terme. En fait, il ne s’agira plus de magie, mais simplement de la réunion des principes occultes de l’être matériel avec l’être-lumière qui dort en lui depuis le début de l’involution.
La croissance visionnaire fera naître sur terre une nouvelle forme de science, qui élèvera la science matérialiste de l’ère moderne. Cette science sera grande non seulement dans ses œuvres mais aussi dans sa manifestation, car les hommes nouveaux auront en eux le pouvoir d’entrer en contact visuel avec d’autres niveaux de vie. Ainsi la science qui viendra de leur expérience sera forcément le produit d’une nouvelle forme de conscience et d’intelligence.
À partir de la vision intérieure de l’homme nouveau, les lois universelles de l’énergie seront connues et appliquées, et la science de l’avenir ne pourra plus fonder sa réalité sur les principes actuels, puisque ces derniers feront désormais partie de la limitation psychologique et psychique de l’ego moderne.
La croissance visionnaire éteindra l’ignorance de l’homme face à lui-même et lui ouvrira les portes de l’inconnu. Autant l’involution fut fermée au réel, autant l’évolution fera partie du réel, car la conscience nouvelle cohabitera avec la conscience de la terre. Les hommes de la prochaine époque tiendront dans leurs mains le flambeau de leur propre lumière. Jamais l’être terrestre n’aura compris en lui-même les principes actifs de l’âme et de l’esprit avec une telle clarté. Les hommes de l’avenir, ceux-là qui auront dépassé les limites de l’involution, effaceront de l’expérience de l’être les souffrances karmiques reliées au passé de l’âme et de la mémoire. Cette dernière sera remplacée par le feu du mental supérieur, dont l’origine appartient à l’origine même de la conscience humaine bien avant que l’homme ne s’incarne dans la matière.
La croissance visionnaire reflétera la relation entre l’invisible de la lumière et le plan mental de l’intelligence. Les hommes de la nouvelle époque ne pourront plus se séparer de leur réalité, car la fusion de leurs principes aura été établie dans l’évolution de la conscience visionnaire. En temps désigné, celle-ci permettra à l’homme d’entamer le dialogue intelligent entre les sphères cosmiques de l’évolution et le plan matériel de la terre, où cette évolution doit un jour se manifester pour que l’homme devienne ce qu’il est : le roi de la terre.
La croissance visionnaire répondra au besoin cosmique. Elle fermera la porte derrière l’histoire de l’homme psychologique et ouvrira grande l’armoire des mystères. Conscient de perceptions multidimensionnelles, l’homme s’intégrera aux dimensions des sphères évolutives du système planétaire et interplanétaire. La vie n’aura plus le sens qu’elle a aujourd’hui ; l’être conscient aura porté loin son regard dans les zones autrefois inaccessibles du réel. La croissance de la vision de l’homme éliminera de la vie ses aspects purement mécaniques pour en révéler les aspects créatifs et mentalement unifiés chez l’être. L’homme ne se verra plus en tant que forme limitée de l’évolution mais comme une puissance en elle-même, assise sur le roc de sa conscience intégrée et pouvant comprendre les aspects subtils de la vie dans toutes les formes de sa manifestation. La croissance visionnaire lui permettra de comprendre la mentalité des étrangers de l’espace et de finaliser sa relation avec eux, afin que la terre puisse enfin progresser selon un mode de communication fondé sur l’apport que des races avancées peuvent offrir à une race prête à les recevoir.
La fonction principale de la croissance visionnaire sera de donner à l’être intégral les outils nécessaires à la compréhension des différentes formes de vie qui existent dans l’univers local et l’accès à ces systèmes, ce qui lui permettra enfin de réaliser la réelle dimension de la vie galactique au-delà de ses conceptions primitives qu’il avait entretenues à cet égard. Cette nouvelle condition invitera les races étrangères à échanger avec lui pour évaluer le phénomène humain relié à l’évolution des espèces galactiques. L’homme reconnaîtra que les étrangers ne peuvent lui refuser l’aide dans la mesure où il sert à l’évolution de la terre et de ces races. Il découvrira les protocoles de gestion des hautes technologies et profitera de la science avancée d’intelligences dont la courbe évolutive différera sensiblement de la sienne. L’homme grandira en conscience car la vision secondaire fera partie de son pouvoir, confirmant ce qu’il a toujours pressenti : l’infinité intelligente des sphères de lumière. Il ne découvrira ce nouvel outil qu’au cours de la fusion de sa conscience planétaire et universelle, qui ouvrira ses centres d’énergie à son profit. L’augmentation de sa sensibilité interne fera vibrer en lui une conscience mentale de plus en plus ajustée, jusqu’au jour où elle se stabilisera en lui et fera partie intégrante de sa nouvelle identité.
La croissance visionnaire coïncidera avec l’avènement du surhomme, cet être dont la conscience n’aura aucun rapport avec l’homme de l’involution. Il sera fermement l’allié de la race humaine, et dans un même temps, travaillera à des niveaux de conscience et de vie où son rôle cosmique et universel se fondra de plus en plus à l’évolution des races et des nations. La terre d’alors ne sera plus la même, car la mémoire de la race involutive aura été profondément altérée par les chocs consécutifs à la fin du cycle. L’homme aura subi tellement de changements radicaux dans son mode d’existence que toute modification de la vie et de ses conceptions répondra à ses besoins profonds. Même si sa conscience s’ajustera à un nivellement général, il percevra que les nouveaux temps sont arrivés et que sa civilisation doit passer à un autre stade d’évolution pour survivre. L’homme intégral ne sera pas affecté par ces changements ; déjà sa conscience aura été adaptée à une façon de voir la vie en fonction de la double vision à travers laquelle il aura accès aux dimensions objectives du réel. La croissance visionnaire lui donnera l’opportunité de croître en science et en intelligence à la fois, de sorte que tout rapport entre l’homme involutif et l’homme nouveau deviendra un chaînon d’évolution plutôt qu’un rapport socioculturel. Les idéologies qui auront marqué fortement l’involution de l’humanité au cours de la dernière période seront remplacées par les principes des plus hautes sphères gouvernant l’évolution de la terre. Les hommes de la prochaine époque verront que la vie des races antécédentes avait été un drame cosmique, et que celui-ci sera résolu par la naissance du surhomme.
L’évolution future du globe et de ses races dépendra étroitement de la croissance visionnaire de l’homme. Cette nouvelle dimension psychique de l’être, équivalente à la croissance de la vision psychique de l’homme involutif, servira l’homme et sa race à des niveaux de conscience jusqu’ici inimaginables par l’Homo sapiens. L’homme cessera d’être un animal intelligent pour devenir un être créatif, actif sur les plans cosmiques et universels de la création. Les concepts primitifs de la création seront totalement révisés et apparaîtront sous un autre jour, accessibles à une conscience ajustée à un nouveau taux vibratoire. L’homme ne sera plus prisonnier de la terre, il deviendra un voyageur de l’espace éthérique. Ses déplacements dans l’espace ne requerront aucun véhicule matériel puisque le corps éthérique lui permettra de se déplacer à volonté dans les espaces immenses où l’esprit continue à perfectionner son lien avec la matière. Comme la science de l’univers illuminera sa conscience, son rapport avec les races de différents niveaux qui œuvrent à l’évolution se perfectionnera. La conscience visionnaire sera la porte cosmique de l’homme, par laquelle il s’aventurera en toute liberté et sans danger aucun pour son être psychique. L’infinité deviendra son territoire et les zones grises seront enfin éclairées par sa lumière éthérique. Dans ces plans de vie et ces mondes, il découvrira jusqu’à quel point le voile des mystères n’est que l’explicite conséquence de son ignorance millénaire.
Les différents corridors de temps auxquels sa vision double lui donnera accès, le mettront en contact avec différents ordres d’intelligences qu’il saura reconnaître à leur juste valeur. L’homme sera intégral et totalement à l’abri des influences face à ces races, à cause de la centricité totale de sa conscience. Les questions sur l’origine de l’homme et de sa conscience seront parfaitement refondues en des termes qui ne seront plus fondés sur les hypothèses philosophiques, religieuses ou ésotériques de l’involution. Le surhomme sera égal aux grandes races de la galaxie et sa fusion créera une nouvelle alliance entre les races pures et l’humanité. Lorsque l’homme se sera réalisé en tant qu’être de lumière, il ne pourra plus réfléchir et sa conscience s’atomisera à volonté, car il utilisera son énergie selon sa conscience créative. Alors naîtra sur le globe la grande science de l’énergie, que les modernes auront à peine entrevue. Cette science sera magique et l’homme émerveillera les plus grandes intelligences de la terre. Au cours de l’évolution de cette conscience supérieure, les hommes comprendront que leurs activités purement matérielles ne peuvent leur conférer les lettres de noblesse qui autoriseront la participation active et créative de l’homme en tant qu’ambassadeur de la lumière sur un globe en apparence solitaire et sans finalité. L’homme lui donnera enfin son vrai visage après des millénaires d’évolution dans les ténèbres de sa conscience planétaire. Ces temps ne sont pas très éloignés mais demeurent occultés par la conscience cosmique de l’homme lui-même. Le nouvel homme est déjà sur la terre mais cette conscience n’est pas encore ouverte à lui, à cause du lien qui reste vivant entre l’humanité et le monde de la mort, qui sera fracturé par l’initié des temps modernes. Tant que ce lien ne sera pas fracturé, l’homme nouveau ne pourra prendre conscience totale de sa réalité ; il doit connaître une conscience préparatoire servant à le guider temporairement sur les chemins de l’initiation solaire qui ajustera son corps mental. Ainsi les êtres de demain, qui serviront la cause de l’intelligence créative, pourront répondre à une vibration universelle dans le mental, vibration qui les réunira ultimement dans la chambre des initiés.
Le surhomme aura accès aux secrets de la terre et de son évolution, et son savoir élèvera la conscience des races. Les hommes reconnaîtront que la nature profonde des races est plus noble que ne leur avait fait croire l’histoire passée. Il verra le véritable visage de la vie, car la croissance visionnaire l’instruira de mondes au-delà des limites matérielles de la lumière. Il pénétrera les mystères de la vie au-delà de l’imaginaire. Le visionnaire éteindra le pouvoir de l’ignorance sur l’intelligence et ajoutera les dimensions qui manquaient à l’esprit, lequel aura dépassé les croyances antiques d’un monde ayant sombré dans l’oubli de ses origines. Elle infusera dans l’esprit de l’homme une nouvelle force de réalisation, qui étendra son intelligence jusqu’à ce que l’humanité future découvre dans cette nouvelle conscience la force nécessaire pour vivre graduellement au-delà des limites imposées par l’ignorance millénaire. L’homme invitera la science à étudier des aspects nouveaux et révolutionnaires de l’énergie, ce qui la transformera et harmonisera le pouvoir de l’homme sur les royaumes. L’aspect occulte de l’énergie deviendra évident, et les frontières entre le matériel et le subtil s’évanouiront pour donner naissance à une compréhension plus globale de la vie et des plans qui la sous-tendent.
La croissance visionnaire étendra le pouvoir de l’homme sur le monde de l’esprit ; son mental sera d’un ordre tel que le monde astral en sera par le fait même troublé. Autant il fut ignorant du monde de la mort au cours de l’involution, autant la mort deviendra pour lui une dimension psychique temporaire utilisée par les forces psychiques pour retarder l’échéance des temps. Il comprendra ce que veut dire le mal cosmiquement parlant, sa raison d’être et pourquoi les races en sont victimes. Au cours de l’évolution le mal disparaîtra de la face delà terre, car l’homme aura compris les lois de l’énergie qui constituent sa fondation même, à tous les niveaux de sa conscience. Cette dernière est un lien entre l’infinité et le plan matériel ; plus l’homme évoluera, plus il comprendra la réalité de cet aspect.
L’homme intégral vivra dans le temps les forces universelles et les stabilisera comme il a voulu stabiliser les forces matérielles. La science nouvelle ne travaillera pas simplement avec les forces matérielles mais aussi avec les forces psychiques vitales ; ainsi la vie de la terre et celle de l’homme se fondront en une unité de plus en plus perfectionnée. L’évolution coïncidera avec le pouvoir de l’homme sur l’invisible. La mystification de l’invisible et du psychisme sera éliminée et la conscience humaine avancée pourra enfin traiter des forces de vie comme elle put traiter, quoique superficiellement, des forces de la matière. Là où le corps matériel servit au contrôle de la matière, le corps éthérique servira au contrôle des forces psychiques et magnétiques des sous-plans de la matière. La croissance visionnaire servira de passe-partout pour l’homme et sa conscience s’introduira dans des domaines du réel, ou de la vie, imaginés jusqu’ici impossibles par l’homme ancien. Le surhomme sera une représentation matério-psychique de la forme cosmique créée par les races pures lors de leur ascension dans les mondes du feu cosmique au centre de l’univers, hors du temps et de l’espace. Il découvrira que ses origines dépassent la simple matérialité de la forme, et que sa forme était déjà connue avant sa matérialisation. Alors, la forme éthérique de l’homme aura rempli son rôle dans le corps matériel ; l’homme devenu être lumière, n’aura plus qu’à vivre sur le plan de ce corps lumineux sans besoin aucun de son enveloppe charnelle.
La croissance visionnaire deviendra une obstruction aux forces de la mort. L’homme entamera un dialogue ouvert avec les races supérieures, qui n’eurent pas à subir le poids involutif de l’intelligence et le voile du mensonge cosmique avant de naître à leur nature véritable. La nature de la vie sur la planète terre est un phénomène auquel s’est habitué l’humanité au cours de l’involution. Les doctrines établies par les forces supérieures, chez l’homme, faisaient partie d’un plan de vie expérimentale qu’il devait par lui-même dépassé au cours des millénaires de progrès lents, dans la mesure où il lui serait possible, psychiquement parlant, de reconnaître les maîtres des traîtres. Une telle reconnaissance ne pouvait s’effectuer avant que l’homme lui-même n’arrive à une action déterminée contre les forces astrales ; celles-ci sont prisonnières de leur dimension et forcées de se nourrir de la conscience humaine, afin de bénéficier d’un peu de la lumière des corps de l’homme. Mais les doctrines secrètes de l’involution ne furent pas transmises à l’homme à partir des plans de l’intelligence universelle, mais des plans expérientiels enfermés dans l’ultime solitude de la lumière astrale. Ainsi il fut impossible à l’être de comprendre les lois de l’énergie traversant les plans cosmiques jusqu’à lui. L’homme de l’involution fut simplement réduit à l’étude de la connaissance antique formulée par les plans astraux pour son évolution psychologique. Son évolution mentale supérieure fut retardée jusqu’à la fin du XXème siècle, alors que le principe de la fusion vient vers l’homme maintenant qu’il est prêt à remonter le courant du temps, à travers un mental supérieurement organisé en fonction de la liberté créative de son moi universel ; celui-ci est lié au véhicule matériel dans le but ultime de lui donner une liberté totale sur l’énergie de la vie, à quelque niveau de conscience qu’il soit parvenu.
L’homme remontera le temps jusqu’à ses débuts ; au cours de ce processus, il découvrira les mystères de la création et de ses origines. Ce n’est pas la conscience humaine involutive qui fut responsable de la condition de l’homme, mais l’agissement des forces astrales à travers sa conscience expérimentale. De tout temps libre d’être en contact avec l’éther du mental, son centre mental inférieur fut pourtant utilisé pour bloquer cette résolution de la conscience, afin que la mort contrôle les voies d’accès à l’infinité du mental, qui ne pouvaient être débloquées tant que l’être ne pouvait, par lui-même, comprendre les lois du mensonge cosmique. L’infinité du mental n’est pas une projection psychologique de la connaissance mais bien l’entrée de la conscience dans les champs éthérico-magnétiques de la vie interplanétaire. Les forces de vie ne sont pas agencées selon les principes de la biologie matérielle. Elles se surimposent sur les conditions biologiques et leur donne la force vitale nécessaire au maintien de la forme humaine, dans un cadre de développement organique qui, au cours de l’évolution, sera soumis à l’atomisation de la conscience.
La croissance visionnaire fera partie de la conscientisation des cellules à une échelle qui, il y a seulement deux cents ans, aurait été impossible à cause de l’inhabilité de l’ego de traiter avec des dimensions subtiles de son esprit, au-delà des catégories du mental conceptuel involutif. La venue dans le monde d’une nouvelle conscience exorcisera le mental inférieur des formes-pensées limitatives de l’involution et donnera naissance à une conscience des cellules fondée sur le principe actif des forces mentales supérieures. Ces forces ne sont pas liées à la mémoire de l’homme ; leur puissance transformationnelle sur le plan de la conscience des cellules sera équivalente au pouvoir de la connaissance rationnelle. La conscience des cellules, à cause de son affinité avec un mental universel, assurera l’ouverture de l’esprit sur des plans de vie et de conscience appartenant à l’organisation complexe d’un univers rendu multidimensionnel par les forces créatives de la lumière. La conscience des cellules et la croissance visionnaire iront de pair, car l’homme aura besoin de l’activité mentale et électrique du double éthérique pour parvenir à transposer sur un plan mental la totalité de ses perceptions. L’activation du principe du corps éthérique servira à confirmer ce que la science ne pouvait qu’infirmer et que la religion ne pouvait que soupçonner, c’est-à-dire l’existence trinitaire des mondes parallèles. Le mot trinitaire ici fait allusion à la composante cosmique de toute forme d’intelligence : Il représente l’Amour, l’Intelligence et la Volonté, ce que les anciens avaient interprété dans leur spiritualité comme le Père, le Fils et l’Esprit.
Tant que l’homme n’aura pas accès à la vision éthérique, la vie demeurera pour lui une forme primitive d’existence à travers laquelle il devra se mouvoir afin de développer les aspects animiques de sa conscience ; ces aspects sous-conscients déterminent l’évolution future dans d’autres registres de vie, qui devront être expérimentés jusqu’à ce que l’être en arrive à une pleine conscience de sa réalité. La croissance visionnaire fait partie de cette double vision. Elle en supportera l’aspect mental, car elle va de pair avec les facultés paranormales du double éthérique. À travers cette vision, celui-ci remplira son rôle d’ambassadeur vis-à-vis d’autres échelles d’intelligences dans l’univers. L’univers alors ne sera plus simplement considéré comme une vaste étendue d’espace rempli de globes, mais une vaste étendue d’espace rempli d’intelligences affectées à des plans de vie dont les globes ont la fonction de fixer les points cardinaux d’une méga-astronomie, inconcevable à partir du plan mental inférieur. La vie s’étend dans toutes les directions de l’univers à la fois. À partir du jour où l’homme pénétrera d’autres zones du temps, les aspects linéaires de l’organisation cosmique laisseront place à des aspects psychiques et paramatériels. Sa vision ira alors en croissant : il apprendra de plus en plus à se servir de son double éthérique, afin de connaître davantage la grandiose orchestration des sphères et des nébuleuses en évolution matérielle de conscience et en évolution spirite de vie. Le principe multidimensionnel de l’univers deviendra alors une vaste expérience créative, à l’intérieur de laquelle il pourra s’exécuter créativement en utilisant un véhicule appartenant à sa conscience universelle et cosmique.
L’homme découvrira au cours de l’évolution de sa vision éthérique que la réalité est à la mesure de sa conscience, et non vice-versa. Il réalisera que, dans la mesure où sa conscience établit des liens absolus et objectifs avec l’infinité, cet infini fait partie de lui. Il devra prendre conscience de la limitation psychologique de son ego pour réaliser l’infinité psychique de son moi universel, contrepartie de lumière non régie par les lois inférieures de la création des mondes. À travers la vision éthérique, il comprendra pourquoi l’ego est une lentille nécessaire mais opaque à la compréhension de la vie et de ses mystères ; il verra que l’ego, partie mentale inférieure de sa lumière, est une dimension involutive du réel, et que cet aspect est insuffisant pour qu’il ait accès à la conscience intégrale de ce qui est. De la vision croissante en pouvoir de perception naîtra une nouvelle faculté, la télépathie directe avec les sphères sans passage par les réseaux inférieurs astraux liés à l’activité subliminale du plan de la mort et de ses entités désincarnées. La croissance visionnaire fera partie de l’activité du double à travers l’esprit de l’homme, grâce au réseau mental de sa conscience supérieure. L’homme ne sentira plus sa conscience en tant qu’ego, aspect inférieur de sa lumière, mais en tant qu’aspect créatif et réel de son être totalisé. Cette nouvelle vie l’acheminera dans toutes les directions susceptibles d’appartenir à l’évolution graduelle mais permanente de son être sur tous les plans de sa composition universelle. L’homme sentira qu’il fait partie d’une autre vie au-delà de laquelle s’étend l’infinité de sa conscience libérée du connu, c’est-à-dire libre de la mémoire involutive.
La croissance visionnaire est un fait acquis chez l’homme comme chez toutes les formes intelligentes de vie qui ont dépassé le stade animal dans l’univers. Cet aspect de la réalité composée de l’être doit se manifester au cours de l’évolution de l’homme, sinon il sera forcé par sa programmation à retourner au néant de l’abîme, la mort, où le double se retire afin que l’âme, faite de mémoire, soit récupérée pour des fins d’évolution postérieure. Il est nécessaire à toute forme de vie intelligente de dépasser le stade lunaire de l’expérience, car il fait partie de la limitation du rôle qu’à l’être dans l’évolution du cosmos. Les âmes servent à l’involution de l’humanité parce qu’elles font partie de ce cycle alors que l’immortel, composé d’éther et de matériel, appartient à l’évolution de l’humanité et des systèmes de vie avancés. La croissance visionnaire est donc importante afin que l’homme puisse se détacher de la mémoire involutive, pour renaître sur d’autres plans de vie où il se manifestera comme architecte planétaire et systémique, en relation étroite avec le double, sa source de vie et d’intelligence. Mais tant que l’ego polarisera sa conscience, il ne pourra avoir conscience du double. Ce dernier est l’essence même de son être et non une composante involutive rattachée au monde de l’astral ; il faudra que l’homme en arrive à comprendre et à réaliser que le double c’est lui-même dans une dimension au-delà de la mort. Mais cette réalisation sera d’autant plus difficile s’il ne peut se joindre totalement à lui sur le plan mental supérieur de sa conscience éveillée à l’infinité du mental. La conscience visionnaire lui donnera accès à des dimensions de l’esprit où il pourra enfin comprendre que la construction systémique des mondes n’est pas à l’échelle de son intellect, mais de son intelligence en fusion avec le double. L’homme passera alors au stade du surhomme, stade pour lequel il aura été préparé de longue date avant de pénétrer dans le sanctuaire de sa réalité.
Les religions et les philosophies ont vainement voulu rapprocher l’homme du réel, car le réel ne peut être perçu qu’à partir d’un plan mental où l’ego laisse derrière lui ses conceptions primitives de l’univers, reliées à ses besoins émotifs de conscience raciale défigurée, au cours des âges, par la rupture entre lui-même et sa source. L’homme est seul dans la vie et même s’il institue des formes de religions ou de philosophies pour combler sa solitude, celles-ci ne peuvent être neutralisées que par la fusion de l’être avec sa lumière. Sinon, il est voué à la soumission et à la manipulation psychologique et psychique de son moi par le biais des formes-pensées qui ne font pas partie de sa conscience créative mais de son inconscience involutive.
Personne d’autre ne peut faire évoluer l’homme que l’homme lui-même, c’est-à-dire l’homme cosmique en puissance derrière l’homme planétaire. L’homme évoluera lorsqu’il sera prêt cosmiquement parlant à le faire, et non avant. Ainsi il en arrivera, un jour, à réaliser que son temps est venu, et il ne souffrira pas pour rien. Il cessera de chercher là où rien ne peut lui être d’utilité réelle. Ceci fait partie de sa maturité et de la dimension mentale à laquelle il aura accès à un point quelconque de sa vie en évolution. S’il entre dans le nouveau champ de force créative implanté sur terre, il le réalisera ; s’il n’est pas prêt à le supporter, inutile pour lui de s’en préoccuper, car le hasard n’existe pas. Il lui suffira donc de continuer son chemin de petit homme jusqu’à ce que le temps soit venu pour lui d’établir un parallèle entre sa vie planétaire et sa vie universelle.
La croissance visionnaire ne fait pas partie des facultés de l’homme. Cet ordre de croissance créative appartient à son lien inaliénable avec l’ancêtre universel. La croissance visionnaire contribuera à l’éclatement de la conscience astrale de l’homme involutif et à son remplacement par une conscience scientifique de l’univers à tous les niveaux de la gestion de la vie. Cette vision éthérique de la vie créera un lien absolu entre l’homme et la source sans forme de sa vie universelle, son double. Dans le feu cosmique de la conscience réelle, il pourra tester l’infinité vibratoire de sa conscience et en arriver à reconnaître les paramètres psychiques et universels de l’infinité qui mènent à la source même de l’univers créé. Sans croissance visionnaire, il serait obligé de vivre sans fin entre la mort et l’expérience planétaire, et ce cyclisme le mènerait à sa propre destruction ; car la mort n’est pas créative, elle utilise ce qui a été créé pour ses propres besoins sans pouvoir y ajouter quoi que ce soit puisque l’intelligence n’existe pas dans la mort. Tant que l’homme est relié karmiquement à la mort, il ne peut bénéficier d’une intelligence libre et créative ; il est voué à supporter les forces astrales qui agissent à travers sa conscience inférieure en lui donnant l’impression d’un libre-arbitre qui ne convient pas absolument à la liberté créative de son esprit. Muni de la vision éthérique, l’homme intégral perfectionnera sa relation avec les plans de vies créatives et prendra de l’expérience créative dans un processus de vie au-delà de la conscience astrale. La lumière et la matière s’uniront alors pour créer sur le plan matériel des merveilles, car la forme sera sous le contrôle de l’homme alors que l’esprit, réel feu cosmique, lui permettra de la matérialiser à volonté. Une nouvelle époque naîtra et l’homme sera remarquable et remarqué, puisqu’il est l’enjeu même de la création. L’être humain représente le plus grand événement dans les annales de l’univers depuis la création des galaxies et des mondes parallèles. Le petit homme deviendra grand ; il prendra sa place dans la vie des planètes et des mondes. Il régira les plans et ne sera plus seul dans la vie.
34. Les barrières psychologiques de l’homme face à l’invisible
La dimension du mental de l’homme n’a aucune limite en elle-même, sauf dans sa façon de penser. L’évolution de la conscience humaine démontrera que le mental humain est un territoire psychique de vaste dimension à l’intérieur duquel l’être peut mesurer et tester sa réalité de façon illimitée. Cette qualité du mental supérieur mettra fin à l’esclavage psychologique et psychique de l’homme, esclavage séculaire conditionné par l’inconscience culturelle et raciale des peuples et de leur histoire. Cette relation culturelle a court-circuité le mental de l’homme et l’a forcé à se nourrir d’idées mortes, qui n’ont aucune relation avec la réalité des sphères auxquelles il appartient par sa nature cosmique et universelle.
L’homme a été saturé d’idées conformes à ses craintes subconscientes. Au cours de l’involution, il a été forcé graduellement à s’adapter psychologiquement et psychiquement à un système de pensée qui cherchait à le sécuriser le plus possible, en raison de son lien étroit avec la matière. Ce fut dans l’étude de la matière solide qu’il parvint à investir la plus grande part de sa science ; tout autre plan de la réalité lui fut imposé par les religions pour le faire évoluer selon des lignes de forces puissantes, capables de le maintenir dans une mentalité de plus en plus exposée à la diminution de sa volonté créative. L’action des religions sur la conscience humaine fut extrêmement nécessaire et inévitable, car l’homme ne possédait pas encore le pouvoir de savoir par lui-même, et ainsi différencier le réel cosmique des sphères et les illusions subtiles mais inévitables des religions ou des systèmes philosophiques. C’est à cause de cet encadrement, dont la force de conditionnement a grandement diminué chez les nations matériellement développées, que l’homme n’a pas encore dépassé les limites de sa conscience subjective, colorée par l’influence des siècles.
Le prochain cycle fera éclater cette condition, alors que de nouvelles connaissances seront révélées à l’homme, nées de son propre savoir en vertu du lien universel rétabli entre lui et les sphères. Jamais plus l’homme conscient ne vivra de connaissances spéculatives ; son contact étroit avec l’invisible sera concret, et sa relation de communication mentale avec ces sphères deviendra équivalente à son niveau d’évolution, c’est à dire à sa capacité personnelle de pouvoir en supporter l’expérience. Les barrières psychologiques disparaîtront dans un temps relativement court, car la communication sera le plus grand choc psychologique qu’il aura connu dans sa vie quant à sa réalité et à la réalité universelle du mental en évolution. L’homme ne pourra plus retourner en arrière, sa conscience pouvant enfin saisir concrètement la réalité qui la sous-tend et lui donne expression. Il découvrira que sa condition psychologique subjective l’avait obligé à demeurer vulnérable à toutes les formes de mensonges possibles perpétrés par des forces inconnues et occultes ; celles-ci utilisent la vérité pour voiler le réel, et ainsi empêcher l’être humain d’être pleinement intelligent de ce qui se passe sur les autres plans de la vie planétaire et cosmique.
L’être involutif a connu une conscience perturbable, alors que l’homme nouveau sera imperturbable dans sa conscience, à cause de l’absence de crainte qu’il développera face à ses états intérieurs. Il n’en vivra plus le déséquilibre, car il aura compris le lien étroit entre sa conscience psychologique et sa conscience voilée. C’est l’absence de lien entre ces deux niveaux de vie qui a rendu l’homme si vulnérable, et l’a forcé à se replier derrière le mur de la conscience subjective. L’homme ancien a dû se protéger contre les profondeurs de lui-même, incapable de s’aventurer sans danger dans des domaines occultes de la vie. Ceux-ci ne pouvaient donner de réponses intelligentes et intégrales à sa recherche, puisque lui-même n’était pas suffisamment évolué dans son principe mental pour survivre à la crainte psychologique qui accompagne toute recherche de l’homme au-delà des limites de sa conscience égoïque et primitive.
Les barrières psychologiques de l’homme involutif viennent de son inhabilité millénaire à saisir cette couche du mental humain qui surplombe le plan égoïque de sa conscience spirituelle. L’homme nouveau percevra profondément cette couche de la conscience et y découvrira les éléments manquants à la compréhension de sa conscience planétaire et expérimentale. La qualité subjective de la conscience psychologique retarde l’expression de la véritable nature de l’homme, et le force à vivre des débris de son expérience sans en réaliser le fondement irréel. L’homme vit selon une notion de la vie qui lui fut inculquée au lieu d’évoluer et de vivre selon une science intérieure fondée sur l’universalité de la vie mentale supérieure, au-delà du seuil psychologique du moi expérimental. L’être humain est plus grand que sa dimension actuelle ; il appartiendra, un jour, à la race des seigneurs.
L’invisible détient les clés de la conscience humaine, et l’homme détient le pouvoir sur la matière. Cela constitue la réalité de l’homme, et l’avenir de la race humaine repose sur elle. Non seulement l’homme nouveau est-il en évolution sur terre, mais son ascension vers le pouvoir sur la matière fait déjà partie de la nouvelle réalité planétaire, bien que cette réalité ne soit pas encore manifeste dans le monde à l’échelle des masses. Les forces de vie qui pénètrent aujourd’hui la conscience de l’homme appartient déjà à son avenir, unifiant le matériel et l’invisible dans une même expérience. La séparation des plans n’est qu’une illusion de la conscience humaine, qui s’efface peu à peu de la conscience de l’homme avancé. La fin du cycle s’ouvrira sur un nouveau plan d’évolution coïncidant parfaitement avec ce que l’homme a toujours inconsciemment su, c’est-à-dire son appartenance à un monde supérieur et immortel. La vie de l’homme nouveau ne s’apparentera en rien à ce que l’homme involutif aura connu, qui reposait sur une connaissance spéculative responsable de ses limitations psychologiques, psychiques, et de sa prétention à une vie illusoire qui ne pouvait le mener qu’à la mort.
La prochaine évolution transformera l’homme jusque dans sa conscience matérielle ; non seulement pourra-t-il enfin entrer en contact avec des plans de vie supérieure à celle de la matière, mais son corps matériel sera lui aussi transformé au contact de l’antimatière vivante et intelligente, qui viendra vers la terre pour y fixer un ordre nouveau. Les masses innombrables de la terre vivent dans la noirceur de leur conscience, car celle-ci est épuisée par le malaise qui accompagne tout âme s’incarnant dans un plan de vie qui n’a pas encore réalisé que la conscience d’une planète doit être élevée au-dessus de la nature inférieure de ses habitants, si cette dernière doit participer créativement à l’évolution galactique.
Les barrières psychologiques de l’homme involutif témoignent de son impuissance sur le plan matériel ; elles l’affectent sur le plan de sa vie personnelle, et aussi sur celui de sa vie universelle dont il n’a encore aucune conscience exacte. L’homme involutif est forcé de vivre comme un animal de haute évolution, au lieu de connaître la grandeur de sa lumière ; celle-ci est bloquée par les forces de l’âme, qui utilisent l’ego pour cacher les secrets de la vie et empêcher que l’homme ne se libère de cette condition humaine qu’il endure depuis qu’il est sur terre dans un état de conscience déchue. L’ego de l’homme inconscient est rempli d’illusions ; il se nourrit d’elles et fait de sa vie un vacuum progressif. Il n’est pas surprenant que l’homme cherche à être heureux, au lieu d’être intelligent en conscience, capable ainsi de comprendre parfaitement sa vie et la vie, le matériel et l’invisible.
L’involution a complètement dissocié la conscience humaine, et l’a forcé à se créer une réalité de plus en plus irréelle. L’homme involutif s’éteint de lui-même dans une existence catégorique, car il ne possède pas la force mentale pour aller au-delà de sa pensée subjective, excepté dans l’exercice de certaines folies qui représentent de plus en plus le mode de vie moderne, où les peuples des nations développées sont de plus en plus frappés d’impotence devant la dislocation de leur société mécanisée. L’abolition des barrières psychologiques de l’homme est la seule issue à sa condition cyclique. Le temps viendra où il lui sera nécessaire de prendre sa vie en main, de découvrir dans le monde le foyer d’une science nouvelle, qui lui ouvrira les portes de la vie. Cette science est déjà sur le globe, mais ne sera manifestée qu’à travers les mouvements subtils de la conscience nouvelle qui se formera graduellement à travers ces individus appelés demain à fonder la nouvelle conscience de la terre, et qui vivront cette conscience au-delà de l’inconscience de l’humanité en général.
L’être humain est conditionné par sa civilisation ; sa conscience est animée par la conscience collective. Toute expérience profonde dans les domaines occultes du réel et du supramatériel constitue pour l’ego inconscient une menace à sa sécurité psychologique, instituée de toute pièce par la conscience collective de sa race et de sa culture. Lié par affinité involutive, l’homme ne peut développer une identité intégrale, car le moi inconscient est trop affaibli pour supporter le lourd fardeau de sa science intérieure.
L’investiture de l’homme nouveau, ce développement d’une conscience parfaitement à l’abri des forces puissantes qui affligent à l’ego une perte de plus en plus grande de son identité, demandera que ce dernier puisse supporter l’isolation psychique de son moi en évolution vers une conscience absolue. Ce nouveau développement de la conscience fera de l’homme un être dont la conscience psychologique ne sera plus assimilable par l’égrégore de la conscience collective. L’homme intégral ne connaîtra aucune limitation psychologique et sera totalement créatif. L’homme involutif a perdu sa force intérieure à cause de l’asphyxie de sa conscience. Le temps approche où il dénoncera ses conditions de vie fossilisées par les fausses impressions de sa conscience involutive, qui l’a graduellement renfermé dans le vase clos de l’inconscience totale. La perte de l’identité qu’il a connue est équivalente à une forme subtile de lavage de cerveau dont il ne pourra se libérer qu’au cours de l’évolution de la science du mental.
Les barrières psychologiques face à l’invisible ont été élevées au cours de l’involution par les forces subconscientes astrales qui, avec le temps, sont devenues permanentes. Ces forces minèrent graduellement la conscience humaine et remplacèrent le centre de gravité intérieur par une émotivité quasi continuelle ; la conscience de l’ego a perdu la capacité de vivre par rapport à l’énergie créative intérieure, il ne vivait que d’impressions extérieures à sa conscience et sous le contrôle des forces astrales.
En renversant le rôle ancien de l’astral dans la programmation de la conscience humaine, l’évolution entraînera une véritable révolution dans le domaine de la psychologie et de la science psychique de l’homme. Ce dernier comprendra tout de l’invisible et de ses lois ; la conscience supérieure de la prochaine époque fera se lever les voiles sur la réalité objective des sphères qui, depuis si longtemps, avait défié la connaissance et plongé l’être spiritualisé dans l’ombre de sa propre lumière. Si l’homme a connu une telle résistance face à l’invisible, ce fut à cause de la grande tricherie entretenue contre sa conscience. Comme celle-ci n’était pas encore éveillée à la réalité de sa fusion, l’être humain est demeuré jusqu’à la fin du XXème siècle esclave des forces occultes dont il ne pouvait contrôler l’information, car il n’avait pas compris les lois du mensonge cosmique à la base même de la structure psychique de l’inconscient collectif de l’humanité. Le terme occulte défie la nature même du réel, et tant que ce concept fera partie de la conscience involutive, l’homme n’aura pas compris que seul la conscience en fusion est force absolue, capable de déchirer les voiles de l’invisible et des domaines universels pour lui donner accès à la compréhension de ces plans.
L’occulte refait actuellement surface dans la conscience moderne et les forces astrales utilisent de nouveaux médiums d’influence pour consolider leur pouvoir. L’être humain ne réalise pas encore jusqu’à quel point ces influences deviennent de jour en jour les derniers aspects psychiques utilisés pour la manifestation d’impressions qui faussent la réalité de l’être. L’homme conscient conquerra ces formes d’influence et s’en libérera, car aucun plan ne pourra plus lui mentir ou le désinformer par des formes ne faisant pas partie du réel. Mais pour conquérir sa liberté et retrouver son identité, il lui faudra réaliser que sa conscience est la source de sa puissance comme elle peut être la raison de son esclavage, selon ce qu’il vit intérieurement.
Au cours de l’involution, le contact entre l’homme et l’invisible se fit entre le plan astral et l’être, alors qu’au cours de la prochaine époque il se fera entre l’homme et le double, sur le plan mental que seul le double peut faire vibrer chez lui. Ainsi, l’homme sera libéré de la hantise qu’il eut de l’invisible ; le contact mental se fera entre lui-même et sa source universelle, ce qui donnera à l’être un autre niveau d’intelligence créative. Il ne vivra plus d’un contact avec les sphères astro-spirituelles qui maintenaient sa conscience sous leur domination et poursuivaient leur contrôle sur son mental. Son intelligence mécanisée et conditionnée retardait ainsi toute possibilité d’en arriver au développement de son identité réelle. La hantise de l’homme face à l’invisible a toujours été due au fait que l’astral ne voulut jamais répondre à ses questions concernant le réel, ni lui donner la clé d’évolution nécessaire afin qu’il puisse se libérer du connu et ainsi entrer dans son intelligence libre et créative. L’astral a toujours joué avec l’homme, car ses lois furent de tout temps anti-lumière, anti-homme, quel que fut le niveau du sacré sur lequel il fondait sa dualité.
L’homme a toujours été intéressé par l’invisible. Mais il fut toujours déçu à long terme de ses rapports avec ce plan car il était rattaché au monde de la mort, dont les entités ne pouvaient, à cause de leur propre ignorance des lois cosmiques de la vie universelle, intercéder dans l’évolution de l’humanité. Comme les entités de l’astral sont elles-mêmes prisonnières de leurs propres lois et de leur propre ignorance des lois cosmiques, seul l’homme en fusion pourra demain les faire valoir afin de les libérer de leurs plans et ainsi se libérer lui-même. Si l’humanité d’aujourd’hui était plus avancée dans l’évolution de sa conscience, la philosophie et la psychologie auraient fait de grands pas au cours des siècles dans la compréhension de la vie et du psychisme humain. Mais ce ne fut pas le cas. De nos jours, l’astral attaque à nouveau fortement l’homme, car il est su que le temps vient où l’être de lumière doit donner naissance à une nouvelle époque et à une nouvelle conscience parfaitement libre des lois de la mort. Les connaissances objectives et absolues de l’invisible se répandront alors sur le globe et les fils de la lumière briseront l’emprise de la mort sur l’humanité. L’ignorance disparaîtra de la surface de la terre. L’homme ne pourra plus croire. Il saura, et son savoir le libérera de ce qui, par le passé, avait été perçu comme la source ultime de la connaissance de l’invisible : la science occulte astralisée.
L’évolution de la conscience supramentale permettra d’éliminer de la conscience planétaire les éléments nuisibles à son évolution, qui constituent une barrière au passage de pensées nées du lien universel. Lorsque l’homme ne sentira plus la menace de l’invisible dans sa vie, il apprendra à se référer à sa vibration, cette source inépuisable d’intelligence et de lumière, qui lui appartient depuis sa descente dans la matière. L’évolution fera un rapprochement entre l’invisible et l’homme, sans que ce dernier ne soit englobé par les forces psychiques périphériques d’une conscience astralisée et sensibilisée à des courants d’énergie inférieure à lui-même.
L’homme nouveau ne perdra pas son identité au contact de l’invisible ; l’homme ancien, cet être spirituel de l’involution, ne pouvait prétendre à une intégration de son énergie créative lorsqu’il s’aventurait dans l’occulte de la conscience, car le contact avec les sphères était sous le contrôle des forces astrales qui se servaient de lui pour le garder dans l’ignorance de leur manipulation en le spiritualisant jusqu’à le magnétiser totalement par leurs impressions. Toute personne qui a eu le moindre contact avec les sciences de l’occulte s’est rendu compte du pouvoir d’influence exercé par ces forces sur sa conscience spirituelle en quête de réponses qu’elles ne lui fourniront que dans la mesure où elles auront sur lui une plus grande influence. La conscience de l’homme nouveau traversera complètement le plan astral. Cette conquête le mettra en contact direct avec son double, sa source, sa conscience ultimement universelle et parfaite. La source ne fait pas partie de l’expérience de la terre, elle ne fut jamais rendue incorporelle comme le furent les âmes, ces entités qui peuplent les plans astraux depuis le début de la mort.
L’homme nouveau sera totalement libéré des barrières psychologiques de l’ego dans sa lutte finale contre la manipulation psychologique de son moi. Tant qu’il n’aura pas dépassé les limites de ces barrières, il connaîtra la confusion, car elle est utilisée par l’astral contre lui pour semer le doute sur le pouvoir créatif de son mental, au-delà des impulsions astrales. L’homme en fusion aura accès complètement aux mystères de la vie et l’astral ne pourra l’en empêcher d’aucune façon. Jamais les morts n’admettront qu’un tel pouvoir puisse appartenir à l’homme tant qu’ils n’y seront pas contraints. Le jeu de la mort sera ainsi mis à jour et la conscience humaine intégrale deviendra une source de lumière pour l’astral. La conscience humaine n’aura plus de bornes ; elle sera établie à partir du lien entre le double et l’ego, quand celui-ci sera finalement libéré de ses limitations psychologiques.
L’homme sera totalement libre de l’inconscient collectif. Sa conscience supérieure bénéficiera de l’apport d’une nouvelle énergie dans mental, et la nature de la pensée supramentale naîtra de la fusion de l’être. Cette nouvelle vie mentale fera de l’homme un être dont l’intelligence ne sera plus barricadée à l’intérieur d’un inconscient collectif. L’homme nouveau ne vivra plus de la mémoire subjective de la race mais d’une pulsion créative activée à partir de son lien universel. Les barrières psychologiques seront renversées, car la conscience nouvelle de la prochaine époque ne pourra plus réfléchir ce qu’elle a réfléchi par le passé. La mémoire aura été progressivement épurée de ses aspects subjectifs et conditionnés.
Les barrières de l’homme face à l’invisible doivent disparaître si ce dernier veut en arriver à se connaître lui-même parfaitement et comprendre les lois de la vie, qui l’affectent à son insu à cause de l’ignorance profonde des mécanismes astraux qui lui infligent constamment de la souffrance.
L’involution a créé dans la conscience humaine une gamme extraordinaire de mensonges, ces demi-vérités qui concernent la vie en général et la mort en particulier. Tant que l’être n’aura pas développé une suffisante force intérieure pour en faire éclater les formes, il continuera à en être victime. La compréhension des lois occultes du mental est essentielle s’il veut se libérer des lois de la naissance, établies sur les plans astraux avant sa descente dans la matière. La psychologie mécaniste de l’ego est fondée sur la vie expérientielle, dont le référent est la conscience collective, de sorte que l’ego n’est stable que dans la mesure où il demeure compatible avec la conscience sociale, jusqu’à en subir l’aliénation la plus totale masquée par la gratification temporaire qu’il peut y trouver, même au prix d’une perte d’identité. L’homme involutif est sans protection aucune contre les forces de vie qui ont anticipé sa programmation sur le plan matériel ; il ne jouit d’aucun pouvoir, d’aucun recours lui permettant de neutraliser ces forces qui jouent constamment contre lui et le conduisent à vivre d’expérience au lieu de créativité pure. Ce n’est qu’au cours de l’évolution de la conscience supramentale qu’il pourra enfin utiliser son savoir intérieur pour se libérer du joug de l’involution. Tant qu’il n’aura pas dépassé les limites du moi conditionné, il demeurera impuissant devant les forces subversives qui contrôlent sa destinée.
Les forces occultes qui sous-tendent la conscience ne peuvent être recherchées sans précaution, car leur déclenchement risque de perturber l’équilibre de l’ego si ce dernier n’est pas suffisamment mûr pour en supporter la conscience, lorsque les centres psychiques s’ouvrent à cette dimension du réel qui n’a pas encore été épurée par l’homme conscient. Cette crainte a toujours maintenue l’homme à l’écart mais non à l’abri. Il subit l’influence des forces intérieures hautement astralisées dont il ne se méfie aucunement, prenant naïvement ces forces pour sa propre lumière alors qu’elles ne représentent qu’une dimension astrale en contact psychique avec l’ego inconscient. Le nouveau cycle jettera beaucoup de lumière sur la nature occulte de la conscience humaine et l’homme sera parfaitement outillé pour comprendre ce qui se passe au-delà des voiles de sa conscience planétaire. Le développement de la conscience donnera naissance à une psychologie de l’esprit, qui permettra à l’homme de comprendre l’intelligence du double. Cette compréhension l’amènera alors à se connaître, car la lumière du double est l’intelligence créative de l’homme lorsqu’elle est libre des voiles astraux qui conditionnent ce dernier à l’ignorance.
Les barrières psychologiques de l’ego tomberont dans la mesure où l’homme pourra se tenir seul face au monolithisme historique gravé dans son mental inférieur, à cause de l’énergie émotive assujettie aux forces de sa conscience involutive. Il découvrira que l’énergie de l’émotion sert à diminuer la qualité mentale de son intelligence et celle de sa conscience réelle. Les plus grands drames de l’histoire ont servi de poésie à la conscience humaine involutive, la gardant prisonnière de ses illusions planétaires et astralisées, loin de la conscience cosmique et universelle de l’homme intégral.
35. L’abîme universel
L’univers est un abîme, un lieu sans frontière, une collectivité de mondes en évolution vers la destruction et la création. L’esprit de l’homme fait partie de cet univers, il en est la fabrique, mais l’homme n’a pas encore réalisé la dimension de sa réalité. À la fin du XXème siècle, après des millénaires d’évolution régressive, il est sur le point d’entrer en contact avec un autre plan de la réalité de cet univers abyssal. Pour se sécuriser psychologiquement et psychiquement, l’homme a inventé un monde de pensée fondé sur la sensorialité et la perception matérielle, soutenu de temps à autre par l’intuition et le désir profond de réunir en lui-même les qualités matérielles de sa conscience aux qualités immatérielles de l’esprit. Mais sa conscience subjective s’est de plus en plus éloignée de sa réalité fondamentale, dès qu’il a cru à sa capacité intellectuelle de pouvoir tout expliquer à partir d’hypothèses issues de son intelligence matério-sensorielle.
Les mots ont toujours permis à l’homme de se donner l’impression d’avancer dans la connaissance, alors qu’il reculait dans le vide de l’abîme. Voilà d’ailleurs pourquoi il lui fut impossible jusqu’à ce jour de réconcilier l’infinité avec la raison. L’abîme universel est un continuum de temps et d’espace, séparés intégralement par un taux vibratoire de la conscience en évolution sur les différents plans universels. Le mot «abîme» veut dire espace et temps à l’infini, c’est-à-dire sans début ni fin. Pour l’homme, il est difficile de concevoir que l’univers n’ait ni début ni fin, car son mental fait partie d’une seconde étape dans l’évolution de cet abîme universel, de sorte qu’il n’a pas le privilège d’être conscient sur tous ces plans à la fois. Sa conscience est divisée et le mental inférieur sert d’intermédiaire et d’interprète pour un autre niveau de conscience qui n’a pas encore été accepté ; cette situation l’infirme et le rend impuissant à comprendre l’ordre des choses, la nature extrêmement complexe de la vie en évolution créative ou destructive.
L’univers, tel que nous le concevons, fait partie d’un plan de notre conscience matérielle ; mais il ne participe pas du même ordre sur d’autres plans de notre conscience, et l’homme le reconnaîtra un jour s’il veut comprendre la vie et les systèmes plus avancés qui ont sur lui un certain empire temporaire. Celui-ci n’est pas de l’ordre des choses dans le cadre de la conscience éveillée de l’homme, mais il est en-deçà de cette même conscience. L’ordre des choses établit l’obligation pour l’homme de subir une certaine autorité au-delà de sa volonté ; ceci vient du fait qu’il n’a pas encore su développer sa propre autorité, un peu comme l’enfant qui ne prendra en main son autorité que lorsqu’il sera arrivé à l’âge de la maturité réelle.
L’humanité en est à ce stade. L’homme nouveau en est le modèle futur et la civilisation sera l’expression dans les temps à venir de cette nouvelle autorité de l’homme face à l’abîme universel. À partir du moment où l’homme prendra en main son autorité, l’univers cessera d’être un abîme, et le monde deviendra ce qu’il voudra qu’il devienne, un paradis, lieu où toutes les énergies de la conscience humaine seront harmonisées. L’univers devient un abîme pour toute conscience n’ayant pas pris le contrôle de son autorité. Le début et la fin de l’univers ne prendront place que lorsque l’être en évolution aura pris sous son contrôle son autorité. Tant que l’être humain ou la race humaine n’aura pas compris l’illusion de sa connaissance subjective, l’homme sera en dehors de son autorité et ne pourra pas se créer un monde à son image. Il ne pourra connaître la fin et le début de l’univers, qui ne peuvent exister que lorsque les forces internes d’une conscience en évolution sont parfaitement harmonisées.
Plus l’homme évoluera, plus il lui sera nécessaire de connaître les lois de l’abîme et ses conditions, afin d’élever son niveau d’intelligence des mystères de la vie, de la création, de la mort, et de l’infinité de l’esprit ou du savoir. L’abîme, pour l’être inconscient, sera remplacé par un savoir sans fin qui justifiera la conscience de l’homme et l’élèvera au statut d’être universalisé. L’homme ne souffrira plus des événements de la terre, car il n’y sera plus rattaché évolutivement. Sa vie personnelle n’en dépendra plus et n’en sera plus affectée. Ceci fait partie des lois de la vie réelle au-delà de l’abîme. L’abîme en lui-même est une séduction de la conscience et non un état de science interne lié à l’activité créative du double de l’homme. Si l’abîme et ses conditions ont fixé l’homme dans l’expérience de la mort, c’est parce que ce dernier fut incapable, durant l’involution, de se sortir de sa propre ignorance, source de l’abîme en lui. Tout ce qui est esprit est réel, à son propre niveau, donc tout ce qui fut esprit pour l’homme involutif fut réel sur le plan de son expérience, et tant que son statut universel ne sera pas établi fermement par sa nouvelle conscience, l’homme sera obligé de retourner à l’abîme d’où il est venu lors de sa descente dans la matière, après le cycle adamique.
L’homme nouveau comprendra que l’abîme cesse d’exister dans sa conscience à partir du moment où la conscience, science du double, fait partie de son intelligence créative. Il réalisera que le phénomène de la conscience nouvelle est directement lié à l’activité d’un plan supérieur en dehors de l’abîme, au-delà de l’ignorance qui caractérise tout ce qui est abyssal dans le cosmos invisible. L’univers est fait de deux réalités : une abyssale en évolution régressive, et une autre éthérique, donc participant de la lumière et en évolution créative. La séparation entre les deux se situe dans le centre même de la conscience en évolution. Chez l’homme, le passage de l’abîme involutif à l’éther fait partie de son ascension vers l’universalité des mondes cosmiques en évolution créative. Ce passage est aussi lié à la fin de l’exploitation de l’homme par les autorités abyssales qui composent avec toute conscience non encore libérée des influences anti-homme et anti-vie.
L’abîme n’est pas encore conscientisé chez l’être humain, car celui-ci ne possède pas une expérience suffisante des mondes psychiques. Sa conscience le limite au matériel solide, de sorte que sa sécurité d’être est, dans un sens seulement, non menacée tant qu’il est sur le plan matériel de vie. Mais dès que l’homme aura pris conscience des autres plans de vie, sa conscience deviendra éveillée à la nature de l’abîme qui sépare les êtres conscients des êtres inconscients. Il découvrira que la vie appartient à des sphères d’influences qui exercent leur pouvoir sur les niveaux inférieurs de conscience, tant que ces niveaux n’ont pas suffisamment évolué pour prendre sous leur contrôle l’autorité de leur science.
La science de l’homme, un jour, sera soumise à son autorité. Comme il l’a fait dans le domaine de la science matérielle, l’homme établira son autorité sur les sciences invisibles de la vie ou les sciences de la vie invisible, car ces sciences sont les plus importantes puisqu’elles déterminent le rendement des matières inférieures. La vie et la science de la vie existent sur des plans tellement subtils que l’homme est forcé, aujourd’hui, de les qualifier d’occulte. Mais le terme «occulte» disparaîtra de la science de ces mondes dès que la conscience humaine aura enfin pénétré ces dimensions pour jeter de la lumière sur l’organisation subtile et invisible de la vie qui sous-tend l’organisation de la matière.
L’abîme, ou ce lieu sans frontières séparant le monde de la conscience du monde de l’inconscience, représentera pour l’homme nouveau et sa science la frontière de l’inconnaissable finalement conquise par sa supraconscience. Une fois cette frontière abattue, il sera libre d’explorer psychiquement les différentes dimensions de l’univers et concrétiser, sur le plan matériel, une civilisation à la mesure de ses besoins psychiques et physiques. Ceci mettra fin au fardeau cyclique du travail de l’homme à la sueur de son front et la femme sera libérée de l’enfantement dans la douleur.
Mais la reconnaissance des lois de l’abîme ne se fera qu’au cours de l’évolution, et sur une base individuelle, car l’abîme collectivise alors que l’éther individualise. Tant que l’homme n’aura pas atteint une totale individualité, il lui sera impossible de comprendre l’abîme et ses lois, puisque son mental sera encore assujetti aux lois de la mort qui en font partie. L’abîme n’est pas simplement un concept de la réalité, mais un état de la réalité non réalisé, vécu par l’homme dans son inconscience psychologique. Il appartient à la conscience de l’homme involutif, comme au temps de la mort. C’est de l’abîme que souffrent les âmes après la mort, car dans leur état de conscience elles sont incapables de savoir où elles sont, ni où elles iront, après la fin du cycle qui donnera naissance sur terre à une conscience supérieure et libre de leurs influences. À partir du moment où les âmes perdront leur influence sur l’homme, leur émoi grandira et elles devront un jour retourner à la matière, sur terre ou sur un autre globe, afin de vivre la fusion qui mettra fin au principe de l’abîme et donnera naissance à la liberté de l’esprit.
Toute communication médiumnique avec les plans de la mort confirmera ce savoir : la conscience de l’homme nouveau jouira d’une priorité d’information quant à la nature de la vie et des plans de vie au-delà de la matière. Cette priorité viendra de la relation entre le double et l’énergie des sphères qui passent par lui, avant d’être ensuite canalisée à travers les composantes psychiques de l’homme. Plus la fusion de l’homme avec le double sera avancée, plus ce dernier bénéficiera d’une étroite relation avec ce dernier ; la supraconscience future deviendra parfaitement équilibrée avec l’énergie du double, et l’homme aura une compréhension totale de la vie et de ses sous-plans qui en déterminent l’évolution.
Quand les conséquences du principe de l’abîme sur la conscience humaine en évolution auront été éliminées, l’homme nouveau traitera de la vie à un niveau qui semblera magique. Non pas de la magie au sens involutif, mais une très haute science à laquelle auront accès les hommes partageant, sur le plan matériel, leur vie avec la vie supérieure du double dans l’éther de la conscience cosmique en évolution.
La conscience humaine est un vaste domaine dont l’esprit n’appartient qu’à ses aspects invisibles et suprasensibles. Non seulement l’esprit de l’homme est-il réel dans ses aspects invisibles universels, mais il l’est aussi dans ses aspects invisibles mensongers et astraux. Voilà pourquoi l’homme involutif n’a aucune perception de l’abîme qui sous-tend sa conscience et l’infirme. L’abîme universel ne peut être comblé que dans la mesure où l’être prendra conscience de la différence entre l’ego planétaire et l’ego universalisé. Alors l’être nouveau renouera avec les forces qui firent de sa conscience involutive une conscience impuissante à réaliser son lien universel. L’abîme représente une dimension du réel qui ne peut être traitée chez l’être que de façon intelligente et créative, c’est-à-dire psychiquement, afin d’en extraire les aspects purement intelligents et libres du connu.
L’abîme universel est un espace psychique de l’ego que la partie inférieure du mental humain involutif est impuissante à contenir et incapable de combler mentalement, car la lumière manque, alors qu’elle seule peut remplir cet abîme et donner à l’être la pleine conscience de sa vie intérieure. La vie mentale de l’homme nouveau sera pleine, elle pourra supporter la lumière du double pour connaître la science de l’intelligence et la permanence de l’union entre l’ego et sa contrepartie universelle. Tant que l’homme ne pourra combler le vide que crée l’abîme universel, sa conscience sera astralisée par les forces inférieures de sa conscience planétaire. Comme il ne pourra sentir la plénitude de sa conscience, cette absence continuera à faire de sa vie une expérience subjective au lieu d’une expression créative de la conscience intégrale. Pour que l’être ait conscience d’avoir dépassé les limites psychologiques que crée l’abîme universel dans sa conscience, il lui faudra dépasser le pouvoir de la mémoire subjective, qui constitue pour lui la référence essentielle de ce qu’il est en tant qu’être inférieur et non intégré.
La descente de l’homme dans la matière a causé une séparation profonde dans l’organisation psychique de son être. Comme les forces de l’âme n’ont pu résister à l’attraction de la matière sur l’esprit, l’homme involutif a été graduellement séparé de son pouvoir de mémoire universelle faisant partie de son lien avec l’invisible. Il s’est alors engagé sur une voie de plus en plus minée par la confusion, qui entravera en retour le plein développement de sa conscience créative. L’abîme universel devint donc de plus en plus une source d’inquiétude pour l’homme, car ce dernier sentit qu’il ne pouvait vivre sur le plan matériel sa pleine affinité avec les forces de vie qui seules pouvaient l’éclairer à travers sa démarche expérientielle sur le globe. Au cours de l’évolution, la conscience humaine exercera son pouvoir sur le vide que crée l’abîme dans le mental inférieur, de sorte que la vie mentale de l’homme nouveau sera parfaite. Elle lui permettra de vivre à la fois sur le plan matériel de sa conscience sensorielle et sur le plan mental supérieur de sa conscience éthérique.
C’est par le développement de la conscience éthérico-mentale que le pouvoir du cerveau éthérique se fera sentir dans la vie de l’homme. La puissance de ce cerveau endormi élèvera le niveau de la connaissance de l’homme au-delà de ce que peut rendre sa conscience involutive. Alors l’homme ne sera plus la victime de l’abîme universelle, car sa conscience mentale sera égale à ce qui existe de plus intelligent dans les sphères au-delà de l’astral, c’est-à-dire au-delà de ce qui servit de limite à la conscience de l’homme au cours de l’involution. L’homme n’est pas un être dont la conscience peut être indéfiniment limitée par les forces matérielles ou psychiques de la planète, car l’homme représente dans la matière l’image même de ce qu’il est sur les plans où la forme n’est pas utilisée pour le mouvement de l’énergie. La partie matérielle de l’homme ne constitue que l’aspect planétaire de la partie cosmique, et la fusion de ces deux aspects fera partie de l’évolution de la race qui, éventuellement, neutralisera l’effet de l’abîme sur la conscience. L’homme est un être cosmique avant tout, mais il devra reprendre conscience de son étrangeté face à la conscience de la civilisation involutive avant de pouvoir bénéficier de ce qu’il est.
L’homme comprendra l’abîme universel en pénétrant au fond de lui-même pour y découvrir le vaste infini de la conscience en éveil ; celle-ci vient vers la terre afin d’y jeter la lumière nécessaire pour qu’il sorte de l’abîme. Ce n’est pas l’abîme en lui-même qui est dangereux pour l’homme, mais les forces qui y habitent et qu’il ne sait pas reconnaître, car sa conscience est trop endormie pour percevoir la lumière de l’intelligence. L’abîme universel n’est pas en dehors de l’homme mais en lui. Il réside là où l’esprit ne peut entrer ; la lumière est refoulée par les idées involutives d’une race qui n’a pas encore atteint sa pleine maturité. La conscience supramentale élèvera la science de l’esprit ; elle arrachera à l’emprise de l’involution le pouvoir sur la pensée. Alors naîtra dans le monde une lumière capable de répondre à tous les besoins de l’homme et d’élever la science de l’invisible au-delà des spéculations philosophiques, théologiques ou occultes de l’involution, nécessaires auparavant pour la progression de l’homme. L’homme de demain aura besoin d’absolu et lui seul, en conscience universelle, pourra se l’approprier.
Même si la conscience de l’homme cherche par tous les moyens à se définir, l’abîme l’en empêche, car il est construit de mémoires alors que l’esprit plane au-dessus d’elle en toute liberté. La lumière n’a pas de borne ; seul le regard voilé de l’involution peut lui en imposer. La fusion viendra du développement de la conscience supramentale, qui permettra finalement de comprendre que l’abîme représente la séparation entre l’homme et l’esprit. Par la fusion de l’ego et de l’esprit, l’abîme disparaîtra de la conscience pour ne laisser place qu’à la puissance créative de la lumière. L’abîme existe puisque la conscience animale de l’homme ne peut exister sans lumière ; par ailleurs celle-ci peut coexister avec l’abîme que crée son absence dû au lien entre l’homme et le monde de la mort. Ce sont ces plans qui suspendent la conscience et la font vibrer à des formes qui ne font pas partie de la réalité, la déformant ainsi sans que l’être ne s’en rende compte.
La conscience de la prochaine époque évoluera au-delà des frontières de la pensée involutive. Elle apportera à l’homme des réponses nées de l’association entre l’ego et l’esprit. Cette nouvelle mémoire jaillira de la lumière et non des conceptions humaines bâties sur l’alliance entre l’abîme et les craintes d’en dépasser les limites. Comme l’esprit nouveau finalisera le lien entre l’ego et la lumière, les hommes de la prochaine race restreindront à jamais le pouvoir de l’astral sur la conscience primitive de l’involution. Ce sera la marque des temps nouveaux : l’homme n’aura plus peur de savoir, car son principe mental ne sera plus fondé sur le doute. Il aura crevé les yeux de l’abîme qui le regardait du fond des temps, et il se rapprochera de son propre temps qui ne fait pas partie de celui de l’involution. L’homme ne craindra plus l’abîme, il aura éteint dans sa conscience le doute de son origine.
La multidimensionnalité des mondes est si vaste que seul l’homme conscient peut déchiffrer les signes qui voilent sa conscience et l’enveloppent dans une noirceur froide. La conscience pure possédera un pouvoir inconnu par le passé, qui sera fondé sur l’affrontement entre l’homme et le mensonge cosmique gravé dans sa conscience par les forces involutives. Il ne s’apitoiera devant rien et la colère de son esprit fera trembler l’ancien temple. La conscience supramentale sera à l’être lumière ce que la conscience mentale inférieure fut à l’homme ancien ; les deux principes se sépareront, car ils n’appartiendront plus au même temps. Les hommes ont toujours cru aux dieux, faute d’avoir la force de prendre leur place. C’est alors que l’abîme devint le paradis de ces forces dont il ne connaissait ni la puissance, ni la fourberie. Voilà pourquoi une conscience nouvelle éclatera dans le monde et fera de l’abîme un désert.
L’abîme universel coïncide avec les plans de l’inconscience ; à partir d’eux naissent les influences néfastes qui font de l’homme un être sans identité. C’est à la lumière de nouvelles connaissances qu’il réussira à se libérer de ces plans et d’en comprendre les mécanismes. Comme la pensée humaine est totalement colorée, il n’est pas surprenant que l’homme ne se connaisse pas, puisque sa conscience ne peut jamais enregistrer une énergie créative permanente. Un moment il est intelligent, et un autre il devient stupide. Le mouvement discontinu de sa conscience est suffisant pour le placer dans une situation de vie inextricable, car les décisions stupides laisseront des traces dans sa vie, qu’il devra réparer pendant longtemps. La vie doit être comprise comme une science et non pas simplement vécue en temps qu’expérience. Il n’est pas surprenant que l’homme se voit forcé de vivre des années entières à la recherche d’une identité qui lui glisse entre les doigts, compte tenu qu’il n’a aucune idée de la façon dont la vie est réglée.
L’abîme universel supporte la grande ignorance de l’homme. Cette ignorance fonde elle-même sa permanence sur le pouvoir de la mémoire, qui englobe l’homme émotivement et le rattache à la mémoire de la race, dont l’expérience est remplie de bévues, de stupidités et d’actes ne convenant pas à la qualité universelle de la conscience individualisée. Mais l’homme n’a pas la force de contester l’influence de sa race, car il croit ce que la race croit et il involue avec elle. L’abîme universel entretient dans la conscience humaine le fardeau de l’ignorance car elle le sert. Les temps nouveaux verront naître des idées différentes concernant l’inconscient collectif de l’humanité. Tant que l’homme n’aura pas absolument compris qu’il n’existe pas de forces au-dessus de lui, mais qu’il fait partie de toutes les forces, il ne pourra découvrir son identité et trouvera difficile de lutter contre les forces de l’abîme, qui se servent de l’inconscient collectif pour le garder prisonnier de ses fantasmes.
L’abîme n’est pas une idée mais bien un monde réel, dont la substance même fait partie des lois occultes de la vie. Il doit être connu dans ses moindres mouvements afin que l’être puisse en être libre. L’âme fait partie de l’abîme et elle doit y retourner après la mort. L’esprit est lumière qui doit un jour fusionner avec l’homme afin que ce dernier cesse de passer de la vie matérielle à la mort et entre finalement dans sa dimension réelle : l’éther, où la continuité de conscience équivaut à l’immortalité de l’être. L’homme n’a jamais compris la nature véritable de l’âme et sa fonction, car l’esprit ne pouvait éclairer son mental de façon à lui faire reconnaître la différence entre la mémoire expérientielle de l’être et le pouvoir créatif. Il découvrira que l’âme n’a plus sur lui d’influence, car elle ne peut faire vibrer son mental régi par les lois supérieures de la lumière. Tant que l’homme n’aura pas de rapport mental télépathique avec l’esprit, son double, il sera divisé et sans son identité, et c’est alors que l’âme deviendra le support de sa personnalité. Celle-ci est la construction de l’âme et de la mémoire, elle fait partie de l’accumulation d’expériences mais n’appartient pas à la réalité cosmique de l’homme. Phénomène difficile à comprendre car, l’homme ne réalise pas encore que l’âme est le matériel nécessaire utilisé par le double pour la construction de ses véhicules. Alors que l’homme nouveau se présentera comme un parfait véhicule, celui de l’homme ancien continuera à se perfectionner. Lorsque le véhicule humain aura atteint ce degré de développement, l’âme cessera d’être le matériau de construction de l’homme.
Pour passer de la phase de construction de son être à la phase finale de la fusion, l’homme devra comprendre les mécanismes de l’abîme, car ce sont eux qui le gardent dans l’involution, la dissociation et la division. L’abîme fait partie des mondes au service des forces inférieures de l’homme réel. Il est donc indispensable qu’il s’en libère pour reconnaître la science essentielle à l’élargissement de son champ d’action dans la vie, autant sur le plan matériel que sur les plans subtils, puisque ces plans font aussi partie de sa réalité. Mais il doit devenir libre des plans subtils inférieurs s’il veut connaître les plans subtils supérieurs, ceux-là qui coïncident avec la réalité de sa lumière. Que l’homme croit ou non à l’invisible est sans intérêt, car ce qui est demeure. Lui seul en souffrira s’il en demeure ignorant.
Lorsqu’il sera suffisamment avancé dans l’évolution de ses principes, l’homme sera naturellement amené par ses propres forces de vie à passer de l’involution à l’évolution de sa conscience. Ce n’est pas l’ego qui guide les pas de l’homme mais la lumière derrière ou au-delà de l’abîme, qui l’amène à son insu à reconnaître qu’il est autre que ce que l’abîme veut bien lui faire croire.
36. L’intelligence civilisée versus l’intelligence créative
La prochaine époque donnera naissance à une forme d’intelligence dissociée des paramètres psychologiques qui ont graduellement fait de l’intelligence humaine involutive une intelligence fermée, axée sur le rapport étroit entre le sensoriel et le mémoriel. La fermeture de l’intelligence humaine involutive à tout à fait limité le pouvoir créatif de l’homme pour le réduire à une intervention mécanique de l’intuition et du rationnel, de sorte que l’être de l’involution en se dissociant de son pouvoir créatif, est devenu un miroir fidèle de la pensée contemporaine. À l’intérieur de cette limite, l’homme involutif a interprété son rôle progressif comme représentant une forme d’évolution, lorsqu’en fait sa progression appartenait aux lois de l’intelligence fermée ou inférieure de l’homme animalisé.
Cette condition a tellement nuit à l’homme universel que ce dernier est devenu de plus en plus l’ombre de l’homme mécanique et existentiel. Tous les problèmes de l’humanité, aujourd’hui, viennent de cette fermeture de son intelligence et de son incapacité de réouvrir les portes de son savoir. Ces processus négatifs sont provoqués par la logique de sa connaissance et par l’intuition colorée de son intelligence, qui n’a pas encore compris les lois de l’énergie mentale qui sous-tendent la manifestation de l’intelligence pure sur le plan matériel. L’homme nouveau ne dépassera cette condition qu’après de grands efforts de recouvrement, car le passage de l’intelligence fermée de l’involution à l’intelligence pure et ouverte de l’évolution demandera une transformation totale de l’être, ce pouvoir ne pouvant faire partie que de la conscience de l’homme-lumière.
L’intelligence civilisée démontre que l’homme a nettement coupé les ponts avec la source même de son énergie mentale. Il est devenu un être solitaire, sans lien universel avec sa source et incapable de vivre en fonction des lois universelles de la vie et de l’évolution. Cette condition afflige l’homme profondément, et sa civilisation en sera gravement touchée. L’intelligence civilisée ne suffit pas à la conscience humaine, car elle est construite à partir des éléments inférieurs de sa conscience, alors que lui, en tant qu’être, requiert une vision plus vaste de la vie, susceptible de lui donner accès à une compréhension totale de sa valeur en tant qu’être évolutif. Le problème fondamental de l’intelligence civilisée se situe au niveau de son incompatibilité avec la réalité cosmique de l’homme. Inapte à lui faire voir toute la dimension de sa réalité, elle le force à opérer seul sur un théâtre beaucoup trop vaste pour son mental. L’homme a besoin du support universel de l’intelligence créative de son double pour pouvoir enfin comprendre la vie de façon synthétique ; il a besoin de ne pas se sentir seul dans le mental de sa vie pour en supporter la grandiose manifestation.
L’évolution de l’intelligence sur terre raccordera l’intelligence civilisée à l’intelligence créative. Avant que ce raccordement ne se produise, l’être aura reconnu que la vie mentale commence sur un plan situé au-delà de la matière. Intelligence signifiera continuité entre l’invisible et le matériel, ce dernier ayant subi la progression de l’intelligence fermée de la civilisation involutive. L’élévation du mental de l’homme produira en lui une transformation de ses pensées et sa vie psychique ne pourra plus être affectée par les forces mécaniques de la civilisation contemporaine. C’est l’homme qui imprimera sa conscience sur la civilisation, au lieu que cette dernière soit l’agent principal de son évolution. Le conditionnement social sera impossible, car le mental supérieur de l’homme sera trop puissant créativement pour être influençable.
L’homme nouveau vivra à partir du centre même de sa conscience. Sa centricité sera telle que sa vie mentale deviendra le soutien de sa réalité, alors qu’au cours de l’involution la conscience socialisée était devenue la poutre maîtresse de sa réalité, c’est-à-dire plutôt, de son irréalité. L’intelligence civilisée a créé le vide dont l’homme a souffert depuis le début de l’involution. Ce vide l’a forcé à se dissocier de plus en plus de sa réalité et, avec le temps, il lui fut impossible de réaliser que sa vie mentale pouvait s’exercer au-delà des sphères d’influences de la vie collective civilisée. Cette condition a permis à l’homme d’évoluer sur le plan de la conscience collective, sans l’affranchir des limitations psychologiques et psychiques de ce plan de vie. L’homme nouveau transposera la réalité de vie matérielle dans un cadre nouveau de vie mentale, de sorte que sa vision de la vie deviendra de plus en plus différenciée de celle de l’homme d’aujourd’hui. Avec le temps et la descente sur terre des forces nouvelles de l’évolution, l’humain intégral se démarquera de l’homme involutif. Viendra enfin le jour où la conscience supramentale supportera totalement la lumière, et celle-ci affranchira l’homme de la mort. Ce sera un nouveau règne, et l’homme ne pourra plus subir la vie, comme il fit pendant des millénaires d’involution. L’intelligence civilisée fera un jour partie du passé, et une nouvelle forme d’intelligence permettra à l’homme de construire une civilisation conforme aux lois de la vie et de la lumière.
Autant l’intelligence civilisée fut fermée, autant l’intelligence créative sera ouverte, sans finalité psychologique ou psychique. L’impression qu’a l’homme involutif d’un terme à la vie ne déformera pas la conscience de l’homme nouveau. Cette réalisation lui donnera accès à de nouvelles forces internes qui le supporteront sur le plan matériel, et lui permettront de vivre dans la plus grande mesure de lui-même. L’évolution de l’intelligence créative détrônera l’intelligence purement civilisée de l’involution et donnera à l’homme conscient accès à une multitude de variables constituant l’équation de la réalité. La science contemporaine reconnaîtra que des êtres humains ont développés un sixième sens, dont l’intelligence leur confère la capacité de s’entretenir d’informations au-delà des capacités dites normales de l’homme involutif. Cette révélation stupéfiera le monde de la science, et le grand œuvre s’étendra à travers le monde ; car une telle ouverture de la conscience humaine, sur des plans de la réalité inaccessibles à l’intellect, se transmettra selon le degré de réceptivité de ceux qui seront suffisamment évolués pour faire la synthèse de l’intellect et de la créativité mentale pure.
La grande déchirure du voile qui sépare l’intelligence civilisée ou rationnelle de l’intelligence créative donnera naissance à une science tellement avancée que la science contemporaine en sera profondément bouleversée et modifiée. Les concepts admis aujourd’hui seront renversés, et l’homme de science verra que la nature de l’intelligence est sujette à une mutation, ainsi que l’est le matériel biologique. La mutation de l’intelligence de l’homme produira sur terre une avant-garde de penseurs, dans tous les domaines de la pensée. Le temps viendra où les hommes seront reconnus pour leur grande autorité dans les domaines les plus hermétiques qui avaient été contrôlés par les cartels du pouvoir scientifique. La médecine apprendra enfin tout ce qui a rapport à la constitution interne du corps humain, à partir du plan matériel jusqu’aux plans les plus subtils de l’esprit. Les modifications apportées aux traitements de certaines maladies et la guérison instantanée des grands malades feront de la nouvelle science l’espoir de l’humanité. C’est alors que nous verrons une grande humilité se manifester chez les scientifiques de la planète ; ils se précipiteront vers la nouvelle science, qui aura enfin prouvé que la nature de l’homme est beaucoup plus vaste que l’organisation physico-chimique que l’on a voulu laisser croire à ceux qui n’ont pas suffisamment de savoir intérieur pour comprendre les grandes lignes de forces qui animent tous corps matériels doués de conscience.
L’évolution de l’intelligence créative permettra enfin de comprendre ce que représente le phénomène de la conscience : une manifestation d’énergie sur un plan matériel qui dépend d’autres plans plus subtils. Elle révélera que l’homme peut aller plus loin dans son évolution qu’il appert à première vue, qu’il peut en fait fusionner avec l’énergie de la lumière. Cette conscience nouvelle sera supraconsciente, et l’homme ne pourra plus l’éteindre en lui-même, car elle deviendra le produit de son lien terrestre avec les plans universels de l’évolution. Ce sera la manifestation du lien universel entre l’homme et les autres dimensions de sa réalité, d’où il est parti avant sa descente dans la matière.
La naissance de l’intelligence créative permettra à l’homme de développer parallèlement une vision éthérique, une capacité de voir dans l’invisible, dont la longueur d’onde ne se prête pas, en général, à la vision purement animale de l’homme. L’équilibre entre la nouvelle intelligence et la vision éthérique permettra à l’homme de pénétrer en esprit dans d’autres dimensions de la réalité, qui sous-tendent l’organisation subtile de la vie sur les plans plus denses de la matière. Il pourra voir la pensée comme aujourd’hui il peut voir un objet, et cette pensée ne pourra l’influencer ou l’affecter car, déjà, il sera sur un plan d’évolution mentale supérieure à celui de la pensée involutive.
Pour l’homme nouveau en fusion, la pensée ne représentera qu’un signal d’énergie mental auquel il répondra par un autre signal, selon le taux vibratoire de sa propre énergie, face à telle ou telle situation de vie. L’homme ne subira plus la pensée ; il y répondra par le pouvoir de son mental afin de s’instruire de sa propre lumière, de son propre pouvoir de pénétrer les domaines les plus obscurs de la conscience en évolution. Pendant l’involution, la pensée humaine fut colorée par l’astral, ce monde de la mort et de la mémoire. Au cours de l’évolution l’homme créera sa propre pensée et ne sera plus esclave d’elle ; son mental sera utilisé à d’autres fonctions, dont l’une sera de se déplacer dans le monde de l’éther, comme il se déplace dans le monde de la matière. Tant que l’homme a dû penser subjectivement, il devait appartenir sans condition à la matière ; à partir du jour où il pourra cesser de penser subjectivement, il lui sera possible de pénétrer dans une autre dimension de la réalité universelle. La croissance de la pensée créative par rapport à la décroissance de la pensée civilisée et rationnelle se fera en fonction de la descente de la lumière sur le plan matériel, et du transfert de cette force à travers ceux qui auront été amenés, par leur évolution personnelle, à s’ouvrir à une vision plus grande de leur réalité universelle. Ce transfert se fera sans fanfare, et selon les lois de l’énergie mentale de l’homme nouveau.
Les concepts de l’électricité et de l’énergie en général seront totalement renversés par la nouvelle pensée créative. Les sciences de l’involution croiront à la magie des sphères sur le globe, alors que ce sera le pouvoir de l’homme sur les sphères. Tout est ordre et science dans l’univers ; tout obéit à des principes sur l’échelle des lois de l’énergie, selon le degré de conscience et de science universelle ou planétaire. La science d’aujourd’hui est une science planétaire, limitée au mental expérimental de l’homme. La science future sera universelle, en harmonie avec la conscience ou le mental universel de l’homme nouveau.
Le mental créatif sera non seulement une faculté, mais aussi une force, car il sera lié directement au corps éthérique ; la nouvelle conscience humaine servira d’éclatement dans le monde au lieu de servir simplement à enregistrer sans arrêt des bêtises de plus en plus sophistiquées appartenant à l’empire du progrès. La conversion du mental inférieur et civilisé en mental supérieur et créatif créera une très forte ascension de la nouvelle connaissance. Mais l’autorité de celle-ci créera aussi des remous, car les hommes ne sont pas tous prêts à connaître ce qui défie leur imagination séculaire.
Là où l’intelligence rationnelle et civilisée avait donné à l’humain une mesure de sa grandeur planétaire, l’intelligence créative fera de lui un être conscient dans sa science, et conscient de sa science. Ceux qui auront reconnu l’existence d’une autre dimension de la réalité de l’homme ne feront plus partie de la conscience collective de l’humanité ; ils vivront en marge de l’involution, mais au sein même de la civilisation contemporaine. Ce seront leurs caractéristiques mentales qui auront changé, et leur appartenance à un autre temps.
La puissance de l’intelligence créative de l’homme nouveau sera telle que ses premiers contacts avec la civilisation devront être faits à travers des intermédiaires qui auront été préparés depuis de nombreuses années à la nouvelle science. Ces êtres se joindront à la société savante silencieuse qui, aujourd’hui, œuvre selon la méthodologie de la science contemporaine mais reconnaît que de grands et profonds changements seront opérés au sein de la science actuelle. Ceux-ci surviendront lorsque la nouvelle science et sa technologie révolutionnaire apparaîtront dans le monde, de façon inattendue et parfaitement indépendante des forces politiques en puissance.
L’intelligence civilisée fait partie du pouvoir des sphères sur la connaissance inférieure et mécanique ; l’intelligence créative exprimera un fond illimité de savoir, selon le niveau d’évolution du nouvel esprit de l’homme. L’ensemble de ces hommes nouveaux déterminera jusqu’où peut être utilisée la connaissance provenant du plan éthérique mental, et mettra fin à l’effet des forces subconscientes sur les plans subtils de sa personnalité pensante, rivée à l’illusion du libre-arbitre. L’homme nouveau ne connaîtra plus le libre-arbitre illusoire, il sera libre dans le sens absolu du terme, et son pouvoir de pénétration dans la mémoire du temps lui permettra de comprendre les conséquences de ses actes et de sa créativité scientifique. Alors que l’intelligence rationnelle a toujours été l’esclave des conséquences de ses actes, les forces créatives universelles de l’homme nouveau seront parfaitement conscientes de leurs conséquences. La relation entre la pensée et l’action sera coordonnée par le double de l’homme, sa contrepartie lumière dans le monde mental de l’éther, où siègent les gouverneurs des systèmes planétaires en évolution.
L’intelligence créative fait partie d’un nouveau monde que l’homme intégral connaîtra lors de la division de sa conscience égoïque et de sa conscience astralisée. Ce monde coïncidera avec la manifestation sur le globe d’une puissance créative appartenant aux mondes parallèles de l’esprit. Ces mondes nés de l’alliance de la lumière et de l’homme créeront dans le cerveau une nouvelle vibration qui élèvera le niveau mental de l’homme et l’affranchira de la pensée réflective. La puissance de cette nouvelle pensée sera grande et la science en sera ébranlée. Dès lors, les hommes verront naître sur terre une science ne faisant plus partie de leurs académies. La pensée créative lèvera le voile sur la constitution de l’atome et permettra de reconnaître la différence entre le vide atomique et le magnétisme universel. La science de l’avenir forcera l’humanité à établir une nouvelle formation politique et neutralisera les polarités, créant ainsi une harmonie parmi les nations de la terre.
L’intelligence civilisée fait partie des mouvements de l’âme mais ne reflète en rien ce que l’homme connaîtra de l’intelligence pure et sans mémoire. L’involution a donné à l’être le pouvoir de réfléchir. Celui-ci sera retiré et remplacé par la science infuse. La différence entre l’intelligence réfléchie et la science infuse sera le produit de l’actualisation d’un nouveau plan d’énergie dans le mental, contrôlé par le double et ne pouvant être ouvert que par lui. Quels que soient les efforts de l’homme, ce plan restera fermé, car la clé de son activité créative n’appartient pas au monde de l’âme mais à celui de l’esprit. La lumière se déplace dans l’univers dans un sens opposé à celui qu’impose le mouvement universel des mondes ; ce sens opposé fait partie de la nature de l’esprit. L’évolution de l’intelligence dans l’univers n’est pas liée aux lois de la création descendante mais à celles de la création ascendante, et c’est dans ce sens que s’établira sur terre l’intelligence créative. L’homme intégral comprendra ce principe d’intelligence et en sera vivifié. Même le yoga, une des plus grandes et plus belles sciences connues de l’homme, ne peut pénétrer cette dimension, car il fait aussi partie de l’involution de la race humaine. La maîtrise de l’art yogique sert au développement de l’âme dans l’empire élémental, et peut même arracher l’homme à la mort. Les grands yogis qui ont échappés à la mort matérielle font partie d’une minorité qui a accédé directement à la lumière sans pouvoir en connaître les lois. Ils ne faisaient pas partie de la race des immortels mais des saints que la mort aspire sans les avaler. Ces êtres sont en attente dans les corridors éthériques de la terre, où ils seront réanimés par l’homme intégral et enfin libérés de l’ignorance de leur avenir.
L’intelligence civilisée est le fardeau de l’âme ; elle force cette dernière à supporter la vie sur le plan matériel alors qu’elle veut ou cherche à tout prix à se libérer de la terre. Pour elle, la terre est le seul moyen connu de réparer son passé. L’erreur de l’âme est la condition existentielle de l’homme et son cycle est celui de la réincarnation, alors que la vie de l’esprit, par contre, fait partie de l’intelligence des cellules. La conscience de l’homme nouveau croîtra dans la mesure où la conscience des cellules créera chez lui l’ouverture de son mental supérieur. Cette transformation fera naître l’intelligence créative dans le sens évolutif du terme, sens qui va bien au-delà de toute forme spirituelle que l’involution a voulu lui rattacher pour se protéger contre le mal. L’intelligence civilisée a entraîné une grande déformation de la conscience, qui a donné à l’homme l’impression d’être intelligent. Cette déformation, qui s’est amplifiée au cours des millénaires, est liée à la tendance naturelle de l’ego à s’apprivoiser lui-même, et à se convaincre que la nature de son mental va grandissant, alors que l’homme va de plus en plus vers l’illusion de lui-même dans la mesure où l’intelligence civilisée progresse. Cette déformation de la conscience est directement le produit du pouvoir de l’âme sur l’ego et c’est ce que l’évolution détruira chez l’homme intégral. Voilà qui mettra fin à l’illusion de l’intelligence civilisée et permettra que s’établisse la fusion de l’ego avec la lumière du double, premier pas de l’homme vers l’immortalité de sa conscience.
Le développement de l’intelligence créative prendra l’être par surprise, car les lois de la fusion reculeront les frontières de l’impossible à mesure que l’homme pourra en supporter l’énergie vibratoire. L’intelligence créative ne répondra pas aux aboiements de l’ego mais poussera ce dernier dans un courant d’énergie qui l’instruira de ses possibilités créatives, là où l’intelligence civilisée interférera avec le processus naturel de la vie consciente et cosmique. L’intelligence créative imposera son profil jusqu’à ce que l’homme ait enfin reconnu son fonctionnement psychique. Les lois égoïques de l’involution seront suspendues dans la conscience et le rapport créatif entre l’énergie du double et le plan mental de l’homme, éveillé à la subtilité du mouvement créatif, permettra à l’être de dépasser le doute psychologique face à sa puissance d’intervention dans la dynamique créative de la conscience. L’intelligence civilisée fonde son mouvement sur des effets mesurés par l’ego, alors que l’intelligence créative propulsera l’ego vers des domaines de vie dont l’énergie créative seule permettra une mesure de sa réalité.
L’évolution de l’intelligence terrestre est déterminée par des forces en accélération qui naissent des plans les plus sombres de la conscience lunaire. Ces forces utilisent l’homme comme otage et imposent à son cerveau une pression d’ordre moral qui ne convient pas à sa nature cosmique. Pour cette raison, la civilisation présente se verra forcée, au cours de la prochaine époque, de vivre un arrêt brutal dans la dynamique involutive de sa conscience. Cet arrêt sera l’expression d’événements mondiaux qui déstabiliseront la conscience des nations et forceront les hommes à chercher dans une autre direction l’expression de leur êtreté. Le nouveau cycle fera naître dans la conscience une perception plus créative de l’être et créera une distance entre les voluptés de l’intelligence civilisée et les besoins profonds de l’humanité. L’intelligence civilisée ne peut s’arrêter d’elle-même. Elle est régie par des forces lunaires trop occultes pour sa compréhension. L’intelligence créative, par contre, ouvrira à l’homme nouveau de nouvelles portes dans la vie de la terre. Les temps viennent où l’intelligence civilisée ne pourra plus contrôler ce qu’elle a inventé dans le monde, car les forces lunaires s’approprieront le jugement de l’homme trop avancé dans le sommeil.
L’évolution future de la terre sera liée à l’immersion d’une nouvelle forme d’intelligence faisant partie des forces solaires, dont la nature ne sera intégrée que dans la mesure où l’homme aura enfin compris la différence essentielle entre l’intellect et l’intelligence pure. Cette différence deviendra de plus en plus évidente à mesure que l’homme nouveau remplacera sur terre le succès de l’intellect par le pouvoir créatif de l’intelligence, pouvoir directionnel libéré de son fardeau lunaire. L’intelligence n’est pas un phénomène humain dans le sens strict du terme, mais un influx psychique dont l’origine se situe dans les éthers psychiques de la lune et qui, au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur terre, émanera des éthers solaires. Tant que l’intelligence humaine sera affectée par les courants lunaires, l’homme sera incapable de créer sur terre. Il ne fera que réinventer ce qui existe déjà sur les plans astraux de la conscience lunaire et involutive. L’intelligence créative déterminera le rôle que doit jouer l’être dans l’évolution de la terre. Son pouvoir sera caché au fond de la conscience, loin des rives intellectuelles qui firent de l’intelligence civilisée la force dont l’homme involutif fut victime au cours de l’involution de la race. Le développement de cette intelligence ne se fera pas sous l’emprise de l’ego, principe voilé par l’astral. La descente de l’énergie créative bousculera les compétitions antiques ou involutives de l’homme face à la vie visible ou invisible. Les forces engendrées par l’intelligence créative seront formellement ancrées dans la conscience de nouveaux initiés. Ces hommes et ces femmes trouveront dans l’invisible les clés nécessaires à la redistribution sur le plan matériel des forces génératives nécessaires au bon fonctionnement d’une société en évolution. L’intelligence créative répondra aux besoins les plus exigeants de l’humanité, tant dans le domaine de la science médicale que dans les domaines de la science de la matière. Les maladies seront éliminées de la surface de la terre et la science de la matière sera réévaluée à partir de données liées à la synthèse de l’énergie et des forces mécaniques matérielles, qui sont un produit imparfait de l’activité scientifique de l’intelligence civilisée incomplète.
L’intelligence civilisée a fait irruption sur le globe à travers l’activité occulte du plan astral. L’homme nouveau, dont la conscience dépassera les limites du plan matériel, comprendra l’organisation invisible des forces occultes qui engendrent à travers le cerveau humain des courants d’énergie subtils dont la fonction est de créer chez l’homme l’impression que l’intelligence civilisée représente la totale dimension de l’intelligence à la portée de l’homme. Cette illusion est mondiale et fait partie de l’esclavage psychologique de l’ego envers des formes de pensées issues du néant psychique de la mort. Tout rapport conscient ou inconscient avec les forces astrales constitue le néant psychique de l’homme. Ce néant est lié aux forces de l’âme, actives à travers l’ego ignorant de la construction psychique du monde mental. L’homme intégral comprendra le monde mental comme jamais il fut donné à l’être de l’involution de le comprendre, et une grande lumière se manifestera sur terre à travers la nouvelle conscience ; celle-ci sera libérée du passé incarnationnel des âmes en évolution, tant sur le plan matériel que sur le plan astral de la mort. Les morts ne sont pas morts, ils continuent à œuvrer à travers l’inconscience de l’homme ; plus l’homme grandira en conscience, plus il découvrira jusqu’à quel point les morts sont actifs astralement à travers son inconscience polarisée. L’intelligence civilisée fait partie du lien entre l’âme et les plans subtils qui la contrôlent et la dominent. Tant que l’être ne sera pas conscient de l’esprit en lui, son intelligence civilisée le desservira à long terme, car elle ne possède pas suffisamment de lumière pour demeurer à l’abri des forces psychiques involutives. Par contre, l’intelligence créative qui envahira l’homme nouveau le supportera dans son mouvement terrestre et lui permettra de travailler avec des forces n’appartenant pas à l’alliance entre la mort et l’homme. Ces forces seront celles de la lumière et permettront à l’être intégral de dépasser le jeu planétaire des forces involutives.
L’intelligence de l’homme civilisé fait partie de ce qu’il doit penser afin de sentir qu’il pense, alors que l’intelligence créative le mènera à manifester dans l’action créative une pensée devenue parfaitement vibratoire, libre du processus lourd de la logique réfléchie. L’homme intégral ne manquera pas de logique mais sa logique participera de la qualité, à long terme, de son mode de fonctionnement. Alors que l’intelligence civilisée s’appuie sur la relation mentale entre différentes facettes de la gestion de la mémoire, l’intelligence créative rendra l’être indépendant de la gestion de la forme-pensée pour lui permettre de l’utiliser sur une base télépathique avec le double. L’homme futur sera naturellement télépathe. La télépathie s’exercera entre lui et le double et non entre lui et des entités dont il est inconscient ou semi-conscient, comme on peut l’observer chez les médiums astralisés. Le contact entre l’homme et les plans invisibles doit le servir dans la matière, sinon il est réduit à travailler pour l’invisible au lieu que l’invisible travaille pour lui. Le renversement du processus ne se fera que lorsque l’homme nouveau aura totalement déspiritualisé son contact intérieur et forcé les forces psychiques de sa conscience à répondre à ses besoins d’être en évolution de civilisation.
La communication intérieure doit servir l’être sur le plan de la science à tous les niveaux et, tant que l’homme n’aura pas atteint ce stade d’évolution de la conscience mentale, il ne sera qu’un piètre médium au service des forces occultes qu’il ne pourra démystifier. La télépathie médiumnique n’est pas ce que l’homme involutif croit être. Elle représente une alliance entre les forces de l’âme et l’homme au lieu d’être un lien inaliénable entre le double et l’ego. Les forces psychiques de l’homme doivent le servir, et non le contraire. Les médiums ont trop longuement travaillé à l’évolution spirituelle de l’être. Ils devront au cours de l’évolution contribuer au développement d’une nouvelle civilisation et donner à l’homme les connaissances nécessaires pour faire éclater les mystères de la matière et des forces vitales. Lorsque l’intelligence aura été déspiritualisée, elle deviendra parfaitement intelligente des lois occultes de l’invisible. L’être intégral démystifiera la matière et ses lois organiques pour donner à sa civilisation les outils indispensables à la neutralisation des forces de la mort sur le plan matériel, dans l’expérience planétaire de la conscience expérimentale.
L’intelligence créative déterminera la courbe d’évolution de la prochaine race-racine. Sa force pénétrera la totale composition sociologique de la civilisation présente. Les forces de la lumière déchireront le voile de l’expérience planétaire des hommes à l’échelle du globe, et feront basculer la civilisation moderne dans une époque difficilement imaginable, alors que l’intelligence actuelle semble garantir la suprématie de la civilisation. Les forces cosmiques qui sous-tendent l’évolution de la terre entreront au cours des années prochaines dans leur plus grande polarité. L’intelligence civilisée sera testée dans ses fondations jusqu’à ce que l’homme réalise la nécessité de son appartenance à une façon de penser nouvelle, s’il veut prendre possession de ses véritables moyens. Les forces de la nouvelle civilisation pénétreront la conscience de la masse à mesure que la science mécaniste sera confrontée avec des données provenant d’une intelligence qui ne nécessite plus la participation mécanique de l’intelligence civilisée. La prochaine civilisation sera de plus en plus ébranlée dans ses fondations lors de la puissante pénétration des nouvelles forces psychiques qui feront irruption dans le monde, suite à l’établissement sur le globe de la Régence planétaire. L’homme découvrira que le rôle d’une civilisation n’est pas seulement dans la manutention des avoirs matériels, mais aussi dans la sauvegarde de l’esprit humain en voie d’évolution sur le globe. Supporté par l’intelligence créative, l’homme découvrira que de nouvelles conditions doivent être établies afin que la masse humaine puisse dépasser sa condition de grande infériorité ; celle-ci est causée par des forces dont les moyens n’appartiennent pas à l’homme lui-même mais à des plans astraux dont il ignore les lois d’activité.
La différence entre l’intelligence civilisée et l’intelligence créative deviendra de plus en plus évidente lorsque l’homme intégral démontrera à la science qu’il possède en lui-même une source d’énergie pouvant transformer la matière et la faire obéir à sa volonté. C’est alors que la science sera transformée et que les scientifiques de la terre passeront à une nouvelle étape de compréhension face à la nature de la matière et des forces qui la sous-tendent. L’intelligence créative investira l’homme du pouvoir sur la matière, car il interviendra directement dans son organisation primaire et mettra fin au besoin de la recherche. Il établira la présence sur le plan matériel de la puissance éthérique de l’intelligence créative. Celle-ci trouvera l’homme et lui donnera le pouvoir. Ce dernier ne participera plus des pouvoirs occultes de l’involution mais du pouvoir de la lumière de l’évolution, parfaitement et sciemment exécuté par l’être en fusion de conscience. La lumière sera active sur terre et l’astral se retirera de la conscience de l’homme. La lutte entre l’homme et la mort sera remplacée par la victoire de l’homme sur elle. Les immortels seront les nouveaux maîtres de la terre et les maîtres spirituels seront forcés de reconnaître que la vie et la mort ne sont que les reflets polarisés de la conscience cellulaire.
37. Le pouvoir de l’invisible dans le monde
L’invisible est à la fois dans le monde et dans l’homme, car il coïncide avec tous les plans de la réalité. Chez l’homme moderne, il reflète une extension de la superstition engendrée par la naïveté, alors que chez l’homme-lumière il s’unira à sa réalité. Dans la fusion de l’invisible avec l’homme, la conscience subira une transformation profonde qui lui permettra de capter les ondes mentales supérieures ainsi que les ondes éthériques servant de lien entre le plan matériel et les sous-plans de la vie dans sa forme actuelle. L’homme croit que la vie, telle qu’il la connaît, est représentative de la vie en général dans l’univers, et cette conception est une particularité importante de sa conscience involutive. L’homme nouveau réalisera que la vie, telle qu’il la connaît sur le plan matériel, n’est qu’une forme secondaire à une autre qui évolue sur un plan parallèle, reconnaissable à partir du moment où le contact mental entre lui et ce plan s’établira au cours de l’évolution. On ne peut considérer le cosmos comme une basse-cour au centre de laquelle l’être humain serait le seul être vivant en évolution. Le cosmos représente une myriade de niveaux de vie en évolution, et un nombre grandissant de civilisations, chacune plus grande que les autres, jusqu’à la limite des mondes en évolution.
Le pouvoir sur terre n’est pas entre les mains de l’homme, mais de forces dont la puissance varie de façon inversement proportionnelle à son intelligence créative. L’homme nouveau représentera un type d’évolution supérieure à l’homme ancien, dans la mesure où son mental sera de plus en plus adapté à la réalité de l’invisible. D’ici quelques années, des hommes viendront en contact direct avec des forces dont le but est d’élever la conscience planétaire, permettant ainsi à l’humain de participer activement à la confédération des planètes systémiques. Cette époque naîtra lorsque l’être aura pris conscience du lien ultimement universel entre lui et les autres plans qui passera éventuellement de l’auditif au visuel. Suite au développement de la vision double, la civilisation actuelle atteindra son dernier stade avant l’effondrement final. L’humanité découvrira qu’une poignée d’hommes supraconscients, dont le cerveau aura été actualisé à sa pleine capacité, suffit pour transformer la conscience de tout un globe. Le pouvoir manifesté dans le monde ne représente que l’aspect superficiel du pouvoir réel. L’homme est encore trop inconscient pour reconnaître le pouvoir occulte des sphères sur sa conscience et la vie de sa planète. Cette ignorance est maintenue par le pouvoir réel, pour des raisons planétaires, d’un ordre qui demeure au-delà de la compréhension et de l’expérience humaine. La vision qu’a l’homme de la terre et de la vie en général est primitive, totalement dépourvue d’objectivité et de réalisme intégral.
La fonction de la vie sur terre est double. Dans un premier temps, elle est la mise en œuvre d’une expérience galactique dont la raison profonde dépasse l’entendement de l’homme involutif, pour toutes les raisons qu’il peut mal imaginer ; dans un deuxième temps, elle répond aux lois des mondes parallèles, dans la mesure où l’humanité sert à l’élévation et au perfectionnement de la conscience de l’univers local, sur tous les plans de la réalité. L’homme comprend difficilement ceci, car sa vision de la vie planétaire n’est que la partie apparente d’un système beaucoup plus vaste et efficace à tous les niveaux organisationnels de l’énergie créative, dont elle est composée à la base.
Il deviendra de plus en plus évident aux êtres évolués de la terre que la vie, telle que conçue de nos jours, ne fera pas partie de la prochaine époque, celle qui suivra l’ouverture des mondes vers l’homme. Le pouvoir actuel sur terre ne représente que la partie manifeste d’une grande lutte entre deux sphères qui dominent la réalité cosmique. Cette lutte est reliée à l’intégration évolutive des systèmes cosmiques, dans une nouvelle phase évolutive qui mettra fin aux éléments obstructeurs à l’évolution des systèmes de vie en général. L’humanité involutive retarde l’évolution du cosmos, mais ceci n’est que temporaire. Les forces nouvelles qui éveilleront l’homme à sa conscience intégrale fusionneront avec lui, et feront de lui un être supraconscient et naturel, qui aura recouvré la double vision et le pouvoir sur la matière. La vie sera vécue selon les lois de la vie galactique et des mondes suprasensibles, dont l’homme ignore l’existence et l’influence qu’ils exercent sur les plans matériels et psychiques.
Le mur entre l’homme inconscient et l’invisible est causé par le faible taux vibratoire de l’énergie de son corps mental. Élevée en vibration, son énergie mentale transformera sa conscience et l’être nouveau sera libéré du cycle involutif et de ses conséquences sur sa vie. La vie involutive témoigne d’une grande et profonde subtilité de manipulation de l’homme. Voilà pourquoi l’homme nouveau sera amené à ne plus vivre dans le passé, afin de conserver l’identité de sa réalité nouvelle. Le passé ne représentera pour lui que l’amoncellement de valeurs illusoires avec lesquelles fut construite sa conscience personnelle et égoïque, pour le maintien de la puissance invisible des forces astrales de la mort. La mort sera pour lui un espace-temps psychique où le corps matériel est inexistant, mais dont l’esprit est parfaitement capable de subir le contact inconscient par le biais d’une conscience endormie. Sa grande sensibilité lui démontrera que la vie inconsciente est un cauchemar maintenu en éveil par la manipulation subtile de ses états émotifs et mentaux inférieurs.
La nouvelle évolution provoquera des changements de conscience tels, que l’intelligence humaine en sera élevée bien au-delà de l’intelligence inférieure du mental involutif. Autant l’homme ancien avait fondé la valeur de son intelligence sur le pouvoir vibrant de sa mémoire, autant l’homme nouveau fera vibrer en lui des niveaux de vie mentale totalement libres de la mémoire de l’humanité. Ce mouvement nouveau du mental créatif transformera la conscience de la terre et les connaissances de l’homme. L’invisible a toujours utilisé l’homme contre lui-même, et l’homme ne l’a jamais parfaitement compris. L’évolution fera de ce mystère une réalité psychologique et psychique, donnant naissance à une vaste connaissance de l’invisible et de ses lois.
Autant l’invisible fut puissant durant l’involution, autant sa puissance sera intégrée au cours du nouvel âge. La lutte sera livrée par l’homme lui-même, car tout se passera dans son psychisme individualisé en voie d’intégration. La conscience supramentale ne sera pas de nature collective, mais strictement individualisée. Lors de l’intégration créative et psychique de l’invisible dans l’homme, ce dernier réapprendra à vivre, dans un sens tout à fait différent. La vie involutive imposée à l’homme ne lui permit jamais de connaître tout ce qu’il aurait voulu vivre. Il dut la subir bon gré, mal gré. Cette condition humaine disparaîtra avec l’évolution, et l’être apprendra à vivre selon les lois de son énergie, et non plus selon les valeurs factices que lui impose une civilisation contrôlée et dominée par les forces involutives de l’invisible. L’homme nouveau contrôlera son existence et l’invisible le servira, tout comme il avait dû le servir inconsciemment durant l’involution. Ceci créera une révolution dans les sphères, et le pouvoir descendra sur terre. Autant l’homme fut une extension sur la terre de l’invisible et de ses lois pernicieuses, autant il établira sur le plan matériel les lois de la vie, car il canalisera les forces créatives latentes de son esprit.
L’invisible deviendra réel pour lui. Au début de l’évolution, sa conscience mentale s’ouvrira à la vaste réalité par le biais de la pensée. Il comprendra intégralement le phénomène de la pensée, et découvrira à quel point elle avait été sujette à la manipulation et à la coloration. Viendra ensuite une nouvelle transformation de sa psyché, où il verra objectivement dans l’invisible comme il voit dans la matière. Cette double vision lui donnera accès à l’organisation des mondes invisibles. Il réalisera que les différents plans de la vie dans l’univers sont intimement interreliés, et que l’harmonie de sa vie sur terre dépend de sa compréhension de cette organisation occulte de la vie. Élevé en vibration, son mental ne connaîtra plus la crainte ; il sera finalement dépouillé d’un cancer qui le ronge depuis le début de l’involution. En reconnaissant les illusions de la crainte, sa vie deviendra libre dans un sens réel. La séparation factice de l’invisible et de la vie planétaire aura créé chez lui les mécanismes de la division de son être, dont il est victime depuis des millénaires. La réunification de ses principes fera de lui un être comblé, un être total évoluant de plus en plus vers le perfectionnement de ses principes, à tous les niveaux de son organisation psycho-matérielle.
Le pouvoir de l’invisible dans le monde est fondé sur l’ignorance. L’homme nouveau comprendra le caractère occulte et voilé de la vie. Sa compréhension fera de lui un être capable de supporter sa propre énergie, au lieu de la voir dilapider sans direction créative toute une vie durant. Il mettra un terme à la domination psychologique de son moi, et découvrira en lui-même une force extraordinaire au-delà de l’imaginaire. Il verra que la nature réelle de son mental est très différente de ce qu’il aurait pu imaginer pendant l’involution, alors qu’il était soumis aux lois du mensonge cosmique. La découverte de son mental supérieur non astralisable fera de lui un être comblé. Il réalisera finalement le pouvoir du mental universel, et son accès à tout le savoir nécessaire à la vie créative, n’ayant plus à vivre en fonction des croyances de sa race, de sa culture, de sa civilisation. Il reconnaîtra que le savoir est universel, et qu’il n’a plus à être dominé par des idéologies qui puisent leur force dans l’invisible du pouvoir involutif sur la terre. Le pouvoir de l’invisible est en proportion de son ignorance, et sa liberté personnelle est en fonction de sa capacité de neutraliser ce pouvoir, à travers les illusions et les voiles qu’il crée dans le mental humain planétaire.
Le pouvoir de l’invisible s’effectue à travers l’émotivité subjective des pensées humaine. La pensée subjective fait partie de l’énergie du monde mental inférieur ; dans ce monde évoluent les forces retardataires qui séduisent la personnalité de l’homme. L’homme nouveau passera de la personnalité à la personne ; élevant sa conscience jusqu’à cette dernière représente les aspects du plan mental supérieur. Quand le pouvoir involutif de l’invisible s’estompera de sa conscience, il sera libre. Le plan mental inférieur déjoue constamment l’homme, car celui-ci ne peut reconnaître le jeu de sa propre inconscience. Il croît se nourrir à sa source, alors qu’elle est impuissante à le faire vibrer, le mental supérieur étant trop subtil pour l’ego involutif. Ne le comprenant pas, il le craint donc et demeure prisonnier des plans inférieurs de sa conscience, où son moi est impuissant à reconnaître la liberté créative de sa propre lumière. L’homme ne peut pas, sur une planète matérielle, être parfaitement équilibré dans son énergie s’il n’est pas conscient des lois de son mental, car ses lois sont les mécanismes fondamentaux de sa réalité. Ne comprenant pas la réalité présente derrière ses illusions, il est forcé de vivre en marge de lui-même et d’être soumis au pouvoir de l’invisible. Si nous étendons ce pouvoir à l’échelle de toute une planète, nous finissons par comprendre pourquoi la vie de l’homme ne peut être qu’une expérience constante de souffrances qu’il doit subir sans recours réel.
L’homme est tellement ignorant des forces de vie et de leurs lois que sa condition humaine en est la conséquence. Il est à la merci totale des forces psychiques qui entretiennent en lui l’impression qu’il ne peut pas contrôler parfaitement sa vie. Le pouvoir de l’invisible dans le monde se traduit par l’impuissance totale de l’être à se sortir de la condition humaine. Les religions a voulu développer une voie de sortie pour l’homme, sans compréhension profonde et réelle, mais nécessaire pendant l’involution. Elle disparaîtra de la conscience lorsque l’homme aura suffisamment évolué pour ne vivre que de ce qu’il sait universellement. Le pouvoir de l’invisible s’est infiltré dans le monde à travers les idéologies de la puissance temporelle. L’homme en fut totalement esclave pendant des siècles et aujourd’hui, alors que sa psychologie a évolué, il demeure encore prisonnier à l’intérieur d’une autre réalité qu’il s’est inventée afin d’étouffer, par d’autres moyens, la souffrance intérieure de son moi involutif. La spiritualité naïve et ignorante des lois occultes de l’invisible l’a emprisonné dans un monde d’espoir, alors que le matérialisme a amputé ses racines intérieures pour lui créer une autre illusion par une voie plus rationnelle. Il demeure encore et toujours ce qu’il fut pendant l’involution : ignorant et pauvre en intelligence créative, pauvre en équilibre et en liberté face à la vie qui se déchaîne de plus en plus contre lui. Le pouvoir de l’invisible se sert maintenant des illusions liées à la matière, alors qu’auparavant il se servait des illusions liées à une forme naïve de spiritualité. Voilà la condition mondiale de l’homme planétaire involutif. Le matérialisme crasse, le fanatisme religieux, ou le sectarisme englobant sont devenus des facettes de l’Apocalypse moderne.
L’évolution de la conscience créative élèvera le niveau de connaissances nécessaires à la compréhension totale et parfaite de la vie matérielle et psychique. Le savoir sera facile d’accès suite à la transformation profonde de la psyché et des valeurs que l’homme a donné à ses idées involutives face à la réalité de sa vie mentale. Il ne sera pas impressionné par les connaissances spirituelles, philosophiques ou psychologiques de l’involution, car il verra à travers les illusions de ces formes-pensées. Il comprendra la limitation inhérente de leur structure, et se verra obligé de les remplacer par un savoir issu de sa lutte contre tout ce qui le prédispose à une forme de limitation psychique. La mesure de son savoir sera proportionnelle à sa capacité de renverser la polarité que créent dans son mental les formes-pensées involutives. Le pouvoir de l’invisible sur lui s’effondrera dans la mesure où il aura la force mentale de se libérer lui-même de ses attraits, à cause de sa nature émotive. L’utilisation de l’émotivité négative est à la base du pouvoir de l’invisible dans la vie. C’est à travers cette émotivité que l’homme est déjoué et rendu de plus en plus impuissant face à sa propre réalité.
L’invisible n’a aucun droit à priori sur l’homme dès que ce dernier réalise la nature de son psychisme envoûté. Les valeurs relatives de sa civilisation font partie de cet envoûtement du moi. L’homme conscient aura la responsabilité personnelle d’en évaluer les caractéristiques intelligentes et créatives, afin de pouvoir éliminer ce qui est destructif et retardataire en lui-même. Une force mentale très grande sera nécessaire pour que l’être-lumière puisse supporter son savoir face à la mémoire de l’humanité, car celle-ci est devenue, au cours de l’involution, la fondation de son moi et la structure de sa personnalité. Toute forme de connaissance qui n’est pas enracinée dans sa conscience universelle sera rejetée. Ceci marquera la fin de la domination de l’invisible sur sa vie matérielle et psychique.
La compréhension des lois de l’invisible transformera la psychologie humaine et amènera l’homme à réduire les aspects accidentels de sa vie. Toute forme d’accident ou d’événement accidentel est liée à l’expérience planétaire, dont la nature profonde est directement rattachée au besoin qu’à l’esprit de perfectionner sa relation avec le mortel. L’être humain est victime de différentes formes d’accidents dans le cours de sa vie, et les lois de l’accident retardent son évolution car elles le prédisposent à vivre une diminution de son énergie créative reliée au pouvoir de son esprit dans la matière. L’esprit est une force qui doit être parfaitement équilibrée pour être utilisée de façon adéquate. Tant que l’homme demeurera prisonnier des lois invisibles de la vie, il se verra obligé de vivre d’expériences et de demeurer victime du pouvoir de l’invisible sur sa vie, subissant les aspects accidentels de son expérience. Le pouvoir de l’invisible dans la vie de l’homme est directement relié à son inhabileté de se défaire de ses liens avec les formes émotives de l’énergie mentale, accumulées au cours de son expérience. Tant que ces formes-pensées émotives dans leur contenu, ne seront pas comprises, l’invisible pourra interférer dans sa vie matérielle et le réduire à l’expérience à travers les lois de l’accident. Toute forme d’accident relève du pouvoir inférieur des forces de vie sur l’homme, et ce pouvoir témoigne de l’inhabileté de l’homme à contrôler son énergie.
La vie involutive est une expérience de l’homme vers une forme d’accident. Cette condition témoigne de la dimension archaïque de la conscience humaine et du besoin éventuel de l’être de briser le pouvoir occulte de la vie. Tant que cette condition ne sera pas remplie, il sera réduit à vivre selon les lois de l’expérience involutive.
Le pouvoir de l’invisible dans la vie fait de l’homme un être assujetti dans différents domaines de sa vie planétaire, et la maladie est un exemple typique de ce pouvoir. Pour l’humain, la maladie représente une défaillance quelconque de son organisme face aux exigences de la vie matérielle. Mais il découvrira, un jour, que la maladie est directement reliée à un état d’esprit dont il ne peut ou n’a pas pu contrôler l’énergie. Être malade veut dire être assujetti aux lois de l’accident. L’invisible est une dimension du réel qui doit être amenée sous son contrôle, car il représente la partie involutive du réel encore en voie d’évolution. L’homme croit que le réel est parfaitement développé sur le plan évolutif, et ceci est illusion. Le réel n’est développé qu’en fonction du développement de l’homme. Tant que ce dernier ne sera pas complètement conscient, le réel demeurera une dimension en voie d’évolution par rapport à sa conscience, et il en subira la domination sur sa vie.
L’invisible est une dimension psychique rattachée à l’homme par ses corps subtils. Au-delà de la matière vit et évolue la matière psychique de ses plans animiques et vitaux. Il découvrira ces plans, comme il a connu la matière, il vivra en relation mentale avec eux, et l’intégration des plans à sa vie matérielle sera établie. Cette intégration le libérera des forces psychiques retardataires qui influencent sa conscience mortelle. Tant qu’il ne percevra pas le mystère de sa conscience, il demeurera prisonnier du pouvoir de l’invisible, qu’il en soit conscient ou non. L’inconscience matérialiste de l’homme ne le protège pas de l’invisible. C’est à cause de cette condition d’ailleurs, qu’il est impuissant dans sa vie devant les événements qui invalident sa liberté humaine.
La condition humaine dérive de son irréalité face à des plans de vie qui n’ont pas encore été consciemment intégrés dans son psychisme. L’homme vit à l’extérieur de sa réalité unitaire. Il prétend être intelligent, car son intérêt dans la vie se limite forcément à ce qu’il peut contenir psychologiquement, alors que la dimension psychique de sa réalité s’étend au-delà de l’espace-temps matériel. L’invisible fait partie de l’homme ; il ne pourra indéfiniment vivre en dehors de cette réalité, car la dimension purement psychologique de son moi deviendra de plus en plus saturée par l’anxiété créée par son manque d’intégration. Voilà pourquoi les générations futures se verront intéressées de plus en plus aux aspects paranormaux de la conscience, car la quête matérielle de la vie psychologique tirera à sa fin lorsque l’homme aura atteint un niveau raisonnable de confort matériel. Lorsqu’il cesse de s’inquiéter sur le plan de la survie, l’homme tourne son esprit vers les choses plus réelles de la vie psychique. Voilà qui explique la tendance des hommes à se tourner vers l’abstrait, lorsqu’une civilisation se meurt et ne peut plus suffire matériellement à leurs besoins.
Plus la nécessité d’intégration psychique se fera sentir, plus le psychisme donnera naissance à des formes de connaissances libérées du connu. Ces nouvelles connaissances transformeront la conscience humaine et permettront à l’homme de reconnaître son lien inaliénable avec l’invisible. Le développement de la conscience humaine demandera une réconciliation avec les forces de vie qui évoluent sur les plans subtils de la réalité. L’involution a fixé l’homme dans la conscience de ses sens, et l’évolution le transformera en un être capable de vivre l’unité de sa conscience matérielle et psychique à la fois. L’invisible doit faire partie de la réalité humaine, car il représente la source de sa vitalité sur tous les plans de la conscience. Le développement mécanique de l’intellect a permis à l’homme de vivre en fonction de la matière, mais ce développement ne fait que représenter le côté descendant de son évolution. L’ascendance de la vie psychique appartient à la nouvelle époque, alors que l’invisible sera confronté à tous les niveaux de son activité à travers la conscience humaine. Cette confrontation, qui mettra un terme à la subversion de l’homme par les forces psychiques incontrôlables de l’involution, lui donnera enfin le pouvoir sur terre. Cette époque établira la régence de l’homme sur les royaumes de la planète.
L’invisible, une fois ses lois et ses niveaux d’organisation psychique reconnus et compris, permettra à l'homme de se servir des forces intelligentes qui régissent les différents royaumes de la terre. Sa nouvelle alliance lui fera découvrir un pouvoir de vie créatif sans lequel il serait demeuré impuissant face aux forces de vies futures qui s’intégreront à lui. L’évolution est une sommation de plusieurs niveaux d’activité créative dans l’univers, qui coïncident avec les besoin nouveaux de l’ère postmoderne.
38. La conspiration contre l’homme
L’homme représentera, éventuellement, pour l’univers et les civilisations avancées scientifiquement, une menace à leur hégémonie. Son plan d’évolution est un des grands mystères de la vie, qui ne sera connu dans son entièreté que des êtres en fusion sur terre, c’est-à-dire en évolution de conscience. Le phénomène extraterrestre n’est pas simplement exploratif ; derrière lui se cache aussi une raison sérieuse qui désire prendre mesure du potentiel humain au cours des prochains âges. Il n’est pas reconnu de l’homme que la conscience en fusion est l’arme universelle et infaillible, le pouvoir de la lumière à travers les couches inférieures de vie, soumises à une seule loi : celle de l’énergie créative. Les intelligences extraterrestres connaissent le pouvoir du mental sur la matière, parce qu’il fait partie de leur évolution systémique, mais ils ne connaissent pas le pouvoir de la conscience en fusion, car elle n’a jamais existé dans les systèmes avancés avant l’année 1969 de notre ère, et sa manifestation fut terrestre.
La fusion de l’homme avec la lumière est un nouveau stade dans l’évolution des espèces, et toute confrontation entre la fusion humaine et les forces d’outre-espace mettra fin à leur hégémonie sur terre, quel que soit le degré d’avancement de leur science. La fusion représentera, pour l’humanité et les humanités d’outre-espace, une déviation des normes évolutives appliquées dans l’univers depuis le début de l’évolution des êtres intelligents. Ce secret est tellement bien gardé que seul l’homme en fusion en supportera le savoir et en appliquera la loi. Celle-ci forcera l’homme nouveau à établir une nouvelle relation avec ces étrangers, pour évaluer leur droit d’intervention dans les affaires humaines. À partir du jour où les hommes connaîtront la pleine fusion, les lois d’évolution planétaire seront suspendues pour réaffecter les monopoles de vie qui constituent à eux seuls la puissance intelligente des empires raciaux. Ceux-ci sont des humanités en évolution supérieure, qui ont été depuis longtemps maîtres des races inférieures telles que l’humanité terrestre. L’humanité n’est pas la seule race en évolution dans le cosmos qui est soumise aux exigences prétoriennes des civilisations avancées. Ceci sera reconnu et découvert lorsque l’homme aura commencé à se déplacer dans l’espace, au-delà de son système, et qu’il aura rencontré ces humanités en évolution et connu leur histoire. L’homme découvrira le pot aux roses du pouvoir cosmique dans l’univers.
L’homme nouveau de la prochaine époque sera très intelligent face à l’extratemporel. Il comprendra ce qui fut totalement au-delà de ses capacités antérieures. La fusion lui permettra de reconnaître que la vie planétaire n’est pas soumise à des lois absolues, et que sa conscience, née de la lumière, a le pouvoir de renverser toutes lois involutives, même celle de la mort. La fusion de l’homme avec la lumière créera un tel choc dans l’univers, que d’importantes délégations extraterrestres viendront vers la terre. Un nouvel âge cosmique sera reconnu, et ces êtres viendront vers l’homme comme les mages vinrent vers le Nazaréen, lors de sa naissance à Bethléem. La fusion fait partie de la descente de l’esprit dans la matière, et cette descente est liée aux mystères de la nouvelle époque. L’homme nouveau connaîtra ces mystères, car ils feront partie de sa science, de sa conscience et de sa communication intégrale avec le monde de l’esprit.
La conspiration contre l’homme sera vue comme un état de conscience dans le cosmos, état involutif soumis aux lois de la préséance du pouvoir technique ou scientifique sur celui de la conscience créative, non encore manifestée sur terre dans son état universel. Le contact officiel entre l’homme et les civilisations avancées ne se fera pas sous la loi de ces puissances, mais sous celle de la conscience universalisée de la fusion. La terre ne connaîtra donc pas de contact officiel avec ces forces tant que la Régence planétaire de la nouvelle évolution ne sera pas manifestée sur terre dans toute sa réalité. La vie est un continuum qui ne peut dépasser certaines limites imposées par les forces de la lumière, car ce sont ces forces qui sous-tendent toute manifestation d’énergie de vie dans l’univers, quel que soit le degré d’évolution apparent de ces énergies. La vie cosmique et universelle représente l’action dirigée des forces de la lumière, même si, pendant une période donnée, d’autres forces retardent l’évolution de l’humanité. Le mal n’existe pas par lui-même, il est supporté dans sa permanence par le temps dont les âmes ont besoin pour évoluer. À partir du moment où un nombre suffisant d’âmes a évolué, l’esprit peut transgresser les lois de l’involution et forcer un nouvel âge sur quelque race que ce soit, terrestre ou extraterrestre.
L’involution a voulu que l’homme progresse, alors que l’évolution verra à ce que l’homme sache instantanément, à travers la fusion de l’être et de la lumière. Cette nouvelle condition de vie fera de l’homme un être différent, dont la vie ne sera plus expérimentale. La conspiration contre lui fut d’ordre cosmique, jusqu’à des aspects de lui-même incluant la pensée et le soi-disant libre-arbitre. Vivant dans l’illusion de son libre-arbitre, il lui fut possible de développer une conscience planétaire à travers le transfert d’impulsions créées sur d’autres plans de vie dont il n’était pas conscient, et qu’il ne pouvait reconnaître qu’après la mort. Il n’a jamais compris pourquoi sa descente dans la matière était accompagnée de la perte de mémoire de ses origines, en tant qu’âme en évolution. Pourtant, cette perte de mémoire faisait partie de la conspiration contre lui car, supporté par la mémoire cosmique, il aurait compris rapidement la trappe existentielle que représente la vie involutive et il aurait cherché une sortie à son cul-de-sac.
Mais l’homme ne pouvait évoluer plus rapidement que l’âme, et cette dernière ne pouvait se libérer du monde de la mort qu’au cours d’une grande période cyclique nécessitant une grande et complexe expérience de vie sur le plan matériel. Plus l’expérience dans la matière était vaste, plus l’évolution était rapide. Une fois libérée de la mort, l’âme pouvait retourner au monde de la lumière et devenir ce que nous appelons esprit. Mais cette période fut longue et, au cours de ces âges, l’homme évolua jusqu’au moment venu pour que la fusion s’exécute sur terre, alors que plusieurs âmes évoluées, ou esprits, pourront connaître l’union avec la matière immortelle des plans de l’homme.
L’origine de la conspiration contre l’homme sera reconnue dans l’imposition des lois karmiques sur l’évolution des âmes ; ces lois reconnaissaient l’homme, ou l’âme en fait, incompétent face au savoir. Cela tenait au pouvoir temporel et spirituel exercé sur terre à travers différentes connaissances appartenant à la manipulation de l’homme par les sphères. L’homme ne possédait pas un mental suffisamment évolué pour soutenir la force de son propre esprit. De cette condition naquit l’humiliante défaite de l’homme face à la mort, et la victoire de cette dernière sur son évolution. Sans la venue sur terre de certains initiés, l’humanité n’aurait jamais pu se libérer de l’involution, et la vie après la mort aurait continué son contrôle inexorable sur la vie matérielle de l’âme humaine. L’amour dont ces êtres étaient remplis était suffisant pour donner à l’homme, un jour, l’espoir d’une victoire totale contre la conspiration qui fut à l’origine de son anxiété existentielle.
La vie réelle fait partie d’un paradis perdu qui sera retrouvé dans les conditions nouvelles de l’évolution. L’humanité retrouvera sa noblesse et elle sera grande, mais les souffrances de l’homme seront équivalentes avant que cette heure ne sonne, car les voiles de sa conscience son grands, et les illusions de l’ego dévorantes. La nouvelle instruction sur la vie lui sera donnée, et avec elle il évoluera jusqu’à ce que tombent de ses yeux les écailles de l’ignorance. Fixée dans la mémoire de l’humanité, cette instruction sera indestructible. L’homme ira éventuellement vers sa source, car les clés de sa conscience seront claires et nettes ; il les appliquera dans sa vie, et verra que le pouvoir de l’esprit à travers la parole fait partie de l’âge nouveau. Il découvrira que ce n’est pas à travers la connaissance de l’involution que peut se libérer son esprit, ni à travers le connu qu’il peut vivre, mais à travers sa propre lumière, l’inconnu, le vaste et l’infini savoir de sa propre fusion avec elle.
La conspiration contre l’homme fait partie d’un dessein cosmique issu des lois de l’intelligence organisée. La lumière ne peut être supportée par un être humain que dans la mesure où elle fusionne avec lui, dans la mesure où il est capable de vivre selon les lois de l’intelligence créative, au lieu des lois astrales de la mort. L’intellect et son développement font partie des lois de l’intelligence organisée, matière subtile mais non créative. L’intellect ne correspond pas aux lois de la lumière, car il est issu d’un principe involutif, et non d’un principe évolutif. L’homme devra reconnaître son ignorance, qui a servi au développement de son corps mental inférieur et de son intellect, régi par les lois de la mort. Si l’homme n’avait pas passé par la mort avant de connaître la vie, il lui aurait été impossible de connaître la fusion avec l’esprit, car l’esprit doit transmuter le mental humain et neutraliser la personnalité planétaire pour donner naissance à la personne réelle, qui résulte de l’union de la vie avec l’homme, de la lumière avec l’ego.
L’évolution de l’être dépendra du passage de la personnalité à la personne. C’est à partir de ce stade que la conspiration contre lui cessera et que le pouvoir de la lumière l’instruira dans les moindres détails de la réalité cosmique en évolution. Tant que l’homme vivra sur le plan de la personnalité, il demeurera influençable à travers les aspects subtils qui font partie de sa conscience planétaire. Celle-ci ne révèle que des liens inconscients qu’il entretient à son insu avec les plans inférieurs de la vie ; ces liens seront brisés pour que l’être appartienne à une nouvelle hiérarchie de vie en fusion, en harmonie universelle avec la source créative de la lumière. La conspiration contre l’homme existe à toutes les échelles de sa réalité, car elle est reliée à la dynamique des forces invisibles dans l’univers. C’est à travers l’expérience de cette condition qu’il se libérera d’elles, lorsqu’il aura pris conscience des lois de l’esprit. L’homme reprendra contact avec les mondes de la lumière pour se libérer du mensonge cosmique, cet étau dans lequel il fut coincé depuis le début de son involution. Son ignorance, base de sa souffrance sur le plan matériel, n’est pas simplement due au fait que la fusion fait partie de l’évolution future, mais aussi parce que le monde astral est en voie d’évolution parallèle avec l’homme de la terre, jusqu’à ce que la lumière se fonde avec le plan matériel. Cette condition nouvelle crée, sur le plan de la mort, une lutte acharnée contre l’homme sous le couvert de la vérité, qui le garde dans un état simpliste d’intelligence tout en lui donnant l’espoir d’un paradis déjà perdu. De retour dans la sphère de la mort, les âmes reconnaissent l’illusion de l’homme face à leur réalité. Voilà pourquoi la fusion est si redoutée des âmes, car leurs conditions d’évolution sont mises en cause par le fait même que l’avenir est réservée à l’homme de la terre, et non aux âmes qui évoluent sur des plans d’où elles seront éventuellement rejetées pour rejoindre elles aussi la lumière qui aura uni l’homme à la source de sa conscience : l’esprit, le double, sa réalité universelle.
Le double de l’homme représente l’entitésation de la lumière, et son phénomène chez l’être humain durera tant qu’il n’aura pas pris le contrôle de la vie sur terre. La conspiration contre lui est de niveau très élevée dans l’univers, et seule une conscience parfaite pourra la reconnaître dans ses replis les plus subtils. Le double est nécessaire à la prise de conscience humaine, mais l’homme en rejettera la valeur psychique lorsqu’il aura découvert le passage à l’éther. Lors de ce passage, il reconnaîtra en effet que le double n’est qu’une personnalisation de son énergie créative, à travers un centre mental supérieur, pour lui donner, sur le plan matériel, une vision mentale de l’intelligence et une réalisation parfaite de l’illusion de la pensée subjective.
Autant l’astral représente un haut et subtil niveau de manipulation contre l’homme, autant l’entitésation ou la personnification de son double représente, à une autre échelle, un phénomène similaire. L’homme est un être libre. Il devra exercer une parfaite et totale liberté sur le plan matériel ainsi que sur les autres plans, sinon sa vie ne pourrait se poursuivre indéfiniment, car il représente universellement le point ascendant d’une évolution nouvelle dans l’univers. Cette finalité doit être rendue à terme, puisque l’homme est un être parfait, non sur le plan matériel, mais sur le plan éthérique, et la perfection de ce plan doit se fondre à lui au cours de son perfectionnement. Ce processus est celui de la fusion. L’homme ne pourra indéfiniment souffrir de la fusion, car sa perfection éthérique fera éclater la forme matérielle pour qu’il découvre la nature même de sa réalité universelle.
Toutes les notions ésotériques ou occultes de l’homme, font partie d’une convention établie sur ou contre sa conscience pour le faire avancer, dans un temps déterminé par des forces au-dessus de lui, sur lesquelles il n’a pas encore le contrôle. Celui-ci viendra à la fin du cycle, car l’homme nouveau n’appartiendra plus à la conscience humaine d’aujourd’hui, et son acheminement expérientiel sur terre sera terminé. Il vivra sur un plan parallèle en esprit et répondra aux besoins de la vie matérielle en transférant sur terre les notions nécessaires à la survie de l’humanité. L’humanité ne sera pas protégée de l’extinction par l’extérieur, mais à travers la conscience universelle de l’homme lui-même.
La conspiration contre l’homme est d’une telle envergure, que seuls les plus grands esprits pourront en comprendre toute la dimension et ne pas en souffrir spirituellement ou psychiquement. Voilà pourquoi certaines connaissances, particulières à la réalité cosmique des sphères contre l’homme, ne seront jamais répandues parmi les populations. De petits groupes d’initiés se serviront de ces connaissances pour l’élaboration d’une science initiatique dans le cadre d’un entendement pour les hommes de l’avenir, appelés à aller plus loin dans la compréhension des mystères.
La lumière descend sur terre, non pas simplement pour des raisons d’évolution de la race humaine, mais parce que les forces de la lumière, les doubles, ont atteint une limite d’expansion dans leurs propres sphères respectives. Ils ont besoin d’un véhicule perfectionné, nouveau, pour poursuivre leur évolution. L’homme deviendra le nouveau système habité par ces forces, et c’est pourquoi il aura le pouvoir sur la matière. La fusion avec ces forces fera de cet être nouveau un système de vie à une échelle équivalente à ce qu’elles connurent dans le monde mental. L’homme est un être à plusieurs dimensions, et toutes ses dimensions peuvent être habitées par le double simultanément, de sorte que l’homme nouveau sera effectivement un être lumière, rempli de cette énergie, mais sur lequel elle n’aura aucun pouvoir de gestion, car elle aura été intégrée par l’homme lui-même. Il en sera libre, tout en bénéficiant de sa puissance créative.
Tant que l’homme n’aura pas le contrôle de l’énergie de ces centres nouvellement développés, il sera assujetti à l’activité de forces astrales ou à l’activité du double. Ces forces intermédiaires en lui seront graduellement éliminées de sa conscience pour ne laisser place qu’à l’homme intégral, transmuté astralement et mentalement. L’évolution future ne laissera aucune trace en lui de manipulation, sur le plan mental ou astral de sa conscience, car sa force intérieure aura détruit sa soumission antérieure. Les fils de la lumière ne seront plus manipulés astralement ou mentalement. Ils connaîtront le vide intérieur total, et ce vide sera le canal par lequel passera l’énergie de la lumière pour le renversement des formes anciennes de la civilisation purement matérialiste de l’involution. Ceci créera une dislocation dans les sphères, et une grande migration se fera à partir de ces plans ; l’évolution future de la terre ne ressemblera plus à l’involution, car les nouvelles incarnations seront dotées d’une grande sensibilité et d’une grande expérience. Les êtres qui naîtront sur terre seront plus en résonance vibratoire avec les temps nouveaux, et un éveil de la conscience planétaire deviendra évident.
L’homme ancien atteindra une grande maturité et comprendra que le plan matériel, et tout ce qui y évolue, correspond à un système d’évolution établi sur les plans subtils de l’univers. Il verra les lois universelles de la vie et cessera de se faire manipuler psychologiquement et psychiquement à partir de ces plans. Il découvrira alors la liberté créative de son être intégral et ne souffrira plus sur terre. Toute souffrance sur une planète expérimentale, est due à un manque d’intelligence intégrée, et toute expérience doit être comprise pour que l’homme se libère de l’ignorance de la vie, afin de connaître la vie créative réelle. L’existence résulte d’une totale manipulation à partir des autres plans, et ce secret fait partie du pouvoir exercé contre l’homme depuis le début de l’involution. Une telle ignorance est inacceptable à long terme, car l’homme n’est pas seulement un être matériel, mais aussi un être lumière qui a perdu le contact avec sa réalité.
La conspiration cosmique contre l’homme est due entièrement à son ignorance des lois inconnues de l’invisible. Ces lois seront appliquées contre lui tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas brisé les voiles et les illusions qui le séparent du réel. L’être humain de la prochaine époque fera descendre le pouvoir de sa volonté sur terre, et construira une civilisation à la mesure de ses besoins. Même la mort n’existera plus pour lui, car il l’aura comprise au cours de l’évolution. Une fois dévoilée, la mort ne peut plus atteindre l’homme, car le taux vibratoire de ses corps subtils en exclut l’appartenance. L’homme nouveau saura tout de la réalité, dans la mesure où il sera prêt à confronter les connaissances de l’involution avec le savoir de l’évolution. Voilà qui demandera une grande force intérieure, car la percée de l’homme à travers les voiles de l’involution l’invitera à tout rejeter des notions de la vie, qui lui furent imposées pendant cette période où il ne possédait pas une conscience suffisamment créative en puissance pour se libérer du connu.
La conspiration de la vie astrale contre l’homme sera mise à jour avec une telle clarté que l’être se déchaînera contre les forces inférieures de vie qui firent de lui une bête de somme. L’intelligence libre et créative vibrera de la puissance de son identité réelle, et de cette puissance jaillira le feu mental qui brûlera les formes de pensées utilisées à la construction du temple primitif de l’homme existentiel. Violente sera sa colère face au mensonge cosmique et à la désinformation systémique de l’astral à travers la pensée humaine, qui fit de l’histoire une risée de la conscience humaine. Jamais l’homme n’aura pris d’assaut avec autant de force la forteresse astrale de son ignorance. Aidé de sa lumière, il regardera tout ce qui fut pensé et tournera le dos au passé de l’humanité, en signe de deuil. Non seulement la conspiration contre l’homme fit partie de l’involution, elle fit aussi partie de la suspension de ses liens avec les intelligences évoluées dans la galaxie. Le manque de rapport continu entre l’homme et ces êtres l’a forcé à vivre sur une planète en quarantaine, lieu d’expérience où les forces de la mort l’ont maintenu dans la plus grande ignorance.
Les dessous de la politique cosmique, dont la terre fut victime, seront mis à découvert. La descente sur terre d’un libérateur fera à jamais de cette planète le lieu privilégié des intelligences étrangères, car elles aussi apprendront de l’homme nouveau. Elles apprendront que la vie ne commence pas dans le cosmos matériel mais dans le cosmos cellulaire, science cachée à l’univers extérieur en entier, car elle appartient au secret de la fusion avec la lumière. On découvrira que la cellule représente une formation intelligente de forces de vie adaptées aux conditions de vie matérielles, dans la mesure où elle peut être supportée par l’environnement matériel d’une planète ou d’un globe. Dans le cas contraire, cette même cellule demeure intacte et vivante, mais sur un sous-plan de la matière, jusqu’à ce que la matière évolue pour la supporter. Cette découverte permettra de faire naître en laboratoire des formes de vie nouvelles, lorsqu’auront été créés des conditions propices à leur support. Ces formes de vie seront parfaites, car la science nouvelle de la terre sera une science de la lumière, et non une science de la mort, intellectuelle et astralisée.
La science de la vie et de la création est une science libre, qui ne fut jamais adaptée à l’évolution de l’humanité, car les êtres qui donnèrent naissance au corps matériel humain, sur le plan cellulaire, furent détruits dans le passé éloigné de la création ; ils devenaient en effet trop avancés pour les forces invisibles qui régnaient dans cette partie de la galaxie. L’homme est issu cellulairement de ces forces, et il reviendra à la vie, au même stade que ces pères créateurs avaient atteint lorsqu’ils furent détruits. Des nouvelles lois dans l’univers invisible empêchent la destruction des êtres créateurs, depuis que fut établie la Cour Suprême des Melchisédechs. Ces êtres ont le pouvoir maintenant et pour toujours de maintenir libre les efforts scientifiques des espèces en évolution, pourvu que ces efforts fassent avancer la science de la vie dans l’univers. Si le tribunal des Melchisédechs avait existé au début de la création de l’homme, ce dernier aurait évolué librement, sans interférences astrales. La science humaine serait très avancée et l’homme, depuis longtemps, aurait connu d’autres intelligences de l’espace. Il travaillerait avec elles à l’évolution de la conscience universelle ; voilà qui explique la venue sur terre du Nazaréen, destinée à rétablir le contact entre l’homme et les sphères, contact officiellement établi sur le globe en 1969.
L’homme nouveau sera supérieur en intelligence créative à l’homme involutif ; ceci lui donnera accès à une science faisant partie des secrets de la fusion. Avec ces données, il aura enfin une vision nette et claire, sans ambiguïté, de l’histoire de l’humanité. Celle-ci est la seule race dans le cosmos qui est privée de l’histoire totale de ses origines, à partir des plans les plus évolués de la science créative universelle. Les archives font partie de la fusion de l’homme. Elles lui seront rendues dans la mesure où il pourra en supporter mentalement la révélation sans que ses corps inférieurs en soient débalancés. L’histoire de l’humanité démontrera que l’être humain fut créé à l’image de très hautes intelligences, dont le lien avec lui fut rompu lors d’une lutte scientifique du pouvoir ; ceci permet de comprendre le haut niveau de science véhiculé par les intelligences appartenant à d’autres régions de la galaxie, qui bénéficièrent de cette science originale dont le pouvoir créatif fut à la source de grands conflits entre certains plans de la création, qui en prirent avantage pour dominer. Le phénomène de la domination n’est pas seulement existant sur le plan matériel de la terre ; il fait partie de la dynamique des forces supérieures en quête de survie. La survie appartient à la réalité luciférienne de la domination. Que cette survie soit sur le plan matériel ou sur les autres plans, elle existe tout de même et constitue une des grandes forces motrice dans l’évolution de la vie systémique. La conspiration contre l’homme est directement reliée à la survie des forces astrales dans le monde de la mort , et à celle du contrôle d’un vaste territoire cosmique par les forces involutives lucifériennes. Le terme “Luciférien” n’a rien d’archaïque. Il s’applique à toute domination d’êtres supérieurement intelligents et parfaitement en opposition à d’autres niveaux d’intelligences dont le but est de redonner à l’homme sa liberté originale.
L’homme est à l’aube de son évolution mentale supérieure. Ce qu’il a connu par le passé, surtout depuis le début de l’avènement technologique, ne représente qu’un aspect embryonnaire de ce qu’il connaîtra au cours des siècles à venir. La conscience humaine sera tellement transformée au cours des prochaines générations que le passé de l’humanité ne sera qu’une faible mémoire faisant partie d’un long recul dans l’histoire de l’homme. Ce dernier est sur le point de prendre conscience d’autres civilisations. Le choc culturel que créera cette nouvelle expérience fera de lui un être averti face à l’infinité et à la grandeur du cosmos systémique. C’est au cours de cette évolution qu’il comprendra pourquoi il fut pendant si longtemps retenu. Il comprendra le pourquoi et les causes de la conspiration cosmique contre lui. Il verra des choses que seul un mental évolué peut reconnaître, sans en être psychologiquement ou psychiquement perturbé.
39. La perturbation de la conscience des nations
La fin du cycle mettra un terme à la perpétuation des forces. Le pouvoir de celles-ci s’est tellement élevé au-dessus du bien-être des masses que la valeur fondamentale de la civilisation est devenue une valeur marchande qui se traite d’après le pouvoir dont dispose ces forces pour le maintien de leur contrôle, selon le degré d’évolution de leurs sphères respectives. Même si les gouvernements sont élus pour gouverner, les forces inconscientes et puissantes qui se répercutent sur l’organisation et l’ordre des nations sont devenues, avec le développement de leur pouvoir marginal et hermétique, des instruments didactiques à l’intention des dirigeants. Ces derniers ne sont plus capables de diriger les nations selon des principes qui servent l’intérêt réel des peuples.
À cause de cette situation qui prévaut dans le monde, l’humanité sera soumise à des expériences pénétrantes, qui résulteront de la tension créée par ces forces parasociales, dont l’emprise sur l’involution peut être associée à une forme d’hermétisme nuisible. À partir du moment où les gouvernements sentiront le pouvoir de diriger leur glisser entre les doigts, la tension mondiale s’élèvera à des niveaux jamais connus jusqu’ici, et de nouvelles forces entreront en jeu pour stabiliser la conscience des nations meurtries par les forces involutives d’une civilisation qui a atteint la limite de sa crédibilité.
La perturbation des consciences nationales aiguisera le sens de la solidarité des hommes, depuis toujours menacée par les divisions sectaires et idéologiques. L’humanité à grand besoin de solidarité et d’harmonie pour élever sa conscience au cours des générations prochaines. Elle a besoin d’être sécurisée à l’échelle mondiale contre une plus grande menace psychologique, qu’elle connaîtra lorsque la terre sera mise en quarantaine par les forces d’un ordre nouveau venu de l’espace. Tant que les peuples n’auront pas vécu cette grande perturbation, qui secouera la conscience de nations et inquiètera ceux qui gouvernent, la terre n’aura pas connu son initiation planétaire et l’ordre nouveau ne pourra être établi. L’humanité vivra une initiation qui transformera sa conscience et changera à tout jamais sa vision de la vie planétaire. Autant l’homme aura cru en ses institutions et à leur permanence, autant le XXIème siècle sera pour lui une révélation associée à la grandiose transfiguration de sa planète. La terre n’est pas un monde fermé sur lui-même ; elle représente un globe expérimental doté d’une conscience en évolution d’intelligence. Celle-ci sera élevée au-delà de l’imaginaire, lorsque sa planète sera en contact avec les civilisations cosmiques qui lui ont donné naissance.
La prochaine époque ne sera pas connue simplement des hommes, mais aussi d’autres êtres venant vers la terre pour les arracher aux forces de l’involution qui les ont conditionnés et rendus ignorants de la réalité scientifique et universelle du cosmos. L’humanité vivra alors la plus grande des terreurs, tout en entrant dans le plus grand tournant de son histoire ; la porte du passé se fermera et une autre s’ouvrira sur un avenir que seuls les initiés de ce monde peuvent aujourd’hui reconnaître, par le biais du lien universel.
La conscience de l’homme moderne sera soustraite de l’appui illusoire des démagogues, qui se réfléchissent dans leurs propres illusions pour semer dans le monde la guerre et de l’attrition. L’évolution de la future terre ne sera plus entre les mains d’hommes démunis de conscience intelligente, car le rapprochement entre la terre et d’autres civilisations élèvera la conscience de l’humanité et mettra un terme à la division. La perturbation internationale est inévitable, puisque la terre doit être démunie avant que l’homme ne puisse bénéficier de sa relation avec des intelligences qui l’ont surveillé depuis toujours dans son évolution régressive.
Une des grandes failles de la civilisation moderne tient au fait que la science matérielle n’ose officiellement s’aventurer dans les domaines occultes de la vie et de certains phénomènes qui y sont rattachés, de peur de perdre l’objectivité si nécessaire à sa crédibilité. C’est dans la formation et le développement de l’esprit de l’homme que se trouvent les clés d’évolution, et non simplement dans la rigueur scientifique nécessaire à l’évaluation de la matière. Sans ce développement de l’esprit, la civilisation sera forcée de connaître un déraillement final ; celui-ci mettra fin à sa forme actuelle et donnera naissance à une autre, où un plus grand respect de l’esprit s’installera, qui permettra à l’homme de reconnaître qu’au-dessus de la matière règne l’esprit ; l’intelligence universelle des espace-temps parallèles.
La perturbation de la conscience des nations fera partie du mouvement de l’esprit sur terre et de son besoin de se manifester, afin que la science et l’esprit s’unifient dans une harmonie totale. Tant que ceci ne sera pas établi, les hommes seront forcés de développer la maturité nécessaire pour ne pas jouer les dieux sans intelligence créative. La fin du cycle verra se produire une inévitable confrontation entre l’homme et sa science, rigoureuse mais sans esprit. Le prix à payer sera élevé, car les hommes ne peuvent pas échapper aux lois de l’intelligence en évolution.
Ceux qui ont étudié sérieusement les grandes prophéties des siècles savent que des êtres ont vu, par le passé, ce que l’homme moderne subit et subira. Cette simple observation, sans rigueur scientifique mais pleine d’esprit, suffirait à faire réfléchir tout homme qui ne craindrait pas de regarder la vie en face, à commencer par sa propre vie. Les siècles à venir seront beaucoup plus clairvoyants que les siècles passés. Les hommes nouveaux bénéficieront d’une voyance extraordinaire, car leur esprit aura été élevé en vibration, donc en puissance de pénétration et de compréhension.
Chez l’homme moderne, le manque d’esprit ou de lumière est tellement avancé que seul un choc mondial pourra récupérer une partie de l’humanité pour que la totalité ne s’éteigne pas dans un chaos sans précédent. L’humanité est à l’âge du feu, et le feu ne peut être que maudit lorsque son usage ne convient plus aux lois de l’intelligence libre et créative. Si la terre doit renier son passé, elle le fera à cause de son agressivité à l’égard de tout ce qui est noble et grand. Que les puissants de la terre travaillent à enrayer ce qui retarde et étouffe l’homme ! Dans le cas contraire, ils seront forcés de subir la dégradation de leur pouvoir aux mains des hommes qui n’auront pas encore compris que l’individualisation intégrale est, sans conteste, la plus grande marque d’évolution de tout être au sein des sociétés évoluées. Ils feront face à une perturbation créée par des hommes qui honoreront des idéologies temporelles ou spirituelles, à orientation collective.
Les lois de la science et celles de l’esprit sont différentes, et les deux doivent se fondre pour que l’homme survive, sinon, ce sera la mort pour un grand nombre d’êtres humains. Ceci est réel et incontestable, et ceci fut écrit. Il est probable que les hommes mourront en grand nombre, car l’humanité doit apprendre par expérience, puisque l’être est trop démuni d’esprit pour évoluer sans souffrances.
L’évolution invitera l’homme nouveau à distinguer clairement entre les lois des hommes et les lois de l’esprit dans l’homme. Cette époque sera grande, car l’être nouveau aura vu de ses yeux que la vie présente, sur terre, tient seulement par l’intensité de la lutte menée contre l’esprit chez l’homme sans esprit, soutenu inconsciemment par des forces obscures dont il ne connaît pas encore la nature. Les nations payeront cher le prix de leur commerce mal intentionné, maintenu pour des raisons maladives de profits qui enveniment l’économie mondiale et facilitent la pratique de la guerre par des êtres irréels et totalement idéologisés.
La fin du cycle est dans l’ombre de notre propre temps ; elle est si près que déjà certains évènements en témoignent. Mais l’homme, dans son inconscience, ne peut le réaliser encore, car il n’a pas succombé encore complètement aux forces psychiques négatives de sa civilisation. Il croit toujours pouvoir contrôler l’histoire, même si le passé lui a démontré qu’il n’en est pas ainsi. L’humanité doit transformer sa nature guerrière avant que l’homme ne puisse bénéficier de l’avenir. Elle devra probablement goûter encore une fois du fruit amer de sa folie. La perturbation de la civilisation n’en est qu’à ses débuts. Malgré la rhétorique ou la démagogie, les hommes verront venir vers eux le nuage sombre de leur impuissance face aux forces psychiques de l’humanité ; celles-ci s’abattront sur lui avec une violence telle que l’homme croira que sa fin est proche, alors que cette violence signifiera plutôt un renouveau dont le secret est jalousement gardé dans les sphères, pour que l’homme puisse défaillir devant l’échec de sa civilisation surglorifiée par une technologie sans intelligence créative.
La prochaine époque démontrera que des forces, d’origine cosmique en définitive, sont à la source de la sauvegarde de l’humanité contre elle-même, et que ces forces n’ont rien à voir avec un dieu traditionnel à l’échelle de la conscience primitive de l’homme involutif. La terre doit connaître l’adversité avant la joie, parce qu’elle doit payer le prix de la liberté ; liberté réelle, et non celle des idéologies spirituelles. À travers sa perturbation, l’humanité découvrira un lien inévitable, qu’elle a toujours rejeté, avec des peuples et des forces venant d’ailleurs. Elle verra que la souffrance de dernière heure était nécessaire pour que change son attitude face à la réalité politique et cosmique des sphères ; sans ces souffrances, elle n’aurait d’ailleurs pas été suffisamment à l’écoute des événements pour en réaliser la dimension universelle. Le temps vient où l’homme reconnaîtra que la terre n’est pas une planète habitée et solitaire dans l’éther infini, mais que d’autres peuples existent et évoluent, selon des lois que l’homme lui-même reconnaîtra s’il veut continuer à partager sa vie avec celle de l’univers.
La perturbation des nations aidera à reconnaître le besoin de vivre sur une autre longueur d’onde. Elles seront forcées de comprendre que la vie a d’autres dimensions que celles que l’esprit humain, dans l’ignorance séculaire et involutive, entretient malgré lui. Le cosmos est vaste, et l’homme le découvrira au cours de la prochaine époque.
Les nations de la terre ont terminé ou termineront sous peu un des grands cycles de vie sur cette planète ; elles seront touchées par un autre mode de vie mentale créé par le contact entre l’homme et des forces jusqu’ici non reconnues officiellement. Cette nouvelle dimension de la vie planétaire assurera la survie de l’humanité et permettra que les hommes voient plus loin que leurs simples buts égoïstes et nationalistes. La terre sera mobilisée par la nouvelle expérience, et l’humanité en sera pour toujours transformée. Mais cette période doit être précédée de la grande crise, car ce n’est que dans la grande crise que l’homme change de cap et apprend malgré lui à reconnaître d’autres aspects de la vie, qu’il se refusait au début à considérer à cause de la mécanicité de son mental et de la puissance de ses émotions primitives et animalisées.
Les nations sont des entités collectives d’âmes en évolution de conscience. Elles sont régies par des lois planétaires équivalentes aux lois planétaires dirigeant l’âme individuelle, sauf que ces lois opèrent sur une longueur de temps beaucoup plus vaste ; ainsi un nombre grandissant d’âmes peuvent jouir, au sein de la conscience collective des nations, des conditions nécessaires à leur évolution individuelle. Les nations actuelles s’éloignent trop des besoins évolutifs de l’âme individuelle. Lorsque ceci ce produit, à cause des forces politiques et économiques puissantes des centres du pouvoir, la nation doit subir un revirement de conscience pour qu’un équilibre nouveau et plus consistant avec la réalité individuelle s’établisse. Voilà pourquoi les nations, au cours des prochaines générations, connaîtront de grandes perturbations alors que les forces psychiques individuelles se confronteront aux forces mécaniques de la civilisation. Même si les peuples doivent être guidés dans leur évolution à partir de la tête, cette dernière ne peut trop s’éloigner en esprit de l’esprit du peuple, car les forces en gestion dans la conscience des individus fermenteront jusqu’à ce que le peuple et la nation soient unifiés. Lorsqu’un peuple n’est plus la nation à laquelle il appartient psychiquement, cette dernière doit se transformer.
L’évolution future des nations mondiales déterminera le régime psychopolitique sous lequel les peuples du XXIème siècle voudront vivre. Tant que les peuples et les nations n’auront pas reconnu une forme commune de bien, les individus, entités psychiques de ces nations, travailleront consciemment ou inconsciemment à l’élimination de l’opposition des grandes lignes de force qui les divisent en esprit. Les peuples ont une destinée alors que les nations ne représentent que le contour historique d’une vitalité qui prend naissance dans la conscience collective des individus réunis sous un même toit. Mais le toit de la nation doit faciliter le passage de la lumière, sinon celle-ci est vouée à l’échec.
Les grands mouvements sociaux ne sont pas prévisibles. Ils naissent de l’éveil de la conscience individuelle. Les gouvernements sont impuissants à renverser ces forces nouvelles, car cette dynamique provient de l’individualité dans le peuple. Il ne faut pas confondre la nation avec le peuple. Les deux représentent des aspects différents d’une même réalité : la nation résulte de l’histoire des compressions individuelles, et le peuple est la société qui s’identifie au pouls global des consciences individuelles. C’est ce pouls, en fin de compte, qui met fin à un régime et qui en installe un autre, malgré les forces nationales qui ont la prétention de faire de la vie politique une sphère en elle-même. Les peuples prennent beaucoup de temps à s’exprimer, car ils n’ont pas l’accès direct à la volonté politique ; mais ils ont à long terme le pouvoir de s’imposer à l’incompétence politique, dans la mesure où ils peuvent faire éclater les anciennes formes ayant déjà servi à leur évolution pour en faire naître des nouvelles qui les protégeront contre l’affabulation idéologique des meneurs d’hommes. Les hommes se laissent mener tant et aussi longtemps qu’ils n’ont pas pris conscience de leur impuissance. Au moment opportun, une force en eux fermente et devient à long terme celle qui transmute la conscience nationale. Le pouvoir n’appartient pas aux hommes politiques. Ceux-ci ne font qu’utiliser ce que le peuple leur a cédé historiquement. Mais l’histoire n’est pas une sauvegarde contre l’avenir. Les nations comprendront que de nouvelles forces entrent dans l’arène de la vie des peuples à partir du moment où grandit l’intelligence et s’affirme la présence des individus qui la manifestent.
Au cours des prochaines générations, les peuples deviendront de plus en plus présents dans l’actualisation de leur destinée, et les idéologies perdront leur pouvoir de nationalisation. Ceci créera des nations plus affaiblies mais des peuples plus puissants, et la balance du pouvoir passera du côté des peuples. Nous assisterons à des formes de contestations soutenues par la presse, qui deviendra l’avocat des peuples contre les tribuns nationaux. La puissance des presses écrites et électroniques installera dans le monde entier, comme il se fait de plus en plus dans les pays de l’ouest où règne un plus grand respect des droits individuels, des batteries d’idées collectives qui feront reconnaître aux nations et à leurs tribuns que la destinée des peuples est essentiellement liée à l’avenir des individus qui la composent.
Les temps nouveaux sortiront des décombres étapistes et idéologiques des nations et feront front commun avec les hommes de toutes les races. L’esprit humain s’universalisera à un tel point qu’il deviendra de plus en plus difficile de reconnaître une différence entre les peuples et les nations. Les chartes et les constitutions se ressembleront de plus en plus ; leur violation sera mise en vitrine par des peuples éloignés, même éloignés de ceux qui en souffriront l’affront. La solidarité des peuples sera grande et l’équilibre des nations se fortifiera jusqu’à ce que les peuples et les nations s’unifient partout dans le monde. Au cours de l’involution, les nations ont présidé à la lecture des événements planétaires du globe. Au cours de l’évolution les peuples participeront à la lecture de la conscience des nations pour en vérifier la teneur et s’assurer que l’idéologie nationale ne prime pas sur la conscience des peuples. Nous verrons naître dans le monde une nouvelle politique, dont les formes représenteront de plus en plus le côté individuel de la conscience sociale. Les hommes politiques perdront de leur gravité et laisseront transparaître une plus grande sagacité dans les affaires nationales. Un souffle nouveau équilibrera les territoires et les hommes deviendront de plus en plus unifiés, car les divisions entre les nations auront été neutralisées. Le commerce deviendra de plus en plus naturel et les politiques plus universelles.
Les prochaines générations verront de grands changements dans la vie des peuples et l’exercice des nations. Là où une grande toile les divisait auparavant, un pont de plus en plus concret se formera pour faciliter l’expérience individuelle et la rendre de moins en moins pénible face à l’esprit politique inerte, que les nations ont toujours manifesté par l’absence de volonté politique qui caractérisait leur propre exercice. La politique s’épurera et les peuples grandiront en conscience. Les individus auront progressivement plus de place dans la gestion publique des idées, car celles-ci répondront avec une meilleure précision aux besoins des peuples. Les idéologies cesseront d’écraser la volonté individuelle des êtres composant la grande conscience sociale. Les nations lutteront farouchement pour le maintien de leurs valeurs historiques. Cette illusion sera fracassée par la grande souffrance des peuples et des individus, ces âmes en évolution de conscience sur une planète en voie d’épuration.
Les nations pauvres seront relevées du lourd fardeau de leurs dettes nationales, car une décision forcée par les événements entraînera la déstabilisation des nations industrialisées. La dette des nations pauvres sera limitée au paiement sans intérêt. Cet arrêt final à l’égorgement des nations pauvres permettra un ajustement des économies du tiers-monde, et les nations riches créeront de nouveaux marchés fondés sur une volonté politico-économique plus créative, qui visera à raffermir leurs liens avec les nations pauvres. Le pouvoir financier des nations industrialisées correspondra de plus en plus à une réalité répartie sur la terre entière au lieu d’une réalité fondée sur l’écartèlement économique. La conscience politique des nations sous-développées s’enlignera sur la conscience des besoins véritables des peuples, contrairement à leur tendance actuelle à former des bastions de liens économiques, dont le principe des vases communicants sert à maintenir le pouvoir de la nation au lieu de donner au peuple la puissance qui lui revient selon les lois de l’évolution créative.
Les années à venir contraindront la conscience des nations et l’esprit des tribuns, car la volonté des peuples et la politisation de l’homme deviendront de plus en plus difficiles. Le grand siècle verra naître l’âge de l’individualité par une plus grande lumière de l’esprit manifesté. Des événements d’ordre inconnu frapperont à la porte du monde, faisant vibrer la conscience des peuples et l’esprit des nations. Ils forgeront une nouvelle vision de l’évolution de la terre, de ses territoires constitués en nations et de ses peuples, l’unique richesse de la vie consciente en évolution systémique. Les nations seront alors perturbées, car les forces nouvelles engendrées par des mouvements cosmiques de la vie feront ressortir de la conscience des nations le besoin inévitable de ne pas grandir au détriment des peuples. Une nouvelle force envahira les parlements, où les tribuns traitent de la vie des peuples comme si ces derniers étaient là pour leur permettre de se manifester.
Le XXIème siècle verra naître dans le monde d’étranges manifestations de la conscience humaine. Les nations en seront émerveillées et les peuples bénéficiaires. Ces événements nouveaux feront scintiller dans la vie de l’homme le rayon d’un espoir nouveau, dont il ne comprendra pas les dimensions mais qui lui servira de guide pour l’avenir de sa race. Ces événements glorifieront l’homme tout en signalant aux forces de l’involution que des grandes luttes pour le pouvoir de la lumière sur le globe sont en gestation. Les hommes politiques auront alors conscience que les peuples sont plus importants que les nations, et que ces dernières doivent céder leur place, dans la chaîne des événements futurs, à la volonté de ceux qui en constituent l’âme, sinon l’esprit. La perturbation des nations sera étroitement reliée à l’incompétence de la volonté politique, car celle-ci est assujettie à la déformation des objectifs réels destinés à l’assainissement de la vie populaire, à travers les différentes strates de l’évolution économique, politique et spirituelle. La politique de l’économie fut plus importante que l’économie de la politique, et la politique religieuse plus pressante que l’éveil de la conscience intelligente. Cette intransigeance force les nations à édifier au nom du pouvoir une effigie essentiellement anti-homme et anti-vie. L’évolution des événements accélérera le développement d’une conscience qui homogénéisera les rapports entre les peuples et les nations, entre l’âme individuelle soutenue par le sang de la race et l’esprit de la forme civilisée, dont se servent les nations pour greffer à l’histoire ancienne et présente une valeur irréelle de son devenir. L’histoire a toujours servi de toile de fond au tableau de l’involution. Cette condition sera renversée lorsque les peuples auront pris la place qui leur revient de droit dans l’évolution de la vie sociale.
Les peuples les plus défavorisés seront les premiers à revendiquer leur droit de peuple, alors que les peuples industrialisés continueront à se cacher derrière le visage de la nation, afin de se protéger contre la vision du mal dont ils souffrent dans l’arène mondiale de la politique sans volonté créative. Pour que la politique et la volonté créative se joignent, il faut absolument que les tribuns s’occupent sans relâche de leur peuple et cesse de jouer le jeu des nations ; celui-ci fait partie de l’histoire alors que les peuples font partie du présent de la vie de la société. L’évolution de la conscience humaine créera de nouveaux courants de pensées, qui allégeront la vie des peuples et enligneront les nations selon un mode de progression politique, économique et spirituel qui refermera les blessures de l’humanité et permettra à l’homme de prendre contact avec une vie plus grande que celle qu’il a connu au cours de l’involution. L’évolution future de la terre s’accélérera à cause des contacts entre le temps de la terre et d’autre temps qui ne font pas partie aujourd’hui de la conscience de l’humanité. Les nations seront grandement bouleversées avant que ces temps nouveaux se manifestent, car les lois de la vie universelle ne peuvent s’appliquer sur un globe en évolution que lorsque ce dernier a complété son cycle de développement ; il devra également avoir reconnu, à travers les événements qui auront marqué la finalité de son cycle, l’élément nouveau du cycle prochain, qui aura altéré sa conscience jusque dans ses racines. Il n’y a pas de différence entre le rêve que connaît l’homme personnellement dans la vie individuelle et celui que connaît la civilisation sur une base collective. Autant l’individu vit un rêve, autant la civilisation aussi connaît le rêve, sauf que le rêve de l’homme est unique à lui-même alors que le rêve de la civilisation se manifeste à travers la conscience qu’elle a de la réalité. La perturbation des nations équivaudra à un cauchemar que l’humanité vivra à l’échelle mondiale. Lorsqu’elle sera sortie du cauchemar, l’humanité verra l’homme basculer dans un autre temps, d’où il provient originalement, mais aussi d’où il avait basculé dans l’inconscience de la matière. Dans le temps nouveau, il se libérera de l’inconscience de la matière pour retourner à l’esprit dans sa forme atomisée, vers des univers parallèles appartenant à sa réalité cosmique et intégrale.
La perturbation des nations se situera dans un temps où l’homme sentira que des événements majeurs et non contrôlables déchireront leur force. Ces événements prendront une grande ampleur à travers les médias d’information. Leur amplitude créera dans la conscience des masses un esprit de fin des temps, alors qu’il ne représentera qu’un nouvel avenir pour l’homme. Les masses sont lentes à comprendre la dimension réelle des événements et, dans le cas d’événements majeurs hors du contrôle des gouvernements, elles seront obligées de réaliser qu’un temps nouveau est arrivé. L’homme moderne est rendu à un niveau d’évolution technique dépassant sa capacité mentale de l’intégrer. Une trop grande avalanche de forces, d’influences et de courants agressent son esprit. Il ne pourra indéfiniment supporter le lourd fardeau psychique et psychologique que lui impose de jour en jour et d’heure en heure sa civilisation mécanisée à l’extrême. L’homme est un être d’esprit et, dans la mesure où il sent l’esprit disparaître de la civilisation pour être remplacée par la mécanisation de l’information au profit du pouvoir, il devient de plus en plus insécurisé par l’insignifiance de sa vie. Le pourcentage d’homme vivant de leur esprit et de leur créativité est trop réduit pour que l’humanité en général puisse supporter indéfiniment le mouvement que crée l’intelligence inconsciente de l’homme moderne. Celui-ci engendre une véritable nausée d’activités dans un monde qui s’oppose à la réalité sereine que recherche l’esprit humain empoisonné par des impressions nées de sa lutte pour la survie.
La civilisation sera perturbée dans ses fondations à une profondeur dépassant son imagination, car l’homme ne sait pas reconnaître ce qui sous-tend sa réalité. Il ne fait qu’étudier de façon mécanique les événements, sans pouvoir relever le défi réel qu’ils lui créent. Il traite les événements de la terre comme s’ils faisaient partie d’un scénario à la mesure de son intelligence, alors qu’ils mènent graduellement l’humanité vers un cul-de-sac dont elle ne peut reconnaître les signes avant-coureurs. La civilisation ne peut être dissociée de la conscience de ses membres ; si les hommes individuellement sont inconscients, la civilisation doit l’être aussi. À partir de ce principe, seule une poignée d’hommes sur le globe sera en mesure d’évaluer avec intelligence ce qui se passera au-delà des voiles de la réalité planétaire. Ils auront déjà compris qu’un temps nouveau se fixe dans la conscience terrestre et qu’ils ne font plus partie de l’ère moderne. En servant de pont entre le passé et l’avenir, ils permettront que l’humanité continue son évolution sur une base nouvelle, dont les données ne feront plus partie de la façon de penser et de vivre actuelle.
La vie de l’homme dépasse les conditions purement matérielles de sa conscience subjective ; elle se fondra avec d’autres niveaux de conscience lorsque la vie présente aura atteint la finalité cyclique de son rôle historico-cosmique. L’homme n’est pas sur terre pour simplement vivre et mourir, mais pour passer à un autre stade d’évolution, où la mort n’existe plus. Les forces qui établiront cette condition nouvelle de l’évolution seront d’une puissance tellement grande que l’humanité actuelle et ses nations en seront totalement renversées. Les forces psychiques de l’homme sont plus grandes que toutes les forces mécaniques des nations réunies. Il est superflu d’évaluer le pouvoir de la conscience humaine libérée de son corps matériel et de ses sens, lorsque les conditions pour une telle manifestation de la conscience sont enfin parvenues à s’établir sur un globe en évolution de conscience et de science.
Les prochaines générations connaîtront le miracle de la science un peu comme l’homme d’aujourd’hui a découvert le miracle de la construction mécanique et électrique lors de l’avènement de la science moderne. Les nations de la terre ne pourront se dissocier des forces psychiques de l’homme lorsque ce dernier se fondra avec des plans de vie inconnus des masses d’aujourd’hui. La vie des peuples a profondément été altérée depuis l’avènement de la technologie. Elle le sera encore plus lorsqu’elle fera face à l’exercice des forces psychiques qui émanent des mondes parallèles. Ceux-ci font partie de la réalité physique de la terre sur un autre plan, et ils se matérialiseront sur le globe lorsque l’homme lui-même aura pris conscience de sa destinée.
40. La race du surhomme
L’évolution verra naître une nouvelle conscience, dont la puissance créative éclairera d’une lumière différente la conscience humaine libre de ses liens avec l’involution. Cette époque permettra que s’affirme enfin la liberté de l’homme face à l’emprise de l’astral. Les siècles qui suivront la fin du cycle ne ressembleront guère à ceux qu’aura connus l’humanité millénaire, car l’évolution de l’homme sera rapide. La conscience nouvelle protégera l’homme contre les forces qui veillent à le garder dans l’ignorance crasse et profondément occulte de l’involution. Cette époque révolutionnera l’esprit dans l’homme et lui permettra de reprendre le terrain perdu lorsque les intelligences de la forme décidèrent, au cours des époques déjà révolues, de laisser l’homme libre d’évoluer sans leur lumière, pour qu’il vive le mystère qui devait l’englober pendant des millénaires de souffrances planétaires.
L’avenir de l’être conscient sera rempli de la gloire de l’homme et de sa puissance créative réelle. Jamais la terre n’aura connu une si grande division entre les forces qui lui auront donné naissance. Elle ne connaîtra plus le passé de son involution, car l’homme aura brisé les chaînes de l’esprit astralisé, qui avait auparavant déjoué son intelligence jusqu’à l’englober dans des mystères subtils à travers des attitudes spirituelles à la découverte de la vérité. De cette nouvelle alliance entre l’homme cosmique et l’homme matériel naîtra le fils de la lumière, dont l’apogée n’aura de comparaison que sur les plans évolués de l’univers local. En naissant sur terre, le surhomme ensevelira toutes les formes anciennes de l’inconscience planétaire, redonnant à l’être humain la possibilité d’exercer son droit de vie et de mort sur sa conscience inférieure, afin de contrôler les excès d’influences dirigées contre lui par des intelligences non encore libérées du conflit original entre les forces de la lumière et les forces retardataires.
Cette race du surhomme ne fera pas partie de la catéchèse ésotérique de l’involution, puisqu’elle sera le produit de la fusion de l’esprit et du corps matériel. Ce n’est qu’en fonction de cette fusion que cette race s’élèvera en conscience au-delà des races involutives, et les liens entre elles seront rompus. L’évolution de la supraconscience fait partie de la descente des grandes forces de l’avenir, et aucune forme de connaissances ésotériques involutives ne permettra à l’homme de comprendre la relation étroite entre ces forces et les gouvernements invisibles qui siègent au-delà de la vision humaine actuelle. La race du surhomme représentera la totalité de l’énergie de l’homme, élevée à un plan vibratoire dorénavant lié à l’actualisation de la vie sur terre, à partir d’un corps nouvellement développé, appelé le corps éthérique ou corps de lumière.
Le surhomme représentera l’échelle d’évolution normale de l’avenir. Même si le niveau réel de sa conscience demeure insaisissable pour l’humanité, cette conscience profitera à l’ensemble des hommes et ne reflétera sous aucune forme la conscience involutive. Son intelligence se rapportera à des degrés trop élevés de science cosmique, rendant impossible le dialogue philosophique entre cette race nouvelle et les races involutives. La nature réelle de l’homme s’intégrera à lui dans sa lumière originale, comme elle avait déjà été établie avant sa descente dans la matière, par les esprits ou les intelligences de la forme qui sont responsables de l’évolution des espèces biologiques à travers l’univers. L’espèce biologique humaine représente un des grands progrès de la science de la lumière sur les plans évolués de la forme, et elle devra retourner à la lumière après avoir connu l’ignorance la plus profonde au cours de l’involution. Le processus d’ignorance temporaire a été utilisé dans le but de préparer graduellement le terrain pour l’évolution future d’une race capable de contenir en elle-même la lumière, sans que ses couches d’énergie animalisées n’interfèrent avec le plan global de l’évolution de la terre.
La conscience du surhomme sera créée en lui, elle ne sera le résultat d’aucun effort égoïque et fera partie intégrale de sa réalité. La race du surhomme n’appartiendra plus aux races involutives. La conscience nouvelle servira les desseins de l’évolution, et non plus les desseins de l’inconscience humaine. Le surhomme ne représentera que des buts évolutifs d’un nouvel ordre, totalement détachés des intérêts égoïques que connurent les races anciennes, peu importe leur niveau d’évolution spirituelle. La vie n’aura plus le même sens pour cet être nouveau, car il verra ce que les hommes ont depuis toujours désiré voir et connaître : le visage réel de l’invisible. Cette vision de la réalité transformera l’homme nouveau en un être de lumière, dont la vie sur terre propulsera l’évolution de la race humaine vers de nouvelles connaissances et de nouvelles utilisations de l’énergie.
La race nouvelle ne s’éteindra pas. Elle poursuivra son évolution et conquerra les domaines de la vie que les anciens avaient laissés, par impuissance et ignorance, aux mains des forces que l’homme nouveau pliera à son service pour l’évolution de la terre et de ses nations. Le surhomme sera un être dont l’intelligence sera à la mesure de l’évolution de son esprit. Pour la première fois depuis l’incarnation de l’homme dans la matière, il lui sera possible de voir son double face à face et de s’entretenir avec lui par une communication dont le pouvoir créatif servira à l’alimentation de son cerveau matériel.
Autant l’homme involutif avait, par crainte, respecté les dieux, autant le surhomme sera respecté des sphères, car il aura supporté la vision du feu qui détruit. N’ayant plus la crainte des dieux, il travaillera avec l’invisible qui attend depuis longtemps que l’homme prenne sa place au sein de la vie. La nouvelle conscience universelle transformera la conscience des nations. Les pouvoirs psychiques de l’homme nouveau seront la merveille des peuples ; la science, la première, avouera ses limites alors qu’une nouvelle science apparaîtra sur le globe pour transfigurer les efforts de l’homme ancien, dans tous les domaines de sa vie matérielle. Le surhomme détruira les illusions nécessaires de l’involution, supportées par les religions et les différentes philosophies. Il aura compris les mystères. Après lui, jamais l’homme ne sera asservi par les forces de l’invisible ; l’équilibre entre l’invisible et le matériel sera établi pour la plus grande émancipation de l’homme de la terre.
L’homme-lumière sera l’inévitable produit de l’évolution de l’homme-matière. Rien ne pourra retarder ou empêcher cette évolution, car les forces de l’intelligence se manifesteront sur terre et leur puissante lumière mettra fin à l’ignorance de la conscience involutive. Autant il fut ignorant par le passé, autant l’homme comprendra dans l’avenir. Les voiles de sa conscience involutive s’effaceront, et sa conscience sera totale.
La naissance du surhomme n’est pas un concept racial, mais une mutation de la conscience humaine ; elle représente ce que l’homme doit être, et ce qu’il fut depuis le début de sa création. L’être humain fut créé à l’image de la lumière, mais cette image dut perdre de sa clarté au cours de l’involution pour devenir libre dans l’exercice de sa puissance créative à travers la fragile enveloppe matérielle. Il fallut des millénaires pour que l’homme se développe et que son mental devienne réceptif à une nouvelle énergie de la conscience universelle. Le surhomme sera le prototype de l’humanité future. Il sera le modèle évolutif de l’humanité, et les siècles à venir verront naître une grande population de ce nouveau modèle de vie, qui travaillera en parallèle avec les forces invisibles de la vie. La vision éthérique fera de lui un être dont la conscience dépassera les limites de la sensorialité, pour le plonger dans le mystère des dimensions parallèles, qui furent mystifiées par ignorance et devinrent une grande source de crainte et de superstition chez l’être involutif.
L’être nouveau sera à la mesure de sa lumière, et non à la mesure de sa conscience subjective. Sa lumière, c’est-à-dire son intelligence créative, sera sa puissance et couvrira la totalité de son expression humaine. L’homme intégral donnera beaucoup à l’humanité, car la vie lui livrera ses secrets. Les anciens ont perçu la venue du surhomme, mais leur conscience fut troublée par les courants astraux de l’involution ; de graves erreurs de perception furent à la source même de grandes illusions mystiques, ésotériques et politiques face à ce phénomène cosmique sur le globe. Le surhomme naîtra dans le silence de sa propre conscience, et non dans le chahut ou les cris de guerre de l’homme possédé par l’astral. Aucun gémissement ne troublera ce silence, car la vie qui vient vers l’homme est une vie nouvelle, libre de l’inconscience des peuples ou de leurs chefs. La naissance du surhomme sera un phénomène occulte, dont la trame se passera entre l’invisible et le mortel. Aucune intervention planétaire ne saurait donner à la terre ce que seules les forces de vie évolutives peuvent lui octroyer. La lumière ne vient pas de la terre ; elle vient d’ailleurs, et descend vers la terre, pour donner naissance à ses fils.
La naissance du surhomme troublera la conscience de l’homme, car les forces développées en lui ne feront plus partie du passé de l’humanité ; ce qu’il saura ira à l’encontre de ce qui aura été pensé. Comme la révélation sera trop grande pour l’homme involutif, ce dernier sera troublé dans son esprit. Mais le processus se fera ainsi, car la vie renverse la mort et toute lutte contre elle est vaine. Le surhomme ne transigera point avec les idées des hommes. Sa force sera grande et les preuves trop abondantes pour le discours philosophique. Au cours des siècles, les hommes évolueront et prendront connaissance de grandes choses. Ils ne verront plus la vie comme par le passé, et ne seront plus influencés par la conscience collective de leur nation, de leur race, de leur culture. Ils passeront de la personnalité à la personne, et verront que la vie est grande lorsqu’elle est harmonisée au pouvoir de la lumière de l’homme. Ceci marquera la fin de la sixième race-racine, et le début de la dernière des races de l’homme, la septième, celle qui le libérera pour toujours du fardeau du corps matériel.
La prochaine race-racine sera une race mentale et une extension matérielle de la cinquième sous-race. La force créative des plans supérieurs se fera sentir à travers la conscience de l’homme, ce qui fera de lui un produit universel de l’évolution galactique. Celle-ci veut que l’énergie des races supérieures soit transférée dans une race longuement préparée à son réenlignement vis-à-vis des forces productrices et génératrices des mondes parallèles, qui ont atteint un point maximal sur la courbe évolutive et ne peuvent plus progresser à cause de la faillibilité de l’intelligence des races inférieures non fusionnées avec l’énergie de l’esprit. L’évolution de la terre doit prendre place à l’échelle de l’univers entier. Ceci dépasse l’imagination de l’homme involutif mais fera partie de ce que l’homme nouveau découvrira de la réalité présente au-delà des plans matériaux et astraux de sa conscience. L’évolution de la vie dans l’univers ne dépend pas de l’homme mais de son esprit, et cet esprit n’appartient pas à la liaison spirituelle que l’homme a entretenue depuis des millénaires avec le plan astral ou lunaire. Tout esprit ou race pure en évolution de conscience et de science, qui traite avec une race-support telle que l’humanité, doit réunir en elle-même les aspects de cette même humanité, et dans un même temps, en être totalement libre afin de veiller à son développement dans la descente de l’énergie vers la planète ressource. C’est le cas de l’homme et de sa relation de fusion éventuelle avec le double, contrepartie de lui-même sur un plan où l’énergie de l’intelligence n’a point besoin de support matériel pour se manifester à travers le temps et l’espace. Cette énergie fait partie des forces de la lumière dont l’homme, dans sa forme originelle, fut le produit créé mais non matérialisé.
La race du surhomme supportera l’unification de l’esprit et de la matière, ce qui aura pour but de renforcer dans l’univers en général le pouvoir des forces ascensionnelles contre les forces descendantes. Le surhomme n’appartiendra plus à la conscience de la terre mais à la science de la terre nouvelle, et sa conscience deviendra libre dans tout l’univers. L’homme sera libéré de son lien avec l’astral de la planète, et la fusion de l’esprit ou des races pures avec lui créera un nouveau véhicule d’évolution dont le pouvoir dans l’univers local sera sans égal. Il sera totalement libre du phénomène ovni ou extraterrestre, qui servira à consolider la conscience humaine involutive sur terre lorsque la planète entrera dans son cycle d’expansion mondiale à tous les niveaux. Mais les étrangers de l’espace ne pourront faire contact officiellement avec la terre, tant et aussi longtemps que la Régence planétaire ne sera pas établie sur le globe de façon absolue. La Régence planétaire protégera l’humanité contre l’asservissement des forces étrangères, dont l’homme ne pourra comprendre le plan universel à cause de la limitation psychologique de son ego involutif conditionné par la mémoire de sa race. L’universalité du phénomène ovni créera un choc dans le monde et une nouvelle forme de religion universelle remplacera les religions d’autrefois ; mais elle ne durera que quelques temps, car de grands chocs bouleverseront la terre, qui se fendra en deux dans son enveloppe éthérique.
L’évolution de la terre à la fin du cycle présent représente la plus grande aventure de l’humanité depuis le début de son expérience sur le globe. L’homme nouveau, le surhomme, cet être incomparable à l’humanité involutive, amorcera la prochaine époque de façon foudroyante, en fonction d’une énergie nouvelle. La prochaine ère traduira fidèlement la nouvelle réalité de l’homme, et ce dernier produira une nouvelle civilisation dont le principe moteur sera celui de l’alliance avec les planètes. Il est encore trop tôt pour que l’homme puisse entrevoir de tels changements dans la vie du globe, car ceux-ci ne peuvent se présenter que dans la mesure où l’humanité pourra les connaître avant de passer à un niveau de conscience supérieure. Au cours de cette époque naîtra le surhomme, le fils de l’homme, un être dont la conscience ne sera plus limitée par l’appareil psycho-matériel de l’involution ; celui-ci servira à la transformation de la conscience en un véhicule pouvant, à long terme, supporter la grande lumière de la vie universelle. Le surhomme engendrera sur la terre des merveilles ; son mental ne sera plus lié à la mémoire de la race mais élevé en vibration sur le plan mental, où l’intelligence des races pures pourra enfin s’enregistrer sans aucune obstruction à l’évolution des sciences universelles. C’est de cette nouvelle force mentale sur terre que naîtra la possibilité créative de l’homme réel, arrivé à la fin de son parcours et prêt à la reconstruction de la civilisation selon un mode créatif qui répondra aux besoins réels d’une humanité qui se chiffrera, dans ses débuts, à un petit nombre d’êtres.
Le surhomme sera un être à double conscience ; il aura accès à l’éther de la vie et à la matière à la fois. Cette double conscience confirmera son statut universel d’être libre. Il participera à l’évolution de la vie systémique et sa conscience planétaire ne se restreindra plus dans l’évolution des forces de vie faisant partie de sa conscience intégrale. Son évolution sera soumise à des lois d’énergie mentale convenant à sa nouvelle structure psychique, fondée sur l’apport énergétique des races pures et sans formes à sa conscience créative. Ceci marquera la seconde fondation de l’empire humain sur terre et dans les éthers de la vie. Tant que l’humanité ne deviendra pas un empire en elle-même, les forces mentales de l’homme ne seront pas établies sur le globe et les forces de l’involution demeureront encore puissantes à travers la conscience des races involutives qui auront commencé à dépasser le cap de l’involution cyclique de la terre. Le surhomme correspondra à une nouvelle forme de vie mentale, qui aura pour but d’élever le principe mental de la terre. La conscience établira la suprématie de l’homme sur la matière. Celui-ci veillera à l’évolution de la conscience de la terre et, dans un même temps, instituera son rapport avec les royaumes de la terre afin de se créer une vie correspondant à ses facultés intérieures et cosmiques. Les royaumes seront sous son contrôle, car il aura élevé sa conscience au-delà de celle des forces qui, depuis toujours, ont exercé leur mainmise sur l’évolution des royaumes inférieurs et le sien.
La terre n’est pas un globe subordonnable, et les intelligences qui y détiennent le pouvoir de vie ne font pas partie des règnes minéralisés de la lumière. Leur conscience parfaite doit, à long terme, fusionner avec la matière de l’homme. Les forces cosmiques, dont la lumière fut minéralisée au cours des éons, ne sont aucunement intéressées à l’homme, car il représente à long terme l’épuisement de leur pouvoir. Les forces astrales misent leur évolution sur la perdition de l’homme, alors que les forces de la lumière fondent leur évolution sur la fusion avec lui. Cette différence est absolument importante à la compréhension de la destinée des sphères et des races. Tant que l’homme n’aura pas atteint une maturité suffisante sur le globe, il ne pourra comprendre sa relation avec les forces de la lumière ; il sera forcé de vivre sous le joug de la manipulation des forces astrales sur sa conscience, soumise aux lois de la mémoire subjective, celles de l’extinction à long terme. La mémoire subjective évaluée d’un point de vue universel n’a pas la même valeur que celle que lui donne l’homme mécanique sur la terre. Du point de vue cosmique, la mémoire sert à maintenir l’homme dans l’impuissance de son évolution ; elle sert les forces de l’involution, car elle n’est pas elle-même créative mais purement mécanique. Cette mécanicité de la mémoire fossilise la conscience humaine et éloigne l’homme de ses pouvoirs créatifs. Le surhomme vivra sur le plan mental supérieur de sa conscience ; la mémoire subjective de la race ne servira plus qu’à retenir l’information secondaire de sa conscience, alors que l’information primaire lui viendra du double. Comme la science évoluera au-delà de la mémoire actuelle de l’évolution, l’homme traitera de la matière et de l’énergie selon le pouvoir visionnaire de sa conscience créative. Il vivra et créera au-delà de sa conscience réflective, qui fit de la mémoire mécanique la plaque tournante de sa fonction psycho-intellectuelle.
L’homme intégral veillera à l’exécution de la conscience cosmique sur terre. Il aura le pouvoir de transporter sa conscience à volonté, car sa vie débordera de la simple actualisation de son appareil psycho-matériel. La conscience le suivra à travers le mouvement créatif de sa lumière et il verra instantanément ce qui doit être corrigé dans l’évolution du globe et de ses races. Il réinventera la vie qui, par le passé, s’est mécanisée sous le joug des forces descendantes. La manifestation de la lumière sur le globe établira une nouvelle dimension de vie et l’homme servira de nouveau modèle d’évolution. Le surhomme mettra un terme à l’esclavage de l’homme, puisqu’il aura la capacité de composer avec les événements cosmiques de la terre, qui coïncideront avec l’évolution de la planète, et le surhomme en sera parfaitement conscient. La terre future ne ressemblera plus à la terre actuelle : les forces de vie dans l’univers se seront incorporées à sa conscience et l’homme en comprendra le dessein. Le surhomme passera à travers les cataclysmes et pénétrera dans d’autres dimensions du temps et de l’espace, réservées auparavant aux races supérieures. Le surhomme ne sera pas un phénomène de mutation biologique mais de mutation psychique, qui entraînera une réorganisation de la conscience cellulaire à partir des vaisseaux de lumière qui serviront à protéger des grands froids futurs un certain nombre d’êtres ; grandes ressources humaines avancées et vouées à la continuation de l’évolution de la conscience sur le globe.
Le surhomme permettra à l’humanité de ne pas périr dans la phase finale de la grande terreur. À cause de lui, les forces extraterrestres devront venir en aide à l’humanité pour en préserver les éléments les plus sains. La prochaine évolution permettra d’évaluer le rôle cosmique de l’homme nouveau sur la terre. Une nouvelle distribution des forces évolutives engendrera une forme de relation entre le pouvoir politique terrestre et celui de la Régence planétaire. Cette dernière modifiera le comportement politique des nations à cause du lien étroit entre ce corps de lumière et les forces galactiques soumises à sa gestion dans l’évolution de la terre. L’avenir démontrera que la réalité est plus grande que la fiction. L’homme ne sera plus limité à une conscience emprisonnée dans son appareil psycho-matériel. Celui du surhomme sera perfectionné à la mesure de la révolution que connaîtront les affaires de la terre, à partir de plans qui furent considérés auparavant par les hommes comme faisant partie du domaine des dieux, alors qu’ils font partie de la vie cosmique en général. La conscience de l’homme est constamment en évolution et son chaînon manquant est le surhomme, l’être intégral dont la conscience s’amplifiera selon le mode d’évolution de l’énergie supramentale. Il sera une composante terrestre et cosmique de l’homme, et ne peut être évalué qu’en fonction du choc futur que l’humain connaîtra lors du dévoilement des dimensions cosmiques du réel interplanétaire.
L’homme évoluera mentalement lorsqu’il aura dépassé le niveau idéologique de son mental inférieur, qui le garde prisonnier des formes mentales créées par une humanité sans identité. Celle-ci ne peut indéfiniment vivre sans identité, en dehors de la réalité cosmique de son évolution. Une telle aliénation sera tolérée jusqu’à ce qu’un noyau planétaire soit suffisamment développé pour établir le contact avec l’éther, dimension du mental qui permettra à l’homme de comprendre l’infinité du cosmos politique et créatif. Le phénomène du surhomme transfigurera la conscience de la planète, car celui-ci ouvrira la porte de l’instruction universelle dans tous les domaines de la science. Le surhomme stabilisera l’humanité dans son évolution. Il offrira des réponses créatives à des problèmes jugés insolvables en apparence. Les nouvelles forces politiques du globe s’unifieront dans un plan d’évolution commun, que les forces politiques involutives ne purent créer faute de contact entre l’homme et les intelligences supérieures de la galaxie. L’avènement du surhomme fera naître dans la conscience l’idée que l’univers se rapproche de la terre. Les problèmes humains appartiennent à un ordre entretenu par la petitesse de l’esprit involutif. Les forces politiques de la terre ont créé, au cours de l’involution, une grande instabilité entre l’homme et les forces sociales qui, historiquement, sont devenues le médium d’évolution de sa conscience. Cette condition sera profondément altérée lorsque la terre et les races de l’espace entreront en contact actif. Les forces sociales seront alors soumises à une expérience nouvelle, car l’apparition sur le globe d’une autre conscience instruira l’humanité des liens absolus qui existent entre la terre et les planètes extérieures à son système planétaire. Le surhomme systématisera les grandes forces de la terre et les engendrera dans une nouvelle ouverture à l’extérieur de sa sphère expérientielle.
Le surhomme fera partie d’une humanité engagée dans la lutte contre l’ignorance à tous les niveaux de la vie planétaire. Il représentera, tant dans le domaine de la science que dans celui du comportement, l’élément essentiel à la composition créative de la vie planétaire. Il fera transparaître les éléments cosmiques de la vie interplanétaire, arrivée depuis longtemps à l’intégration de l’énergie et de la conscience. Son implantation enrichira la vie et introduira l’humanité à une nouvelle vision de l’infinité peuplée d’intelligences, de races et de mondes avancés. Le surhomme fixera l’humanité de façon permanente dans la vision de l’avenir, car sa présence sur le globe deviendra de plus en plus unie à l’évolution des nations. Sa vie deviendra inséparable de celle de la terre et, dans un même temps, elle en sera totalement libre.
La conscience du surhomme apparaîtra à la fin du cycle involutif. Elle créera le choc nécessaire afin que l’homme en arrive à un développement mental suffisamment avancé pour pouvoir supporter rationnellement la réconciliation de la vie cosmique et de la vie planétaire. L’humanité a vécu pendant des millénaires sous l’illusion de son expérience particulière, alors que d’autres systèmes de vie veillaient en silence à l’équilibre de forces humaines. La venue du surhomme transposera cette condition et l’humanité, enfin, pourra connaître le passage d’un niveau de conscience psychologique inférieure à un niveau de conscience psychique supérieure. Cette dernière investira l’homme de son droit à ne plus supporter les formes inférieures de conscience qui trahirent la nature de son être pour le plonger dans les ravages d’une vie sans puissance. Tant que l’homme aura besoin de preuves pour réaliser que le cosmos est habité et pluraliste dans sa composition évolutionnaire, son esprit sera fermé à la lumière et il devra attendre les temps nouveaux pour connaître la dislocation psychologique que créeront les grands événements de la terre. Le surhomme sera le premier à reconnaître la destinée de la terre et de l’humanité, au-delà des conventions instituées par la petite philosophie du petit homme. Il vivra mentalement au-delà de ce que l’humanité, dans ses plus grandes heures, aura rêvé de connaître.
Le surhomme mettra fin au règne de l’ignorance, car son lien inaliénable avec la lumière des mondes de l’intelligence sera étroit. Il reconnaîtra qu’ils ont supporté l’esprit de l’homme depuis son incarnation dans la matière. Le contact sera rétabli entre l’homme et sa source, et la nature du mental en sera totalement transformée. L’intelligence du surhomme sera instantanément créative et marquera toutes les facettes de la vie planétaire institutionnalisée. Cette nouvelle intelligence crèvera l’œil aveugle de l’involution et fera naître l’esprit lumière dont l’humanité fut très longtemps dépourvue. Ce sera le siècle de la grande lumière, que les plus grands êtres n’ont jamais parfaitement et objectivement comprise car elle fait partie d’un autre temps. L’univers est matériel et paramatériel, constitué de globes et de sphères d’influences ; il s’étend au-delà de la matière connue vers les grands abîmes de lumière dont fait partie l’intelligence en tant que principe universel et force créative. Le surhomme comprendra ces dimensions du réel, et l’intelligence qu’il apportera à l’humanité dans son mouvement lui permettra de remplir le rôle créatif qui incombe à tout être libre de l’ignorance et ne partageant pas ses formes inférieures.
Le surhomme apportera à la terre l’espoir d’une nouvelle évolution, d’une nouvelle forme de vie et d’une nouvelle orientation de la conscience évolutive. Comme il servira d’intermédiaire entre les races de l’espace et l’humanité, les gouvernements de la terre seront conscients de sa présence et de ses pouvoirs sur la matière mentale et matérielle. Les puissances créatives du cosmos le reconnaîtront dans une mesure égale à son statut universel. La lumière sera son signe, son sceptre, sa puissance. Il vivra d’une vie qui s’harmonisera avec la nouvelle vague qui déferlera sur le globe de façon absolue et sans condition. Le surhomme interviendra dans l’évolution de la terre pour le bénéfice de l’homme et non pour celui des étrangers de l’espace. Il sera l’ultime bouclier de l’homme contre des intelligences trop avancées pour lui. Il commandera le respect absolu de sa conscience, car il en aura le pouvoir absolu. Les mystères de la terre n’auront plus d’emprise sur son mental, puisque la conscience cosmique de l’homme intégral s’avérera être le dernier des chantiers de vie développés par les forces de la lumière qui évoluent au-delà des systèmes de vie matérielle. Le surhomme protégera l’homme contre l’influx brutal de civilisations extérieures. La proximité de vie avec ces mondes lui permettra d’étendre l’influence de la Régence planétaire au-delà des conditions imposées par la suprématie mentale et technique d’autres civilisations. L’homme de la terre fut esclave de l’involution mais ne le sera pas d’autres systèmes de vie venant vers la terre, car le surhomme sera en voie de conquérir le plan mental de la conscience cosmique. Le phénomène extraterrestre fera partie de l’expérience de la terre mais non pas de l’expérience du surhomme ; ce dernier aura un statut universel supérieur à toute race matérielle et étrangère. Comme il n’entretiendra plus de liens historiques avec l’humanité terrestre et les humanités extraterrestres, sa vie sera un nouveau modèle d’évolution, fondé sur la fusion de l’énergie in extremis, dont la puissance réelle remettra en question la relation de la terre avec les autres planètes systémiques.
41. La vie mentale de l’homme nouveau
L’homme involutif n’a connu que l’aspect intellectuel de la vie mentale, et celui-ci correspondait à l’expérience de l’âme évoluant à travers les ténèbres de la conscience, pour l’élévation progressive de l’intelligence de la vie matérielle. L’évolution de l’homme nouveau renversera cette condition expérimentale de la vie de l’homme involutif. Ce dernier ne vivra plus en fonction de l’évolution de l’âme, mais en fonction de l’esprit. L’homme nouveau connaîtra l’équilibre de l’énergie créative de la lumière, qui puisera dans son mental éveillé pour élever la conscience de la terre et de la civilisation en général. Le passé a servi à l’évolution de l’âme, cette mémoire karmique de l’homme, tandis que l’avenir servira à l’évolution du mental supérieur, dont la caractéristique fondamentale sera celle de pouvoir travailler avec les forces de la lumière.
L’homme nouveau aura une vie matérielle et une vie mentale conscientisée, éveillée à l’invisible, et il connaîtra dans un même temps la conscience de la matière et celle des sphères. Cette révolution au sein de la conscience de l’homme créera un climat de vie individuelle que la terre n’a jamais connue, et qui contribuera à l’élévation de la conscience de l’humanité, sur un plan qui ne correspondra plus simplement à l’actualisation de ses facultés psychologiques et intellectuelles. Par le biais de sa vie mentale éveillée, l’homme nouveau vivra le réel tous les jours de sa vie, car la conscience de sa lumière fera partie de son être, et jamais plus il ne sera seul dans le mental de sa conscience, ayant enfin retrouvé la vision de la grande intelligence créative de son esprit en fusion. La vie mentale future créera, sur le globe, un monde nouveau dont la profondeur de l’expérience dépassera la plus vive imagination involutive, puisque l’être conscient sera à la fois présent sur le plan matériel et sur le plan invisible de l’expérience terrestre. Son contact avec d’autres niveaux de vie immortalisera sa conscience, et lui permettra de contribuer à la vie de la terre et de l’humanité comme jamais auparavant.
La vie intellectuelle du mental inférieur fut une recherche constante de l’inconnu, alors que la vie mentale supérieure de l’homme nouveau sera une percée consciente, en fusion d’esprit, de l’inconnu et de la réalité des sphères. L’esprit est une force créative chez l’homme, force dont la nature correspond à l’actualisation d’une nécessité de créer une dynamique évolutive pour le perfectionnement des plans en évolution. L’homme nouveau représentera un autre modèle d’évolution sur terre, et sa vie mentale deviendra nécessaire à l’harmonisation des forces évolutives de la planète, pour le développement graduel d’un nouveau mental conscient, capable de prendre sur lui-même la pleine responsabilité créative de son évolution.
La nouvelle conscience humaine traitera de la vie à partir du connu universel, et du lien entre l’universel et l’homme. La solitude existentielle humaine sera rompue, qui constituait la base de l’isolation psychologique de l’homme et de son ignorance profonde des lois de l’esprit et de l’intelligence créative. L’homme nouveau conquerra les mystères et l’incompréhensible, dans la mesure où il pourra reconnaître la réalité de son lien universel avec les plans de vie de sa conscience supramentale.
La vie mentale de la prochaine époque lui permettra de percer les domaines de l’inconnu, surnommés durant l’involution les mystères, véritables forteresses du pouvoir spirituel sur terre. La démystification des mystères par la pensée créative puissante de la prochaine évolution transformera la conscience et établira à tout jamais la suprématie de la conscience créative, qui puisera à la source infinie du mental supérieur. Autant l’involution fut prisonnière des mystères, autant l’homme nouveau les fera éclater par la lumière de son intelligence créative, libre de la mémoire des forces psychosociales de l’involution.
Comme l’homme inconscient n’a jamais connu la vie mentale réelle, son intellect est devenu la frontière de son moi illusoire. La limitation de sa vie mentale inférieure, intellectuelle, a causé l’affaiblissement graduel de sa vision des choses, alors que les pouvoirs spirituels, religieux, occultes ou ésotériques sont devenus à leur tour, au cours des siècles, le support extraordinaire le liant, subliminalement et sans compréhension réelle, à des dimensions de la vie qu’il ne pouvait explorer de façon réelle et objective. De là s’établit la division entre les hommes nés avec différentes expériences.
La prochaine époque retentira de créativité universelle dans tous les domaines de l’esprit. Par sa parole créative, l’être nouveau fera jaillir de l’abîme les fantômes de la pensée morte, dont il déchirera les moindres voiles. L’intelligence créative, née de la fusion de l’homme avec son double, démontrera que l’homme est plus qu’un corps, plus qu’une simple mémoire, il est aussi une force créative du monde en évolution, dépassant les conditions historiques imposées par un passé figé dans les mémoires de l’humanité. Rien ne résistera à la venue de l’homme nouveau, le fils de la lumière, dont la vie mentale résonnera jusque dans les sphères qui ont toujours contrôlé l’involution.
Lorsque l’homme vivra de son mental éveillé, la nature de son intelligence se conformera aux lois de la vie créative de l’esprit, au lieu d’épouser les contours aliénants de la psychologie d’un moi involutif. La vie supramentale sera vivante ; l’être ne sentira jamais plus la solitude d’une condition psycho-historique l’ayant divisé contre lui-même. Il sera un être unifié, sa vie mentale et sa vie matérielle feront un tout inaliénable. L’intellect, vie mentale inférieure de l’homme involutif, n’appartient pas à la réalité psychique de l’être, mais au reflet constant de la conscience collective de l’humanité à travers sa conscience personnelle. À cause de l’intellect, l’homme ne peut parfaitement sentir et reconnaître l’individualité de sa personne et la présence de son esprit. De cette condition découle la solitude existentielle de l’homme face à la vie, surtout lorsque celle-ci accélère le développement de certains aspects vers une forme aliénée d’existence, où les réponses à ses questions deviennent de plus en plus difficiles à trouver à cause de son impuissance à la comprendre parfaitement.
L’évolution de la conscience coïncidera avec l’ouverture des centres psychiques, sur des plans de vie de plus en plus subtils et de plus en plus concrets pour le mental. La vie supramentale s’élèvera en intelligence et permettra de parfaitement coordonner la vie matérielle à l’activité psychique. La vie du mental inférieur est trop limitée pour répondre aux besoins d’une vie pleine. Les données de la vie sont trop subtiles pour que l’intellect puisse les saisir et s’en rendre maître. Une vie mentale élevée en conscience, par contre, instruira parfaitement l’homme des particularités de sa vie matérielle, et fera de lui un seigneur de la terre. Il ne vivra plus d’expériences aveugles, mais d’une activité harmonisée aux forces nouvelles de vie, qui passent par lui pour se répandre dans le monde.
L’énergie créative pénètre la psyché par des centres de forces qui s’ouvriront progressivement avec l’évolution de la conscience humaine. Ceux-ci correspondent à des fenêtres ouvertes sur l’invisible, et leur conscience grandira lorsque le mental supérieur s’éveillera à l’énergie créative de la nouvelle évolution. La vie mentale deviendra alors très active, non dans le sens intellectuel, mais dans le sens créatif pur, par rapport à l’activité générative du double en fusion avec l’homme. Le double est une énergie dont le pouvoir descend dans les moindres replis de la réalité humaine. Dans la mesure où sera reconnue cette force vivante, elle deviendra utile sur le plan matériel de vie. L’ouverture du centre mental supérieur sera déterminante, car c’est par la fenêtre de ce centre que descendront les forces de vie nouvelles au service de l’évolution, tant sur le plan matériel que sur les plans subtils, lors de la matérialisation du double éthérique.
La vie mentale éveillée établira la communication avec les plans supérieurs de la conscience. Plus elle sera grande, plus la vie mentale deviendra communicante, et plus la réflection psychologique de l’ego sera remplacée par l’infusion dans la conscience d’un savoir prépersonnel. L’involution a voulu faire progresser l’homme selon l’évolution de sa pensée subjective, alors que l’évolution voudra que le mental se fonde à la lumière et fasse un avec elle. Elle sera inépuisable, car le nouveau mode de pensée créative ne sera plus limité à la conscience égoïque. Le lien universel sera parfaitement établi entre l’homme et l’invisible, et l’être pourra, en tout temps et en tout lieu, se sentir solidaire dans une conscience universelle. Il s’agira d’une vie mentale réelle, qui ne s’éteindra plus et qui le mènera au-delà de la matière. La vie supramentale sera la protection absolue contre l’obscurité de la conscience, résultat habituel de l’expérience humaine sur le plan matériel. Au cours de la vie évolutive, elle se développera vers une plus grande permanence, de sorte que le passage du plan matériel à la vie éthérique ne sera pas une mort, mais un passage vers une autre dimension à laquelle la conscience aura déjà été éveillée au cours de la transmutation du corps mental inférieur involutif.
La supraconscience ne représentera pas simplement le phénomène de la forme-pensée actualisée, mais bien la phénoménologie de la lumière à travers un plan évolué du mental éveillé à la réalité des sphères universelles. À travers la science du mental supérieur sera capturée l’essence de l’esprit, et la personne humaine demeurera intacte dans sa totalité. La vie mentale exercera un tel effet de permanence chez l’être qu’il ne pourra plus jamais s’éteindre dans l’inconscience : ce qu’il saura dépassera ce qu’il avait connu, et sa nature se transformera pour devenir réelle, dans le sens profond et le plus universel du terme. La vie d’alors sera sans effort, car l’être aura pleinement réalisé la vie de sa conscience, ayant compris qu’elle signifie fusion avec l’infinité de sa propre lumière.
L’homme se questionne dans la vie parce que sa conscience est encore au stade expérimental, c’est-à-dire qu’elle n’a pas encore été reliée à l’universel. Cette condition involutive, expérimentale et sans créativité réelle, rend l’être incapable de sentir en lui la permanence de sa réalité. L’évolution renversera cette condition par la descente de la lumière, énergie créative puissante qui éliminera les voiles de la conscience et instruira de la vie sur tous les plans de la création. La vie ne sera plus colorée par l’histoire et la mémoire des hommes, mais élevée en science par le pouvoir de la lumière. Le fils de la lumière vivra une vie mentale intégrale. Cette vie le caractérisera, et son entendement de la vie, tant sur le plan personnel que global, prendra une envergure nouvelle l’assurant de sa destinée.
La vie mentale de l’évolution ne sera plus régie par les impressions de la terre, mais par les forces intérieures de la conscience évolutive. L’être conscient deviendra grand observateur des hommes et de la vie terrestre, sans être englobé par une conscience aliénée. Cette liberté sera la mesure de la nouvelle époque, et l’humanité future suivra graduellement cette courbe d’évolution. Autant l’ignorance du passé fut le produit de la scission entre l’homme et sa source, autant le savoir de l’avenir sera le produit de la fusion de ce dernier avec sa lumière, son double, cette force créative en lui, dont la nature ne peut être confinée. L’histoire de l’involution n’exercera plus sur l’être un pouvoir de conditionnement, car il évaluera tout ce qui le presse de près ou de loin. La conscience mentale prendra finalement le contrôle des forces qui ont abusé l’homme, jusqu’à faire de lui un être sans identité réelle.
La conscience nouvelle explorera la réalité sur tous les plans. Elle ne sera pas passive, mais créative à chaque instant de la vie, s’enrichissant constamment dans son lien universel avec les forces de la lumière, dont elle sera parfaitement consciente. Cette nouvelle façon de vivre fera de l’homme nouveau un être extralucide. Au lieu d’être un passage, sa vie sera une immersion dans l’univers créatif du plan où il sera ; il se fondra avec la vie de ce plan, et sa conscience poursuivra indéfiniment son exploration universelle. L’existence sera éliminée, car le mental nouveau ne sera pas existentiel mais vivant, créatif. L’être ne subira plus la vie, il la fera vibrer selon sa sensibilité rattachée à ses propres aspects intérieurs.
Le mental nouveau réalisera jusqu’à quel point l’invisible est présent dans la vie des règnes de la terre, et combien réelle est la conscience lorsqu’elle n’est plus assujettie aux lois du mensonge cosmique. Le dévoilement du mensonge cosmique faisant partie de la fabrique de l’involution sera la plus grande découverte de l’être en voie d’évolution. Elle transformera la vie mentale en un véritable torrent de créativité. Doté d’une liberté nouvelle et grandissante, le mental nouveau s’étendra au-delà des frontières du connu, pour collaborer à l’évolution de la lumière chez l’homme.
La supraconscience donnera à l’être une nouvelle perception de sa réalité face à la vie sociale. Il ne sera plus assujetti à sa conscience nationale ou raciale ; son mental sera libre du besoin psychologique et égoïque d’appartenance à une conscience collective. Il sera libre en esprit, et choisira de vivre selon sa liberté. Les nations où sa liberté sera brimée le répugneront, car il saura reconnaître les tendances qui briment l’évolution vers le réel. L’homme nouveau sera trop individualisé pour se plier à des conditions de vie sociales susceptibles d’interférer avec sa vision créative de la vie en évolution. La société doit servir l’homme, et non l’inverse. Il reconnaîtra sur-le-champ les idéologies invisibles qui nuisent à l’émancipation de l’être et au développement créatif de l’esprit. Il évitera les nations où la vie de l’individu n’est pas respectée selon les lois les plus évoluées qu’aura produites l’évolution de la conscience politique.
L’être conscient n’aura aucun intérêt profond pour la politique et ses systèmes actuels. Il reconnaîtra cependant que les nations actuelles ont un grand défi à relever, celui d’établir la volonté politique créative, actuellement inexistante sur le globe. La politique des nations devra s’améliorer avant que l’homme nouveau ne s’y implique créativement ; il ne voudra pas perdre d’énergie car il sera sans illusions, reconnaissant la mécanicité des forces politiques impuissantes à élever la conscience des nations et des peuples, selon les lois de la vie et non celles de la mort. Tant que la politique des nations n’aura pas confirmé l’intention fondamentale des gouvernements de protéger l’individu, les hommes conscients de la prochaine époque refuseront de participer créativement à un mouvement de la vie mentale incapable de supporter la lumière de l’intelligence créative.
La vie mentale consciente sera une vie insubordonnable au mensonge et à la désinformation. Sa voyance sera grande, et son esprit éveillé, très puissant face aux conditions de vie sociales qui briment le plan de la liberté naturelle de l’homme. Même si l’homme conscient représente un nouveau modèle d’évolution, son lien avec la société involutive se maintiendra selon l’équilibre entre les forces sociales et sa conscience individualisée. Durant l’involution, l’homme était incapable de se séparer psychologiquement de la conscience sociale qui l’enveloppait dans une aura d’autorité. L’homme nouveau ne verra d’autorité que dans la conscience sociale qui respecte les droits naturels de l’homme en évolution, quel que soit son niveau de vie sociale ou de conscience. La conscience du pouvoir politique, qui maintenait en quarantaine la conscience involutive, éclatera devant la vie mentale nouvelle, car le discernement et la lucidité seront entiers.
Là où l’homme inconscient et sensible s’était battu pour des causes humanitaires et progressives, l’être conscient regardera de loin la lutte entre les hommes et travaillera à l’évolution de façon hermétique. Même s’il ne partagera pas le karma des nations ou des individus, il aura une grande compréhension des lois de la vie et de l’évolution. L’homme inconscient croit que les événements dans le monde peuvent être changés, alors qu’il en est une composante puisque tout est su, connu, et écrit. L’être conscient deviendra de plus en plus apolitique, mais s’intéressera de plus en plus à la politique du mensonge et de la fraude psychologique, fondée sur la désinformation. Cet aspect mobilisera son attention et c’est à ce niveau qu’il s’impliquera, à partir du moment où il pourra exercer une action efficace contre l’agression politique anti-homme et anti-vie. Ceci se fera graduellement, à mesure que grandira son pouvoir occulte dans l’utilisation créative de l’énergie puissante de son esprit.
Le mental supérieur invitera l’homme à vivre au-delà des problèmes de la société décadente. Ce privilège naîtra de sa capacité de comprendre les mécanismes actifs présents derrière le mouvement des forces sociales. La conscience sera trop grande pour que l’être soit pris au piège de la correction du processus social, excepté dans le cas où il serait affecté personnellement. L’évolution de la conscience sociale sera observée furtivement, car la conscience créative ne connaîtra pas l’illusion d’appartenance intégrale à une conscience collective encore trop primitive pour le libre-échange.
Le processus mental sera élevé à un tel point que l’être sera totalement autonome psychologiquement et psychiquement. La conscience prendra racine à l’intérieur de l’homme, et non à l’extérieur, et c’est de là qu’il vivra sa réalité. L’autonomie consciente et libre de l’être empêchera toute politisation de sa conscience, et cette force grandira jusqu’à se répandre chez tous les hommes. La liberté sociale grandira, car la conscience nouvelle aura un grand effet dans le monde. Ces temps nouveaux prendront place à mesure que la puissance créative de l’homme nouveau jettera de la lumière sur la condition humaine et que cette lumière atteindra ceux qui souffrent de la conscience politique et sociale de leur nation.
La lumière viendra de l’occident et se répandra dans le monde entier, et aucune nation ne sera à l’abri de sa puissance. Pour que cette lumière perce les ténèbres de l’involution et mette à jour les abus de l’astral contre l’homme, les lois de la vie humaine et ses mécanismes involutifs devront forcément être expliqués. L’humain est un être de lumière, et viendra le jour où les hommes ne pourront plus ignorer la nouvelle réalité de l’évolution. Le message sera incontestable, puissant, et sans frontières. La vie mentale de l’homme nouveau dépassera le cadre philosophique de l’homme involutif. La vie sera comprise de façon si claire que les forces sociales feront l’objet d’une grave crise de conscience, qui créera graduellement un changement profond et irréversible dans la conscience des peuples.
La vie mentale de l’homme involutif fut partagée entre l’imaginaire et le développement de la raison. La vie mentale de l’homme nouveau, une fois éveillée à la réalité du lien universel, n’aura plus de fin. Une nouvelle dimension s’unira à l’intelligence humaine et l’homme conscient pénétrera dans des domaines de vie depuis toujours voilés à la conscience humaine. La nouvelle vie mentale éteindra le désir de la connaissance, car l’homme aura accès à la science des plans librement, par le simple mouvement de son mental répondant à une vibration de sa lumière libérée de la forme. Comme la mémoire involutive n’aura plus sur lui de pouvoir, elle sera remplacée par une capacité sans limite d’avancer vers les domaines inconnus du savoir universel. Le savoir se substituera à la connaissance, qui n’aura d’utilité que pour maintenir une continuité dans la forme de ce savoir. La conscience supérieure équivaudra à la concentration dans le mental d’une bibliothèque sans fin, lui donnant l’accès à une science adaptée aux besoins évolutifs. L’homme nouveau s’instruira de la réalité et parviendra avec l’évolution à la transparence égoïque nécessaire à l’entrée dans l’éther du mental ; plan de la conscience qui le mènera à la compréhension des lois les plus occultes de la vie et de la matière.
L’involution fut incapable de conquérir les plans cosmiques du mental. Elle permit à l’homme ancien de vibrer à l’invisible sans le comprendre, c’est-à-dire sans le dominer et l’intégrer parfaitement. L’invisible astral fit obstacle à la concrétisation sur le plan matériel des forces occultes et solaires de l’homme. L’évolution renversera cette condition et l’homme deviendra un scientiste de l’invisible, car ce plan n’aura plus pour lui de mystère et l’être conscient deviendra roi et maître de sa destinée, sur les plans matériel et éthérique. Le mental nouveau élèvera la conscience vers des plans de vie où l’intelligence, dans sa clarté totale, sera équivalente à l’immortalisation de son moi. Avec la disparition du corps matériel, l’ego en fusion demeurera intact et unifié à sa contrepartie universelle ; l’homme sera en sympathie vibratoire avec les plans de vie au-delà de la mort, de l’astral.
L’évolution de la conscience mentale supérieure attirera vers la terre de nouvelles vagues de vies, dont les âmes suffisamment évoluées passeront à une plus grande conscience du réel. Au cours des siècles à venir, la conscience de la terre changera graduellement pour devenir, à la fin du dernier cycle, adaptée parfaitement à la dématérialisation du corps matériel sous l’empire de la volonté cosmique et universelle de l’homme intégral. Ceci marquera le début de l’évolution jupitérienne. Cette dernière phase de l’évolution fera de l’homme un être de grande beauté. Il aura conquis l’ignorance systémique qui fut le fardeau karmique de sa race, en plus de dépasser les différentes couches de l’inconscience planétaire qui firent de lui un être de second ordre dans l’univers local. Il aura dévoilé les différentes illusions de la conscience spirituelle et cessera complètement d’assujettir sa conscience à des formes de pensées qui furent l’origine de la perte de son pouvoir sur les forces de vie qui le composent. Libre dans le mental, il deviendra libre face à la matière. En réécrivant l’histoire de son évolution, il comprendra les différentes mythologies qui ont été nécessaires à son progrès involutif mais qui, tout de même, furent une insulte à son intelligence intégrale et cosmique. Il aura unifié par le feu cosmique et la volonté égoïque son ancienne conscience divisée. Il sera immortel. L’abîme de sa conscience sera expliqué et les mystères n’existeront plus pour lui.
L’évolution de la conscience mentale établira la primauté de l’intelligence humaine à des niveaux jamais expérimentés. La fusion de la conscience fera d’elle le centre du savoir alors qu’auparavant, l’homme avait dû passer par un système de connaissances pour perfectionner sa nature spirituelle. Cet apprentissage involutif n’existera plus, car la connaissance ne fera plus partie de ses besoins. L’homme sera savoir, et son savoir sera complet en lui-même. De lui naîtra le savoir et de lui mourra la connaissance. Il représentera l’entrée dans l’infini du mental et la sortie du mental inférieur.
L’homme vivra dans la gloire de la lumière qui lui fut retenue au cours de l’involution, ses principes n’étant pas suffisamment développés pour en absorber le feu. Autant la moindre forme de spiritualité fut nécessaire à son support moral, autant elle deviendra sa hantise et la hantise de sa race, car elle défigure le réel. Il comprendra, pour la première fois depuis sa descente dans la matière, que le mental est un monde en lui-même et qu’il n’a besoin d’aucun support extérieur à lui-même lorsqu’il a été converti en énergie et libéré de la forme qui le contenait auparavant. Comme la moindre crainte disparaîtra de son esprit, il pourra enfin réaliser qu’il est cosmique, c’est-à-dire intouchable par les forces inférieures de sa conscience planétaire. Une nouvelle alliance entre l’homme et l’esprit s’établira et la terre ne sera plus nécessaire à son évolution. Il partagera ses activités entre le globe et d’autres globes, afin d’élever la conscience des royaumes en évolution et d’établir l’ordre cosmique de la conscience universelle. Outillé dans la moindre partie de son être, il sera créateur et non plus créature. L’âme de l’homme ne sera plus au service de la race, elle en célébrera plutôt la grandeur nouvelle.
Plus l’évolution progressera, plus la vie mentale se perfectionnera. L’homme comprendra le mystère de la pensée, et cette dernière deviendra le levier de son nouveau pouvoir. Avant que la pensée obéisse à sa volonté et que la matière obéisse à son tour à la pensée, l’homme découvrira ce qui lui fut caché depuis son incarnation dans la matière, c’est-à-dire la nature réelle de son double. Sa vie mentale ne s’intéressera plus simplement à la recherche de la connaissance, mais aussi à l’exploration du monde mental et de ses forces, qu’il apprendra à contrôler pour devenir parfaitement intégré à sa lumière. Tant qu’il ne comprendra pas parfaitement le mystère de sa pensée, il devra vivre par rapport à des forces appartenant à la construction astrale de son être psychique. Mais l’homme est plus qu’un être astral, il est aussi un être mental, dont la nature prend sa source dans l’univers situé au-delà du système solaire. L’être solaire fait partie d’un autre temps, alors que l’être astral fait partie du temps de la terre. Au cours de l’évolution, l’homme deviendra solaire et sa conscience émettra une nouvelle vibration, de sorte que son mental deviendra de plus en plus l’expression d’une volonté créative au lieu d’une volonté subjective et personnalisée à la mesure de son ignorance. L’évolution de la conscience mentale sera proportionnelle à la conscience individuelle de l’homme, elle grandira dans la mesure où il pourra en supporter la lumière pure. L’ego involutif vibre à l’émotion subjective, alors que la pensée de l’homme nouveau canalisera les forces de la lumière en lui et non plus les forces astrales de sa conscience inférieure.
La vie mentale de l’avenir exclura de l’expérience psychologique les facteurs astraux qui ont fait de l’homme un être assujetti à la vie sur terre. Il sentira et saura qu’il est au-dessus des conditions planétaires d’existence et sa vie grandira sans fin. Par contre, le mental nouveau exigera une capacité de dépasser toute forme de subjectivité, car celle-ci fait partie de la conscience astrale de l’homme. Le lien universel entre l’homme et la galaxie ne peut s’établir sur la terre tant que l’homme n’aura pas accepté l’inévitable puissance de sa volonté libre. Cette volonté nouvelle constituera pour lui son seul et unique outil contre les voiles astraux de sa conscience involutive. Il découvrira que la volonté libre est fondée sur sa capacité mentale de traduire l’énergie de son mental en une force d’action capable de renverser les mécanismes astraux de son corps de désir. Le développement de la vie mentale demandera qu’il puisse se libérer de tous les aspects retardataires de sa conscience liés aux forces de l’involution. Chaque être devra réaliser jusqu’à quel point il est lié à ces forces, car chaque être sera responsable de sa relation intime avec l’aspect solaire de sa conscience. Pour voir à travers les voiles de la conscience égoïque, l’homme devra posséder une intelligence totalement libérée des tendances à vivre par rapport à des aspects manifestement égoïques. L’intelligence créative de l’homme nouveau parviendra à réduire le pouvoir des aspects de l’intelligence subjective, qui perdront ainsi leur pouvoir de pollution sur la conscience devenue intégrale.
L’évolution de la terre sera basée sur l’apport des aspects solaires de la nouvelle conscience. Plus l’homme développera une conscience totale des lois cosmiques, plus il détruira le pouvoir astral de la lune sur son être et plus il en comprendra la nature. La lune n’est pas simplement un globe inerte tournant sur son axe autour de la terre. Elle représente tout ce qui fait de l’homme un être personnalisé, et cette personnalisation fait de lui un être assujetti à des conditions planétaires de vie qui constituent les limites de sa raison. Pour que l’intelligence soit à la mesure de la conscience humaine, une évaluation complète de ses aspects nocturnes sera essentielle, afin que l’être se dissocie de ce qu’il considère essentiel, c’est-à-dire ses valeurs planétaires. La vie en elle-même est cosmique et l’homme deviendra cosmique lorsqu’il aura appris à la vivre selon un principe qui ne peut découler que d’une affirmation créative de son intelligence libre des aspects astraux de l’être. Il reconnaîtra ces aspects à mesure qu’il réalisera que la vie n’est pas une souffrance mais un processus créatif, et qu’il aura renversé la valeur de sa conscience intelligente pour en faire un partenaire unifié aux besoins réels de l’ego solaire. La vie mentale extraira de l’homme toutes ses possibilités, faisant éclater en lui des besoins dont la volonté d’exécution le forcera à dépasser ce qu’il considère comme la survie psychologique de son moi astralisé.
La nouvelle conscience sera intégrale. Elle permettra à l’être de se libérer de ce qu’il avait cru auparavant important dans la vie, pour en arriver à connaître ce qui est vital. Tant qu’il ne pourra reconnaître le vital, il demeurera un être dont la conscience expérimentale fausse la route vers la paix intérieure, réelle et sans condition. À la fin du cycle, une grande lutte se fera sentir chez l’homme, qui aura pour but de faire surgir en lui la science profonde de son invulnérabilité. Tant qu’il supportera cette lutte, il demeurera invulnérable. Mais s’il cesse de lutter, il devra continuer à vivre par rapport aux aspects astralisés de sa conscience. La vitalité de son intelligence sera constamment remise en question, et la force solaire de son être supérieur ne pourra percer les plans inférieurs de sa conscience subjective. L’homme nouveau comprendra que la terre ne représente qu’un plan inférieur de sa conscience totale, et que d’autres plans doivent apparaître afin qu’il coupe son appartenance à la vie matérielle reliée à la mort du corps physique. Le vide cosmique sera la mesure de sa capacité d’échanger son énergie avec celle des autres plans, à volonté ; ceci le rendra invulnérable sur le plan matériel en attendant que se manifeste sur le globe les forces de la lumière dans toute leur grandeur, occultée jusqu’ici aux yeux des nations et des races en voie d’expérience animique. L’homme nouveau devra mourir à sa réalité involutive avant de pouvoir naître à la conscience unifiée de ses principes universels. Cette mort représentera la totalité de ses souffrances, la totalité de son intelligence en voie d’évolution rapide vers un statut qui n’appartient pas à l’homme de la terre mais à l’homme de l’éther.
Les forces solaires de la prochaine évolution constitueront la base de la nouvelle vision de l’homme face à l’organisation interne de l’univers en général. L’homme ne peut indéfiniment continuer à vivre sur le globe terrestre sans appartenir à ces plans de vie, car ils font partie de l’ordre universel. Mais il ne peut constater leur réalité à partir d’une conscience mentale qui ne lui appartient pas et qu’il subit par immersion. La conscience intégrale de l’homme nouveau sera libre de l’immersion psychologique de l’ego, car la puissance créative du mental nouveau corrigera instantanément les aberrations psychologiques de la masse mentale inférieure. Les forces cosmiques pénétreront la conscience de la terre et forceront l’humanité à découvrir que la vie de la terre n’est pas entre ses mains. C’est alors qu’il découvrira la grandeur de la vie d’un globe, et qu’il se rapportera à des dimensions de vie qui ont depuis longtemps dépassé les aspects astraux de la vie planétaire. La vie de la terre va plus loin que la vie de l’homme involutif. Elle est reliée à la conscience de l’homme nouveau, et la naissance de cette conscience ne peut être empêchée de naître sur le globe, car elle fait partie de la nouvelle vie de la terre. L’homme croit que la terre est son plan d’expérience alors qu’elle est celui de l’âme. Au cours du prochain cycle, la terre deviendra le plan d’expérience de l’esprit en fusion avec l’ego, afin que soit rétablie la présence de la lumière qui en fut chassée au début de l’involution. Le retour de la lumière à la conscience de l’homme fera éclater la conscience de la terre et un nouveau cycle ébranlera les bases de la civilisation. L’homme croit ce qu’il voit et nie ce qu’il ne voit pas. Cette condition de sa conscience fait partie du voile cosmique et lunaire de l’âme. Celle-ci est une dimension seulement de la vie humaine. L’esprit en est l’autre, et ces deux dimensions un jour devront s’unir parfaitement, afin que l’homme puisse bénéficier de la totalité de son être. L’âme donne à l’homme sa conscience astrale et l’esprit lui donnera sa conscience mentale. Sans cette dernière, il ne peut être parfaitement heureux sur un globe, car les forces psychiques de sa conscience se polarisent et ceci le force à subir la puissance involutive de la vie. Lorsque l’homme aura accès à son esprit, son intelligence sera parfaite. Il pourra enfin se servir des forces psychiques de l’âme et faire d’elles l’outil permanent de sa conscience solaire. Mais tant qu’il ne connaîtra pas le centre solaire de sa conscience, il ne pourra se constituer en une entité parfaite sur le plan matériel. Une partie de lui appartiendra à la mort et l’autre à sa vie supérieure.
42. La fin des temps
La prochaine époque remplacera l’involution, et la fin de cette dernière annoncera une nouvelle garantie de vie sur terre, issue d’une transformation profonde du mode d’existence que nous connaissons aujourd’hui. La fin de la civilisation moderne se fera sentir graduellement, à mesure que grandira l’escalade des conflits, insolubles dans les conditions actuelles de l’entendement humain. Viendra le temps où les gouvernements n’auront plus de solutions devant les problèmes grandissants de l’humanité ; ce temps commence déjà à se faire sentir, mais beaucoup de souffrances alourdiront encore la vie avant la fin de cette période.
De même que dans la vie personnelle l’homme vit des situations qui semblent insolubles, de même sur le plan international l’humanité vivra des conflits dont l’opposition d’intérêts rendra la résolution difficile ; cela est dû à l’ignorance des peuples et à l’absence d’intelligence créative de la part des gouvernements. Cette période sombre sera suivie d’une nouvelle forme de civilisation au cœur de laquelle l’homme découvrira des forces créatives différentes. Dans la vie personnelle, un changement de cap nécessite une crise profonde pour que se manifestent de nouvelles énergies. Il en sera ainsi à la fin du cycle présent. L’humanité connaîtra une crise tellement grave que l’homme saura, sans le moindre doute, qu’il est sur le point de vivre quelque chose de neuf dont il ignore la puissance créative et transformationnelle.
La crise mondiale et planétaire prendra son origine dans ces forces psychiques de l’humanité, qui doivent être profondément transformées pour que naisse une civilisation totalement modifiée dans ses principes de vie et d’évolution. L’humanité verra sa conscience renversée. La crise mondiale permettra à l’homme de s’élever sur une plus haute échelle d’évolution, selon des principes nouveaux engendrés par la crise, qui mettra en jugement toutes les formes d’idéologies qui divisent les peuples. De cette crise profonde naîtra une nouvelle vision de la vie planétaire, et les peuples s’uniront contre la mort de l’esprit. L’homme est totalement inconscient des forces de vie sur terre, car il n’a aucune compréhension du fonctionnement évolutif d’une planète expérimentale en voie de développement psychique. La crise mondiale, déjà amorcée dans son mouvement, servira de fondation à la reconnaissance des forces dans l’univers qui alimentent l’évolution de l’homme, et son esprit s’élèvera au-delà de ses conceptions limitatives actuelles.
La fin du cycle servira de point de départ pour une nouvelle réconciliation avec la vie, à laquelle les peuples adhéreront à tout prix, car la crise aura terni dangereusement la conscience de l’humanité en lui faisant vivre les horreurs de sa propre initiation planétaire. Le mental humain doit s’éveiller et s’élever au-delà des idéologies sectaires, et les grandes connaissances de l’humanité doivent être données aux masses afin qu’elles bénéficient de ce qui est grand et noble dans l’esprit et qu’elles aient l’explication finale de la nature de la vie et de l’évolution. La connaissance ne pourra plus être refusée aux pauvres de la terre, puisqu’elle est à l’esprit ce que la nourriture est au corps matériel.
Le corps émotif de l’humanité souffrira intensément. Cette souffrance existe déjà chez l’homme, mais elle n’a pas encore atteint son paroxysme. Une grande loi de l’évolution des systèmes veut que tout changement dans la nature des choses soit accompagné ou précédé d’une grande souffrance, c’est-à-dire une grande énergie qui transforme. Les conditions de cette transformation ont été établies depuis la fondation des sphères et font partie des forces internes de la conscience collective en évolution. La crise mondiale impliquera toutes les nations et affectera tous les hommes. C’est l’universalité de la crise et son insolubilité apparente qui éveilleront la conscience, en faisant réfléchir l’homme de la rue et l’homme de l’état avec plus de rigueur et de concret. La crise mondiale mettra un terme aux illusions politiques des nations, selon lesquelles l’homme peut faire face à toutes les éventualités. Les conséquences de ces illusions ont déjà été révélées dans certaines œuvres hermétiques, mais l’homme ne les a pas encore vécues et ne peut encore en comprendre la portée réelle.
La fin du cycle engendrera des forces qui détermineront l’orientation future de l’humanité. Ceux qui font partie de la nouvelle conscience humaine perçoivent déjà les bienfaits de la crise mondiale à long terme, mais peu en connaissent les conséquences sur le plan vital. L’homme est trop inconscient pour voir ce qui ne se voit pas à partir des yeux de l’ego ; doté d’une conscience éveillée, il pourra facilement sentir que l’avenir de l’humanité ouvrira toutes grandes les portes de l’impossible. À partir de la vision de l’impossible, la conscience future pénétrera dans les secrets de la vie, qui lui permettront de comprendre ce qui est réservé aux initiés de la nouvelle alliance, entre l’homme et le double. Celle-ci lui donnera accès à la destinée des nations, alors que lui-même pourra voir concrètement son rôle créatif dans la vie future des nations en évolution rapide.
Il faudra encore un peu de temps pour que l’humanité saisisse la réalité nouvelle de la prochaine époque. Des événements clés, dont l’ordre dépasse la logique purement matérielle de l’homme, renverseront les conceptions du mental inférieur, afin que l’homme puisse entrer dans une nouvelle phase d’évolution devant transformer profondément la conscience de l’humanité, à tous les niveaux de la conscience planétaire. Les masses humaines connaîtront des choses qu’aujourd’hui l’homme de la rue se refuse à contempler, car il a été trop conditionné par l’involution. Les conceptions présentes de la vie doivent être fracassées pour qu’une vie nouvelle prenne racine. L’homme devra réaliser que le cosmos est une vaste entreprise évolutive, à des niveaux d’expérience dépassant l’imagination involutive. Les nations de la terre ne pourront être asservies au passé lorsque viendront frapper à la porte de leur conscience les forces nouvelles.
Les prochaines générations connaîtront des événements que l’homme pressent, mais qu’il ne pourra affronter qu’avec une intelligence fondée sur une volonté réellement créative. Les nations se complaisent à vivre les jeux astralisés de la conscience planétaire, mais le prix de ces jeux sera élevé ; les forces de vie astrales atteindront en effet un niveau de puissance qui fera pâlir les actions démoniaques des pires démagogues que l’humanité aura connus. Le choc sera tel que l’homme devra reconnaître enfin que la vie future de l’humanité ne pourra pas être fondée sur les principes de l’ancienne civilisation.
La fin du cycle coïncidera avec la présence de forces occultes dont le pouvoir sera mondial. La terminaison du rôle purement politique des gouvernements fera ressortir de la conscience planétaire une énergie créative nouvelle, suffisamment puissante pour détourner, pendant une très longue période à venir, les courants d’énergies inférieures qui paralysèrent la conscience de l’homme depuis le début de l’involution. Le caractère mondial de la crise renversera les valeurs humaines à un tel point que les hommes reconnaîtront que la vie a plusieurs dimensions, et qu’un aspect de ces dimensions est actif sur terre pour permettre à l’être de poursuivre son évolution dans un cadre de vie de plus en plus équilibré. L’humanité devait auparavant se suffire à elle-même, tandis qu’à l’avenir elle sera aidée des sphères éveillées, et cette aide sera reconnue mondialement. L’époque de l’involution sera remplacée par une grande vision fondée sur le rassemblement des forces psychiques de la planète.
La crise ne sera pas refusée par les hommes de lumière, car ils savent déjà qu’elle doit être vécue afin que le choc élève l’humain ; mais son sens hermétique sera rendu public pour que ceux qui ont suffisamment de lumière puissent bénéficier de ce qui fait partie du savoir universel, et que l’homme éveillé puisse subir ces grands événements sans en souffrir sur le plan psychologique. Comme la fin du cycle sera démystifiée, l’homme conscient pourra y reconnaître les éléments de base dont furent construites les grandes prophéties de l’humanité.
Un de ces éléments de base prophétisé par les grands voyants de l’histoire sera le contact imminent entre les hommes de la terre et d’autres êtres vivants venant des profondeurs de la galaxie. Ce contact avec l’homme ne pourra plus être camouflé psychologiquement, car l’évolution nécessitera un tel contact, qui provoquera un affrontement entre différents niveaux de la réalité. Tant que ce contact ne sera pas établi officiellement, les hommes demeureront des êtres englobés par la petitesse de leur vision, et continueront à vivre selon les lois involutives d’une civilisation qui a perdu le sens du réel. Que l’homme ignore la réalité, c’est une chose explicable par son ignorance millénaire, mais qu’il demeure dans cette ignorance est impossible, car la vie exerce tous les pouvoirs sur la conscience de l’humanité, tant que l’homme n’aura pas atteint un niveau de conscience lui permettant de la contrôler dans son évolution.
Les hommes ont débattu longtemps la réalité du phénomène ovni, alors que ceux qui expérimentèrent ce phénomène virent leur propre vie et leurs attitudes changer face à une expérience qui en dit long sur l’univers en général. La fin du cycle éclairera ce contact entre l’homme et d’autres espèces, et le choc de vie qui en résultera forcera l’homme à s’éveiller à une autre dimension du réel, pour contempler un avenir avantageux à tous les points de vue de sa conscience planétaire et universelle.
La fin d’une époque représente pour l’humanité une grande transformation dans son mode de penser, et celle-ci à lieu lorsque les forces en évolution ont atteint la limite possible de leur perfectionnement. Une nouvelle dynamique est alors créée et établie par les forces vivantes et invisibles de la vie, à travers un nouveau réseau de consciences. Une telle transformation requiert que les formes présentes au sein de la civilisation soient profondément touchées au cours du nouvel âge, période qui suit la fin d’un cycle. L’évolution future de la terre répondra à une baisse profonde du niveau d’énergie spirituelle sur le globe, entraînant ainsi un besoin des plans d’injecter dans la conscience de l’humanité une nouvelle force mentale pour obliger l’humanité à réévaluer ses conceptions à partir d’une prise de conscience reliée à des événements d’ordre cosmique qui s’abattront sur le globe et feront réagir l’homme devant le constat de son inconscience. L’humanité passera d’un niveau d’évolution à un autre et entreprendra son passage de l’involution à l’évolution, qui l’amènera à la réalisation de sa seconde fondation, celle qui représentera le nouvel âge de l’homme.
L’éclatement de la conscience humaine et son ascension vers d’autres plans de perception s’accentueront à mesure que l’homme découvrira que l’intellect, ou le mental inférieur, le limite dans le développement de sa vie intégrale. Son inconscience va de pair avec l’activité du mental subjectif. La fin du cycle involutif changera cette condition dans la vie de l’homme, mais seulement auprès d’un nombre restreint d’êtres au début de l’évolution ou de la période de croissance réelle du moi. La fin des temps, dans son aspect le plus voilé et cosmique, permettra à l’homme nouveau de dépasser les limites actuelles du mental et lui ouvrira de nouveaux horizons, vers lesquels l’humanité future se dirigera pour goûter de la vie sur terre en tant qu’expérience reliée à la vie de l’éther, quand la conscience sera parfaitement éveillée à ses possibilités multidimensionnelles. La victoire sur la mort sera le premier exploit de l’homme nouveau, reconnu objectivement dans le monde. Autant le passé aura envoûté l’homme et mystifié son mental naïf, autant l’avenir de la race-racine fera éclater chez lui des parcelles de la réalité qui feront de lui un être de lumière.
La fin du cycle mettra un terme définitif à l’inhabileté de l’homme de voir au-delà de ses sens matériels. Il deviendra voyant extraordinaire, avancé sur ses frères spirituels de l’involution qui voyaient pour les autres mais ne voyaient pas pour eux-mêmes, car ils ne possédaient pas la clé au mental supérieur, qui délie les mémoires et fait du mental nouveau une assise de la lumière. L’homme nouveau entrera dans une période de croissance psychique qui évoluera en fonction des besoins de l’évolution de la race-racine et des forces nouvelles descendues sur terre pour l’acheminement de nouvelles vagues de vie ; celles-ci viendront vers le globe pour bénéficier d’une ouverture à l’éther du mental, c’est-à-dire au mental-lumière de l’homme cosmique. Avec son appartenance psychologique et psychique à la mémoire de l’humanité, l’âme coupe l’homme de sa réalité fondamentale et de son droit de connaître l’au-delà immatériel. Que l’homme involutif soit né des ténèbres et plongé dans la matière pour l’évolution de l’âme, c’est une chose, mais qu’il soit une parcelle cosmique non réalisée, c’en est une autre. Les tables de la vie se retourneront un jour en sa faveur, et il reconnaîtra son appartenance à un monde dont la définition ne peut être spiritualisée, de crainte de retarder l’évolution du mental supérieur.
La galaxie est plus qu’un monde d’étoiles brillantes au firmament. Elle représente la demeure d’êtres dont la nature s’entrecroise avec celle de l’homme, dans des domaines de la vie que ce dernier ne peut contempler aujourd’hui à cause de son lien avec le passé de l’âme, cette mémoire qui fut pour lui, depuis toujours, la cause de son ignorance face à la définition du réel. L’homme ne peut réaliser qu’il est différent en nature de ce qu’il est en perception. Il a tellement traité avec ses sens qu’il ne perçoit plus le sens de sa réalité au-delà de sa sensibilité physique. La fin du cycle est inévitable, car l’homme doit croître au-delà de ses limites et finalement reconnaître son appartenance à l’infinité. Cette conscience intégrale fera de lui un être dont la sommation des facultés psychiques élèvera la conscience de la terre pour rendre compte qu’il est plus grand que l’homme ancien. Imprégnés de cette conscience, les siècles cesseront de battre au rythme des années et un autre temps apparaîtra sur terre, alors que d’autres êtres venant d’ailleurs participeront créativement à l’actualisation d’une nouvelle civilisation.
Les paramètres psychologiques ou historiques de l’humanité involutive ne conviennent pas à la mesure d’un nouveau cycle, car celui-ci invite la conscience à déborder de ses limites pour se découvrir dans l’infini de ses possibilités. Ces dernières s’épanouiront à mesure que l’humanité terminera son cycle involutif, faussé par le mental inférieur de l’homme divisé contre lui-même et en quête d’une solution dont il ne pourra découvrir la réponse qu’à travers la fusion de son énergie avec les plans supérieurs de vie, qui sont à l’origine de sa conscience mentale. Alors que l’involution fut truffée d’illusions appartenant à l’expérience de l’âme, l’évolution sera la clarté même, une grande ouverture sur l’infinité du savoir universel. La fin du cycle instruira l’homme de la décadence de son mental et de la nécessité de vivre un revirement absolu face aux formes et aux valeurs qu’il a créées au cours de l’involution pour affirmer sa conquête sur la matière. Mais la vie aussi doit être conquise, et la conquête fera partie de la nouvelle étendue de la conscience humaine au-delà des sphères purement matérielles de la connaissance rationnelle. L’intransigeance de l’intellect sera remplacée par l’élévation de plus en plus forte de la pensée humaine. Les générations à venir ne chercheront plus à limiter l’accès de l’homme à sa propre définition universelle à travers les structures angoissantes d’un mental qui veut se fixer dans une permanence qui ne cesse de lui échapper à cause de l’absence de lumière en lui.
L’homme nouveau évitera l’assaut psychique qui déferlera sur l’humanité à la fin du cycle, car il aura compris sa relation intime avec le double dont il utilisera la lumière pour se dissocier de la puissance des réflections subjectives qui assailliront son ego lorsque la vie de la terre sera remise en question. Il comprendra que la nouvelle vague de vie qui s’installe sur le globe fait partie de la descente des forces cosmiques sur une planète qui n’a connu que l’isolation temporelle et spatiale depuis l’origine de la conscience égoïque. Les intrusions furtives de forces venues d’ailleurs pour l’étude de l’homme et l’aide nécessaire à l’évolution de sa société ne furent que de maigres ressources sur lesquelles l’humanité put compter. Totalement ignorant des lois cosmiques, l’homme fit de ces rencontres des expériences d’ordre spirituel qui retardèrent une fois de plus l’évolution de sa conscience mentale. L’ordre universel demande que toute conscience en voie d’évolution en arrive à rejeter, absolument et à long terme, le besoin d’être dominé par des forces étrangères à sa conscience. Processus applicable seulement lorsque la conscience supramentale sera implantée sur le globe et qu’elle aura commencé à libérer l’homme de sa conscience involutive. L’évolution de la sixième race-racine préparera cette condition future de l’humanité. Elle informera objectivement l’homme des lois universelles et construira son autosuffisance psychologique et psychique, nécessaire pour qu’il puisse passer d’un temps à un autre, d’une dimension étroite de la conscience à une ouverture totale vers la conscience cosmique.
La fin du cycle deviendra évidente lorsque la nouvelle conscience se sera manifestée sur le globe. Les événements mondiaux prendront une tangente de plus en plus inquiétante pour l’homme lorsque la terre passera à un autre âge où la conscience et les forces psychiques entreront en contact. Les forces psychiques font partie de ces mondes parallèles qui s’ouvriront à l’homme objectivement, afin qu’il puisse comprendre l’ordre universel et les sous-plans de ce même ordre, qui confinent sa conscience actuelle à un processus de réflection subjective plutôt qu’à un acte de création mentale. L’homme nouveau établira un lien avec des plans de vie qui ne risqueront plus de faire de lui un être secondaire. Ayant dépassé les valeurs sociales de sa civilisation, il entraînera avec lui les êtres supérieurement évolués afin de créer une nouvelle configuration psychique qui deviendra le siège du pouvoir occulte sur la conscience de la terre. Pour que la fin du cycle coïncide avec l’expression des besoins réels de l’humanité, l’homme devra constater la réalité occulte de son moi et comprendre que le lien universel, tel qu’il le connaîtra au tout début de sa fusion, ne représente qu’une infime partie de sa réalité future et universelle. Les hommes de demain connaîtront des niveaux d’expérience tellement étrangers à la conscience des masses qu’il seront obligés de vivre en un lieu en marge de l’humanité involutive. L’élévation du taux vibratoire de la conscience se fera par voie interposée, c’est-à- dire que les hommes déjà prêts à entrer en contact avec les mondes parallèles seront amenés par télépathie à rencontrer ceux qui auront en main les clés d’accès à ces mondes.
La terre n’appartient pas à l’homme tel qu’il le croit. Elle fait partie d’un patrimoine maintenu en évolution de conscience par des forces dont l’intelligence dépasse le petit homme, cet être qui croit que la logique seule peut lui faire comprendre les mystères de la vie. Les temps viennent où ce petit homme prendra conscience que l’invisible de la vie est maître de ses sens et qu’il s’étend à des niveaux d’organisation qui demandent plus que la logique d’un mental inférieur pour se révéler à lui dans toute leur splendeur et toutes leurs formes. Le développement d’une conscience supérieure ne pourra venir qu’à travers l’expérience de chocs suffisamment grands pour élever la conscience malgré elle, car l’homme moderne est orgueilleux de son intelligence. Il fut trop longtemps coupé de la source universelle pour bénéficier encore d’une intelligence fondée sur la réalité de ses principes, intégrés à un axe de vie qui traverse son psychisme et se fond avec lui à tous les niveaux de son être réel. La fin du cycle coïncidera avec l’impression ultime d’un autre temps de la conscience, qui fera partie de la descente sur terre d’une nouvelle énergie créative étrangère à son expérience antérieure. L’homme deviendra de plus en plus perceptif du réel, la logique de ses sens servira à la compréhension des phénomènes inférieurs de la vie, et une autre forme de perception et d’entendement le rapprochera de l’infinité, ces zones d’énergie appartenant à des sphères d’expériences situées au-delà des sens matériels. Lorsqu’il aura compris parfaitement que la mort ne fait pas partie de la conscience humaine intégrale, l’homme entrera dans un temps où la vie n’a plus de fin ; sa conscience s’éthérisera et son rapport avec l’invisible deviendra objectif.
La conscience de l’humanité doit grandir en science. Elle doit s’intégrer à la vie cosmique pour que l’homme prenne sa juste place dans l’univers. Le cosmos est une vaste conscience et l’homme en fait partie. Mais ses sens doivent être libérés de leur lourdeur, car la matière n’est qu’un aspect de la conscience humaine. Au-delà s’étend un monde dont les fondations reposent sur le rapport étroit entre l’esprit et la conscience en évolution. Tant que cette dernière n’aura pas conquis sa propre intelligence, elle devra vivre de la matière et souffrir de l’esprit, car l’esprit ne pourra être intégré que lorsque l’homme aura compris la réalité qui s’étend au-delà de sa réflection égoïque. Cette réalité s’unira à lui, elle l’instruira des autres dimensions et lui rendra l’invisible réel. L’homme découvrira que l’évolution représente son retour à la source ; au cours de son cheminement à travers l’invisible de la vie, il rencontrera des intelligences n’appartenant pas à l’évolution de la terre mais à celle de l’homme et de sa conscience. L’évolution de la terre sera assurée et l’homme fera de sa planète un nouveau paradis.
L’évolution de la conscience est reliée à l’ouverture des centres psychiques. L’homme nouveau passera d’un état mental à un autre avant de bénéficier de sa relation avec l’invisible. La fin du cycle favorisera cette ouverture des centres et l’homme verra que la vie et sa réalité s’étendent au-delà de ce que la raison peut entrevoir. La fin du cycle et l’avènement d’une science nouvelle sont deux aspects profondément troublants de la nouvelle évolution. L’homme fera face à des possibilités qu’il aurait crues, il y a seulement quelques générations, le produit d’une imagination fertile. Ces choses se produiront en un clin d’œil, et le choc qu’elles feront alors sera grand. La conscience puisera dans cette nouvelle expérience une énergie qui le libérera du connu pour le projeter dans un avenir irréconciliable avec le passé. L’évolution de la race humaine est indissociable des forces de l’invisible, qui serviront l’homme nouveau dans la mesure où il aura le pouvoir de les recevoir et de les soumettre à sa volonté créative. La fin du cycle ne peut être perçue par l’humanité en général, car les centres psychiques de l’homme ne sont pas suffisamment ouverts à l’énergie en évolution. Les êtres évolués et sensibles à leur intelligence intérieure verront se définir la courbe des événements qui mèneront la civilisation actuelle à son rendez-vous final. Ils auront accès à des perceptions de plus en plus objectives de l’avenir de la race, et sauront se protéger en conséquence.
La fin du cycle de vie planétaire conduit toujours la race à supporter un lourd fardeau sur ses épaules affaiblies par la souffrance et l’angoisse d’un avenir incertain. Par contre l’homme nouveau, de plus en plus conscient de l’interpénétration du réel et du planétaire, élèvera sa vision des événements et verra que l’avenir est grand et prometteur. La grande capacité de vivre sa conscience de façon permanente sera le meilleur secours de l’homme et la source de sa plus solide force. Le développement de cette permanence se raffermira à mesure qu’il percevra la nature des événements de la fin du cycle, en fonction de sa sensibilité intérieure. Il sentira descendre en lui une plus grande lumière et une compréhension plus vaste des événements majeurs qui changeront le cours de la civilisation. Ces êtres, qui se retireront de plus en plus de la vie humaine involutive, se réuniront à la fin du cycle dans un espace créé par les forces cosmiques pour leur protection et leur indemnité ; car alors de grands vents secoueront la terre, dernier signe témoignant de l’apparition de l’âge d’or.
43. La médiumnité et le monde de la mort
La médiumnité a toujours été utilisée par l’homme pour accéder à une autre dimension de savoir, qui apportait de la clarté sur sa vie et la vie en général. Alors que cette intention humaine était louable en soi, de grands dangers le menaçaient alors, car le contact télépathique entre l’homme et les plans subtils de la vie invisible s’effectua toujours à son détriment à long terme. Tout contact avec les plans subtils de l’astral force l’homme à demeurer à l’écoute de ces communications intérieures, alors que ces mêmes communications demeurent sous le rigide contrôle de l’astral et de ses entités, sans qu’il puisse en déterminer le contenu. Cette condition est à la base même des grandes superstitions, qui marquèrent l’ésotérisme et les sciences occultes en général à travers toute l’histoire de l’humanité.
Ainsi la science de l’homme n’a jamais pu bénéficier de ces communications, car les lois de l’astral ne sont pas celles de l’homme, et tant que ce dernier est influencé par l’astral, ces sciences et leurs données ne peuvent jamais servir intégralement la science de l’homme. Mais la prochaine époque lui permettra de trier le matériel médiumnique communiqué par les sphères, et de se dépouiller des contrôles imposés sur sa conscience par son ignorance et son impuissance à comprendre qu’il possède les outils nécessaire à l’investigation mentale objective de tout ce qui lui est communiqué par l’invisible. L’homme saura se protéger contre les affabulations inconditionnelles que peut lui imposer le plan de la mort, à travers diverses communications avec ses entités.
La fusion de l’homme avec son double deviendra sa sécurité contre toute forme de communication directe ou indirecte avec des plans où sa mémoire serait utilisée pour le maintenir dans une forme quelconque d’ignorance et de superstition. Grâce à la fusion, l’être nouveau disposera d’une source de savoir avec laquelle il pourra évaluer ce qui ne s’évalue pas à travers la foi ou la croyance aveugle. L’église de Rome a toujours été consciente des dangers que comportaient la médiumnité, et cette retenue qu’elle a maintenue à cet égard pendant des siècles la dignifie. La spiritualité naïve de l’homme involutif l’a empêché de réaliser les dangers de la médiumnité et de ses mensonges subtils. L’homme nouveau ne vivra pas de vérité ou de mensonge voilé, mais de savoir. Sa fusion lui permettra de contester les entités et de neutraliser les aberrations de leurs communications. Il sera libre en intelligence, et aura accès à tout ce qu’il doit connaître, car le double sera en liaison avec son plan mental supérieur. Sa conscience universelle rendra possible le contrôle parfait de la nature des informations dites ésotériques ou occultes, car sa lumière ne pourra être diminuée. L’astral ne pourra lui mentir ; sa science de l’invisible sera totale et parfaite.
Le phénomène de la médiumnité est fondé sur la sympathie vibratoire de l’homme avec certaines entités sur les plans parallèles. Même si la médiumnité n’est pas mauvaise en soi, toute médiumnité fausse à long terme la relation entre l’homme et le réel, car les entités ne font pas partie du réel, et leurs notions du réel sont conditionnées par les lois du mensonge cosmique contre lesquelles elles sont impuissantes. Seul l’homme intégral reconnaîtra le mensonge cosmique, dévoilé par sa fusion avec le double. Les entités savent ceci, mais ne l’admettront pas à l’homme, à moins d’y être forcées par sa lumière. L’homme involutif n’a pas encore réalisé que l’astral ne livrera jamais les secrets de la vie, sauf s’il en est contraint par l’homme, car seul l’être conscient aura le pouvoir sur l’astral.
Au cours de l’involution, l’homme ne possédait pas ce pouvoir puisque sa spiritualité subjective l’aveuglait. Sa foi et sa croyance étaient plus grandes que son intelligence, il ne pouvait voir à travers le jeu de l’astral. Comme la prochaine évolution transmutera cette condition spirituelle, l’homme pourra dorénavant affronter ces entités, qui se servirent de lui comme cobaye afin de maintenir leur pouvoir sur son évolution psychologique et psychique. La fusion de l’homme élèvera son mental au-dessus du monde de la mort ; sa conscience créative possédera la puissance vibratoire instantanée pour évaluer tout ce qui peut lui être transmis à partir de l’astral et de ses entités captives.
Toute forme de communication avec le plan astral doit être évaluée par l’homme lui-même, car l’astral n’a aucun sentiment pour l’homme ; l’amour pour l’humanité n’existe pas dans l’astral, et c’est à cause de cette condition voilée qu’il devra reconnaître que son privilège de vie, sur le plan matériel, au lieu d’être conditionné par l’astral, doit être élevée à une plus grande évidence grâce au savoir qu’il aura développé par son contact avec le double. Il créera un nouvel équilibre dans sa vie mentale lorsqu’il aura compris que sa science intérieure ne peut être contaminée à aucun niveau, s’il veut parvenir un jour à un équilibre parfait de ses centres d’énergie.
Si la communication avec l’astral avait été un avantage réel pour l’homme, ce dernier ne serait pas rendu où il en est aujourd’hui. Sa science serait très avancée, et déjà il aurait fait d’énormes progrès pour se libérer de son inconscience. Ce ne fut pas le cas, et ne le sera jamais tant que l’astral se servira de lui pour ses propres besoins au-delà de la vie. Toute forme de médiumnité conditionnée contamine l’intelligence de l’homme, à court ou à long terme, pour lui faire croire à la vérité. L’homme nouveau découvrira que la vérité est l’envers du mensonge, et que les deux aspects du principe font partie du mensonge cosmique, connaissance qui ne présente rien de réel et se caractérise par un grand pouvoir de manipulation. L’astral est le monde des âmes en voie d’évolution. Ces âmes fusionneront avec la lumière un jour, et passeront du stade de l’âme au stade de l’esprit, afin que l’homme soit libre de toute mémoire involutive. Lorsque l’âme de l’homme aura été transmutée, ce dernier connaîtra la fusion avec son énergie pure et sans condition. Le savoir fera alors partie de sa réalité, et la mémoire subjective ne servira plus à conditionner son mental.
L’être nouveau sera consciemment en contact avec le double ; cette conscience de la source de son intelligence créative créera un lien entre le moi et sa partie lumière, lien dont la conscience et la clarté prospective préviendront l’homme contre toute communication médiumnique avec le plan astral. Le lien avec le double deviendra, avec le temps, de plus en plus étroit, de sorte que la pensée humaine sera elle aussi plus créative. Au cours de l’évolution, l’homme aura une conscience double de la vie : un premier plan servant à son actualisation sur le plan matériel, et un second à son actualisation sur le plan éthérique. Cette conscience double l’investira d’une capacité de détecter la déformation occulte de la communication télépathique avec l’astral. Viendra le jour où il sera suffisamment ajusté dans le mental de son esprit pour ne plus pouvoir recevoir de pensées médiumniques et astralisées sans les corriger lui-même à partir de ce qu’il saura.
Les entités qui communiquent avec l’homme perçoivent le taux vibratoire de sa lumière, et c’est de cette perception qu’elles peuvent mesurer le niveau d’intelligence à laquelle l’humain a accès sur le plan matériel. Dès que ces entités percevront la puissante lumière de l’homme nouveau, elles seront forcées de dévoiler leur jeu, et de lui parler avec intelligence, en couvrant le moins possible leurs communications d’informations mensongères.
Le point faible de l’homme vient de sa recherche de la vérité. Lorsqu’on lui présente la vérité, il y croit, car elle vient de plus haut que lui. Cette illusion l’a maintenu dans l’ignorance grossière depuis des millénaires. Les entités sont très conscientes que leurs communications subordonnent l’homme, mais elles savent également qu’un nouveau cycle arrive où l’homme en fusion sera libre de leur influence, et que leur devenir évolutif est lié à sa propre évolution. Les entités savent que le nouveau cycle libérera l’homme de leur emprise involutive ; elles en sont troublées, car elles ne savent pas ce qui leur adviendra lorsque l’humanité entière aura été libérée de leur influence. Les forces spirituelles de l’astral feront tout en leur pouvoir pour retarder cette échéance. Le mouvement des groupes spirituels se développera jusqu’à ce que de nouvelles connaissances provenant de l’homme-lumière fassent éclater le vieux vase de la connaissance antique, chez tous les peuples et toutes les races de la terre.
Les hommes nouveaux apporteront des réponses à toutes les questions auxquelles les anciens n’ont pu répondre parfaitement, et comme le lien avec l’astral s’en fracturera, l’être nouveau deviendra de plus en plus libre en esprit. La médiumnité sous toutes ses formes sera filtrée par sa conscience supramentale, et rien de ce qui fut dit ne demeurera sans explication, sur la vie ou sur la mort. Mais tant et aussi longtemps que l’homme aura besoin de croire pour se sécuriser, l’astral aura le pouvoir sur lui. Ceux qui dépasseront cette condition involutive et malsaine puiseront dans leur propre centre les réponses et auront l’autorité de les assumer selon leurs besoins, car chaque être conscientisé recevra les réponses qui correspondent à ses besoins.
Lorsque l’homme nouveau sera plus grand en intelligence que l’astral, sa fusion deviendra la mesure de la transformation des sphères. Alors il ne parlera plus de vérité mais de science, dans le sens le plus avancé du terme. L’occulte n’existera plus comme nous le concevons aujourd’hui, puisque la lumière aura percé les voiles de l’involution. Ce qui fut occulte et caché deviendra public et découvert, et ce qui sera nouvellement dévoilé appartiendra à la grande science occulte de l’évolution, science évidente pour l’homme nouveau, mais très mystérieuse pour l’homme ancien encore attaché au passé involutif.
Lorsque l’homme nouveau aura découvert les mécanismes lui permettant d’éprouver le mensonge cosmique, il sera surpris de la facilité avec laquelle le plan astral, à travers la médiumnité, peut être coincé dans son propre jeu. Nous verrons donc les différentes églises de l’ésotérisme et de l’occultisme s’effondrer comme des châteaux de cartes. La fusion de l’homme avec son double est un des grands événements de l’évolution. L’homme de la terre sera seul à en comprendre tous les aspects, car l’évolution ne se réalisera jamais dans le monde de la mort mais bien sur le plan matériel, afin que le mortel devienne l’homme-lumière.
Comme l’homme nouveau sera naturellement médium, sa médiumnité ne sera pas un acte de possession psychique mais le résultat de la fusion de l’esprit avec le plan mental supérieur de sa conscience. La médiumnité inconsciente sera enfin délaissée. L’homme ne connaît pas les lois du mensonge cosmique qui conditionne le savoir. Tant qu’il n’aura pas pris conscience absolue de son être, la médiumnité sera sujette à la coloration du plan astral auquel il est karmiquement rattaché par le phénomène de ses vies antérieures. Lors de la rupture du lien entre l’astral et la conscience humaine, la médiumnité aura été remplacée par la fusion avec son intelligence créative. L’être n’aura plus à subir l’information, il sera à la fois l’informateur et l’informé.
Pour que l’homme passe à ce nouveau stade de la conscience, son principe mental doit être libéré des forces astrales qui le conditionnent. Il doit être vide des formes-pensées astralisées qui appartiennent au conditionnement de la vie mentale humaine involutive. La médiumnité sera libre du monde de la mort et elle sera créative dans le sens réel du terme ; elle servira l’homme plutôt que les forces occultes de la mort, qui utilisent ces canaux psychiques pour conditionner le mental et le garder dans une forme de domination. L’ignorance de l’homme inconscient face aux dimensions psychiques de son être est absolue, car la nature de l’intelligence, telle que la connaît l’homme, est étrangère à la conscience cosmique de l’être intégral. La médiumnité est un moyen efficace qu’emploie le monde de la mort pour conditionner le mental humain dans sa relation avec l’invisible. L’être planétaire inconscient ne peut réaliser, à ce stade-ci de l’évolution, que la médiumnité est une voie d’accès utilisée par le plan de la mort à travers le mental involutif, et que cette voie devra être un jour transférée à un plan supérieur de sa conscience, afin qu’il puisse l’utiliser de façon créative, c’est-à-dire en fonction de ses réels besoins au lieu de ses liens karmique avec la mémoire de son âme.
Avec l’évolution de la science intérieure, la médiumnité sera ajustée et ses conséquences souvent troublantes seront éliminées avec le temps, car les lois de l’invisible et de la communication entre les plans auront été parfaitement comprises. L’invisible est un vaste monde et l’homme n’en sera libre que dans la mesure où son mental supérieur sera suffisamment développé pour prendre le contrôle sur des formes-pensées ; que ces formes soient d’un ordre inférieur et intellectuel ou d’un ordre différent et médiumnique, le problème de la conscience mentale demeure entier chez l’homme, car son être doit s’intégrer éventuellement de façon absolue. C’est ainsi que le savoir viendra vers lui et que l’homme se désengagera des égarements que peut créer une médiumnité possessive. La conscience intégrale de l’homme créera de grands changements dans son comportement intérieur ; la nouvelle race-racine ne parlera plus occultement de l’invisible ainsi que les firent les races involutives. Cette conscience brisera tout lien avec le monde de la mort, et alors les contacts astraux entre son plan et l’homme seront à jamais rompus. La médiumnité telle qu’elle existe aujourd’hui disparaîtra et les circuits universels seront établis entre l’ego et l’esprit ; l’ego ne servira plus de canal inconscient à l’astral, dont l’emprise dépasse l’imagination de l’homme planétaire.
La médiumnité inconsciente a ce désavantage de donner à l’être l’impression d’une science supérieure, alors que la seule et unique science ne peut venir que de sa fusion avec la lumière de son être universel. Les morts ne sont pas au-dessus de l’homme, car l’homme fusionné est bien au-dessus de la mort. Cette différence hiérarchique sera reconnue dans les sphères avancées de la conscience universelle. La médiumnité fut utilisée pendant l’involution pour maintenir un lien astro-planétaire entre l’homme et les sphères de la mort, qui représentaient, pour sa conscience primitive, le plan des dieux. Cette notion de la vie au-delà de la matière sera renversée par l’homme intégral, qui grandira alors en conscience et atteindra sa pleine maturité dans la lumière. La médiumnité n’est qu’un aspect de l’invisible et il doit être compris parfaitement par l’être sensible, sinon celui-ci risque d’être piégé dans une forme de conscience suprasensible, dont la seule fonction avec lui sera de le maintenir dans une forme subtile d’ignorance qu’il ne pourra épurer que dans le feu de sa fusion avec le double. La médiumnité sera remplacée intégralement par la conscience de la pensée, réelle communauté d’esprit entre la terre et les plans avancés de la lumière. Cette communauté d’esprit sera équivalente à la fusion du mental humain avec la lumière hiérarchique des sphères créatives, en évolution en dehors du plan de l’âme. Pour que l’homme bénéficie de la communauté d’esprit, c’est-à-dire du lien commun entre son esprit et son double, il doit y avoir entre eux une parfaite harmonie vibratoire. L’illusion astrale doit être complètement éliminée, car elle constitue une barrière psychique que seul l’être conscientisé peut briser dans son accès à un autre temps de l’esprit. Sinon il demeurera prisonnier du temps de l’âme, et ce temps inférieur donne à l’homme une qualité inférieure à sa pensée, le forçant à vivre une conscience qui n’est plus à la hauteur de sa réalité évolutive et cosmique. Au cours de la prochaine époque, comme l’invisible sera réévalué à la lueur de la conscience intégrale, l’homme découvrira que la médiumnité est impuissante à lui assurer une conscience absolue.
Tant que la conscience humaine ne pourra contester avec une parfaite autorité toute information médiumnique provenant des plans astraux, l’intelligence créative ne pourra être activée et l’homme demeurera un pion du jeu occulte des communications intérieures. La médiumnité équivaut, en réalité, à une communication avec des êtres dont le rôle voilé est de retarder par tous les moyens, bons ou mauvais, l’évolution de la conscience humaine. Ce n’est pas dans le phénomène de la communication que se situe un danger pour la sauvegarde de l’identité humaine, mais dans l’attitude spirituelle qu’il vit et développe au cours de ces communications. L’homme involutif est forcément naïf face à l’invisible. Par contre, la conscience intégrale de l’homme-lumière fera éclater la forme de cette conscience spirituelle. Tous les aspects de la vie seront réévalués, et ce n’est qu’à travers sa fusion complète que l’homme sera en mesure de bénéficier universellement de ce qu’il sait. En dehors de cette condition, il ne pourra connaître que ce que l’on voudra bien qu’il sache. Le réel est au-delà du bien et du mal, alors que toute forme de connaissance provenant des plans astraux utilise le vrai ou le faux dans le but de freiner le mouvement de la lumière chez l’homme selon son état intérieur, sa sensibilité, sa mémoire personnelle et celle de sa race. Le réel fait partie des conditions absolues de la vie dans l’univers. Il ne peut être conditionné par aucune mémoire.
La médiumnité confère à l’homme involutif un accès conditionné à des plans de vie et d’intelligence hors de son contrôle mental. La valeur réelle de ces communications extrasensorielles dépend toujours de la volonté des forces occultes présentes dans l’homme. Un tel conditionnement ne peut suffire à une conscience humaine développée, puisqu’elle doit fonder sa réalité extrasensorielle sur le lien universel entre elle et le double, dont elle est l’expression matérielle. Le monde astral tire profit de sa communication avec l’homme en l’informant de façon à le lier à des formes-pensées qui ne sont pas absolues en elles-mêmes, alors que la pensée créative de l’homme nouveau doit s’étendre sur une échelle de temps qui dépasse les limites du mensonge cosmique. Le savoir fait partie de la liaison entre la lumière et l’ego. Il s’appuie sur la relation étroite entre l’homme et sa partie éternelle, son double, et non sur une liaison karmique entre une entité de la mort et le plan matériel. L’homme ne connaît pas suffisamment les lois de la mort, qui en elle-même représente un niveau d’expérience fondée sur celle de la terre, alors que l’éther représente un niveau de vie fondé sur l’alliance entre la lumière et l’homme. Tant que l’être n’aura pas réalisé la nature cosmique de la communication avec son lien universel, la médiumnité lui paraîtra la forme ultime de communication extrasensorielle.
L’homme futur développera une telle relation psychique avec la lumière que toute communication extrasensorielle conscientisée, remplacera la formulation naïve de son intelligence terrestre et involutive. Il comprendra que la lumière ne fait pas partie de la mort mais de dimensions au-delà de ses limites, auxquelles l’homme a accès quand son plan mental peut enfin s’étendre au-delà des normes psychologiques de la vérité imposées par les entités qui soutiennent la médiumnité. L’homme spirituel, dans sa naïveté et son ignorance, a tendance à donner crédit aux forces occultes et médiumniques qui dérivent de ses expériences antérieures. Processus dangereux à long terme, car les forces de la mort œuvrent pour le maintien de l’ignorance, à cause du besoin qu’elles ont de la pensée astralisée de l’être en voie d’évolution de conscience expérimentale. Mais cette dernière cessera afin que l’homme et la lumière s’unissent dans une finalité absolue. La vie procède selon des cycles qui amèneront l’être à vibrer à sa réelle nature. Pour qu’il gravisse ce sentier ardu de la conscience universelle, son temps doit être arrivé : il doit être marqué par la lumière. Ainsi, les fils de la lumière connaîtront des choses qui, au début de l’évolution, créeront un choc dans le principe mental, et ce choc mettra en branle le mouvement évolutif de la fusion et de l’intégration. Ces êtres reconnaîtront la différence entre le savoir et la connaissance, entre ce qu’ils sauront d’eux-mêmes et ce qui leur aura été communiqué de l’astral par voie médiumnique.
Les médiums doivent reconnaître la différence entre la forme de l’information communiquée et la lumière présente derrière cette forme, sinon ils seront voués à une croyance spirituelle qui ne fait qu’entretenir l’expérience. La vie va au-delà de la connaissance des plans astraux ; elle est le produit de l’énergie créative de la lumière à travers les plans, et non simplement le produit de la diffusion et de la coloration de la lumière à travers le plan astral. La connaissance demeurera toujours le produit de la réflection, alors que le savoir deviendra la manifestation de la lumière à travers le mental supérieur de l’homme libre du passé. Le savoir fait partie de l’éternelle relation entre l’ego et la lumière, alors que la connaissance fait partie de l’expérience de l’ego avec la forme qu’elle suscite dans son mental inférieur. Les médiums son esclaves de l’astral, même s’ils peuvent manifester sur le plan matériel une certaine connaissance utile à l’humanité. Ils ne sont donc jamais parfaitement à l’abri de la désinformation que leur fournit l’astral. Cette condition limite leur intelligence du réel et les empêche d’aller au-delà des voiles de la conscience planétaire. L’homme futur reconnaîtra que l’organisation de l’univers invisible est politique, dans un sens parallèle à ce qu’il connaît sur le plan matériel. Une telle organisation fait partie à la fois de l’activité des forces constructives et destructives de la vie, à travers les différents plans d’expérience. Lorsque l’être en fusion aura enfin mis le doigt sur la nature du réel, sa relation avec les forces de vie œuvrant à travers lui, tant sur le plan intuitif que sur le plan médiumnique, lui fera découvrir la grandeur de l’univers dans sa forme organisée ; il comprendra aussi pourquoi il lui est difficile de vivre sur le plan matériel en fonction d’une conscience parfaitement éveillée à la réalité totale de ce plan et des autres. Pour cette raison, l’évolution de la prochaine race-racine se fera à long terme, et les deux derniers cycles d’évolution de l’humanité se feront dans un cadre temporel libre de l’assujettissement subtil aux sphères astrales.
L’évolution de l’intelligence extrasensorielle demandera que les médiums cessent de spiritualiser leurs liens avec l’astral ; au cours de ce processus, l’intelligence de la lumière passera à travers la pollution astrale et libérera les êtres doués et sensibilisés par les voiles karmiques de la médiumnité. L’astral n’instruira jamais l’homme dans la science de la lumière, puisqu’il n’y a pas accès. L’être médiumnique abolira son allégeance naïve avec les plans astraux, et il apprendra à se faire l’avocat de sa propre défense. Mais il n’y accédera que dans la mesure où il aura accepté le fait cosmique du mensonge astral, imposé à l’humanité par les plans qu’il glorifie dans son ignorance profonde et ses superstitions aveugles. L’univers local est en voie de rapprochement avec l’homme, mais ce rapprochement ne pourra s’actualiser que dans la rupture du cercle vicieux des influences qui limitent sa vision des choses. Les médiums sont des êtres dont le potentiel, qui doit être élevé au-delà de leurs expériences actuelles, doit coïncider avec la puissance réelle de l’être au lieu de ne représenter qu’un aspect de leur lien karmique avec l’astral. Celui-ci est un monde qui vacille constamment entre la vérité et le mensonge ; même les morts sont impuissants à changer cette condition, car ils ne gouvernent pas leur monde, n’étant pas les entités politiques de leurs univers. Ils subissent comme l’homme inconscient des lois systémiques qui ne seront changées que lorsque l’homme de la terre passera de l’involution à l’évolution, de la mort vivante à la vie réelle.
L’homme intégral réalisera que les morts n’ont aucun droit, aucune liberté. Seul l’homme conscient a accès à ces droits et à la liberté. Même si les morts connaissent cette loi, ils ne peuvent en informer l’homme, car ils cherchent à l’attirer vers leur plan au terme de la vie matérielle, afin de maintenir leur pouvoir sur terre. Ce sont les pouvoirs psychologique et psychique qui donnent à la mort et à ses entités leur plaisir. Sans ces pouvoirs ils souffrent, car dans la mort la solitude ne peut être compensée que par la communication médiumnique ou intuitive, dont l’influence subtile colore la conscience humaine. Les morts se servent de tout pour influencer l’homme involutif. La reconnaissance d’un nouveau cycle, où l’homme sera libre, crée dans leur monde un émoi équivalent à ce que nous appellerions sur terre la confusion de la révolution. Toute révolution dans le monde de la mort correspond à une transformation radicale de la pensée humaine sur terre par le biais de la confusion psychologique. Lorsque le monde de la mort se sent menacé à cause de la venue d’un nouveau cycle de vie sur le plan matériel, c’est l’homme inconscient qui en paie le prix. Ceci donne naissance à de grands tremblements dans la conscience sociale, qui mènent toute civilisation à sa fin. L’homme de l’involution fut toujours la victime de la confusion des plans, alors que l’homme nouveau s’en libérera complètement. Sa lumière deviendra la source de sa pensée créative, et sa conscience future lui permettra d’instaurer une condition de vie parfaitement libre des forces périphériques de sa conscience intégrale. Ce sera le signe d’un âge nouveau où les hommes iront dans une direction, alors que d’autres suivront leur chemin dans un sens diamétralement opposé. La puissance de l’être intégral se fera sentir dans le monde et les sphères astrales perdront graduellement leur pouvoir sur l’humanité. Les médiums doivent devenir intelligents, c’est-à-dire qu’ils doivent prendre sur eux la notion du réel au lieu de se faire imposer des notions qui servent le jeu cosmique de la diminution de leur esprit par d’autres esprits, moins intelligents en potentiel, mais bénéficiant de l’incorporalité.
Tant que les médiums n’auront pas vu que leur communication avec le monde de la mort les conditionne à une façon de penser qui convient à un plan complexe d’influences destinées au contrôle de leur mental et du mental de l’homme, ils seront des grands serviteurs des forces. Ils devront un jour les neutraliser lorsqu’ils seront suffisamment avancés en fusion d’intelligence avec le double, leur source de lumière. L’homme est un être intégral en potentiel. Il n’a pas besoin que l’astral l’aide pour comprendre les mystères de la vie. La structure psychique de l’ego ne pourra être transmutée que lorsque l’être sera prêt à prendre sur lui-même la responsabilité de ce qu’il sait, d’autant plus difficile à supporter qu’il devra la vivre seul ou en parallèle avec d’autres êtres tels que lui ; ceux-ci auront finalement brisé les chaînes de l’astral qui briment la conscience planétaire. L’avenir de l’homme est rattaché à l’identité de sa conscience et non à l’union de sa personnalité inconsciente avec des forces dont il ne connaît ni le pouvoir, ni l’intention à court ou à long terme. Si le plan astral avait été réel dans ses communications avec l’homme, l’humanité aurait depuis très longtemps dépassé le seuil de l’ignorance, et l’homme voyagerait aujourd’hui parmi les étoiles. Ce n’est qu’au cours de la prochaine époque que l’homme deviendra réel, car sa manipulation par l’astral aura été finalement éliminée. L’être conscient en saura trop pour que se perpétue ce cirque mental qui garde l’humanité prisonnière et impuissante, afin que la mort exerce sa domination à volonté.
44. Le ciel tremblera devant le paradis
Les esprits de la forme, ces intelligences de lumière qui planifièrent la création, se retirèrent après la division des sphères. Lors de ce retrait, de nouvelles forces engendrèrent dans le cosmos, des plans de vies qui évoluèrent au cours des grandes époques précédant la venue de l’homme sur terre. C’est au cours de ces périodes de longue durée que l’âme, graduellement, atteignit un état de conscience suffisamment avancé pour descendre et animer le corps matériel de l’homme. À cette époque l’âme n’était qu’énergie sans expérience, car l’expérience inférieure de l’homme ne l’avait pas encore contaminée. Dès lors, elle fut incorporée dans la matière et les lois matérielles de la conscience animale créèrent des mémoires qui devinrent, avec l’intensité du poids de l’involution, trop lourdes pour elles. Incapable de supporter ces mémoires inférieures, l’âme humaine dut se retirer sur un plan inférieur avant de retourner à la lumière de son origine. Ce plan était celui de la mort, ou plan astral. Selon l’expérience de l’âme, le statut de cette dernière, après la mort, dépendait de la totalité de l’expérience terrestre. Cette condition à fait naître des plans plus évolués que d’autres, alors que toute une hiérarchie d’âmes en évolution se développa à partir des plans les plus bas jusqu’aux plus élevés de la vie après la mort.
Cependant, le monde de la mort, qu’il soit élevé ou inférieur, a toujours représenté pour l’homme un monde plus intelligent que celui de la conscience humaine. Ce fut l’illusion majeure de l’involution, illusion qui sera totalement renversée avec la venue de l’homme nouveau et de la conscience supramentale sur terre. L’âme de l’homme conscientisé sera affranchie du monde de la mort. L’homme sera alors en contact avec son esprit, et le monde de la mort n’aura plus d’influence sur lui, car l’âme aura été libérée de ce plan. L’homme évolutif aura accès au savoir universel des mondes de la lumière et, pour la première fois depuis la descente de l’âme dans la matière, il ne vivra plus d’expérience mais de créativité, par sa communication constante avec le double, partie universelle et indestructible de lui-même. Son moi ne perdra jamais plus conscience, car il ne connaîtra plus la mort dans le sens ancien ou involutif du terme. L’homme ne parlera plus des enfers de la mort, ou du ciel de la mort, mais de l’éther de la vie ; du paradis, de cette dimension de vie où le moi et le double auront été fusionnés en une parfaite unité. Ce sera le début de l’immortalité de la conscience humaine sur terre.
Au cours de cette nouvelle évolution le plan astral perdra son pouvoir sur l’homme, et ne pourra plus l’influencer dans son mental ou se servir de ses émotions inférieures pour le faire souffrir, car le lien avec la mort aura été rompu par une transformation profonde qui mènera le nouvel être à la compréhension parfaite des lois de la vie et de la mort. Le ciel, ou haut astral, ainsi que l’enfer, ou bas astral, trembleront devant la conscience nouvelle, car elle ne sera plus influençable à partir de ces plans, et la vie humaine sera remplie d’intelligence créative. Les ténèbres auront disparu de la conscience évolutive ; la mort et ses illusions auront été balayées de la conscience de l’homme nouveau.
Lorsque le contact entre le double et l’homme aura été rétabli sur terre, les illusions infinies du monde astral cesseront de faire de sa vie une expérience. La domination de son mental, à travers son émotivité subjective, prendra fin pour donner naissance à une nouvelle vie créative. L’homme sera alors libéré de toutes les formes de spiritualité ayant fait partie de son expérience involutive nécessaire ; le double expliquera à l’homme nouveau les mystères de la vie, et ces derniers cesseront. Jamais l’être humain conscientisé ne sera influencé au cours de sa vie par une forme quelconque de spiritualité spéculative, caractéristique de son impuissance créative et de son intelligence sans lumière. Comme l’homme nouveau sera libre de la domination des formes-pensées de l’involution, il progressera à vive allure dans la compréhension des mystères, qui l’ont gardé dans une ignorance profonde au profit du pouvoir spirituel sur terre et dans les sphères de la mort.
Capable de communiquer avec son double et de s’assurer de son intelligence, l’homme intégral communiquera facilement avec les plans de la mort, tant sur les plans supérieurs que sur les plans inférieurs ; il réalisera alors que les morts ont toujours cherché à déjouer l’intelligence humaine à travers de multiples formes mensongères de spiritualité, qui englobent la conscience des peuples et des nations. Ceci marquera la fin du pouvoir des sphères sur la conscience humaine, et un grand émoi se répandra dans ces mondes ; il sera su que l’homme se détache de la mort, et que cette dernière ne peut plus rien contre lui.
À partir de cette nouvelle époque dans la vie de l’homme, les sciences de la terre seront tellement avancées que même les morts apprendront de la bouche de l’homme ; sa parole sera lumière, et ce qu’il parlera sera entendu dans les sphères, où une grande révolution éclatera afin que les âmes puissent enfin se libérer des forces qui les maintinrent prisonnières. Les âmes ont supporté cette emprise durant de si longues périodes que leur retour éventuel, sur le plan matériel, devenait leur plus grand espoir, puisqu’il représentait la seule possibilité de fusion de l’homme avec sa propre lumière, son double.
À partir du moment où l’homme nouveau pourra communiquer avec son double, il lui sera possible de comprendre l’envers de la réalité par lui-même, sans aucun support plus ou moins déformé ou illusoire de la pensée involutive. Il puisera dans la vaste infinité de sa lumière, le savoir, qui sert à lui faire comprendre les structures psychiques de la vie et les différents modes d’évolution sur les plans invisibles de la réalité.
L’homme nouveau sera libéré de la connaissance involutive, conditionnée et subordonnée à des forces psychiques dont il n’a jamais pu contrôler l’influence sur son principe d’activité mentale. Lorsqu’il communiquera avec le double, sa communication sera d’une telle clarté qu’il en vivra un choc de réalisation ; il sera émerveillé et verra l’abominable ignorance de l’involution, voilée par la spéculation spirituelle d’une conscience historique sans intelligence absolue. Le contact entre l’homme et le double lui donnera accès à cette qualité absolue du savoir, retenue à ses dépens au début de l’involution, lorsque l’âme devint prisonnière de ses liens inextricables avec la mort.
La lutte entre le ciel et la terre sera grande, car l’homme nouveau, au cours de l’évolution future de sa conscience, ne connaîtra plus la mort. Après la vie matérielle, sa conscience continuera à évoluer sur le plan éthérique, monde de la lumière de l’esprit et contigu avec la réalité des sphères. Les âmes prisonnières de la mort retourneront à la matière et connaîtront la fusion totale avec le double dès que les portes de l’éther, c’est-à-dire du paradis terrestre, auront été ouvertes à l’homme de la prochaine époque. L’éther sera à l’homme nouveau ce que la vie fut avant le cycle adamique, qui condamna l’homme à vivre à la sueur de son front, et la femme à enfanter dans la douleur de la chair.
Que nous parlions du ciel ou des enfers, nous parlons toujours du monde de la mort, et non du monde de la vie après la dématérialisation du corps physique. Et tant que l’homme sera prisonnier dans son mental de ces deux facettes de la même réalité, il ne vivra pas de l’énergie créative de son double, c’est-à-dire libre de la mort. Pour que l’homme nouveau soit en communication parfaite avec le double, il lui faudra dépasser le conditionnement imposé par la mort à travers l’ignorance de l’âme, depuis sa descente sur le plan matériel. Seul le double peut parfaitement expliquer à l’homme la différence fondamentale entre l’âme et l’esprit, entre le savoir et la spéculation psychologique de l’ego, ou du moi, sous l’impulsion de l’âme. Celle-ci est ignorante mais demeure puissante chez l’homme tant qu’il n’a pas reconnu la présence en lui de sa propre et indivisible réalité.
L’évolution de la conscience supramentale sur terre permettra à l’homme nouveau de déchiffrer à volonté les mystères de la vie. Mais plus il pénétrera dans les secrets des lois de la vie, plus il sera forcé de se libérer de la mystification de l’âme et des forces avec lesquelles elle est liée sur les plans subtils de l’inconscience humaine. La communication avec le double est le fondement de la conscience supramentale de l’avenir. Par elle prendra fin la domination que subit l’homme dans son principe mental. Elle lui permettra de reprendre le contrôle de son savoir et de ne plus vivre dans l’obscurité pénible des spiritualités spéculatives, conditionnées par le monde de la mort à tous les niveaux. Les mystères de la vie doivent être totalement compris par l’homme. Il y arrivera lorsqu’il aura la capacité mentale de contester le mensonge cosmique utilisé par les entités de la mort pour le contrôle de l’involution et la perpétuation du pouvoir obscur du ciel et des enfers sur lui.
La compréhension totale de la mort ne sera possible que lorsque l’homme nouveau aura établi le contact avec le double. De ce rapport télépathique naîtra une nouvelle science de la vie, qui le libérera pour toujours des multiples formes d’affabulations créées durant l’involution, alors que son mental n’était pas suffisamment évolué pour prendre le réel tel qu’il est. La conscience du surhomme étouffera toute déformation de la réalité par les sphères de la mort. Jamais l’homme ne sera contesté dans ce qu’il saura, car les forces de la mort ne peuvent rien contre l’éther et le contact entre l’homme et le double.
L’évolution de la conscience supramentale permettra enfin à l’être nouveau de prendre conscience de la vie, sur tous les plans de la réalité, alors qu’il sera sur le plan de la terre. Ainsi, lors de son retour au-delà de la matière après sa vie corporelle, il ne sera point attiré par la lumière astrale de la mort. Il saura reconnaître son double, et poursuivre ainsi, avec lui, son évolution sur les plans de la lumière qui lui seront alors accessibles. Ceci marquera le début de l’évolution cosmique de l’homme, et son retour à sa source première, avant la rupture du contact avec le double, alors que l’âme devenait trop remplie de mémoires pour que le moi puisse prendre conscience de son lien immortel avec l’origine de toute intelligence créative chez l’homme. L’expérience planétaire sera révolue pour l’être humain, et la conscience cosmique fera des prodiges sur terre. Le ciel de l’astral aura été remplacé par le paradis éthérique de la terre.
Le ciel, c’est la mort, le paradis, c’est l’éther avec toutes ses dimensions de vie créative et libre. Les forces lunaires, forces de la mort, sont liées à l’involution, alors que les forces solaires veillent à l’évolution de la conscience humaine. À la fin du cycle présent, les forces solaires s’activeront ouvertement pour la libération de l’homme et la neutralisation des forces lunaires qui l’ont envahi depuis son incarnation dans la matière, après la rupture du lien cosmique. Celle-ci a fait cesser toute forme de communication universelle entre l’homme et l’esprit. Les morts ne sont pas morts ; ils veillent et travaillent sur les plans astraux au maintien de leur pouvoir sur la conscience humaine. Voilà pourquoi l’homme est lui-même sans pouvoir, et son cerveau n’est qu’une banque de mémoires en développement depuis des siècles et dont la manipulation constitue le plus grand affront à l’intelligence humaine, c’est-à-dire à la conscience créative de l’être réel, cet homme solaire qui sommeille dans chaque être. Les écoles des mystères ont voulu informer l’homme de cette condition, mais les forces au pouvoir en ont fait des temples où ceux qui y pratiquaient leurs connaissances devenaient des ennemis de la raison. Ces écoles, au lieu de devenir de plus en plus fortes et de plus en plus répandues, ont vu décroître leur influence spirituelle, et l’homme a perdu contact avec un niveau de connaissance qui aurait pu aider sa vie spirituelle et matérielle. L’âge de la fusion n’était pas encore parmi les hommes, le cycle solaire de l’évolution n’étant pas encore entré dans sa période active. Cette période ne débuta sur le globe qu’à la fin de 1969, alors que l’homme eut pour la première fois l’occasion de reconnaître le lien universel, par la fusion de l’énergie du double avec l’ego.
Le ciel, plan de la mort avec tous ses niveaux, constitue pour l’homme une phase d’expérience qui tirera à sa fin lorsque l’homme aura repris contact avec cette partie de lui-même qui ne meurt pas, et qui constitue ce qui est appelé l’esprit, ou le double-lumière, aspect qui ne peut fusionner avec le corps matériel que dans l’expression d’une conscience absolue. Celle-ci déchirera les voiles du temps et de l’espace, permettant à l’être de gravir les paliers de l’infinité alors qu’il sera encore dans la chair. Les hommes de cette nouvelle conscience seront les immortels de la race, et leurs travaux sur le globe coïncideront avec le grand œuvre de la hiérarchie universelle, qui sert tous les plans et agit dans toutes les sphères et tous les globes de la galaxie. Les immortels demeureront derrière la scène de la vie planétaire, car leur rôle ne s’évalue que par rapport à un ensemble de choses non déterminables sur le plan matériel de la conscience involutive actuelle. Ces êtres appartiennent à l’humanité mais ne sont pas liés à elle, puisqu’ils ne reconnaîtront aucune autorité planétaire. Leur respect de l’autorité temporelle ne s’exercera que dans la jonction de leurs énergies avec le corps matériel. Au-delà de ce niveau de vie, ils seront émissaires de lois étrangères à la vie de la terre et de la mort qui la contrôle, mais particulières à l’éther, dimension de la conscience où tout est réel et en harmonie avec les lois de la vie.
Alors que le mortel retourne à la mort après la vie matérielle, l’immortel retournera à l’éther suite à son travail sur le plan terrestre. Son œuvre consistera à empêcher que les forces de l’involution aient le dessus sur l’évolution de la conscience humaine. L’ensemble des immortels représentera l’homme cosmique, l’homme intégral, l’homme sans demeure, sans gîte et parfaitement libre, autogénérateur de ses besoins sur quelque plan que ce soit.
L’immortel travaillera avec les forces de la lumière. Il ne sera pas doté d’une conscience spirituelle, qui l’engloberait dans le sens ancien du terme. Sa vie sera lumière, et sa lumière sera la vie de sa conscience sur tous les plans de sa manifestation. Les immortels n’ont jamais pu, par le passé, se manifester selon les lois éthériques du globe, car les forces spirituelles de la terre ne devaient pas être troublées dans leur mouvement. L’être humain avait un grand besoin de support spirituel à cause de sa faiblesse intérieure. Par contre, la prochaine époque verra naître dans le monde, des hommes dont le pouvoir psychique bouleversera la science. Ils seront libres, et leur force intégrale. Ces êtres canaliseront le feu cosmique, et feront grandir la conscience de l’humanité comme jamais elle ne put le faire par le passé, même avec des religions et différentes formes de spiritualité ou de philosophies passagères. La nouvelle époque est déjà dans le monde, avec ses hommes de l’avenir en évolution. Lorsque Pluton aura été neutralisé par la Régence planétaire, l’humanité actuelle aura accès à plus de connaissances concernant les lois de la vie matérielle et psychique que toutes les époques antérieures. L’homme n’entrera pas dans le XXIème siècle sans que les mystères n’aient été dévoilés et le savoir restauré sur la terre. Il lui appartiendra après d’utiliser les clés de ce savoir, qui ne viennent pas des hommes, mais de sa fusion permanente de conscience.
Lorsque l’éther de la terre sera ouvert à l’homme, la conscience de l’humanité vivra un choc d’une telle magnitude, que les forces sociales gouvernant tant bien que mal l’humanité seront renversées sur-le-champ, et un nouvel âge débutera, qui mettra fin au pouvoir de l’astral dans le monde. L’éther aura remplacé le ciel, l’humanité sera libérée cosmiquement, et l’homme conscient passera du travail à l’œuvre pendant que la femme sensible à sa conscience passera de l’esclavage à l’émancipation créative de sa vie mentale. Le pouvoir de l’éther sur le globe fera de la planète une nouvelle sphère où les forces retardataires seront arrêtées brutalement, qu’elles soient collectives ou individuelles. Jamais l’humanité n’aura reçu une telle assistance, et jamais n’aura-t-elle été sur le bord d’une si grande faillite suite à l’involution de ses races divisées les unes contre les autres.
L’homme découvrira que la vie et la survie d’une planète ne sont pas entre ses mains, et cette découverte objective renversera autant sa psychologie sociale que personnelle. Cela mettra en branle les forces gigantesques qui testeront la grandeur de la conscience humaine comme jamais elle ne fut testée auparavant. Les plus grands seront parmi nous, et les plus faibles terrifiés, car les forces solaires unifiées à la conscience de l’homme intégral auront enfin créé le canal nécessaire à la glorification de l’homme, ce qui entraînera la destruction de tout ce qu’il représente comme valeur involutive.
Les nations de la terre se tourneront vers la source de ce pouvoir nouveau sans pouvoir le comprendre, car la source viendra d’un plan auquel les hommes de l’ancien régime n’ont pas accès. Ce régime involutif se retournera contre lui-même, puisque les forces solaires de la prochaine époque agiront contre les voiles de l’humanité inconsciente. Cette période marquera la lutte, dans l’invisible, entre le ciel et l’éther. Cette lutte est déjà gagnée puisque les forces solaires ne peuvent être contestées. La lumière est une force générative et créative, à la source de tout ce qui est connu et inconnu de l’homme matériel. La vie deviendra un nouveau champ d’expression où l’expérience involutive de l’âme fera place à la force créative du double ou de l’esprit en fusion avec la conscience humaine immortalisée.
Tant que l’invisible ne sera pas démystifié par l’impact révélateur de la fusion, l’humanité ne pourra avoir accès à une compréhension objective de l’univers. Une telle compréhension est essentielle afin que l’homme puisse finalement se libérer de sa mémoire inférieure, et entrer dans la mémoire du temps de son esprit, dans des dimensions de l’énergie situées au-delà de la matière physique. L’homme a grandement besoin d’une attestation absolue de sa conscience sur les forces de la nature, pour comprendre les lois de la vie, de la création, de l’énergie, du feu, du magnétisme, et tant qu’il ne verra pas ce qui sous-tend l’existence démentielle de sa race involutive, il sera forcé de subir le pouvoir de l’abîme et les forces solaires en lui devront attendre que ce cycle involutif soit révolu pour se manifester librement dans le monde de la matière. Les hommes ont besoins de savoir ce qui ne fut jamais su, de comprendre ce qui ne fut jamais compris, car sa conscience actuelle est en voie de perdition. Les forces de vie involutives ne peuvent rien contre la conscience éveillée par la lumière, mais elles peuvent tout contre l’inconscience du sommeil. L’immortalité constitue la prochaine étape dans l’évolution de l’homme. L’immortalité n’est ni un mythe, ni une impossibilité. Elle représente la dimension ultimement cosmique de l’homme intégrale. C’est la fusion de la lumière avec le mortel, qui lui assurera la permanence de sa conscience. L’immortalité viendra de la fusion qui le liera à l’infinité de la vie éthérique.
L’éther de la terre fait partie des couches universelles de l’énergie, plans régis par des forces actives visant le maintien de la vie du globe, tant sur le plan matériel que sur les plans subtils. Cependant, l’éther ne peut faire partie de la vie de l’homme tant et aussi longtemps que sa conscience n’est pas orientée par les forces solaires de son système. Ces forces constituent la véritable vie de l’homme, ainsi que des royaumes qui lui sont inférieurs. Elles naissent de la puissance créative de l’univers en général, et se définissent en fonction des besoins évolutifs des systèmes locaux. Comme l’homme fait partie de l’évolution du système local, les forces solaires lui fourniront le support nécessaire à la fusion de son être avec le double, cette dimension de lui-même qui est parfaite. De là naîtra l’homme réel, l’homme intégral, celui qui répond parfaitement à la qualité de conscience universelle nécessaire à l’évolution future de l’humanité. Au cours de l’involution, le ciel fut la source psycho-spirituelle de la conscience diffusée à travers les systèmes de pensées données à l’humanité. Le support de l’astral permit à l’homme de maintenir un certain équilibre dans l’évolution de sa conscience, mais il n’a jamais fourni à ce dernier les outils parfaits à la compréhension intégrale, car l’astral n’est pas lumière parfaite. L’astral ne permit jamais à l’homme de se connaître parfaitement, car la conscience vient de l’esprit, et non de l’âme. Celle-ci n’est que mémoire, alors que l’esprit est lumière et intelligence. L’homme a subi sa vie parce qu’il l’a vécue par rapport à la mémoire, tant sur le plan matériel que sur le plan psychique, et il n’a jamais reconnu que la mémoire étouffe l’esprit si elle n’est pas dépolarisée de ses valeurs subjectives. L’histoire de l’humanité est un bain d’expériences, et non une source de savoir. C’est de savoir qu’a besoin l’homme pour renaître à un autre niveau de vie. L’éther donnera à l’homme accès à l’infinité de sa conscience, accès possible seulement si l’homme s’est libéré du pouvoir de la mémoire subjective sur sa conscience expérimentale.
L’homme découvrira que rien n’existe au-dessus de lui qui puisse, sous une forme ou une autre, lui imposer sa volonté, car il sera : Volonté, Intelligence, Amour. Sa conscience étant universelle, il jouira d’un statut universel, et il n’aura d’autres maîtres que lui. Ceci n’est pas facile à comprendre pour l’être inconscient, car sa conduite ne lui appartient pas parfaitement. Elle est maintenue par des courants de vie mentale inférieure et émotive qui la rendent prisonnière et la réduisent à une réaction constante contre sa réalité universelle. Il n’est pas surprenant que le lien universel ne puisse s’établir, puisqu’il rompt toute domination. Il est forcément un lien de fusion, un lieu où l’esprit se fond avec la matière, à tous les niveaux de l’organisation du véhicule terrestre. Si l’homme ancien a perdu la science de sa réalité, c’est parce qu’il s’est donné à la mémoire de la race, comme on se donne à un être qui nous tient en rançon. L’homme futur aura la force de briser les chaînes de sa prison, et cette force le grandira dans sa propre lumière. Il sera le centre de sa vie, de la vie, et l’humanité évoluera en fonction de ce centre, tant que les hommes n’auront pas atteint leur pleine et parfaite individualité.
L’éther donnera à l’homme accès à une autre dimension psychique de la vie dont la nature est une continuité de la vie matérielle dans les éthers de vie. Il découvrira que la vie n’est pas un mystère, mais une continuité dans d’autres dimensions du réel appartenant à l’absolu cyclisme des mondes en évolution permanente. L’éther élèvera la conscience au-delà de la matière, et l’homme jouira non seulement de la vie matérielle, mais aussi de la vie éthérique, vie parallèle à celle de la matière mais ouverte à l’infinité de la conscience psychique de l’homme intégral. Ayant finalement accès à l’éther de la vie, il ne questionnera plus la multidimensionnalité de l’univers et de sa conscience, et il commencera par conséquent son étude profonde des plans parallèles. De tout temps ceux-ci ont sous-tendu l’ordre matériel et psychique de sa vie et celle de sa planète, et maintenu à son insu l’équilibre des royaumes, jusqu’à ce qu’il commence à le défaire pour ainsi plonger sa civilisation dans la période d’insécurité que vivent les temps modernes. La reconnaissance de l’homme face aux éthers de vie émerveillera sa conscience, car il pourra enfin se sentir libre de la limitation de ses sens psychiques. Ceci l’amènera à se confronter de plus en plus au dilemme de l’involution, qui fut à la source de son anxiété existentielle. Il se verra pour la première fois dans sa lumière, dans l’enveloppe éthérique de sa conscience mentale supérieure. Élevé en conscience, il découvrira les secrets de la vie, les mécanismes cosmiques de la création. Son esprit sera libéré des voiles créés par ses sens, et l’esprit de l’homme en fusion avec la lumière de son double parcourra les vastes étendues de la création. L’accès à ces étendues fut le privilège des races avancées, dont la science de l’énergie créa dans la conscience humaine spiritualisée toutes les formes de mythologie utilisées par les plans astraux pour le maintenir dans l’abîme du mensonge cosmique inconditionnel.
L’homme découvrira que les âmes non perfectionnées étaient forcées de garder le secret de la vie, afin que lui continue à vivre selon les lois lunaires qui dominent les plans de la mort, jusqu’à ce qu’il passe de la vie inconsciente matérielle à la vie consciente. Cette découverte fera ressortir du mental humain des forces créatives d’un ordre, qui conduiront l’homme intégral des prochaines vagues de vie à en instruire ses progénitures ; le premier chaînon de la race-racine sera forgé dans la souffrance, mais les fils de ces êtres ne connaîtront plus la souffrance ancienne. Nés dans une nouvelle période de vie, ces descendants de la lumière iront librement vers ce que leurs pères avaient reconnu, c’est-à-dire la vie sur d’autres plans que celui de la terre. Ils chercheront comme leurs pères avaient cherché, mais cette fois la recherche sera scientifique et touchera les plans subtils de la matière. Les enfants de l’avenir auront accès à une science de la matière qui éteindra la mémoire des sciences actuelles, et les projettera dans d’autres temps, d’autres dimensions. La vie de ces hommes encore à naître permettra à l’humanité de se soulever par sa propre volonté, et ces êtres de l’avenir deviendront à leur tour extraterrestre, c’est-à-dire capables de voyager dans le temps. Le cycle de la conscience planétaire s’éteindra, et les hommes seront de plus en plus lumière et de plus en plus invisibles aux royaumes inférieurs de la terre.
Les âmes prisonnières de la vie astrale chercheront à s’incarner, car elles verront la nouvelle conscience. Non seulement s’incarneront-elles pour jouir de la vie, mais aussi pour la faire avancer. Celles qui ne seront pas suffisamment évoluées pour entreprendre une descente dans la matière, qui les mènera à la sortie éthérique de l’homme vers de nouvelles dimensions, évolueront sur d’autres globes jusqu’à ce que le règne de l’humanité immortelle s’établisse au cours de la septième race-racine, dernière période d’évolution de l’homme sur le globe terrestre. Ces âmes, qui n’auront pu descendre dans le véhicule matériel à cause de leur propre insuffisance, seront forcées par les lois de la mort d’attendre le nouveau cycle de l’évolution jupitérienne. Au cours de ce dernier, elles deviendront des mémoires utilisées dans la construction de véhicules humains mécanisés, formes de clone biologique ou d’aide humanoïde, que les hommes de cette évolution utiliseront pour leurs travaux de recherche, dans la vaste galaxie en voie d’expansion créative, à tous les niveaux des plans de vie existants.
45. La supraconscience
L’évolution future de l’homme élèvera la conscience à un niveau d’intelligence qui, en dépassant le seuil psychologique du moi, deviendra une supraconscience permettant à l’homme de communiquer étroitement avec le double. Il établira ce rapport dans le but de comprendre objectivement l’organisation invisible de la vie, et d’en saisir les mécanismes qui alimentent la conscience humaine à tous les niveaux de sa manifestation. Cette supraconscience différenciera totalement l’homme évolutif de l’homme ancien, car il comprendra que la vie dépasse dans son mouvement les aspects purement mécaniques qu’on lui prête. La supraconscience dissipera à tout jamais les doutes psychologiques à propos du moi, quant à sa nature et à son essence. Ceci permettra à l’homme une communication directe avec le double et marquera un retour intégral du pouvoir naturel de l’homme sur l’entendement des choses.
La supraconscience rétablira sur terre le pouvoir de l’homme, qui lui fera comprendre parfaitement l’origine de la vie, ainsi que son évolution personnelle et systémique. Ce savoir sera une science profonde, incontestée et incontestable, fondée sur la réalité psychique de l’homme, et non sur ses spéculations philosophiques. Pour la première fois depuis l’involution, l’homme conscient du double bénéficiera de la certitude de ce qu’il sait, à travers une communication prépersonnelle continue et sans faille, ce qui lui donnera la certitude de savoir que sa science n’est pas colorée par un moi artificiel.
Le moi psychologique n’est pas réel, de sorte que l’homme recherche constamment, à travers les ténèbres de sa conscience, les réponses qu’il ne connaîtra que lorsqu’il aura pris conscience de sa contrepartie lumière, son double. La psychologie classique a fait l’erreur de croire que la substance de l’homme était son moi, alors qu’elle est son double, le moi ne représentant que la partie vitale de l’intelligence et non l’intelligence elle-même. L’intelligence réelle est énergie, alors que l’intelligence humaine en est la partie colorée, vitale, s’imprimant dans le corps mental inférieur de l’homme ; mais comme il n’est pas conscient du double, son intelligence est colorée par les reflets de l’âme ou de la mémoire sur le plan mental. Ainsi, l’homme inconscient ne peut jamais avoir la certitude de ce qu’il sait et ne peut aller aux confins de sa réalité, car la nature psychologique du moi l’empêche de connaître de façon absolue tout aspect de sa conscience. Le moi, selon lui, ne peut être doté d’une qualité absolue puisqu’il demeure essentiellement expérientiel, donc limité. Mais le double n’est pas expérientiel, et lorsque l’homme nouveau saura communiquer avec lui, le moi s’élèvera au-delà de la qualité psychologique de la connaissance et accédera à l’infinité du savoir.
En comprenant à tout jamais l’invisible, la supraconscience apportera à l’humanité des connaissances universelles qui enrichiront les groupes de connaissances idéologiques, car sa puissance de révélation sera sans limites devant l’infinité du savoir. La science de la vie sera totale et parfaite ; les hommes tourneront leur regard vers une science profonde et occulte de la matière et de la vie, au lieu de passer le reste de leurs jours à la recherche interminable de notions spéculatives sur la nature de leur existence. Libéré de la recherche intérieure, l’être conscient construira solidement sa science, et gravira l’échelle évolutive, armé d’une parfaite compréhension des lois universelles.
Les peuples et les nations évolueront en fonction d’un savoir libre des différentes forces ou pouvoirs qui cherchent à manipuler l’homme par le biais de leur propre ignorance. Le pouvoir politique ou religieux sur l’homme sera éliminé, car l’homme nouveau vivra de ce qu’il saura, et non plus en fonction des autorités inconscientes de sa civilisation.
La supraconscience définira la réalité par rapport à la lumière de l’homme conscient, et nul ne connaîtra la division, car tout contact avec le double est universel. Ce sera le début sur terre de la conscience universelle, tant recherchée par les hommes depuis le début de l’involution ; recherche vaine car la psychologie supramentale nécessaire au déblocage de la conscience n’apparut, sur le globe, qu’à la fin du XXème siècle. Cette psychologie nouvelle et évolutionnaire invitera l’homme à franchir le corridor étroit et sombre de l’involution. Mais la mémoire de l’homme étant ce qu’elle est, la communication avec le double ne sera pas facile au début, car le moi subjectif a tendance naturellement à croire, alors qu’il devra s’habituer à savoir. Processus difficile car, par le passé, la société a toujours été le porte-parole de la connaissance subjective, alors que l’homme inconscient en devenait le bouc émissaire. Au cours de l’évolution de la supraconscience sur terre, l’homme nouveau supportera seul ce qu’il sait. La supraconscience ne sera jamais collective. Elle fera partie d’une nouvelle évolution de la conscience humaine, jusqu’à ce que l’homme soit parfaitement individualisé. C’est le contact entre l’homme et le double qui créera cette individualisation intégrale, et formera une nouvelle alliance entre la lumière et la matière.
Le terme supraconscience signifie non seulement conscience supérieure, mais aussi conscience universelle, c’est-à-dire une conscience capable de traiter sur un même pied d’égalité avec d’autres intelligences venant de l’extérieur du système solaire. La différence fondamentale entre la conscience involutive et la supraconscience de la race nouvelle résidera dans sa capacité de vivre et d’évoluer sur le plan de l’intelligence créative, plan de sa connexion directe avec le double individuel. Elle permettra à l’homme de participer créativement à la science du double, donc à l’instantanéité du savoir. Cette science infuse fera partie intégrale de la nouvelle conscience, et l’homme supraconscient ne vivra plus simplement en fonction de la mémoire mécanique de l’ego, malgré le développement poussé de celle-ci à la fin de l’involution. La mémoire mécanique demeurera, mais sera dépassée par un très vaste accès à un savoir indéterminable, né de la fusion entre le mortel et le double. Ainsi, l’homme-lumière ne vivra plus sur le plan de la personnalité, mais sur celui de la personne réelle, par rapport à sa liaison universelle avec le double. Mais l’homme de l’involution peut difficilement s’imaginer être deux niveaux à la fois dans un, car son moi est forcé de se réfléchir par le biais de la pensée purement subjective. Celle-ci disparaîtra graduellement de la conscience nouvelle pour laisser l’homme totalement libre de vivre sur les plans inférieur et supérieur de sa conscience.
L’homme découvrira que sa conscience se situe à deux niveaux différents d’expérience : le premier étant la manifestation de son moi psychologique, forme illusoire mais tangible de sa conscience matérielle, le second se situant sur un plan supérieur de sa réalité, qui donne à ses sens et à la valeur psychologique de son moi la portion d’intelligence dont il peut supporter de lumière, selon son niveau d’évolution mentale. L’homme nouveau connaîtra donc simultanément deux niveaux de conscience, alors que l’homme ancien n’en connaissait qu’un. Cet homme de la prochaine époque vivra de plus en plus simultanément les deux aspects de sa vie car, à la mesure de sa fusion, grandira la conscience de sa deuxième vie. Il reconnaîtra concrètement cette autre partie de lui-même qui évolue au-delà de la matière, sur un plan dit éthérique pour le différencier du plan astral. Dans la fusion de ces deux niveaux, ou plans de conscience, il connaîtra le pouvoir de la lumière sur le plan matériel, et changera le cours de sa civilisation après la fin du présent cycle, qui arrive à son terme.
Pour que l’homme nouveau puisse supporter en lui-même deux niveaux simultanés de conscience, il faudra que les lois de la conscience humaine lui soient expliquées, afin qu’il ne soit plus dupe des forces astrales en lui. Celles-ci saisiront volontiers toute occasion possible pour lui faire croire qu’il est en contact avec le double et retarder son évolution. Voilà pourquoi les hommes de l’avenir, qui instruiront l’homme involutif sur les lois de la conscience humaine, devront être avancés dans leur processus de fusion avec la lumière. Ils devront être suffisamment intelligents des lois de la vie pour ne pas succomber aux doctrines ésotériques ou occultes de l’involution, qui ont gardé l’homme dans l’ignorance des lois de la lumière en lui présentant le côté astral de la connaissance.
L’évolution de la conscience humaine à un niveau universel du réel permettra à l’homme d’intégrer les forces de vie afin de ne plus jamais être esclave de l’existence. La conscience nécessaire à une telle transformation de la vie s’instruira d’elle-même des valeurs de la vie et de ses connaissances profondes, que seule une conscience parfaitement individualisée peut intégrer. La conscience collective encore trop primitive de l’homme involutif ne pourra s’élever au-delà de son état actuel tant qu’elle demeurera collective. La supraconscience individualisera parfaitement l’être, alors que la conscience mentale inférieure le collectivise et lui voile son identité.
La supraconscience mettra un terme à la division intérieure de l’homme. Pour la première fois, il sera libre de toute influence psychique sur la structure psychologique de son moi. Cette liberté nouvelle le dégagera des liens émotifs qu’il entretien avec la connaissance subjective et collective de sa civilisation. Il fera enfin ressortir du plus profond de lui-même ce savoir infini qui appartient à sa science universelle. La supraconscience ne contestera rien de l’involutif ; elle ira simplement son chemin, et sera vécue intérieurement et individuellement. Ayant réalisé que le savoir fait partie de sa lumière, l’homme ne cherchera plus autour de lui un support à ses réponses. Il les aura de lui-même, et ira les chercher dans le fond de sa conscience éveillée. Libéré des systèmes ancien de l’est ou de l’ouest, il s’avancera sur son propre sentier, et d’autres se joindront à lui avec le temps, dans un mode identique et universel. L’universalité sera reconnue parmi eux et l’harmonie régnera.
La conscience supramentale témoignera de la réalité de l’homme et de sa vie. Jamais l’involution n’eut conscience de la réalité, car la conscience humaine fut bâtie sur la mémoire collective ; l’homme ancien n’a conscience que de ce qui lui a été imposé de l’extérieur, et cela explique la division de son être et l’imperfection de son intelligence. La vie involutive de l’homme fut un fardeau existentiel dont il ne sut jamais se libérer, car sa conscience avait déjà été vendue à l’ignorance. Il ne put jamais connaître les secrets de son être violé dans sa conscience la plus intime, et ne put saisir la dimension réelle de son moi. Chaque nouvelle génération d’hommes a fait avancer lentement la conscience de l’humanité, mais à un rythme lent, et à travers une myriade de nouvelles illusions issues de l’imperfection de son intelligence, car celle-ci était incapable de supporter son propre savoir universel. À la fin du cycle, ce processus sera renversé, et de l’homme ancien naîtra l’homme nouveau, se définissant lui-même et par lui-même, et définissant la réalité de l’invisible selon son contact intérieur et universel avec le double.
La supraconscience de la nouvelle époque consistera à pénétrer de plus en plus dans les mystères de la vie, afin de les rendre intelligibles et sans prétention spirituelle. L’univers est un monde à plusieurs dimensions, et l’esprit éclairé de l’homme nouveau aura accès à toutes ces dimensions puisque l’esprit est en dehors de la forme. Mais l’homme devra apprendre à rejeter ce qui n’est pas réel en lui, afin de pouvoir bénéficier de la lumière de son esprit, car la mémoire est puissante et l’homme en est l’esclave puisque la totalité de son intelligence y est subordonnée.
L’évolution future de l’humanité donnera à l’homme sa raison d’être sur la planète terre, bien au-delà de toute justification qu’il a pu construire par le passé, matériellement et psychiquement, en tant qu’être intelligent et sensoriel. La conscience nouvelle ouvrira grandes les portes de l’inconnu, et fera de la terre une planète renouvelée. L’homme découvrira que la terre ne pourra lui appartenir que lorsqu’il aura compris les lois de la vie, écrites sur les murs de sa conscience supérieure. Elles sont éternelles et ne seront jamais sujettes à changement au cours de l’évolution intelligente de l’espèce humaine.
Le devenir de l’homme sera le produit de la fusion de son énergie mentale avec celle de l’esprit ou du double. La descente sur le plan matériel d’une énergie cosmique, dont l’intelligence sera perceptible à l’homme, mettra un terme rapide et final à l’involution de l’intelligence. Une supraconscience éclatera dans le monde, qui aura pour fonction créatrice le rêve de l’humanité. Jamais les hommes n’auront autant réalisé, dans la période récente de leur histoire, que les plans invisibles et le plan matériel peuvent être pontés par une conscience intégrale humaine. Le grand rêve de l’homme s’accomplira et l’évolution future prendra un rythme de croissance grandiose. La supraconscience donnera à l’être conscient les pouvoirs sur la matière, nécessaires afin de lier la terre et la galaxie dans une alliance que les pères de la race auront forgée dans une souffrance initiatique et solaire. Le soleil deviendra le centre même de la vie éthérique de l’homme nouveau, et la conscience éthérique de la terre sera unie à cet astre pour la première fois depuis l’involution. La supraconscience de l’homme lui permettra de comprendre que le système solaire, dans ses aspects matériaux, ne représente qu’une partie de sa réalité et que tous les astres qui le composent sont en réalité des demeures où évoluent des intelligences de hauts niveaux vibratoires n’appartenant pas à la vie matérielle ou au monde de la mort. Ces êtres appartiennent uniquement au royaume psychique de l’esprit, à des mondes sans attaches avec le monde de la matière, mais se servant d’elle pour infuser et fixer leur énergie créative. Ces mondes sont les forces créatrices de l’univers local.
La supraconscience sera transmise à l’homme à un certain point de son évolution psychique, lorsque la Régence planétaire aura commencé à se manifester sur le globe. Quand cette conscience servira de pont entre l’invisible et le matériel, l’homme pourra œuvrer pour établir la seconde fondation de son évolution galactique. Il ne sera plus ce qu’il fut. Il deviendra totalement autre, et sa conscience renversera les lois de la polarité à tous les niveaux de l’organisation cosmo-matérielle, car elle libérera la matière de la domination des forces élémentales. Les corridors éthériques de la terre seront réouverts et l’astrologie planétaire, cette subtile programmation de l’homme, cessera ; elle sera remplacée par la puissance créatrice de l’être en fusion d’énergie avec l’invisible, dont la nature aura été démystifiée et intégrée à la conscience supérieure. De grandes ouvertures se feront dans la conscience de l’homme, et les forces créatives du système solaire seront à sa disposition. La supraconscience deviendra pour la terre une nouvelle dimension de la vie et tous les règnes seront sujets à sa puissance créative. Les royaumes créés au cours des époques primaires de la planète seront ajustés à la conscience nouvelle, afin de permettre une plus grande possibilité d’évolution des forces inférieures qui avaient dénaturalisés la conscience de l’homme. Libéré des lois de la matière il se verra forcé d’interférer créativement avec le patrimoine génétique de certaines formes de vie inférieures, certes utiles au cours de l’époque primaire, mais qui cesseront de l’être au cours de l’évolution à cause des nouvelles vagues de vies créées à partir des plans éthériques de la terre. Ces nouvelles vagues de vies donneront naissance sur le globe à des formes parfaitement autonomes, capables de vivre de leurs propres énergies au lieu de vivre par rapport à des royaumes qui leur sont inférieurs en puissance. Les percées de la supraconscience dans les centres éthériques de la science mentale permettront à la terre de se débarrasser de certaines formes de vie, rendues inutiles depuis l’accession de l’homme à la science invisible de la vie. Il jugera de ce qu’il veut garder sur terre et neutralisera ce qui ne sera plus nécessaire. Les plus hautes formes de vie demeureront mais toute forme de carnage entre animaux cessera, car les formes élémentales travaillant sur les plans psychiques du monde animal auront été remplacées par de nouvelles énergies créées par le pouvoir de la conscience éthérique. Il est difficile à l’homme inconscient de comprendre comment la création a pris place au cours des âges. Le concept de l’évolutionnisme biologique n’est valable que dans la mesure où il tente d’expliquer les conséquences génétiques de la création, mais non les forces créatives et intelligentes de cette même création. La supraconscience sera une addition à la créativité de l’esprit sut la terre, car cette dernière s’unifiera à la volonté de l’homme.
La supraconscience permettra à l’homme de se débarrasser complètement de sa mentalité involutive, afin que sa conscience future ne puisse plus se diminuer face à l’impossible ou l’infini. Elle fera partie de l’impossible et de l’infini comme elle fait partie du possible et du fini. Puisque la mort n’existera plus chez les hommes de la nouvelle race mentale, les royaumes déjà existants seront raffinés dans leur conscience et la conscience intégrale deviendra parfaitement harmonisée à la conscience des royaumes. Le concept de la beauté de la forme sera à la mesure de la supraconscience intégrée à l’énergie créatrice. Rien ne lui sera impossible, car les forces élémentales seront sous son contrôle : l’organique et le matériel répondront à sa volonté. Au cours des âges, la conscience cosmique transformera le visage de la terre. Elle ne ressemblera plus à ce que fut la conscience au cours des âges passés. Quand le rôle créatif de l’homme sera établi sur la planète, les forces de vie obéiront à sa volonté au lieu de répondre à des plans architecturaux commandés par les hiérarchies cosmiques qui créèrent la terre et son environnement pluraliste. La fusion de la conscience de l’homme avec le double raffinera la création et établira de nouveaux barèmes de vitalité correspondant à la science née de cette fusion. L’homme comprendra alors que la création cosmique des périodes primaires résulte d’une manipulation de l’énergie par des intelligences répondant à des besoins de puissance mais non à des besoins d’harmonie. Les forces créatrices cosmiques qui mirent en marche la grande machinerie de la création verront leur création s’élever en perfection lors de la fusion de l’homme avec la lumière. Cette période réfléchira le besoin qu’a le cosmos d’unifier les royaumes au lieu de les diviser contre eux-mêmes, afin de les prédestiner à l’immortalité de leur intelligence au lieu de la mort de leurs formes. Naîtra alors le règne des forces de vie, à partir duquel tous les royaumes de la terre s’uniront dans une perfection si grandiose que leur modèle de perfection servira à la création de nouveaux mondes dans la galaxie. Le royaume planétaire et animal fait partie de la grande expérience de la terre, seule planète dans l’univers où ces formes ont été matérialisées au cours de l’époque primaire. La supraconscience permettra finalement à l’humanité d’engendrer ailleurs dans la galaxie des formes de vie qui n’existent que dans les archives de l’univers. La réussite de cette grandiose expérience cosmo-scientifique conduira l’homme à apporter dans l’univers la beauté de la terre.
La supraconscience représentera la finalité de l’évolution mentale de l’homme et correspondra au besoin cosmique des planètes éloignées qui ne vivent que de science sans pouvoir de fusion. La fusion élèvera la science cosmique au-delà des plus grandes conquêtes, car elle représentera l’ultime lien entre l’infinie intelligence de l’énergie et les royaumes qu’elle a créés. Cet axe universel élèvera la conscience mentale des autres civilisations et les libérera de leur isolation cosmique et de leur appartenance à des temps dont la nature même fut la cause de leur immortalité. Les civilisations extérieures à la terre sont immortelles parce qu’elles ont découvert le secret de l’énergie, mais elles ne possèdent pas la clé qui donne accès à la vie totale, celle de l’entrée dans les corridors qui mènent au centre même de l’univers. Leur science est encore voilée par des formes de savoir qui font de ces êtres des prisonniers de la science de l’énergie. Tant que les hommes cosmiques seront prisonniers de la science de l’énergie, ils ne pourront se libérer des forces gravitaires de leur univers local et ne pourront comprendre totalement la science de la Force, car elle est unique à la fusion. L’énergie dans l’univers ne représente pas la force mais sa manifestation, alors que la supraconscience future de la terre sera la force elle-même. Elle sera la force et toute science découlera de sa manifestation éthérique et primaire.
L’homme sera divinisé, uni à l’infini de la force, et jamais plus sa conscience ne pourra diminuer. Elle grandira au rythme du temps de cette force et créera dans l’univers de nouveaux paradis.
La supraconscience sera libre de la pensée qui représente un niveau inférieur de la conscience. La pensée humaine est colorée par les sens et ne peut représenter une valeur intégrale et indivisible de la force à travers l’homme. Pour cette raison, il doit retourner au monde de la mort avant de comprendre que la vie ne fait pas partie de la surface de la terre. La surface de la terre est l’antichambre de la vie. L’éther de la terre est le temps de la vie et l’espace de la conscience intégrale. Le corps éthérique de l’homme nouveau, libre des sens du corps matériel, sera le véhicule de son expression sur les plans galactiques de l’univers local. L’évolution de la conscience déterminera le pouvoir de l’homme sur terre, sa capacité d’engendrer des forces créatrices qui libéreront sa vie de l’engrenage que crée l’inconscience sur son rendement, sa fonction vivante d’être en évolution. L’évolution de l’homme sera liée à l’ajustement de ses forces psychiques et de son être matériel. La supraconscience se manifestera pour donner à l’homme un accès à des dimensions de vie appartenant à la réalité de la vie, telle qu’elle doit être vécue à partir du moment où l’homme cesse d’être un animal intelligent pour devenir un être intégral et créateur.
L’intégration des pouvoirs psychiques de la supraconscience constituera l’événement clé de la vie de l’homme nouveau ; ces pouvoirs lui permettront de mettre en marche une suite d’événements qui, au cours de l’involution, furent impossibles à cause de la dissociation de ses champs de force. Ceux-ci ne peuvent être unifiés créativement que dans la mesure où les forces psychiques de l’être ont cessé d’être assujetties à la vitalité de l’âme. Ces forces doivent être reprises sous le contrôle de l’ego, dont le terminal mental supérieur a été transmuté, élevé en vibration afin que l’énergie du double puisse être canalisée parfaitement à travers le véhicule éthérique de l’homme. La supraconscience est la manifestation directe de l’énergie du double à travers l’ego, sans interférence de la part des forces psychiques involutives de l’âme, qui retardent l’évolution de l’homme au profit de l’évolution de son propre plan. L’homme découvrira que les plans de vie sont interdépendants et que la vie humaine constitue un terminal pour ces plans, de sorte que l’intelligence humaine, sans en être consciente, se laisse complètement manipuler par les plans inférieurs au lieu de se fixer ou de fusionner avec les plans supérieurs, qui n’ont aucun lien avec le monde de l’âme ou de la mémoire. La supraconscience sera une nouvelle dimension de la vie mentale de l’homme et correspondra à l’inévitabilité de la fusion, réunion des pôles extrêmes de sa réalité. Les pôles intermédiaires, liés aux plans de la mort, seront éliminés de sa conscience. Il exercera finalement le pouvoir créatif qui lui permettra de remettre de l’ordre à travers les événements programmés par les influences des planètes du système solaire local. L’homme découvrira que le système planétaire joue un grand rôle dans l’évolution de la programmation des événements, sur une échelle de temps qui dépasse en entendement la conscience involutive. Il verra que le système solaire local répond à des besoins évolutifs d’ordre expérientiel et que seule une supraconscience peut éviter intégralement ce qui est fixé par la programmation astrologique.
Les forces psychiques de la nature demeureront incontrôlables à partir du plan matériel tant que l’homme n’aura pas compris les lois sous lesquelles elles opèrent. L’univers n’est pas fait à l’image que veut bien s’en faire l’ego inconscient et spirituel. Une supraconscience réelle, percée du mental humain au-delà des voiles égoïques, est essentielle à l’évolution de la vie et de la science. Les mécanismes astrologiques ou astro-psychiques qui maintiennent l’évolution des royaumes à l’intérieur d’une programmation, font partie des mystères de la vie sur terre, que l’homme comprendra un jour totalement, pour se dissocier des forces involutives qui l’ont gardé prisonnier du fluide cosmique de l’éther astralisé de la vie, fluide qui constitue la base servant l’évolution de l’âme. L’âme est une force virulente de la conscience. Elle pousse l’homme à vivre des actions totalement contraires à ce qui lui convient parfaitement. Même si la vie ne lui convient pas, il n’a pas d’autre choix que de s’y plier. L’homme ne se plie pas à la vie, c’est elle qui se pliera à ses besoins réels. Ceci demandera une supraconscience, une force intérieure fondée sur la science réelle des lois psychiques, derrière lesquelles se cachent les voiles de l’âme.
L’homme intégral et en fusion de conscience fera la gestion de sa vie. Il ne la subira plus. Il la pliera à sa volonté et le forcera à répondre à ses besoins. Sa volonté et son intelligence seront parfaitement axées sur le pouvoir créatif de la fusion. Le psychisme humain est une facette subtile de l’énergie planétaire régie par des lois involutives, ces lois d’expérience qui font de lui un être incapable de faire surgir en lui-même la force de sa conscience créatrice. Cette force n’est pas liée au courant de sa conscience astrale mais à la canalisation de sa conscience mentale qui elle, en retour, appartient à sa conscience cosmique, partie éternelle de son véritable moi.
Les doctrines ésotériques involutives sont incapables d’expliquer à l’homme l’évolution de son mental supérieur ou de sa supraconscience, car cette dernière ne peut naître que de la fusion de la lumière avec l’ego, plaque tournante de l’activité psychique et cosmique à travers l’être planétaire. Cette plaque tournante de l’ego doit pivoter dans la bonne direction pour que ce dernier vive à la mesure de sa destinée ; sinon, il sera forcé de vivre à la mesure de l’expérience karmique. L’homme a une destinée cosmique et créatrice ou une destinée planétaire et involutive. Dans les deux cas, il sert de véhicule à des forces.
Dans le cas de l’involution, ces forces font partie de son passé ; dans l’autre, elles font partie d’un devenir entre ses mains. Il peut ou ne peut le faire naître que dans la mesure où, égoïquement, il est près ou éloigné de sa source. L’homme doit connaître les lois de la vie parfaitement s’il veut jouir de la vie parfaitement. Il ne s’agit pas pour lui de se promener incessamment sur la rivière du temps et de l’expérience. La supraconscience de l’être intégral fera de lui un être à part, parce qu’il aura compris que la vie se vit par rapport à ce qu’il sait d’elle et non par rapport à ce qu’elle lui impose de connaissances par programmation. Les forces psychiques de l’être doivent être récupérées et remises au service de l’ego conscientisé. Ce processus exigera que la conscience perde ses voiles pour conquérir les sommets de la fusion, ces grandes possibilités d’échange entre l’ego et le double dans une perspective inégalée de croissance sans retour.
La supraconscience permettra de refaire le pont entre l’invisible et la matière ; la force mentale de l’homme nouveau sera équivalente à la force psychique de l’âme, utilisée dans le cadre d’une volonté jamais plus assujettie à la déformation subtile des liens entre elle et l’ego. L’ego de l’homme conscient est capable de vivre par rapport à l’infinité dans la mesure où les forces psychiques astrales de l’âme n’interviennent plus dans le processus de revitalisation et d’extériorisation du corps éthérique. Dans ce cas, la force mentale de l’homme sera pure et l’activité psychique en lui cessera d’être reliée au pouvoir de la mémoire. Il entrera dans une vie mentale sans bornes et son intelligence sera ininterrompue, sa conscience permanente et immortelle. Il ne croira plus que l’immortalité est un fait de l’âme, mais réalisera qu’elle est le produit de la fusion du double avec les principes intérieurs de son véhicule parfaitement développé : l’homme intégral. L’âme retourne à l’astral après la séparation d’avec la matière. Mais l’astral c’est la mort, et non pas l’immortalité dans le sens réel du terme. Pour que l’homme connaisse l’immortalité, l’âme doit revenir à la matière afin que fusionnent la lumière et la matière. Elle cesse alors d’être une âme, une mémoire, pour devenir le pont véritable entre le double et le véhicule terrestre.
46. L’astral et la personnalité de l’homme
L’évolution de la conscience mentale supérieure créera une rupture entre le monde astral et l’homme, qui libérera les forces créatives de ce dernier et lui permettra de découvrir sa personne réelle. L’homme inconscient ne sait pas que sa personnalité est un véhicule d’expression pour les entités de l’astral, car il n’a pas encore reconnu le lien entre ses pensées subjectives et ce plan subtil, qui détient sur lui un pouvoir d’interférence sur son intelligence créative. Que l’homme inconscient ait une grande ou une petite personnalité, il demeure toujours assujetti aux lois de l’évolution par le biais de son psychisme inférieur.
La personnalité de l’homme jouit de liens qui ont toujours existé entre lui et l’astral, malgré son intelligence inférieure. Celle-ci est tellement puissante et centrique que sa manifestation fut toujours contestée par la société, car cette dernière ne peut supporter une conscience trop réelle, étant elle-même astralisée à travers ses membres inconscients. Comme ce cercle se perpétue à l’infini, l’homme qui était sensible à son énergie créative à l’origine la perd graduellement et devient inévitablement esclave de sa personnalité, au lieu d’être maître de sa personne. L’activité du monde astral est d’une telle subtilité que toutes les lois de l’involution devront être connues par l’homme avant qu’il ne comprenne jusqu’à quel point il est prisonnier de sa personnalité. Il verra qu’elle n’est pas complète, sans comprendre toutefois qu’elle ne pourra l’être tant qu’elle ne sera pas transposée en une autre réalité, celle de sa personne. Seule la personne est complète et réelle en elle-même, puisqu’elle n’est pas bâtie sur la mémoire subjective mais sur l’action puissante et ininterrompue de sa conscience créative.
Les liens entre l’astral et la personnalité sont créés chez l’homme par le biais de l’assujettissement culturel à sa civilisation ; l’ignorance involutive de la culture ne constitue pas, pour lui, une base réelle d’évolution. Il se voit alors dans l’obligation de subir, à travers l’inconscience de sa culture, les forces psychiques de l’astral ; il endurera ce processus jusqu’à ce qu’il découvre sa maturité réelle, nouveau phénomène de l’évolution qui épousera la réalité de la personne au lieu de l’irréalité de la personnalité conditionnée par la culture du milieu. L’homme nouveau, parfaitement libre des influences retardataires de la civilisation sur sa conscience intérieure, ne vivra plus sous le parapluie de la personnalité, mais à la source créative même de sa personne. La perception qu’il aura de la différence entre la personnalité et la personne sera à la mesure de sa compréhension du phénomène astral en lui. L’homme prendra conscience de l’astral en tant que dimension réelle de son psychisme, liée à l’activité des plans de la mort sur son mental inconscient. Il ne pourra éviter cette prise de conscience s’il doit comprendre son individualité intégrale, puisque la réalité des plans parallèles ne pourra plus être mis en doute. Cette réalité est absolue en soi, et l’organisation psychologique du moi en dépend. Tant qu’il ne sera pas réconcilié avec la réalité de sa nature, l’homme connaîtra des illusions à la mesure de son ignorance profonde des mystères de la vie mentale. L’évolution ne sera plus la partie de chasse à la connaissance qu’il avait connue, elle sera le produit d’une réalisation intégrale de ce que les hommes sauront à partir d’une source commune en eux-mêmes, au cours des âges à venir.
L’instruction mondiale est radicale quant à la relation étroite entre l’homme et le monde de la mort. Elle est aussi ferme sur sa composition psychologique du moi personnalisé, qui ne constitue qu’un système d’images miroirs à travers lesquels l’homme se complaît à croire sans comprendre ce qu’il croit. La transformation de la personnalité humaine sera à la base même de l’évolution d’une nouvelle nature humaine, non colorée par les influences subtiles de l’astral. Tant que l’être ne saura pas reconnaître l’influence de l’astral en lui, il n’appartiendra pas à cette nouvelle race mentale, car la division entre ses connaissances et son savoir non réalisé sera trop profonde pour lui donner accès à l’autorité intérieure de sa propre conscience. Sans autorité intérieure, l’homme ne peut reconnaître la différence entre la personne et la personnalité ; il lui est donc impossible de traverser le monde de la mort en esprit. L’intelligence de l’homme nouveau se raffinera au cours de l’évolution, l’astral, en perdant de sa qualité invisible dans son mental, deviendra concret. L’être humain, à cause de la limitation de ses sens, réalise difficilement que l’astral est un plan réel dont les lois sont anti-lumière, anti-homme, et que sa construction psychique équivaut à l’organisation psychologique de l’homme. Sous l’impulsion d’un mental supérieur, le plan astral se concrétisera, un peu comme l’univers des mathématiques chez le grand mathématicien qui ne vit plus les mathématiques à partir de l’inexpérience psychologique des nombres, mais en fonction du langage, abstrait et concret à la fois, qu’elles créent dans le mental qui en possède la vibration, c’est-à-dire l’énergie de l’intelligence. L’homme nouveau comprendra l’abstrait de l’astral de façon similaire, et sa conscience se raffinera à un tel point que la totalité de sa conscience mentale s’éveillera. N’étant plus dans le sommeil de son intelligence, il commencera à goûter de la liberté réelle et de la lumière de son double. Avec l’évolution, le double deviendra le second plan de vie jusqu’à la transmutation finale du corps matériel. Lorsque le travail de la vie consciente sera achevé, l’homme laissera son corps et passera à l’immortalité, où la mort n’existe pas.
Mais la personnalité devra être parfaitement comprise pour qu’une nouvelle conscience se fixe, car elle représente ce qui dort dans l’homme, et non ce qui vit. L’astral endort la conscience humaine. Le travail subtil des forces astrales, à cause de l’ignorance humaine, cache à la personnalité le sens profond de la réalité, même si elle est consciente de l’insuffisance de sa réalité. L’homme nouveau connaîtra une grande fatigue intérieure, causée par la résistance de sa personnalité aux nouvelles forces de la conscience en évolution. Cette grande fatigue fera place à une grande vitalité, qui semblera dépasser les bornes de la normalité ; cette vitalité naîtra du développement de sa personne réelle.
L’astral cherche à éprouver l’homme, car il évolue à travers l’expérience humaine. Il est encore très pénible pour l’homme spirituellement évolué de comprendre que l’astral se nourrit de lui. Voilà pourquoi d’ailleurs, l’ésotérisme occidental et oriental subiront une profonde modification de leur science au cours de la prochaine génération. De nouvelles connaissances renverseront les conceptions ésotériques et occultes de la vie et de l’homme, connaissances n’ayant jamais été filtrées par la supraconscience de l’homme en évolution vers une fusion éventuelle de son double avec son moi éveillé. La connaissance de l’invisible et des plans subtils ne sera plus colorée par l’astral de la personnalité, mais créée par la descente de l’énergie créative de la conscience unifiée de l’homme, non soumise aux lois de l’expérience psychologique et spirituelle qui ont si profondément marqué l’ésotérisme de l’involution.
L’homme découvrira que la relation entre l’astral et sa conscience planétaire est totale, et qu’il n’y a aucune valeur de vie issue de l’astral qui soit réelle pour lui, même si cette valeur provient des hautes sphères de l’involution et est donnée à l’homme pour le supporter le long du difficile parcours de l’expérience planétaire. L’homme nouveau ne regardera plus la vie avec les yeux de la mort, ceux que permet la mémoire de l’involution. Il verra la vie à travers sa conscience individualisée et universelle, et l’intelligence qu’il en aura sera au-dessus de tout ce qui a été dit par le passé, car ce qui a été dit ne l’a pas été par l’homme conscient du mensonge cosmique, mais par l’être spiritualisé et astralisé dans son intelligence.
Autant la personnalité de l’homme inconscient fut astralisée, autant la personne de l’homme nouveau sera libre et puissante dans son savoir universel. Cette conscience nouvelle fera partie de la plus grande révolution connue des sphères, que même la mort ne connaît pas et ne comprend pas, bien qu’elle en soit consciente et troublée. À cause de son intelligence compromise par l’influence du plan astral, l’homme n’a pas encore conscience de sa force ; cette dernière fut pendant des millénaires affaiblie par l’ignorance et le mensonge de tout ce qui fut autorité temporelle, spirituelle, occulte et invisible. Il lui fut impossible de prendre conscience de son intelligence car la fusion de sa mortalité et de sa propre lumière, sa source, ne devait débuter qu’à la fin du XXème siècle. Autant l’expérience de l’involution fut nécessaire pour l’étude cosmique de l’homme, autant l’évolution le sera pour l’étude cosmique des forces appartenant à la nature de la réalité. Ce sera le mouvement de la libération qu’il a toujours attendu, et qu’il percevait du plus profond de son être, le jour où il serait dans son intelligence totale et créative, libre en intelligence et en pouvoir, libre comme la vie doit être libre.
La compréhension concrète de l’astral, de ses lois et ses conséquences sur la personnalité, témoignera de la plus grande révélation jamais faite quant à la substance de la vie mentale et émotive. Une telle révélation créera un choc au début, surtout chez l’homme spirituel, car il est loin de se douter de la signification et de la fonction cosmique de la spiritualité. Le terme spiritualité réfère à l’activité du monde des esprits à travers la conscience de l’homme en évolution régressive. Ce dernier ne comprend pas le sens profond de cette définition, puisqu’il ne possède pas encore toutes les clés nécessaires à la compréhension de l’astral, d’où découle toute forme de spiritualité.
Autant l’homme fut impuissant dans sa personnalité, autant il sera puissant dans sa personne créative. Cette nouvelle condition de vie quant à la nature de sa réalité créera une nouvelle fondation de conscience, qui installera les bases nécessaires au développement d’une nouvelle civilisation. Pour la première fois, l’homme lui-même prendra l’évolution de la conscience de la terre sous son contrôle, et son pouvoir sera absolu. Les forces de l’ordre nouveau ne seront plus renversables ; l’homme aura le pouvoir de la lumière en lui, il vivra sur deux plans à la fois, ce qui lui donnera accès à toute la connaissance essentielle à l’évolution harmonieuse de sa planète, jusqu’à ce que les forces de sa conscience s’épuisent et qu’un autre cycle commence. Ce dernier cycle universalisera la conscience de la terre et projettera l’homme dans la grande trajectoire de son évolution jupitérienne, où le corps matériel ne sera plus nécessaire à son expérience systémique.
La conscience nouvelle sera marquée par la différenciation de la personnalité et de la personne humaine. L’épuration astrale de la conscience entraînera un tel changement chez l’être qu’il ne vivra plus selon les attitudes marquantes de sa personnalité ancienne, mais selon la vibration pénétrante de l’énergie du double cosmique en lui. Comme l’épuration astrale créera un nouveau reflet dans la conscience, ce qui fut personnalité deviendra de plus en plus identité réelle. L’homme lui-même reconnaîtra qu’il ne vit plus à la surface de lui-même, mais dans les grandes profondeurs occultes de sa conscience universelle.
Tant que la personnalité n’aura pas été transformée véritablement, l’homme sera astralisable, car elle empêche ce dernier de se savoir, en utilisant les mécanismes astraux de la conscience inférieure pour bloquer l’accès à la science intérieure et ainsi mieux le dominer en retardant son évolution.
La personnalité est un médium d’énergie mentale et émotive en constante effervescence, alors que l’être dans l’homme, sa partie stable et créative, est réduit au silence et à l’inaction. Cet être silencieux souffre de sa personnalité, il la supporte mais ne peut la transmuter au profit de la personne, son expression ultimement créative. Cette condition force l’humain à vivre en marge de lui-même des années durant, ne bénéficiant de son être, de sa lumière, de son intelligence que par courts intervalles. Cette situation le mène inévitablement à un genre de vie coïncidant de moins en moins avec sa réalité puisqu’il perd, au cours de la vie, la vitalité créative nécessaire pour faire d’elle une réussite intégrale, une capacité suprême et globale. L’homme inconscient ne se sent jamais parfaitement lui-même et, selon son expérience, se voit un jour ou l’autre forcé de reconsidérer sa façon de vivre : comme il a vécu en marge de lui-même, sa vie le contient au lieu que lui la contienne. Ainsi débute l’englobement total jusqu’à la mort. L’homme évalue sa vie et elle ne représente pas pour lui ce qu’il aurait voulu qu’elle soit. Il n’est pas dans la vie là où il aurait voulu être. Elle est devenue une compensation. S’il a réussi dans un domaine, il a payé le prix dans un autre, car la vie inconsciente ne permet pas de gagner sur tous les fronts à la fois.
L’astral et la personnalité sont faits d’une même énergie. L’homme inconscient ne peut identifier en lui l’astral, car il ne fait pas partie de sa connaissance objective. Il lui est impossible de comprendre pourquoi il est esclave de sa personnalité. Bien qu’il puisse réaliser ses défauts ou ses qualités, il ne peut comprendre qu’ils sont une et même matière : l’énergie astralisée de sa conscience involutive. L’homme nouveau découvrira au cours de l’évolution de sa conscience que la science supramentale, ou la science de l’esprit, l’amène à reconnaître objectivement l’engouement astral dont il est victime depuis sa naissance. À mesure que l’homme vieillit, cet engouement grandit et devient graduellement inextricable jusqu’au jour où, s’il devient suffisamment sensible intérieurement, il sera poussé à faire une recherche intérieure dans le but de découvrir le pourquoi et le comment de ses souffrances. Le problème de la recherche spirituelle ne lui permettra pas d’éliminer le voile astral de sa conscience, car la recherche elle-même est tissée d’astralité subtile et les voiles du mensonge cosmique deviendront encore plus insaisissables à son intelligence involutive. Tant que la supraconscience ne fera pas partie de la vie mentale supérieure de l’ego, l’homme n’aura aucun pouvoir sur sa destinée. Les forces psychiques de l’âme sont trop grandes pour que l’homme puisse éviter les pièges astrologiques de sa programmation ; lorsque nous parlons de l’expérience de l’homme sur le plan matériel, nous faisons référence à beaucoup plus que la simple expérience de la personnalité. Il s’agit d’une expérience globale à l’intérieur de laquelle la personne de l’homme doit se situer, et au cours de laquelle l’être conscient entreprend de casser les chaînes astro-psychiques que lui impose la programmation de sa naissance. L’illusion du libre-arbitre psychologique est le couronnement du processus involutif qui, en fin, ne sert pas l’homme lui-même mais les forces psychiques de l’âme, dont la programmation représente la totalité des probabilités au cours de la vie. La supraconscience mettra un frein à l’utilisation des énergies de l’homme qui sont au profit d’un plan involutif de vie engendré sur les plans parallèles de sa conscience endormie.
L’homme doit savoir où il va dans la vie pour en avoir le contrôle d’une façon parfaite. La vie ne sera pas une suite d’expériences pour l’homme supraconscient ; elle sera plutôt une suite d’événements créatifs intelligemment intégrés à sa conscience éveillée. La supraconscience permettra à l’homme de ne plus vivre en sursis. Sa vie sera un produit de l’ordre qu’il pourra créer ; il se donnera un pouvoir d’exercice en parallèle avec les forces créatives libérées du psychisme de l’âme, qui exerce sur la conscience involutive une pression constante et une domination des instincts. L’homme nouveau ne sera plus assujetti à ses instincts, ces aspects psychiques de la conscience involutive programmée à partir des plans inférieurs de l’astral. Il récupérera toutes les forces de sa conscience supérieure et deviendra le centre même de sa destinée. Les chocs futurs de l’humanité ne feront pas partie de son expérience psychologique, car auparavant il aura mis le doigt sur la mécanique psychique de son moi. Capable d’interpréter le moindre mouvement d’énergie par le mental, il se sécurisera parfaitement sur le plan matériel et disposera de son énergie de façon créative dans la mesure où l’ego sera libre psychiquement des forces souterraines de l’âme.
Les forces psychiques de l’âme ne peuvent être contrôlées que par une conscience éveillée au jeu manipulateur de l’astral. La psychologie involutive est totalement axée sur le principe des possibilités au lieu d’être assise sur le pouvoir de la conscience créative. Cette condition donne à l’astral toute l’envergure nécessaire à la soumission de l’homme à l’expérience au lieu de l’action créative pure et parfaite, tant qu’il n’aura pas conscience des lois occultes du mental supérieur.
La science de la vie est encore trop peu répandue, et la poignée d’êtres qui en connaît les lois ne suffit pas pour créer dans la masse humaine une vibration ascendante. Les temps futurs établiront la science de l’astral et la psychologie dite moderne en bénéficiera, car elle expliquera l’adhésion de l’homme au monde de la mort. L’homme sensible à sa réalité voudra un jour dépasser la mort et connaître l’immortalité de sa conscience. La compréhension des mécanismes astraux dans la conscience libérera la personnalité involutive et en extraira l’inconscience ou les facettes dominées par l’astral qui la moule. La compréhension des lois astrales deviendra la pierre angulaire de toute nouvelle évolution sur terre et les fondations de l’empire involutif s’écrouleront. Le monde de la mort doit être parfaitement compris avant que l’homme puisse s’élever en conscience et dépasser les limites psychologiques de son ego inconscient. Le lien entre l’astral et la personnalité humaine fait partie de la descente dans l’homme de forces psychiques, dont il sera toujours victime jusqu’à la fin, dans la mesure où son mental sera impuissant à réaliser la différence entre la personne et la personnalité.
L’astral est une dimension psychique de l’être et sa fonction sert utilement les aspects inférieurs de la conscience expérimentale. L’homme a beaucoup plus à s’offrir dans la vie que les simples impressions astrales de sa conscience planétaire. Il est cosmique en puissance et sa personnalité involutive ne fait que manifester, sur le plan matériel de l’expérience, les divers courants d’énergie du plan astral, au détriment de sa réalité universelle et globale. L’homme ne peut réaliser son être sans comprendre l’astral et ses influences. La conquête de sa vie ne peut se faire sous les voiles astraux de la conscience, car il est une composante à la fois de lumière et d’ignorance. L’ignorance de soi est équivalente à la totale immersion de la conscience dans l’euphorie subjective du moi planétaire et psychologique. L’être est une machine énergétique très développée et très complexe, dont la simplicité ne peut ressortir que d’une vision globale et précise des mécanismes astraux de la personnalité. L’esprit de l’homme, libre des voiles astraux, a le pouvoir de lui faire reconnaître les aberrations psychologiques du moi, dans la mesure où il possède une science de l’être non colorée par la personnalité mais issue de son contact intérieur avec le double. Cette science est déjà manifestée sur le plan matériel et sa diffusion fait partie de l’évolution de la terre. De toute évidence, une telle science ne peut faire partie du parquet des sciences astralisées de l’involution. Tout contact avec cette science se fera uniquement quand l’être lui-même sera prêt à la reconnaître.
La personnalité de l’homme et l’astral sont tissés des mêmes voiles, car ce dernier est lié à la mémoire humaine. Puisque la personnalité est fondée sur la mémoire personnelle et celle de la race, il est évident que le passage de la personnalité à la personne demandera une transmutation profonde de la psyché humaine. Une telle transformation s’établira dans la conscience lorsque l’homme aura commencé à composer de façon intelligente avec lui-même. Son intelligence grandira à mesure que l’être se dévêtira de ses anciennes notions pour épouser une nouvelle compréhension des lois astrales. La vie de l’homme inconscient nourrit la personnalité, alors que la vie de l’homme intégral développera sans cesse la personne, l’aspect ultimement universel de l’être unifiant le double et l’ego. L’ego involutif est régi par des forces astrales et lunaires qui ont le pouvoir de lui présenter une facette seulement de lui-même, alors qu’il est en réalité multidimensionnel et sans finalité. Les forces lunaires sont puissantes et actives dans l’inconscient et ne peuvent être neutralisées que si l’homme en comprend la mécanique occulte et voilée.
La personnalité déforme la réalité humaine, quelle que soit sa stabilité apparente. La réalité est créative alors que la personnalité est inventive et mécanique. La lumière de l’homme trouble la personnalité, car elle force l’ego à voir la réalité de l’être selon des normes de vie et d’intelligence de soi, qui vont à l’encontre ou au-delà de ce que la personnalité veut ou peut réaliser. Celle-ci constitue une limite constante au développement de l’homme, car l’égrégore, masse d’énergie astrale, dicte à l’homme le mouvement souterrain de ses forces psychiques, alors que lui est forcé d’en subir les conséquences au cours de la vie. L’astral travaille sans relâche car il fait partie de la partie mécanique de l’homme, alors que ce dernier devrait vivre de sa partie créative, en harmonie avec l’énergie supérieure de la conscience universelle ou totalisée. La personnalité divise l’intelligence en une partie convenant à l’ego insécure et une autre convenant à l’ego spirite, aspect de l’être humain qui n’est pas encore sous son contrôle. Cette partie spirite de l’ego, que l’on pourrait appeler le périsprit, occasionne dans la vie des actions qui le mènent à la souffrance malgré sa volonté et son intelligence. Tant que la volonté et l’intelligence n’auront pas été perfectionnées, c’est-à-dire ajustées à la vibration parfaite de l’être et de sa lumière, l’homme continuera à être victime de lui-même et à ne pouvoir dépasser ce que la vie inconsciente lui offre. Il y aura toujours un tournant où il se fera prendre dans le jeu de la vie et si ce tournant est trop raide, il aura une fois de plus une expérience à subir. L’homme ne pourra indéfiniment vivre d’expériences douloureuses, il devra un jour, vivre sans risque, c’est-à-dire se manifester dans l’intelligence et la volonté intégrale de sa personne cosmique. La personnalité sera alors dépassée et l’être commencera à évoluer et à prendre graduellement la vie sous son contrôle, jusqu’à ce qu’il passe à l’immortalité de sa conscience.
L’astral est un monde d’influences qui régissent tous les aspects planétaires de la conscience. Il équivaut à la disproportion qui existe entre l’expérience de l’âme et le pouvoir créatif de l’esprit. L’ego vit entre les deux plans de cette réalité, il en est le pont. Il est soit taxé par l’astral de sa conscience ou élevé en intelligence dans l’éther mental de sa conscience intégrale. Dans les deux cas il sert de canal à une forme d’énergie et doit la contrôler. S’il dirige les mouvements astraux de sa conscience, il se libère de l’expérience. S’il contrôle l’énergie de son mental supérieur, il fait descendre sur le plan matériel sa volonté créative. Les courants astraux de la personnalité son tellement dégénératifs à long ou à court terme qu’ils entretiennent l’homme dans son impression d’avoir à se battre dans la vie ou à se battre contre la vie. Ce sont ces courants qui génèrent cette impression et qui font de la vie humaine une sorte d’enfer permanent ou un paradis instable et illusoire. Le passage de la personnalité à la personne permettra que la conscience humaine se fonde sur la créativité permanente du mental ; l’être supraconscient ne connaîtra jamais plus l’attente de la preuve dans le succès de l’action. Il se sentira toujours au-dessus de l’expérientiel. Sa conscience mentale lui permettra de savoir qu’il s’avance dans une direction très précise et très nette.
Tant que l’homme n’aura pas éliminé de sa conscience les courants astraux qui l’assujettissent à la personnalité, il aura de la difficulté à traiter calmement les événements de la vie, car ces courants créent en lui une sorte de doute et ce doute fait partie de la souffrance de la personnalité. La personne humaine, par contre, sera affranchie de cette expérience ; le mental de l’homme sera individualisé, intégral psychologiquement, et irréductible. La personnalité représente les points forts et faibles de l’être, ils peuvent être polarisés et passer d’un état à un autre lorsque la conscience n’est pas suffisamment présente pour éviter que la personnalité ne prenne le dessus sur la personne. La prise de conscience des courants astraux à travers la personnalité est une condition essentielle à l’élévation intelligente de la conscience humaine. Savoir est très différent de la connaissance philosophique, car savoir représente le premier mouvement de l’esprit à travers le plan mental humain, et ce mouvement premier altère déjà la conscience de l’homme. Il rend étrange la personnalité et fait entrevoir de plus en plus la personne humaine, qui constitue le lien universel entre l’ego et la lumière.
L’astral est une force de désintégration. Il utilise l’émotion humaine négative pour faire vivre une tension, et c’est alors que l’homme perd sa capacité de demeurer sur un haut plan de mentation. Cette tension chez l’être colore astralement son comportement, et la personnalité devient de plus en plus déséquilibrée dans sa manifestation énergétique. L’évolution de la conscience permettra à la personne de réaliser l’énergie négative astrale et de ne pas en subir la tension ; la personne deviendra de plus en plus évidente, et la personnalité s’effacera devant elle. Elle s’éclipsera et laissera place à une forme d’intelligence créative libre de faire son chemin dans la vie de l’être. La compréhension des mécanismes astraux est essentielle à la stabilité de l’homme, car ce dernier est aux prises avec des forces dont il n’a aucune conscience. La personnalité est une vaste tapisserie de mélange d’émotions et d’intellect dont la mesure définit la nature même de l’inconscience. Tant que l’homme n’aura pas réalisé objectivement les courants astraux de sa conscience, il demeurera impuissant face aux mouvements de la vie qui font partie de sa programmation, véritable absence de pouvoir. Le pouvoir de l’homme sera dans sa personne et non dans sa personnalité. Celle-ci est le frêle lien entre le monde astral et le plan matériel de l’expérience. L’homme intégral dépassera cette condition pour enfin établir la suprématie de sa conscience. Elle lui sera donnée gratuitement, car il doit transmuter sa personnalité afin de toucher du doigt le centre de gravité de sa conscience intégrale qui se manifeste dans la personne. La personne de l’être est unique en son genre, alors que la personnalité participe des influences internes et externes de sa conscience involutive et planétaire. L’homme a la possibilité de transformer son être dès qu’il admet que tout n’est pas en ordre dans sa personnalité. À partir du jour où il réalisera que d’elle partent toutes les tendances dégénératives de sa vie, il comprendra pourquoi il est essentiel à tout être conscient de ne pas être assujetti à l’astral pour quelque raison que ce soit. Il reconnaîtra que la dimension réelle de son être doit être mise à jour par lui-même, dans la mesure où il a conscience de sa réalité.
47. L’esclavage de l’esprit
L’esprit de l’homme fut détourné de sa courbe évolutive par les forces astrales de la terre. Lié à la mémoire de l’humanité, il a été tellement saturé pendant des millénaires, qu’il a perdu graduellement la faculté de savoir en communicant mentalement avec son double. Le plan inférieur de l’homme moderne est sursaturé d’informations de toutes sortes qui ne relèvent pas de sa conscience personnelle mais d’une conscience collective totalement sous le contrôle des forces du monde de la mort. Cette situation est devenue très dangereuse pour l’humanité, car celle-ci deviendra l’esclave de cette énergie et ne pourra, au cours de la prochaine époque, prendre les décisions nécessaires afin d’empêcher la destruction d’une grande partie de ses composantes.
L’esprit de l’homme inconscient est en voie de perdre sa lumière, support essentiel à l’évolution naturelle de sa société. Les décennies à venir témoigneront d’une très grande aberration de la conscience, et les peuples de la terre en seront tous touchés, de l’est à l’ouest, du nord au sud. L’esprit est une énergie créative participant d’une autre dimension de l’homme ; elle ne peut indéfiniment être retardée dans son évolution, car les forces cosmiques reviennent vers la terre et cette dernière doit être prête à les recevoir, à les reconnaître et à travailler avec elles. Le plus grand problème de l’humanité sera perçu dans son matérialisme abrutissant, qui servira d’écran à la manifestation de forces anti-homme tellement considérables que les gouvernements eux-mêmes seront impuissants face à elles, car elles n’opéreront pas selon les principes reconnus de la confrontation.
L’homme nouveau apparaît déjà sur terre, et sa conscience est en voie d’évolution plus ou moins rapide, selon les êtres marqués par cette conscience nouvelle de la vie. L’esprit de l’homme nouveau fera éclater le vieil esprit de l’homme ancien, car la nouvelle énergie de la conscience supérieure ne voudra supporter aucune mémoire du passé involutif. À partir de cette diminution radicale de l’ancienne mémoire, le nouvel esprit de la race se fixera dans la conscience pour donner naissance à une population initiée, qui saura se protéger des événements futurs que l’humanité devra souffrir afin qu’une ère nouvelle naisse sur le globe.
Tant que l’esprit de l’homme fut prisonnier de la mémoire de l’humanité, il lui fut impossible de reconnaître les dimensions de sa conscience et de parvenir à la compréhension de son lien étroit avec le double. Voilà qui transformera l’homme et lui donnera accès à la sécurité planétaire, lors des événements cosmiques qui frapperont la terre à la fin du cycle.
La fin de la civilisation moderne amènera ce que l’homme a toujours redouté. Mais dans un même temps, cette fin du cycle sera, pour un certain nombre, le début d’une nouvelle époque très attendue. L’évolution de la conscience humaine libérera l’esprit de l’homme nouveau, et c’est de cette force en lui qu’il bénéficiera lorsque s’abattront sur terre les forces de la mort.
La mort doit traverser la conscience de l’homme, car ce dernier est lié à elle à travers la mémoire subjective de son moi, et ce canal servira de lien entre la destruction et la nécessité de son principe.
L’homme involutif a été si longtemps esclave de son esprit que la totalité des mémoires de la fin du cycle sera utilisée contre lui, afin que se brise le sceau de la mort et de son pouvoir sur terre, véhiculé sous les auspices de la civilisation moderne. La civilisation humaine dans son mode involutif et matériel, fut tellement importante pour l’homme que son esprit en est devenu prisonnier. Cette condition involutive détruira les colonnes du temple moderne. L’esprit n’est pas une force pouvant être sans fin maintenue prisonnière ; le temps approche où celle-ci se manifestera, et c’est à ce moment de l’histoire humaine que les chaînes de la mort se resserreront contre le corps de l’humanité.
Par le passé, les hautes forces de l’astral, que l’homme appelle les forces spirituelles, ont servi à lui donner, sous une multitude de formes et de principes, un cadre pour contenir sa bestialité. Le temps arrive où même ces forces auront été épuisées, car les puissances occultes de l’esprit en captivité, ces forces inférieures de l’astral ou de la mort, auront préséance sur la morale humaine à cause de l’imperfection de la connaissance et de l’impuissance créative de la volonté politique des nations. Aujourd’hui, comme hier, le pouvoir politique des nations est à la mesure de l’impuissance de l’homme ; dans un avenir prochain, le pouvoir de l’homme sera la mesure de la puissance créative des nations. Mais ce jour ne viendra que lorsque l’homme nouveau aura pris conscience de sa lumière, et de ces grandes forces dont le règne s’étendra sur la terre entière au cours de l’évolution.
Pour bien comprendre l’homme, il faut comprendre l’esprit et ses lois. Tant que l’homme involutif fut soumis aux lois de la mort, l’esprit fut impuissant à pénétrer dans son mental pour en ouvrir les limites psychiques et psychologiques, et l’homme involutif dut vivre en fonction de sa dépendance totale à l’évolution de la société. Cette condition de vie changera quand le double et l’homme lui-même seront unifiés dans un champ de force dont la nature ne sera apparente qu’à ce dernier. Cette fusion avec une énergie nouvelle permettra à l’esprit de l’homme de se libérer des chaînes de la mort, et l’homme ne vivra plus selon les dictées de sa mémoire collective et des conditions de la vie planétaire actuelle. Tant que l’esprit demeurait sans communication avec le mortel, il lui était impossible de descendre sur le plan matériel, car ce dernier est sous le contrôle des forces de l’astral. L’homme était empêché de savoir ces choses par crainte de l’inconnu. À partir du jour où une conscience supérieure en fusion pourra l’instruire des lois de la mort, l’homme commencera à vivre en étroite relation avec son double. Un nombre grandissant d’êtres pourront à volonté utiliser la vision éthérique afin de voir et de rencontrer leur double, pour ainsi pénétrer mentalement dans ce plan nouveau de la vie, à partir duquel la nouvelle science sera donnée à l’humanité.
L’éther est au double, à l’esprit, ce que la mort, ou l’astral, est à l’âme, à la mémoire. Les anciens avaient cru que le secret de la vie résidait dans le plan de la mort, l’astral, alors que cette illusion avait été créée de toutes pièces par l’astral, pour former l’homme à retourner à la mort à travers l’englobement de sa pensée spiritualisée. Cette conspiration contre l’homme l’a forcé à ne pas contester les doctrines de la vie après la mort, d’où sont issues les plus grandes pensées spirituelles de l’humanité. Ce mensonge cosmique a été à la source même de l’impuissance de l’homme, et l’a mené graduellement vers la totale atrophie de sa volonté sur ces forces occultes de la vie, qui traversent sa conscience par le biais de la pensée subjective totalement dominée par l’émotivité.
L’homme nouveau renversera cette condition psychologique du moi vis-à-vis de la connaissance intérieure des choses ; il ouvrira grande la porte de l’éther que seuls quelques initiés ont franchi par le passé sans en révéler la science, car l’homme n’était pas prêt à entendre ce qui ne se comprend pas.
La conscience nouvelle révélera à l’homme que sa doublure éthérique constitue sa parfaite contrepartie universelle ; sans elle, l’homme n’existerait pas, car sa nature animale serait trop puissante. Celle-ci dérive des forces astrales, de basses vibrations, qui furent rejetées du plan d’évolution de l’homme au début de sa descente dans le matière, alors qu’il avait encore accès à la communication avec les mondes de la lumière et de l’éther. Lorsque ces circuits furent fermés à l’homme, il dut vivre en fonction de ses principes inférieurs pour la propagation de la race. Mais il perdit malgré lui la mémoire de ses origines, pour ne pas être troublé par la qualité difficile de sa vie, durant la longue et ardue période d’évolution régressive nécessaire au développement de l’ego ; celui-ci a été appelé plus tard à reconnaître sa vraie nature, au-delà des aspects purement matériels de sa vie biologique.
À cause de cette coupure lointaine, l’homme a dû vivre en parallèle avec les activités de son double, mais sans jamais pouvoir communiquer avec lui de façon intelligente. Sa longue involution témoigne d’une intelligence très primitive, toujours reliée aux forces de sa nature animale, de plus en plus raffinée selon les mœurs qu’il épousa au cours des siècles sans jamais perdre sa sanguinité foncière. L’involution fut une période où l’homme a évolué sous l’emprise de la mémoire, et sous la poussée de sa conscience extracorporelle, celle du double. Ce n’est qu’à la fin du XXème siècle que les circuits entre le double et l’homme ont été parfaitement réouverts à l’intelligence de l’ego, et qu’une science nouvelle put lui être transmise sans conditionnement astral.
L’homme nouveau sera le premier à reconnaître l’essence de l’intelligence créative en lui et à perdre connaissance du pouvoir de la mémoire sur sa conscience personnalisée. Cette réalisation transformera sa vie, et lui donnera accès à une dimension du savoir que les anciens croyaient ne pouvoir exister dans sa totalité que sur le plan de la mort. Une fois le double libérer du fardeau de la mémoire subjective, la connaissance de l’homme nouveau n’aura plus de bornes ; elle sera nourrie de sa relation fondamentale avec son principe premier, libre de la mort. Cela donnera naissance à une race mentale dont la supraconscience fera pâlir la conscience involutive, quel que soit le niveau de perfectionnement qu’elle avait cru atteindre.
L’esprit de l’homme involutif a été maintenu prisonnier de l’involution alors que l’homme inférieur vécut des millénaires à s’interroger sur les origines de la vie et de l’univers. Au cours de ces longues périodes d’ignorance et d’espoir, le double ne put que surveiller l’évolution de son véhicule, à partir de plans trop élevés pour la conscience humaine. L’esprit de l’homme fut maintenu à l’écart de sa conscience par des forces puissantes, qui utilisaient la mémoire humaine pour retarder la science de la vie sur terre. L’involution traita l’homme comme un animal intelligent, alors que l’évolution lui redonnera son intelligence réelle.
L’homme nouveau découvrira que son double est l’être lumière le plus près de lui, dans l’univers de la vie, et que nul ne peut le remplacer, car son essence est la lumière de l’homme. Les sciences ésotériques avancées devront prendre conscience que l’évolution de l’homme est étroitement liée à la fusion du double avec le mortel, et que les communications entre l’homme et le plan de la mort ne peuvent que retarder son évolution, puisque ce plan fait partie de l’involution. La spiritualité de l’homme inconscient, même sensible, a toujours servi l’involution, et ce dernier le réalisera malgré l’opposition soutenue qu’il rencontrera lorsqu’il rompra ce grand voile couvrant sa vision de la vie. L’évolution future de l’homme demandera une grande force intérieure pour que celui-ci se libère des millénaires de conditionnement qui pèsent sur sa conscience subjective. Les forces spirituelles ont dominé l’involution depuis que l’homme a été séparé de son contact avec le double, au début du cycle adamique.
La communication avec le double est la clé essentielle à toute évolution future de l’homme sur terre. Cette loi deviendra incontestable à mesure que de plus amples connaissances seront dévoilées, qui permettront la compréhension des mécanismes involutifs et leur pouvoir sur la conscience humaine aveuglée par le mensonge cosmique.
L’homme nouveau déchirera les voiles de la conscience planétaire. Il découvrira que sa relation avec l’univers ne se fait pas à partir du plan spirituel mais du plan éthérique de sa conscience mentale supérieure. Il comprendra combien son esprit fut l’esclave des forces intérieures qu’il ne pouvait dépasser à cause de sa profonde ignorance des lois de la pensée. Le mental humain n’est pas ce que l’homme croit. La pensée subjective de l’ego n’est pas libre dans son mouvement tel que l’être s’entête à le croire. La déchirure du voile de la conscience humaine affectera l’homme dans sa fondation et le propulsera au-delà de l’imaginaire spirituel ou rationnel de l’involution. L’esprit fut esclave de forces qu’il ne put jamais utiliser à son avantage car elles étaient plus puissantes que sa volonté et plus subtiles dans leur manipulation que son intelligence endormie. Au cours de l’involution, ces forces dominèrent sa vie malgré lui et ont pris le contrôle total de sa destinée, au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer.
L’âme humaine n’est pas pure en esprit. Elle est alourdie par la mémoire dans sa matière et dans son énergie. Loin d’être un aspect parfait de la conscience, elle ne représente qu’une facette de la nature de l’homme réel. Comme l’esprit est esclave des forces de l’âme, il ne peut manifester la totalité de sa lumière. Les voiles de l’âme sont trop grands et l’être ne peut vivre parfaitement son intelligence créative. Il vit par rapport à des poussées de l’âme, qui le manipulent à volonté et qu’il entretient par ignorance des lois du mental. L’esclavage de l’esprit chez l’homme est tellement avancé que sa conscience est impuissante à réaliser que la matière est la porte d’entrée vers les plans éthériques. Sa conscience de la matière est inversement réelle à ce qu’elle devrait être, car l’esprit a été proscrit de la conscience humaine au cours de l’involution. Cette rupture a tourné l’homme vers la matière. Une fois matérialisée, l’âme est devenue prisonnière de ses sens, et l’esprit impuissant, incapable de réouvrir les portes de l’éther. À partir du moment où l’homme a perdu sa capacité de vibrer pleinement à son esprit, il fut réduit à subir la présence des forces de l’âme et perdit sa conscience cosmique.
L’homme reprendra le contrôle de sa destinée mais il devra s’élever psychologiquement et psychiquement au-delà du plan mental qu’il a supporté si longtemps. Il reprendra conscience de sa conscience, ce qui le mènera inexorablement vers l’éther de la matière. Là il découvrira les origines de la vie et sa science transformera le visage de la terre.
Dans la réalité profonde, l’être humain est un être hydrogéné : il est construit de substances d’une telle affinité avec la lumière que les ondes mêmes de ces substances ont le pouvoir de le garder en vie au-delà du plan matériel. La découverte de ces substances ne se fera que dans le mesure où il pourra altérer les substances inférieures de sa conscience astralisée par l’énergie de l’âme. Ces substances animiques composées ultimement de forces mentales et émotives subjectives devront être transmutées ; il se dégagera de son champ de force universel les principes de vie qui constituent la fondation même de son être cosmique.
L’esprit de l’homme est issu de forces dont la nature même engendre la vie à tous les niveaux de l’organisation cosmique des sphères. L’évolution établira un rapport avec les aspects cosmiques et spirites de ces forces. L’esprit humain sera parfaitement libéré des influences subjectives et colorées de sa conscience astralisée. L’esprit est cosmique alors que l’âme ne représente que les aspects planétaires de l’évolution de la conscience. L’homme nouveau intégrera ces données et son savoir altérera sa façon de composer avec l’énergie de ces plans. L’énergie mentale de la conscience humaine est la plus raffinée et la plus puissante qui soit. Elle a le pouvoir d’agir et de faire obéir les royaumes qui lui sont inférieurs. Mais tant que l’esprit ne sera pas libéré, et capable de vibrer au-delà des influences planétaires, l’homme demeurera un homme assujetti et subjectif, sans pouvoir aucun sur son évolution personnelle. Autant ses forces de vie sont grandes et puissantes, autant elles peuvent être réduites à la nullité créative lorsqu’il vit par rapport à des aspects non fixés dans sa lumière, son énergie individualisée. La lumière de l’homme est l’intelligence manifeste de son esprit au-delà des conditions inférieures de sa conscience planétaire. Ses forces intérieures doivent croître constamment, jusqu’à ce qu’il sente en lui la présence de son intelligence et sa certitude objective. Alors seulement, la souffrance deviendra impossible, car les forces mentales supérieures de la conscience neutraliseront les forces inférieures qui l’engendrent. Pour que la souffrance cesse sur le plan matériel, l’homme devra unir ce qu’il est avec ce qu’il sait. Une telle unité de conscience, par contre, ne sera possible que dans la mesure où ce qu’il saura viendra de lui en tant qu’être et non d’une autre source. Il sera en sécurité dans le mental de sa conscience lorsqu’il aura réalisé l’unité de ce qu’il sait avec les forces psychiques et intérieures de sa conscience perfectionnée, parfaitement unifiée à la lumière et libérée des forces karmiques de l’âme. L’homme ne peut vivre de mémoire subjective et vivre du lien parfait entre l’esprit et la vie planétaire.
L’homme nouveau apportera beaucoup à la nouvelle civilisation en déchirant les voiles de l’involution. Cette activité regénératrice de sa conscience créative sera due à l’unité de son esprit et de sa conscience mentale. Il ne vivra plus sa conscience par rapport aux influences multiples qui la diminuaient, et cette nouvelle disposition fera de lui un être mentalement différent des races involutives. Par contre, cette nouvelle liberté aura son prix, qui sera à la mesure de sa capacité de se libérer des influences de sa race. L’esprit de l’homme est constamment ombragé par la puissante réflection de son mental, créée par les pensées subjectives de sa conscience expérimentale. Plus il évoluera au-delà de la forme de pensée involutive, plus il découvrira comment et pourquoi il a perdu le contrôle de ses forces intérieures, qui coïncideront avec les besoins de la prochaine civilisation. Ceux-ci se feront sentir lorsque l’homme aura découvert que le niveau mental de la terre est inférieur à celui de la planète Jupiter. La science n’a pas encore bénéficié d’une relation avec d’autres sphères intelligentes. Elle évolue à l’intérieur d’une enveloppe psychique qui la maintient au niveau de la conscience de l’homme actuel. L’être intégral déchirera cette enveloppe et la science actuelle de la terre sera reléguée à un plan secondaire. L’imagination humaine ne peut altérer le cours des événements cosmiques qui se trament derrière la façade de la civilisation actuelle et de sa conscience. L’univers est multidimensionnel et les forces psychiques de l’homme font partie de cette multidimensionnalité. Lorsque les besoins pressants de l’humanité auront été satisfaits, le contact avec les plans parallèles grandira et les nations connaîtront une nouvelle courbe d’évolution. Les rapports entre les peuples seront modifiés et les formes d’organisations politiques profondément transformées au profit de l’homme et des races involutives.
L’évolution coïncidera avec l’élévation du taux vibratoire du mental. L’esprit sera dégagé de la masse psychique mondiale qui a créé, au cours de l’involution, un blocage total des circuits universels, faisant de l’homme une proie facile pour les courants inférieurs instaurés par des attitudes mentales fondées sur les mécanismes psychologiques de défense. Au cours des millénaires, ces mécanismes devinrent de plus en plus sophistiqués, et l’homme moderne a même le pouvoir de mettre sa planète à feu. Son esprit est esclave de forces astrales d’une telle subtilité que l’ego en est totalement inconscient. L’équilibre de l’ego est sensible aux événements dans le monde, qui risquent d’augmenter si l’homme ne prend pas conscience de forces supérieures dans l’ordre systémique. L’homme futur se libérera du pouvoir astral sur sa conscience et assujettira ce qui fut la cause de sa déchéance au cours de l’involution. L’évolution de la terre est liée à l’évolution cosmique, car la terre n’est pas un globe isolé dans l’univers. L’homme réalisera ceci intérieurement avant de se constituer une marge d’énergie suffisante pour échapper à la fin du cycle. L’esclavage de l’esprit appartient à l’involution de la terre et son abolition participe de l’évolution personnelle de l’homme nouveau. L’esprit de l’homme doit descendre dans la matière. Il se libérera alors d’une science limitative pour plonger plus profondément dans l’étude de la matière que ce que la science moderne avait cru possible. L’esprit doit pénétrer la matière et la commander. Ceci fait partie des lois de la vie intégrale. Celles-ci sont universelles et l’homme les connaîtra. La vision qu’il a aujourd’hui de la matière est insuffisante pour lui donner accès aux dimensions paranormales auxquelles appartient la vie. L’homme a cru à la vie en tant qu’expérience psycho-biologique, alors qu’elle s’étend bien au-delà de ce système de référence, au-delà des barrières psycho-matérielles de l’être inconscient.
L’esprit est esclave des forces psychiques qui naissent de la force émotive de la mémoire. Cette condition est responsable du développement de formes-pensées à la mesure de la conscience planétaire et de ses aspects subjectifs. Beaucoup plus qu’un être subjectif, l’homme est un être entier, capable de vision universelle. Tant qu’il n’aura pas développé le corps mental nécessaire pour objectiver sa raison et la faire croître au-delà de ses opinions conditionnées, il sera impuissant à supporter le poids d’une conscience sans frontière. Une telle conscience naît de la relation entre l’esprit et l’ego, qui doit exister chez l’être prêt à entrer en contact avec d’autres dimensions. L’homme ne réalise pas le combat animique qu’il vit au cours de son existence, car celle-ci le situe au niveau de formes d’expériences sur le plan matériel. Tant qu’il demeure préoccupé par la survie, les luttes intestines de sa conscience ne parviennent pas à surgir à la surface avec suffisante clarté pour qu’il reconnaisse de façon objective qu’il n’est pas en contrôle de sa destinée. Le libre-arbitre lui sert de point de référence personnel alors que sa raison même est empreinte d’attitudes mentales inférieures, qui naissent du jeu des forces de l’âme en lutte contre le pouvoir de son esprit. L’esprit chez l’homme ne pourra se manifester à lui dans son intégralité intelligente que lorsqu’il aura neutralisé dans sa vie mentale cette lutte et ses subtilités. La lutte intérieure de l’homme sur terre fait partie de l’esclavage de son esprit, et tant qu’il demeure esclave des forces de l’âme, l’être ne peut faire coïncider l’esprit avec la forme ou la matière, car celui-ci est loi en lui-même.
L’homme intégral éliminera de sa vie la lutte qui résulte de la manifestation de ses forces psychiques et mentales. Alors la polarité des forces occultes de la vie humaine sera renversée au profit de l’homme et ce dernier entrera en contact avec des dimensions parallèles de vie où il découvrira l’origine de sa propre conscience. L’homme cessera d’être humain dans le sens traditionnel du terme pour devenir surhumain, c’est-à-dire libre de ce qui fait de l’homme actuel un être inférieur à lui-même. La conscience supramentale du prochain cycle s’étendra à partir d’un noyau qui fera éventuellement fructifier les apports de l’énergie mentale sur le globe. Ceci s’étendra sur un certain nombre de siècles, qui mèneront à la fin du sixième cycle et au début d’un dernier, où les forces occultes de la terre se manifesteront par la concentration sur le globe d’une population restreinte mais totalement consciente. Par sa nature, cette population invitera les forces psychiques de la terre à se plier à sa volonté, et c’est de ce mouvement dans l’évolution de la conscience que l’humanité intégrale apparaîtra sur le globe, dans la totalité de son pouvoir sur la matière et les principes voilés de la conscience des royaumes.
L’esclavage de l’esprit s’achève, car le monde de la mort ne peut indéfiniment avoir le contrôle sur l’homme en évolution. Les gouvernements invisibles tentent constamment de contrebalancer la polarité de la conscience humaine en veillant à ce que l’homme ne dépasse pas les limites possibles de sa propre décadence astrale. Lorsque le temps vient où l’homme perd trop d’énergie et que sa conscience n’arrive plus à balancer les forces astrales en lui, les mondes de la lumière sont forcés d’intervenir pour empêcher que l’homme ne détruise ce qui ne lui appartient pas. Mais les forces de la lumière ne peuvent intervenir dans l’évolution de la conscience humaine que lorsque l’homme a passé le seuil de l’autodestruction. À ce moment, il a besoin d’aide et cette aide fait partie des nouvelles forces évolutives qui pénètrent sa conscience et avec lesquelles il doit apprendre à travailler. Cette forme d’intégration de l’énergie coïncide alors avec un processus de fusion qui représente le plus haut niveau de relation entre l’homme et l’invisible. Cette relation se poursuit alors jusqu’à ce que l’homme ait appris les lois de la vie mentale supérieure, qui le mènent inexorablement à la conquête des forces de la matière et de ses dimensions psycho-matérielles. L’évolution de la conscience supramentale permettra à l’esprit de s’affranchir et de comprendre graduellement les mécanismes qui existent entre lui et la vie. Une fois ces mécanismes compris, l’homme se saura parfaitement et comprendra les autres parfaitement. L’homme ne vivra plus par rapport à l’homme mais par rapport à lui-même. Cette nouvelle conscience sera créative et objective à la fois, car l’homme universalisé ne s’identifiera plus à une fictive personnalité. Son identité sera réelle, c’est-à-dire le produit de la fusion de la lumière avec l’ego ; la conscience parfaitement individualisée universalisera ses liens avec le monde et les hommes en voie d’évolution supérieure.
48. Le moyen âge moderne
La période actuelle est en somme un moyen âge moderne, c’est-à-dire une période scientifiquement sophistiquée mais humainement retardée dans le sens le plus profond du terme. La population de la terre est en voie de régression à un rythme que contredisent les conséquences superficielles de la technologie sur le mode de vie. Tout homme intelligent et sensible à la qualité de vie réalise avec une tristesse grandissante que l’ère moderne est engagée dans un processus de dégradation considérable. L’illusion profonde de cette période dite moderne s’accentue d’année en année et le bilan de son inconscience deviendra de plus en plus évident vers la fin du cycle. Les statistiques favorables se retourneront alors contre l’homme et les défavorables créeront un climat d’amertume et de mélancolie.
Les temps modernes représentent le dernier stade de l’involution de la race humaine. Au-delà de ce cycle, l’homme devra passer à un autre niveau de conscience, car les forces de la nouvelle époque seront trop puissantes pour le maintien du statu quo psychologique de la race actuelle. Le mental humain involutif est extrêmement vulnérable à tout changement radical dans la conscience de la vie face aux événements cosmiques de la terre. Il n’a aucune protection contre ces changements, car la nouvelle lumière l’aveugle et le rend impuissant à changer son ancien mode de vie. La télévision a fait de la terre un immense village et la nouvelle conscience fera d’elle une planète renouvelée. L’homme involutif est extrêmement faible malgré sa force apparente, lorsqu’il fait face à des dimensions de la réalité sur lesquelles il ne peut exercer aucun pouvoir, ni psychologique, ni technologique.
L’ère moderne est le résultat de l’évolution psychologique du mental humain. Elle représente la dernière phase évolutive de l’homme avant son contact avec les mondes parallèles. Cette période est à la fois la marque du pouvoir de l’homme sur la matière et l’antithèse même de sa conscience supérieure et universelle. Autant elle représenta, il y a quelques générations, un espoir sans bornes, autant elle révélera ses traits apocalyptiques aux derniers membres de ses générations.
L’ambition de l’homme moderne est sans bornes, car celui-ci a découvert que la matière qu’il a rendu sophistiquée peut lui faciliter la vie. Mais comme il n’a encore réalisé ni la polarité de son intelligence ni l’aspect émotif de son comportement égoïque, il se verra obligé de vivre les perturbations psychologiques de son moi et les tremblements psychiques de son être. Il les devra à l’application abusive de son intelligence à la poursuite d’intérêts qui demain seront sans valeur réelle, car les dégâts de sa science auront été trop menaçants pour la survie de sa planète et de sa race.
Le caractère moyenâgeux de la période moderne se manifeste clairement dans l’inhabilité que connaît l’homme à unifier ses forces contre les assauts perturbants de l’astral à son égard. Cette condition s’aggravera jusqu’à la fin du cycle présent et donnera naissance à une nouvelle conscience sur le globe, qui renversera au cours des prochains siècles le pouvoir des forces de l’astral. La période moderne est dans une phase de déclin inévitable, mais pourtant non apparente sur certains plans de la vie à cause de l’éminence de la technologie matérielle. Cette dernière illusionne l’homme, car tout ce qui est en voie d’évolution régressive sur un globe peut être arrêté dans son mouvement par des événements clés reliés aux pouvoirs des forces de l’invisible, qui œuvrent derrière l’écran de l’espace et du temps.
Ce qui donne à l’homme l’impression que les temps modernes peuvent échapper à une décadence illimitée, c’est son sens de la conquête qu’il exerce sur terre. L’homme s’est toujours relevé de ses faillites. Mais les faillites du passé n’étaient pas de l’ordre des faillites futures, car le passé n’était pas aussi dévastateur que le présent. L’homme d’aujourd’hui ne peut plus se donner le luxe d’attendre trop longtemps avant de prendre des décisions intelligentes pour renverser le pouvoir des forces astrales qui minent son existence et font de lui un être de second ordre. La période moderne est moyenâgeuse si nous la comparons à celle qui suivra ; ceci est difficile à appréhender lorsque nous observons ce que la science a inventé jusqu’à nos jours. Et pourtant la science technologique n’est vieillie que de quelques générations. Il ne faudrait pas perdre de vue que le cosmos et toutes ses hiérarchies, à différents niveaux de l’évolution, remplissent tout le calendrier de la création des univers matériels et immatériels.
L’homme moderne est mystifié par sa technologie, car il n’a pas encore été témoin d’autres technologies. Il n’a pas encore réalisé le gouffre entre la sienne, dont il est fier, et d’autres en voie d’évolution et de perfectionnement depuis des milliers d’années de notre temps. Sa surprise, mélangée de terreur, lui fera réaliser que les contacts extraterrestres ne sont pas sous le contrôle des agents d’information des services d’intelligence des grandes puissances, mais bien sous celui des civilisations parallèles qui ont le pouvoir de mettre en branle tout un arsenal de forces ; celles-ci peuvent alerter l’humanité, car un nouveau cycle d’évolution est en voie de débrayage sur une terre en quarantaine. L’ère moderne est moyenâgeuse par rapport à l’histoire d’autres hommes en évolution systémique dans l’univers galactique.
Ces temps viendront et rien ne peut les faire avancer ou reculer, car l’évolution des races est régie par des lois draconiennes et absolues. Il sera impossible à un système de vie inférieur tel que le nôtre de supporter de tels événements sans que l’homme n’en soit d’abord prévenu. C’est à travers les médias modernes de la télécommunication que sera préparée l’humanité. La période moderne remplie très bien son rôle, celui de faire reconnaître à l’homme que son niveau de conscience n’est pas en évolution à un rythme qui coïncide avec sa technologie. Ceci représente pour l’humanité un grave danger car elle ne connaît pas les lois des conséquences reliées à ses actions arbitraires. L’esprit de l’homme est empreint d’un vice fondamental, celui de ne chercher qu’à assouvir ses désirs matériels. Ceux-ci servent les intérêts des forces puissantes de la terre, qui tirent de cet appétit inassouvissable des profits énormes et font de l’humanité une masse inconsciente à la remorque du pouvoir financier.
L’ère moderne transige tellement avec les forces de l’astral que les hommes ne voient plus la direction de leurs actions. Ils sont en mouvement et ce mouvement ne mène qu’à un autre, et l’enchaînement devient de plus en plus irréductible. Viendra le jour où les gouvernements ne sauront plus comment neutraliser les forces qui se seront déchaînées contre l’homme, et ce jour n’est pas loin. Alors les hommes verront venir vers eux des forces dont les pouvoirs les émerveilleront. Mais l’homme conscient ne devra pas être fasciné par ce pouvoir, car il risquera d’être englobé par lui comme le seront des millions d’êtres sur terre. Voilà d’ailleurs pourquoi l’humanité devra connaître les grandes lignes de son avenir, afin qu’un certain nombre d’êtres puissent maintenir leur individualité face à ces grands changements, liés à la révélation de cette période apocalyptique qui renversera les fondements actuels de la conscience de l’homme.
L’ère moderne conquerra les sommets de la science mécaniste et sombrera dans les plus bas-fonds de la velléité de l’inconscience, à cause de la disparité qui existe entre l’intelligence raisonnable et l’intelligence astralisée de l’homme involutif. Cette disparité mettra en relief la nature involutive de l’homme et lui fera réaliser la grande et profonde différence entre l’intelligence inférieure et celle du mental supérieur. La civilisation n’est pas aussi libre dans son mouvement qu’elle le croit. Lorsque des changements profonds s’amènent pour corriger ou élever le niveau de la conscience de l’humanité, les forces de la vie pénètrent profondément dans la fabrique de la conscience planétaire, brisant ainsi les racines qui l’ont empoisonnée au cours d’un cycle qui doit donner naissance à une nouvelle époque.
Les prochaines générations verront surgir, des décombres psychologiques d’une ère maudite où la vie ne possède plus de sens valable, le spectre de la psychose collective. Celui-ci entraînera une multitude dans les profondeurs de la crainte et de l’angoisse, car les forces au pouvoir n’auront pas réussi à mater le plus terrible des ennemis de l’homme et de sa société : la drogue. La drogue représente beaucoup plus qu’une matière affaiblissant la volonté de l’homme et faisant obstacle à son épanouissement personnel. Elle représente une des grandes forces motrices qui active secrètement la destruction de la civilisation occidentale par son pouvoir d’intoxication psychologique et psychique. La drogue représente le plus grand danger auquel fait face l’humanité, car elle est répandue dans le monde avec une force de pénétration sans égale depuis le début de l’évolution des sociétés. Tant et aussi longtemps que les gouvernements ne feront une guerre sans merci à ces substances, le monde dans lequel nous vivons sera à la merci de forces astrales ; celles-ci se déchaîneront contre l’homme et sa société et rien ne pourra empêcher le déclin rapide de la conscience sociale.
L’ère moderne est de plus en plus en contact avec ce fléau et nulle nation ne pourra se sentir en sécurité tant qu’il ne se sera pas combattu avec les armes les plus sophistiquée disponibles actuellement. Les prochaines générations témoigneront du grand mal mondial que fut la drogue et les peuples en seront tristes devant l’impuissance de leurs chefs à l’enrayer.
Les nations qui exportent de la drogue seront reconnues coupables d’une grande infraction contre le bien-être de l’humanité. Mais les peuples importateurs, qui n’auront pas agi avec la pleine force de leur pouvoir pour l’enrayer de leur territoire, ou n’auront pas user de leur diplomatie pour contrecarrer son mouvement à partir de pays sous-développés et contrôlés par ce fléau jusque dans les sphères les plus hautes de leur arène politique, paieront cher le prix de leur tolérance. Le problème de la drogue n’est pas simplement un problème d’ordre politique, il est aussi d’ordre policier et même militaire. Puisque les politiciens, dans certains pays, ne peuvent trop agir contre ce fléau à cause des avantages qu’il leur rapporte, c’est aux états policiers ou militaires qu’incombe la tâche d’éradication. L’ère moderne ne pourra continuer indéfiniment sa descente dans les enfers de la drogue, car les nations perdront graduellement le sens de l’ordre ; le chaos sous toutes ses formes s’installera à l’insu de la conscience sociale et de ses mécanismes de protection contre la détérioration de sa fabrique sociale. La vie sera polarisée comme jamais auparavant et l’homme sera prisonnier de ces deux aspects d’une société qui se meut à un rythme de plus en plus accéléré.
De ces décombres naîtra l’homme nouveau. Sa sensibilité lui refusera tout partage avec une société qui ne peut plus relever le défi contre le mal sous toutes ses formes, qui la défigure et lui enlève son droit à la vie réelle. Il sera forcé de prendre le contrôle de sa propre conscience et de créer ses propres points de références intérieures, afin de traverser cet enfer moderne nourri par une psychologie démente et sans direction.
Il ne cherchera plus dans les cathédrales ou les temples de la connaissance, car il aura reconnu, à travers la défiguration de sa civilisation, le meurtre de l’homme et de son esprit. Il plongera alors dans les grandes profondeurs de sa réalité et verra qu’en effet la vie réelle se situe au-delà de la conscience collective. Il verra que sa conscience personnelle, individualisée, demeure et demeurera pour toujours le seul centre réel de sa vie.
Les illusions de l’ère moderne seront repoussées intégralement par l’homme nouveau ; sa conscience lui servira de seul point de référence devant la décoloration de plus en plus rapide de la vie. Une tristesse se fera sentir en lui, car il ne pourra plus partager la vie sociale comme il l’avait fait avant le début de la grande déchéance ; il comprendra par contre que l’humanité doit vivre le dernier souffle d’une civilisation fondée sur une conscience extérieure à l’homme et impuissante à lui rendre la lumière essentielle à l’expression de ses besoins créatifs. Sa compassion pour l’humanité diminuera à mesure qu’il en comprendra les mécanismes involutifs. Il saura que ceux qui ont la force de passer de l’autre côté de la montagne sont en réalité les seuls à qui la terre nouvelle appartiendra ; les fils bâtards d’une civilisation consumée devront payer de leur vie morte le prix de la décadence à laquelle ils n’auront pu se soustraire, car le niveau d’évolution de leur esprit n’aura pas encore atteint les étapes nécessaires pour faire face au nihilisme social de l’ère moderne, engloutie sous les flots de l’inconscience collective.
L’homme nouveau regardera s’effondrer la vie moderne et observera la confusion collective sans le moindre remords et sans la moindre culpabilité, car la lumière de sa conscience le libérera des fausses valeurs qui avaient fait de la conscience involutive une conscience éponge. Comme il n’épongera pas les traces souillées de sa civilisation, il comprendra que ce qui est doit être, et que ce qui est fut depuis le début des siècles, prophétisé par ces quelques rares esprits dont la lumière dépassait les bornes du temps historique pour pénétrer profondément dans la conscience future d’une humanité qui devait être clouée à la croix de sa propre initiation astrale. Aucune idéologie politique, religieuse ou philosophique, n’aura sur lui d’emprise ; il puisera toute notion du réel dans son lien universel avec le double, sa contrepartie cosmique et parfaite, avec laquelle il entretiendra un lien télépathique de plus en plus perfectionné à mesure qu’il aura appris les lois du mental supérieur. Plus l’ère moderne voudra le récupérer, plus il s’éloignera de son temps pour entrer dans un autre, qui n’appartiendra qu’à ceux dont la destinée sera de vivre en étroite relation avec des plans de vie inconnus de l’homme de la terre. Plus le moderne moyenâgeux s’effondrera, plus les temps nouveaux feront partie de sa conscience nouvelle. Il ne se sentira pas trahi par sa civilisation, comme le seront les millions d’êtres sans maturité et sans lucidité, qui auront cru pendant toute une vie que la société leur doit quelque chose. Par sa volonté, son intelligence et son effort, l’homme se donne à lui-même et la société en bénéficie en retour ; les hommes de la terre grandissent avec elle, des efforts généreux de ces êtres puissants. Mais lorsque l’homme commence à croire que la société lui doit quelque chose, il perd ses forces et devient un être de service et non un être créatif.
L’homme nouveau prendra de plus en plus de distance envers la société moderne. Il développera sa vision de la vie au-delà des artifices de ce monde particulièrement grossier dans ses formes et ses valeurs, et il commencera à se retirer psychologiquement et psychiquement de ses influences abondantes. Il découvrira les mécanismes qui le retiennent encore à elle, et graduellement s’en détachera. De grandes choses se produiront alors dans la vie de l’homme conscient, qui lui feront réaliser qu’enfin la voie est libre pour tout vivre et tout connaître. Il verra que son passage à travers la jungle mécanisée faisait simplement partie de son besoin intérieur, en lui permettant de récapituler tout son savoir pour le mettre en œuvre dans une nouvelle dimension de vie qui, jusqu’à la fin du XXème siècle, n’avait représenté qu’une douce vision à ceux qui avaient perçu de loin les secrets de l’avenir.
Les traces profondes que la civilisation moderne aura laissées dans la conscience involutive de l’homme mécanique disparaîtront de son corps mental, et ce dernier ne sera plus que lumière. Il découvrira, à mesure que se fera sentir en lui la présence du double, que la vie moderne n’est ni mieux ni pire que les autres périodes où les souffrances de l’humanité faisaient partie de l’expérience de l’homme planétaire au stade où il en était rendu. Avec cette différence toutefois que l’espoir d’antan aura été de plus en plus dilué dans la confusion moderne et l’apothéose d’une masse sans esprit, manipulée à outrance par les vendeurs du temple qui se moquent de la naïveté des hommes mais bénéficient de leur ignorance.
Même si la science a donné à l’homme l’impression d’un haut niveau d’évolution, celui-ci participe du développement du corps mental inférieur de sa conscience planétaire. L’homme moderne est encore une proie de la conscience involutive et la science matérielle est l’expression de ce mouvement astro-planétaire, qui agit par le biais de l’énergie de sa mémoire grandement développée. La mémoire ne correspond pas à l’intelligence de son esprit mais au développement de l’âme ; ce dernier permet à l’homme de bénéficier d’une mémoire suffisamment évoluée, qui lui donne l’impression de savoir beaucoup. Voilà pour la connaissance. Mais elle ne fait pas partie de l’esprit, car celui-ci est lumière et non réflection astrale de la conscience égoïque. L’homme intégral réalisera que la mémoire s’estompe graduellement dans sa forme actuelle lorsque l’esprit pénètre le mental humain, car la lumière élimine les ombres de l’ego pour faire vibrer dans la conscience mentale supérieure, une énergie non colorée par l’expérience de l’âme. L’âme et l’esprit sont en opposition, même s’ils doivent s’unifier pour la manifestation de la personnalité. Bien que l’esprit ne porte aucun intérêt à la personnalité de l’homme, l’âme doit s’estomper lorsque l’esprit ou la lumière de l’homme s’intègre aux plans mentaux de sa conscience cosmique en devenir.
L’ère moderne est moyenâgeuse car l’ego intellectualisé n’a aucune notion de la constitution de son mental. La logique, bien qu’elle apparaisse à l’homme comme une forme ultimement objective de la connaissance, ne représente que l’aspect astralisé de la lumière universelle. Même si cet aspect intérieur et involutif de la lumière a un rôle à jouer dans l’évolution de la science, il n’en a aucun à jouer dans l’évolution de la conscience humaine qui doit créer, à long terme, une science supérieure fondée sur le pouvoir de l’esprit par rapport à la matière. La science matérielle éloigne l’homme de lui-même et ne fait que projeter l’impression de l’infinité alors qu’elle n’a aucune valeur rationnelle pour l’esprit de l’homme puisqu’elle représente la limite de sa raison. L’esprit est en dehors du temps de l’âme ; il ne peut faire vibrer dans la conscience humaine une affinité pour la connaissance, ou le besoin subjectif de cerner l’infini. L’esprit est l’état mental de l’homme et en tant que tel, il ne représente que le moyen mental que possède l’être physique de reconnaître en lui-même une forme d’intelligence en constante évolution, qui l’enjoindra graduellement à faire éclater le mythe égoïque. Ainsi la conscience de l’ego s’universalisera et apportera à l’humanité de nouvelles formes de connaissances, axées non pas sur la pensée humaine subjective et logique mais sur la manifestation cosmique et créative de l’ego transmuté mentalement.
Même si l’âge moderne a ses bons côtés, ceux-ci demeurent insuffisants à long terme, car la nature du mental inférieur est trop empreinte de mémoires pour que l’homme bénéficie de la lumière des plans parallèles et éthériques de sa conscience universelle. L’universalité de la conscience de l’ego n’est pas un état spirituel mais un état absolu de la relation entre l’énergie mentale supérieure et sa manifestation à travers l’ego conscientisé, capable de la supporter sans coloration. Comme l’homme intégral manifestera une telle objectivité de conscience, la race involutive ne saura que penser d’un tel être puisque sa personnalité aura été remplacée par sa personne ; celle-ci est la partie non cultivée et supramentale de l’énergie rayonnante de l’être lumière, cachée derrière la façade matérielle de l’être planétaire. La manifestation de l’homme intégral sur terre fera éclater le mythe de l’homme, celui qui fait de lui un être réduit à l’expérience logique de la pensée, d’où provient la science. Ce mythe de l’involution sera remplacé par une élévation extraordinaire du mental humain. La science moderne se verra forcée de réagir à ce qui a été considéré auparavant non scientifique, donc impropre à son investigation méthodologique. Même si la méthode scientifique ne sert point les intérêts d’une science venue d’ailleurs, elle bénéficiera d’une nouvelle approche de la conscience, qui fera de l’homme nouveau un pionnier de l’impossible. Le temps de l’homme de la terre n’est pas le temps de l’homme réel, de l’homme libéré du fardeau de la connaissance subjective et rationnelle. Ce temps coïncide avec le pouvoir de l’esprit et non celui de la mémoire. L’homme intégral permettra à la science moderne de pénétrer dans le sanctuaire de l’impossible et de comprendre que le rapport entre l’atome et la conscience est un rapport d’esprit. L’évolution de l’atome ne fait pas partie des lois de la terre mais des lois de la lumière à travers la conscience de la terre. En réalité, la terre ne représente que l’arrêt temporaire de la lumière sur un plan de vie constituant, à lui seul, un plan d’expériences matérielles parfaitement adapté pour que l’esprit puisse s’identifier à un corps de densité équivalente au besoin qu’il a d’évaluer la conscience de l’atome, active sur différents paliers de l’évolution. La science réelle va beaucoup plus loin que l’investigation analytique des paliers inférieurs de la réalité, où l’esprit se manifeste sous des formes coïncidant avec ses principes évolutifs. L’homme intégral découvrira que l’esprit est en fait la partie cosmique de l’homme, il n’a jamais pu cohabiter parfaitement avec la matière comme ce fut le cas pour l’âme. L’homme découvrira son propre mythe, le mythe de la matière dense et, naturellement le mythe de ses sens qui veut qu’il pense en fonction de ce qu’il touche et voit. Le toucher est en fait un voile très efficace contre l’esprit puisqu’il permet à l’ego de s’entretenir d’une conscience qui n’a pas encore atteint le plein niveau de son développement. Il n’est pas surprenant que l’homme ait peur de la mort et que la mort ait le pouvoir sur lui. Il est trop lié à la connaissance, à la mémoire, et trop éloigné de lui-même, du savoir, source ultime de la science. La pensée involutive a tellement voulu comprendre l’infinité qu’elle a manqué d’en faire éclater le mythe, d’où serait apparue la réalité profonde de la conscience absolue et indivisible de l’ego-lumière, de l’homme-esprit. Les religions ont commis une erreur similaire : elles ont transposé l’infinité et lui ont donné la qualité d’un dieu, ce qui a rendu l’homme inférieur à lui-même. Ceci créa le mythe de la réalité humaine et força l’être à dépendre psychiquement de valeurs estimées au-dessus de lui, responsables en fait de la perte de sa volonté créative universelle. Même si l’âge moderne se félicite d’avoir mis Dieu de côté, il continue à perpétuer le mythe de l’homme en faisant de lui un être secondaire face à l’infinie grandeur de la matière en évolution. Si l’univers est grand et laisse entrevoir une vaste gamme de possibilités transformationnelles, ceci ne signifie aucunement que l’homme, partie encore insaisissable de l’agrégat matério-psychique, soit régi par les mêmes lois une fois qu’il est fusionné à la lumière. L’homme intégral sera grand non pas parce qu’il aura accès à une science nouvelle, mais parce qu’il aura dépassé le mythe de sa propre conscience planétaire. Ceci exigera une réévaluation de son potentiel psychique, ce qui créera dans son ego une nouvelle fondation, une nouvelle façon de voir et de comprendre les choses au-delà de l’organisation logique de la matière et de l’invisible spiritualisé, maintenu dans sa forme stable par l’esprit, la lumière ou le magnétisme, qui représente ultimement le mouvement de la lumière sur elle-même.
L’homme intégral apportera à la conscience humaine les clés nécessaires à l’ablation finale de l’involution. Le moyen âge moderne sera remplacé par un âge où la lumière de l’homme se fixera dans l’action créative, au lieu de se diffuser à travers une myriade de processus réflectifs qui dissolvent l’esprit et forcent l’homme à demeurer esclave de son âme. La puissance créative du mental nouveau instruira l’homme de l’être en lui ; il sera libéré alors de l’assimilation lente et graduelle par différentes couches de mensonges, nécessaires à la survie psychologique de l’ego involutif mais rendues inutiles et anti-lumière par la fusion intégrale.
Le moyen âge de l’homme moderne fait partie de sa façon de penser face à ce qu’il ne voit pas. Il n’a pas tellement changé au cours de l’involution, sauf qu’il a développé des arguments scientifiques sur ce qu’il ne comprend pas parfaitement. La conscience intégrale, ultime définition de l’homme envers l’énergie universelle de sa conscience désastralisée, permettra à l’être de s’aérer l’esprit, et ce dernier fera son entrée sur le plan de la matière par le relais de l’être dépouillé de sa vanité. L’homme calcule mais l’esprit brûle ce qu’il a calculé. Les forces actives derrière la matière sont plus grandes que la matière elle-même, car elle est issue de leur manifestation. Lorsque le mental supérieur aura été élevé en puissance créative sur terre, la conscience des cellules renversera les plus grands piliers de la science moderne et fera reconnaître à l’homme qu’il vit dans des univers parallèles. Les scientifiques hardis aiment parler d’univers parallèles par projection mais n’aiment pas que l’on parle d’esprit. Le mot esprit ne remplit pas les critères rigoureux de ce qu’ils reconnaissent comme étant véritable. Et pourtant l’esprit est suffisamment grand en intelligence pour donner à ses critères une nouvelle définition, qui permettra à la science d’objectiver sa compréhension de l’invisible et des univers parallèles, où le mot esprit n’a plus la même définition, puisqu’il n’est plus relié à l’émotivité de l’intelligence involutive. Si l’esprit est en mesure de fusionner avec l’homme et lui donner une nouvelle définition de lui-même, c’est que l’homme est prêt à en supporter l’éclatement dans le mental. Voilà ce qui le sortira du moyen âge moderne pour le projeter dans la période éclatante du nouvel âge dont il sera le maître. Le mot esprit sera alors remplacé par un autre terme, et l’être conscient fera éclater toute forme mentale inférieure reliée à l’involution de sa conscience astralisée.
Ce n’est pas le mot esprit qui est le problème de la science, mais la science elle-même qui est trop matérielle pour le définir, trop myope pour le voir, trop restreinte en puissance mentale et créative pour l’intégrer et en faire bénéficier toute une planète. Les mots sont des chaînes lorsqu’ils ont des limites. Mais les limites des mots ce sont les limites de l’homme et non celles de l’esprit ou du savoir en tant que mouvement de l’intelligence à travers le mental libéré du connu.
Le modernisme a donné naissance à la science de l’atome. L’âge nouveau donnera naissance à la science de l’éther atomique. Il découvrira que toute forme de perfection extrasensorielle fait partie des éthers de vie au-delà de la matière, et que ces éthers ne dépendent nullement de la matière pour assurer leur existence. Il découvrira par contre que la matière, dans sa forme organisée à l’échelle humaine dépend des éthers de vie pour sa substance mentale et émotive. Il verra aussi que ces deux substances sont indépendantes de la matière et que la seule connexion avec elle se fait par le biais du monde des sens. Si l’on enlève à l’homme ses sens, il sera libéré de la matière. Si l’on ajoute à sa vitalité éthérique et astrale des sens, il deviendra un être qui pense et qui connaît la joie ou la souffrance. Sans ces deux ingrédients, l’homme n’a plus de fonction évolutive sur le plan physique. Il doit alors être retiré du plan matériel par les forces psychiques qui nécessitent constamment un échange d’énergie avec lui pour permettre l’évolution de sa conscience. L’homme moderne est devenu tellement sensoriel qu’il a perdu l’extrasensorialité nécessaire pour accéder à l’aspect interne de sa conscience, que seul l’esprit peut éclairer. Il n’est pas surprenant que l’homme moderne, malgré sa science, soit plus moyenâgeux que l’homme du passé. Comme les dieux n’ont pas été remplacés par sa réalité moderne, l’homme est sans source et sans identité, limité à sa vie matérielle et à la mort qui l’achève.
La mythologie a été remplacée par la science alors que l’esprit se doit de rendre scientifique sa relation avec l’être pour que ce dernier puisse finalement réaliser qu’il est multidimensionnel. C’est ici qu’interviendra l’esprit dans l’évolution et que son rayonnement éclairera le mental. L’homme pourra comprendre que l’atome doit être élevé en vibration pour que l’homme passe du matériel à l’éthérique, espace vital des corps subtils libérés de la mémoire. Mais seul l’esprit de l’homme peut élever le taux vibratoire de l’atome, car lui seul peut changer son mouvement sur lui-même pour créer une nouvelle conscience de l’énergie. Celle-ci permettra à l’être conscient d’entrer dans un nouveau corridor de temps, où le contact avec des êtres évolués lui fera reconnaître que l’esprit n’est pas quelque chose d’intangible en lui, mais sa propre réalité évoluant dans des univers parallèles, dont le plan mental est le plus représentatif de l’intelligence de la conscience.
L’âge moderne a interprété le phénomène humain à la lumière de la raison et de la science. La conscience intégrale de l’homme nouveau défera son interprétation ; la conscience du réel sera élevée au niveau nécessaire à la compréhension des forces qui régissent le plan matériel, afin que se perfectionne la science de la vie, science dont l’aventure dans l’univers ne se limite pas à la conscience planétaire mais s’étend à la conscience universelle. La conscience de l’univers fait partie de la réalité libérée de ses plans myopiques, où les sens seuls interviennent dans l’impression du réel. Par la puissance de son esprit, l’homme nouveau établira une nouvelle science qui libérera la terre et invitera l’humanité à dépasser les limites du connu involutif. Les frontières spatiales seront abolies par le dédoublement éthérique et la conscience découvrira une nouvelle orientation, au-delà du temps et de l’espace de la conscience planétaire. Pour que l’homme atteigne ce stade essentiel au fondement de la prochaine époque, une nouvelle façon de penser sera inévitablement nécessaire. L’expérience des mondes parallèles transférera dans la conscience humaine une énergie qui se substituera à celle qu’il aura connue. La connexion directe entre le mental et les sphères parallèles permettra à l’être de pouvoir enfin vivre et créer sans le support mécanique de sa mémoire inférieure. Tant que l’âme n’aura pas été matée, elle demeurera la force majeure qui manipule ses centres psychiques.
L’existence des mondes parallèles ne peut être confirmée par la science, car celle-ci ne possède pas la technologie nécessaire à l’atomisation de l’homme. Ses projections les plus avant-gardistes représentent seulement l’intuition voilée de ses capacités futures, qui se manifesteront lorsque le rayonnement de la conscience aura été altéré par la fusion du double avec l’ego. Le moyen âge moderne convient parfaitement à la conscience actuelle, car il représente le statut psychique de la conscience de la civilisation en général. Ce que quelques êtres peuvent savoir du réel est sans importance à l’heure actuelle dans le monde, puisque la masse psychique mondiale doit être transformée avant que la science puisse être libérée de la torpeur mentale de l’involution. Cependant, en parallèle avec la fin de l’involution, le mouvement universel de l’énergie de la conscience supramentale est en train de s’établir dans le monde. L’homme pourra absorber, à la fin du cycle, le choc que créera l’entrée, dans la matière éthérique de la terre, du nouveau principe humain. Quel que soit le stade scientifique du moyen âge moderne, rien ne peut se manifester dans le domaine de la science qui puisse être reconnu comme appartenant à un autre temps si cet autre temps n’est pas encore manifesté sur le globe.
Le moyen âge moderne fait partie de l’expérience de l’âme individuelle de l’homme et des forces collectives et psychiques des nations. Tant que la conscience n’aura pas éclaté en plein jour, la vie sur terre, malgré les développements de la science, ne correspondra nullement à ce que l’homme nouveau connaîtra. La terre doit vivre jusqu’à la fin du cycle son processus désordonné créé par l’inconscience des individus. La masse psychique mondiale doit être élevée en vibration pour que l’homme réalise le grand besoin de développer sa conscience au-delà des conditions historiques imposées par une programmation planétaire opposée à l’intérêt de l’homme et de l’humanité en général. Tant que la conscience universelle n’aura pas créé dans le monde une présence suffisante, les peuples vivront sous le parapluie de l’instabilité psychologique et psychique. C’est dans ce cadre que l’homme nouveau devra se dissocier de la conscience sociale et intervenir dans l’évolution, à partir d’un plan de vie ne participant plus de la conscience actuelle. La descente de l’énergie cosmique sur terre assurera un lien absolu avec les mondes parallèles et l’homme intégral commencera l’actualisation du rayonnement de son éther mental. Ceci élèvera la vibration de la masse psychique mondiale et introduira l’homme à de nouvelles perceptions du réel, enfin démystifié par la reconnaissance scientifique de l’invisible rendue possible par l’atomisation du corps humain.
49. Les forces occultes
L’être humain est totalement assujetti aux forces occultes de sa conscience. Sa liberté intégrale est si faible qu’elle représente le plus bas niveau de conscience libre de toutes les espèces intelligentes en évolution. Il existe un lien tellement étroit entre le plan astral des entités et l’homme, que ce secret bien gardé est à la base même de l’involution. Si l’humanité, du jour au lendemain, prenait conscience de la nature véritable de sa conscience involutive, la civilisation mondiale serait détruite en un instant par la seule transformation subite de la nature humaine. La vie de l’homme est contrôlée par des forces occultes dont il n’a aucune conscience, et cela représente le plus périlleux des problèmes que devra affronter l’humanité au cours de l’évolution. Ce n’est qu’au cours de cette époque que les hommes, individuellement, réussiront à voir à travers le jeu de ces forces, ce qui marquera la fin de leur pouvoir sur eux et le début de l’évolution de l’homme-psi.
Tant que l’homme n’aura pas contrôlé parfaitement le pouvoir occulte des forces qui agissent à travers lui à son insu, il ne possèdera pas le pouvoir sur la matière et ne pourra intégrer les forces de vie propres à son organisation psychique. Il demeurera un être inférieur de l’évolution systémique et ne pourra se donner les armes nécessaires pour s’assurer la domination des royaumes au-dessous de lui, et une participation aux gouvernements parallèles au-dessus de lui. L’univers est un rassemblement de mondes à différents niveaux d’évolution systémique. Les forces en évolution ont différents degrés de relation avec l’homme, selon la proximité psychique de leur mental. C’est la proximité psychique des plans mentaux par rapport à celui de l’homme qui fait de ce dernier un être intelligent. L’homme n’est pas intelligent simplement à cause de la nature de son cerveau, qui ne représente que son agent récepteur. L’intelligence dérive du rapport étroit que l’homme entretient avec les plans occultes du monde mental, auquel il appartient au-delà de sa conscience matério-sensorielle.
Il est difficile pour l’être sensoriel de comprendre sa relation avec les dimensions psychiques de sa conscience. Même si dans le rêve il se rapproche de ces mondes, ce rapprochement est trop voilé pour qu’il puisse en bénéficier de façon objective. L’évolution du mental supérieur définira la vision de l’homme, et celle-ci lui permettra de réaliser un grand progrès dans sa relation avec les plans occultes en lui, qui constituent les premiers plans de sa réalité. Durant l’involution, l’homme fut laissé à sa propre interprétation de la réalité, car il devait être impressionné par ces forces pour parfaire le développement de son mental inférieur. Mais l’évolution renversera cette condition, et beaucoup d’hommes seront amenés à découvrir la relation étroite entre ces forces qui sous-tendent la conscience psychique et les plans parallèles en évolution, qui coexistent avec le plan matériel de l’homme. L’évolution de la conscience humaine créera une nouvelle dimension dans la vie de l’homme, qui lui permettra de reconnaître l’existence des mondes supérieurs et subtils ; cette révélation aura un effet sans précédent sur le développement de l’intelligence humaine et sur sa capacité d’évoluer au-delà des conceptions psycho-égoïques de l’univers. Tant que l’homme n’aura pas partagé sa vie mentale avec un plan supérieur, il ne pourra comprendre la grande profondeur de son savoir occulte, qui le libérera du connu et fera de lui un être réel dans la mesure où la réalité fera partie intégrante de sa vie. Alors, la terre verra naître des hommes-prodiges qui commanderont la matière. Beaucoup croiront à la magie ou à des formes quelconques de prestidigitation, alors qu’en fait ces hommes commanderont la matière et elle leur obéira. Elle sera enfin sous le contrôle de sa volonté créative, autre aspect de l’homme dont il ignore encore les lois occultes et puissantes.
Lorsque l’être aura dépassé le stade du questionnement sur la réalité de ce qu’il sait, il commencera à bénéficier de l’énergie créative canalisée par son mental supérieur, et son ego cessera d’être fasciné par le pouvoir de l’invisible à travers lui. Ce sera un grand signe des temps nouveaux. L’équilibre de l’être nouveau sera réalisé et permettra que les portes de l’invisible s’ouvrent devant lui pour qu’il pénètre et connaisse les vastes mondes de l’inconnu. Ceux-ci représentent la fondation du monde et de son évolution systémique sur tous les plans de l’univers organisé. L’humanité est en quarantaine depuis le début de l’involution, et cette quarantaine tire à sa fin. Ceux qui en sauront la raison en connaîtront le secret.
L’homme nouveau sera confronté à différents niveaux d’illusions avant que ne se joignent à lui les forces de la lumière, qui le suivent dans son évolution depuis la fondation du monde. Il sera fermement testé pour éliminer de sa conscience toute forme d’énergie inférieure susceptible d’interférer avec sa lumière. Ceux qui connaîtront cette transformation profonde de leur conscience, découvriront à la longue que leur descente dans la matière faisait partie d’un plan de vie plus grand que ne pouvait le laisser sous-entendre leur imagination. Ils découvriront le pourquoi de leur vie sur le globe et les raisons exactes de leurs mouvements au cours de la vie involutive qui aura précédé l’éveil de leur conscience.
La manifestation des forces occultes sur la terre transformera la conscience de l’humanité en apportant à celle-ci un sursis sur la longue route menant à la seconde fondation de l’homme. Cette route commencera avec l’apparition sur le globe d’un libérateur dont la fonction principale sera de mener à bien l’évolution d’un nouveau genre humain, que les pouvoirs de la lumière affranchiront de tout le passé de l’humanité. Cet être sera connu du monde dans son temps. Rien de ce que l’homme pourra imaginer spirituellement ne fera partie de sa réalité. Les forces occultes du nouvel âge seront à la mesure du besoin de l’homme de mettre fin aux lois du pouvoir retardataire sur l’évolution des nations et des peuples. Ces forces seront si grandes que les hommes les plus rébarbatifs devront plier devant elles, puisqu’elles ne seront pas de ce monde.
Tous les hommes ne peuvent être sauvés des profonds remous qui accompagneront la seconde fondation de l’homme, car tous ne seront pas suffisamment évolués pour faire partie de ce règne nouveau de la lumière sur le globe. Mais tous seront témoins de ces choses qui participeront du renversement sur terre des lois de la mort.
Il n’existe aucune limite à l’évolution de la vie et à celle de l’homme. La vie va bien au-delà du long mouvement génétique qui supporte l’être humain. La vie peut accélérer l’évolution, et lorsque ceci se produit, l’humanité s’attriste de ne pouvoir connaître ce pourquoi elle n’était pas née. Toutes les âmes qui s’incarnent ne le font pas dans un but qui est conforme aux lois de l’évolution. Comme le nombre d’entre elles qui s’incarnent en fonction de ce but est compté, l’avenir fera naître en elles la science du savoir face à leur incarnation, et l’évolution future de ces âmes évoluées passera à un autre niveau lors de la descente des forces de la lumière sur le globe, à la fin du cycle involutif de l’humanité. Ces êtres seront les fils de la lumière. La fusion de l’esprit avec leur mortalité leur donnera accès à un autre niveau de vie, qui participera des liens entre l’universel et l’homme lui-même. La lutte entre l’homme et les forces astrales sera alors très grande, car le pouvoir astral sur terre tire à sa fin et ceci est connu des autres plans. L’homme est naïf et ne réalise pas encore que l’intelligence créative de son mental repose sur son lien universel avec l’esprit, le double.
Pour que l’homme nouveau prenne conscience de la qualité occulte des forces psychiques en lui, il lui faudra reconnaître une nouvelle psychologie de l’être, fondée sur la communication mentale entre l’homme et des forces appartenant à son organisation psychique et mentale. Tant qu’il n’aura pas compris le lien étroit entre d’autres plans de la réalité et lui-même, il lui sera impossible de découvrir le côté occulte de sa conscience, et d’en réaliser la dimension universelle. Les forces occultes dans l’homme n’opèrent pas selon les principes psychologiques de la conscience planétaire de sa civilisation. Elles ne sont pas limitées par l’expérience sensorielle humaine et les référents psychologiques de sa conscience sociale, qui demandent un certain ordre dans le développement lent de sa conscience expérimentale.
L’homme nouveau détiendra les clés de sa conscience et de son pouvoir créatif dans la mesure où il pourra allier, dans un équilibre parfait, les conditions supérieures de vie mentale aux conditions inférieures de sa vie planétaire. La création de ce nouvel équilibre ne pourra se faire que si l’être comprend que la relation entre lui et l’invisible doit être absolue, dans l’énergie comme dans la forme. Autrement dit, l’homme nouveau sera libre des forces occultes en lui lorsqu’il les aura intégrées, mais sera assujettie à leur puissante action pénétrante tant que l’intégration n’aura pas été complétée par l’ego en évolution. Ainsi beaucoup seront appelés à la réalité de la conscience universelle, mais peu auront la force nécessaire pour aller jusqu’au bout de cette difficile période d’adaptation psychique à un autre niveau de conscience. Celui-ci ne relèvera plus du pouvoir de la conscience socialisée, mais de celui de la conscience personnalisée de l’homme intégral.
L’humanité ne pourra pas continuer son évolution sur le globe au rythme présent de son involution, car les forces inférieures de l’involution l’attirent de plus en plus vers l’annihilation d’elle-même. L’homme a besoin d’une science supérieure afin de contrer les influences négatives qui pervertissent son développement sur le globe. L’effort destructif mené par l’homme est plus grand que l’effort constructif, et ceci ne pourra pas durer indéfiniment. Voilà d’ailleurs pourquoi le prochain type d’évolution humaine devra vivre dans des conditions de vie en marge de la civilisation actuelle lorsque la seconde fondation de l’homme sera établie sur le globe, car l’homme nouveau sera forcé de se créer son propre abri contre les forces destructives de la planète.
Les forces de la vie opèrent sur plusieurs plans de la réalité humaine. Mais l’homme n’en réalise pas encore la présence, parce que son mental est composé d’impressions extérieures à lui-même, qu’il n’est pas encore parvenu à réduire psychiquement. L’homme involutif vit simplement sur le plan psychologique de sa vie mentale, alors que ce plan ne représente que l’aspect social de sa conscience. L’aspect occulte de sa conscience n’est pas encore réalisé, car son moi baigne constamment dans la mémoire de l’ego. L’ego est une structure mémorielle de la conscience, il s’actualise dans la mesure où l’homme est en contact avec la matière. Dès que l’homme se libère de la matière par le sommeil, où par d’autres formes d’expériences, l’ego cesse son activité normale et l’être prend alors plus ou moins conscience de d’autres plans de sa réalité ; il ne peut cependant en comprendre tous les aspects et transposer sa conscience sur les plans élevés de sa vie mentale.
À partir de l’élévation de sa conscience, l’homme pourra reconnaître les forces occultes et psychiques en lui, qui dominent sa vie psychologique et pénètrent sa conscience afin de lui donner une identité réelle ; il arrivera à celle-ci dans la mesure où il sera capable d’intégrer ces forces, ces énergies, c’est-à-dire de supporter le choc de leur pénétration dans le mental inférieur. L’homme nouveau aura cette capacité, ce qui transformera son principe mental pour l’élever vers un plan supérieur d’énergie, où il prendra conscience des forces psychiques parallèles à sa conscience matério-sensorielle.
Les forces occultes sont les assises de la construction psychique de l’homme. Elles forment la totale expression de son moi à travers le transfert d’une énergie qui prend origine sur les plans les plus subtils de la conscience humaine. L’homme n’a jamais compris le rôle des forces occultes dans sa vie, car il n’a jamais compris la vie. Il n’a jamais réalisé sa structure psychique au-delà des limites psychologiques de son ego illusoire, sa partie mentale inférieure, endoctrinée par des illusions qui maintenaient son appartenance à sa civilisation. L’homme ancien a toujours été lié psychologiquement à sa civilisation, alors que l’homme nouveau créera une civilisation dont il sera le maître.
Le plus grand voile dressé devant la conscience des forces occultes est tissé par la mémoire subjective de l’ego, dont la fonction involutive est de le garder prisonnier de la mémoire collective. L’homme involutif n’a jamais pu sentir en lui la pleine liberté de son être puisqu’il a été englobé, dès sa naissance, par la conscience socio-historique de son temps. L’homme nouveau n’aura aucun besoin psychologique de se définir par rapport à la conscience sociale, car sa conscience réelle, née de la transmutation de ses illusions involutives, sera son seul et unique support.
Au cours de son évolution, l’homme détruira les voiles et comprendra que les forces occultes en lui ont été responsables de la gestion de sa vie dans le cadre de certaines expériences ; celles-ci ont été nécessaires cependant pour l’amener à voir que l’ego est impuissant à comprendre seul la genèse du réel. La transmutation de l’homme éteindra en lui le doute face à la réalité occulte de sa conscience, selon laquelle la vie n’aurait aucun sens réel. Comme l’involution n’a pu reconnaître l’aspect occulte de la vie, elle dut par nécessité se concentrer sur sa qualité. Mais l’évolution changera cette condition de vie, elle fera admettre que la vie réelle naît chez l’homme lorsqu’il a atteint un niveau d’intelligence supérieur, suffisamment développé pour reconnaître que la vie est plus vaste que ne lui accorde la réalité psychologique de son moi existentiel.
L’ego involutif a tellement peur de perdre sa fausse identité qu’il refuse toute perception profonde de lui-même. Comme l’homme craint de connaître ses fondements, il invente toutes les raisons intellectuelles possibles pour ne pas passer de l’autre côté de la montagne. Il ignore que la montagne, d’une manière ou d’une autre, ira vers lui lorsque son temps sera venu. Ce processus est absolu et deviendra une règle d’or de la nouvelle évolution. L’ego ne sera plus dans l’ignorance de son destin. Il aura la conscience d’être agent provocateur sur les autres plans universels et cosmiques de sa conscience supérieure. Mais tant que l’ego aura l’illusion qu’il mène sa propre vie, il aura tout à comprendre d’elle et l’illusion devra se dissoudre dans la souffrance. Alors seulement il pourra comprendre la vie parfaitement. Tel sera le signe de l’homme nouveau. Son mouvement dans le monde sera remarqué, car il ne parlera pas comme l’homme des anciennes générations. Sa parole sera certaine dans un sens qui dépasse la certitude psychologique d’un moi épris de lui-même, fondé sur le roc de l’intelligence et non sur l’orgueil de l’ego ignorant les lois de l’invisible.
Les forces de vie sont occultes pour l’homme à cause de son niveau inférieur de conscience, mais elles cesseront de l’être au cours de l’évolution. L’homme lui-même deviendra tellement avancé dans la science de la vie que son pouvoir sur terre grandira dans la mesure où il y aura accès. Pendant l’involution, la vie restera pour lui une expérience inexplicable, alors qu’au cours de la prochaine époque elle deviendra l’expression d’une conscience supérieure, à travers un corps matériel déjà sous la gestion de sa volonté créative. Tant qu’il n’aura pas franchi la barrière psychologique de son ego, l’homme demeurera prisonnier de ses opinions historiques. L’inhabilité de l’homme à vivre en harmonie avec le mouvement des forces occultes le fait souffrir et mourir. Autrement l’homme connaîtrait l’immortalité de sa conscience et vivrait une vie beaucoup plus longue ; il cesserait de vouloir la vivre dans son propre temps et en fonction de son propre désir de changer de plan, pour évoluer encore plus loin dans d’autres mondes parallèles. Chaque fois que l’homme nouveau, en fusion, voudra évoluer vers des mondes plus subtils et plus avancés dans la science de la lumière, il se séparera consciemment de son véhicule d’expériences. Il ne s’agira plus d’une mort, mais simplement d’un transfert sur un plan dont le taux vibratoire sera plus élevé que le précédent, c’est ainsi que la vie doit être vécue, sur n’importe quel globe ou sur n’importe quel plan. Voilà la réalité.
L’homme a tellement été dominé par le pouvoir de l’astral sur sa conscience qu’il a perdu contact avec la réalité et sa réalité. Il n’est pas surprenant qu’aujourd’hui la planète entière doive subir des chocs pour que s’éveille l’homme à un niveau de conscience coïncidant avec la réalité cosmique de la vie et non l’irréalité psychologique de son moi. Celui-ci est dominé par le plan de la mort et de ses entités, à travers un mental incapable d’en réaliser l’influence de la naissance jusqu’à la mort. La vie de l’homme involutif est une insulte à son intelligence réelle. Elle ne correspond aucunement à la réalité des choses et des autres systèmes en évolution dans la galaxie.
Au lieu de pénétrer dans la réalité de son mental, l’homme est à la recherche de la vérité depuis des siècles. La vérité a toujours été utilisée contre lui, car elle fait partie du mensonge cosmique employé par la mort pour le garder dans l’ignorance de choses que seule elle connaît mais ne peut révéler, tant que la lumière ne sera pas en lui et qu’il ne vivra pas exclusivement de sa lumière. La découverte des lois occultes de la vie ne sera jamais facile pour lui, car elle défera tout l’édifice intellectuel construit par le passé. Voilà d’où viendra la souffrance qui s’y rattache. Mais celle-ci ne sera que temporaire et servira à épurer son mental jusqu’à ce qu’il devienne à jamais lumière dans la matière, sans mouvement possible de recul sur le plan évolutif. La lumière de l’homme est son intelligence pure et sans mémoire subjective. Elle demande une totale annexion au mortel avant de lui donner le pouvoir de son mouvement. Tant que l’homme ne pourra supporter pleinement sa lumière, il ne pourra connaître la vie dans toute son étendue, au-delà de l’espace et du temps conventionnel. Elle est son contact avec la dimension cosmique et universelle de lui-même, sur des plans de vie qui correspondent à sa réalité intégrale. La lumière de l’homme ne représente pas qu’une forme d’énergie, elle est en fait son ultime réalité, car elle doit un jour se fondre avec sa matière ou sa conscience dans la matière. Le phénomène humain n’est pas simplement régi par les lois de la matière mais aussi par les lois de la lumière, qui demeurent occultes tant que l’homme n’a pas dépassé la subjectivité de sa conscience planétaire. L’homme nouveau connaîtra l’unité avec sa lumière, sa source, son intelligence universelle ; il pourra alors entrer en contact avec des niveaux de vie qui lui donneront accès à une science véritable de la vie et de la matière.
Pour que l’homme comprenne les forces occultes de sa conscience, son principe mental doit être élevé en vibration. Ceci ne se fera que lorsque l’ego aura pris conscience de la nature de son mental. Tant qu’il vivra son principe mental de façon fermée, tant qu’il pensera que c’est lui qui pense et qu’il n’aura pas réalisé que la pensée fait partie du mouvement de l’énergie du double à travers un plan servant de pont entre lui et l’invisible, il n’aura aucune notion de la nature cosmique de sa conscience et vivra sa vie mentale de façon égocentrique. Les forces de l’âme continueront de passer à travers lui et il en sera la victime, car l’âme, ou mémoire non objectivée, l’informe de la réalisation de son identité, située au-delà de la forme subjective de sa conscience planétaire.
Les forces occultes de l’homme font partie de l’énergie en évolution. Tant que l’homme ne sera pas éveillé à son propre mystère, cette énergie continuera à être colorée par la mémoire et à être assujettie au pouvoir de l’âme sur la conscience égoïque. L’être connaîtra une intelligence inférieure, car il demeurera sans puissance créative sur sa vie. La destinée de l’homme est liée à l’évolution de l’intelligence créative, et non simplement à la réflection du mental inférieur sur une vie faisant partie d’une programmation dont il ne connaît ni l’origine, ni l’existence. Alors que la science a démontré que l’homme possède un patrimoine génétique, elle devra un jour démontrer qu’il possède aussi un patrimoine psychique, qui prédétermine le choix du patrimoine génétique lors de l’incarnation dans la matière. Le corps matériel n’est que l’enveloppe utilisée par l’âme lors de sa descente dans la matière ; ce corps fut choisi avant l’incarnation et l’ego en est le récipient, l’utilisateur non averti. La seule façon qu’a l’homme de contourner cette situation imposée est de comprendre les lois occultes de sa conscience, afin de pouvoir engendrer les forces nécessaires qui lui donneront accès à une volonté créative capable de le libérer des conséquences difficiles d’une programmation astrale. L’homme cherche le succès dans la vie, car il l’identifie à une forme d’intelligence. Mais ce succès fait encore partie de l’expérience de l’âme à travers l’ego. Condition désagréable pour toute conscience réelle qui comprend que le simple succès social doit être remplacé par le pouvoir occulte de l’homme sur sa vie matérielle. Le pouvoir de sa conscience occulte équivaut à sa capacité de comprendre les lois de l’énergie de la vie afin de la forcer à se plier à ses besoins réels et universels. La conscience nouvelle arrachera à la vie involutive le pouvoir qu’elle avait sur la condition humaine : celui de faire de la vie humaine une expérience programmée pour le bénéfice de l’âme au lieu de celui de l’ego, dont la lumière a été enfouie sous les décombres de la mémoire raciale. Comme l’homme est ultimement cosmique, il reprendra à l’âme le pouvoir qu’elle s’est approprié sur lui. Nous verrons alors apparaître sur terre le surhomme, dont la conscience en fusion amènera à la civilisation une énergie créative susceptible de lui donner ce qui lui revient de droit : l’immortalité de la conscience. Le retour à la mort astrale sera neutralisé et l’homme passera à une autre dimension appartenant à la nature même de son universalité.
L’origine de l’homme est dans la lumière et non dans les corridors de la mort, où les entités attendent dans l’illusion de leur propre temps, la lumière qu’elles ne pourront connaître que dans la fusion de l’âme avec l’esprit. L’élimination du périsprit autour du noyau de l’âme permettra à l’homme de vivre une connexion étroite avec les plans universels, enfin dépouillés de la tâche de l’expérience animique. Assuré de son lien universel, l’homme connaîtra les forces occultes qui passent par ses centres et les utilisera créativement sans jamais en être affecté psychiquement. Comme son identité sera parfaite, il bénéficiera d’une vision totale de la vie, tant sur le plan matériel que sur les plans parallèles auxquels il aura librement accès. Il aura été libéré des voiles du connu, qui empêchent la lumière de faire vibrer ses cellules à un taux vibratoire qui le soustrait des influences planétaires.
La mort existe en parallèle avec la vie même si l’homme est dans le corps matériel. Active à travers lui sous le couvert de sa nature planétaire, elle l’influence à travers sa pensée astralisée et non créative cosmiquement. Voilà pourquoi d’ailleurs, il est impossible à l’homme involutif d’être parfaitement heureux sur le plan matériel, quel que soit son statut social ; il est en effet constamment affecté par le pouvoir de l’âme qui se sert de son expérience égoïque pour la transformation du matériel psychique lui permettant d’évoluer, alors que l’ego, lui, doit souffrir pour qu’elle évolue. Ceci cessera avec la venue de la conscience intégrale ; l’âme et son pouvoir se retireront de sa conscience, et il ne vivra que du pouvoir de sa lumière en fusion avec lui.
Pour que l’homme prenne conscience des forces occultes en lui, il devra comprendre la nature de sa pensée subjective et réaliser qu’elle n’est pas le produit de sa conscience supérieure mais de sa conscience inférieure et planétaire, mécanique, sans centre de gravité réel. Tant qu’il ne saura pas se créer un centre de gravité réel, il vivra par rapport à la totalité des expériences de l’humanité ; plus elles deviendront difficiles, plus il en sera affecté, car sa conscience personnelle sera le produit de sa fidélité de pensée, ainsi que de sa façon involutive de penser comme l’humanité pense. Comme l’homme cosmique sera parfaitement individualisé dans sa conscience, il lui sera impossible de penser avec les pensées des autres. Ceci exigera un centre de gravité très développé, qui sera la mesure même de sa nouvelle conscience. Tant que l’homme utilisera les mots comme l’humanité le fait depuis le début de l’involution, il ne verra pas le pouvoir de sa parole et elle ne servira qu’à le garder dans le giron de l’involution. Il ne comprendra pas que les mots sont à la fois les outils de sa façon et ceux de sa contrefaçon selon la mesure de son utilisation. Mais pour utiliser les mots de façon consistante, selon la fusion de son énergie créative, il devra reconnaître, bon gré mal gré, que la nature du monde mental change lorsqu’il modifie son rapport à lui-même. Ce changement par rapport au monde mental permettra à l’homme nouveau de saisir la perche que lui tend son propre esprit, le double, sa partie cosmique et universelle.
La conscience humaine flotte dans un océan d’énergie créative auquel l’homme n’a accès que dans une très faible mesure. Ce manque de pouvoir créatif chez lui tient au fait que sa conscience ne comprend pas les lois occultes des forces qui la sous-tendent, de sorte qu’il est utilisé par elles toute sa vie durant, au lieu de les utiliser à son propre profit. Cette dépendance de l’homme face à l’occulte est responsable de son involution et de la manipulation qu’il subit depuis sa naissance jusqu’à sa mort. L’homme intégral ouvrira le chemin à l’humanité. Il démontrera par sa propre expérience que la vie peut se vivre au-delà de la programmation planétaire, s’il est capable psychiquement d’en supporter les dessous. L’esprit ne peut se manifester dans toute sa puissance tant que l’être ne s’est pas éveillé à la réalité de sa nature. L’homme fut tellement englobé au cours de l’involution, qu’il est devenu un peu comme l’esclave habitué à son sort. Cette condition fait partie du voile de ses illusions. La descente de la conscience supramentale sur le globe créera une brèche dans la conscience humaine, et l’homme commencera à voir un peu de lumière. Mais cette lumière ne deviendra son pouvoir que s’il poursuit sa vision intérieure qu’elle lui fait voir de la vie. Sinon, il sera forcé de perpétuer son propre mythe jusqu’à ce qu’il soit suffisamment évoluer pour en dépasser les limites. Les forces occultes participent de la conscience humaine. Elles se transforment à l’avantage de l’homme lorsqu’il apprend à ne plus les subir ; pour y parvenir, il devra voir à travers le jeu qu’elles trament constamment contre lui afin de raffiner l’appareil psychique qui leur sert d’ancre dans la matière.
L’homme nouveau découvrira que la vie ne fait pas partie de la conscience de la terre telle qu’il l’a cru pendant des millénaires, mais d’une dimension parallèle à laquelle il a droit. Le mouvement de la vie à travers la matière ne fait que coïncider temporairement avec la nature de la conscience humaine, impuissante à passer à travers les voiles psychiques du moi imposés par les forces occultes de son mental, primitif dans ses principes, mais perfectionné mécaniquement. Il y a plus à la vie et à la conscience que le simple rapport au corps matériel, et ce n’est pas à travers l’expérience de la matière que l’homme parviendra à se dépasser et à entrer en contact avec d’autres dimensions. Les forces occultes de la conscience appartiennent à l’organisation invisible de la vie matérielle. Les mondes sont parallèles dans l’univers, et constituent des étages, ou des plans d’énergie, dont la puissance diffère selon la nature du plan. L’homme nouveau interviendra dans la manifestation des forces occultes lorsqu’il aura dépassé les voiles qu’elles créent sur sa conscience en évolution. Les mystères de la vie disparaîtront de sa conscience, et un vaste panorama de possibilités nouvelles s’ouvrira devant lui. Son mental élargira sa vision des sphères matérielles et psychiques et il deviendra un roi sur la terre. Sa puissance psychique sera légendaire, il deviendra effectivement magique, car il ne sera plus retenu prisonnier des forces inférieures de la matière. Un autre temps s’ouvrira à l’homme et ce dernier comprendra ce que les initiés de la terre avaient reconnu : il verra que le paradis fait partie des dimensions psychiques de la planète et que toute conscience élevée en vibration ne peut plus mourir, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus subir la loi des cycles de manifestation entre la mort et la vie terrestre.
Lorsque l’homme aura conquis l’occulte, il aura conquis la matière. Sa conscience parviendra à des sommets n’appartenant plus à l’imaginaire mais à la genèse du réel. Cette genèse transformera la terre et donnera aux fils de la lumière un nouveau statut d’évolution. Les hommes nouveaux transformeront non seulement la terre matérielle mais aussi la terre invisible, ces éthers de vie subtils qui coexistent avec les plans supérieurs de la conscience affranchie des forces occultes, qui sont la mesure de la souffrance involutive. Le mental humain sera d’une telle force, que la centricité de la conscience humaine fera éclater toute interférence astrale aux forces de vie nouvelles qui doivent descendre vers la terre pour arracher l’homme à l’involution ou au pouvoir de l’âme. Autant l’homme involutif avait reconnu le progrès comme une manifestation de son intelligence, autant il comprendra que seule la créativité de la conscience en fusion peut lui assurer l’immortalité.
La compréhension de l’activité occulte des forces de vie dans la conscience humaine permettra à l’homme de se dégager de l’association psychologique qu’il a avec la civilisation involutive. Il se donnera ainsi une liberté créative qui dépasse en puissance ce que sa fausse liberté lui aura fait réfléchir au cours de l’involution. Même s’il est parfaitement libre, cette liberté ne pourra lui être donnée gratuitement ; il devra l’arracher à la vie, c’est-à-dire aux forces occultes qui la sous-tendent. L’homme a toujours été prisonnier de l’expérience, car les forces occultes de la vie agissaient à travers son ignorance des lois du mental supérieur. Sa raison devenait sa seule façon d’exercer un faux droit à la liberté. Toute son histoire représente l’illusion grotesque de cette illusion. Même à l’époque moderne, l’homme est encore dans la survie. S’il ne survit pas matériellement, il survit psychologiquement. Comme il ne peut sentir que le pouvoir fait partie de sa conscience, il est encore véritablement esclave des forces occultes.
L’homme nouveau brisera le pouvoir occulte des forces qui se manifestent à travers son processus mental. La transmutation psychique de l’ego fera naître une nouvelle vibration dans le mental humain. L’homme passera d’une conscience associative à une conscience purement créative, capable de fermer à tout jamais l’espace psychique qui crée la réflection égoïque, et qui force l’homme à s’entretenir de pensées subjectives pour évaluer la nature de sa conscience et de son action dans la vie. Ce nouveau vide créatif élèvera le niveau vibratoire de son corps mental et lui permettra de pénétrer consciemment dans l’éther du mental ; quand il sera libéré psychiquement de son lien avec le subconscient, la portion physique de son corps éthérique jouira d’une nouvelle liberté, qui permettra à l’homme conscientisé de se libérer consciemment du corps matériel et d’entrer dans un autre temps de sa conscience. Cela marquera le début de la relation créative entre l’homme éthérique et l’homme matériel. Une grande perception des sous-plans de la matière s’ensuivra et une science nouvelle éclatera dans le monde, qui donnera à l’homme accès aux grands mystères de la matière et de l’énergie, bien au-delà des études mécanistes et physiques de la science moderne. La révolution dans l’esprit sera établie et la terre ne sera plus jamais la même.
Ayant conquis les forces occultes en lui-même, il deviendra lui-même occulte. Par sa pénétration dans l’inconscient des plans que régissent les forces de vie planétaires, il assumera le contrôle des forces élémentales et établira ainsi un pont entre lui-même et l’invisible. La science en sera bouleversée à un tel point qu’une nouvelle configuration se créera dans le monde de la science. La communauté scientifique mondiale s’arrachera le privilège de voir de ses propres yeux ce qui, par le passé, avait été considéré comme une projection fantastique de l’imaginaire. La science-fiction deviendra réalité. Libéré des forces occultes, l’homme nouveau entrera dans un rapport différent avec les forces de la terre. La civilisation qui suivra sera radieuse et les hommes comprendront que le passé et ses souffrances devaient contribuer à l’ignorance nécessaire à la conquête de l’esprit.
L’esprit est une force intelligente que l’homme doit mater et non subir. Au cours de l’involution, l’homme fut assujetti à l’esprit à différents niveaux de sa conscience spiritualisée, car il ne pouvait comprendre par lui-même sa relation avec l’occulte de l’esprit. Son mental n’était pas suffisamment éveillé à la centricité de sa conscience, même si la déspiritualisation de la conscience moderne par la science avait aidé à ce développement. Par contre, la déspiritualisation aura été opposée à la réalité de l’invisible. Ayant dépassé les normes spirituelles de sa race, l’homme nouveau entrera dans le monde mental, où la conscience éveillée pourra transformer ce qui fut spirituel et retardataire en intelligence pure. Alors les forces occultes réfugiées dans la spiritualisation de la conscience prendront leur distance face à l’homme. Ce dernier découvrira le mécanisme cosmique de sa conscience, enfin libérée de la forme mentale occultée de sa coloration spirituelle. La rupture totale entre l’homme et les forces occultes se fera lorsqu’il aura non seulement dépassé le seuil de la conscience spirituelle conventionnelle de sa race, mais aussi compris le rôle spirituel de sa conscience planétaire, assujettie à un mode de pensée lié au monde astral et infecté par la mémoire humaine involutive.
50. Le feu cosmique, source de l’intelligence
L’intelligence dans l’univers est créée par le mouvement incessant du feu cosmique, cette force dont la nature est attribuable à la totalité des mondes en évolution, qui sont aspirés vers les plus hauts plans de vie possible. L’intelligence créative de l’homme intégral représentera un niveau supérieur du feu cosmique sur terre. Cette nouvelle phase de l’évolution permettra à l’homme d’utiliser consciemment ce feu dans la mesure où il pourra en supporter la qualité impersonnelle, c’est-à dire l’absence de toute réflection égoïque.
Le feu cosmique a toujours existé ; il représente la quintessence même de l’intelligence, née à son tour du mouvement de l’énergie dans l’univers. L’homme croit que l’intelligence n’est qu’une faculté rationnelle, alors que la raison ne représente aujourd’hui que l’aspect le plus développé de cette énergie sur terre. La raison est fondée sur la totalité de l’expérience mentale inférieure encadrée dans une mémoire, dont la source et la dynamique appartiennent à l’activité des plans subtils de l’âme. L’homme de la terre ne réalise pas encore ce que signifie le mot esprit, car la notion qu’il en a est personnelle alors que l’esprit représente la valeur expérientielle de l’énergie de l’intelligence à travers l’être organisé, dans le but d’en manifester l’élément cosmique, le feu. L’homme inconscient personnalise son intelligence, car il n’a pas atteint le stade de l’évolution du mental supérieur, où toute forme de pensée ne représente que le mouvement de ce feu à travers l’organisation psychique et complexe du cerveau matériel. L’homme nouveau comprendra que la nature de sa pensée change en fonction de sa capacité d’en évaluer le contenu à partir du mental supérieur. Quand la pensée subjective perdra de plus en plus de sa fascination pour l’ego, la transmutation s’opérera : le feu cosmique commencera à nourrir le cortex involutif et à faire vibrer le cerveau éthérique, la plus grande force que l’homme peut connaître en tant qu’être vivant dans un corps matériel. Le cerveau éthérique, qui éveillera l’être à l’infinité du mental supérieur, sera activé dans la mesure où l’ancien cerveau matériel ne pourra plus supporter l’ignorance entretenue par la mémoire involutive.
Le feu cosmique n’est pas une illusion mais il peut le devenir dans la mesure où l’homme le spiritualisera et voudra lui donner une importance philosophique. À partir du moment où il tentera de posséder psychologiquement une science universelle ou ses dérivés, il engendrera dans son mental un nouvel égrégore, dont la puissance sera plus grande que celle qu’aura connu l’homme de l’involution. Il fera alors naître en lui un amour humain spiritualisé pour un principe qui n’existe que dans la mesure où l’énergie le soutient, et l’intelligence créative le canalise. Dans le cas contraire et à cause des lois involutives, le feu cosmique deviendra une énergie de l’âme, nécessaire à la construction des modèles de vie qui ne servent pas dans les mondes de la lumière, mais dans ces autres mondes où les entités de l’astrale œuvrent afin de maintenir sur l’homme leur pouvoir, bloquant ainsi son accès à l’énergie.
Le feu cosmique est une énergie qui crée et détruit à la fois. Elle n’est aucunement polarisée en elle-même, mais le devient selon le canal qui la reçoit. Pour cette raison, l’homme nouveau devra être élevé en conscience avant de pouvoir se servir à volonté de cette force universelle en lui. La reconstruction de la vie et de la civilisation sur terre, après la grande période trouble que connaîtra l’humanité, sera due à l’utilisation consciente du feu cosmique par des hommes dont l’intelligence ne s’apparentera plus à celle de l’involution. Alors surgira tout le potentiel humain, jusqu’ici inutilisé à cause de la scission entre l’homme et les plans universels de l’intelligence.
Même si l’évolution de l’homme est en rapport direct avec le feu cosmique, les forces de la nature sont trop puissantes sur sa conscience planétaire pour qu’il puisse encore bénéficier de son lien avec cette force universelle qui construit et détruit à travers les consciences en évolution. Comme l’intelligence future de l’homme sera le produit de la fusion de cette énergie avec le plan matériel, la naissance d’une nouvelle race non caractérisée par la couleur de l’épiderme mais par la puissance créative de son processus mental, transformera la conscience de l’humanité au cours des prochains siècles. L’ultime développement de cette conscience raciale créera de profonds remous dans l’équilibre des forces psychiques de la terre et l’humanité sera forcée de prendre conscience d’une nouvelle sphère d’expériences à la surface même du globe.
L’actualisation du feu cosmique, à travers la fusion de la conscience humaine à des niveaux supérieurs de vie, mettra une fin décisive au pouvoir de la mort sur l’homme. Cette tentative de la part des forces cosmiques d’entrer en sympathie vibratoire avec le mortel, fera naître une race exposée de plus en plus à l’interface du plan matériel et à d’autres plans de vie dont les évolutions diffèrent systématiquement de celle de l’humanité terrestre. Le nouveau cycle intelligent de l’homme renforcera le contact entre lui et les sphères. Comme ce contact créera un traumatisme profond dans le système de valeurs des religions, la psychologie de l’humanité sera renversée. Les corps matériaux ne seront alors plus disponibles comme au cours de l’involution, car le pouvoir de l’ego sur la matière inférieure de la conscience et de son organisation matérielle aura été remplacé par la conscience des autres plans de vie, où le feu cosmique est identifié comme source intégrale et absolue de toute forme d’énergie en voie d’évolution systémique.
La terre subit actuellement de profonds changements de conscience, à un rythme que les hommes ne pourront contrôler, car les forces de vies mentales et astrales sont en conflit. La vie sur terre connaît déjà les effets de cette lutte. Par contre, ces profonds changements que connaîtra l’humanité au cours des prochaines générations font partie de la préparation d’un noyau d’êtres dont la conscience permettra de créer une nouvelle civilisation sur le globe, dans des conditions suprasensibles de vie supramentale et éthérique. Ce feu viendra vers les êtres pour leur permettre d’établir une nouvelle condition de vie et d’évolution. L’évolution de la terre ne sera plus dans les mains d’hommes inconscients, mais sous le patronage d’êtres dont la sensibilité et la conscience permettront de reconstruire ce qui aura été détruit par l’humanité involutive. L’action du feu cosmique sur le globe est un des grands secrets de la fusion de l’homme avec les plans de la lumière. À partir du moment où cette force sera intégrée au plan matériel, la conscience de la terre changera et les populations humaines en seront les grandes bénéficiaires.
Il est inutile que l’être spirituel spécule sur l’avènement du feu cosmique, car cette liaison entre les sphères et l’homme conscient est liée à sa fusion avec la lumière. Le mental inférieur est impuissant à en reconnaître les aspects ou les fonctions. Cependant, il est bon que l’être spirituel reconnaisse que les fléaux de l’humanité témoignent de la fin d’un âge, car d’eux naîtra une ère nouvelle. La mort de la vieille civilisation doit précéder la naissance de la nouvelle. Tout ceci est conforme aux lois et aux cycles qui gouvernent l’évolution des systèmes de vie.
L’homme involutif ne connaîtra pas les principes intelligents actifs derrière l’effondrement de sa civilisation, mais il en subira l’ignorance en fonction de son inconscience. Les êtres les plus évolués comprendront que la nature de la société moderne et les mécanismes astraux qui la dominent font partie de la fin de l’empire de la mort sur terre. Cette fin représente sur les autres plans une énorme transformation des conditions face à leur propre évolution ; c’est à travers l’humanité, liée psychiquement à la mort, que ces forces manifesteront leur plus grande attaque contre l’homme, dans le cadre de conditions que lui-même aura créées par son inconscience. L’homme inconscient est un mort-vivant, il n’a aucune intelligence du réel et son intelligence est totalement gouvernée par ses sens. Voilà pourquoi il lui est impossible de posséder, à ce stade de l’évolution, les clés nécessaires à la transformation totale de son être et à la transformation de ses principes subtils.
Non seulement le feu cosmique représente-t-il le pouvoir vibratoire de l’énergie de l’intelligence, mais aussi le principe fondamental de la vie et de l’énergie, dont la loi universelle sera parfaitement comprise des hommes de l’avenir. Au cours des prochaines générations, les conditions de vie planétaire s’assombriront. L’être conscient utilisera ces conditions pour la transformation de son être intérieur, afin de se rapprocher de son état universel de conscience. Les plus forts et les plus évolués réussiront à transmuter leur conscience mentale inférieure en une conscience mentale supérieure ; le lien télépathique entre le plan matériel et le plan éthérique sera établi pour leur protection contre l’affrontement éventuel avec les forces de la mort.
La mort œuvre sur plusieurs fronts à la fois. Autant elle est active dans le sens du bien, autant elle l’est dans le sens du mal. Mais le bien et le mal participent de l’ignorance de l’homme. Si l’homme était conscient, le bien et le mal, qui représentent des valeurs polarisées sur terre ne feraient pas partie de sa conscience, il vivrait au-delà d’eux. L’homme conscient serait réel et sa réalité conviendrait parfaitement à l’harmonie des principes universalisés de sa conscience créative en fusion. Cette harmonie s’intégrera à l’homme, mais sur une base individuelle puisque le cycle d’évolution d’une telle conscience mènera les hommes un par un vers une parfaite identité, un parfait équilibre entre leur source et leur matérialité.
Le nouvel équilibre apporté à la terre par le feu cosmique éteindra pour des siècles à venir le pouvoir des forces involutives sur le globe. Ce feu sera accompagné de la manifestation physique et matérielle de la fusion systémique de la conscience autonome et universelle, supportée par un certain groupe d’intelligences dont l’expérience avancée, par rapport à l’évolution de l’homme, leur permettra de se rapprocher de la terre. Cette expérience nouvelle, dans l’univers, permettra à ces intelligences de fusionner avec l’humain, et ainsi éliminer toute forme d’énergie involutive de sa conscience pour qu’il découvre la continuité de celle-ci, l’immortalité, alors que ces mêmes intelligences auront l’opportunité de tester la construction de leur véhicule, le corps matériel.
Ces êtres apporteront sur terre leur lumière et leur feu. L’homme nouveau travaillera avec cette nouvelle énergie, finalement libérée des influences du monde de la mort. Au cours des siècles prochains, de plus en plus d’êtres disparaîtront de la terre pour ne plus revenir, afin de ne plus retarder l’évolution de la planète. Ils évolueront sur d’autres plans de vie et y prendront une expérience nouvelle. À partir du moment où le feu cosmique descendra sur le plan matériel, la population de la terre commencera à diminuer jusqu’à un point où les gouvernements en seront consternés ; car les forces de la lumière contrôleront le processus de la naissance sur le globe à partir du jour où la manifestation du feu cosmique signalera, dans tous les mondes invisibles, que la destinée du globe n’est plus dans les mains de l’astral, mais dans celles de la nouvelle manifestation de l’être mortel en fusion de conscience.
L’homme nouveau saura expliquer tous les mystères de la vie. Il comprendra que les hommes anciens furent impuissants à comprendre, car le contact mental entre lui et les forces intelligentes des plans supérieurs coïncidera avec la nouvelle science de la vie universelle et systémique. Il n’aura plus besoin d’étudier dans les écoles planétaires d’aujourd’hui. Tout savoir et toute connaissance lui seront directement transmis à l’aide de son lien universel. Les sciences d’aujourd’hui perdront graduellement leur valeur pour lui, car la science nouvelle ne pourra être reçue que dans des conditions d’évolution mentale axée sur le raccordement entre l’homme et les sphères. Spéculer sur cet avenir est une perte de temps, mais le sentir, sinon le savoir, est déjà un pas dans une direction que l’homme découvrira naturellement dans la mesure où il sera amené, au cours de son évolution, à entrer en contact avec une forme de science provenant de la lumière et non plus de l’intellect humain.
Le feu cosmique, manifestation universelle de l’énergie non identifiée, fera éclater les formes de la civilisation présente lorsque l’homme aura suffisamment évolué pour en supporter psychiquement l’action à travers ses principes inférieurs. Ce feu descendra sur le globe et élèvera sa conscience humaine par sa puissance matérielle et sa réalité éthérique. L’avenir de l’humanité sera assuré par la présence sur terre de cette énergie ; elle permettra que les nations survivent aux forces anti-hommes générées par des êtres dont la puissance matérielle et guerrière n’aura pas été surpassée au cours de l’involution.
Les forces de la vie sont plus grandes que les forces de la mort, mais l’homme ne fait pas encore partie de la vie. Son expérience sur le globe ne fait que confirmer la différence fondamentale entre une civilisation née de la lumière et une autre engendrée par les forces de l’astral. Le problème de l’homme n’est pas son intellect. Au contraire, l’intelligence humaine se développe à un rythme croissant. C’est l’orgueil et la vanité qui créent la limitation de son mental pur. L’intellect est mémoire, alors que le mental pur est lumière, esprit, intelligence sans trace de pensées subjectives et colorées. L’homme nouveau vivra d’un mental pur, ainsi pourra-t-il canaliser le feu cosmique sur le globe et créer une civilisation en dehors des cadres actuels. L’intellect ne peut admettre ceci car le niveau de conscience nécessaire pour comprendre les lois de la vie est supérieur vibratoirement au niveau de conscience nécessaire pour mémoriser ce qui est déjà connu.
Le cerveau éthérique de l’homme n’est pas régi par les lois de la mémoire humaine, mais par celles de la lumière créative. Voilà pourquoi la science future ne pourra être partagée par l’homme que dans la mesure où son centre mental supérieur aura été allumé par le feu cosmique qui vient vers la terre. Autant l’homme inconscient est impuissant sans le support de la mémoire subjective, autant l’homme nouveau en sera libre, car il aura dépassé le stade involutif de la mémoire pour s’intégrer au stade créatif du lien universel, avec une dimension de sa réalité située cette fois au-delà des lois mécaniques de la conscience subjective.
Le feu cosmique est une force qui détient sa puissance de la source même de sa réalité. Inutile pour l’homme de chercher à en comprendre la nature à partir de la raison, puisque cette dernière n’est que le reflet inférieur de cette réalité qui n’a pas encore éveillé chez lui son appartenance à l’infinité de la conscience universelle. L’homme involutif a créé à partir de son lien inconscient avec la mort, alors que l’homme nouveau créera en fusion avec les forces de vie dont l’origine est libre de tout rapport avec la mort. Le feu cosmique participe de l’ordre interne de l’homme : l’être, dans la mesure où il lui est possible de percevoir la déformation de sa conscience subjective face à la vitalité créative de son mental, commence à entrer dans une période de vie personnelle ; l’effet cumulatif de son rapport ouvert avec les forces de la lumière, qui le soutiennent derrière l’écran des illusions planétaires, s’accroît alors proportionnellement à sa capacité d’en supporter le mouvement subtil et créatif. L’homme involutif ne pouvait réaliser le mouvement de son feu au cours de l’expérience passée, car elle lui créait l’impression d’être extraite de sa propre fondation, sa réalité planétaire. Non seulement le feu cosmique sous-tend-il la réalité dynamique de la pensée, mais aussi le principe même de son action à travers l’homme. Mais ce dernier ne peut cependant réaliser le feu de sa pensée, car il est trop près de lui-même égoïquement pour en saisir l’aspect à la fois ineffable et concrètement créatif.
La nature du mental inférieur délimitera le rayon d’action de cette énergie, lorsque l’homme aura dépassé l’aspect illusoire de son mental et qu’il commencera à intégrer le feu cosmique, cette force qui passe par lui mais ne vient pas de lui. La contrepartie universelle de l’homme doit être vérifiable et réalisable avant qu’il puisse exercer adéquatement ses rôles de canalisateur et de créateur. Au début de l’évolution, cette contrepartie de lui-même sera perçue comme une forme d’intelligence étrangère à l’homme, même si elle est unie à lui par le biais de la pensée. Au cours de son évolution, il découvrira plusieurs facettes de ce même être, car il conservera toujours le lien à travers différentes juxtapositions de cette énergie, selon les perceptions plus ou moins limitées de sa réalité supramentale et intégrale.
Le feu cosmique tranchera de façon absolue les questions séculaires de l’homme : pourquoi est-il sur terre, où va-t-il, d’où vient-il ? Cet ensemble de questions, qui fait partie de l’ignorance du mental inférieur, est entretenu par l’accumulation de perceptions psychologiques directement créées dans son mental par les forces involutives. Celles-ci ont intérêt, depuis le début de l’involution, à amplifier l’ignorance de la condition humaine afin de forcer l’homme à rechercher, par la voie spirituelle, des réponses convenant au monde astral dans le but exprès de le garder éloigné de sa propre lumière. L’astral connaît les lois de la vie éthérique, mais celle-ci fait partie de la fusion de l’homme avec sa source et l’astral est impuissant à en saisir la réalité puisqu’elle appartient à l’avenir de la race et non au monde de la mort. Le feu cosmique transposera l’homme dans une nouvelle dimension du réel, qui fera de lui un être libre à tous les niveaux de sa réalité universelle. Il électrifiera les corps subtils de son être, afin qu’ils se détachent sans dislocation psychique. Dans cette seconde nature, l’homme verra que la vie compose avec des forces internes auxquelles il a recours, dans la mesure où son mental n’est pas restreint par une multitude de vibrations émanant des plans astraux dans le but de le figer dans l’impuissance de sa personnalité.
L’évolution simplifiera la relation entre l’homme et l’invisible en lui accordant le pouvoir de pénétrer dans des zones de conscience alimentées par différentes couches d’énergie qui servent à diviser les niveaux de vie dans le but d’assurer les étapes nécessaires à l’évolution. Le passage du feu cosmique à travers les centres vivants de l’homme élèvera le taux vibratoire de sa conscience et le propulsera dans des mondes jusqu’ici inconnus de lui ou des forces de la mort. Ces mondes seront la plus grande révélation de la vie cosmique à la vie planétaire depuis la descente de l’homme dans la matière. Ils représenteront ce qu’il a toujours voulu connaître et comprendre : l’infinité de la conscience en mouvement. L’évolution de la conscience n’a aucun lien avec l’expérience planétaire involutive. Cette dernière n’aura servi qu’à maintenir le lien entre l’astral et la terre, alors que l’homme devra un jour passer à un niveau de conscience supérieure. Les mythes de l’humanité font partie de la participation astrale à l’involution de la conscience humaine ; ils ont donné à l’homme l’impression d’une forme de réalité active au-delà de sa conscience matérielle. Tant que les mythes existeront sur terre, les hommes seront pauvres en intelligence et riches en supports de toutes sortes, façonnés par le mouvement subtil et voilé des forces de la mort, impuissantes par leurs propres lois, à donner à l’homme la moindre ressource réelle face à son avenir en tant que conscience involutive. Pour cette raison, le feu cosmique venant vers l’homme et se manifestant à travers sa fusion future transformera la conscience et libérera l’être de l’emprise qu’aura eue sur lui la mort millénaire. L’évolution transgressera les lois de l’involution, de la moindre à la plus aliénante, car l’être nouveau découvrira le secret de sa propre énergie. Alors il ne fera plus partie de la terre mais de l’éther de la terre, et sa source ne sera plus le soleil matériel mais le soleil éthérique qui luit au-delà de la matière et des sphères matérielles. Ainsi commencera la seconde fondation, qui marquera la fin d’une grande époque où l’homme dut subir les forces involutives pour parvenir à l’intégration de sa propre réalité.
51. L’esprit est une dimension de la lumière
L’esprit est une dimension intelligente de la lumière, un aspect de la réalité évoluant dans les mondes de la forme mentale. Il constitue le plus haut niveau d’intelligence créative qui soit, et sa nature n’est pas souillée par les plans inférieurs de l’expérience évolutive. L’esprit n’existe pas en tant que mémoire, mais il représente l’expérience universelle de la lumière sur les plans élevés du monde mental de la forme.
L’évolution de l’homme dépend de son lien avec le mental de la forme, ou monde de l’esprit. L’esprit se revêt de la forme pour se présenter à l’homme, et la forme qu’il crée pour se manifester et communiquer avec lui dépend toujours du niveau de conscience de l’être lui-même. Lorsque l’esprit utilise la forme, il la rend sensible aux sens inférieurs dans la mesure où il ne trouble pas le mental et l’émotif humains, qui ne sont pas encore ajustés à sa lumière et au rayonnement de la clarté absolue. L’homme ne reconnaîtra parfaitement l’esprit que lorsqu’il sera tout à fait fusionné avec lui, afin que le mortel ne souffre pas d’une trop grande dissociation de ses corps subtils, ce qui risquerait de faire de lui un être végétatif ou spirituellement condamné à la perte de toute identité.
L’esprit est une dimension de la lumière en évolution dans le monde mental. L’âme de l’homme peut se manifester à lui, car le plan astral de la mort fait partie des dimensions inférieures de l’ordre universel ; mais l’esprit ne se manifeste que rarement à l’homme, car ce dernier ne peut le recevoir que sur le plan mental supérieur. Puisque l’homme fait encore partie de l’involution, l’esprit ne peut mettre fin aux lois involutives tant que l’homme n’aura pas fusionné avec lui. Alors seulement le principe de la fusion s’étendra sur terre. Le développement d’une conscience supérieure et mentale permettra à l’humain de supporter la vision de son esprit, son double, son identité réelle, cosmique et universelle. La fusion mettra fin à l’involution et l’homme connaîtra une nouvelle époque au cours de laquelle les forces de la lumière s’uniront à lui pour renverser la mort. Il faut voir l’esprit comme une dimension de l’homme sur un plan de la réalité à laquelle il n’a accès qu’au moment où il entre en relation universelle avec elle sur le plan mental de sa conscience en évolution. Avec l’évolution du mental humain, la science de l’esprit s’ajustera à la conscience nouvelle de l’homme, qui actualisera sur les plans matériel et psychique la vision de la réalité, selon le mode d’énergie psychique en voie d’évolution. L’évolution de la terre et celle de l’homme se font dans un même temps et dans un même rapport, tant sur le plan matériel que sur les plans subtils de la matière animés par l’esprit, cette forme humaine lumière que l’on retrouve dans les archives du plan mental lorsque l’être entre en relation étroite avec l’essence de son être universel. L’homme nouveau découvrira que la limitation que connaît l’humain face à la compréhension du réel est proportionnelle à la condition psychique de son de son temps planétaire, mais il verra aussi que cette condition change dès que le temps planétaire de l’homme change, c’est-à-dire dès qu’il commence à vivre le temps de l’esprit. Ce constat universel ne peut être atteint par l’homme que dans la phase terminale de son apprentissage sur le plan matériel.
Le temps psychologique est à la mort ce que l’espace est à la matière. Mais l’homme involutif ne peut vivre du temps de l’esprit, car il ne fait pas partie de son univers puisque l’énergie astrale involutive est trop présente en lui. Lorsque nous parlons du temps de l’esprit, nous ne parlons pas du temps de l’homme ou de la mort ; nous parlons plutôt de la vitesse de déplacement, dans les éthers universels, d’une énergie responsable de la création des probabilités servant à l’expérience de l’homme. Ce processus est nécessaire tant que ce dernier ne sera pas libéré de la mort ou de son influence sur le plan matériel, coincé qu’il est par l’émotivité caractéristique de la race à laquelle il appartient. Comme l’esprit est une dimension du mental supérieur, l’homme futur ne le considérera plus comme une partie extérieure à lui-même, mais bien comme une dimension nouvelle de sa conscience universelle. C’est alors que l’homme découvrira son identité et pourra enfin prendre le contrôle de sa destinée sur le plan matériel.
L’homme involutif croit que l’esprit est une partie extérieure à lui-même, car il est encore incapable de vivre le poids psychologique de son absolu, à cause de son incapacité à supporter le vide mental de sa conscience. L’homme de la terre est ainsi obligé de faire appel à des forces astro-spirituelles en lui, alors que lui-même représente des forces encore plus grandes, celles de la lumière du mental supérieur. Ce n’est pas un accident de l’involution qui rend l’homme capable de penser. Il pense parce que la pensée subjective représente pour lui la preuve convaincante qu’il est conscient. Mais viendra le temps où l’homme n’aura plus besoin de penser subjectivement pour réaliser son êtreté ; sa conscience aura dépassé les limites psychologiques de sa conscience primaire et planétaire pour vivre de la lumière de sa propre réalité multidimensionnelle. L’homme cessera alors d’être un homme dans le sens historique et inventif du terme, pour passer à un nouveau stade d’évolution, où la qualité de sa conscience fera de lui un être total et différent sur le globe. Ce sera l’origine de la sixième race-racine.
L’homme nouveau comprendra l’esprit et sa réalité lorsqu’il démystifiera la nature de son mental involutif. Cet aspect constitue le plus grand obstacle à la compréhension de l’énergie de l’intelligence. La conscience psychologique involutive est une caractéristique de la race humaine, et elle prendra fin chez l’homme nouveau lorsque la science du mental lui sera donnée au cours de la prochaine évolution. La pensée doit être comprise à partir d’un plan supérieur du mental, sinon l’homme est forcé de l’utiliser rationnellement pour boucler le cercle de sa propre limitation face à l’infinité du mental créatif libre du connu. Tant que l’homme ne dépassera pas ce mental psychologique, il demeurera prisonnier de sa pensée subjective et rationnelle et ne pourra déchirer le voile de la pensée pure, cachée derrière sa conscience planétaire et astralisée.
L’esprit est une dimension intégrale de la réalité humaine ; il n’en représente souvent qu’un aspect partiel, dans la mesure où le mental est incorporé à une dynamique réflective incapable de supporter le vide dépersonnalisé qu’offre le mental supérieur évolutif. La nouvelle évolution connaîtra des échecs dans ses débuts, car le mental de l’homme ne peut être élevé au-delà d’une certaine vibration que si l’être lui-même est suffisamment évolué psychiquement pour résonner à une dynamique nouvelle du mental. Celle-ci met en cause la totalité de sa personnalité pour lui faire prendre conscience de sa personne réelle et intégrale, capable de supporter l’absence d’illusions astrales dans le mental inférieur. Les illusions ont été nécessaires, au cours de l’involution, parce qu’elles répondaient aux besoins subjectifs et primaires de l’homme planétaire.
Le monde de l’esprit est un monde d’intelligence sans mémoire expérientielle involutive, de sorte qu’à partir du temps où l’homme sera en communication mentale avec lui, la nature de son intelligence prendra une nouvelle forme d’expression et la dynamique créative de l’homme passera du stade réflectif au stade créatif. Cette nouvelle phase de l’évolution du mental humain coïncidera avec la descente sur terre d’une conscience mentale supérieure, supramentale et libre de toute forme de mémoire involutive ayant servi à l’évolution progressive de la race. Afin de passer de l’involution à l’évolution, l’homme devra reconnaître les lois paranormales et confronter sa psychologie du réel à leurs expressions, car ces lois ne font pas partie de son entendement collectif mais de sa relation étroite avec un plan de sa conscience qui, au début, sera pour lui une expérience nouvelle et difficile à intégrer à son intelligence planétaire. Test ultime pour l’homme nouveau, car il devra vivre sa vie mentale dans le cadre d’une conscience renouvelée, jamais plus fondée sur la qualité psychologique de l’ego réflectif, rassuré ou insécurisé par les mouvements de sa mémoire.
Les temps sont révolus où l’homme évolué prendra pour acquis la nature de la connaissance, qu’elle soit matérielle, spirituelle ou occulte. Car son mental supérieur, libre de la forme, vibrera de sa lumière pour éclairer son propre espace mental, champ de vision nouveau qu’il utilisera pour évoluer sur les plans supérieurs de sa conscience. Les connaissances de l’involution ne seront pas annulées par le savoir de l’être nouveau, mais celui-ci ajoutera à ses connaissances d’autres formes de savoir. Rien ne pourra freiner l’évolution de l’homme. On ne pourra que la constater, et l’avenir fera en sorte que la nouvelle branche évolutive transpercera la conscience sociale et collective pour l’évolution de l’humanité au-delà des frontières nationales et culturelles. Les lois de l’esprit sont aussi étrangères à l’homme de l’involution que celles de l’énergie universelle. Voilà pourquoi la prochaine époque sera témoin de phénomènes que seuls pourront expliquer les êtres les plus évolués.
L’involution fut à l’âme ce que l’évolution sera à l’esprit. Autant l’homme involutif fut lié à l’évolution progressive de l’âme et de la mémoire, autant l’homme évolutif sera lié à l’évolution universelle de l’esprit, dans la mesure où il pourra supporter le vide mental relié à la nature de la nouvelle intelligence. La conscience supramentale sera de moins en moins réflective, à mesure que l’homme développera le centre mental de cette énergie par rapport à l’intellect. Il grandira sa vision mentale de la matière, et de la vie qui la sous-tend, de sorte que la science future dépassera de beaucoup ce que les rêveurs scientifiques d’aujourd’hui préconisent pour l’avenir, car les rêves de l’homme d’aujourd’hui ne représentent que l’ébauche temporaire d’une civilisation qui a atteint le stade final de l’analyse des catégories alors qu’elle n’a pas encore compris le mystère de la pensée. C’est à partir de la nouvelle conscience que les catégories seront remplacées par l’actualisation de la volonté et de l’intelligence créative, qui donneront à l’homme le pouvoir sur la forme en laissant la catégorie derrière. Car celle-ci ne pourra plus alors justifier le pouvoir infini du mental, qui aura la faculté de donner à la forme la dynamique nécessaire pour parvenir à des fins évolutives qui dépassent l’aspect rationnel de la vie liée au monde de la mort.
L’involution a permis à l’homme de développer ses principes inférieurs. Pour ce faire, il dut perdre conscience afin d’établir un lien profond avec la matière, un peu comme la plante doit pousser ses racines dans la terre avant de se nourrir du soleil. L’esprit, c’est le soleil de l’homme, d’où il peut tirer ses ressources à l’infini. Mais ce soleil brûle la conscience si elle n’est pas, auparavant, préparée à le recevoir. Voilà pourquoi la descente de la conscience supramentale sur terre sera précédée d’une instruction, qui établira une science de l’esprit afin que l’homme prenne mesure de sa réalité psychologique avant de percer les voiles de son psychisme universel.
La science de l’esprit ne peut venir que du monde mental supérieur. L’évolution de la conscience humaine permettra à l’homme de communiquer mentalement avec ce plan d’énergie ; il y puisera la science nécessaire à la conversion de son énergie mentale inférieure en une force mentale capable de régir les différents aspects de la vie involutive et évolutive, de façon à ne plus subir une conscience expérimentale ouverte à cette souffrance qui découle de l’ignorance des lois de la vie. La science de la vie est une science supramentale ; l’intellect, limité par les sens matériels, est impuissant à la conversion de la conscience de l’homme en une force mentale créative, nourrie du lien entre l’infinité et le mortel.
Comme l’homme nouveau explorera la nature du réel sur différents plans de la réalité, sa conception du monde intérieur et extérieur sera partagée parfaitement entre sa conscience universalisée et sa conscience planétaire. La vie future imprimera une nouvelle dimension d’expériences, qui permettra à l’être conscient de s’unir de façon intelligente et intelligible aux forces qui gouvernent l’univers. Le concept de l’esprit sera alors transformé et l’on comprendra ce que veut dire esprit, dans son sens particulier et universel à la fois. La science du mental élèvera le savoir à une échelle inconnue de l’humanité. Ce savoir universel remplacera la mémoire expérientielle de l’homme et ce dernier commencera graduellement à bénéficier de la contrepartie éthérique du cerveau.
Les concepts de l’involution, qui ont servi à l’interprétation naïve et spirituelle de l’invisible, seront éliminés de la conscience nouvelle. Un nouveau vocabulaire, vibratoire et puissant en résonance, apparaîtra sur terre, donnant à l’homme le secret aux sons qui commandent la matière. Le mental humain sera transformé à la profondeur du psyché et l’homme comprendra que l’évolution de son espèce n’a rien de commun avec les lois matérielles de la probabilité. La probabilité ne représente que l’impuissance du mental inférieur face à la vaste réalité qui alimente les sens matériels de l’homme involutif. L’esprit veut dire énergie intelligente, apparentée à l’évolution totale et indivisible de l’être humain. Cette compréhension élèvera le niveau de la science sur tous les plans, et l’homme nouveau vivra cet état en fusion avec une force créative que la terre n’a jamais connue, et qui le libérera de sa condition planétaire.
L’esprit est lumière et intelligence à la fois, mais son ordre dépend de son expérience à travers les temps et les époques où il a précédé à la création systémique des différentes formes de vie en évolution dans l’univers. L’involution a servi à l’évolution planétaire de l’homme. Le mental inférieur est caractéristique de l’ignorance involutive, malgré le développement de la science matérielle. Celle-ci sera élevée par l’intelligence intégrale avant que la terre ne puisse redevenir ce qu’elle fut déjà avant le partage de l’humanité. Il est inutile que l’homme cherche à comprendre intellectuellement des choses qui ne se comprennent que sur un plan où l’ego a enfin été libéré du connu. Le connu fait partie de l’involution et du pouvoir de la mémoire sur l’homme, alors que les forces créatives de l’intelligence universelle créent sans fin de nouvelles formes de vie dans le but d’élever la qualité de la conscience dans l’univers en général et en particulier dans cette partie éloignée de la galaxie où vit l’homme.
Le dépassement des formes-pensées appartenant au passé fera de l’homme un être dont le mental sera une source inépuisable de savoir, car la transmutation de la forme mentale sera effectuée instantanément à travers la parole vibrante, dont l’essence sera essentiellement son et lumière sans reflet égoïque. L’homme n’appartiendra plus à l’humanité d’antan. Le vase aura été brisé par la violence de son mental contre le mensonge cosmique qui, de tout temps, fut utilisé contre lui pour le préparer à la fusion éventuelle de ces principes en évolution.
Tant que l’homme n’aura pas démystifié le sacré et le formel, il ne pourra comprendre la relation étroite entre la lumière et la matière et demeurera assujetti aux lois de la mort. Son mental sera sans puissance créative et seul le rêve incompris, profondément occulte, lui permettra de vivre un contact furtif avec l’invisible. Le sacré demeure aujourd’hui la plus grande des forces occultes à être démystifiée par l’homme nouveau. Tant qu’il fera partie de la conscience, il sera impossible de comprendre l’infinité et ses mystères ; car la raison liée à l’émotivité subliminale de la conscience planétaire, voudra toujours faire croire à la recherche de la vérité, alors que cette dernière ne représente qu’un voile du mental inférieur. Celui-ci recouvrira l’esprit de l’homme pour le retenir dans les griffes de la mort éventuelle tant qu’il n’aura pas acquis la puissance mentale nécessaire pour le déchirer de son propre feu cosmique et universel.
L’homme involutif ne comprend pas objectivement le mot esprit. Pour lui l’esprit est un aspect plus ou moins abstrait de sa conscience, alors qu’il est en réalité une composante de sa réalité mentale. Mais il ne vit pas ce lien, car sa conscience n’est pas ouverte au mental supérieur de son intelligence. L’ego est prisonnier de la subjectivité de sa pensée. Il vit sur le plan mental inférieur de sa conscience involutive, à la limite de son identité. Il est impuissant devant la réalité cosmique de son intelligence, puisqu’elle ne peut être assimilée par un moi figé dans la mémoire de sa personnalité. Pourtant l’esprit représente la partie la plus mentale de l’homme et la plus évidente de son moi inconscient, ce lien universel qui le rattache à l’au-delà de la matière. L’homme nouveau constatera que le rapport entre l’esprit et l’ego est d’une telle objectivité que sa conscience doit en souffrir au début, car elle voudrait que l’esprit lui obéisse, alors que ce dernier ne peut obéir à l’homme. C’est à l’homme d’en comprendre la réalité. Une fois la conscience de l’esprit établie, l’homme vivra dans l’harmonie de son mental, car son esprit sera libéré des voiles astraux de la conscience planétaire. Depuis le début de l’involution, il croyait que sa conscience planétaire faisait partie de sa conscience créative, alors qu’elle ne fait partie que de la relation entre les forces lunaires de l’âme et l’ego prisonnier de sa matière.
La lumière n’est pas simplement un mot représentant une énergie. Elle est aussi une dimension de l’homme à laquelle il aura accès dans la mesure où il vivra de façon intégrale. L’esprit est la partie cosmique de la conscience mentale ; cette dimension s’unifiera éventuellement à la conscience égoïque pour que l’homme se libère des forces de la terre et de la conscience involutive des nations qui font de lui un être expérimental. Elle offrira à l’homme un portrait global de la vie terrestre et de celle des autres plans et mondes. L’homme nouveau s’enrobera de cette lumière et la fera descendre sur le plan matériel. L’escalade de la lutte entre les forces de la mort et les forces de la lumière mettra de plus en plus en évidence le besoin pour l’homme de se désengager des conséquences de la vie planétaire, qui résultent de l’inhabilité qu’a l’ego de s’auto-développer sur un globe appartenant aux forces involutives. La dimension de la lumière ou de l’esprit deviendra évidente lorsque l’homme aura réalisé que le monde mental de sa conscience involutive ne participe pas de sa conscience réelle.
La terre est un globe partagé entre les forces de la lumière et les forces de la mort, ce qui permet une évolution de la conscience fondée sur le pouvoir qu’a l’homme d’intégrer une énergie au-delà des conditions mécaniques des systèmes cosmiques. Comme la vie des hommes au-delà de la terre ne fait pas partie de cette lutte, leur évolution systémique est beaucoup plus avancée que celle du système local. Par contre, les forces de vie nouvelles qui s’installeront sur le globe pourront s’intégrer parfaitement à l’homme, et ainsi deviendra-t-il, d’un point de vue cosmique, un être universel. La liberté sur le plan cosmique est un état d’esprit en voie d’évolution. Il n’existe aucune civilisation dans l’univers actuel qui connaisse la liberté dans le sens où l’homme nouveau et intégral la connaîtra, dans la mesure où le plan cosmique de l’évolution se poursuit selon la vision cosmique de ses maîtres. La terre future sera un siège d’études universelles servant à la compréhension des lois complexes de l’énergie, qui ont toujours préoccupé les plus grands esprits civilisateurs des galaxies éloignées. L’homme en fusion possédera en lui-même le secret de l’énergie à cause de sa relation unique avec son principe intelligent, le double, qui ne fut jamais totalement incorporé à la conscience des êtres matériels en évolution. Lorsque nous disons que l’esprit est une dimension de la lumière, nous faisons référence au fait qu’ils sont un, et que l’esprit ne deviendra lumière dans la conscience humaine que lorsque l’homme aura atteint un niveau de développement mental suffisamment développé pour voir à travers les voiles de l’esprit, créés par sa mémoire.
Le phénomène de la mémoire subjective est responsable de la détérioration de la lumière dans le mental humain et de l’atrophie psychique de ses sens supérieurs. Le mental humain, dans sa forme universelle, a le pouvoir de pénétrer dans les domaines obscurs du réel et d’en faire ressortir les aspects lumineux, c’est-à-dire la science totale. Comme l’esprit est à la fois une dimension de la conscience et une dimension du mental, l’homme nouveau verra à travers le mental, expression intelligente de sa conscience éthérique équivalente à la plus haute vibration de lumière associée à l’énergie de ses cellules. Cette conscience lui permettra d’entrer en relation avec des mondes dont la densité matérielle se rapproche du monde de l’esprit. Mais l’homme devra, avant de pénétrer ces dimensions du réel, comprendre que sa pensée doit être libérée de la présence constante d’influx astraux qui la voilent et la paralysent psychiquement.
La conscience humaine éveillée à la réalité du monde mental pourra, selon l’évolution des principes de l’homme, s’ajuster à la dimension de l’esprit. Ceci lui permettra de connaître la fusion non pas simplement en tant qu’état d’esprit avancé en science intérieure, mais aussi en tant qu’état avancé dans la lumière de cette même science. Parvenu à la science du mental, l’homme poursuivra son entrée dans les secrets de la lumière jusqu’à ce que la science de la matière devienne éthériquement compatible avec son esprit. Il connaîtra alors la dimension de l’esprit en tant que lumière, et les voiles de sa conscience égoïque s’évanouiront lors de son accès intégral à l’éther de la matière. La dimension de l’esprit la plus accessible à l’homme, au début de l’évolution, sera son contact avec l’aspect mental de l’énergie de l’intelligence. Plus le corps mental s’épurera, plus il découvrira des aspects de l’esprit directement reliés au phénomène de la nature en général. Ainsi l’évolution lui assurera à long terme un contrôle total sur son environnement. Plus la conscience mentale grandira en objectivité, plus le concept de l’esprit se raffinera et plus la conscience humaine face à l’invisible grandira en dimension d’expérience. Alors l’évolution pourra donner naissance à une conscience humaine capable de renverser sur la terre les lois de l’involution, à tous les niveaux de son organisation systémique.
Les dimensions de l’esprit font partie des niveaux de conscience de l’homme. Ce dernier croit vivre à l’extérieur de ces dimensions alors qu’elles font partie intégrante de lui-même. L’espace est un champ de force à l’intérieur duquel l’esprit est en équilibre, alors que le vide cosmique, ou partie universelle de la conscience, est un champ de force en constant développement où l’esprit évolue vers la matière. Cette condition permet à la lumière de faire évoluer les plans inférieurs de vie vers une plus grande perfection, alors que l’esprit lui-même se fonde avec ces plans pour leur donner une valeur en harmonie avec les lois de la lumière. L’homme nouveau connaîtra la science de la lumière lorsqu’il aura mis un terme au chantage astral de sa conscience animalisée. Il verra naître en lui une puissance créative n’appartenant pas au passé de sa race mais à l’avenir de la conscience en général. Il regardera à travers le mental supérieur ce qui ne peut être vu par les voies inférieures de sa conscience involutive, quel que soit son niveau d’évolution spirituelle ou mystique. Sa fusion avec l’esprit fera de lui un être unique, car une partie des mystères passera par son mental pour alimenter l’évolution, alors que d’autres aspects passeront par le mental d’autres qui, tels que lui, participeront à l’évolution de la conscience et de la science nouvelle. Là où auparavant l’âme avait servi de véhicule à l’expérience de l’ego et à l’enregistrement de nouvelles impressions, l’esprit de l’homme nouveau fera vibrer pour la première fois les cordes cosmiques de la conscience mentale. Ceci créera dans le monde une nouvelle dynamique évolutive et permettra de réunir dans un noyau de plus en plus présent, les forces de la lumière unifiées par une matière supérieurement organisée.
Au cours de l’involution, le contact entre l’homme et l’invisible se faisait par le biais du corps astral. L’évolution future de la conscience permettra à l’homme de réunir en lui-même la faculté astrale de son corps éthérisé en spirilles lunaires et, dans un même temps, le pouvoir de la vision double, c’est-à-dire de la dislocation psychique de l’âme par le toit de la tête. Il sera libre de voyager dans le temps, de reconnaître les fondateurs du réel à partir d’un plan de l’esprit où la lumière n’intervient plus dans la phénoménologie de la conscience subjective. Il sera conscience totale, et ceci fera de lui un être supramatériel, non pas dans le sens qu’il n’utilisera plus son corps matériel, mais dans le sens où il se servira de son véhicule éthérique pour entrer en contact avec l’invisible et les sous-plans de l’ordre universel. L’homme nouveau aura une telle conscience qu’il ne sera plus manipulé par les forces inférieures de l’âme, car cette dernière aura terminé son évolution psychique sur le globe. En effet, cette évolution de l’âme qui était liée à l’expérience de la mort sera terminée, et l’homme nouveau immortalisera sa conscience. Son véhicule matériel ne représentera plus qu’une enveloppe temporaire, nécessaire à l’évaluation psychique de son mouvement créatif à travers les plans subtils de la vie en évolution.
La conscience cosmique comprendra que l’esprit est une dimension de la lumière et non simplement une forme quelconque d’intelligence, incorporelle et abstraite. Tant que l’homme pensera à l’esprit de façon abstraite, sa conception sera équivalente à une projection de l’ego, et ne servira qu’à le garder dans l’impuissance de son propre mental. Les mots qui ont servi auparavant à immobiliser l’homme dans son mental, le projetteront dans le vide créatif de sa conscience ; de même l’attachement à la valeur de la forme qu’il aura connu au cours de l’involution, sera remplacé par la puissance créative et générative d’un mental libre du connu et de l’émotion que contient toute forme de connaissance subjective. Pour que l’homme bénéficie de l’esprit en tant que dimension de la lumière, il devra totalement et complètement renaître dans le mental. Sa conscience de la pensée devra s’aiguiser à la fine pointe de l’intelligence intérieure qui lui donne naissance, et l’ego devra devenir totalement transparent. C’est la transparence de l’ego qui déterminera le niveau d’énergie créative dans le mental nouveau, et non l’importance qu’il donne à la recherche de la connaissance. Ajusté à une conscience supérieure, l’esprit deviendra pour l’homme la contrepartie créative de son mental, dépersonnalisé jusqu’à la limite de la polarité mentale que crée le contact de l’expérience supramentale au premier abord. Plus l’homme se conscientisera, et plus la fusion avancera, moins il y aura de différence entre le mortel et le double, et cela créera une unité jamais atteinte au cours de l’involution de la race humaine.
L’esprit est lumière au-delà de la forme matérielle, ses énergies ne font que s’assembler dans une forme qui ne peut se densifier ou être limitée dans son mouvement par les conditions matério-gravitaires. La dimension à laquelle appartient l’esprit ne fait pas partie de la descente sur terre de la conscience atomique. Toute forme de conscience atomique doit, pour des raisons de construction matérielle, appartenir à une dimension inférieure à l’intelligence de l’énergie prépersonnelle, car elle appartient à l’énergie pure et sans causalité. Dès que l’énergie possède ou a atteint un niveau de causalité, elle devient densifiable et, par le fait même, appartient aux royaumes inférieurs de la matière, où sa densification est une manifestation de son état secondaire. L’esprit n’est pas une énergie causale. Mais il sous-tend toute causalité, car il ne dépend de rien. Le lien entre la causalité que soutient l’esprit et l’énergie qui en émane, constitue pour l’homme le point ultime de sa conscience éthérique. C’est à partir de ce point, dans le principe mental, que l’homme nouveau pourra neutraliser sur le plan matériel, les influences subtiles qui manipulent son être et en font une entité endormie, sans puissance créative. L’esprit est une dimension de la lumière représentée, sur les plans inférieurs, par sa vitalité et son rapport de causalité relié à la conscience de l’atome. L’esprit est au-delà de l’atome. Il ne lui réserve sa participation que parce que la causalité lui permet de se manifester sur le plan matériel, à travers les différentes couches de conscience qui le constituent, pour permettre le développement d’une plus grande évolution des systèmes de vie.
L’homme nouveau qui aura connu un degré quelconque de fusion réalisera que l’énergie présente en lui ne fait plus simplement partie de l’expérience psychologique ou matérielle, mais qu’elle constitue aussi une dimension causale de sa conscience. Cette dimension causale lui fera prendre conscience de la relation entre le plan matériel et celui du double, et la sensibilité extrasensorielle qu’il développera lui fera découvrir la présence en lui de ce que nous appelons aujourd’hui l’esprit, cette lumière non personnifiée qui constitue la fondation voilée de son moi planétaire et l’expression cosmique de son moi universel et intégral.
La dimension ultimement cosmique de l’esprit et la réalisation objective de sa présence à travers le mental nouveau de l’être conscientisé créera dans la conscience de l’homme une perspective unifiée des forces de vie en action à travers l’être matériel. Ce dernier cessera d’être simplement un assemblage de mystères intérieurs et deviendra l’expression créative de ces mystères, dont l’expression ajustée de l’intelligence universelle à travers l’ego le libérera de l’ignorance de sa race. La dimension cosmique objectivée à travers le mental supérieur demandera une transformation profonde des mécanismes égoïques, qui font de l’être inconscient un pantin mécanique et sans perspective universelle de l’intelligence. L’homme inconscient mesure les événements de la vie à partir des paramètres psychologiques de l’ego. L’homme nouveau mesurera les événements par rapport à des lignes de forces mentales provenant de sa conscience créative. Ces lignes de forces deviendront de plus en plus objectivées dans sa conscience à mesure qu’il réalisera que la vie se fond avec lui, dans la mesure où lui se fond avec elle. L’intégration de ce principe le mènera à se sortir de sa torpeur mentale face à l’existence. Il goûtera alors au pouvoir de sa conscience créative, en fonction de sa capacité de la faire vibrer au-delà des mécanismes habituels de l’ego conditionné par la civilisation.
La dimension de l’esprit deviendra de plus en plus la dimension de l’homme lorsque ce dernier aura cessé totalement de vivre selon les mécanismes habituels de l’ego planétaire. Quand il aura découvert que vivre est une manifestation de son énergie créative et non simplement un processus mécanique relié à l’action de l’ego inconscient, il réalisera que toute relation avec l’esprit doit le mener éventuellement à une réconciliation avec la vie. Plus sa conscience grandira, plus il pénétrera la dimension de l’esprit, et plus il pourra exprimer sa conscience à travers le véhicule subtil et puissant de son corps éthérique. À ce stade de l’évolution, il manifestera sur terre des pouvoirs qui transformeront sa civilisation et l’élèveront au-dessus de sa conscience morbide.
La lumière de l’esprit ne sera plus simplement une projection philosophique ou une expérience astrale et mystique de l’ego, elle deviendra une réalité à l’intérieur de laquelle l’homme évoluera sans avoir à supporter les conséquences planétaires de sa conscience encore reliée au monde de la mort par le cordon astral. Ayant accès à la dimension de l’esprit, il grandira en science intérieure. Il pourra avec grande facilité influé sur les forces inférieures de sa civilisation et conquérir graduellement les forces astrales qui détiennent le pouvoir sur le globe. La fusion de l’être avec l’esprit créera une nouvelle réalité humaine, et l’homme ne sera plus ce qu’il fut. Il deviendra autre, et son nouvel élan mental lui permettra de vivre sur une planète à la mesure de son intelligence réelle et non plus simplement à la mesure de son intellect. L’ouverture de la conscience humaine vers des plans subtils de vie captés par sa conscience éthérisée fera de lui un être nouveau, dont le passé n’avait qu’imaginé la possibilité d’existence. La descente de l’énergie de l’esprit dans la matière coïncidera avec cette nouvelle conscience, et l’élévation de l’intelligence réfléchira sur le globe le pouvoir de la lumière de l’homme intégral.
52. Les morts ne reculerons devant rien pour devancer l’homme dans la conquête du temps
Les morts ne sont pas ce que l’homme croit. Ils disposent d’un pouvoir énorme sur lui par le biais de ses pensées subjectives, ce qui leur permet de lui faire croire ce qu’ils veulent. Cette condition constitue le fondement même de l’involution et de la condition humaine. Les morts représentent une dimension d’intelligence basée sur la haine de l’homme, développée par ces entités à partir du moment où ils ont dépassé les limites du corps matériel. Cette haine n’est pas représentative de ce qu’elle est sur terre, car sur le plan matériel son actualisation est directement reliée à l’émotivité humaine alors que, dans le monde de la mort, la haine fait partie de la mentalité des entités et de leurs moyens à quelque niveau qu’ils soient, car elle naît de l’impossibilité qu’ils ont de se rendre libres. Les entités du plan astral savent qu’elles ne peuvent se rendre libres dans leur monde puisque la mort fait partie de l’anti-intelligence, véritable séparation entre l’être et la lumière. Il ne s’agit pas de blâmer les morts, mais il deviendra important pour l’homme de l’avenir de comprendre les lois de la mort s’il veut comprendre les lois de la vie. Car celle-ci ne peut être vécue réellement tant que l’homme n’a pas saisi le sens profond de sa relation avec la mort et la manipulation subtile que sont ses pensées, qu’il croit personnelles, mais qui ne font que troubler pour créer de la souffrance sur la terre. La souffrance fait partie de l’englobement de la mort sur sa conscience, à travers une forme quelconque d’ignorance dont il ne comprend ni la nature, ni la raison d’être.
L’être involutif a été englobé par la mort à un tel point qu’il n’est jamais parvenu à s’en libérer. Il doit y retourner constamment afin de participer lui-même à son monde avant de revenir sur le plan matériel pour parfaire son expérience évolutive. Ceci n’est pas conforme aux lois cosmiques de la vie, mais conforme aux lois planétaires qui régissent les aspects inférieurs de l’homme, de sa mentalité et de son émotivité. À partir de ces deux principes, l’homme entreprend à son insu un pèlerinage sur le plan matériel, au bout duquel il est forcé de retourner à la mort, où son expérience terrestre lui sert de tremplin pour s’élever dans la hiérarchie qui domine les sphères de ce monde extraordinairement beau sur les plans plus élevés. Mais le problème demeure entier car, que nous parlons d’un plan ou d’un autre, la mort est sous le contrôle des forces involutives lucifériennes, dont le siège gouvernemental se situe dans des zones de temps trop avancées pour la majorité des âmes constituant l’humanité décorporalisée.
Les secrets de la mort ne sont pas accessibles à tous les morts. En effet, tous n’ont pas le droit à en comprendre l’organisation. Pour que l’homme connaisse les lois de la mort, il lui faudra en être libre sur l’échelle cosmique de sa propre évolution, en comprenant que la relation entre son mental inférieur et sa réalité dépend de l’ouverture de son plan mental supérieur et universel. Cette conscience ne sera établie sur le globe que dans la mesure où l’être humain verra au-delà de ce que veut voir l’ego, englobé dans un égrégore d’énergie dont la source ne peut que retarder sa propre fusion.
L’homme parle de la mort comme si elle représentait un état universel de l’âme. Grave erreur dans le long processus de la science de l’invisible, car tous les hommes qui meurent ne connaissent pas la mort dans un même sens. Les grands maîtres spirituels de l’humanité, par exemple, qui ont une mission très particulière face à l’homme et à son évolution sur terre, sont des êtres avancés qui sont venus sur le plan matériel pour aider à l’évolution de la conscience. Lorsque ces êtres meurent, leur mort ne les assujettit pas au mensonge, car déjà il ya en eux beaucoup de lumière. Ces êtres sont trop avancés pour retarder l’évolution de l’homme de l’autre côté. Ils retournent sur les plans d’où ils sont venus et attendent que les temps arrivent pour prendre charge de l’humanité dans d’autres fonctions. Souvent, ils ne reviennent pas vers la terre, car ils ont éliminé le lien entre la mémoire expérientielle et la vie astrale de l’âme. Alors, ils vont vers d’autres systèmes plus avancés.
Mais lorsque nous parlons de l’humanité en général, la mort représente pour elle une dimension de la conscience en lutte pour le pouvoir sur l’homme, et cette dimension fait partie de la réalité planétaire humaine.
Tant et aussi longtemps que les âmes ou les entités chercheront à manipuler l’homme à travers son mental et son émotivité pour leur propre pouvoir sur lui, elles représenteront un lien avec les forces involutives. Lorsque l’âme se détache du corps matériel, elle demeure en contemplation sur son plan. Voilà bien un signe qu’elle est prisonnière des lois de son plan. Tout âme ou entité évoluée doit être capable de se déplacer au-delà des plans régis par les puissances de l’involution. Pour ce, il lui faut nécessairement avoir accès à sa propre lumière sinon il lui est impossible de le faire, et elle demeure contemplative. Ces âmes travaillent contre l’homme et ne peuvent rien pour remédier à la situation, car elles sont prisonnières elles-mêmes d’une condition cosmique qui devient leur souffrance à leur tour. L’homme devient alors le seul contact avec lequel elle peuvent travailler à leur évolution. Mais elles croient toutes que ceci est réel et voilà la source de leur illusion.
Il est su dans le monde de la mort que la prochaine époque verra naître l’homme nouveau, libre de leur emprise, et ceci représente pour les entités une grande angoisse, car elles ne savent pas ce qui adviendra d’elles après cette nouvelle évolution. Les plus avancées pressentent de grands changements favorables à leur condition, mais toutes souffrent d’une inquiétude profonde face à leur état futur. Puisque la fusion de l’homme fait partie de la nouvelle époque, cette fusion en elle-même ne peut être comprise sur les plans astraux, car elle appartient au lien entre le mortel et les forces de vie à l’extérieur de la mort. Dans un même temps la mort en est inquiète et continue à travailler contre l’homme ; elle demeure soumise aux lois involutives puisque les entités n’ont pas accès à leur propre lumière. Tous les mortels évolués ne retourneront pas à la mort contemplative mais à un plan quelconque de vie, selon leur statut évolutionnaire, où ils passeront de la contemplation à la reconnaissance du besoin de retourner dans la matière sur une planète qui leur permettra d’avancer vers la fusion.
Les morts sont avilis par la recherche du pouvoir sur l’homme, qui fait tellement partie de leur monde qu’à mesure qu’ils évoluent, elle devient de plus en plus subtile, jusqu’au point où ce même pouvoir s’établit en l’homme comme une forme de vérité qui le maintient dans l’esclavage de sa conscience planétaire. Les morts gravissent les paliers d’une évolution qui tranche absolument avec l’évolution de l’être humain. Leur naissance sur terre devient une angoisse à partir du moment où ils perdent leur identité astrale pour retrouver une personnalité humaine. Voilà pourquoi ils n’aiment pas aider l’homme, car toute aide qu’ils peuvent lui apporter devient une condition qui, demain, se retournera contre eux puisque la vie sur terre se séparera de la mort dans la mesure où elle se conscientisera.
L’homme nouveau découvrira les lois de la mort ou de l’astral par le biais de sa conscience éveillée à la communication intérieure intelligente et déspiritualisée. Sa force mentale exercera sur les entités une nouvelle forme de pression psychique, qui les désengagera de leur lien avec lui et l’en rendra parfaitement libre. La psychologie de la conscience supramentale détruira le lien entre l’homme et le plan astral ; cette révolution dans le domaine de la science intérieure portera un dur coup aux forces involutives et l’homme en sera le bénéficiaire.
La mort n’a pas encore manifesté son plein pouvoir sur l’homme, car le cycle involutif n’est pas encore à son terme. L’humanité subira d’elle une attaque de plus en plus forcenée et irrationnelle au cours des années qui en précéderont la fin. Les hommes verront que la vie sur terre prend une tournure radicalement différente, inimaginable il y a quelques générations à peine. L’être sentira le tapis se retirer sous ses pieds et la sécurité de sa vie disparaîtra de son expérience. La mort affectera tous les peuples de la terre, et son influence à travers la sensibilité faussée de l’homme fera de sa vie une tombe vivante. Les forces de l'involution ne perdront pas leur pouvoir sans une lutte acharnée, car elles ont besoin de récupérer le plus de mémoire possible pour se créer un monde à leur image, et le plus complet possible. Tant que l’homme n’aura pas compris que dans la mort il n’y a pas de lumière réelle et universelle, il sera mesmerisé par elle et deviendra de plus en plus semblable à elle, jusqu’à ce que l’humanité ait atteint la fin de sa souffrance karmique.
La mort n’est pas simplement un phénomène de finalité corporelle mais une dimension active à travers l’inconscience de l’homme. Au cours de l’involution, l’homme croyait à la vie après la mort, mais sa croyance était fondée sur l’ignorance et la superstition. À la fin du cycle présent, l’homme croit de moins en moins à cette vie, car son mental est empoisonné par son orgueil égoïque. La réalité, par contre, demeure et la mort sera active chez lui malgré ses attitudes involutives qui vont de l’extrême naïveté à l’extrême vanité de l’esprit. L’univers continue au-delà de la matière et l’homme le réalisera personnellement, car toute réalisation véritable demeure toujours personnelle. Tant que l’étude et l’établissement de la science occulte de la mort ne seront pas faits par l’homme nouveau, cette dimension demeurera active à son insu dans ses mécanismes psychiques, et l’humanité en souffrira. L’homme nouveau fera un pas de géant dans cette direction et ses découvertes transformeront sa vie, car comprendre la mort et ses activités à travers l’inconscience, c’est comprendre la psychologie de l’individu, la science réelle du mental inférieur.
Alors que la médiumnité servira à faire le procès de la mort par la voie mentale, la fusion sera nécessaire pour en détruire les voiles et les mystères, car elle sera le glaive de la lumière qui tranchera le voile de la mort pour faire ressortir la réalité qui se cache derrière. Ceux qui comprendront parfaitement le jeu de l’astral dans leur vie, détruiront en eux les liens karmiques avec la mort et s’instruiront d’une science que les hommes de la terre n’ont jamais cru accessible avant le terme de leur vie matérielle. La découverte des lois de la mort à travers l’inconscience humaine créera une révolution de la psychologie humaine. Cette révolution transformera le mental et élèvera la science de la personnalité pour donner naissance à la personne intégrale.
L’évolution de l’homme coïncidera avec une compréhension profonde de la mort, car sa conscience nouvelle sera à la mesure de sa capacité d’en vaincre les illusions créées dans le mental inférieur par des forces de vies qui n’ont pas encore atteint le stade de la fusion avec la lumière, ou l’intelligence universelle du double. Comme ce stade de l’évolution fait partie intégrante de la nouvelle manifestation de la conscience, les prochains siècles verront la psychologie de l’homme se développer en fonction d’une science de la mort suffisamment avancée pour que l’être puisse finalement vivre librement sur terre. Mais la compréhension de la mort ne sera pas philosophique, car la philosophie fait partie elle aussi des illusions mentales de la mort ; celles-ci ont été créées dans l’esprit pour donner l’impression d’une intelligence de la vie alors qu’il n’en possède qu’une impression, maintenue dans le mental par des mots dont la valeur réelle et profonde n’existe pas. Ces mots ne sont pas créatifs dans le sens de la lumière de l’esprit, mais réflectifs dans le sens de l’âme astrale. Le pouvoir de l’astral sur les mots est tellement puissant que l’être humain n’a pas encore parlé sur terre. Il n’a fait qu’exprimer une réflection subjective de son mental, coloré par l’astral ou ces plans unis à lui à travers l’inconscience de son mental planétaire. Si l’homme parlait dans un sens réel, il apprendrait tellement de choses que son principe mental en serait bouleversé. Il réaliserait qu’il sait tellement de choses que l’inconscient ego en serait enorgueilli. Voilà pourquoi l’homme involutif ne possède pas la parole, le verbe, car ce dernier appartient à la conscience de l’homme nouveau. Ce n’est que lorsqu’il parlera dans un sens réel que l’homme pourra écarter de sa vie le pouvoir de la mort ; sa parole deviendra un bouclier contre l’ignorance des masses en évolution.
Vers la fin du cycle, les morts seront de plus en plus présents à travers l’inconscience, car leurs efforts doivent mener à la destruction de la civilisation telle qu’elle existe aujourd’hui pour qu’une nouvelle ère prenne place. Les morts ont un rôle important à jouer dans l’évolution de l’humanité, et ce rôle sera joué tant que les hommes n’auront pas compris les lois de la conscience inférieure. Leur rôle sera prépondérant à la fin du cycle, car les sphères chercheront par tous les moyens disponibles à freiner l’évolution de l’homme et l’ouverture de son esprit sur les mystères de la vie et de la mort, afin de maintenir leur contrôle sur l’évolution de la race humaine. Tout sera utilisé pour retarder le nouveau cycle d’évolution, mais rien ne pourra contrer les forces de la lumière qui descendent vers la terre et s’intègrent aux êtres prêts à les recevoir.
Les morts ne sont pas morts. Ils sont simplement sur un autre plan de la réalité, et l’homme nouveau réalisera cet aspect des choses lorsque la conscience supramentale fera partie intégrante de sa réalité. Même si l’évolution future se fera sur un plan individuel, la nouvelle époque verra retentir dans le monde le bruit des forces nouvelles, qui jaillira des plus profondes sources de vie pour enfin atteindre le plan matériel dans un mode d’expression qui fera tressaillir la conscience involutive. Le monde entier se dirige vers une des périodes les plus difficiles et les plus marquantes de son histoire. Rien ne peut arrêter ce qui est écrit, car l’inconscience n’a aucun pouvoir contre l’astral. Malgré les bonnes intentions de l’humanité, la volonté créative de l’homme est insuffisante et l’homme nouveau sera forcé de regarder dans une direction nouvelle afin de s’affranchir du torrent de souffrances que devra connaître l’humanité involutive dans ces derniers moments de lutte pour la liberté et la paix.
Tant que le voile du temps ne sera pas déchiré, le monde de la mort demeurera pour l’humanité une dimension anonyme de la réalité, servant à voiler l’infinité de la conscience, son immortalité. La mort en tant que dimension de l’énergie de l’âme ne fait pas partie du temps de l’homme, mais du temps de la mémoire. Ce temps coïncide avec un niveau d’énergie dont la compréhension requiert une relation étroite entre le double et l’ego. Tant que l’ego de l’homme demeurera inconscientisé, l’homme sera sujet à la mort. Il devra payer le prix de l’ignorance avant de s’en affranchir et de pénétrer dans les mondes supérieurs de la vie mentale et éthérique. La vie matérielle de l’homme involutif ne fait pas partie de la vie réelle, ou vie galactique. Comme les êtres qui sillonnent les univers locaux n’ont pas besoin de mémoire subjective pour évoluer, ils ne vivent plus du lien avec la mort. L’homme intégral découvrira que la mémoire subjective entretient un lien entre la mort et la vie matérielle inconsciente ; lorsqu’il aura reconnu ce principe, sa vie changera, car la qualité mentale de sa conscience sera transformée au-delà de ce qu’il peut imaginer aujourd’hui. Il est inutile à l’homme de contempler des niveaux d’évolution supérieure tant qu’il n’a pas compris que les morts sont les maîtres de la conscience involutive.
La conscience humaine est encore trop primitive pour objectiver mentalement la réalité de la mort et son influence dans la vie de tous les jours, car le corps émotif est trop vibrant pour laisser filtrer les multiples facettes de la réalité universelle. L’homme nouveau, celui qui découvrira le premier les mystères de l’invisible et pénétrera dans les chambres de l’avenir, réalisera graduellement que la science de la vie est directement reliée à la science du temps et que seule cette science peut neutraliser le pouvoir de la mort sur l’ego. L’homme de l’involution voit la mort comme un phénomène naturel alors qu’elle n’est qu’une sortie finale en astral, vers une dimension où le corps astral devient un véhicule de vie de l’esprit. Mais ce véhicule de vie est la mémoire de l’âme. Le concept ancien de l’âme fait partie des vieilles doctrines spirituelles de l’humanité. L’homme nouveau verra que la nature des anciennes idées est directement reliée à la nature émotive de la conscience de l’involution. Au cours de l’involution, le mental humain traversait les zones sombres de l’astral et l’homme était forcé de vivre d’expériences et de développer ses principes inférieurs, afin de pouvoir plus tard, au cours de l’évolution future, utiliser ces principes de façon libre, sans le support astral de sa conscience expérimentale. C’est dans ce sens que l’homme nouveau découvrira la relation absolue entre le plan astral et l’ego, et sa vie nouvelle le forcera à se libérer du pouvoir de la mort. Mais les morts ne permettront pas, sans une certaine lutte, que l’homme se dégage de leur plan, car ils savent qu’une fois libéré, il aura la puissance de libérer d’autres êtres, entraînant ainsi une réaction en chaîne. Ceci marquera la fin du pouvoir de la mort sur le plan matériel et l’homme intégral entrera dans une nouvelle vague de vie. Les morts retarderont l’entrée de l’homme dans l’éther à la mesure de leur pouvoir sur lui, mais cet effort, à long terme, sera sans succès car les forces de vie émanent de la lumière et ne font pas partie du temps de la mort ; elles transcendent en puissance créative les forces de l’involution.
Comme l’homme ne connaît pas psychiquement la mort, le monde mental supérieur n’est pas encore un élément de sa conscience. Tant que ce monde lui sera étranger, la mort sera la seule expérience d’ordre psychique qu’il connaîtra au-delà de sa conscience matérielle. L’intuition de la mort, basée sur le fait expérimental de sa réalité, fait de l’homme un être impuissant sur terre, car ses facultés sont liées à ce plan au lieu d’être le produit de la lumière à travers l’ego conscientisé. La compréhension de la mort est aussi importante à l’évolution psychique et mentale de l’homme que la compréhension de l’esprit enchaîné dans la matière. L’homme intégral découvrira que les morts existent sur des plans de vie très près de ceux de la matière et que le pont qui les unit est le corps astral de l’homme. À partir du moment où il pourra utiliser son véhicule éthérique, le corps astral ne servira qu’à le maintenir dans un équilibre vivant sur le plan matériel, mais sans pour autant le lier au monde de la mort. La conscience humaine fera des pas de géant et l’homme interviendra dans l’évolution de la terre. Les temps nouveaux réuniront les principes cosmiques et planétaires de l’être. Ceux-ci seront ajustés en vibration et l’homme n’aura plus à subir le voile de sa conscience astrale, qui le condamnait à vivre seul sa vie dans une enveloppe matérielle, alors que la partie cosmique de lui-même était impuissante à lui faire reconnaître son lien universel. La conscience du double fera éclater la mort dans la conscience humaine et l’homme passera à une étape de l’évolution où la vie sera vécue par rapport à des données n’appartenant plus à l’expérience de l’âme. Les morts cesseront d’utiliser l’homme pour leur propre évolution sur des plans qu’ils devront éventuellement laisser derrière eux, afin de se fondre eux aussi avec leur propre lumière. La fusion ne se fera que dans la matière et les morts devront un jour délaisser leur corps astral pour retourner à la forme matérielle, car les lois de la vie nécessitent la fusion de la matière avec l’esprit universel de l’homme.
Les morts auront l’avantage sur l’homme tant que ce dernier n’aura pas été confronté à sa propre nature psychique. L’homme a peur de lui-même, car il ne peut regarder sa réalité en face. Il veut vivre sa vie en fonction de l’énergie créative et intelligente de sa conscience mentale supérieure. Les morts comprennent les appétits de l’homme et les utilisent contre lui. Même si ce dernier est beaucoup plus vulnérable dans la vie qu’il n’en a conscience, il considère sa vulnérabilité comme faisant partie de la vie alors que la vie en elle-même, dans la mesure où elle est réelle doit le rendre invulnérable. L’évolution de la conscience supramentale permettra à l’homme de refaire le contact avec les plans cosmiques de sa conscience. Les morts seront forcés de lâcher prise sur la conscience humaine et l’être conscientisé redeviendra ce qu’il fut lors de sa création dans les éthers de vie : un être absolument conscient de l’invisible et de ses lois. Les morts ne font pas partie de l’univers en évolution mais de l’univers stationnaire, et cette condition de vie astrale ne doit pas interférer avec la conscience humaine. L’homme doit apprendre graduellement, selon son évolution et sa sensibilité intérieure, à dépasser les notions de vie qui lui ont été imposées auparavant et passer graduellement à une conscience capable d’utiliser le véhicule éthérique.
L’homme intégral vivra deux vies à la fois, car il connaîtra la vie à travers les trames astrale et éthérique de sa conscience. Il comprendra sa relation avec la mort à travers l’inconscience de sa volonté et l’impuissance de son intelligence ; les lois de la vie deviendront si évidentes que la qualité et la dimension même de sa vie en seront altérées. Mais tant que l’homme n’aura pas accès à la science de la mort par son contact avec le double, il demeurera un être éloigné de sa réalité et de la réalité. La réalité de l’homme est proportionnelle à sa conscience du double. Ce principe absolu demeurera inchangé au cours de l’évolution, même si la nature du double se modifiera en fonction du changement de la conscience humaine. L’homme connaîtra la nature du double dans la mesure où il pourra supporter de vivre libre des influences de la mort sur sa conscience planétaire. Les morts feront tout pour retarder l’évolution de la conscience de l’homme, car leur état stationnaire leur donne l’impression d’une éternité à laquelle ils veulent avoir accès pour se fixer sans fin dans la lumière au-delà de leur monde. Mais ils devront découvrir que l’éternité ne fait pas partie de la mort mais de la vie, et que cette vie à son tour, ne fait pas partie de l’évolution à travers le corps astral mais à travers le corps éthérique, seul principe humain capable de supporter l’infinité de la lumière sans être atterré par elle. Tant que les morts seront séduits par la lumière, ils perdront conscience de la réalité située au-delà de leur temps. Toute forme d’attraction équivaut à la magnétisation des principes de vie. L’homme intégral ne sera attiré par rien au cours de son évolution, car sa conscience désastralisée portera en elle-même le germe de sa propre genèse, c’est-à-dire le pouvoir de sa propre intelligence, de sa propre volonté et de son propre amour. L’évolution des races supérieures dans l’univers a permis à l’homme d’entrer en contact intuitif ou furtif avec ces niveaux de vie, sans pour cela en comprendre parfaitement la fonction et les pouvoirs évolutifs cosmiques. Mais l’homme intégral pourra enfin comprendre ces intelligences et ne plus être magnétisé par elles, car il aura connu la fusion, cette dissociation parfaite de son corps astral et de son corps éthérique. Lorsque ces deux principes auront été dissociés, capables de vibrer de leur propre pouvoir, l’homme sera libre de vivre simultanément deux niveaux de conscience et de se donner enfin accès à ce que la vie cosmique représente parfaitement : le feu cosmique, science qui interviendra sans fin dans l’évolution des nouveaux systèmes de vie en fusion.
Comprendre l’influence des morts sur la conscience humaine signifie réaliser jusqu’à quel point notre mémoire subjective fait partie de nos notions de la vie. Et tant que l’homme poursuivra sa vie en fonction de ses mémoires, la mort interviendra à travers l’intuition pour lui faire croire en une vie qui s’étend au-delà de la vie matérielle. Rien ne peut être plus éloigné de la réalité des nouveaux initiés, car tout ce que l’homme pense subjectivement peut être renversé par une conscience créative, en fusion d’énergie avec les plans cosmiques de la réalité universelle. La seule limite à l’homme est l’homme lui-même, c’est-à-dire son lien avec la mort, qu’il traduit dans sa vie de tous les jours en une forme d’incapacité de dépasser le doute de sa conscience involutive. Le doute le force à se sécuriser dans les mécanismes astraux de la mémoire. Ici intervient la mort. Pour l’être involutif, la mort est une finalité de vie matérielle, alors que pour l’homme nouveau, cette finalité ne sera que l’expression du pouvoir de sa mémoire subjective sur sa conscience planétaire. L’homme ne peut pas penser ce qui est impossible. Donc, dans la mesure où l’homme nouveau vivra d’une pensée objective et cosmique, sa conscience bénéficiera du pouvoir de cette pensée. Mais dans un même temps, il devra supporter ce qu’il sait intérieurement du réel.
Si l’homme inconscient connaissait les lois de la mort, il serait surpris de découvrir que sa notion de la réalité est totalement à l’envers. Le terme réalité, dans le sens cosmique du terme, ne réfère pas à ce que l’homme désire connaître mais à ce qu’il sait et ce qu’il ne peut admettre à cause du pouvoir de la mémoire sur sa conscience. Le problème fondamental de l’homme est celui qui lui fait vivre sa vie par rapport à des données qui ne naissent pas de sa propre conscience mais de la conscience collective, endormie depuis des millénaires. Il n’y a pas de limite à la conscience, autre que celle que l’homme lui-même s’impose par son ignorance et son intelligence rationnelle. L’homme intégral découvrira que la raison fait partie des lois de la mort alors que le suprarationnel participe des lois de la vie. Mais tant qu’il n’aura pas compris que pour monter d’un étage, il lui faut laisser derrière lui l’étage précédent, il demeurera prisonnier de la raison et devra mourir. La raison mène l’homme à la mort alors que l’intelligence suprarationnelle conscientisée, ou créative, le mène vers des dimensions inconnues mais connaissables du réel. La raison doit être créative pour être valable, sinon elle ne remplit que le rôle mécanique de la mémoire et sert la force de l’astral à travers la logique humaine.
Les morts ne sont pas morts. Ils continuent sur d’autres plans à évoluer mais leur évolution ne peut être que stationnaire, c’est-à-dire figée dans le temps cosmique. Lors de la fusion de l’homme nouveau, le temps cosmique sera visité par la conscience, et l’homme participera à l’évolution de l’énergie par le biais de ses principes perfectionnés. Sa conscience sera forcée de s’immortalisée, pour dépasser les limites de la mort stationnaire ; elle aura besoin du temps pour construire avec l’énergie, car c’est avec elle que construit toute conscience créative. Une conscience prisonnière du temps ne peut construire créativement et à l’infini, car sa station la force à se rapporter certainement à la mémoire, qui représente sur les plans cosmiques la fixation dans le temps. Comme les morts font partie de cette fixation, ils peuvent engendrer dans la conscience de l’homme toutes sortes de formes-pensées fondées sur la domination du passé.
Le monde de la mort est un monde temporaire. il ne peut exister indéfiniment, puisque l’homme connaîtra la fusion au cours de l’évolution future. Mais les morts ne réalisent pas encore ceci. Avec le temps ils découvriront la réalité de l’homme et de son évolution et voudront revenir à la fusion de la conscience sur le plan matériel, après avoir constaté l’ampleur de leurs illusions. Dans la mesure où l’humanité évoluera, le monde de la mort deviendra de moins en moins nécessaire à la récupération des âmes ou des mémoires après l’expérience terrestre. Mais avant que ces temps arrivent, les morts feront tout pour embrouiller la conscience humaine, car la lumière du double est encore trop puissante pour son mental non parfaitement développé.
Tant que l’être humain n’aura pas pris contact avec son double sur terre, les conditions de son évolution seront rattachées à celles de la mort. Le double est une réplique parfaite, dans une autre dimension, de la conscience humaine sur le plan matériel. Lorsque l’homme commencera à avoir accès au plan éthérique de la conscience universelle, la mort jouera de moins en moins de rôle dans l’évolution du mental humain et l’homme passera à un autre niveau d’évolution, qui mènera au cours des âges à la disparition de la mort dans l’expérience de l’homme et de sa race.
L’homme nouveau aura accès au savoir universel par son lien inaliénable avec le double. Ce savoir ne lui viendra que dans la mesure où il pourra égoïquement s’affranchir du connu involutif pour pénétrer dans le monde mental du nouveau cycle. La nature de ce monde l’affranchira à perpétuité de l’ignorance qui découlait de son lien karmique avec la mort, à travers l’inconscience de l’ego affligé par la continuité de la pensée réfléchie. L’homme intégral verra que plus le mental humain est élevé en vibration moins la pensée humaine est réflective, et que plus elle est créative, moins la mort à de pouvoir sur lui. Le développement du lien entre l’ego et le double fermera les centres psychiques planétaires de la conscience humaine et ouvrira l’esprit de l’homme à l’énergie de la lumière, qui s’apparente universellement, à la dimension éternelle de la science éthérique. Les morts ne font pas partie de la vie perpétuelle. Ils en ont l’illusion, mais celle-ci sera déjouée à mesure que l’homme cessera de l’entretenir.
53. Les mondes spirituels
La puissance créative de la conscience supramentale fera éclater la forme et la conception occulte des mondes spirituels. Autant l’homme ancien, à travers ses ardentes recherches, avait succombé aux voiles spirituels de sa conscience naïve et encore trop divisée, autant l’homme-lumière donnera naissance à une science universelle qui démystifiera les mondes spirituels. L’être de la nouvelle époque ne connaîtra plus le doute spirituel face à la nature de l’invisible, car son lien universel avec l’énergie de la lumière créera en lui un relais définitif lui permettant d’étudier avec autorité absolue les lois des mondes spirituels. Son autorité sera fondée sur son lien intemporel avec la lumière.
Les mondes spirituels ont toujours dominé l’être humain parce qu’il n’était pas encore uni à l’intelligence de sa propre lumière. Il est né sur une planète dont l’évolution est demeurée sous le contrôle fabuleux des mondes spirituels. Cette condition terrestre prendra fin avec la venue de l’homme nouveau. Ce premier-né de l’intelligence supramentale créera sur le globe une nouvelle forme de vie égale à celle que connaissent les êtres spirituels dans les mondes astraux ; cependant, l’homme de la prochaine évolution ne connaîtra pas de limite à l’intelligence alors que ces êtres la connaissent à cause de leur inhabileté à conquérir la lumière qui les aveugles et les rend esclaves.
L’esclavage qu’a connu l’homme au cours de l’involution provient aussi bien de ses liens avec les sphères de bas niveaux qu’avec celles de niveaux supérieurs. Dans les deux cas, il a été dominé, soit par le mal destructeur ou le bien naïf. Cette condition de vie prendra fin avec la descente de la conscience supramentale, qui mettra un terme au pouvoir suggestif de l’astral. L’homme nouveau n’utilisera plus son corps astral pour voyager dans le temps, il aura plutôt recours à son corps éthérique. Ce corps de lumière lui permettra de voyager sur tous les plans de l’univers local ou extérieur. Il ne connaîtra plus de limite et ses voyages seront exécutés dans une conscience parfaite et continue entre le plan matériel et les plans subtils de la réalité universelle.
La sortie du corps astral sera remplacée par la sortie du corps éthérique, car l’énergie de la mémoire de l’âme aura été transmutée ; l’identité de l’homme au-delà de sa matière ne se fera qu’à l’aide d’un véhicule supérieur directement relié à sa conscience en fusion. Élevé à un statut universel de conscience, il ne connaîtra plus la condescendance des sphères ; leur domination sur lui aura été abolie. Cette nouvelle condition de l’évolution préparera la manifestation de forces différentes, qui serviront à l’évolution de l’humanité en fonction du principe de l’intelligence créative et non plus réflective. La spiritualité d’antan aura été remplacée par l’intelligence pure et sans frontière d’une conscience en fusion avec l’ego cosmique de l’homme.
Pour la première fois depuis l’avènement de l’homme sur terre, les mondes spirituels seront inférieurs, et cette nouvelle condition sera nommée l’évolution. Pour la première fois aussi, le principe de l’intelligence deviendra actif sur le plan matériel, tel qu’il l’est dans le monde de la lumière au-delà des sphères spirituelles. L’homme nouveau connaîtra des nouvelles dimensions du réel et verra que les mondes spirituels n’ont de pouvoir sur lui que dans l’illusion de la lumière, perpétuée depuis des millénaires. Il réussira alors à entrer en contact volontaire et libre avec le monde des intelligences, qui ne fait pas partie des plans spirituels de l’univers mais des plans intelligents de l’ordre des Melchisédech. Cet ordre est entièrement humain dans le sens le plus profond du terme, même si son humanité est depuis très longtemps d’un ordre d’évolution bien au-delà de celui de la terre. Cet ordre sera en liaison parfaite avec l’homme, car le lien universel futur de la race-racine est un lien d’esprit et d’énergie, et non un lien de mémoire. Là où l’âme fut l’attribut de l’homme involutif, l’esprit, énergie pure, sera l’attribut de l’homme nouveau. Cette condition établira un ordre neuf sur terre et mettra fin à la civilisation telle que nous la connaissons.
La prochaine civilisation sera la personnification de l’homme-lumière réconcilié avec la vie. L’involution et ses lois seront abrogées, car la relation entre l’homme et sa source universelle mettra un terme sur terre au royaume de l’invisible spirituel. Cette dimension sera affectée à d’autres plans d’évolution. L’homme sera libre et créatif dans le sens le plus large du terme. La fusion de l’homme nouveau infirmera le pouvoir de ces mondes sur lui, car son intelligence supérieure sera le produit de la fusion et non plus celui de la mémoire planétaire et subjective. L’inconscience de l’homme ancien n’aura sur lui aucun effet, de même que la domination des sphères spirituelles qui utilisent cette inconscience pour leur propre suprématie spirituelle.
La science des mystères expliquée par l’homme-lumière sera tellement extensive que l’humanité en sera émerveillée. Sa sortie du corps matériel à l’aide du véhicule éthérique confirmera ce qu’il saura déjà par la voie du supramental et l’homme naîtra dans l’univers. La grande alliance qu’il établira avec les intelligences lui permettra de développer de façon prodigieuse sa science de la forme et du son ; la seconde fondation permettra que se manifestent des forces cachées au monde spirituel depuis le début de leur domination, ainsi retenues pour protéger l’homme contre une plus grande domination qui aurait pu s’établir contre lui si de telles connaissances avaient été accordées à ce monde.
L’homme-lumière découvrira, par la voie du mental et la voie éthérique, que les mondes spirituels sont des mondes infirmés par l’illusion luciférienne de la lumière. Cette illusion fut créée dans ces mondes pour maintenir la soif ardente d’un avenir que seul l’homme connaîtra dans la fusion de son être avec l’énergie de l’ego universel. Le sacré de l’homme créera dans les mondes spirituels un changement radical de vision et ces êtres mettront fin à leur souffrance astrale. Alors que l’homme connaîtra la liberté réelle de son esprit et de son énergie créative, l’être spirituel connaîtra la délivrance des plans où la lumière astrale fut depuis toujours l’enjeu de son évolution spirituelle. Celui-ci sera démasqué par l’homme en fusion lui-même, car la parole de la conscience nouvelle éveillera dans le monde astral l’intelligence des esprits mesmérisés par la contemplation.
Jamais les sphères n’auront tremblé devant une si grande révolution terrestre, et jamais l’illusion de leur supériorité n’aura souffert un si grand choc. C’est à partir de ces temps que les forces lucifériennes se retireront de la terre et que l’homme sentira grandir en lui sa propre intelligence. Il aura atteint l’âge de la maturité, où l’âme sera transmutée à part entière afin de permettre que l’homme retrouve son origine cosmique et universelle, au-delà de la mort et de la personnalité planétaire. Libéré de l’influence positive ou négative des mondes spirituels, il ne vivra que d’intelligence, cette canalisation de l’énergie cosmique à travers le mental supérieur. L’intelligence supramentale lui permettra de comprendre tout instantanément, et il ne vivra plus de mémoire intellectuelle. Sa mémoire sera créative et sans lien aucune avec les plans spirituels qui s’en servirent, au cours de l’involution, pour le garder prisonnier de son ignorance.
La dissolution du lien entre les sphères spirituelles et l’homme créera en lui l’ouverture parfaite entre son mental et l’énergie créative des plans ou mondes de l’intelligence. Il mettra à jour une gamme de sciences révélant, pour la première fois, l’organisation universelle des systèmes en évolution au-delà de l’illusion spirituelle. La forme spirituelle de la science occulte disparaîtra de son mental et l’homme pourra enfin contempler mentalement et éthériquement la nature des choses, sans le support astral des voiles spirituels qui avaient auparavant conditionné la science de l’invisible. Au lieu de percevoir la pensée comme une forme de communication personnifiée, il l’apercevra comme une forme d’énergie dont la source fera partie éternellement de sa fusion, et le lien entre lui et l’invisible ne sera qu’un lien d’essence et d’énergie, et non plus de forme. L’être nouveau ne conversera plus avec les sphères spirituelles, car son mental aura été élevé en vibration. Comme toute communication avec ces mondes sera terminée, l’homme découvrira les secrets de sa parole et l’essence de la forme deviendra pour lui l’essence de la réalité.
Lié à la réalité, il la connaîtra et la reconnaîtra à volonté ; sa pensée ne servira plus les mondes spirituels qui lui firent croire depuis des millénaires au bienfait de l’illumination. Quand cette dernière illusion finale de l’involution spirituelle sera dépassée, la conscience humaine grandira à l’infini, sans le moindre recours à la lumière astrale spirituelle. Les mondes spirituels auront terminé leur travail sur la terre et seront affectés à d’autres systèmes de vie en évolution. L’homme nouveau partagera sa science avec ceux qui la reconnaîtront pour leur permettre à leur tour de se libérer du connu, à tous les niveaux de l’illusion astrale. L’homme entrera en relation harmonieuse avec les intelligences de l’univers, intelligences cosmiques qui ne font pas partie des mondes spirituelles mais bien des mondes avancés, libres de la forme qu’ils peuvent utiliser selon leur volonté dans des cas exceptionnels.
La conscience supramentale démasquera la suprématie des mondes spirituels et instruira l’homme de la nature invisible des hiérarchies. Il découvrira que tout concept occulte d’une hiérarchie mystifie la réalité et voile à l’homme la science de son propre rapport avec l’infinité, ou l’absence absolue du principe de domination. Cette absence créera l’infinité de la conscience, car toute domination hiérarchise le pouvoir de l’énergie sur et contre lui, de sorte que ce dernier ne peut comprendre le rapport étroit entre sa réalité et les domaines absolus du silence cosmique. Les intelligences y œuvrent selon le degré de leur expérience évolutive et non selon un statut spirituel arbitraire, qui ne représente que les plans dans lesquels sont englobés les êtres spirituels ne bénéficiant pas encore de la fusion à cause de leur incorporalité. La lumière doit s’unir avec la matière pour que l’homme connaisse sa propre identité. S’il meurt avant que ceci soit établi, il devient un être spirituel qui doit se réincarner pour vivre la fusion sur le plan matériel avant de pouvoir se libérer des lois involutives. L’évolution de la terre reposera sur la capacité qu’aura l’homme de dépasser les illusions créées par les entités spirituelles pour la domination de la sphère terrestre. Ceci demandera qu’il soit renforcé dans le mental et que son intelligence libre remplace son intellect conditionné par l’histoire involutive. L’homme nouveau ne traitera plus de la conscience tel que le fit l’homme ancien ; son niveau d’intelligence créative sera supérieur et sa capacité de discerner les pièges de la conscience spiritualisée lui permettra de mettre un terme au pouvoir du monde spirituel sur sa conscience planétaire. Il ne sera plus prisonnier des mystères utilisés contre lui à une échelle qui dépasse son imagination. L’intérêt des sphères est directement relié au maintien sur terre de l’illusion des mystères, et l’être doit en devenir totalement libre. Alors seulement, son mental supérieur pourra puiser dans le fond de la réalité universelle et trouver les clés nécessaires à la compréhension de son lien avec un univers infini, faisant partie de son unité cosmique.
L’aspect le plus décisif du développement de la conscience supramentale sur terre sera relié à l’habileté que développera l’homme de déjouer les sphères. Cette habileté dépendra de son intelligence et du pouvoir de sa volonté créative. L’amour naîtra de cette évolution de conscience, car l’homme ne peut aimer créativement et cosmiquement tant qu’il n’a pas pris conscience intelligente de sa réalité et appliqué la totalité de cette intelligence contre le mensonge cosmique des sphères. Pour connaître la fusion, l’homme devra arracher le masque subtil de sa conscience planétaire, programmée par les forces involutives à travers ses pensées ou les communications frauduleuses. L’homme est naïf devant la réalité du monde de la pensée et son expérience future dépendra de sa capacité à ne pas se laisser astraliser par les forces psychiques en lui, qui grandiront en puissance dans la mesure où il se sensibilisera au plan mental de l’intelligence ou de son ego universel. La lutte sera grande, et l’homme ne vaincra qu’après avoir réalisé que la nature de l’intelligence réelle demande un équilibre parfait entre lui et sa source. La croyance ne pourra plus sécuriser le nouvel initié, car elle ne fait pas partie de l’intelligence universelle. Elle est un des outils puissants des mondes spirituels pour dominer l’homme dans sa volonté et son intelligence. Il sera impossible à celui qui croit de pénétrer dans son propre savoir, car la croyance ne fait pas partie de ce que l’homme sait mais de ce qui lui est imposé.
La nature du monde spirituel ne sera pas découverte tant que l’être n’aura pas éprouvé les dictées de ces plans contre sa propre intelligence en fusion. Par sa supraconscience, l’être saura instantanément reconnaître le mensonge cosmique dans la mesure où il se rapprochera de sa propre réalité. Plus il grandira en conscience, plus il verra à travers les illusions spirituelles et plus il engendrera sur le plan matériel une force créative mentale et indestructible.
Le sacré est une qualité de la pensée imposée à l’homme involutif pour lui fermer les portes d’un univers situé au-delà de la mort, à l’intérieur duquel les forces créatives et cosmiques poursuivent le développement évolutif des possibilités créatives de l’homme à tous les niveaux de sa réalité universelle. Les illusions spirituelles de l’involution font partie de la programmation des âmes et non de la fusion de l’homme avec son ego universel, sa réalité au-delà de la mort.
L’homme nouveau mettra un terme à l’illusion sous laquelle vécurent les hommes depuis le début des temps, et qui voulait que l’élévation spirituelle de l’âme soit la finalité de l’évolution humaine. Cette illusion, qui culmine dans le culte spirituel de l’illumination, sera démasquée par la conscience supramentale pour permettre à l’homme d’atteindre les couches infinies de l’intelligence intégrale.
Les mondes spirituels sont des sphères où l’énergie cosmique n’a pas encore été intégrée, et par rapport auxquelles aucune conscience autonome n’a encore été développée. Ces sphères transmettent constamment vers l’homme des pensées d’ordre spirituel dans le but d’élever son regard, mais elles sont impuissantes à développer son intelligence créative. De là vient le dilemme de l’homme face à la polarité de la religion et de la science. Ce dilemme durera tant que l’être n’aura pas intégré son énergie spiritualisée, tant qu’il ne sera pas maître de sa propre vie à tous les niveaux de sa manifestation.
La pensée spirituelle de l’homme involutif le garde prisonnier des sphères et de leurs illusions sublimes, qui tentent l’homme et l’empoisonnent glorieusement. L’évolution acheminera l’être vers une prise de conscience intégrale face à la réalité et aux activités subtilement occultes des sphères spirituelles. Il parviendra un jour à se défaire totalement de leur domination, sans pour cela nier leur existence. Ce fut une grave erreur de la pensée rationnelle de renier l’existence des mondes spirituels. La science sera un jour forcée de revenir sur ces pas pour reprendre contact avec le fil de l’invisible, mais cette fois la dépollution aura été accomplie. Aussi, est-ce encore l’erreur de la pensée spirituelle de croire qu’elle constitue une sécurité absolue pour l’homme. La religion et la science devront s’ouvrir les yeux et bien comprendre les mystères. Tant qu’elles ne pourront comprendre et expliquer les mystères, elles demeureront dépourvues d’intelligence créative, et les hommes plus intelligents, plus évolués mentalement, leur tourneront le dos jusqu’à ce qu’elles entrent dans le XXIème siècle, celui de la conquête de l’esprit sur l’homme.
Les mondes spirituels invitent l’homme à la perte de son identité en voulant lui en créer une qui n’est fondée que sur l’absence de l’autre. Les sphères opèrent à travers l’humanité depuis des millénaires, et leur seul but est de maintenir le pouvoir de la lumière astrale sur la conscience humaine. L’être intégral découvrira les dessous de la spiritualité et en fera éclater la forme jusqu’à ce qu’il pénètre mentalement la conscience des mystères, que la spiritualité a utilisée contre la conscience naïve de l’humanité.
Le phénomène de l’involution sur terre masque la réalité cosmique et l’intelligence créative de l’homme. Plus il se libérera de l’involution, plus il comprendra la nécessité d’une transmutation avant d’accéder au contrôle de son intelligence et des formes-pensées. Ces idées projetées dans son mental par la voie de l’inspiration ne sont pas toujours à son avantage à long terme. L’idée que l’homme doit épouser les formes-pensées de sa civilisation pour maintenir un équilibre psychologique raisonnable vient du fait qu’il n’a jamais pu tester la profondeur et la force de ses propres pensées créatives, fondées sur le roc de son identité. Ainsi il fut, de tout temps, l’esclave des penseurs astralisés de l’involution, qui n’ont pu fournir à l’humanité que des idées servant le pouvoir de la majorité. Mais l’homme intégral est plus grand que la majorité. Comme il fait partie de la conscience universelle, la majorité n’a pour lui qu’une qualité involutive sujette à grandir au-delà de la conscience astrale et l’esprit tribal des nations.
Non seulement les mondes spirituels ils seront explorés à partir de sa conscience créative, mais leur rôle sera définitivement expliqué. L’homme saura différencier, sans aucune restriction, entre la spiritualité borgne de l’involution et la science de l’invisible ; celle-ci appartient à l’organisation ultramatérielle des mondes qui sous-tendent l’évolution des systèmes, délimités par une lumière matérielle dont la longueur d’onde coïncide avec l’appareil psychomoteur de l’homme. La compréhension des mystères sera d’une telle facilité pour l’être conscient qu’il s’en réjouira, car depuis trop longtemps il est demeuré esclave des forces spirituelles, qui voilaient la grande réalité des sphères pour mieux dominer l’esprit de l’homme, incapable de supporter sa propre lumière.
Les mondes de l’esprit, des entités, des âmes, des forces, doivent être intégrés à la conscience de l’homme, car celui-ci est la raison d’être des sphères, et non l’inverse. Pour vaincre son ignorance millénaire, l’homme devra retrouver son identité absolue à travers l’avalanche des forces psychiques, qui tentent par tous les moyens de bloquer son accès à l’énergie universelle de son être cosmique et multidimensionnel. Les sphères spirituelles, par inspiration, ou par médiumnité sensitive ou sacrifiée, ne révéleront jamais à l’homme les mystères de la vie, car ceux-ci font partie de la science issue de son autorité universelle. Ceci doit être parfaitement compris de ceux qui sont à la recherche de ce qu’ils appellent la vérité. La vérité ne peut être que l’envers du mensonge, car la polarité de la pensée fait partie de l’organisation interne et psychologique de l’être humain. Ce n’est qu’au-delà de la vérité et du mensonge que se situe le début de la grande étude des mystères de la création, et cette étude relève du savoir universel de l’esprit.
L’homme devra se méfier absolument lors de l’étude des mystères, car leur notion fait partie de son infinité. L’infinité ne fait que confirmer le besoin de l’homme de se soumettre à une dimension du réel, au-delà de son intelligence ; alors que l’intelligence créative n’est limitée que par elle-même, et jamais en elle-même. L’homme nouveau se limitera dans la mesure où il se croira limité, de même que son mental pourra supporter l’énergie créative nécessaire à la traduction de l’infinité en une forme compréhensible, selon sa façon d’en vivre la dimension sur le plan mental supérieur. Lorsque l’homme commencera à s’instruire lui-même des mystères, les plans spirituels utiliseront le doute pour tenter de limiter sa vision des choses. Selon sa capacité de percevoir le jeu astral, il passera outre cette limitation et forcera les entités spirituelles à converser avec lui, selon un mode de savoir qu’il maîtrisera. Ce sera la première initiation que l’homme solaire fera passer aux mondes spirituels ; pour la première fois depuis le début de l’involution, l’homme contrôlera la nature de l’information venant des sphères. Cette révolution créera une transformation profonde du psychisme humain, et les forces de la lumière grandiront dans l’homme jusqu’à leur éclatement sur le plan matériel. Elles élèveront la conscience de la terre à un niveau défiant l’imagination des anciens, qui avaient cru naïvement que les mondes spirituels dominaient l’homme depuis toujours et pour toujours.
Tant que l’homme ne se sera pas rendu libre des illuminés qui progressent sur le sentier de la spiritualité, il demeurera prisonnier de leur bonne volonté et totalement ignorant des lois de l’intelligence. Les illuminés qui parlent de faire avancer la conscience spirituelle de l’homme sont eux-mêmes prisonniers des sphères spirituelles. Ils rendent un grand service à l’humanité involutive, mais ne peuvent venir en aide à l’homme pour le sortir de son impuissance. Au contraire, ils le gardent dans une sorte d’euphorie philosophique ou spirituelle, d’où seul l’homme lui-même, intégral dans son principe mental fusionné, pourra s’extirper.
Les sphères spirituelles feront tout pour empêcher l’être d’atteindre sa propre centricité, car elles ont besoin de lui pour leur propre évolution. L’homme spirituel ne le réalise pas encore, sa naïveté l’en empêche. Sa crainte de l’erreur est d’une telle profondeur qu’il se prend à son propre jeu. L’involution a enlevé à l’homme le pouvoir de sa pensée créative pour ne lui laisser que la faculté de la pensée rationnelle et subjective. Il n’est pas surprenant que l’être moderne, malgré toute sa science, ne puisse comprendre la vie de façon intégrale. Les outils de sa conscience ont été placés sous verrous, dans le placard de la crainte. Pourtant, il veut bien comprendre et savoir, mais dès qu’il s’agit de le faire, il recule, impuissant devant la crainte que crée en lui ce qui ne fait pas partie du connu.
L’évolution du mental futur dépendra de la capacité de percevoir la manipulation à travers les formes-pensées qui assaillent l’homme et bloquent l’influx de son énergie créative. Ainsi se déchireront les voiles de la conscience animique ; alors surgira la conscience pure, qui permettra l’accès à la science de la vie sur tous les plans. Les sphères spirituelles voilent et freinent le développement de la science occulte de la vie. Elles ne s’occupent de science que dans la mesure où leur lien médiumnique avec l’homme engendre d’avantage de liens avec elles. Ainsi peuvent-elles créer un réseau mondial de canalisation à travers lesquelles elles influencent l’homme dans l’évolution de sa conscience spirituelle. L’homme connaîtra la science des plans à tous les niveaux, par l’intégration de plus en plus avancée de son énergie mentale. Si les mondes spirituels lui ont donné l’opportunité de découvrir que la vie continue après la mort, ils ne lui ont pas expliqué, par contre, la nature de cette vie, ni son influence sur la conscience involutive. La conscience supramentale se dissociera des plans spirituels pour instruire l’homme sur la nature réelle de la mort. Toute forme de polarité dans l’univers est illusoire ou relative. Que nous parlions de la polarité des plans matériels et spirituels, il en va de même, car au-delà de toute polarité, il y a une synthèse, ou plan supérieur de la réalité polarisée, à l’intérieur duquel les plans matériels et spirituels occupent une part importante, mais non finalitaire. La compréhension de l’univers réel révélera à l’homme la fonction précise des sphères matérielles et spirituelles. Il aura alors accès à la dimension ultime de la réalité, l’éther, monde d’énergie non soumis aux lois de la matière ou de la pensée spirituelle. Celle-ci est née de la coloration du corps astral, fonction inférieure à la réalité cosmique de l’homme, qui sert à le sensibiliser à la matière ainsi qu’au monde spirituel, mais le rend incapable de le libérer de ces deux aspects de la polarité inférieure.
Les mondes spirituels ont une double fonction ; l’une est de garder en mémoire toutes les expériences de l’humanité, et l’autre d’en utiliser la mémoire pour l’évolution spirituelle de l’homme. Cette fonction fut celle de l’involution. L’évolution, par contre, demandera que l’homme s’exécute créativement sur terre, qu’il prenne conscience de sa destinée pour ne plus être prisonnier du passé personnalisé et du passé karmique auquel il fut lié. Ceci demandera une réorganisation totale de la conscience du moi, car ce dernier est lié à la mémoire, donc aux forces involutives et spirituelles de l’humanité.
54. Le centre de la terre
La nouvelle civilisation s’implantera à l’intérieur de la terre jusqu’à une profondeur égale à une demi-journée de marche normale. Ce lieu géographique sera ouvert à l’homme nouveau lors de la rencontre avec les plans supérieurs de l’évolution systémique. Les nouveaux êtres seront transformés dans leur corps matériel et verront apparaître devant leurs yeux leur forme éthérique. La rencontre des deux aspects ultimes de l’homme figera sa conscience et le protégera contre la rigueur de la planète à la fin du cycle présent. Ce n’est qu’au cours des générations à venir qu’il pourra effectivement aider l’humanité, après que celle-ci ait connu la guerre et des calamités qui serviront au terme de la période involutive.
La terre est criblée de corridors d’énergie qui ont la qualité de supporter un mode de vie où la chaleur du corps humain est alliée à la densité particulière du corps éthérique. Ces corridors telluriques permettront à l’homme nouveau d’évoluer dans un milieu où ses sens, élevés en vibration, lui donneront accès à l’espace tellurique qui fut jadis connu de l’homme. Cette redécouverte de l’homme l’autorisera à utiliser les forces magnétiques subtiles qui parcourent le globe ; celles-ci ne peuvent être utilisées que dans des conditions de conscience élevée. Leur redécouverte pourra établir un lien entre les sous-plans invisibles et la matière, par le relais d’une conscience libérée de l’espace matériel. Le temps deviendra une dimension en elle-même et les limites de l’espace seront dépassées, à cause du lien entre le corps matériel et le corps éthérique servant de fil conducteur entre la matière et l’antimatière de l’éther.
La descente sur terre de la conscience supramentale créera une transformation profonde des forces telluriques de la planète et remettra ces forces entre les mains de l’homme, comme par le passé. Il utilisera ces forces pour freiner le pouvoir des forces rudimentaires qui peuplent les couches souterraines du globe ; ces forces ont le contrôle des courants vitaux qui, à la fin du présent cycle, deviendront d’une telle instabilité que la terre entière sera démunie devant le déphasage de ses saisons et des autres régularités qui caractérisent sa nature et sa stabilité.
Le terme «centre de la terre» fait allusion à une profondeur physique du sol matériel à l’intérieur duquel l’homme nouveau exercera son mode de vie occulte. L’évolution de la supraconscience humaine ne sera pas soumise aux lois de la civilisation de surface, mais aux principes universels de la civilisation souterraine. Le lien entre l’homme matériel et l’homme éthérique créera une nouvelle dimension de vie, que seule une conscience avancée pourra connaître et supporter. Les forces de vie nouvelles qui descendront sur la terre engendreront dans l’être une vitalité inconnue de l’involution, et cette vitalité lui donnera la résonnance nécessaire au maintien de sa conscience matérielle par le pouvoir de la volonté. Lorsque l’homme quittera le plan matériel, il se libérera de son véhicule pour poursuivre son évolution dans d’autres secteurs de la vie systémique avancée.
L’évolution future de l’homme sera fondée sur le rapport étroit avec les dimensions de l’intelligence qui œuvrent présentement sans le support conscient de l’homme. La prochaine époque verra l’être travailler en étroite relation avec le double éthérique ; cette nouvelle forme de vie conscientisée mettra un terme à l’esclavage de l’homme face à sa condition de vie planétaire. Les sous-plans de la terre seront alors pour l’homme intégral son nouveau territoire. C’est là qu’il mettra au point les nouvelles sciences de la terre et les outils qui donneront sa dignité à l’humanité.
L’avenir de la race humaine sera très lié au pouvoir de la nouvelle conscience de l’homme. La descente de la conscience supramentale sur le globe ouvrira les portes de l’inconnu et facilitera le rapport entre l’homme et les forces occultes de la nature. Cette dernière sera redécouverte et ses sous-plans investigués. La réalité fondamentale de la vie de la terre sera étudiée en profondeur et les corps subtils de l’homme nouveau deviendront plus importants que son corps matériel. L’évolution de l’homme nouveau introduira une science de la terre tellement avancée que l’humanité se questionnera sur l’origine de cette science. Elle réfléchira sur sa merveille et sera elle-même émerveillée. L’homme nouveau traduira les secrets de la vie en réalité scientifique, et son appartenance à un nouvel élan de vie lui permettra de mettre fin à la douleur de la vie sur le globe.
Dans les replis de la terre, l’être lumière s’instruira des lois du rayonnement de la lumière et il appliquera les principes de la force magnétique qui alimente le moindre mouvement de l’énergie dans l’espace et le temps. La découverte du magnétisme vital permettra à l’homme nouveau de créer les bases d’une nouvelle science de la médecine, science tellement avancée qu’elle bousculera la science médicale moderne. Le centre de la terre sera habité par des hommes. Les limites de la matière seront repoussées et l’être nouveau pénétrera dans un nouvel espace matériel que l’esprit connaît depuis toujours. Là où le corps matériel fut une expérience purement conditionnée par les sens physiques, il deviendra une expérience d’un ordre nouveau, que l’imagination ne peut définir à cause des limites mentales et psychiques de l’homme involutif.
La terre est un corps vivant, soumis à des lois conformes aux besoins de la vie sur tous les plans symétriques. Elle représente une forme de vie que les intelligences ont créée en fonction de son évolution. Il existe un rapport étroit entre la terre et l’homme, mais ce rapport doit être découvert par ce dernier avant qu’il puisse prendre contrôle de son évolution systémique. Le centre de la terre représente une barrière pour l’esprit de l’homme involutif, car il n’a pas encore épousé sa doublure éthérique puisqu’il n’a pas affronté sa réalité énergétique. L’homme est énergie et son corps matériel ne répond pas à la totalité de son énergie puisque son centre mental n’est pas encore ouvert à la réalité de sa lumière. L’évolution de l’homme nouveau établira un lien étroit entre le mental supérieur et les plans d’énergie subtils qui composent son être ; alors le centre de la terre deviendra une nouvelle dimension au-delà des limites de la matière.
La découverte des profondeurs permettra à l’homme de constater que la définition de la réalité matérielle du globe est en fonction de son esprit et non de ses sens. Il réalisera que les sens ne représentent que l’aspect subjectif de sa matérialité, alors que l’aspect objectif de sa conscience intégrale en est libre. La fusion de ces deux aspects, planétaire et cosmique, lui donnera le pouvoir sur la matière et un nouveau cycle de vie naîtra sur le globe. La supercivilisation fixera ses fondations dans le centre de la terre et les hommes conscients de la nouvelle époque se réuniront pour y travailler à l’harmonisation des forces de vie à sa surface. Les nouveaux initiés traduiront pour l’humanité les secrets de la terre et affirmeront le lien absolu entre la matière et l’esprit, lien redécouvert et intégré au champ scientifique. L’avenir de l’humanité sera assuré et les siècles futurs donneront à l’homme ce que sa volonté nouvelle pourra engendrer, en harmonie avec son intelligence et en parfait accord avec le principe universel de l’amour, que l’homme nouveau réalisera au-delà des conventions spirituelles et morales anciennes de sa conscience astralisée.
L’homme nouveau construira une civilisation au-delà de la vision scientifique d’aujourd’hui. Elle ne sera supportée que par la lumière éthérique de l’homme et sa fondation sera inébranlable. Les hommes de la prochaine race-racine interviendront dans les affaires des nations à partir de cette base cachée aux êtres de l’involution, qui devront terminer leur période d’apprentissage avant de retourner sur les plans de la mort jusqu’au terme de l’expérience planétaire. L’homme involutif considère la matière une limite à son esprit, car sa conscience n’est pas ajustée à la lumière de son double. Là où la matière semble limiter le mouvement de l’homme, la fusion de l’esprit avec le corps est insuffisante. Au cours de la prochaine époque, la fusion grandira sur terre et les hommes traverseront la matière à volonté ; la civilisation sera située là où le voudra l’homme nouveau, en harmonie parfaite avec son énergie créative.
La limite physique des sens n’est qu’une situation temporaire pour l’homme. La nouvelle époque marquera la fin de la quarantaine de la terre et l’homme nouveau sera libéré du joug de l’expérience planétaire terrestre et ses lois attenantes, la mort et la vie cyclique. Le développement d’une civilisation puissante et créative, en marge de l’humanité involutive, permettra à l’homme d’utiliser une réserve d’énergie indestructible pour les besoins futurs de l’humanité. Cette énergie, éventuellement, sera utile pour le transport magnétique et pour d’autres fonctions à l’échelle de la planète. L’homme nouveau effectuera pour l’humanité des exploits dans le domaine de l’énergie et enrichira la vie de la terre. C’est au cours de l’évolution que la science de l’énergie sera donnée à l’homme et que les forces de la terre seront utilisées dans le but d’accélérer le retour de l’humanité à la voie libre de la vie, permettant l’exploration des différentes dimensions du réel, qui appartiennent à l’organisation systémique des univers. La science nouvelle fera partie du nouveau lien entre l’homme et l’invisible. La terre, une fois de plus harmonisée à la conscience de l’homme, donnera naissance à une forme de vie capable de supporter les plus grandes déviations des forces telluriques. Une fois habitée intérieurement, elle deviendra un nouveau paradis pour l’être-lumière. Comme l’échange entre lui et sa planète deviendra de plus en plus grandissant, les siècles à venir resplendiront de puissance créative de la conscience nouvelle et de la beauté d’une terre rééquilibrée dans sa nature et son rythme naturel d’expansion et de contraction magnétiques. La conscience de l’homme nouveau sera unie à la terre ; elle permettra que le globe, en relation avec les forces nouvelles de l’homme, puisse devenir une sphère sécurisante pour l’évolution d’un nouveau système de vie à perpétuité.
La notion que l’homme involutif a de la terre est purement matérielle. L’homme nouveau fera éclater les limites matérielles du globe terrestre et découvrira que son intérieur est vivant, dans une mesure différente mais égale à sa surface.
La conscience éthérique lui donnera accès à des points d’énergie sur le globe, qui lui serviront d’entrée vers l’intérieur. Ces corridors lui permettront de reconnaître les fenêtres éthériques de la planète, par lesquelles il pourra s’immiscer à l’intérieur de son corps merveilleux.
La vie au centre de la terre sera facilitée par le dédoublement de l’homme. Le dédoublement éthérique établira sa suprématie sur les forces magnétiques qui ont été sous le contrôle de la mort depuis le début de l’involution. Les forces magnétiques font partie de la puissance des sphères. La clé vibratoire de ces forces appartient à des plans de vie au-delà de la conscience humaine et elle sera restituée à l’homme par la mise en arrêt des forces lucifériennes qui gouvernent présentement la terre et la conscience de l’énergie.
Tant que la conscience de l’énergie n’aura pas été transférée à des paliers supérieurs de l’évolution systémique, l’homme ne pourra faire usage scientifique et psychique des forces magnétiques nécessaires à la fondation d’une civilisation parallèle sur le globe. L’avenir de la race dépendra du pouvoir magnétique de l’homme et cet avenir ne sera assuré que lorsque ce pouvoir sera dans les mains des êtres de lumière, dont la conscience aura été ajustée au rayonnement énergétique de l’ego cosmique humain. Par l’entremise de cette force universelle, l’homme pourra enfin reconnaître son lien avec les grandes forces de l’évolution qui marquèrent le passé de l’humanité dans un but spécifiquement cosmique et universel afin de créer sur le globe un lien éventuel entre l’homme et les mondes de la lumière. Ces liens devront être affranchis de toute forme de spiritualité involutive pour que l’homme passe de la sagesse spirituelle à la science universelle des plans. Sur ceux-ci, la forme n’a de fonction que dans la mesure où elle répond au besoin présent de la force créative générée par l’ego universel de l’homme.
L’homme nouveau n’est pas le seul être à participer à la vie intraterrestre. Cette zone intérieure fait déjà partie de certains royaumes depuis longtemps établis et dont la fonction occulte fut toujours de maintenir une emprise sur la conscience de l’homme en involution. Ce n’est que par le raccordement de la nouvelle race-racine aux forces supérieures de l’évolution systémique, que la terre redeviendra le patrimoine de l’homme et que sa surface, ainsi que ses profondeurs, seront restituées à l’ego-lumière.
Comme la terre appartient aujourd’hui aux forces involutives lucifériennes, elle est soumise aux lois de la mort. L’homme ne connaît pas la mort, car son esprit est encore enseveli sous les décombres de la pensée subjective. Au cours de l’évolution, l’homme nouveau connaîtra la mort et la comprendra, la terre cessera alors d’être l’empire des forces involutives. Son pôle éthérique sera rétabli dans sa position originale pour permettre la réouverture des centres de forces et d’énergie telluriques, que l’être-lumière utilisera pour contrôler les forces magnétiques de la planète. Une des grandes conséquences de la destruction de l’Atlantide fut le renversement éthérique du pôle terrestre. Ce renversement eut des répercussions très graves pour l’humanité : les forces de la lumière ne purent plus s’unir à l’homme, car la lumière de son ego fut retirée de la conscience planétaire pour le développement d’une nouvelle faculté : la pensée subjective.
Lorsque les sous-plans de la matière seront redécouverts par l’homme nouveau, l’humanité entrera dans une nouvelle phase d’évolution et la science universelle fera ombrage à l’ancienne magie. Celle-ci avait permis à l’homme atlante d’exercer des pouvoirs sur la matière sans être capable par lui-même de reconnaître que les sphères exerçaient sur lui un pouvoir en retour. L’homme nouveau n’aura aucune dette envers l’invisible, car il aura intégré sa lumière dans un processus de fusion faisant partie de l’évolution, processus que l’astral et ses hiérarchies spirituelles ne pourront plus dominer selon les lois de l’involution antérieure. Libre de la polarité du vrai et du faux, l’homme nouveau s’élèvera au-dessus de ces lois et fondera sur terre un ordre nouveau, en relation parfaite avec les forces de la lumière qui lui donnèrent naissance, avant la formation, dans les sphères, des mondes en évolution spirituelle.
Il est difficile à l’homme sensoriel et matériel de concevoir que le plan physique de la terre ne convient pas à sa réalité dynamique et cosmique. Pour l’homme involutif, le plan matériel et physique de la terre fait partie de sa réalité à tous les niveaux de son expérience, jusqu’ici définie en fonction de ses sens inférieurs, c’est-à-dire en fonction de ses sens astralisés. Il peut facilement imaginer une autre dimension de son être, mais il peut difficilement imaginer un monde, un plan, ou une dimension parallèle à son plan matériel, alors qu’il vit sous l’enveloppe astralisée de sa conscience expérimentale et animalisée.
Ce n’est qu’au cours de l’évolution de ses principes et de l’ouverture psychique de ses sens supérieurs qu’il découvrira, à son étonnement, au début, que le plan matériel n’existe qu’en fonction de son psychisme astralisé, c’est-à-dire en fonction de sa conscience liée à la structure moléculaire de son esprit astralisé, en résonance avec l’énergie vitale de ses principes inférieurs. Comme l’expérience future de l’homme nouveau coïncidera avec l’extériorisation de son corps éthérique, une nouvelle dimension de vie lui sera accessible afin qu’il poursuive son évolution au-delà des conditions involutives connues depuis la descente de son esprit dans la matière. L’extériorisation de son corps éthérique lui permettra enfin d’entrer en contact avec les niveaux élevés de conscience humaine déjà en ascension à travers l’univers. La conscience de l’homme nouveau sera enfin libérée de l’expérience du plan matériel, pour évoluer en fonction d’un plan dont la réalité est virtuelle et sans condition karmique.
Quand les sous-plans de la matière lui seront ouverts, l’homme découvrira une nouvelle dimension de l’intelligence des choses de la vie et de la matière. La science future, issue de cette conscience agrandie, fera de lui un être de lumière dont tous les aspects seront en harmonie avec la nature visible et invisible. La terre cessera d’être pour lui un plan purement matériel, où ses sens ont pris le dessus sur son esprit. Au cours de l’évolution de la conscience supramentale, comme l’esprit de l’homme aura autorité sur la matière, les conditions de la vie involutive disparaîtront de son expérience. L’homme intégral n’aura plus besoin de religion pour supporter son ignorance de la vie et du cosmos en général. Le principe religieux aura terminé son rôle important dans la transformation graduelle de la conscience involutive. La science elle-même connaîtra une métamorphose profonde à cause de la double vision de l’homme. La vision éthérique de la matière permettra à l’homme de se soustraire aux forces responsables du développement de ses sens matériels. Ayant finalement compris que la vie est multidimensionnelle, l’homme cessera de se conformer à l’expérience d’une multitude d’aveugles, pour ne vivre que sa propre compréhension des choses, selon son propre niveau d’évolution et d’accès à la multiplicité des facettes de l’invisible.
Le centre de la terre fera partie de la nouvelle dimension de vie éthérico-matérielle de la vie, et l’homme saura reconnaître à travers le mouvement de son esprit les aspects infiniment subtils de l’ordre universel. Les plans matériel, planétaire, animal, humain et suprahumain, lui seront parfaitement dévoilés, car l’énergie radiante de ses centres psychiques aura été libérée des forces astrales qui l’ont gardé prisonnier de sa propre infinité depuis le début de son évolution sur terre. L’homme intégral sera revêtu de sa propre lumière, il comprendra que la vie est infinie, ainsi que sa conscience. Libre de la mémoire subjective de l’ego, l’être nouveau interviendra rapidement dans les grands changements qui serviront à la réorientation de la vie sur terre, et sa présence sur les plans subtils de la matière lui permettra d’aider à l’évolution de l’humanité inconsciente.
À partir de sa perception des sous-plans de la réalité, l’homme nouveau pourra effectivement aider l’homme ancien à retrouver la vue et la vision des choses, selon la réalité objective du monde créé, à toutes les échelles de la réalité cosmique. Né d’une nouvelle force évolutive, l’homme détruira l’emprise des forces astralisées qui ont tenues l’humanité dans une ignorance effarante du réel, depuis les débuts de la vie de l’esprit sur terre. Le centre de la terre deviendra le point de rencontre des hommes avancés en conscience, et les forces cosmiques servant à rendre hommage à cette nouvelle dimension de la vie poursuivront, avec l’homme, le grand travail de créativité évolutive.
La terre est un globe dont les plans subtils s’ouvriront à la vision de l’homme nouveau. Ces plans correspondent à la multiple réalité de la vie terrestre. Il n’est pas possible à l’homme involutif de s’imaginer la nature réelle de la terre, car son esprit ne parvient pas à se dissocier de son corps matériel. Par contre, l’homme nouveau verra s’élever au-delà de la forme matérielle son double éthérique, et reconnaîtra que la vie de la terre est en symbiose avec la vie de l’esprit, alors que la vie de son corps s’imprégnera de la lumière de son double éthérique. Le centre de la terre sera visité par l’homme nouveau, de la même façon qu’il visite les endroits à sa surface ; mais il y découvrira des régions dont la nature ne se prête pas à la matérialité plastique de son corps matériel. Voilà pourquoi l’homme nouveau vivra au-delà de l’imaginaire, non pas parce qu’il sera en dehors de la réalité, mais bien parce qu’il sera fondu avec elle, dans un sens qui dépasse de plusieurs coudées la plus vive imagination de l’humain en quête de liberté réelle.
Les sous-plans de la terre sont gardés par des forces intelligentes qui attendent que l’homme s’éveille à lui-même, afin d’entrer en contact avec lui et lui faire parcourir les couloirs secrets de la matière interne de la planète, où une gamme complète de possibilités serviront à l’avancement de la science à la surface du globe. Le temps tire à sa fin où l’homme doit être gardé dans le secret des choses. Mais il ne peut prendre conscience de la réalité tant et aussi longtemps qu’il ne se sera pas débarrassé de ses préjugés face à la réalité de la vie et à la grandiose scène qui sous-tend sa manifestation planétaire. Le centre de la terre représente, pour la vie de cette planète, la même importance que sa surface. Mais l’homme involutif en est totalement ignorant, car son mental n’est alimenté que par des formes-pensées dérivées de son expérience matério-sensorielle. Le concept de l’espace qu’il épouse et son impression du temps ne relèvent que de l’organisation cellulaire inférieure de sa conscience.
La conscience cellulaire de l’homme nouveau sera altérée par le contact de ses corps subtils, avec une vibration lui venant des plans supérieurs de vie à travers son mental éveillé à une nouvelle dimension du réel. Il découvrira que le temps détermine l’espace, car le taux vibratoire de la matière s’altère selon la puissance de l’esprit. Ainsi, il lui sera de plus en plus évident que le centre de la terre ne représente pas simplement une qualité de densité matérielle, mais bien aussi d’espace éthérico-matériel pénétrable et habitable, lorsque le corps matériel a cessé d’être l’enveloppe expérimentale de l’esprit ou du double, dont l’homme représente la contrepartie planétaire.
Le centre de la terre appartient à une race d’êtres dont la définition s’apparente de très près à celle de l’homme, avec cette différence qu’ils ne possèdent pas ses facultés naturelles. Leur énergie bleue, qui les soustrait à toute forme de gravité, leur permet de pénétrer et de sortir rapidement de la masse magnétique de la terre, afin de pouvoir s’occuper de réseaux éthériques qui servent de tunnels dans le système solaire, et par lesquels les êtres avancés des autres civilisations peuvent passer avant de se matérialiser avec leurs vaisseaux, à la surface du globe terrestre ou à l’intérieur, selon leur mission ou la qualité de leurs expéditions. L’homme nouveau saura tout de la terre, car il lui sera donné de ne pas comprendre uniquement par le biais du cerveau matériel, mais plutôt par le biais du cerveau éthérique, partie essentielle de ses facultés psychiques extramatérielles et extraplanétaires. Le centre de la terre sera la province de l’homme nouveau dès qu’il aura trouvé la clé qui ouvre le passage entre l’espace atomique et l’espace libre de sa conscience constituée en agrégat cellulaire ; la fonction présente de ce dernier est de lui donner une consistance suffisamment matérielle pour qu’il puisse élever le taux vibratoire de la matière et des royaumes qui s’y rattachent. Lorsque ceci sera établi, les hommes à la surface de la planète bénéficieront d’une nouvelle forme de vie sociale, à l’échelle du globe, car le lien universel sera finalement rétabli entre la planète et les globes qui ordonnent l’évolution des mondes et des univers, peu importe leur distance dans l’univers en expansion constante.
Ces choses sont dites afin que l’homme en évolution de conscience réalise que la vie future ne se limitera plus à l’expérience matérielle et à la finalité de la mort et du retour à l’astral des plans de sa conscience endormie. L’éveil de la conscience doit coïncider avec l’extériorisation de l’esprit, double de l’homme, afin que sa vision matérielle soit rendue permanente. Le centre de la terre doit redevenir la propriété de la race humaine, car ce n’est que dans cette dimension de l’intraplanétaire que peuvent être réalisées les plus grandioses formes de l’évolution du globe. L’homme ne comprend pas que la terre représente une myriade de micro-espaces, dont la fonction de croissance est donnée à sa conscience ainsi qu’à toute conscience réelle. La croissance de la conscience sur une planète ne dépend pas simplement des éléments matériaux, mais aussi de ces micro-espaces à l’intérieur desquels l’énergie des éléments pulse selon un rythme universel maintenu en harmonie par des forces intelligentes au-delà du plan terrestre. L’univers est un vaste champ de micro-espaces, à l’intérieur desquels les énergies créatives œuvrent afin de maintenir en permanence relative les mondes densifiés de la matière galactique. Voilà pourquoi il est impossible à la science matérielle contemporaine de comprendre la relation entre le feu et le magnétisme ; car le feu, au-delà de sa qualité de combustion, représente de l’esprit, c’est-à-dire, un micro-espace à l’intérieur duquel l’énergie pulse afin de donner aux éléments la vitalité nécessaire pour exercer leur mouvement atomique et moléculaire. La science nouvelle découvrira la science des micro-espaces, et c’est à partir de ce temps que l’homme commencera à se déplacer rapidement dans le cosmos. Ces connaissances renverseront le rôle de la science contemporaine, qui n’est que l’expression de la conscience cérébrale de l’homme involutif. Toute conscience cérébrale est soumise aux lois de la pensée, alors que toute conscience cellulaire est régie par les lois de l’énergie, au-delà de la forme ; toute science issue d’elle ne peut être actualisée en fonction des principes inférieurs de l’homme, ou de toute conscience humaine quelle qu’elle soit.
L’ouverture du centre de la terre signalera la fin de l’évolution de l’Homo sapiens sur la planète. Une septième et dernière race-racine sera formée, après la sixième qui prend naissance aujourd’hui, et cette dernière race fermera les corridors éthériques du globe afin que la terre ne serve plus à l’évolution de la conscience biologique. Ceci marquera le début de l’évolution jupitérienne, au cours de laquelle l’homme sera suffisamment évolué pour ne plus avoir à vivre dans un corps matériel. C’est du centre de la terre que les derniers préparatifs seront effectués pour libérer l’homme de l’emprise de la gravité sur ses corps. Une fois ce travail parachevé, l’homme n’appartiendra plus à la terre mais à l’éther universel, espace grandiose rempli de lumière où voyagent sans cesse les bâtisseurs de vie, à tous les niveaux de la création. Remplie du réel de la création, la conscience de l’homme nouveau ne s’apparentera plus à celle de l’homme expérimental. La vie réelle détruira la mémoire involutive qui l’avait retenue dans l’ignorance, jusqu’à ce que la lumière pénètre son mental et donne à son esprit intelligent la vibration éthérique suffisante pour sillonner les routes infinies de l’univers. À travers elles des êtres de différentes évolutions se déplacent, cherchant constamment à perfectionner les mondes inférieurs qui sont encore démunis parce que la lumière n’a pas encore traversé leur conscience.
L’accès au centre de la terre permettra à l’homme d’harmoniser les forces de la nature qui ont été détraquées et le seront encore plus au cours des prochaines générations, à cause de l’infusion dans le monde d’une science déracinée de la conscience créative et assujettie à la conscience mécanique de l’homme moderne. L’éthérisation de la conscience de l’homme nouveau créera un nouvel âge au cours duquel les forces de la nature redeviendront ce qu’elles ont été par le passé, c’est-à-dire des forces soumises aux lois de la vie naturelle du globe. Le siècle prochain verra s’étendre, sur la surface entière de la terre, une puissance qui garantira la survie des éléments qui auront été menacés par l’homme involutif.
L’accès au centre éthérique de la planète permettra à la vie de la terre de reprendre son souffle naturel. L’humanité atteindra un point de fatigue de plus en plus pénible, et le reste du chemin de l’ancienne involution sera son chemin de croix ; mais l’homme sera aidé à temps afin de permettre que se poursuive l’évolution de la vie sur terre. De grands tremblements secoueront la conscience des nations avant que l’homme de la terre ne prenne conscience que la vie, à tous les niveaux, n’est pas simplement régie par des lois mécaniques. L’apparition, à la fin du cycle, de la Régence planétaire mondiale, créera dans la conscience des nations une unité inimaginable aujourd’hui ; les peuples réaliseront alors pour la première fois que la planète terre et ses habitants font partie d’un enjeu qui dépasse les frontières de l’imaginaire humain.
Pour l’homme nouveau, le centre de la terre sera tout aussi évident que la surface pour l’homme ancien. Comme la seule évidence de cette réalité effacera de la conscience humaine son aspect animal et sensoriel, l’homme de la prochaine évolution verra naître une race de géants de l’esprit, ces êtres forts en intelligence et en pouvoir extrasensoriel. Ceux-ci vivront une vie à part, au-delà des limites de l’imaginaire humain et involutif, qui ne peut étendre les limites du possible au-delà de ce qu’il conçoit, à cause de la définition de son mental en une réserve de mémoires et un système réflectif fondé sur la raison. L’univers est né de la puissance de l’esprit et non de la raison de l’homme. Ses lois profondes transmettent la vie à différentes échelles de l’évolution, et se gardent bien d’entrer en conflit avec les lois inférieures de la matière et de l’ego non universalisé par la lumière. Chaque époque découvre le vrai visage de la réalité, dans la mesure où la conscience est prête à le recevoir. Chaque époque fait avancer l’homme vers des étapes de plus en plus importantes. Voilà l’histoire de la science matérielle, et telle sera l’histoire de l’homme nouveau.
55. Le double luciférien et le double universel
La psychologie supramentale révélera l’influence du double luciférien chez l’être involutif et jettera de la lumière sur la nature du double universel de l’homme. La science de la conscience évolutive permettra de reconnaître les aspects dégénérescents des forces psychiques inconscientes et du jeu qu’elles peuvent mettre en œuvre si l’homme vit sa conscience en fonction de forces occultes dont il ignore la nature.
La nature de la réalité psychique est totalement imprimée dans la conscience humaine involutive. L’humain ne peut reconnaître par lui-même les failles de sa conscience occulte tant qu’il n’a pas compris les mécanismes occultes de sa propre intelligence. Au cours de l’évolution, il verra la nature réelle de son psychisme involutif et de son contenu, et mettra un terme à la perversion subtile de son intelligence, surtout dans les domaines occultes de la réalité. Le double luciférien ne représente aucun danger pour l’être humain en général, car la majorité des hommes obéissent à leurs sens et à leur raison pour vivre en fonction d’un bien-être sanctionné selon l’expérience et l’évolution de la société. Mais il existe des hommes qui, prisonniers de leur double luciférien, parviennent à poser des actes qui vont à l’encontre de la civilisation que l’humanité a si durement construite. Ces êtres, dont le double dirige les actes anti-hommes, ne sont souvent reconnus pour ce qu’ils sont vraiment qu’à la suite de leur passage destructif.
L’histoire humaine est remplie de faits et gestes commis par des êtres dont le double était luciférien, mais dont l’expression sociale et humaine faisait miroiter à leurs contemporains une certaine sagesse. L’homme de la rue est parfaitement influençable. Sa conscience est trop primaire pour qu’il puisse discerner les forces qui moulent la société ; il est une proie facile pour tout être dont la conscience est assujettie au pouvoir occulte du double luciférien. L’histoire de l’occultisme rend très bien compte des pouvoirs du double luciférien et du double universel chez l’être humain, selon le statut évolutif de l’être lui-même.
La psychologie supramentale et la science de l’être qu’elle révélera à l’homme nouveau lui permettront de mettre le doigt sur la nature des forces psychiques qui traversent la conscience de l’homme. Elles démontreront des aspects de la conscience qui ne peuvent être reconnus qu’en fonction d’une victoire de l’être sur les forces intérieures qui constituent son infrastructure. Le double luciférien n’est actif chez l’homme que dans la mesure où ce dernier perd complètement contact avec son énergie créative. Quand l’homme est ainsi éloigné de sa réalité, le double luciférien peut entraver son développement et mettre en cause l’évolution de sa conscience. Alors que le double luciférien éteint la lumière dans l’homme, le double universel travaille à la maintenir vivante jusqu’à ce que l’être puisse la reconnaître et la supporter de façon permanente.
L’histoire de l’humanité est celle de la lutte entre les forces lucifériennes et les forces de la lumière. La disposition psychologique de l’homme face à sa réalité intérieure est la seule condition favorisant l’expression d’un aspect ou d’un autre de la réalité de sa vie planétaire. L’homme, à cause de l’évolution incomplète de son ego, n’appartient pas encore à une race dont l’affinité avec la lumière est caractéristique de son statut évolutionnaire. L’homme involutif, dans la mesure où il perd contact avec les valeurs constructives de sa civilisation, devient inconscient et développe un contact subliminal avec le double luciférien, qui représente tout ce qui va à l’encontre de l’harmonie, de la beauté et de l’amour. Il est évident que la période dans laquelle l’humanité se trouve aujourd’hui représente une condition de vie planétaire où le double luciférien devient de plus en plus actif dans la conscience de l’homme moderne, affligé par la division de son être entre le réel et l’irréel, le vrai et le faux.
Le double, qu’il soit luciférien ou universel, représente une dimension d’intelligence faisant partie de l’organisation psychique et interne de la conscience humaine. Non seulement personnifie-t-il une dimension encore inexplorée, donc incomprise de la réalité humaine planétaire et cosmique, mais il constitue aussi le mystère de l’intelligence. L’involution a voulu croire que l’intelligence est une faculté purement humaine, mécaniquement cérébrale et psychologique dans sa nature, alors que l’évolution démontrera la nature occulte de l’intelligence et de ses mécanismes hiérarchiques.
Le double luciférien s’introduit chez l’homme involutif à partir de ses tendances à dénaturer le réel de sa propre conscience. Dans la mesure où l’homme déforme sa réalité, à quelque niveau de son expérience, le double prend graduellement possession de lui et l’enferme dans une illusion qui l’emprisonne. Selon le niveau d’évolution de l’être, le double luciférien pourra s’introduire et manipuler la conscience humaine alors que son double universel demeurera impuissant à remuer en lui une conscience de plus en plus endormie. La lutte entre le double luciférien et le double universel est l’histoire cosmique de la terre et des hommes. Cette lutte dure depuis des millénaires et prendra fin au cours de l’évolution de l’homme, lors de la fusion de l’être avec la source. Mais cette lutte se poursuivra dans la conscience de l’humanité au cours des siècles à venir, alors que l’évolution de l’homme engendrera sur terre de plus en plus de lumière et d’intelligence créative fondée sur l’identité universelle de l’être, au-delà de sa complicité inconsciente avec les forces majeures de l’involution.
Le double luciférien gravite vers l’homme lorsque ce dernier perd contact avec sa source pour des raisons d’ordre humain. L’homme est sans conséquences cosmiquement tant qu’il n’a pas compris que la nature de sa réalité dépend absolument de son alliance avec la lumière dans une mesure qui convient à son niveau d’évolution. S’il perd contact avec sa source à cause d’un désir d’ordre humain, il met en cause son lien universel et se fond de plus en plus avec le double luciférien. Ce processus particulier à la réalité psychique de l’être lui sert d’expérience évolutive. Le monde de la mort est rempli de mémoires dont la fonction est purement expérimentale, sans but créatif ou évolutif dans le sens universel du terme, de sorte que le lien entre la mort et l’homme demeure, même lorsque ce dernier est sur le plan matériel, car il n’a pas encore rompu son contact inconscient avec les forces psychiques de l’involution. Ce n’est qu’au cours de l’évolution qu’il réussira à se débarrasser de son lien avec la mort, avec un aspect plus ou moins présent du double luciférien, pour finalement connaître la fusion avec le double universel, son ego primordial et cosmique, seul et unique aspect de sa réalité éternelle au-delà de la mort.
La conscience supramentale investira l’homme d’un pouvoir occulte sur les forces psychiques du double luciférien. Ce pouvoir lui sera donné en fonction de sa fusion avec l’énergie du double universel, qui supplantera le pouvoir du double involutif. La fusion créera un nouveau terminal dans la conscience humaine : elle unira le psychisme de l’être planétaire au principe créatif de sa personne, et l’alliance nouvelle entre l’homme et la lumière sera absolue, parfaitement cosmique. Cette condition de l’évolution de la supraconscience établira un lien étroit entre la terre et les sphères universelles, permettant à l’humanité de se libérer des êtres qui ont succombé à la puissante infiltration du double luciférien dans leur conscience primaire. Alors il sera reconnu que des forces majeures sont actives sur la terre dans le but de créer un ordre nouveau, à l’intérieur duquel l’humanité pourra s’émanciper de façon plus conforme aux lois de la vie cosmique.
Le double luciférien sape les forces de l’homme pour les remplacer par des courants d’énergie dont la force est astrale dans le sens le plus négatif qui soit. L’homme conditionné par ces forces manque trop de lumière pour voir que sa vie n’est plus sous son contrôle mais sous celui d’entités qui l’utilisent comme véhicule, afin de concrétiser sur le plan matériel une condition de vie contraire aux plus hautes valeurs de la civilisation.
Le double universel évolue en parallèle avec le double luciférien chez l’homme. Ce mouvement est responsable de la dualité de la conscience. À cause des sens matériels de l’être, le double luciférien peut facilement l’influencer, alors que le double universel se voit obligé d’attendre que l’être évolue et se perfectionne avant de pouvoir prendre plus de place dans sa conscience.
Cette condition est responsable à elle seule de l’involution, période où l’homme a densifié ses corps pour se fondre de plus en plus avec la matière, et où le double luciférien fut le plus actif chez le mortel, ce qui contribua au développement de la condition humaine décrite sous toutes ses formes au cours de l’histoire.
La vie n’est pas un mystère mais une science non révélée jusqu’à présent ; elle représente un processus dont les principes d’alternance sont l’involution et l’évolution. L’homme ne comprendra la vie que lorsqu’il aura passé de l’involution à l’évolution, car ce n’est qu’au cours de cette époque que les voiles de sa conscience seront levés pour lui donner accès à une mémoire universelle de la réalité. Cette mémoire fait partie de lui mais il ne put, par le passé, en reconnaître la réalité, car ses principes n’avaient pas été développés suffisamment pour lui permettre de réduire le pouvoir luciférien sur sa conscience animalisée. Pour que le double-lumière fasse surface en lui, ce dernier devra se libérer du connu car le connu n’appartient pas au réel mais au suggestif. L’homme fut suggérer pas les sphères, qui lui soufflèrent des idées sur la vie et l’invisible, le rattachant ainsi émotivement à la nature des choses, alors que le réel est froidement mental et absolu, comme seule la lumière peut l’être.
La psychologie supramentale et la science de l’énergie feront réaliser à l’être en évolution que la réalité de sa condition humaine est le produit de son lien avec l’invisible et les forces psychiques qui en émanent, et dont il associe l’activité à ses pensées primitives. Ayant pleinement compris ceci, il dépassera les illusions égoïques et les voiles de sa conscience pour enfin renouer avec sa source, son moi intégral qui participe non pas des sphères spirituelles mais des mondes de l’intelligence et de l’énergie au-delà des murs de la mort. Ce sera le début de l’affranchissement de l’homme, la découverte de son identité réelle et absolue. Le tout marquera la naissance d’une nouvelle race-racine, la sixième, pendant laquelle il retournera aux dimensions inaccessibles au cours de l’involution.
La compréhension de l’existence occulte du double luciférien chez l’homme sera la base de la nouvelle psychologie de l’être en évolution. Elle ouvrira la boîte de Pandore qui renfermait les maux de l’humanité et de l’inconscience séculaire de l’homme. L’étude médiumnique de cette réalité facilitera la compréhension occulte de la vie mentale et psychique, et ceux qui réussiront à passer à travers une étude aussi profonde de l’être transformeront radicalement leur conscience planétaire. Ce sera la fin d’une époque pour ces êtres, car ils ne pourront plus retourner vers l’arrière quand la science du mental fera partie de la conscience humaine intégrale. Celle-ci cessera alors d’être pour lui une forme de philosophie ou de psychologie idéologique. La conscience de l’être est régie par les lois occultes de l’esprit, et la connaissance de cet esprit doit faire partie de l’intelligence de l’homme si ce dernier veut passer un jour de l’involution planétaire à une conscience cosmique réelle, parfaitement dépolarisée et libérée du connu.
L’homme nouveau jouira d’une conscience véritable. La science de l’esprit chez lui sera équivalente à la science de la matière chez l’homme d’aujourd’hui ; la conscience de la nouvelle époque participera activement à la compréhension et à l’étude des phénomènes matériel et psychique à la fois. Cette étude établira une relation étroite entre les deux plans et une science universelle fera la synthèse de ces deux mondes, reliés l’un à l’autre par l’homme, véritable pont entre l’invisible et le matériel. La vie humaine consciente ne ressemblera plus à la vie planétaire d’antan. L’être nouveau sera réellement un surhomme, doué de facultés psychiques supramentales et paranormales qui feront partie intégrante de sa conscience. Il sera le premier être de la terre à renouer intelligemment avec l’invisible sans se faire dominer par lui, car l’équilibre des forces psychiques en lui sera parfait. La conscience humaine ne sera plus conditionnable ou influençable par les sphères, puisque l’énergie supramentale sera sur la terre, fixée dans l’activité supérieure de la conscience.
Le double lumière ne peut pénétrer la conscience de l’homme involutif de façon permanente, car l’ego n’est pas suffisamment conscient de la nature de ses pensées, ni de la manipulation de son mental inférieur. Au cours de l’évolution, l’homme conscient de la nature et de l’origine de ses pensées reconnaîtra instantanément l’intelligence ou son absence en lui. Il lui sera alors facile de laisser pénétrer en son être la lumière du double universel, et ainsi convertir sa vie en une expérience créative et permanente. Tant que l’ego n’aura pas établi un lien ferme avec les plans universels, sa conscience sera sujette aux vicissitudes de l’involution, il ne pourra sentir la centricité de son intelligence.
Le double luciférien trouve sa puissance chez l’homme par le biais de ses pensées négatives, contraires à l’ordre moral et créatif de sa société. Il est facile à l’être de rationnaliser l’ordre moral de sa société pour en saisir le pouvoir ; mais plus la puissance du double luciférien se fait sentir sur terre, plus la civilisation est en danger. L’humanité se trouve aujourd’hui à ce stade ; les affaires des hommes deviennent de plus en plus négatives à long terme, car l’être a perdu son lien avec le double universel. Sa conscience est perturbée et son identité totalement inexistante. Les forces de l’involution sont devenues tellement puissantes que la stabilité de la civilisation est en jeu et l’homme devient de plus en plus impuissant à changer les règles du jeu. La fin du cycle perturbera l’humanité à un tel point que les hommes se questionneront sur la nature d’une civilisation qui ne répondra plus à leur bien-être. Ce sera la fin d’une époque et le début d’un cycle nouveau.
Dans la mesure où l’homme progressera dans la science éthérique du mental, il découvrira la différence entre la fonction de l’âme et celle de l’esprit dans le développement de l’être. Cela lui fera découvrir les mécanismes d’énergie qui, au cours de l’involution, furent sous la régie des forces cosmiques universelles à tendances involutives. Ces forces eurent une grande influence dans son développement et celui des civilisations, à cause de l’appartenance psychique de l’être humaine au monde de la mort, son point d’origine avant l’incarnation dans la matière. La conscience humaine terrestre est retenue par une force intérieure et psychique appelée le double luciférien, dont la fonction est de permettre à l’homme de se fixer dans la matière sans souffrir de l’infinité de la lumière d’où il vint originalement, avant de connaître le processus de la mort. Ce double fut très utile au cours de l’involution ; son activité à travers l’homme inconscient lui permit de fixer son attention sur la matière et de ne pas souffrir de la beauté des plans de lumière auxquels il avait appartenu avant la rupture du lien universel, lors de la formation de la race adamique. Il ne s’agit pas de confondre le double luciférien avec le concept moral du bien et du mal, mais de bien saisir son aspect purement cosmique dans la formation et le développement de la conscience humaine terrestre au cours de l’involution.
Pendant l’involution, le double luciférien permit à l’homme de densifier sa matière mais aussi de développer le karma de l’âme, la mémoire, en fonction de la grande inconscience humaine. Au cours des âges, cette inconscience se fit de plus en plus permanente et l’homme devint le porteur, dans sa conscience, d’une mémoire de plus en plus alourdie par le passé de l’âme. Durant l’involution, le double devint de plus en plus puissant chez l’homme ; dans certains cas, comme celui d’Hitler au XXème siècle, la possession du double luciférien fut si grande que l’activité des forces psychiques astrales fut déterminante dans l’expérience de l’humanité, à l’échelle mondiale et à travers l’action d’un seul homme.
Le double luciférien est une réalité incorporée à la conscience humaine, qui ne devient apparente que lorsque l’homme en est possédé, incapable alors de vibrer à la lumière du double universel qui le distingue de l’involution des forces. Au cours de l’involution, le double luciférien fut plus présent dans la conscience humaine que le double universel, car le plan mental inférieur et le plan astral étaient fortement colorés par lui. Alors qu’au cours de l’évolution l’homme nouveau vivra sur le plan mental supérieur de sa conscience, et le double luciférien n’aura plus sur lui de pouvoir. L’homme se libérera des puissants liens qui l’attachent à la matière. Le contact entre le double universel et l’homme se fera sur le plan mental supérieur, alors que le contact entre l’homme involutif et le double luciférien se fit par le biais du corps mental inférieur. Tant que l’homme pouvait répondre suffisamment à sa propre lumière, le double luciférien ne pouvait le posséder ; mais dès qu’il perdait contact avec sa lumière, le double luciférien devenait son alter ego, la contrepartie cachée de sa conscience dénaturée. Dans son inconscience grandissante, l’homme ne pouvait réaliser la domination d’une force psychique comme celle du double luciférien, tant qu’il n’avait pas atteint un niveau de déchéance suffisamment avancé pour réaliser qu’il était effectivement poussé par des forces sur lesquelles il n’avait plus de pouvoir. Un grand nombre d’êtres, au cours de l’histoire, ont appartenu à cette catégorie d’hommes difficiles à imaginer comme appartenant à une humanité normale et saine d’esprit. Ces êtres possédés par le double luciférien furent et sont de véritables adeptes de l’astral et leur puissance sur terre peut grandir jusqu’à asservir tout un peuple, toute une nation. Ces êtres ne semblent plus avoir d’âme et de sentiments humains, tant leur conscience est possédée par le double luciférien. Il est heureux que la possession totale de l’homme par ce double soit un phénomène particulier à certaines incarnations, sinon le sort de l’humanité aurait été depuis longtemps compromis par les actes d’êtres dépossédés du libre-arbitre.
Le double luciférien grandit en puissance à partir de l’accumulation de mémoires négatives développées au cours des incarnations, mémoires qui ne furent jamais équilibrées au cours de l’expérience de l’âme. Ces anciennes mémoires ne furent jamais liquidées, car de fortes influences cosmiques venant de plans non terrestres furent greffées à la conscience humaine, et l’humanité dut subir certaines expériences pénibles dont elle se réveillera enfin pour comprendre les enjeux de son évolution. L’homme inconscient a besoin de crises pour évoluer, car il n’est pas suffisamment intelligent pour comprendre les lois de la vie à partir de son contact avec le double universel. Il est forcé de vivre d’expériences, car par celles-ci il perfectionne l’ego pour en arriver au cours de l’évolution à la fusion avec le double, sa lumière. L’évolution future sera le produit de la fusion de l’homme et du double universel ; mais le début de cette conversion de l’homme en un être réel le forcera à prendre conscience des influences subtiles dans le mental créées par le double luciférien. L’homme découvrira que les entités dans le monde de la mort peuvent, dans certains cas, développer une très grande influence sur lui dans la mesure où l’âme est affaiblie par des mémoires qui n’ont jamais été nettoyées au cours de l’incarnation. Tant que l’âme évolue, le double luciférien est limité à traquer la conscience sans la posséder ; mais dès qu’un arrêt se produit dans l’expérience de l’âme, il devient de plus en plus puissant et sa puissance psychique peut se manifester à travers les entités de l’astral qui le servent aveuglément.
Le double luciférien est une conscience ne faisant pas partie du monde de la lumière et capable d’interférer avec elle. Il exerce sur l’homme un pouvoir d’influence subtil à travers les illusions égoïques qu’il s’est créées au cours de l’involution de l’âme. Pour que l’homme sache, pour qu’il soit libre des forces psychiques qui le dominent, il lui faudra être sensible à son énergie mentale supérieure, sinon il sera voué à la perte de sa conscience universelle au profit d’une conscience expérimentale qui vit de la mémoire subjective de l’être pour se frayer un chemin à travers l’existence planétaire. Tant que l’homme n’aura pas compris la relation étroite entre le double et lui-même, il demeurera sujet à des formes subtiles d’influences, qui lui serviront d’expérience et le forceront à vivre sous le parapluie de forces psychiques qu’il ne pourra ni comprendre ni contrôler. Tant qu’il ne pourra pas maîtriser ces forces qui brouillent sa conscience subjective, il demeurera lié au monde de la mort et le double luciférien continuera à bloquer l’entrée de la lumière dans sa conscience. Cet aspect négatif et cosmique de l’homme doit être renversé. À travers la conscientisation de son mental astralisé, l’homme découvrira jusqu’à quel point sa vie est assujettie à une forme de domination qui, en retour, le force à vivre par rapport à une mémoire dont les origines se perdent dans le temps involutif de l’humanité. L’homme nouveau sera libre du passé de la terre, il ne vivra qu’en fonction de l’avenir de la race et de la vie éthérique.
Avec l’évolution de la conscience supramentale, les structures psychiques de l’homme seront connues et de plus en plus étudiées de façon objective ; ainsi la science du mental humain remplacera ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de psychologie. La psychologie mécaniste disparaîtra au profit d’une science profondément occulte du mental. Ceci permettra à l’homme de reconnaître que la nature humaine transcende les limites psychologiques de la pensée subjective et s’étend dans des domaines de la vie psychique aussi vastes que l’univers lui-même. La contrepartie psychique du monde matériel fait partie de la substance même de la conscience à tous les niveaux. Tant que l’homme n’aura pas accès à cette science de la vie mentale et psychique, il demeurera un être à conscience expérimentale, pauvre en esprit mais riche en expérience. L’homme nouveau découvrira que l’expérience se fait toujours aux dépens de l’ego, alors que la créativité mentale supérieure de sa conscience universelle lui permet de vivre dans l’instantanéité de sa conscience sans fin. Le double luciférien intervient instantanément lors de la perception de cette infinité par la conscience humaine ; Il y installe le doute, car il sait que, dans la mesure où l’homme se sent limité, il est manipulable, alors que dans la conscience de son infinité il se sent psychiquement sans limite aucune. La manipulation du double devient de moins en moins possible quand l’homme passe de l’involution à l’évolution, de ce stade où il fut impossible de savoir à ce stade où il lui est impossible de ne pas savoir.
La présence du double luciférien dans la conscience reflète la présence d’entités actives sur le plan mental inférieur. Leur présence menace à long terme l’humanité, car l’homme ne peut indéfiniment se sécuriser dans des formes qui, au lieu d’être le produit intelligent de sa conscience créative, découlent de conditions temporaires d’équilibre, créées par les plans pour le forcer à vivre d’autres expériences qui profitent aux plans mais desservent l’homme lui-même. L’humain est tellement naïf et inconscient de la nature du réel, que la simple réalisation de son lien universel transformerait sa vie et le forcerait à naître à un autre niveau de conscience, qu’il n’aurait jamais cru possible sans son retour à la source de sa réalité, la genèse du réel.
L’homme nouveau comprendra sa nature cosmique et la fonction mécanique de sa mémoire. Il verra que celle-ci ne peut être utile à sa conscience que dans la mesure où elle ne bloque pas la lumière du double universel, sa seule source d’intelligence créative et libre. Tant qu’il vivra de sa mémoire subjective, il ne pourra pénétrer les espaces psychiques qui constituent le monde mental supérieur, libre de toute forme de domination sur sa conscience. Tant que l’homme sent une forme quelconque de domination sur sa conscience, il est incapable psychiquement d’interférer avec la présence du double luciférien, car sa mémoire représente la permanence de l’âme à travers sa conscience égoïque. La mémoire est un mystère pour l’homme parce qu’il ne comprend pas encore sa fonction ultimement involutive. Pour que l’être passe de l’espace-temps matériel à l’espace-temps éthérique, il lui faudra renverser le rôle de la mémoire dans sa vie planétaire, afin de laisser à sa lumière la capacité de l’instruire dans de nouvelles formes de mentation, détachées du passé expérimental de la race. L’homme ne pourra jamais étudier les lois de la vie au-delà de ses sens s’il continue à vivre de la mémoire comme si elle représentait l’autorité créative de sa conscience, alors qu’elle n’est que la qualité expérimentale de son mental existentiel.
Le double luciférien utilise la mémoire de l’homme pour retarder le pouvoir de la pensée créative. Il sait que la pensée créative ne vient pas de l’homme et du passé de la race, mais de la pénétration du rayon qui appartient à l’alliance de la lumière avec la matière. Dès que le rayon est fracturé, la lumière cesse d’éclairer. Dans le cas où l’homme nouveau vivra d’un rayon parfaitement ajusté à sa conscience, il entrera dans des dimensions de la vie qui relèvent de l’imaginaire actuel, mais qui demain feront partie du devenir de l’homme. L’homme est un ego cosmique en devenir et non simplement un être qui pense en fonction de la nature de son ego planétaire. L’ego planétaire n’est qu’une étape dans l’évolution de la terre et de la race, alors que la conscience cosmique est une révolution dans le temps de la terre. La terre doit appartenir à un autre temps si l’homme doit un jour utiliser la lumière pour travailler à la construction de l’empire humain. Tant que cet empire n’existera pas sur terre, l’homme sera un être impuissant face au double luciférien. L’empire de l’humanité fait partie des temps futurs de la terre et de l’esprit cosmique de l’homme. Il n’est pas normal à long terme que la race humaine ne se réalise pas en tant qu’empire, car le rôle de l’empire d’une race est de lui donner le pouvoir de pénétrer les trous noirs de la galaxie pour y neutraliser les marées d’énergie créées par les soleils locaux. Tant que l’humanité ne sera pas devenue un empire, il sera impossible à l’homme d’utiliser son devenir en fusion avec la lumière et il demeurera une conscience expérimentale. Le rôle du double luciférien est de garder l’homme dans la matière et de densifier ses corps alors que le rôle du double universel est de le sortir de la matière afin que la lumière et la matière s’unissent pour affranchir l’homme du temps, donc des espaces matériels qui constituent les limites de l’univers local.
Il deviendra de plus en plus important que l’homme comprenne l’infinité et qu’il sache parfaitement sa signification, car ce terme fait surgir dans son mental des dimensions inaccessibles du réel. Pourtant l’infinité n’est que le résultat de la fusion de la matière avec la lumière, ce qui donne à la conscience l’accès aux trous noirs de la galaxie, espaces servant à emmagasiner de l’énergie pour l’évolution future de l’univers. L’homme doit pouvoir psychiquement entrer dans les trous noirs et y récupérer ces formes nouvelles d’énergie qui ont été créées lors de l’extinction cyclique des soleils. Les soleils ne sont pas simplement des astres qui éclairent et disparaissent, ils sont aussi des sources de vie qui se transforment mais qui ne peuvent être utiles que dans la mesure où les êtres en fusion, demain, pourront les utiliser pour construire d’autres formes de vie et de civilisation. L’homme doit cesser de penser en tant qu’homme matériel et commencer à penser en tant qu’esprit dans un corps matériel. Ce processus différent sera le grand signe de la conversion de l’énergie solaire sur la terre et le début d’une ère nouvelle, où les hommes avancés pourront aider à l’évolution de la conscience des peuples et des races involutives. Tout ceci est relié à la compréhension des mécanismes astraux qui influent sur la conscience. C’est dans cette optique que la guerre de l’esprit est déjà instituée sur le globe, afin d’éviter la totale immersion de la conscience humaine dans le processus involutif relié au pouvoir du double luciférien sur la conscience humaine, ignorante des lois cosmiques de la vie mentale.
L’évolution de la conscience supramentale sur le globe fera naître dans la conscience de l’homme évolué, prêt à l’assimilation de nouvelles données concernant sa nature, une grande perception du réel et de sa genèse. La genèse du réel fait partie du mouvement créatif de la vie mentale à travers l’homme capable de supporter son rôle créatif, dans le sens universel et évolutif du terme et non dans le sens luciférien ou involutif. La compréhension des mécanismes astraux de la conscience permettra à l’homme de se situer sur l’échelle cosmique, de prendre la place qui lui revient de droit dans l’évolution de la terre et de la vie en général. Ceci ne sera possible que dans la mesure où le mental humain aura cessé de vibrer à des longueurs d’ondes soumises à la régie des forces involutives, dont le double luciférien représente l’aspect occulte. Il est évident à toute conscience mentale développée que, dans la relation entre la vie mentale de l’homme et la vie matérielle, un grand écart existe. Cet écart augmente encore si nous considérons l’homme futur dans son union entre la lumière et la matière. Le double luciférien devient alors le quanta psychique qui doit être neutralisé dans l’action descendante de la lumière, afin que l’ego puisse renouer parfaitement ses liens avec les éthers de vie cosmiques.
56. Sur la nature du bien et du mal
Comme l’homme involutif est doté de facultés primaires et arbitraires, sa notion du bien et du mal ne dépasse pas le seuil de sa philosophie morale ou de son éthique religieuse et spirituelle. Cette dualité représente la nature humaine déchirée par l’inconscience de la vie qu’elle ne comprend pas, et dont la vision n’est soutenue que par une intelligence réflective sans puissance créative.
La dualité du bien et du mal crée une tension permanente dans la conscience humaine. Elle converge vers une illusion malsaine qui retarde la manifestation intégrale de la conscience universelle de l’être. Prisonnier du bien ou du mal, il se méfie de lui-même et des autres et entrave ainsi la bonne marche de la vie. Les secousses qu’il vit à l’intérieur de la polarité affaiblissent son intelligence créative, car la source de sa conscience n’est jamais fondée sur l’intelligence créative mais sur l’intellect réflectif. Si la conscience est divisée entre le mal et le bien, c’est à cause de la limitation du seuil mental de l’homme, et non de sa réalité qui est fondamentalement créative. L’universalité de la conscience sera impossible tant que l’être humain n’aura pas mis de côté ses prétentions au bien ou au mal, pour se plonger à fond dans le mouvement dynamique et créatif de la vie conscientisée. Les horreurs de l’histoire sont les erreurs de la philosophie, et les horreurs de la philosophie naissent de la réflection arbitraire de la conscience humaine retranchée derrière les barricades de l’ego.
La moralité fut nécessaire au cours de l’involution car l’homme ne possédait pas les moyens créatifs pour comprendre, dans le gouffre de sa conscience endormie, le mystère de la vie et de la mort. La dualité fut pénible et supportée par l’humanité des siècles durant. L’évolution de la conscience supramentale créera un pont entre l’inconscience de l’homme et sa nature universelle. Cette grande époque fera ressortir du psychisme humain la puissante force créative de sa pensée libre du connu, libre du mal et du bien ; cela lui permettra de reconnaître que la vie réelle ne peut être fondée sur le discours du mal et du bien, mais sur la puissance créative du double lumière, qui nourrit la conscience au-delà des frontières psychologiques de son moi planétaire, primitif et ignorant.
L’être humain est à un tel point prisonnier de la dualité du mal et du bien que la totalité de sa conscience repose sur l’inévitable tension qui en résulte. Celle-ci le laisse ainsi seul avec ses questions de moralité, qui ne représentent en fait que le déséquilibre psychologique de son moi face à la grandeur infinie de sa conscience réelle, dont il ne connaît que les reflets astralisés et planétaires. Il fut tellement appauvri dans sa conscience involutive, que sa lutte pour la détermination de l’équilibre entre le bien et le mal est devenue, au cours des millénaires, la raison d’être de son intelligence ; il est devenu agent civilisateur d’une planète où les êtres ne peuvent répondre que partiellement à une dualité dont les mécanismes deviennent de plus en plus aberrants.
L’évolution de la conscience transformera l’homme en un être unifié, rempli de son intelligence créative, où les notions du bien et du mal auront été remplacées par l’expression constante et permanente de l’acte créatif. Cette nouvelle condition de vie libérera l’homme du besoin psychologique de se soumettre à une déformation séculaire. Il protégera la nature grandiose de sa conscience enfin libérée de la dualité qui fragmente la personnalité en une forme d’expression de conscience planétaire astralisée. La soumission de l’homme à la dualité du bien et du mal est responsable de la dislocation psychologique de son moi et de l’intériorisation de ses facultés psychiques. Ces dernières furent bloquées par son manque de vision intégrale du processus de vie et de conscience. À la fin du cycle involutif, l’être humain ne représente que l’écorce superficielle d’un arbre sans racine. La vie moderne ne reflète plus la vision interne de la réelle conscience, puisqu’elle a perdu la lumière nécessaire à la compréhension des mystères.
La dualité du bien et du mal à déformé le réel car elle repose sur l’impression psychologique de l’homme face à sa réalité sociale, religieuse et spirituelle involutive. L’ordre universel se situe au-delà de la division des valeurs de la conscience purement planétaire et subjective. Comme il surplombe l’ignorance humaine, l’ère nouvelle s’y ralliera pour finalement mettre un terme à la définition philosophique de l’acte dualisé. Une fois l’acte ou l’action conscientisée, l’homme nouveau se servira de l’énergie créative pour maintenir ferme le pont entre l’invisible et la matière. La notion du bien et du mal à déformé la réalité fondamentale de l’homme en lui imposant une conception dualiste de la vie planétaire. Cette condition l’a réduit à vivre en quête d’une qualité de vie qui ne pouvait être obtenue dans le cadre d’une hiérarchie de valeurs en contradiction, qui déchirèrent la fabrique délicate de sa conscience. Il fut plongé dans un marasme et un désordre psychologique. Comme ce désordre est devenu de plus en plus grand au cours des millénaires d’involution progressive, il est aujourd’hui aussi loin du réel qu’il l’était au début des civilisations, car le lien universel a toujours été manquant dans la composition de son réel. La polarité du bien et du mal devint la seule forme d’énergie possible, qui le poussait dans cette lutte incessante où sa vie se déroulait comme un film déjà exposé dans le laboratoire cosmique de la mort.
Cette condition de la vie changera avec l’évolution de la conscience et la naissance de l’homme nouveau. Ce dernier ne connaîtra plus l’abus des formes et des archétypes astraux contre son mental, et sa conscience sera libérée de la dualité. Nouvellement éveillé à la réalité de lui-même, il ne vivra plus par rapport à quelque symbole que ce soit. Son intelligence sera fertile ; elle percevra l’astral de toute forme-pensée. Sa liberté psychologique sera totale, et sa liberté psychique grandira jusqu’à ce qu’il fasse descendre le pouvoir sur terre par l’intégration de l’énergie de son double. Il comprendra que sa vie ne dépend de rien d’autre que de lui-même, dans la mesure où il lui sera possible d’en intégrer l’énergie. Selon le niveau d’évolution de l’être, l’intégration sera plus parfaite et plus grande, et ainsi l’homme intégral fera face à une autre dimension du réel concrétisée dans la matière, car il aura atteint un niveau de maturité égal à toute intelligence active sur les plans subtils de la mort. Voilà qui marquera la naissance d’une intelligence universelle, qui s’étendra au-delà des limites raciales et des conditions historiques. L’individualité réelle et créative primera et l’homme nouveau n’aura plus de maître au-dessus de lui, ni sur le plan matériel, ni dans les sphères. Sa pensée supramentale aura remplacé la pensé spirituelle. Sans limite mentale, il pourra explorer l’infinité et lui donner une forme qui conviendra à sa sensibilité et à la grandeur de sa fusion.
La conscience involutive s’est figée dans la polarité du bien et du mal, car l’homme n’avait pas accès à une conscience éveillée à la réalité supramentale de sa personnalité planétaire. Pendant des millénaires, il a été le seul observateur de la vie, alors que l’autre partie de lui-même, dimension cosmique et universelle, demeurait impuissante à lui faire réaliser que son êtreté est subtilement liée à un autre niveau du réel, auquel il ne peut participer consciemment que dans la mesure où son centre mental supérieur est en liaison mentale intelligente avec lui. Le lien universel entre l’homme et les plans de vie supérieurs est essentiel pour que disparaisse de sa conscience la polarité du bien et du mal. Seule l’intelligence universelle de l’être peut lui faire comprendre les illusions de la vie égoïque, afin qu’il se libère de l’infortune planétaire. La conscience humaine ne peut jouir de la réalité que si elle est éveillée à son unité en premier lieu. L’évolution permettra à l’homme de comprendre la permanence de sa réalité et de ne plus souffrir de la vision de son être, qui cause la dualité et est responsable de la déchirure de son moi existentiel.
La conscience supramentale évitera les pièges de la dualité du bien et du mal, car elle reposera sur la conscience de la forme et non sur son asservissement à celle-ci. L’homme conscient ne vivra plus de l’autorité de la conscience planétaire de l’humanité inconsciente pour donner à sa vie la tonalité nécessaire à sa permanence créative. Il connaîtra par lui-même l’ordre des lois profondes du respect de ce qui fut créé. Il démontrera, par la consistance de son être à s’élever au-dessus des forces qui détériorent la qualité de la conscience, que le bien et le mal sont des aspects involutifs de la conscience égoïque qui n’a pas encore atteint le stade de la pleine maturité de la conscience, éveillée à la réalité de la vie à travers le véhicule humain.
L’être involutif subit la polarité du bien et du mal parce qu’il ne possède pas l’autorité de sa conscience universelle. Cette soumission le force à se plier à une relativité dont le déterminisme historique l’englobe, puisqu’il perd de vue la totale intégration de sa conscience. Il ne vit que par rapport à la qualité autoritaire d’un jugement socio-historique qui supporte les forces dominantes de sa civilisation, spirituelles ou temporelles. Par sa conscience extralucide, l’homme coupera ses liens émotifs avec l’autorité patriarcale des formes du bien ou du mal, et se plongera dans la synthèse de la conscience créative, qui se situe bien au-delà de cette polarité psychologique et psychique issue de l’ignorance et de l’inconscience de l’involution.
L’homme intégral vivra au-delà du bien et du mal, car sa réalité sera manifestement intégrée. Son ego ne connaîtra plus l’alourdissement psychologique de sa conscience, ses actions et ses pensées auront été élevées au-dessus de la conscience expérimentale de l’ego planétaire involutif. À cause de l’ignorance profonde des lois de la conscience, celui-ci avait dû substituer l’intégralité de son moi à la fragmentation psychologique de son identité. Les maux de l’humanité sont causés par la dualité du bien et du mal. Ce principe manichéen fut constamment utilisé, sur le plan astral, pour brouillé la clarté de l’intelligence de l’homme et le garder prisonnier de l’expérience de l’âme. Ce phénomène jouit d’un voile tellement occulte que seul le démantèlement de ce temple à double colonnade pourra libérer l’homme du pouvoir occulte des sphères sur sa conscience. Celle-ci est totalement perméable à l’influence qui détruit sa volonté ou bloque son accès à elle, à travers le mécanisme planétaire de la culpabilité ; il en souffre à partir du jour où il commence à prendre un peu conscience de la violabilité de sa conscience non intégrale.
L’évolution établira une conscience nouvelle d’où jaillira le pouvoir de l’homme, reconnaissable à la commande que ce dernier aura sur les forces occultes de la vie. Ainsi s’établira une nouvelle forme de vie mentale, dont la source sera parfaitement unie au véhicule humain, selon le niveau d’évolution de son propre psychisme. La transformation du psychisme de l’homme concordera avec la synthèse du bien et du mal, qui libérera l’ego des illusions psychologiques du moi et des mécanismes internes rattachant l’homme à la mémoire des formes polarisées, qui bloquent le passage de l’énergie de la conscience créative.
La dualité du bien et du mal entrave l’évolution de la conscience humaine, car son regard se penche constamment sur la déformation relative de la réalité. Le bien et le mal évolue selon le raffinement psychologique de l’ego, alors que la conscience de l’homme doit naître de l’universalité de la lumière et de l’intelligence créative. Voilà ce qui diminue l’accès à la pluralité synthétique de sa manifestation créative, dont le pouvoir d’expression demeure fixé dans la gestion absolue des lois de l’intelligence. Cette condition, une fois établie dans la conscience, fera de l’homme conscient un être parfaitement équilibré dans sa manifestation psychologique et psychique. Il ne souffrira plus du doute et des interférences existentielles dues à une vie qui ne sait pas s’exécuter selon les lois de la lumière.
L’homme nouveau démystifiera le pouvoir du bien et du mal sur sa conscience, et le remplacera par le pouvoir créatif de sa conscience, en harmonie avec les lois de l’intelligence supramentale. Cela lui permettra d’adoucir les rigueurs de sa vie psychologique et de reconnaître en lui-même la source infinie de la créativité, à travers un mental exercé dans la reconnaissance de son lien universel avec le double, l’image miroir de sa réalité. Transformée, sa conscience deviendra un véhicule d’expression de ce qui, en lui, répond au plus haut niveau de la réalité évolutive possible, selon la période et le temps à l’intérieur duquel il découvrira les lois de l’énergie qui sous-tendent la totalité de l’organisation psychique et matérielle de l’homme. Né à nouveau à la conscience de sa source, l’homme nouveau se refusera à jouer le jeu de l’involution, qui fut la cause de sa souffrance et de son aliénation contre lui-même, au profit du pouvoir astral qui lui ferma les portes de sa propre réalité. Instruit finalement de lui-même, l’être conscient ne sombrera plus dans le doute psychologique du moi. Il aura enfin accès à la totalité de sa conscience planétaire et cosmique. Le lien universel entre l’homme et les sphères de l’intelligence sera établi et ne pourra plus être rompu par les forces astrales involutives du monde de la mort ; le siège de ces forces se situe dans les mondes anti-lumière, anti-esprit, dont la réalité fut cachée même aux âmes qui, depuis des millénaires, ont repris le chemin de la mort après la courte durée de leur conscience planétaire. L’homme nouveau immortalisera sa conscience et ne pourra plus souffrir d’être seul dans la vie en évolution, car la fusion de sa conscience mettra un terme final et absolu à l’expérience de l’âme au profit des dominations qui trônent derrière le voile de la matière. Comme l’homme sera libre à tous les niveaux de sa conscience évolutive, ce sera la fin de l’homme existentiel.
Mais cette liberté de l’homme, qu’il a toujours entrevue mais jamais réalisée, dépendra profondément de sa capacité à dépasser les limites du connu pour se libérer des forces intérieures qui ont prise sur son psychisme. Celles-ci forcent l’être à se comporter comme un animal intelligent, au lieu d’un être de lumière dans une enveloppe charnelle dont il devrait disposer à volonté. La marque tragique écrite dans le front de l’homme involutif est celle de la dualité du bien et du mal, qu’il dut supporter pour extraire de son expérience les aspects les plus élevés et les plus décevants de sa nature incomplète. L’homme intégral ne participera plus à cette archaïque conscience que fut celle de l’homme sans conscience créative. Comme la science mentale de la nouvelle époque le libérera, son seul souci planétaire sera celui de ne plus appartenir à une race prisonnière d’elle-même. Sa liberté nouvelle lui fera réaliser que l’évolution de la terre ne peut être à la mesure de l’involution et de ses forces, car l’homme porte en lui-même une trop grande puissance pour se la voir cycliquement dérobée. Il se vêtira de la lumière dont il est mentalement issu, au-delà des contraintes historiques imposées à la conscience humaine mondiale, à travers les innombrables tragédies de l’humanité en quête de liberté.
La polarité du bien et du mal, ainsi que le déchirement de la conscience face à elle, témoignent de l’impuissance de la conscience humaine à s’harmoniser à l’énergie créative du double. La polarité du bien et du mal réduit l’être à l’expérience psychologique de l’ego, ce qui crée en lui une tension psychique permanente. De ceci naît le doute dans le mental, qui affaiblit en définitive la conscience de l’homme, sa volonté et son intelligence créative. Tant qu’il ne sera pas libéré de cette polarité, il sera forcé de vivre sa conscience par rapport à la conscience sociale, incapable ainsi de découvrir son identité réelle.
Tant que l’homme sera prisonnier de la dualité du bien et du mal, il lui sera impossible de développer une identité, car celle-ci ne peut être fondée que sur la manifestation créative de sa propre lumière. La conscience du double universel équivaut à une révolution dans l’évolution de la conscience, puisque l’intelligence humaine s’élève alors au-delà de la polarité du bien et du mal, imposée par une civilisation où l’homme n’avait pas encore atteint sa pleine maturité. Le développement de la conscience repose sur la capacité qu’a l’être de vivre sa conscience au-delà de la polarité du bien et du mal, car c’est au cours de ce processus évolutif qu’il se défera de l’action dégénérative de cette polarité sur ces corps émotionnel et mental. La cessation de l’émotivité dans le principe mental permettra à l’être en évolution de se fixer dans une autre conscience de la vie, libre de l’influence extérieure imposée par une société sans conscience réelle.
La polarité du bien et du mal invite l’homme à substituer la réalité de sa conscience créative au profit de l’irréalité d’une conscience socialisée, ce qui en retour le rend victime des forces extérieures à lui-même. Voilà ce qui l’empêche de connaître la profondeur de sa propre vie créative. Le bien et le mal n’existent qu’en fonction de la division de la conscience face à la valeur de son action, alors qu’elle doit ultimement être indivisible, c’est-à-dire en harmonie parfaite avec sa source, dont la nature universelle ne fait aucun partage de la conscience de l’homme.
La division de la conscience crée, chez l’être involutif, une anxiété profonde et subtile qui l’affecte sur le plan personnel, car il est toujours forcé de se vérifier par rapport à la conscience des autres. Cette vérification entraîne une perte d’énergie qui serait autrement utilisée si l’être pouvait vivre en fonction de sa conscience réelle. Comme la dualité du bien et du mal interrompt le courant d’énergie entre le double et l’ego, l’homme inconscient peut difficilement constater la nature de son intelligence créative. Cette dernière est bloquée par l’attention constante que porte l’ego à son système de réflexion, afin d’agir de façon convenable aux yeux de la société. Dans le cas d’une action jugée négative, il réalise son manque de conscience, alors que dans l’action positive il croit vivre une vie droite, sans être forcément intelligente puisqu’elle est conforme à un consensus social.
L’évolution de la conscience supramentale dépendra du lien étroit entre l’intelligence de l’action créative et la conscience universelle. L’être découvrira dans ce rapport sa conscience nouvelle, celle qui lui permettra de vivre finalement une vie intégrale, non conditionnée par l’expérience inférieure de ses principes mais éclairée par le plan mental supérieur. La dualité du bien et du mal impose une version de la vie qui n’est pas réelle en soi, puisque la vie se situe au-delà du bien et du mal lorsqu’elle est vécue créativement. Avec l’avènement de la conscience supramentale, cette dualité disparaîtra de la conscience humaine éveillée, car l’être la vivra en fonction de l’universalité de sa vie mentale. Voilà qui fera de lui un être émotivement dégagé de la tension psychique que crée cette dualité. Il projettera au fond de lui-même une conscience libre, dans le sens intégral du terme. Créativement conscient, il n’aura plus à suivre les dictées d’une civilisation ou d’une société pour être en harmonie avec les hommes. Sa conscience représentera le plus haut niveau d’harmonie auquel l’être humain pourra accéder, ce niveau étant représentatif d’une conscience supérieure à celle de l’involution.
La conscience du bien et du mal disparaîtra de la vie de l’homme nouveau lorsque ce dernier ce sera élevé au-delà de la spiritualité astrale de l’âme. Son mouvement ascensionnel le sortira de la conscience spirituelle. Celle-ci fut nécessaire tant que l’homme n’avait pas atteint la pleine maturité de son intelligence, mais elle deviendra superflue le jour où il la vivra en fusion avec l’énergie des sphères dont il est le véhicule matériel sur le plan physique de la terre. Tant que l’être n’aura pas dépassé la conscience spirituelle, le bien et le mal demeureront les écueils de sa conscience en évolution d’expériences, sur lesquelles viendront choir ses forces créatives. C’est à travers la conscience du bien et du mal que la lutte astrale se fait pour la conquête de l’esprit de l’homme. Plus la civilisation évolue, plus le bien et le mal deviennent sujets à des conditions polarisées. Le jour vient où l’homme ne saura plus différencier l’un et l’autre, à cause de la sophistication de son mental inférieur qui fera du bien un mal, et du mal un bien. Cette polarité subtile se fait déjà sentir dans le monde aujourd’hui, et l’on peut facilement voir que certains maux sociaux ne peuvent être éliminés, car cela créerait un plus grand mal : la cessation de la pollution industrielle entraînerait de très nombreuses pertes d’emplois, par exemple. Dans un même sens, un certain bien devient onéreux pour les nations occidentales, comme l’aide mal dirigée aux pays sous-développés, là où les officiels crapuleux prennent avantage d’une aide extérieure pour s’enrichir personnellement. Lorsque l’homme sera dans son intelligence créative, la polarité du bien et du mal deviendra tellement évidente à sa conscience qu’il ne pourra plus jouer le jeu de la stupidité involutive.
Bénéficiant d’une conscience intégrale, l’être universel ne vivra plus sa vie à partir de l’émotivité de la vie, car celle-ci maintient la polarité du bien et du mal et tant qu’il n’aura pas atteint un autre niveau d’évolution, cette polarité demeurera la cause de sa grande vulnérabilité. Tant que l’être est réduit à subir cette polarité, sa conscience est impuissante à construire un pont entre l’intelligence créative universelle et l’intelligence des sens. L’ego se voit de plus en plus cerné, aveuglé par une existence qui ne débouche sur aucune réalité liée à l’origine de son essence. La vie demeure une expérience pénible, au-delà de laquelle il n’y a que la mort illusoire qui réintroduit l’âme au royaume de l’astral.
Comme le développement de la conscience intégrale forcera l’homme à regarder la polarité du bien et du mal d’un point de vue extérieur à l’ego, il ne sera pas lui-même impliqué dans cette polarité puisqu’elle fait partie seulement de la conscience involutive. Désengagé, il sera amené graduellement à se dissocier de cette polarité ; il lui sera alors facile de comprendre pourquoi le bien et le mal sont des pôles de la conscience, c’est-à-dire des facettes extrêmes de la conscience psychologique de l’ego, qui trahissent la réalité universelle de l’homme et l’empoisonnent afin de mieux le garder prisonnier d’une forme d’illusion servant à restreindre son intelligence créative de la vie. Tout ceci fait partie de l’activité astrale à travers l’homme. Il est dans l’intérêt des forces astrales de restreindre la vision de l’homme, car sa condition planétaire doit être à tout prix maintenue ainsi pour que les forces de la mort persistent dans leur évolution à ses dépens.
Le bien et le mal ne représentent pas seulement des aspects polarisés de l’action, mais aussi une emprise psychologique sur le mental et l’émotif de l’homme. Cette emprise lui enlève le peu de la liberté qu’il pourrait connaître s’il avait dépassé l’anxiété interne que crée cette polarité lorsque l’être à l’impression d’en violer les principes. L’homme nouveau vivra au-delà du bien et du mal, car sa conscience reflétera l’universalité de son intelligence, et non la relativité morale et historique du bien et du mal. Tant que l’homme n’aura pas dépassé cette polarité, sa conscience demeurera infirmée par le passé, car ce dernier projette constamment dans la conscience humaine sa présence retardataire. Le passé coexiste avec le bien et le mal ; sa mémoire est la toile de fond contre laquelle la conscience involutive mesure son état de vie intérieure et morale. Supprimer la polarité du bien et du mal se fera quand l’homme nouveau apprendra à vivre dans un présent convenant de façon permanente à sa conscience intégrale. La conscience étant la vie de l’homme, plus elle est créative, plus elle doit se manifester dans le temps de la vie. Mais comme la polarité du bien et du mal le retient constamment dans le passé, l’homme involutif perd de plus en plus contact avec sa réalité, qui ne peut se manifester que dans l’instant même de la vie en évolution.
Le bien et le mal traduisent l’inconscience de l’homme, et son lien avec elle est à l’origine de la diminution de son intelligence créative. Celle-ci dépend du rapport entre le double et l’ego, et ne peut être conditionnée par la vision planétaire et inconsciente des lois de la forme. La forme-pensée subjective a un tel pouvoir sur la conscience humaine que l’être involutif n’a pas encore réalisé jusqu’à quel point elle conditionne son état de vie inférieure. La pensée de l’homme nouveau sera créative, libre de la psychologie de l’ego, car ce dernier bénéficiera d’une pensée qui le dégagera du conditionnement social, auquel elle est vouée tant qu’elle n’a pas atteint un plein niveau de maturité et de développement créatif.
Le bien et le mal interviendront dans la conscience de l’homme involutif, pour mettre en échec sa conscience astrale, tant qu’il n’aura pas atteint un niveau supérieur de conscience lui permettant de vivre en fonction d’une intelligence en fusion créative, régie par les lois de l’esprit et non par les lois de l’âme. Mais avant que l’être ne passe à ce stade de l’évolution, il devra comprendre que la force universelle de toute conscience ne peut vaincre ses appétits inférieurs que dans la mesure où il prend totalement possession de son état intérieur, en raison du savoir profond qui éclaire toute conscience universalisée par la lumière au-delà de la forme polarisée du bien et du mal. La polarité détourne le regard de l’homme des plus hauts plans de vie, qui constituent en eux-mêmes une suprême dévotion à la vie créative. Dans un tel cas, il est évident que l’être n’a plus a perdre de l’énergie dans la polarisation psychologique de l’ego. Il plonge profondément dans le mouvement créatif de la vie, qui n’attend plus le jugement psychologique de l’ego involutif sur la nature de son action. Il vit du pouvoir créatif de l’ego-lumière qui cherche à établir sur le plan matériel, une parfaite balance entre les forces de vie et les forces de mort. Le bien et le mal sont utilisés par l’astral pour avilir la conscience de l’homme ou le plonger dans une fausse sécurité spirituelle. L’astral entretient la culpabilité dans la conscience humaine, à cause de la polarisation de l’ego. La mort sait comment l’homme souffre de l’anxiété existentielle due à cette polarité. Elle utilise pourtant tout son pouvoir pour la garder vivante dans la conscience à travers les formes-pensées subjectives et colorées ; cela lui permet de mieux la contrôler et l’empêcher ainsi de dépasser le cap cosmique du mensonge, dont tous les hommes inconscients et involutifs sont victimes, autant dans le domaine des religions que des guerres, au nom de Dieu ou de Mars.
Les forces spirituelles de la terre ont utilisé à travers les âges la polarité du bien et du mal pour confronter l’homme à lui-même, alors que ce dernier était absolument inconscient des lois de l’esprit ou de la pensée. La notion du bien et du mal est à l’origine de la division de la conscience humaine, et cette division demeure aujourd’hui, dans un temps où l’homme est prêt à prendre scientifiquement d’assaut le système solaire. Le pouvoir et la domination se manifestent à travers la polarisation dans la division de l’harmonie, et de la conscience dans l’unification. Tant que l’homme involutif n’aura pas réalisé ceci, sa conscience personnelle ne pourra être réelle car elle sera naturellement conditionnée de l’extérieur, à partir des idées issues de la conscience planétaire et sociale. Le bien et le mal déterminent, chez l’être involutif, la qualité de sa conscience. Cette dernière est involutive lorsque le mal et le bien sont des facteurs déterminants dans son développement. Quand celle-ci passera de l’involution à l’évolution, le bien et le mal ne seront plus des facteurs déterminants de la conscience ; l’intelligence créative supplantera alors l’intelligence subjective de l’ego, faisant de ce dernier le support planétaire de l’énergie universelle du double, transférée à l’homme à travers l’actualisation d’une conscience supérieure.
La dualité du bien et du mal crée dans l’homme une infirmité ; il devient alors impossible à ce dernier de vivre en fonction d’une science intérieure de l’ordre cosmique. C’est l’ordre cosmique créé et perçu par la conscience de l’homme nouveau qui rendra inutile la polarité historique du bien et du mal. Ce remplacement demandera une transformation profonde de l’ego, car l’équilibre de sa conscience antérieure devra être remplacé par un nouvel équilibre établi par sa fusion avec le double. L’homme devra être suffisamment sensible à l’énergie du double pour voir à travers les illusions subtiles de l’astral qui, jusqu’à la fin de l’involution, mèneront sa conscience dans un cul-de-sac, situation extrême où la polarité ne pourra lui donner la paix parfaite de l’esprit. Celle-ci ne peut naître que de la mise à mort définitive de l’astral en lui-même, qui permettra à l’homme de retourner à la source première de sa conscience.
La polarité sert l’inconscience de l’homme, puisque cette dernière ne peut supporter le vide cosmique du mental réel. Ainsi l’homme involutif à travers le bien et le mal, se sécurise dans l’illusion de son état d’esprit ; cette illusion sert assurément le plan astral, car tant que l’être n’aura pas atteint une pleine conscience, il ne pourra bénéficier d’une vie créative, libre du déchirement que crée en elle la dualité.
La conscience du bien et du mal fait partie de l’involution de la conscience humaine. L’évolution en sera totalement libre quand l’homme nouveau ne réfléchira pas à son action égoïquement, puisqu’elle sera créative, c’est-à-dire née de sa lumière et non de la manipulation de l’ego. L’ego planétaire inconscient ne connaît qu’une conscience socialisée, réduite au pouvoir de l’impression extérieure sur elle-même. Cette condition l’invite naturellement à subir la dualité, car elle représente le jugement d’une société sur l’action. L’homme nouveau vivra au-delà du jugement social, puisque sa conscience sera plus élevée vibratoirement que la conscience socialisée de l’ego involutif. Ainsi traitera-t-il de la vie et de ses actions en fonction de l’activité vibratoire et créative du double. Cette condition fera de l’ego un agent qui perfectionnera sa conscience, au lieu d’être inconscient et abêti par l’astral.
57. La lumière de l’esprit
L’homme nouveau découvrira que la lumière astrale de l’esprit n’est qu’une fourberie cosmique. Elle l’empêche de reprendre le pouvoir de l’énergie universelle sous son contrôle et contient la totalité des probabilités d’échec de l’homme devant la liberté transcendante de sa volonté contre les sphères. La conscience supramentale mettra à jour la subtilité de l’esprit et de son fonctionnement à travers le psychisme humain. Lorsque l’être conscient détruira son rapport psychique avec l’astral, il conquerra la matière et descendra le feu universel sur terre à volonté. Le feu de l’esprit ne sert pas l’homme mais l’esprit dans l’homme, et cette condition cosmique ne sera établie que par la transformation de la conscience au cours de l’évolution de la prochaine race-racine.
L’involution a renversé la polarité de la conscience et changé la qualité de l’énergie humaine. Originalement, l’homme était un être qui possédait le pouvoir sur les royaumes ; il descendait de la race mentale des géants de l’esprit créatif, énergie qui se souvenait de tout, c’est-à-dire de la totalité de la science des rayons utilisés dans l’univers pour la manifestation du feu cosmique. Lorsqu’il plongea dans le sommeil de l’inconscience, il perdit non seulement ses pouvoirs mais aussi la science de l’énergie, plus grande et plus vaste que la science occulte des sphères. L’évolution lui redonnera la parfaite mémoire, celle qui fait vibrer les sphères et descendre sur le plan matériel le pouvoir de l’homme-énergie. Cette science lui fut retirée par les plus hauts tribunaux des mondes invisibles, car on ne croyait pas qu’il put contenir une mémoire appartenant jadis aux géants de la création, ces êtres sublimes responsables de la création des sphères spirituelles. Ces dernières furent un échec cosmique monumental, car les esprits ne purent résister au principe de domination, utilisé sur tous les plans pour le contrôle et la domination des êtres en évolution de conscience. La domination devint un test grandiose que très peu réussirent à passer. Les esprits les plus bas furent connus sous le nom d’esprits lucifériens et les plus sages sous le nom d’esprits de la lumière.
La conscience supramentale déchirera la voile entre l’homme et le plan de l’énergie cosmique ; ce déchirement remettra en question toute la connaissance de l’humanité face à la réalité de la vie et des sphères spirituelles. D’un point de vie cosmique, l’homme est un être dont la nature est parfaite en soi, et cette perfection fut atténuée lors de sa descente dans la matière, par son incapacité de manifester la fonction universelle de sa nature à partir du moment où le contact avec le double lui fut retiré. Ce n’est pas la faute de l’homme si ce contact lui fut supprimé ; cette décision fut prise par les sphères dans l’espoir qu’il réussirait, avec le temps, à évoluer dans une direction qui convergerait vers leur principe, leur relation avec lui. Cette condition sera dépassée par l’homme nouveau, car non seulement sa relation avec ces sphères spirituelles sera rompue mais aussi parce qu’il reprendra lui-même le contrôle de sa destinée cosmique sur terre avant de passer à une autre évolution. La maturité psychique qu’il développera alors lui donnera accès à une vaste mémoire d’où il comprendra la nature complexe des forces en évolution et pourra leur venir en aide, ce que les sphères spirituelles sont impuissantes à faire à cause des lois de leur temps et de leur monde.
Les sciences occultes de l’involution ont été utilisées par les sphères pour créer un lien avec les forces lucifériennes ou avec les forces de la lumière. Cette tactique fut profitable pendant l’involution, car l’homme ne possédait pas la force mentale pour élever sa propre conscience au-delà des connaissances qui lui avaient été soufflées par des êtres qui avaient besoin de lui pour survivre cosmiquement. La prochaine époque connaîtra une révolution ésotérique et occulte d’une telle proportion que seuls ceux qui auront la force intérieure nécessaire pourront se libérer du connu et pénétrer dans l’immensité de l’inconnu, fondation première de la vaste mémoire cosmique de l’homme. Cette révolution créera de grands tremblements dans la conscience humaine, mais elle sera la seule porte de sortie possible. Les sphères ne lui révéleront jamais la nature occulte de l’univers dans une perspective conforme à la mémoire cosmique des Melchisédech, les seuls véritables représentants de l’homme sur terre ou sur les autres globes intermondiaux avancés. L’homme nouveau devra vivre une perturbation totale de son psychisme pour enfin pénétrer dans le vaste monde de sa mémoire cosmique. Son alliance avec les mondes spirituels ne fera partie que d’une expérience temporaire jusqu’à ce qu’il ait maté en lui tout ce qui peut le rendre vulnérable à leur lumière. L’homme nouveau représentera un nouveau type d’évolution et sa conscience sera parfaite. L’involution n’aura sur lui aucun pouvoir, et les secrets de la vie auront été révélés sans condition. Une fois ces secrets dévoilés, les sphères seront forcés d’admettre la science nouvelle de l’homme nouveau, car leur évolution en dépendra à long terme.
La lumière de l’esprit est un terme qui devra être compris, car il annule le principe de l’intelligence humaine en faveur de la médiumnité spirituelle, et cette condition est responsable de la détérioration du concept de l’intelligence et de ses mécanismes occultes au cours de l’involution, depuis que les circuits universels ont été coupés entre l’homme et la source. La conscience supramentale révélera que le principe d’intelligence humaine est fondé sur la capacité du cerveau matériel et du cerveau éthérique d’enregistrer les pulsions subtiles de l’esprit par rapport à l’organisation psychique de son moi planétaire. L’élévation de la vibration de cette même intelligence dépendra de sa capacité de transformer ces pulsions en signaux vibratoires capables de neutraliser les aspects conditionnés et inférieurs de son mental pour parvenir à vivre d’une mentalité fondée sur l’absence d’illusion face au pouvoir suggestif des sphères sur sa conscience. Tant que l’homme considérera la lumière de l’esprit comme l’aspect ultime de sa conscience, il n’aura pas compris le rôle de l’esprit dans sa conscience. Il croira que l’esprit est là pour l’aider humainement alors que sa fonction réelle est de le faire évoluer vers une fusion éventuelle, dans la mesure où ce même esprit est suffisamment évolué pour entrer en fusion avec lui.
La lumière de l’esprit contrôlera le mental de l’homme tant que ce dernier n’aura pas reconstruit son lien universel avec l’énergie. Cette lumière sera un support temporaire tant que l’être n’aura pas atteint un niveau de compatibilité totale avec l’énergie dont il détient, par son organisation psychique, la clé et le pouvoir.
Cette condition fondamentale changera la vie mentale de l’homme et conséquemment sa vie planétaire qui en découle. L’homme nouveau apprendra les lois de l’énergie et comprendra que la science mentale de ces lois est plus importante face à la conscientisation de son être que la compréhension des lois des mondes spirituels. L’être conscient, dans la mesure où il découvrira le mensonge cosmique, se remplira d’énergie et parviendra à ne plus souffrir sur le plan matériel. Mais il lui faudra voir la subtilité de son esprit avant de pouvoir bénéficier parfaitement de la vie. La lumière de l’esprit est une force dans l’homme qui, d’un point de vue initiatique, a le pouvoir de magnétiser ses corps subtils. C’est la magnétisation de ses corps subtils qui devra cesser éventuellement, afin de le libérer de l’influence spirituelle sur sa conscience. Tant que l’homme sera spirituellement influencé par les sphères, il lui sera impossible de vivre au-delà de la souffrance, car les forces spirituelles ne sont pas ajustées à l’équilibre de la conscience humaine mais à l’évolution de l’âme. Celle-ci demeure la source d’information dont a besoin l’esprit pour maintenir son contact avec l’être matériel. Lorsque l’homme aura suffisamment évolué, ce contact entre l’esprit et l’âme sera neutralisé par la fusion de l’être avec son énergie universelle. L’homme nouveau déchirera les voiles de tous les concepts occultes de l’involution pour jeter sa propre lumière sur les plans invisibles et les lois de la vie.
L’homme nouveau découvrira que ses notions spirituelles sont faussées par la nature même de la lumière de l’esprit et que son seul recours est sa capacité d’intégrer l’énergie du plan mental supérieur de sa conscience. L’intégration de l’énergie finalisera le processus de fusion et libérera l’homme de la lumière de l’esprit, de ses aspects subtilement involutifs. L’homme doit savoir par lui-même avant que l’esprit ne puisse confirmer dans ce qu’il sait. S’il ne sait pas par lui-même, l’esprit sera forcé de retenir toute science du réel, car celle-ci doit être intégrée à la conscience humaine. Elle ne peut lui servir philosophiquement parce que le plan mental inférieur ne peut comprendre ce que le plan mental supérieur sait. L’histoire de l’humanité est une histoire à l’envers. L’évolution remettra tout à l’endroit mais peu d’hommes, dans la première phase de l’évolution, auront la capacité mentale, la volonté, l’intelligence et la lucidité nécessaires pour transformer leur lien avec le monde de l’esprit. Une telle transformation requerra un haut niveau d’évolution, proportionnel à la perfection des principes subtils de la conscience.
L’esprit ne révélera jamais de lui-même à l’homme que ce dernier possède une mémoire parfaite de l’univers. Cette reconnaissance doit être faite à partir de l’homme sans le support de l’esprit. L’esprit le confirmera lorsque l’être conscient aura la force d’en supporter la réalisation. Il n’y a pas de différence entre l’esprit et l’homme, excepté pour le corps matériel. L’esprit est une intelligence en évolution et l’homme est aussi une intelligence en évolution. L’homme et l’esprit se divisent sur le plan du savoir. L’involution a exaucé le savoir de l’homme et a détruit le savoir de l’esprit. Au cours de l’évolution, l’homme entrera dans le savoir universel et l’esprit sera libéré de sa tâche, de son lien suggestif avec l’être l’humain. Ceci donnera naissance à une nouvelle conscience, une supraconscience où l’homme, enfin, sera libre d’exercer le contrôle de son énergie sur le plan matériel, de même que l’esprit l’exercera pendant des millénaires sur le plan égoïque du mental inférieur.
La conscience supramentale reconsidérera tous les aspects occultes de la science de l’invisible pour les mettre en perspective. L’homme sera enfin libéré du phénomène de la philosophie ou de la métaphysique sur la terre. Alors l’homme conscient deviendra libre du connu et pénétrera à l’infini dans la mémoire cosmique, l’énergie de son mental supérieur, énergie absolue et capable de le supporter sur tous les plans de sa réalité. Mais tant qu’il sera un être spirituel avancé et rattaché à l’occulte de l’esprit, il connaîtra une forme ou une autre, qui le mènera à la compréhension éventuelle des mystères de sa réalité. L’homme nouveau mettra fin à son initiation lorsqu’il aura compris les lois de l’énergie à partir de son expérience mentale supérieure, de plus en plus libérée de l’influence de la lumière astrale de l’esprit. Ce sera l’annonce dans les sphères que l’homme réel, le nouveau modèle de l’évolution, est sur terre et que le grand cycle de l’immortalité s’installe selon les lois de l’énergie créative dont il est à la fois le vaisseau et la force.
À ce stade-ci de l’évolution, il est encore difficile pour l’être de reconnaître qu’il possède une mémoire cosmique parfaite. Avec l’évolution, l’homme-lumière entrera dans un nouveau cycle fondé sur sa capacité de ne pas être soutenu psychiquement dans le mental par une forme d’intelligence étrangère à la sienne. Cette condition future fera de lui un scientiste à tous les niveaux de la réalité planétaire et universelle. Comme la vie sur terre en sera transformée, celle de l’homme sera élevée à un statut universel au-delà des conditions de la mort involutive.
L’homme nouveau démasquera l’astral de la lumière car son lien avec elle implique une forme de spiritualité. Cette condition le divise et le coupe de sa mémoire cosmique, son pouvoir naturel. Celui-ci lui fut retenu au cours de l’involution, parce que les sphères étaient en lutte pour le contrôle de sa conscience. Ce n’est qu’à la fin de l’involution qu’il pourra se libérer de cette condition et de ses conséquences sur sa vie planétaire, grâce au perfectionnement de son psychisme. Mais sa libération ne se fera que dans la mesure où il rapatriera ce qui lui est dû, c’est-à-dire une ouverture totale sur la réalité de son principe créatif. Le principe créatif ou la mémoire cosmique sont une seule et même chose. L’évolution de la conscience supramentale mettra en évidence la relation entre l’intelligence de l’homme et sa puissance créative, qu’il exprime par sa capacité à réduire le pouvoir des sphères et à élever son propre pouvoir naturel en tant que être de lumière.
L’involution a traité l’esprit comme s’il était une quantité incommensurable, psychologiquement et psychiquement irréconciliable avec la dimension mentale de l’homme, alors qu’il représente de façon absolue le fond mental et télépathique entre lui et sa conscience cosmique. Le mot esprit n’a pas de valeur réelle pour l’être, car celui-ci n’a pas de notion du réel. Toute référence à l’esprit ne peut que détériorer sa condition existentielle en l’éloignant de la réalité télépathique entre lui-même et l’entité cosmique, dont la fonction évolutive est de faire reconnaître à l’être les coordonnées psychiques nécessaires à la communication universelle sur des réseaux de pensées appartenant au grand œuvre de la pensée créative. L’esprit est lumière, c’est-à-dire que l’énergie dont il dispose à volonté fait partie des forces créatives de l’univers en général. Mais comme il est aussi intelligence, la lumière par laquelle il manipule l’énergie et la forme se reconnaît à la qualité de l’intelligence ; celle-ci est canalisée dans le mental humain pour l’évolution de la race, jusqu’à sa fusion avec le double individuel de tous les hommes arrivés à un statut suffisamment avancé pour bénéficier de sa relation étroite avec l’esprit, partie consciente de l’homme ayant survécu à l’initiation solaire à la fin du cycle présent.
Pour comprendre effectivement l’esprit, l’homme devra réconcilier sa façon ancienne de penser avec la science future du mental universel qui ne fait que commencer à se manifester sur le globe. L’esprit n’est pas une forme d’intelligente divine ou spirituelle, mais bien un contact objectif avec la réalité cosmique de l’homme. Celui-ci doit mettre de côté le soutien psychologique de l’ego pour s’aventurer dans les domaines occultes de la vie mentale, par le biais de la communication télépathique avec l’esprit, c’est-à-dire le double qui, en relation avec lui, crée un pont entre la matière et l’infini des plans. La fonction créative de l’esprit dépasse la simple spiritualité inculquée en orient et en occident au cours de l’involution, alors que l’homme n’était pas suffisamment intelligent pour communiquer avec le monde mental sans le colorer spirituellement ou superstitieusement. L’homme involutif a tellement spiritualisé le concept de l’esprit qu’il a perdu tout contact intelligent avec lui ; la relation entre l’homme-ego et l’homme cosmique fut brisée jusqu’à ce que sa partie universelle refasse contact avec lui à la fin du cycle actuel. L’esprit est une présence mentale dans la conscience humaine incapable encore de libérer son corps éthérique ; il représente la contrepartie cosmique de son mental, qu’il ne rencontrera que sur le plan éthérique de sa conscience universalisée. L’homme intégral redéfinira la nature de l’esprit ; il comprendra comment cette énergie se fixe dans le mental humain pour en élever le taux vibratoire de la pensée et ainsi faire passer l’ego d’un stade de conscience partielle à une conscience universelle, rendant possible la communication avec les mondes parallèles dont l’esprit ou le double représente la plus haute hiérarchie. L’homme a falsifié la nature de l’esprit en le prenant pour une partie divine de la réalité, alors que toute divination du réel l’assujettissait à une forme de spiritualité, nécessaire et inévitable au cours de l’involution, mais qui sera absolument dépassée au cours de l’évolution de la conscience supramentale sur terre. La prochaine évolution verra naître l’homme cosmique, l’être libéré des mémoires de la race et capable de supporter la totalité de sa conscience créative sans le moindre besoin d’en spiritualiser la forme. À partir de cette époque, l’homme découvrira que la science de l’esprit équivaut à la science venant de l’esprit et, dans un même temps, représente la science de tous les plans affectés par son énergie créative. Le monde de l’esprit est un monde parallèle au monde de l’homme, mais il ne peut se manifester dans une forme que sur le plan éthérique de la matière, dont la contrepartie représente la doublure parfaite de la conscience atomisée.
L’homme n’a jamais pu comprendre l’esprit au cours de l’involution, car la nature de son mental était fortement reliée à des formes-pensées colorées par la mémoire de la race ; son intelligence créative était impuissante à neutraliser les aspects émotifs de cette mémoire, aspects dont l’homme se nourrissait aux dépens de sa conscience réelle. La conscience réelle dépasse les conventions psychologiques de sa culture, car les forces de la lumière, dont l’esprit ou le double représente sur le plan mental l’ultime principe, font partie de mondes dont la mort n’a aucune perception. Le mental involutif ne peut être éclairé à partir de la conscience involutive parce que celle-ci ne peut reconnaître et vivre mentalement le lien universel avec le double. La conscience supramentale permettra à l’homme de revivre le contact télépathique avec l’esprit, mettant fin à toute spéculation sur les dimensions de sa conscience impuissante à se libérer consciemment de la mémoire. Une fois la fusion établie sur le globe, l’homme intégral s’élèvera en vibration et fera le lien avec les dimensions supérieures du cosmos ; le concept de l’esprit sera transformé à jamais dans sa conscience éveillée à sa propre lumière. Le double éthérique deviendra son véhicule de recherche dans les vastes plans qui constituent pour l’humanité involutive la somme totale des mystères. L’ignorance sera balayée de la conscience humaine en fusion et un âge nouveau donnera naissance à une civilisation nouvelle.
Pour que l’empire humain s’établisse sur le globe, la nature de l’esprit doit cesser d’être un mystère. L’homme devra développer la science mentale de soi nécessaire à l’évolution de ses principes subtils ; ainsi sa conscience pourra bénéficier de son pouvoir de déplacement naturel et cosmique dans les éthers qui constituent la vaste infinité de la création. Autant le mot esprit représentait pour l’involution un mystère de la vie invisible, autant l’homme intégral fera partie de ce mystère et en fera éclater la forme astrale qui le garda pendant des millénaires éloigné de la source de sa conscience mentale. La seconde fondation jettera les bases d’une nouvelle relation entre l’invisible et le matériel ; la matière n’aura plus d’emprise sur la conscience de ces êtres réconciliés avec la vie. Au lieu d’être simplement une expérience du passage sombre menant à la mort involutive, la vie sera une extension de ses pouvoirs naturels vers des dimensions si vastes que la mort ne pourra plus éclipser la nature réelle de sa vitalité universelle et infinie. Le contact entre l’homme et les civilisations de la galaxie trahira le grand mystère de l’évolution de la terre et de son humanité ; les hommes pourront, pour la première fois, ressusciter les morts qu’ils auront aimés, car le pouvoir de l’esprit fera partie de la conscience des cellules de l’homme intégral. Jamais plus l’humanité ne reviendra en arrière, jamais plus elle ne se perdra dans les circonvolutions de son ignorance cyclique et historique. L’histoire n’existera plus. La mémoire pour la maintenir et la développer aura été remplacée par une activité créative qui fera du temps le nouvel allié de l’homme ; le passé n’existera plus puisque l’infinité fera partie de sa conscience, et la vie créative sera constamment un devenir de plus en plus perfectionné, jusqu’à ce que l’homme n’ait plus besoin de son corps matériel. Il évoluera dans son enveloppe éthérique et la race humaine disparaîtra physiquement de la terre, pour commencer son évolution jupitérienne, où elle découvrira la raison pour laquelle fut créé le système solaire, à une époque où les constellations n’étaient que des vents chauds dans un vide cosmique libre de toute création.
L’évolution de la conscience supramentale forcera l’homme à reconnaître l’esprit de façon objective, tout comme il avait appris à reconnaître les différents processus de vie qui soutiennent les royaumes de la terre. Sa vision de la vie sera globale et nulle partie de l’ensemble ne sera cachée à son intelligence ; il aura changé sa nature et repris sa place dans l’ordre des choses. La civilisation telle qu’il la vit aujourd’hui fera partie d’un temps où les hommes n’étaient que des enfants aveuglés par l’expérience de leurs sens et incapables de supporter la réalité de leur conscience, donc impuissants à bénéficier de leur pensée créative et objective. Le concept de l’esprit n’existera plus pour l’homme ; il ne pourra plus penser subjectivement à l’égard de ce qu’il connaîtra. Il ne pourra que communiquer, et sa communication sera d’un ordre parfaitement télépathique ; ainsi la voyance de l’homme intégral sera parfaite, le passé et le futur deviendront pour lui un seul et même axe de temps. L’homme de la prochaine époque aura le pouvoir de prophétiser sur les moindres événements de la vie, car celle-ci ne fera plus partie de son expérience mais de sa maîtrise absolue sur les énergies du double en fusion avec lui. Son véhicule sera atomisable et lui donnera la possibilité de travailler sur d’autres plans, dans le grand secret de la fusion éthérique que connaîtront ceux qui auront dépassé la mort astrale. La fusion éthérique fera de ces êtres des immortels ; ils auront pour fonction dans l’univers local d’ajuster les formes de vie en évolution, afin que la terre reprenne le souffle qu’elle aura perdu à la fin du cycle de l’involution.
Le mystère de l’esprit n’existera plus ; l’homme pourra enfin travailler en étroite relation avec son double, sa contrepartie cosmique et éternelle. Cette union assurera la permanence de la race mentale sur le globe et l’élévation de la terre à un statut politique universel, qui établira sa station stratégique importante dans l’évolution future du système solaire et des mondes qui lui sont extérieurs. Libéré de la spéculation philosophique et théologique sur l’esprit, l’homme intégral réunira en lui-même les sept principes de vie faisant partie de tout être ayant conquis la crainte de l’absolue et de ses valeurs involutives. L’esprit utilisé par l’homme involutif aura simplement fait partie de la programmation astro-psychologique de son mental primaire pour aider à supporter la solitude de son expérience planétaire. Libéré de cette illusion par la fusion, il incorporera la totalité de sa conscience et fera naître dans l’univers la science de l’absolu à l’échelle de son pouvoir créatif. Il avancera dans cette science à mesure qu’il pourra supporter ce qu’il saura de l’infinité, devenue son alliée ; celle-ci représentera une dimension sans fin, où la lutte de l’homme uni à l’esprit se poursuivra contre les courants plus lents d’énergie, qui doivent être élevés en vibration afin que la puissance créative de la conscience en fusion puisse donner naissance à de nouvelles formes de vie, sans modèles enregistrés dans les archives de l’univers local. Les mondes nouveaux créés par la fusion de l’homme et de la lumière feront partie des dimensions parallèles que les anciens avaient vainement perçues à travers la voyance spiritualisée de l’astral.
Débarrassé des voiles de l’esprit et des conventions humaines face à sa réalité, l’homme intégral prendra possession, en tant qu’être éthérique, de domaines plus vastes que l’univers local, et les âmes chercheront à retourner à l’éther de la terre, car les forces involutives n’auront plus de rôle à jouer. L’homme se sera élevé en vibration, à partir de la couche éthérique du globe. La puissance de l’homme sera la mesure de son esprit. Les forces évolutives de l’empire humain seront plus grandes que tout ce qui fut enregistré par le passé dans l’univers local. Comme la révolution cosmique sera entamée, les hommes évolueront dans le temps qui ne sera plus celui de la terre mais celui de l’éther de la terre, qui dans son ultime fonction à servi d’enveloppe durant la longue période d’enfantement de l’humanité. Ayant compris la nature de l’esprit et étant en relation étroite avec lui, l’homme intercédera pour la terre et fera d’elle un paradis.
Pour que l’homme comprenne l’esprit, il devra traverser consciemment le plan astral de la mort. Avec la conscientisation de son principe mental supérieur, l’esprit deviendra la source créative du cerveau éthérique et donnera à l’homme l’accès absolu aux plans invisibles qui sous-tendent sa réalité matérielle et psychique. L’esprit fait partie des mondes parallèles et sa lumière véhicule sa puissante vibration à travers les mondes. Par son mouvement, la lumière jaillit et crée le halo de sa forme. Sans celui-ci, l’esprit demeurerait invisible à l’homme, car sa forme serait indiscernable. La prochaine évolution permettra à l’homme nouveau de vivre en étroite relation avec le double, car son halo aura été formé dans le centre même de la conscience mentale de l’être, où se situe la totalité de sa force créative. Une fois le halo du double ou de l’esprit formé et fixé dans la partie frontale de l’homme, ce dernier exercera son droit de vie sur les royaumes inférieurs et manipulera la matière de façon créative et totalement volontaire ; cela sera sans effort et sans perte de forces psychiques, contrairement à ce qui fut observé chez les médiums ou les sensitifs de l’involution, qui répondent à des vibrations émanant de l’âme plutôt que de l’esprit. L’homme intégral vivra du mouvement vibratoire de l’esprit sans condition ; son pouvoir sera parfait, total et pur, absolument libre des voiles égoïques. Rien ne pourra l’assujettir, il sera libre de l’approbation ou de la désapprobation de la science mécaniste, car il ne fera plus partie de la conscience de la cinquième race-racine, responsable d’un point de vue karmique des chocs de la fin du cycle.
L’évolution élèvera la conscience à un niveau où l’esprit cessera d’être simplement une manifestation extratemporelle. La fusion du double avec l’ego greffera aux principes subtils de l’homme une nouvelle fonction créative, panache de la race mentale. Le corps éthérique servira de pont entre la matière et l’invisible. Pour la première fois depuis l’involution, la conscience sera universalisée. Le double s’unira à l’homme et la conscience matérielle ne sera plus l’ultime dimension de l’expérience. Matière et esprit unifiés, la supraconscience connaîtra la lumière des plans et l’homme se déplacera à volonté dans son corps éthérique, il étudiera la science de la matière et de ses sous-plans. Il établira ainsi sur le globe une seconde fondation évolutive, qui rendra la race mentale libre de toute interférence astrale au cours de l’évolution future de la terre. Ayant finalement compris objectivement la réalité de l’esprit, l’homme dévoilera les secrets de l’invisible et la conquête du temps fera partie de l’ascension de l’homme vers les domaines élevés de la conscience cosmique. Le double servira de puissance à l’être et ce dernier servira de véhicule à l’esprit. Comme l’axe universel sera formé entre l’homme et les sphères, l’immortalité deviendra la nouvelle dimension de l’expérience au-delà de la matière. Les forces psychiques de l’homme seront à l’œuvre et la vie terrestre ressemblera de plus en plus à la grande beauté poétique de l’astral, qui avait attiré les âmes au cours de l’involution. Le ciel sera remplacé par le paradis terrestre et les morts cesseront de perpétuer leurs propres illusions à travers la conscience humaine.
Les forces psychiques grandiront dans la mesure où l’homme deviendra objectivement conscient de l’esprit ou du double. Tant que ce dernier demeurera une projection psychologique de l’ego, l’homme sera contre sa puissance et ne pourra en intégrer la force. L’homme nouveau devra se protéger contre l’esprit ; il apprendra à en démystifier et à en intégrer l’énergie, afin que le corps éthérique se façonne de plus en plus à la réalité de sa fonction. Tant que l’homme ne pourra utiliser son corps éthérique, l’esprit demeurera une contrepartie de lui-même au lieu de devenir sa connexion cosmique, son aide-lumière dans l’éther mental de sa conscience éthérisée.
58. Le Christ mondial
L’évolution de la race humaine ne prendra un tournant radical que lorsque se manifesteront sur le globe les forces de la sphère mentale, ou du plan des esprits non nés. Ces intelligences représenteront la finalité du pacte de vie entre l’homme nouveau et les plans invisibles qui, de tout temps, ont servi d’intermédiaires entre la vie de la terre et la vie de l’âme. Depuis le début de l’involution, l’union entre les force de la terre et celles de l’âme fut d’une telle envergure que l’être humain fut obligé de partager sa conscience entre la mort et la vie matérielle, sans recours possible à une conscience supérieure et cosmique qui émane de la vie au-delà de la matière et de la mort. L’homme est un être dont la conscience expérimentale fut impuissante à lever le voile sur sa propre involution, c’est-à-dire sur son pacte inconscient avec les forces de la mort ou de l’astral. De la prochaine époque naîtra sur le globe une conscience universelle et mondiale chez un nombre d’êtres, restreint au début, dont le haut niveau d’évolution de l’esprit soutiendra la conscience mortelle de l’homme, tant sur le plan de l’éveil que sur le plan du sommeil. Au cours de cette époque évolutionnaire, l’homme nouveau transmettra sur terre de nouvelles données concernant les activités occultes d’une conscience dont le mouvement dans le monde consistera à faire vibrer le son et la lumière. Cela libérera les plans de la mort de certaines âmes assoiffées de fusion avec la lumière, dont elles furent privées lors de leur descente dans la matière à travers les âges de l’involution. Leur forme astrale d’intelligence, qui devint au cours des millénaires ce que nous appelons aujourd’hui l’ego, ne suffira pas pour supporter le feu cosmique de la prochaine évolution. Celui-ci devra être canalisé par des véhicules supérieurement développés, rendant ainsi possible la descente sur terre des esprits non nés, qui ne purent jamais prendre contact avec le plan mental de l’homme à cause de la distance énorme qui les séparait de la conscience cellulaire humaine.
Comme les plans universels sont d’immenses distances qui séparent certains mondes, ces esprits non nés pourront à leur tour jouir de leur relation avec le mortel, tel que le firent les esprits nés de l’involution que nous appelons les âmes. Alors que les âmes, entités astrales, bénéficieront de leur lien avec la chair, les esprits non nés devront gardés leur distance avec le mortel afin de ne pas entraver le travail des forces astrales qui doivent servir au développement de la conscience de l’ego inférieur. Ce travail prendra fin avec le début de la nouvelle conscience de l’homme, et l’être conscientisé commencera son long voyage à travers des couches de conscience qui lui révéleront la nature des mondes qui furent cachés à l’homme selon les voiles et les illusions qu’il devait subir à cause de son lien avec le monde des âmes. L’homme involutif fut empêché de voir les mondes au-delà de l’astral, car ils ne correspondent pas à la nature vibratoire de l’âme ; il aurait été terrifié de vivre des expériences dont l’ordre aurait défié l’organisation psychique de son être, sans préparation au préalable à partir de ces plans eux-mêmes. La mortalité de la conscience fut maintenue et l’homme fut obligé de vivre sa vie sur le plan matériel, en fonction des mécanismes psychiques de sa conscience animique. Il pouvait ainsi expérimenter la matière et, dans un même temps, goûter lors du sommeil aux aspects de la réalité astrale qui correspondent à la programmation psychique de sa vie matérielle durant la journée.
L’homme nouveau, à cause de sa fusion avec l’esprit non né, le double, découvrira la nature profonde de la vie et connaîtra l’initiation solaire. Celle-ci lui ouvrira l’œil éthérique, vision qui lui donnera accès à la structure véritable des mondes qui évoluent au-delà de la mort. Ainsi il pénétrera naturellement dans d’autres dimensions du réel, l’éther deviendra son habitat naturel, dimension de la vie libre de la mort et des mémoires de l’humanité. L’évolution de la conscience supramentale sur terre réunira à la fois la conscience cellulaire de l’homme et la conscience cosmique des esprits non nés, dont la fusion établira le règne du Christ mondial, celui de la lumière.
Alors que les esprits nés, les âmes, ne purent donner à l’homme que la vision astrale, celle qui lui permit de voir dans la matière et de maintenir sa vue à l’échelle du plan matériel, les esprits non nés, dans leur fusion avec l’être conscient, lui donneront la vision éthérique. Dans la mesure où la vision astrale s’éteindra sur le plan de la conscience des cellules, la vision éthérique la remplacera et l’homme nouveau entrera dans une vie nouvelle. La vie sera équivalente à un autre niveau de conscience, vécue conjointement avec la conscience actuelle mais inversement proportionnelle à l’importance du niveau de vie reconnu immédiatement par l’ego conscientisé. L’homme intégral ne vivra qu’en fonction d’un niveau supérieur de vie, alors que le niveau mortel ne servira qu’à remplir certaines tâches créatives liées à l’activité de sa conscience cosmique. Sur l’autre versant de la réalité, il découvrira l’ultime conjonction de son être avec le réel universel de son double. La vie intégrale ne ressemblera plus à la vie de l’homme involutif. Le nouvel homme aura dépassé les limites du possible pour entrer dans des sphères de vie qui ne feront pas partie de la conscience expérimentale de l’homme ancien.
L’utilisation des fonctions psychiques du nouvel homme fera de lui un être occulte dont la nature ne cherchera plus à glorifier la matière. Tous les êtres correspondant à la vibration universelle formeront une conscience terrestre mondiale. Le sceau principal de celle-ci manifestera la présence sur le globe d’une volonté et d’une force cosmique dont le pouvoir s’étendra avec les siècles ; il fera surgir de la réalité planétaire actuelle les contours d’une conscience cosmique mondiale. La descente sur terre de la conscience supramentale sera suivie de la manifestation d’une énergie créative dont l’être conscient fera partie, et qui sera ultimement l’expression de son énergie globale sur le globe. Il faut se méfier du concept involutif lié à l’archétype christique, car il participe de la haute et subtile manipulation des forces astrales spirituelles de la terre. L’homme intégral comprendra son lien avec l’universel dans un sens qui défie l’interprétation séculaire des peuples chrétiens. Ce symbole camoufle la réalité puissante de la manifestation du pouvoir de l’homme intégral, dont la conscience christique universelle ne sert qu’à confirmer le principe d’amour, exprimé occultement dans le passé par un haut initié des sphères appelé le Nazaréen.
Le Christ mondial sera l’expression des forces créatives de la galaxie à travers les hommes instruits de leur propre lumière. Cette nouvelle époque coïncidera avec l’apparition sur le globe d’une clandestinité créative, qui fera avancer la civilisation à partir de certains points magnétiques, équilibrés sur l’axe tellurique de la planète. Ceux-ci serviront de réseaux à l’instruction mondiale, selon un mode de télépathie particulière à une conscience qui aura été préparée et raffinée jusqu’à ce que l’homme nouveau transparaisse à travers les couches sombres d’une civilisation arrivée au terme de son involution. Le Christ mondial sera une conscience universellement reconnue par les hommes de toutes les nations de la terre, à cause de la relation étroite entre la conscience nouvelle et la science qu’elle apportera à l’humanité ; cette science ne sera pas le produit du cerveau rationnel de l’homme involutif mais du cerveau éthérique de l’homme-esprit. Les hommes y découvriront une nouvelle force de vie, jugée jusqu’ici impossible.
Une fois l’union de l’invisible et de la matière accomplie et intégrée, un nouvel âge naîtra et la conscience de la terre en sera transformée. Jamais les hommes n’auront pris conscience de la réalité des sphères à un tel niveau de manifestation. Autant l’invisible fut par le passé un aspect caché et voilé du réel, autant l’avenir fera éclater devant leurs yeux la relation étroite entre le plan matériel et les sous-plans de la matière, habités par des forces intelligentes de tous les ordres, obéissants à la nouvelle conscience de l’homme intégral, libéré du connu. Le Christ mondial sera pour la première fois reconnu à l’échelle de la planète et les nations s’uniront à cause du pouvoir inébranlable de la nouvelle conscience. Les nouveaux fils de la lumière seront intouchables dans leurs mouvements et leurs actions créatives. L’âge nouveau représentera l’aspect réel et historique du grand désir de l’humanité pour la paix et l’union ; les hommes commenceront à bâtir sur ce qu’ils auront détruit.
L’inévitabilité de la conscience christique mondiale ne peut être comprise aujourd’hui que par ceux qui ont un contact télépathique avec les sphères et comprennent les lois de l’énergie mentale supérieure. Une telle compréhension ne peut relever d’un cerveau mécanique comme celui de l’homme involutif. La spiritualité peut en deviner instinctivement certains aspects, à partir des différentes manifestations écrites par le passé ou des multiples exhortations de certains sensitifs, mais la compréhension objective n’en relève pas moins d’un lien universel connu seulement des fils de la lumière. Ceux-ci auront à supporter la fusion de l’ego avec le principe fondamental de l’intelligence universalisée, à travers le double de l’homme éveillé à une science de plus en plus intégrée. L’évolution de la conscience ouvrira ses centres psychiques et l’être prendra contact avec les plans supérieurs de l’évolution. La nature de ceux-ci le plongera dans une nouvelle perception de l’invisible et de la réalité cosmique des sphères, qui agissent à travers lui par fusion d’énergie.
La conscience supramentale établira un lien inaliénable avec les couches de vie qui instruisent le plan matériel du processus naturel et créatif de l’évolution, à tous les niveaux de sa manifestation universelle. À travers cette nouvelle conscience se raffermiront les liens entre les sphères et le plan matériel. Cette union ouvrira les plans à la vision interne de l’homme, qui créera alors sur terre une nouvelle alliance dont l’aspect universel sera christique, c’est-à-dire parfaitement harmonisé aux forces de vie supérieures unies à l’homme, pour le plus grand bien de l’évolution systémique. Autant l’involution avait été nourrie par les concepts étroits des religions et des systèmes philosophiques et spirituels, autant l’évolution sera libre de la dualité des formes-pensées utilisées par l’homme contre lui-même. Les mystères de la vie disparaîtront de la conscience et l’intelligence pénétrera les plus profondes couches de sa réalité, dont la conscience christique ne représentera que l’élément le plus concret de sa vision planétaire. Ce n’est qu’au cours de la manifestation de la conscience supramentale sur terre que les concepts de l’involution, utilisés pour le maintien d’un certain niveau de conscience, seront refondus dans le feu d’une expression intégrale, nécessaire à la compréhension des mystères.
L’avènement de la conscience christique mondiale n’aura rien de l’affabulation spirituelle créée par les hommes nourris d’espoirs spirituels. Les forces cosmiques, qui agissent derrière le voile des cycles de vie du globe en évolution, ne répondent pas aux visions spirituelles de l’humanité mais aux besoins évolutifs des races, en fonction de la programmation occulte des êtres qui en font partie et qui doivent se libérer de l’ignorance ancienne pour prendre le contrôle planétaire et cosmique de leur propre évolution. Le Christ mondial représente cette force cosmique qui descendra vers la terre et créera dans l’homme une conscience supérieure, capable de comprendre les lois occultes de la vie pour que l’être soit finalement libéré de l’institutionnalisation de l’ignorance philosophique. Tant que le concept du Christ messianique sera perçu de façon purement religieuse ou spirituelle, l’intelligence créative ne pourra transparaître dans la conscience humaine, et l’être demeurera prisonnier des forces de l’involution. L’univers est trop vaste pour que l’homme perpétue son ignorance. La conscience supramentale effectuera les premières transformations de cette ignorance chez l’être suffisamment avancé pour supporter la destruction des concepts involutifs fondés sur le pouvoir astral de l’intelligence.
Les races de la terre trouveront l’équilibre dans leur relation lorsque la conscience christique mondiale aura manifesté sa présence, à travers les activités créatives des forces individualisées par la fusion de la lumière et du mortel évolué, au-delà des conditions involutives de la conscience planétaire historique. L’homme nouveau établira le lien entre les forces occultes de la vie et les forces temporelles de la terre, pour créer un pont entre l’abîme de l’inconscience et l’intelligence créative. À travers l’homme intégral se manifesteront les forces cosmiques de la conscience universelle, le Christ mondial.
L’évolution future de l’humanité donnera naissance à une nouvelle forme continue de conscience, qui aura la fonction d’établir un lien étroit entre les forces de vie, invisibles pour la majorité mais connues d’un nombre grandissant d’êtres dont l’évolution personnelle leur permettra de partager une science universelle.
De la conscience christique mondiale surgira le pouvoir de l’homme sur la matière. Ce pouvoir sera libre de toute forme d’astralisation, car il naîtra de la fusion de l’homme avec le double, sa source cosmique d’énergie et de lumière. La transmutation de l’homme donnera naissance à l’homme intégral, nouveau type d’être dont la fonction créative établira le règne de la science nouvelle. Les peuples de la terre connaîtront une détérioration de plus en plus profonde de leur équilibre mondial avant que cette science ne face surface sur le plan matériel. Les nations auront compris la folie de leurs illusions avant de participer créativement à l’élaboration d’une nouvelle société. Le Christ mondial ne se manifestera pas à l’humanité tant qu’elle n’aura pas vécu la totalité de son karma planétaire, dette qui doit être essuyée avant la manifestation de cette conscience universelle. L’homme apprendra de son expérience avant de pouvoir en bénéficier.
La conscience intégrale ouvrira l’avenir à l’humanité. Les hommes seront soutenus par de nouvelles forces dans leur lutte contre l’esprit de la mort. Tant que les pouvoirs occultes de la conscience nouvelle ne se seront pas manifestés, l’humanité ne trouvera pas la capacité de se libérer de ce fardeau qui pèse sur ses épaules, car le pouvoir astral involutif ne peut s’éteindre que dans la lutte entre la lumière et la mort. Cette lutte est commencée dans les sphères et les forces de vie nouvelles pénètrent déjà la conscience humaine. Le Christ mondial ne représente que le symbole chrétien de la force nouvelle, mais au-delà de ce symbole pulse une puissance que l’humanité découvrira lorsque le temple de l’involution aura été démoli par les forces occultes de la race mentale. L’avenir de l’humanité est assuré par la présence sur terre de ces forces, et nul empire ne peut leur résister car elles n’appartiennent pas à la terre mais à l’éther de la terre. Elles planent et attendent que surgissent des événements, le grand cri de l’humanité. La conscience christique mondiale sortira des profondeurs de l’homme pour apparaître sur le théâtre de l’humanité lorsque la terre fera face au grand péril.
Du rapport étroit entre l’invisible et le plan matériel naîtra une conscience supraégoïque, supramentale, dont les racines tireront leur force de la conscience christique mondiale ; cette conscience ne sera pas identifiable à un seul individu, mais à une énergie créative dont l’universalité favorisera l’expansion dans le monde, au cours de la prochaine évolution. Le concept du Christ mondial doit être vu et compris dans le cadre d’une transformation profonde de la conscience de certains êtres, et non simplement dans le cadre d’une manifestation d’un être à vocation messianique, dans le sens classique du terme. Par contre, l’apport d’une conscience universelle sur terre, à la fin du cycle, n’exclut pas l’extériorisation d’une puissance quelconque dont le pouvoir créatif, à différents niveaux, serait identifiable au concept classique d’un Christ. Mais la compréhension profonde de la différence réelle entre le concept classique perçu par une multitude et la réalité cosmique de l’engendrement, doit être mise en relief ; l’homme doit comprendre que les événements cosmiques futurs, liés à l’évolution de la race humaine, feront partie d’un partage mondial et universel de la conscience à travers une masse grandissante d’individus mondialement unis à une source unique d’énergie, la conscience supramentale de la prochaine époque.
Le Christ mondial représentera une force créative unique sur le globe, dont l’origine se situera sur les plans éthérico-matériels de la planète ; ses effets se feront sentir dans les moindres recoins du globe, à mesure que l’humanité s’apprêtera à connaître les aspects nouveaux de la transformation de la conscience planétaire. La race humaine ne peut évoluer qu’au rythme des lois universelles. Par contre, l’évolution rapide des individus assurera la permanence de l’évolution, à long terme, à cause du lien cosmique rétabli entre la terre et les plans subtils de l’énergie en évolution. La manifestation du Christ mondial est certes le plus voilé des événements que connaîtra la terre au cours de la prochaine époque. La dimension du choc, surtout dans le domaine de la science et des mondes parallèles, est incommensurable même aujourd’hui, malgré les grands besoins de l’humanité pour une transformation profonde de sa conscience. Cet événement fait partie de la réorientation de la conscience de l’humanité, de sa sortie graduelle mais inévitable de l’involution vers l’évolution.
La descente vers le plan matériel de forces à caractère universel projettera l’humanité dans le plus grand tournoi de son histoire. Elle vivra le choc du futur, qui l’invitera à refondre sa façon de vivre et de voir les choses. Seul un événement de cette amplitude peut amener le changement nécessaire à la formation d’une nouvelle couche de conscience, qui culminera au cours des siècles à venir dans le total affranchissement de l’homme face aux forces astrales de l’involution. Le Christ mondial est une toile de fond pour la manifestation de forces créatives, servant les intérêts de l’homme lui-même et non plus les intérêts de l’astral en lui. Il sera impossible pour l’homme nouveau de spiritualiser sa conscience à partir de l’événement du Christ mondial, car les bases de cet événement auront été établies bien avant la concrétisation de la prophétie, de sorte qu’il saura et comprendra le phénomène du Christ mondial en fonction d’une conscience avertie.
L’homme verra, au cours de la prochaine époque, la nature occulte des événements en fonction d’une science occulte du réel et du temps. Le Christ mondial est la forme mentale de certains événements à venir, destinés à établir dans le monde les bases nécessaires au développement d’une nouvelle civilisation. Il est impossible à l’être involutif de comprendre les événements qui mèneront à la formation d’une assise pour l’évolution d’une nouvelle société. La cause en est simple : comme l’homme involutif est conditionné par son mental inférieur, il lui est difficile de dépasser les conditions psychologiques de sa civilisation pour voir les événements futurs qui devront la remplacer. Là entre en jeu le concept du Christ mondial, manifesté afin de faciliter la compréhension d’un événement global sans être psychologiquement limité par la dimension d’un tel événement, qui demande une parfaite ouverture d’esprit pour être compris intégralement.
L’avènement du Christ mondial mettra un terme au pouvoir de l’argent dans le monde. Il est difficile de comprendre comment ceci peut être possible, car l’homme possède une vision extrêmement limitée de la réalité. Il lui est difficile de s’imaginer comment une chose aussi universelle, dans sa fonction, que l’argent puisse perdre son pouvoir. Le pouvoir de l’argent ne peut pas être dissocié à la qualité de la conscience de ceux qui la manipulent. Par contre, si le pouvoir est utilisé dans le monde contre l’ordre des choses, contre l’homme, contre l’esprit de l’homme, les forces issues de la conscience christique mondiale mettront un terme à une telle condition. L’argent utilisé par exemple par les cartels de la drogue est essentiellement sous la régie des forces du bas astral. Un tel pouvoir financier ne pourra coexister sur le plan matériel avec la présence de la Régence planétaire, dont le concept du Christ mondial ne représente qu’une infime partie de la manifestation globale.
Pour comprendre la signification du terme «Christ mondial», l’homme devra prendre conscience de son lien inaliénable avec l’invisible, au-delà de l’espace-temps matériel. Comme son mental s’éveillera alors à une plus grande réalité occulte de l’avenir, il lui sera possible de comprendre pourquoi le Christ mondial n’a rien à voir avec le personnage antique du Nazaréen, mais plutôt avec les forces de la lumière dont il était issu. Le concept du Christ mondial doit aider l’homme évolué, à comprendre la relation entre l’éther et les plans de vie psychique de l’homme. C’est à travers l’événement du Christ mondial que se fera la jonction entre le temps que nous percevons et un autre temps que connaîtra l’humanité au cours de la prochaine époque. L’univers est composé de différents temps qui doivent se fondre afin que l’homme puisse passer d’un niveau de conscience à d’autres. Il comprendra que les différents temps représentent différents niveaux d’évolution, et que le temps de l’involution doit aller à sa fin pour que s’établisse l’évolution.
Pour comprendre l’événement du Christ mondial, l’homme devra élever sa vision mentale de la réalité au-delà de son symbolisme chrétien. Tant qu’il demeurera prisonnier de ce symbolisme involutif, il ne pourra se livrer librement à son savoir profond, car la mémoire le forcera égoïquement à désirer une condition historique qui ne participe pas de la réalité cosmique de la terre. La réalité se situe au-delà de l’entendement purement psychologique ou historique de l’homme. Elle fait partie d’un autre temps, alors que l’irréalité de la conscience humaine fait partie du temps involutif qui servit à son développement primaire et essentiellement astro-spirituel. La collision d’un autre temps avec le temps de la terre déchirera la mystique symbolique du Christ mondial, pour en révéler l’étrange dimension. L’homme nouveau aura une compréhension du réel au-delà des formes obscures du mental inférieur, et il fera de sa compréhension la pointe de lance de son propre destin. Ainsi, l’avènement du Christ mondial éliminera de la surface du globe les forces retardataires qui, depuis si longtemps, ont acheminé l’homme vers l’abîme de sa conscience en faisant de lui un être intelligent mais sans conscience.
La conscience de l’homme nouveau s’élèvera à des niveaux de compréhension différents, tellement avancés par rapport à celle de l’involution qu’il sera forcé d’échanger avec des êtres de même conscience. Comme il aura dépassé la philosophie pour entrer solidement dans le suprarationnel, le mental intégral comprendra parfaitement l’événement cosmique voilé à l’humanité involutive. Le lien entre l’événement du Christ mondial et la conscience individualisée se raffermira dans la mesure où l’homme conscient se sera libéré du connu, à tous les niveaux de son expérience psychologique. Seule cette condition lui permettra de passer d’un temps à un autre pour la compréhension des voiles de l’avenir. La médiumnité involutive ne servira plus l’homme, car tant que ce dernier ne sera pas en contrôle de l’information qu’il reçoit, il sera régi par des lois astrales qui colorent la réalité événementielle objective et cosmique de la terre. L’astral colore le réel. L’homme nouveau le décolorera et le comprendra parfaitement.
L’homme nouveau apprendra à se méfier de l’information astralisée concernant la venue d’un messie, et qui sert à retarder l’évolution de son mental supérieur. Le concept du messie est un concept spiritualisé qui est étranger à la réalité cosmique de la terre. Les nouvelles forces créatives rempliront effectivement le rôle messianique attendu de l’humanité, mais dans un sens cosmo-scientifique et politique, et non spirituel. Le Christ mondial sera une force étrangère à la conscience de l’homme involutif, mais non à la conscience supramentale de l’homme nouveau. Le concept doit être déspiritualisé s’il doit servir à la compréhension du rôle que doit jouer la conscience supramentale dans le développement d’un champ de force éthérique nécessaire à l’établissement d’une régie universelle, connue sous le nom de Régence planétaire. L’homme nouveau ne sera plus englobé par une forme-pensée dérivée des couleurs astrales de l’involution. Il comprendra ce que signifie “Christ mondial”, dans la mesure où il lui sera possible de substituer l’irréel de sa conscience involutive pour le réel de sa conscience cosmique et universalisée.
La fin du cycle involutif exposera l’homme à une réalité autre que celle qu’il a connue depuis le début de l’involution. Le voile du temps sera déchiré et l’humanité fera l’expérience d’une réalité dont la source et le pouvoir appartiennent à une autre dimension. À partir de cette expérience, la conscience des hommes se transformera et la paix régnera dans le monde. L’homme ancien possédait une vision astro-spirituelle de la réalité, ce qui limitait son intelligence créative, alors que l’homme moderne possède une vision mécaniste de la réalité, qui tue son intelligence créative. L’homme nouveau possédera une vision éthérique du réel et son intelligence participera étroitement à la construction d’un ordre nouveau sur terre. Cela fait partie de l’avènement du Christ mondial. La compréhension du processus ne peut naître que de l’établissement d’un lien avec les nouvelles forces créatives qui pénétreront la conscience de l’être conscient. Celui-ci sera libéré du connu lors du plein développement de la fusion de l’ego avec l’énergie créative du double.
La fusion de l’homme et l’avènement du Christ mondial forment un même phénomène, car les forces de l’ordre nouveau agiront à travers l’homme conscientisé de la terre, et non simplement par le biais d’uniques individus. Il ne faut cependant pas exclure le pouvoir manifestement cosmique de tels êtres, dont l’identité demeurera pourtant voilée jusqu’à la fin du cycle présent. L’avenir de l’humanité sera directement relié à l’avènement marquant de l’évolution, car les forces cosmiques qui demeurèrent jusqu’ici dans l’ombre de la terre se feront visibles à l’humanité, pour démontrer que l’univers est un monde étroitement relié à différents niveaux, et que tous ces plans coïncide avec l’évolution de la civilisation humaine terrestre.
Pour comprendre la signification objective et mentale du Christ mondial, l’homme devra réaliser que la vie de la terre dépend de l’énergie émanant des sphères au-delà du temps de l’homme. Ce n’est qu’en fonction de cette énergie créative que les forces inférieures du globe maintiennent l’équilibre précaire nécessaire à l’évolution et à la transformation de la vie sur le globe. La vie de la terre est étroitement reliée aux forces cosmiques, car celles-ci régissent ce qui est en quelque sorte leur domaine. Comme la terre fait partie de ces grands domaines universels, l’homme devra un jour comprendre objectivement l’événement mondial du concept christique. La spiritualisation de ce dernier ne fera que retarder l’évolution de la conscience mentale, car les forces de l’âme s’appliqueront à la diminution de sa compréhension objective, universelle et cosmique.
La manifestation du Christ mondial se fera sentir dans la mesure où les forces créatives de la nouvelle évolution pénètreront la conscience des nations. Même si la descente de ces forces, sur le globe, se fera dans un temps suffisamment rapproché, ce n’est qu’en fonction de ses effets que les hommes réaliseront la manifestation d’un grand et profond changement dans la conscience de la terre. Le XXIème siècle sera le théâtre d’une transformation des forces sociales à l’échelle mondiale, sous l’effet de son choc créatif. Les forces créatives répareront ce que l’homme involutif et astralisé aura détruit, jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre favorise la reconstruction et l’évolution rapide des nations et des peuples assoiffés de paix et de calme, à tous les niveaux de la vie humaine.
La venue du Christ mondial correspond à la vision antique et prophétique de certains êtres dont la conscience élevée permettait de prendre connaissance de l’avenir, sans pour cela en expliquer les fondements à partir d’une science intérieure conscientisée qui n’apparut sur le globe qu’en 1969. Sans l’aide du lien universel, l’homme ne peut s’expliquer le Christ mondial, car l’intelligence créative ne peut naître sur terre tant et aussi longtemps que l’ego ne s’est pas dissocié psychologiquement du passé. Pour que l’homme ait accès à d’autres temps, il lui faudra comprendre que les événements cosmiques de la terre ne peuvent être transmis qu’à travers une conscience élevée au-delà de l’astral et de ses influences. Même le monde de la mort n’est pas parfaitement au courant de l’avènement du Christ mondial, car la vision de l’avenir lui est cachée dans la mesure où la fusion lui sera étrangère tant que ses entités ne se seront pas à nouveau réincarnées dans la matière pour s’unir étroitement à la lumière des sphères supérieures.
L’évolution de la conscience humaine est directement rattachée à la venue du Christ mondial, puisque cet événement déchaînera des forces sociales et scientifiques nouvelles sur terre. Cette évolution confirmera le pouvoir nouveau de la conscience christique sur le globe. Les hommes de conscience mentale avancée se reconnaîtront à travers le mouvement créatif et puissant de cet événement. Ces êtres feront partie de la division de l’humanité, et leur rôle sera d’instruire de la science nouvelle supramentale les êtres qui donneront naissance à une nouvelle race-racine, parfaitement harmonisée à l’étude de la vie multidimensionnelle.
Les illusions de l’homme spirituel sont telles que l’avènement du Christ mondial créera une expérience globale et totalement étrangère à ce qu’il s’attend de découvrir au cours de la prochaine époque. Les plans spirituels ont tellement manipulé le mental humain que la dimension de l’avènement lui-même dépassera le niveau mental de l’homme involutif. Les peuples occidentaux seront plus durement affectés par leurs illusions spirituelles, leur conscience judéo-chrétienne ayant servi à augmenter, dans la conscience des masses, le pouvoir astral des hautes sphères, dans le but de perfectionner la conscience de la civilisation occidentale. Le concept du Christ mondial est valable dans la mesure où il prédispose l’homme à reconnaître un événement cosmique qui créera, dans la conscience, une nouvelle ouverture d’esprit, dans le but exprès de préparer l’être à entrer en contact avec d’autres formes de vie et d’intelligence, alors que lui-même atteindra un niveau de savoir universel.
L’homme nouveau passera d’un stade de l’évolution à un autre, et les mondes parallèles s’unifieront enfin. La terre est un globe dont la richesse d’expériences doit servir à l’unification des forces intelligentes en une forme de gouvernement universel qui ne saura exister tant que l’être n’appartiendra pas à la communauté galactique. L’être humain est le produit d’une science très avancée dont le but principal est d’enrichir les mondes en évolution ; ceci ne sera possible que par la conscientisation de l’homme.
Le concept du Christ mondial est occulte. Les messages donnés à l’humanité par le passé font partie d’une orchestration subtile de ses cordes spirituelles, sensibilisées par les religions pour l’instruire d’événements cosmiques futurs, qui ne seront compris qu’en fonction d’une maturité mentale parfaitement développée.
L’homme nouveau découvrira que la nature des sphères est plus grande que ne laissait voir son œil spirituel primitif, et que la réalité fondamentale de l’univers est cosmique, politique et scientifique. Ce qui se passe sur le plan matériel n’est qu’une esquisse de ce qui se passe sur des plans de vie trop subtils pour la vision limitée de l’homme inconscient. Comme l’homme nouveau sera doté d’une nouvelle vision lors de sa fusion avec le double, il pourra enfin pénétrer dans les sanctuaires du temps et déchirer le voile de la mort, qui trahit son ignorance à tous les niveaux de la conscience involutive.
L’homme inconscient ne s’enrichit pas de lui-même ; il est constamment manipulé par des formes-pensées étrangères à sa réalité universelle. Il vit l’attente d’un Christ mondial, qui viendra le "racheter" ou "détruire les méchants". Voilà un portrait infantile de la conscience involutive, qui n’a pas saisi que l’univers était une hiérarchie de mondes dont l’ordre est assujetti à des lois fondamentales. L’homme est victime ou bénéficiaire, selon la qualité de sa conscience évolutive. L’évolution de la conscience humaine est essentielle pour que l’être comprenne que le concept occulte du Christ mondial ne peut être interprété selon un mode de pensée qui convient à une humanité qui n’est pas plus évoluée que le monde de la mort. Ce concept doit être perçu froidement avec les yeux de l’esprit, sans cette mémoire spirituelle qui restreint la compréhension et pousse l’homme dans un cul-de-sac historique. La vie cosmique n’obéit pas aux désirs de l’homme. Celui-ci devra en comprendre les aspects occultes avant de pouvoir reconnaître qu’il fait partie de ce Christ cosmique promis à l’humanité depuis des siècles.
Le Christ mondial est une conscience nouvelle, qui se traduira par la fusion de l’homme avec le double. L’homme reconnaîtra son propre mystère et le mystère de son esprit, et sa conscience lui fera comprendre la vie de façon définitive. L’intérêt qu’a l’homme ancien pour la vie est totalement factice. Il ne possède pas les clés qui ouvrent sa conscience à des paliers supérieurs d’intelligence. L’intelligence est infinie comme l’énergie créative. Mais pour que l’être y ait accès, il lui faudra développer parfaitement ses véhicules. Non seulement la conscience Christique requerra-t-elle un démembrement de la conscience involutive, mais elle exigera aussi un réenlignement des centres psychiques de l’être. Celui-ci fut rompu lors de l’involution, alors qu’il dut expérimenter l’envers de la vie pour développer une conscience égoïque capable, avec le temps, d’absorber une lumière qui ne devait descendre sur terre qu’à la fin du XXème siècle. Le concept du Christ mondial donnera à l’homme une certaine mesure de sécurité spirituelle, mais il représentera, pour l’être nouveau, une nouvelle phase de l’évolution fondée sur le pouvoir de la conscience humaine.
La conscience éclatera d’un nouveau feu et jettera une clarté parfaite sur le symbole cosmique du Christ. Le temps de la symbolique tire à sa fin ; l’homme doit connaître la grandeur qui est la sienne depuis le début des temps. Les initiés ne sont que des êtres dont la fonction est d’apporter vers la terre, selon l’époque, la lumière nécessaire à son évolution. Dès que l’homme aura atteint sa pleine maturité, on ne parlera plus d’un initié, mais de plusieurs. S’imaginer que le Christ mondial représente un être sera une grave erreur, car ceci prédisposera l’homme à une autorité spirituelle, alors que l’évolution doit le libérer de toute forme d’autorité, quelque élevée qu’elle soit. L’homme nouveau représentera la conscience cosmique et universelle, libre de toute autorité hiérarchique. Les temps sont révolus où il devait passer par une autorité spirituelle pour élever sa conscience, car sa fusion l’instruira de ce qu’il doit connaître et comprendre des mystères.
L’homme nouveau et la conscience christique mondiale participent du même phénomène. La nouvelle conscience naîtra de la fusion de l’ego et de la lumière, alors que la conscience christique mondiale établira la dimension occulte de cette conscience. Les forces de la lumière correspondent à la conscience de l’homme, lorsque ce dernier répond à sa nature réelle. Quand la conscience christique sera établie sur le globe, ce sera le signe que l’être aura répondu à sa conscience universelle. Alors le voile du temps sera déchiré et l’homme comprendra le mystère de la conscience christique, indépendant de l’interprétation psycho-spirituelle des masses involutives. Cette conscience n’est pas un phénomène spirituel, mais un phénomène cosmique dont les dimensions dépassent l’entendement de l’homme involutif, à cause des liens entre l’astral et sa conscience. La conscience christique apparaîtra sur le globe dans des conditions voilées, car toute transformation évolutive d’une planète nécessite l’établissement d’une Régence planétaire, dont le but est d’exposer l’homme, ou les races de ce globe, à une vision absolue de la nouvelle réalité planétaire. C’est dans ce cadre que l’homme prendra possession de la terre et que la conscience christique sera établie sur la planète.
Toute interprétation spirituelle ou religieuse de cette métamorphose de la conscience de la race créera, dans l’esprit de l’homme, un entendement inférieur à la réalité attendue. Comme l’humanité occidentale est la plus liée au concept spirituel de la conscience christique, elle sera la plus déçue de la réalité cosmo-occulte. L’homme occidental sera testé dans sa spiritualité et sa foi, face à la dimension attendue de la conscience christique. Comme il comprend si peu des lois de la réalité, il lui est difficile de vivre au-delà de ses illusions spirituelles. La conscience supramentale de l’homme nouveau lui fera comprendre l’enjeu cosmique du concept christique, cultivé pendant des siècles avant son aboutissement à la fin du cycle présent. Le drame de l’homme réside dans le fait qu’il vit sur un plan mental qui ne représente qu’une image imparfaite de la réalité. Comme il est voué à vivre en fonction d’impressions extérieures à son mental réel, son savoir, issu de son contact universel avec le double, devient impossible à intégrer à cause du pouvoir émotif de sa mémoire. Il vit de la mémoire de la race, et par elle il entretient des espoirs colorés par sa spiritualité naïve et astralisée. La conscience christique demeurera aussi voilée à l’homme ancien que la conscience mentale inférieure le fut aux Atlantes, dont la civilisation a été détruite au terme de leur propre cycle involutif. Chaque cycle de vie nouvelle, sur un globe, demeure inconnu de la race antérieure à celle qui en permettra la manifestation. Ainsi les hommes de l’ère moderne ne comprendront pas la conscience des hommes du Verseau.
Le Christ mondial sera une conscience universelle, libre de la conscience collective des nations. Il faudra le comprendre dans un sens objectif pour éviter de sombrer dans l’illusion spirituelle ou mystique de la forme. L’homme verra clairement que la relation entre l’invisible et le matériel ne peut se conformer aux désirs subjectifs du corps mental inférieur, car ceux-ci n’ont de fondation que dans sa nature émotive. Le Christ cosmique n’est pas un être mais une assemblée de consciences qui proviennent des plus hautes vibrations enregistrables dans la conscience de l’homme. De toute évidence, cette énergie ne peut être perçue par l’homme sans transformation profonde de son matériel psychique. Croire que le Christ cosmique est un être individuel ne fera que retarder l’évolution de la conscience. L’homme réfléchira sur l’aspect humain d’une nouvelle énergie venant vers la terre, et que la symbolique ancienne sera impuissante à décoder puisque cette force ne fait pas partie de la mémoire de la race et n’est aucunement reliée à la mémoire humaine et planétaire de l’initié biblique. Ce terme appartient à la conscience spirituelle du monde, mais le phénomène dépasse la mémoire des nations et des peuples.
La spiritualité de l’homme voile sa vision du réel et le force à ramener toute dimension cosmique à une définition planétaire. La conscience est un acte créatif de la vie. Ses véhicules font partie des dimensions cosmiques de cette même lumière, sans qu’il soit nécessaire de les identifier humainement comme des christs planétaires. L’homme a encore besoin d’un Dieu, car il a soif d’un messie, mais la réalité derrière la forme va beaucoup plus loin que le désir et l’ignorance spirituelle de la race. Le concept du Christ cosmique sera élevé au-delà de la forme humaine, et l’être pourra enfin commencer à comprendre le mystère de la conscience, l’occulte des voiles qui la rendent invisible à l’humain ignorant des lois de la forme spirituelle. Les temps viendront où l’homme aura dépassé toute forme de spiritualité, et son mental sera dégagé des vapeurs de l’illusion. Sa conscience sera équivalente à sa science, et le monde de la forme ou de la pensée qui affecte toutes les sciences de la terre, connaîtra une révolution sans précédent dans les annales de l’histoire. Comme il verra le monde de la pensée comme nous voyons aujourd’hui le monde de la matière, le phénomène du Christ cosmique sera alors compris dans ses moindres détails.
À la fin du cycle, l’humanité prendra conscience d’un renouveau dans l’évolution des races et des gouvernements. Celui-ci sera lié à des changements de conscience profonds, apportés par l’homme initié aux mystères solaires du globe. Le concept du Christ cosmique entrera en jeu pour donner à l’homme une notion vérifiable des pouvoirs occultes de la race nouvelle travaillant à l’évolution de la conscience de la terre et de ses ordres. Tant que l’homme spirituel attendra la venue spécifique d’un être messianique, il entretiendra l’illusion millénaire et ne pourra fondre son énergie avec les forces de la conscience universelle. Il outrepassera le réel et s’évanouira dans l’inconscience spirituelle, qui mène à une totale incapacité de comprendre intelligemment les mystères. Les voiles de ces derniers furent utilisés par le passé pour aider l’humanité à supporter les difficiles moments d’une involution nécessaire.
L’homme n’a jamais compris la vie parfaitement, car il l’a toujours spiritualisée ou matérialisée. De là lui vient sa grande ignorance de l’avenir, puisque pour l’avenir de la race dans ses aspects occultes, il faut comprendre les aspects cosmiques de la vie. Ceux-ci sont voilés à la conscience involutive, qui se fie uniquement à une mémoire conditionnée pour saisir ce qui se situe dans un autre temps et un autre espace, qui appartiennent de la nouvelle conscience de l’homme et de sa terre.
Glossaire
La Genèse du réel est le premier d’une série d’ouvrages à paraître dans le cadre évolutif des études supramentales.
L’auteur a dû créer quelques néologismes qui, avec la force du temps s’incorporeront à la langue courante. De plus, certains mots communs ont engendré des familles et développé des significations nouvelles. Ce glossaire permet de fixer le ton de l’ensemble de ces mots anciens et nouveaux.
Âme : ensemble de l’énergie composant les aspects subtils de l’êtreté, qui devient, au cours de l’évolution, la réserve mémorielle utilisée par le double, ou essence prépersonnelle, dans la programmation des expériences planétaires futures.
Amour : principe universel de gestion de l’énergie de l’âme au cours de l’évolution, qui représente à la fois le plus occulte et le plus perceptible des principes de vie. Il a pour rôle d’intervenir dans la déchéance involutive des forces de l’âme insuffisamment fusionnées avec la lumière. La nature de l’amour terrestre est encore à ce jour fortement colorée par les illusions matérielles et spirituelles d’une humanité ignorante du réel.
Astral : décrit de façon générale des zones de vie qui servent de plan d’évolution à l’âme après la mort, ainsi qu’au maintien de puissances invisibles pouvant agir sur la conscience de l’homme à son insu.
Centricité : exprime l’éclatement du pouvoir de la personnalité sur l’essence même de l’homme, qui conduit au développement certain de sa personne, où la lumière a remplacé la mémoire de l’âme comme source de mentation.
Conscience : ultime développement de la personne humaine au-delà des formes spirituelles de l’involution. Le terme conscience fait référence à un état d’esprit libéré des forces involutives de l’âme. Il rapporte l’être à une fusion, ou unité, de plus en plus grande avec le double, l’esprit, la lumière, l’essence prépersonnelle.
Cosmicité : terme servant à universaliser l’être sans pour cela en spiritualiser la nature multidimensionnelle.
Double : représente la partie non conscientisée de l’homme qui lui sert de source de vie à tous les niveaux de son organisation matérielle et psychique.
Ego (égoïcité) : qualité planétaire et expérientielle de l’intelligence en voie d’évolution vers la transparence totale de l’être.
Entitésation : processus cosmique de la vitalisation de l’énergie lorsqu’elle passe du plan mental, où elle est purement radiante, au plan astral, où elle sert à la formation d’égrégores ou de forces qui peuvent s’actualiser de façon personnelle.
Espace-temps : qualité psycho-métrique de l’expérience humaine par les sens matériels.
Esprit : force intelligente et prépersonelle servant de source de vie à l’homme. Cette force créative articule son activité avec celle de l’ego, en utilisant l’âme ou la mémoire comme modèle d’évolution pour la construction éventuelle du corps mental supérieur, avec lequel il fusionnera pour créer son unité de vie individualisée et indivisible.
Éther : fait référence à des dimensions de vie non limitées par l’espace-temps ou la qualité matérielle de la conscience humaine.
Éthéréel : qualité objective et réelle des dimensions non soumises aux lois de la matière.
Êtreté : permet de concevoir l’intégralité de l’homme conscient au-delà de la simple formulation de l’être, que la philosophie a tenté de cerner sans succès.
Évolution : décrit par opposition la période de l’humanité où l’homme se divisa de plus en plus contre lui-même à cause de la rupture de son contact avec les forces universelles, source de sa lumière, de son intelligence créative.
Forme : s’applique autant à la perception de la matière qu’à la réalité vivante de l’esprit à travers le monde de la pensée. Dans le cadre de cet ouvrage, le terme fait référence tout particulièrement au monde mental, celui où la pensée constitue en elle-même la matière fondamentale utilisée par l’esprit pour l’évolution de l’âme.
Forme-pensée : ce mot composé tente de faire reconnaître que la pensée, dans un médium psychique, représente toujours une forme qui peut être identifiée par les sens intérieurs de l’homme.
Fusion : terme de grande importance dans la compréhension de l’évolution future. La fusion représente le processus d’unification, de liaison entre le double ou l’esprit, l’âme et l’ego. La fusion fait référence à la qualité de la conscience double de l’homme sur terre ; elle mettra un terme final à l’ignorance de l’homme face à la réalité cosmique de l’univers.
Homme nouveau : représente l’homme évolué de l’avenir, dont l’intégration de l’être aura été achevée. Il marquera la fin de l’inconscience involutive ou le début de la conscience universelle sur le globe.
Intelligence : représente le rayonnement du double à travers le mental plus ou moins épuré de l’homme en instance de développement. Sa puissance créative dépend de l’évolution de l’âme par rapport à l’esprit. La fusion transformera la nature égocentrique de l’intelligence et la rendra de plus en plus transparente. Elle sera alors plus créative dans le sens universel du terme.
Involution : fait référence à cette période de vie sur terre où l’humanité dut subir la vie à cause de son ignorance profonde et totale de ses lois. Cette condition est directement reliée à la rupture du contact entre l’homme et les circuits de vie universelle intelligente, laquelle représente la totalité de la lumière au-delà des portes de la mort.
Lumière : l’énergie véhiculée par le biais du mental humain est lumière, ou une forme de rayonnement dont le taux vibratoire la rend invisible, bien qu’elle puisse être perçue par les sens subtils de l’homme sensible.
Moi : dimension cosmique de l’homme d’où il puise son énergie. Cette source prépersonnelle de l’être remplit le rôle de fusion ou d’union avec l’ego, lui donnant accès à la pensée, dont le plan mental est ultimement une dimension psychique de l’homme au-delà de sa matière physique.
Mémoire : totalité des impressions enregistrées consciemment ou subconsciemment par l’homme, et dont la somme équivaut à l’entité psychique appelée l’âme.
Mort (le monde de la mort) : dimension psychique de l’homme où la mémoire, l’âme, devient une facette de l’être libéré de la matière. L’expression "plan astral" réfère au monde de la mort, en indiquant de façon plus ésotérique la nature de cette réalité.
Nébuloïque : terme voulant traiter de certaines énergies ou forces plus subtiles que celles découvertes par la science, et non soumises aux lois de la gravité planétaire ou universelle. Ces forces actives coïncident avec l’organisation de tout ce qui se veut psychique et non matériel.
Périsprit : énergies inférieures de l’homme, colorées par son expérience, sa mémoire, et servant ultimement à l’évolution de l’âme.
Plan : terme référant à des dimensions du réel non vérifiables par les sens physiques.
Pulser : identifie le mouvement vibratoire de l’énergie.
Réel : tout ce qui sous-tend le monde physique de la matière et qui, dans son impalpabilité, sert à l’évocation d’aspects subtils de la vie et de ses ordres hiérarchiques.
Réflection (réflectif) : se veut utile à la perception de tout ce qui s’imprime dans la conscience égoïque et sert à la formation de ses voiles ou illusions face au réel.
Régence planétaire : exprime l’ultime élévation de la conscience humaine ; elle représente l’avenir de cette conscience, unifiée à des forces cosmiques et créatrices, dont la puissance engendrera sur terre de nouvelles formes servant à l’évolution de l’humanité.
Race-racine : terme ancien servant à identifier différentes vagues de vie devant dominer pendant une certaine période l’évolution d’un grand nombre d’incarnés.
Sphères : plans de vie qui, par leur ampleur, constituent des mondes autonomes et cosmiques.
Table des matières
0. Avant-propos
1. Le libre-arbitre
2. L’intelligence de l’homme et le monde de la mort
3. L’épuration du mental humain
4. La pensée humaine et la vérité
5. Le psychisme humain
6. Du doute et de la croyance
7. Communications avec les plans
8. L’atome et la conscience nouvelle
9. L’univers de la pensée
10. La mort et la vie mentale inférieure de l’homme
11. Les entités et l’intelligence humaine
12. Les adeptes de l’astral
13. L’homme intégral
14. L’astral de la pensée
15. La pensée subjective
16. La pensée humaine
17. L’involution versus l’évolution
18. L’occulte de la pensée créative
19. Le mystère de l’homme et l’astral
20. Le mensonge cosmique et l’éveil de la conscience
21. La conscience occulte universelle
22. La masse psychique mondiale
23. Les plans invisibles
24. La psychologie humaine et le monde de la mort
25. Le phénomène OVNI et l’humanité future
26. L’invisible et sa réalité
27. L’universalité de la conscience supramentale
28. L’occulte de l’astral
29. L’évolution de la conscience des cellules
30. Les forces politiques et la fin du cycle
31. L’homme et la force oméga
32. La fondation de l’homme (première et seconde)
33. La croissance visionnaire
34. Les barrières psychologiques de l’homme face à l’invisible
35. L’abîme universel
36. L’intelligence civilisée versus l’intelligence créative
37. Le pouvoir de l’invisible dans le monde
38. La conspiration contre l’homme
39. La perturbation de la conscience des nations
40. La race du surhomme
41. La vie mentale de l’homme nouveau
42. La fin des temps
43. La médiumnité et le monde de la mort
44. Le ciel tremblera devant le paradis
45. La supraconscience
46. L’astral et la personnalité de l’homme
47. L’esclavage de l’esprit
48. Le moyen âge moderne
49. Les forces occultes
50. Le feu cosmique, source de l’intelligence
51. L’esprit est une dimension de la lumière
52. Les morts ne reculeront devant rien pour devancer l’homme dans la conquête du temps
53. Les mondes spirituels
54. Le centre de la terre
55. Le double luciférien et le double universel
56. Sur la nature du bien et du mal
57. La lumière de l’esprit
58. Le Christ mondial
Glossaire
Par delà le mental (Beyond the mind, 1998)
Le livre jette la lumière sur l’un des grands mystères de la pensée, nul autre que le mental. Cette œuvre est accessible à ceux qui abordent...
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" La femme s’occupera de mettre fin à toute autorité mentale dans sa conscience"... Sa COLÈRE extériorisée face à sa soumis...
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